Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/04/2014

Les villes FN épargnées par Patrick Bruel…

La terrible nouvelle est tombée sur les écrans des ordinateurs en surchauffe de l’AFP : Patrick Bruel n’ira pas chanter dans les villes dirigées par un maire FN. À l’annonce de la catastrophe, Robert Ménard n’a pu retenir ses larmes, le maire de Fréjus a avalé un tube d’antidépresseurs et Steeve Briois est retourné vivre chez sa mère. La proposition due ministre de la Culture d’envoyer un sosie s’est vu opposer une fin de non-recevoir. Les élus exigent le vrai, l’unique, celui qui joue du piano avec deux doigts en poussant cris rauques dans un micro.

Paradoxalement, les électeurs ont accueilli la nouvelle dans la liesse. Six ans sans Patrick Bruel apparaissent comme une bénédiction, un don du ciel inattendu… Partout dans les rues, on loue les noms de Robert Ménard, Steeve Briois et consorts. Bien que pas un seul concert du chanteur n’ait été prévu dans les villes concernées, aucun habitant ne se sentait à l’abri d’un récital surprise, d’un quelconque « Casser la voix » assommant, d’un pseudo-message humaniste à la sauce « Feux de l’amour »…

En bons démocrates, les maires FN et affiliés se sont pliés à la vindicte populaire. À la demande générale, de larges panneaux aux entrées des villes mentionneront désormais : « Commune garantie sans Patrick Bruel ». Véritable fleuron du tourisme local, le label fait déjà des envieux dans de nombreuses municipalités. Comment l’obtenir ? Que faire ? Quelles démarches ? Les questions fusent dans les bureaux des mairies d’Hénin-Beaumont, Fréjus, Béziers, Hayange, etc.

Dans son combat contre le FN, le chanteur militant ne recule devant aucun sacrifice. Ses espoirs de concerts gigantesques dans des capitales culturelles telles que Le Pontet, Beaucaire, Villers-Cotterêts ou Cogolin s’effondrent comme un château de cartes de poker. Ne lui restent que Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux et quelques villages reculés comme Strasbourg, Lille, Grenoble… Des miettes. L’abnégation est totale, le combat noble et beau. Robert Ménard en ressort son mouchoir.

Imaginer que les bastions encore vierges de toute atteinte fachiiiiste passent un jour aux mains de l’ennemi est le cauchemar de Patrick Bruel. L’idée d’interpréter ses vieux succès en rase campagne ou sur les aires de repos d’autoroute, loin de toutes communes contaminées, entraînerait une dégradation considérable de son image et du chiffre d’affaires. La clientèle sangliers, lapins de garenne, vacanciers en goguette et camionneurs n’est pas forcément réceptive au romantisme post-ado.

En attendant cette échéance fatidique, un tri sélectif des spectateurs pourrait intervenir à l’entrée des concerts. Électeurs FN refusés, sympathisant du PS aux dix premiers rangs, Front de gauche au milieu et UMP au fond. Manifestation assimilée à un meeting politique… Risque de troubles à l’ordre public. Et boum. Censure de l’impitoyable Manuel Valls. Décidément, la vie d’artiste combattant n’est pas facile…

 

Source : Boulevard Voltaire

http://www.bvoltaire.fr/janyleroy/les-villes-fn-epargnees...

Patrick Bruel, Front National, liesse et allégresse, Commune garantie sans Patrick Bruel