14/11/2014
Serbie : le retour de Vojislav Seselj
Serbie : le retour de Vojislav Seselj
Le président du parti radical serbe, Vojislav Seselj, est arrivé hier vers 13 heures à l’aéroport de Belgrade „Nikola Tesla“ où il a été accueilli par sa famille, des fonctionnaires de parti et un grand nombre de sympathisants et militants du SRS.
Seselj a été remis en liberté temporaire du TPI de La Haye, où il a passé presque 12 ans, le 6 novembre en raison de l’aggravation de son état de santé. Accusé de crimes dont il n’est pas coupable, au cours des guerres des années 90 en ex-Yougoslavie, Seselj est désormais de retour dans son pays. Et déjà la presse serve s’en inquiète, l’accusant d’être au centre d’un vaste complot visant à éliminer le gouvernement d’Aleksandar Vucic, un populiste pro-européiste et atlantiste qui voit d’un mauvais œil le retour progressif de son pays en direction de Moscou, après l’accueil triomphal de Vladimir Poutine à Belgrade à la mi-octobre et au moment où des manœuvres militaires conjointes russo-serbes se déroulent en ce moment en Serbie. Il est évident, avec le retour du chef du SRS, que le pouvoir en place à du souci à se faire.
Seselj est allé directement au siège de son parti à Zemun (banlieue de Belgrade) sans s’adresser aux médias. Les radicaux organiseront samedi au centre de Belgrade un rassemblement où Vojislav Seselj fera une intervention remarquée.
Vous lirez les raisons du retour de Seselj en Serbie dans le prochain Nations Presse Magazine qui sortira début décembre.
http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/serbie-le-retour-de-vojislav-seselj
http://www.nationspresse.info/
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Quand Vojislav Seselj avertissait la Russie (partie 1)
Le 12 novembre Vojislav Seselj revient à Belgrade. La nouvelle a été déjà annoncée officiellement dans la capitale serbe. Le 6 novembre le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie de La Haye a décidé de mettre en liberté provisoire le président du Parti radical serbe pour des raisons humanitaires étant donné son état de santé.
Dans une interview accordée en 2003 que La Voix de la Russie propose aux lecteurs il y a beaucoup de confidences, mais l'essentiel c'est qu'elle renferme un avertissement sur l'Ukraine faite par Vojislav Seselj juste il y a 11 ans.
Je le connais depuis plus de 20 ans. Nous avons beaucoup parlé des problèmes des Balkans les plus importants. Il n'a jamais refusé une rencontre ou un entretien. Chaque fois que j'arrivais à Belgrade il suffisait de l'appeler pour entendre la réponse : « Konstantin, tu es à Belgrade, arrive, je suis prêt à l'entretien ». Notre dernière rencontre a eu lieu en février 2003, peu après il s'est rendu bénévolement au tribunal de La Haye. En février 2003 je suis arrivé à Belgrade pour préparer une série d'articles sur les bombardements de la Yougoslavie par l'OTAN. J'ai toujours été frappé par l'ouverture de Seselj et par le fait qu'il était au courant de tout. Il possédait des informations confidentielles et était prêt à en faire part au journaliste russe. Aujourd'hui, 11 ans après notre rencontre à Belgrade, les confidences de M. Seselj gardent toute leur actualité.
Monsieur Seselj, en mars 1999 l'OTAN s'est mise à détruire la Yougoslavie. Est-ce que cela a été fait pour briser le moral des Serbes, détruire l'infrastructure et, en fin de compte, pour entrer dans le territoire d'un Etat souverain, la Serbie ?
Vojislav Seselj : « Une grande Yougoslavie, cela ne convenait pas aux Etats-Unis, à l'UE et à l'OTAN. Dès le début des années 1990, la CIA et le Pentagone ont organisé plusieurs guerres dans les Balkans : en Croatie, ensuite en Bosnie et en Herzégovine. Bill Clinton a matérialisé l'idée principale du général Eisenhower qui a voulu placer la Yougoslavie sous son contrôle aussitôt après 1945. Le maréchal Tito ne s'est pas laissé mener à la baguette par Washington. Il a créé une puissante Yougoslavie et le Mouvement de non-alignement. Nous avons été respectés et aimés. Mais après la mort de Tito Washington s'en est pris à la Yougoslavie avec une force nouvelle. Les Américains ont fait tout pour qu'un pays multinational commence à se fragmenter. La Yougoslavie a été disloquée en plusieurs petits Etats qu'il était plus aisé de manipuler de l'extérieur. Pour ce faire, il a fallu choisir des politiques dociles à l'écoute des ordres de la Maison Blanche. Slobodan Milosevic a refusé d'obéir à Bill Clinton et a été sévèrement puni. Le « problème du Kosovo » a été aussitôt organisé, les Américains ont trouvé Ibrahim Rugova et Hashim Thaci qui se sont mis à dénoncer les « crimes des Serbes ». Les médias en persuadaient les Occidentaux 24 heures sur 24 et les terroristes kosovars ont été présentés comme des héros. L'opinion publique était préparé à ce que l'OTAN devait punir la Serbie et le Monténégro et protéger les « humiliés et offensés ». Les négociations de Rambouillet et la diplomatie de navette de Richard Holbrooke ne servaient que de paravent et de leurre. A l'époque le secrétaire général de l'OTAN était l'Espagnol Javier Solana. Il était un mauvais diplomate et nous avons rapidement compris à Belgrade que l'armada de l'OTAN était disposée à détruire la Yougoslavie. C'est ce qui est arrivé. Il importe de comprendre qu'ayant placé sous leur contrôle la Serbie les Américains iront plus loin. Ils vont organiser des « révolutions » en Ukraine et en Moldavie. Plus près le pays est de la Russie, plus c'est mieux. Nous ne sommes que la première étape des futures opérations contre la Russie.
(A suivre)
http://french.ruvr.ru/2014_11_12/Vojislav-Seselj-avertissait-la-Russie-partie-1-2003/
© Photo: AP/Valerie Kuypers, Pool
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