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14/05/2012

Ils ont rêvé l'Europe des Patries charnelles

Ils ont rêvé l'Europe des Patries charnelles

 

Par Jean Mabire

 

Des idées qui nous sont aujourd’hui familières – enfin et heureusement ! – n’ont pas toujours la longue histoire que certains imaginent. Ainsi en est-il de ce qu’on nomme tantôt l’Europe des régions, tantôt l’Europe des Ethnies, tantôt l’Europe des Peuples, tantôt l’Europe des Patries charnelles, toutes notions assez synonymes surgies d’un combat guère plus ancien, celui de l’Europe des Minorités.

Parce que le XIXe siècle avait vu la naissance de l’unité italienne et de l’unité allemande, certains le nommèrent un peu hâtivement le siècle des Nations. C’était aller vite en besogne et y voir un prélude à cette Europe des Nations qui fut le grand échec du XXe siècle. C’était oublier une des grandes lois de la nature, donc de la politique : les réalités vivantes ne sont jamais semblables et on ne peut appeler – comme aujourd’hui – du même nom de “nation” des entités aussi diverses que l’Espagne ou le Luxembourg, pourtant membres l’une et l’autre à part entière de cette communauté Européenne, qui a décidé de se construire sur les Etats existants, un peu comme en Afrique qui tient encore compte des frontières coloniales et non des réalités tribales.

Dans ce mariage de la carpe et du lapin, le fameux slogan de l’unité dans la diversité – belle formule par elle-même – se réduit à un vœu pieux. Comment inclure dans un ensemble une Allemagne fédérale, bien vivante en ses Länder et une France centralisée, prise dans le corset d’un bi-séculaire jacobinisme ? Pour un observateur attentif, la “nation” en Europe se confond rarement avec “l’Etat”.

 

L’idée européenne

 

Il ne faut pas croire que l’idée d’Europe, au cours d’une très longue histoire, se soit confondue avec celle des patries qui la composent. Héritier d’une vieille tradition “européenne” (où s’étaient déjà illustrés ses compatriotes normands Pierre Dubois, le légiste coutançais, Philippe le Bel et l’abée de Saint-Pierre, l’adversaire du Roi-Soleil), Pierre Drieu La Rochelle écrivit en 1931 un essai très justement intitulé l’Europe contre les patries. C’était l’époque du rêve Européen de certains combattants de 14-18, qui mesuraient, avec un Aristide Briand, toutes les folies d’un traité de Versailles ayant crée de nouvelles “patries” aussi monstrueuses que la Tchécoslovaquie ou la Yougoslavie, héritières non du fédéralisme instinctif de l’empire des Hasbourg mais d’une conception “républicaine” et centralisée d’inspiration jacobine.

La plupart des partisans d’une Europe politique ne voyaient pas cette contradiction interne, car ils ne songeaient qu’à l’unification totale du continent, prêts à accepter une hégémonie qui n’était plus espagnole ou autrichienne comme au temps de l’Ancien Régime, ni française comme au Siècle des Lumières et surtout de l’Empire napoléonien mais fatalement, par sa position centrale et son dynamisme. Prussienne, allemande, germanique, cette Europe conduisait, sans le dire, à l’emprise d’une nouvelle hégémonie, celle de la première puissance continentale. On retrouvait finalement le rêve jacobin et bonapartiste. A l’Europe de Genève d’entre les deux guerres et à son échec, succédait inévitablement en 1940 la réalité de l’Europe de Berlin. C’est pourquoi il devait séduire tout à la fois des hommes de gauche et des technocrates. Voir à ce sujet le remarquable essai de L’Europe nouvelle de Hitler de Bernard Bruneteau (Le Rocher, 2003).

L’Europe unie des Européens démocrates comme celle des Européens “fascistes” (les guillemets s’imposent) était fatalement une Europe uniforme avant d’être une Europe en uniforme. L’idée européenne que prônaient les nationaux-socialistes au moment de la Croisade contre le Bolchevisme prétendait respecter les anciennes nations. Il ne pouvait rien en être, surtout en pleine guerre totale et le général Vlassov, par exemple, devait connaître bien des malheurs. Il ne fut jamais question d’une Europe fédérale et il fallut attendre 1945 pour que le fédéralisme devînt un peu à la mode.

 

Le génie de Fouéré

 

Mais alors d’où vient l’idée de cette Europe des régions dont nous nous réclamons aujourd’hui ? Absolument pas des partisans de l’unité Européenne de l’Entre-Deux-Guerres, à commencer par le fameux comte Goudenhove-Kalergi, né en 1894 à Tokyo de père Autrichien et de mère Japonaise, et pour qui les Etats-Unis d’Europe de son mouvement paneuropéen, fondé à Vienne en 1922, n’étaient que les Etats alors existants.

La réaction viendra de la base, c’est à dire des militants des “minorités”. C’est au début de l’année 1937 que paraît le premier numéro de la revue Peuples et Frontières, consacré, déjà, au Pays Basque péninsulaire, alors que la Guerre d’Espagne faisait rage et que le franquisme, férocement unitaire, était en train de triompher. Qui était l’animateur de Peuples et Frontières (qui portait le sous-titre de “revue d’information sur les peuples opprimés d’Europe occidentale”) ? Tout simplement le Breton Yann Foueré, né en 1910, qui devait par la suite écrire un superbe livre-manifeste L’Europe aux cent drapeaux (1968) et qui vit toujours à Saint-Brieuc, portant allègrement et combativement ses 94 printemps.

Alors que s’affrontaient démocraties et fascismes, nationalismes et internationalismes, droites et gauches, naquit un mouvement précurseur que la Seconde Guerre Mondiale ne pourra que totalement fracasser. Mais les 25 numéros de Peuples et frontières n’avaient pas semé en vain.

Le plus européen des penseurs politiques européens, Drieu La Rochelle, avait accueilli, il faut le dire, le mouvement Breton de Breiz Atao par des sarcasmes de Normand (vieille querelle gauloise du Couesnon) dont on trouve un triste témoignage dans un articulet fielleux de la Nouvelle Revue Française. Pendant la guerre, cependant, Drieu fut le seul à entrevoir l’idée d’une Europe fédérale. Il faut lire à ce sujet deux textes essentiels dans Le Français d’Europe. Le premier fut écrit en 1942 et parut en 1943 dans la revue Deutschland-Frankreich. Il s’intitule “France, Angleterre, Allemagne”. Le second, encore plus significatif, fut publié dans la NRF, en mars 1943, sous le titre “Notes sur la Suisse”. On y voit évoqué le mythe d’une Europe en quelques sorte helvétique qui serait celle des peuples et non des nations. Drieu se suicida. Le Français d’Europe fut pilonné et on n’en parla plus.

Cependant l’esprit de Peuples et Frontières, tel qu’il avait été développé jusqu’à la mi-juin 1939, ne pouvait disparaître. On va le retrouver au lendemain de la guerre, dans le cadre de la revue Fédération et surtout du Mouvement Européen des Régions et Minorités, animé par Joseph Martray, l’ancien bras droit de Yann Foueré, alors “empêché” et exilé en Irlande. Curieux mouvement qui enchanta mes vingt ans. Pour la première fois, on y était intégralement Européen sans renier sa communauté d’origine. On était Européen parce que Breton ou Flamand, Ecossais ou Catalan. Je me souviens d’un magnifique congrès à Versailles, ce devait être en 1947 ou 1948. L’amphithéâtre était décoré des blasons de tous les peuples alors “interdits”. De chacun d’eux partait un ruban écarlate rejoignant une vaste couronne de feuillage dominant l’assemblée. Cela avait une allure de solstice des peuples et j’avais passé quelques nuits avec des copains à assurer cette multicolore décoration d’une salle frémisante d’enthousiasme. Un second congrès eut lieue à Leeuwarden, capitale de la Frise occidentale, aux Pays-Bas. j’y étais aussi…

 

Idée née à la base

 

Il faut savoir qu’il régnait alors une ambiguïté qui n’a pas totalement disparu : le ton était donné par les “minorités”, souvent à la base linguistique et les “régions” étaient mal reconnues.

On n’avait pas trop su où mettre les Normands, puisqu’ils prêchent un dialecte d’oïl ou parlent plus simplement la langue de Malherbe et de Corneille. Etaient donc absents de ces réunions “européennes” les Français, les Allemands, les Anglais, les Italiens, les Espagnols… L’Europe des minorités l’emportait sur l’Europe des peuples ! On devrait par la suite retrouver les mêmes dérives dans les ouvrages du professeur Guy Héraud, qui vient de disparaître en janvier 2004, et dont le beau livre L’Europe des ethnies (1963) souffre de reposer exclusivement sur des critères linguistiques, qui ne devraient pas être les seuls. C’était bien l’avis de mon vieil ami Paul Sérant. L’auteur de La France des minorités (1965) avait pourtant compris que l’Europe devait arborer cent drapeaux (et j’en dénombrais pour ma part trois fois plus, si l’on voulait que toutes les “régions” de la future Euro-Sibérie soient présentes.

Cette idée de l’Europe des Régions n’est pas venue de quelque sommet bruxellois ou strasbourgeois mais de la base. Elle est née de militants enracinés dans leur terroir et non pas de fonctionnaires internationaux pris de l’envie de transformer l’Europe technocratique en un gigantesque puzzle.

L’Europe des minoritaires ou des régionalistes, peu importe leur étiquette, a plus d’un demi-siècle d’existence. C’est le serpent de mer qui ressurgit périodiquement. On l’a vue, il y a une vingtaine d’année, s’exprimer à Copenhague par l’organe puissant et rural de Pierre Godefroy, député-maire de Valognes et ancien collaborateur de la revue Viking, un de mes plus vieux campagnons de combat identitaire. C’est à lui que je dois d’avoir connu l’oeuvre du grand réformateur Danois Nicolas Grundtvig (1783–1872) et de ses hautes écoles populaires.

Ne nous y trompons pas. Tous les “régionalistes” ne sont pas Européens, pas plus que tous les “Européens” ne sont régionalistes. On l’a bien vu avec le livre de Jean Thiriart, Un Empire de 400 millions d’hommes : l’Europe (1964). Nationaliste Européen de l’espèce jacobine et ennemi farouche des mouvements identitaires qui étaient à ses yeux séparatistes, il se voulut chef autoritaire mais, avant même sa mort, il avait sclérosé son propre mouvement par les outrances du caporalisme le plus sectaire. Il est peu d’exemple qu’une aussi grande idée laisse aussi peu de traces dans l’aventure d’une génération malgré quelques admirables militants.

 

Le prophète

 

Le vrai prophète de l’Europe des peuples ne fut pas un chef de bande mais un authentique écrivain. Il s’agit de Saint-Loup. On n’a pas assez insisté sur la rupture qu’il peut y avoir entre les idées qui furent les siennes au temps des auberges de jeunesse du Front Populaire ou des Jeunes de L’Europe Nouvelle (JEN) de l’occupation et des idées qu’un tout nouveau public devait découvrir dans quelques-uns des romans du chantre des “patries charnelles”.

Ancien volontaire du Front de l’Est, il avait rompu avec l’idée d’une Europe une-et-indivisble à la mode jacobine, telle que le voyait les dirigeants du Reich national-socialiste. Magnifique romancier à l’imagination fertile, Marc Augier avait de la vérité historique une vision qui rejoignait celle d’un alexandre Dumas : il inventa littéralement une Europe des “patries charnelles”, dont il attribua la paternité aux éléments oppositionnels de la SS et dont il publia la carte dans son récit historique Les SS de la Toison d’or (1975).

Sous le titre de “l’Europe des Ethnies” figure ainsi un projet dont il prétendait qu’il était tiré “des cartes ébauchées par le clan non pangermaniste de la Waffen SS”, dans lequel chaque province d’Europe “recevait son autonomie culturelle totale et restait dépendante de la fédération pour l’économie, la politique étrangère et la défense”.

En attribuant à la SS un découpage en contradiction formelle avec le vieux projet pangermaniste d’un seul empire allant de la Norvège à la Flandre et du Tyrol à l’Estonie, l’écrivain fondait un mythe gigantesque, encore présent au XXIème siècle. Mais il l’enfermait dans une dangereuse nostalgie en l’accouplant à une incapacitante diabolisation. Lier l’Europe des peuples au combat crépusculaire du IIIe Reich ne sert pas cette cause qui repose sur un évident contre-sens historique. Sous cet aspect, un homme comme Jean Thiriart, qui fut dans sa prime jeunesse membre de l’association culturelle wallonne AGRA (Amis du Grand Reich Allemand) était plus “dans la ligne” hitlérienne que le sergent Marc Augier de la LVF !

Il n’est pas besoin de chercher de tels parrainages enfouis dans les cendres de l’Histoire. Transformer en fédéral un vieux rêve unitaire n’en est pas moins une belle trouvaille.

Saint-Loup aura beaucoup fait pour que l’idée de l’Europe des Ethnies (ou des Régions ou des Peuples) ait abouti à remplacer chez beaucoup de jeunes, le mot nationaliste par le terme identitaire. Les romans du Cycle des Patries charnelles, comme Nouveaux Cathares pour Montségur ou Plus de pardons pour les Bretons, sont l’œuvre d’un prodigieux éveilleur. Ces récits, où l’imagination transfigure la réalité historique, ne sont pas les témoignages d’une nostalgie du passé mais les fondements d’une vision de l’avenir.

Et pourquoi n’existerait-il pas contre l’Europe jacobine , une Europe romanesque ?

 

Jean Mabire – extrait de « Réfléchir & Agir » numéro 17.

 

 

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Jean Mabire ( 8 février 1927 - 29 mars 2006 ) 

13/05/2012

Svensk Ungdom

12/05/2012

Les Mystères Templiers

Boutique Fiertés Européennes :  

 

Louis CHARPENTIER : «  Les Mystères Templiers »

 

Il existe, entre Seine et Aube, un massif forestier au nom inattendu de "Forêt d'Orient", qu'entoure une ceinture de fermes portant les marques des mêmes constructeurs. C'est là que naquit, au début du XIIe siècle, le mystérieux, puissant, orgueilleux ordre du Temple, dont Michelet a dit que la chute fut le plus grand cataclysme de l'Occident. Héritier de la révélation christique, du savoir égyptien et grec, de la tradition celtique, cet ordre allait, pendant deux siècles, déposer les germes de ce qui aurait pu être la plus extraordinaire civilisation du monde moderne.

Par quels moyens techniques, avec quelles ressources financières est-il parvenu en quelques années à faire se dresser, à travers toute l'Europe chrétienne, les flèches de centaines de cathédrales ? A cette question, comme à tant d'autres tout aussi intrigantes, répond dans ce nouveau livre Louis Charpentier, l'auteur des Mystères de la cathédrale de Chartres.
Avec lui, nous accompagnons en Terre sainte les neuf chevaliers qui avaient mission de retrouver l'Arche d'Alliance et les Tables de la Loi ; nous assistons à la création de ces premiers établissements agricoles, de ces premières hôtelleries, de ces premières banques que furent les commanderies ; nous voyons partir de La Rochelle les vaisseaux qui, bien avant Christophe Colomb, allaient aborder en Amérique…

Secrètes et surprenantes missions auxquelles les bûchers de l'Inquisition devaient mettre fin. Pour toujours ?

 

Robert Laffont – Collection « Les énigmes de l’univers » / 1969.

286 pages / 21,5 x 13,5 cms / 390 grammes.

Nombreuses photographies et illustrations hors-texte. Quelques petites traces de lecture(s) et manipulations. Vernis des plats très légèrement frotté, mais très bon état général pour un volume de cette collection aux reliures fragiles ; tout à fait bon pour le service.

>>> 6 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.   

 

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Louis Charpentier, né en 1905, est un journaliste, voyageur, écrivain et éditeur français. Il passe sa vie à tenter de percer les secrets qu'au cours de son histoire, la terre a légués à la curiosité des hommes. Il a parcouru à pied l'Égypte et le Liban, il a effectué des missions de recherches sur les voies de la Tingitane romaine et sur le lieu du combat entre Héraclès et Antée, pour les travaux publics de l'Administration internationale de Tanger.

C'est en constatant l'action des mégalithes sur le comportement des animaux et des plantes qu'il a été amené à étudier les "sciences traditionnelles", et les grands mystères de notre monde, comme en témoignent ses ouvrages sur les origines de l'Homme, l'histoire du Temple ou Compostelle.

Charpentier a exploré le thème de la géométrie sacrée. Dans son livre, Les Géants et le Mystère des origines, il postule l'existence dans l'urbanisme de France un immense jeu de l'oie qui se développe en spirale et dont les "cases" sont marquées de monuments mégalithiques, où les lieux-dits portent encore le nom du dieu Lug et de sa parèdre Lusine, la mélusine de nos légendes.

Dans son livre le Mystère basque, qu'il écrivit dans les années 1970, il échafaude de nombreuses théories quant à l'origine du peuple basque et de l'homme de Cro-Magnon.

Dans ses livres, il est aussi critique de la société de consommation et du capitalisme, et également du rôle qu'a joué bien souvent la chrétienté. ( Wikipédia )

 

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Un livre extrêmement intéressant. Louis Charpentier nous conte l'histoire de la naissance de l'ordre des templiers, son développement et sa fin programmée. Les mystères restent entiers. Entre la légende et la réalité, la vérité est sans doute entre elles deux. L'idéal de l'ordre est une chose, la nature humaine, une autre, et l'auteur sait se maintenir dans l'équilibre. Pourtant cette histoire incite au rêve, à la quête du véritable trésor qu'est la connaissance.

( Ygrec / babelio.com )

 

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Me ne frego ! - Esperia

 

 

 

Lo sai cosa ti dico : me ne frego ! Me ne frego ! Me ne frego !
Lo sai cosa ti dico : me ne frego ! Me ne frego ! Me ne frego !

Me ne frego del tuo mondo corrotto. Me ne frego del tuo consumismo.

Me ne frego del tuo dio denaro. Me ne frego ho spiccato il volo.

Ora vedo il tuo mondo dall'alto. Le follie dei ricchi mercanti.

Bruceranno per sempre però… mentre io già in alto sarò.

Lo sai cosa ti dico : me ne frego ! Me ne frego ! Me ne frego !
Lo sai cosa ti dico : me ne frego ! Me ne frego ! Me ne frego !

Me ne frego delle apparenze. Me ne frego delle tue riviste.

Me ne frego delle mode chic. Me ne frego sto nuotando qui.

Nuoto libera in mare aperto, ed osservo la gente in spiaggia.

Sono vuote non lo vedi… annegheranno per sempre però.

Lo sai cosa ti dico : me ne frego ! Me ne frego ! Me ne frego !
Lo sai cosa ti dico : me ne frego ! Me ne frego ! Me ne frego !

Me ne frego del comunismo. Me ne frego degli americani.

Me ne frego della società. Me ne frego sono fascista.

Leviamo alto il nostro grido, dalla terra verso il cielo.

Brucia un fuoco dentro di noi… ce ne freghiamo del mondo noi.

Lo sai cosa ti dico : me ne frego ! Me ne frego ! Me ne frego !
Lo sai cosa ti dico : me ne frego ! Me ne frego ! Me ne frego !

11/05/2012

Krummavísur

10/05/2012

Chacun son idéal...

Le 8 janvier. J’ai enfin été « contacté ». J’attendais ça.

A la pause de midi, un ouvrier m’a accosté, avec cette politesse doucereuse et légèrement prétentiarde qui caractérise les sermonneurs, les fanatiques, les prosélytes, les propagandistes, les partisans et autres bons apôtres plus ou moins quêteurs.

« Camarade, m’a-t-il dit, je suis le responsable syndical du block trois.

– Le responsable ? Comme je te plains !

– De quoi ?

– D’être responsable. En cette société il est prudent d’être inconnu, inaperçu, inorganisé et irresponsable.

– Mais, camarade, l’union de tous…

– L’union de tous serait une force si elle ne rassemblait pas les ambitions des uns et la conneries des autres. »

Il est très vexé. Il répond :

«  Mais pour défendre les camarades…

– Tu ne défends personne et ce ne sont pas tes camarades ; tu perds ton temps.

– Mais tous ensemble…

– Où est la foule, il y a les idoles. Mieux vaut le désert, même avec la soif et la brûlure du soleil… »

Cette phrase, dont il ne sait probablement pas qu’elle est de Nietzsche, le désarçonne tellement qu’il oublie de me faire signer la pétition l’inévitable pétition que, de toute façon, je n’aurais pas signée. Il reprend souffle et rétorque, avec l’air cafard et l’exagération qui conviennent :

«  Chacun son idéal.

 

( Henri Vincenot : Les années de colère / Les yeux en face des trous ).

Vincenot-02.jpg

09/05/2012

Sons of Europe - Legacy

Roger FRISON-ROCHE

Boutique Fiertés Européennes :

 

Roger FRISON-ROCHE : « Premier de cordée »

 

Présentation de l’éditeur :

« Alors en équilibre sur un clou de soulier et le corps collé à la paroi, il se concentre pour tenir. Il sentit tout à coup que sa jambe était prise d'un tremblement de fatigue, il fit un brusque mouvement pour retrouver la prise de main, mais déjà il basculait. Ses doigts griffèrent le granit sans l'accrocher et il tomba à la renverse sans pousser un cri. »…

Pour ramener à bon port le corps de son père, foudroyé en pleine ascension, Pierre est prêt à braver tous les dangers. À Chamonix, les guides se mobilisent : Servettaz était le meilleur d'entre eux. La montagne est une redoutable tueuse, elle sélectionne impitoyablement ses victimes. Celles-ci le savent bien qui la consomment comme une drogue, et la portent dans leur sang. Une histoire de passion, au courage et à la solidarité des hommes.

 

Arthaud – 1951

318 pages / 18 x 13,5 cms / 320 grammes.

Nombreuses photographies ( Georges Tairraz ).

Reliure cartonnée de l'éditeur. Une infime trace de stockage sur quatrième ainsi qu’un petit choc en bas de tranche, sans quoi il est en excellent état… et signé par Roger Frison-Roche en haut à droite de la page de garde ! 

>>> 22 €uros. / disponible.

 

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Ailleurs = 35 €uros pour un exemplaire lui aussi signé sur livre-rare-book.com

( http://www.livre-rare-book.com/t/main/101099482-tairrazGeorges/books/AUTHOR_AZ/0/en )

 

Ou, des exemplaires non signés à : …

23 €uros sur abebooks.fr et galaxidion.com

Et 30,50 €uros sur la librairie-des-alpes.com

 

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Ce livre est d'abord une apologie de la profession de guide, c'est ensuite le tableau précis de la vie dans la vallée de Chamonix lorsque les touristes l'ont quittée, c'est surtout le meilleur roman de haute montagne que nous ayons lu.

On savait que Frison Roche ne manquait pas d'information : guide lui-même, Chamoniard sans l'être, il est juste assez étranger à ses héros pour avoir le recul nécessaire à la description. On connaissait également sa jeunesse et son enthousiasme ; ce que cet ouvrage nous a révélé, c'est une inspiration puissante, un souffle qui force, le livre entamé, à le dévorer d'un trait. Des scènes comme la descente du Dru dans la tourmente et la caravane de secours sur la montagne verglacée, le combat des vaches à l'Alpe de Charamillon, l'escalade de la Petite Aiguillette, tiennent le lecteur haletant jusqu'à leur conclusion.

Ajoutez à cela la finesse et l'exactitude des détails, un style alerte saupoudré, sans excès, d'expressions du cru, et vous aurez un avant goût de l'agrément que vous réserve la lecture de Premier de Cordée.

D'un point de vue plus élevé, un tel livre est réconfortant : il est rare de rencontrer un héros équilibré, robuste, ayant du cœur au ventre, parmi les théories de petits crevés dont le roman contemporain nous a inondés ! Certes c'est une oeuvre à faire lire aux jeunes pour leur apprendre ce que c'est que d'être un homme.

Après tant d'éloges, oserons-nous faire remarquer à Frison Roche que ces guides de Chamonix, ces braves, il les a tout de même un peu flattés ? Ce ne sont que grands et petits saints ! En toute sincérité peut-être faudrait il légèrement en rabattre…

Cela dit, souhaitons que Frison qui vient pour la première fois de s'attaquer au genre périlleux du roman, ne s'arrête pas en si bon chemin et donne bientôt une réplique à Premier de Cordée.

Ce livre est illustré de photos magnifiques tirées de la collection de Georges Tairraz. Bien que certaines n'aient aucun rapport avec le texte, elles renforcent heureusement l'ambiance très haute montagne et quasi héroïque de l'ouvrage.

( Gérard BLACHÈRE - Revue « Alpinisme » - Décembre 1941)

 

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Des coureurs de montagnes et des escaladeurs de cimes, il y en a toujours eu chez les Servettaz comme dans les autres familles de la région de Charnonix - et depuis que la vogue de l'alpinisme amène en Savoie des « monchus » désireux de vaincre les sommets, on est aussi guide de père en fils mais, parce qu'il connaît trop bien les dangers du métier, Jean Servettaz a décidé de préparer le sien à devenir hôtelier. Cela n'a pas empêché Pierre de s'entraîner et d'être un fin grimpeur.

Aussi est-il un des volontaires de la cordée qui doit descendre le corps de son père tué par la foudre pendant un orage au retour d'une course dans les Drus. La neige et la glace rendent l'expédition quasi impossible. Pour avoir voulu forcer quand même un passage, Pierre tombe. Il ne se relèvera de son lit d'hôpital que plus résolu à ne pas s'enliser dans la vie d'homme des plaines.

Il sera guide comme son père. Il découvre alors que son accident lui a laissé une terrible séquelle : le vertige. Un prodigieux effort de volonté et l'aide de ses camarades lui permettront pourtant de répondre enfin à l'appel envoûtant des hauteurs. Un appel qui résonne tout au long de ce récit où sont merveilleusement évoqués la rude existence des montagnards et le site grandiose où ils vivent. ( babelio.com )

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08/05/2012

Nous appelons tes loups

Nous appelons tes loups

Nous appelons tes loups
Et appelons ta lance
Nous appelons les Douze
A descendre du ciel jusqu’à nous.
Avant tout nous t’appelons Toi.
Maintenant vient la chasse sauvage,
Maintenant que la corne retentisse,
Pour que les morts ne se lamentent pas.
L’ennemi est tombé
Avant le lever du jour.

La proie n’a pas de nom,
L’ennemi n’a pas de visage,
La carcasse pas de descendance,
Juste est le tribunal.
La moisson est passée,
La paille est vendue chaque jour,
Les corbeaux maintenant réclament
La part qui leur est due.
La chasse a commencé :
Maintenant, Seigneur, ton salut
Nous soutient !

Friedrich Hielscher ( 1902-1990 )

Friedrich Hielscher, Nous appelons tes loups

Friedrich Hielscher, Nous appelons tes loups

07/05/2012

Skyforger - Kurshi