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18/09/2013

Laconisme…

Laconisme…

 

Le mot laconisme vient du nom Laconie (en grec ancien Λακωνική / Lakônikê), qui désigne la région située a l'extrême sud-est de la péninsule du Péloponnèse, et dont la capitale est Sparte. Son nom ancien est Lacédémone (Λακεδαίμων / Lakedaimôn), nom qu'Homère donne indifféremment a la région ou a sa capitale.

Un laconisme est un terme qui désigne les formules concises et frappantes par lesquelles les Spartiates de la Grèce antique avaient coutume de s'exprimer. Cette concision s'accorde avec l'esprit militaire de Sparte, et n'est pas dénuée parfois d'une forme d'humour cassant, qui sait toucher avec précision le point faible des déclarations de l'interlocuteur, comme l'a noté Socrate. (Wikipédia)

 

Laconismes / réponses laconiques attribuées à Lycurgue…

 

À une proposition d'instaurer la démocratie à Sparte : « Commencez par votre propre famille ».

À quelqu’un qui lui demandait pourquoi Sparte offrait aux dieux des sacrifices aussi peu considérables : « De manière qu'il nous reste toujours quelque chose à offrir ».

Au sujet des exercices physiques et des arts martiaux qu'il approuvait : « Tous les types, excepté ceux ou vous tendez la main ».

Concernant la manière dont les Spartiates pouvaient au mieux prévenir l'invasion de leur patrie : « En restant pauvres, et en faisant que chaque homme ne désire pas posséder plus que son camarade ».

À la question de savoir s'il serait bon de construire une enceinte défensive autour de la cité : « Une ville bien défendue est celle qui est entourée d'un mur d'hommes, et non d'un mur de briques ».

 

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Laconismes / réponses laconiques attribuées à Léonidas et à ses proches…

 

Léonidas :

Au roi Xerxès, qui, aux Thermopyles, lui offrait d'épargner ses hommes (ainsi que lui-même) s'ils rendaient leurs armes : « Viens les Prendre » (Μολών λαβέ / Molôn labé). 

(C'est aujourd'hui la devise du 1er corps d'armée de la Grèce).

Alors qu'on lui demandait pourquoi il s'apprêtait à affronter une armée aussi immense avec aussi peu d'hommes : « Si c'était les effectifs qui importaient, toute la Grèce ne suffirait pas à égaler ne serait-ce qu'une petite partie de leur armée ; mais si c'est le courage qui compte, alors ce nombre est suffisant ». Ou : « J'ai tous les hommes qu'il me faut, puisqu'ils vont tous mourir ».

À ses hommes, au matin du troisième et dernier jour de la bataille, apprenant qu'ils étaient encerclés : « Mangez bien, car ce soir, nous dînons en Enfer ».

 

Ses hommes :

Thermopyles encore… on vient apprendre au Spartiate Dienekes que les archers perses sont si nombreux que lorsqu'ils tirent, leurs flèches forment un nuage qui cache le soleil. Il réagit en disant : « Tant mieux ! Nous allons nous battre à l'ombre ! » (καλύτερα, θα πολεμήσουμε υπό σκιά).

(Une phrase devenue aujourd’hui la devise de la 20e division blindée de l'armée grecque).

Thermopyles toujours… avant la bataille, Léonidas demande à un Spartiate de porter à Sparte les ultimes nouvelles du combat ; l'homme refuse en disant : « Je suis ici pour me battre, pas pour servir de messager ». Le roi fait alors la même demande a un autre Spartiate, qui lui retorque : « Je ferais mieux mon devoir en restant ici, et de cette façon, les nouvelles seront meilleures ».

 

Sa femme, Gorgo, reine de Sparte :

Lorsque son mari Léonidas part affronter les Perses aux Thermopyles, Gorgo, reine de Sparte, lui demande ce qu'il est de son devoir de faire. Il lui conseille : « Épouse un homme de valeur, et donne-lui des enfants de valeur ».

Quand une femme de l'Attique lui demande : « Pourquoi vous, les femmes de Sparte, êtes-vous les seules qui puissiez commander à des hommes », Gorgo lui répond : « Parce que nous sommes aussi les seules à donner naissance à des hommes ».

 

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Autres laconismes attribués a des Spartiates… 

 

Les mères ou les femmes de Sparte, lorsqu’elles tendaient son bouclier au guerrier qui partait au combat, ne manquaient jamais d’accompagner le geste du traditionnel : « Avec lui, ou sur lui ! »… qui sous-entendait : « (Reviens victorieux) avec ton bouclier, ou (mort) sur lui ».

Lorsque l’on demandait au roi Charilaos pourquoi la liste des lois spartiates était si courte, il ne manquait jamais de répondre : « Les hommes de peu de mots ont besoin de peu de lois ».

Agacé par quelqu'un qui lui demandait qui était le Spartiate le plus exemplaire, le roi Demaratos répondit : « Celui qui te ressemble le moins ».

Lorsque les Perses envoyèrent des ambassadeurs à Sparte pour exiger le traditionnel symbole de reddition, c'est-à-dire de la terre et de l'eau, les Spartiates les jetèrent au fond d'un puits, en leur criant qu'une fois arrivés en bas, ils n'auraient plus qu'à « creuser eux-mêmes ».

 

Mais le plus beau de tous date très certainement de l'époque de Philippe II de Macédoine…

Lorsqu’ayant soumis un certain nombre des principales villes grecques, ledit Philippe se tourna vers Sparte et envoya aux habitants de la cité un message du genre : « Je vous conseille de vous soumettre sans délai, car si je conduis mon armée sur votre territoire, alors je détruirai vos fermes, je tuerai votre peuple, et je raserai votre cité ».

À quoi la réponse spartiate tint en un mot : « Si… ».

 

Enfin, n’oublions pas que du célèbre : « Comtois, rends-toi ! / Nenni, ma foi ! » (devenu devise de Franche-Comté), au fameux « la garde meurt mais ne se rend pas » (précédant de peu l’illustre mot de cinq lettres… laconisme absolu s’il en est) nous pouvons nous aussi, en terres franques, nous comporter en dignes fils de Sparte.

 

Du moins… lorsque nous le voulons…    

 

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