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29/12/2013

Où la tradition ne se perpétue que dans le renouvellement...

Je ne résiste pas à vous livrer un extrait de ce qu’Antoine Blondin avait écrit à la gloire du rugby, réédité dans l’ouvrage Le muscle et la plume. (…)

« Sur cent mètres de gazon à conquérir ou à préserver, le rugby est d’abord un sport stratégique où l’occupation de l’espace suggère en profondeur les images du patrimoine et du terroir. La touche et la mêlée, ces fabuleuses usines essaimées sur les terrains vagues des stades, y broutent leur lopin de pelouse à la conquête d’un objet de cuir qu’on peut considérer, selon l’humeur, comme une matière première ou comme une fin dernière. Il est permis, en effet, de s’en remettre à un grand coup de pied du soin de se débarrasser pour longtemps de ce trésor trop brûlant dont la possession vient de provoquer une telle débauche d’efforts. L’attitude peut paraître paradoxale, désinvolte, voire ingrate. Elle ne saurait en aucun cas qualifier ceux que l’exercice séculaire du rugby a baptisé du fier nom d’attaquants… À un rugby de matière bien calé sur ses règles, elle oppose un rugby de manière, où la tradition ne se perpétue que dans le renouvellement.

C’est alors qu’éclate une vérité qui nous confirme qu’en 1823, l’étudiant William Webb Ellis, en prenant soudainement un ballon de football entre ses bras, n’a pas fait son voyage pour rien : à savoir que le ballon de rugby, élaboré dans les fabuleuses usines de la touche et de la mêlée, est destiné par la meilleure des providences à devenir un produit "manufacturé". »

(…)

Blondin appréciait dans le rugby, outre sa dimension esthétique, son côté franc viveur et notamment les débordements festifs des troisièmes mi-temps ! Comme il se faisait torero en improvisant quelques passes avec les automobiles de passage dans sa rue, il s’identifiait aussi à un rugbyman, dans son exaltation. Ainsi, dans cet esprit, il convia tous les clients des bistrots de Saint-Germain-des-Prés qu’il fréquentait, à lever leur verre en l’honneur du titre de champion de France de Mont-de-Marsan. À cette occasion, il inventa un jeu en obligeant chaque quidam à endosser la tunique zébrée jaune et noire de l’équipe landaise, et en leur imposant une série de passes et d’arrêts de volée avec un sucrier transformé en ballon de rugby. Il paraît qu’un soir, au Bar-Bac, un de ses cafés de prédilection, il "sélectionna" Michel Debré, ancien premier ministre ! Une autre fois, au soir d’un match de sélection France A - France B, à l’auberge d’Uchacq, près de Mont-de-Marsan, il osa défier dans son ivresse intrépide, le colossal troisième ligne Walter Spanghero qui, surpris, alla voler dans un fracas de chaises. C’est lors d’une frasque semblable que sa compagne de l’époque, trouvant son comportement lamentable, le qualifia de singe en hiver !

 

Source : A l’encre violette

 

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24/12/2013

Littérature de combat

Journal, 1958,  Dimanche 14 décembre

 

La moitié de la nuit passée avec Jean-Edern Hallier et Sollers, à essayer de nous entendre sur la revue. Je suis maintenant convaincu qu’aucun accord n’est possible avec Sollers. J’ai beaucoup d’estime et de respect pour lui ; n’empêche qu’il est dans le prolongement d’une race que je hais, la race de l’intellectuel hanté par le langage, le mot pour le mot, replié sur soi comme une vis sans fin, complètement coupé du monde, tout harnaché de littérature, protégé des superbes fécondes blessures de la colère, de l’amour et de l’honneur à vif. C’est une race stérile, comme on dit d’un pansement, d’un scalpel, qu’il est stérile. Ces gens-là sont immunisés contre toutes les maladies de l’âme, ils ont des âmes flambées, des âmes bouillies, lisses et blanches comme le marbre des laboratoires, ils sentent le bouin. l’alcool et l’éthylène, leurs gros yeux froids sont ceux des microscopes. Écrire leur [vie] est une fin en soi, un art pur. Moi je ne connais pas d’autre littérature qu’une littérature de combat. Je peux même dire que je ne connais pas de grande vie qui ne soit une vie de combat.

 

Jean-René HUGUENIN

Journal / éd. du Seuil, coll. Points, 1964, 1993.

 

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Source : Maudit Septembre 62

http://mauditseptembre62.hautetfort.com/

05/12/2013

Deux Romains en Gaule

 

 

« Deux Romains en Gaule » (1967) de Pierre Tchernia

 

Ce film qui s'inspire directement d'Astérix le Gaulois, créé par René GOSCINNY et Albert UDERZO, relate les aventures d'un petit garçon, Antoine, entré dans le monde de l'Antiquité en étudiant sa leçon d'histoire et de deux Romains, TICKETBUS et PROSPECTUS, qui préfèrent délaisser leur vie de légionnaires et découvrir ainsi le mode de vie des Gaulois. Antoine rencontre Astérix, sous forme de dessin animé, qui lui explique certaines particularités de la vie à Lutèce .

 

Production : Office national de radiodiffusion télévision française

Réalisateur : Pierre Tchernia 

Musique originale : André Popp, Bernard Parmegiani 

Auteur du texte parlé : René Goscinny 

Dessinateur : Albert Uderzo 

Principaux interprètes : Max Favalelli, Jacqueline Huet, Roger Pierre, Jean-Marc Thibault,

Pierre Doris, Roger Carel, Patrick Préjean, Lino Ventura, Pierre Mondy, Jean Yanne,

Roger Couderc, Maurice Biraud, Pierre Dac, Pierre Tornade, René Goscinny,

Anne-Marie Carrière, Moustache, etc.

 

(Source) 

04/12/2013

20 à 30 personnes...

Y a-t-il eu manipulation lors de l'interview de Jean-Luc Mélenchon au journal télévisé de TF1 dimanche 1er décembre ?

Le CSA a annoncé mardi qu'il allait « examiner » la séquence consacrée à la mobilisation du Front de gauche, diffusée dans le journal de 13 heures de Claire Chazal.

Réalisée en direct depuis l'avenue des Gobelins à Paris, l'interview suggérait en effet la présence d'une foule dense autour de Jean-Luc Mélenchon, mais une photo a montré que ce groupe isolé n'était là que pour le décor. C'est le journaliste néerlandais Stefan de Vries qui a lancé la polémique, en photographiant depuis son balcon l'interview du leader du Front de gauche, organisée avant la manifestation.

« C'était clairement une mise en scène, c'était flagrant. En plus ils ont utilisé un zoom, ce qui donne l'impression que Mélenchon est entouré d'une énorme foule, alors qu'il s'agissait de 20 à 30 personnes », a expliqué le journaliste.

(Le Monde / AFP)

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