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30/09/2013

L’Histoire est réinterprétée...

"Je suis Socialiste, et un Socialiste plus authentique que votre riche ami le Comte Reventlow, disait Hitler en 1930 à Otto Strasser. À l’époque, personne n’aurait considéré cette phrase comme controversée. () Il était évident pour tous que le fascisme était une émanation de la gauche révolutionnaire. Ses militants défilaient le premier mai sous des drapeaux rouges. Ses dirigeants défendaient le collectivisme, la nationalisation de l’industrie, le protectionnisme, les conseils d’ouvriers. Partout en Europe, ils pensaient comme Hitler qui dit à un Mussolini enthousiaste en 1934 : « le capitalisme a fait son temps ».

Une des réussites les plus impressionnantes de la gauche moderne est d’avoir imposé un climat culturel qui refuse d’entendre ces simples faits. L’Histoire est réinterprétée en partant du principe que le fascisme est de droite, la logique étant semble-t-il que « gauche » signifie gentil, « droite » méchant, et que les fascistes étaient très méchants. Cette analyse qui semble sortie tout droit de Twitter est déplacée de la part de commentateurs sérieux". (Daniel Hannan)

  

Socialisme-fasciste-01.jpg 

Daniel Hannan est écrivain et journaliste,

et eurodéputé Conservateur pour le Sud-Est de l'Angleterre depuis 1999.

Il a gagné le Bastiat Award pour le meilleur journaliste en ligne.

Son blog est hébergé par le Telegraph.

( Source : Contrepoints )  

26/09/2013

Vidia Wesenlund - Night Light

18/09/2013

Privé de notes de frais... le vilain !

Les députés "estomaqués" par une ultime demande de Cahuzac

 

Les membres de la commission d'enquête sur l'affaire Cahuzac ont découvert avec surprise, mardi 17 septembre, l'une des demandes de l'ancien ministre du budget, rapporte le site Internet de France Inter.

Jérôme Cahuzac aurait en effet demandé à se faire rembourser ses frais se déplacement pour se rendre à Paris afin d'être auditionné en juin et en juillet et notamment un plein d'essence pour rallier Paris depuis Villeneuve-sur-Lot en voiture.

De quoi rendre "furieux" et "estomaqués" certains députés, qui ont unanimement refusé de lui accorder ce remboursement, rapporte France Inter.

(Le Monde.fr / 18.09.2013 à 07h07)

 

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Notez bien que "unanimement refusé" laisse entendre qu'ils se sont tout de même posé la question (voire qu'ils en ont peut-être "débattu"), et que franchement, pour le coup, le fameux "Manifeste du surréalisme" d'André Breton est véritablement devenu obsolète ! 

 

On attend avec impatience le verdict final en tous cas ! 

Perso, je penche pour un "privé de sorties et de notes de frais pendant 3 mois"

Assorti d'une bonne vieille "fessée cul-nu, à se faire administrer sous 15 jours dans un claque de son choix… par la Femen de son choix !"

 

Mais Isha' me soutien qu'ils ne seront pas aussi sévères

Et les paris sont donc ouverts. 

Kurgan  

 

JEROME-CAHUZAC-640x468.jpgJérôme Cahuzac      

Laconisme…

Laconisme…

 

Le mot laconisme vient du nom Laconie (en grec ancien Λακωνική / Lakônikê), qui désigne la région située a l'extrême sud-est de la péninsule du Péloponnèse, et dont la capitale est Sparte. Son nom ancien est Lacédémone (Λακεδαίμων / Lakedaimôn), nom qu'Homère donne indifféremment a la région ou a sa capitale.

Un laconisme est un terme qui désigne les formules concises et frappantes par lesquelles les Spartiates de la Grèce antique avaient coutume de s'exprimer. Cette concision s'accorde avec l'esprit militaire de Sparte, et n'est pas dénuée parfois d'une forme d'humour cassant, qui sait toucher avec précision le point faible des déclarations de l'interlocuteur, comme l'a noté Socrate. (Wikipédia)

 

Laconismes / réponses laconiques attribuées à Lycurgue…

 

À une proposition d'instaurer la démocratie à Sparte : « Commencez par votre propre famille ».

À quelqu’un qui lui demandait pourquoi Sparte offrait aux dieux des sacrifices aussi peu considérables : « De manière qu'il nous reste toujours quelque chose à offrir ».

Au sujet des exercices physiques et des arts martiaux qu'il approuvait : « Tous les types, excepté ceux ou vous tendez la main ».

Concernant la manière dont les Spartiates pouvaient au mieux prévenir l'invasion de leur patrie : « En restant pauvres, et en faisant que chaque homme ne désire pas posséder plus que son camarade ».

À la question de savoir s'il serait bon de construire une enceinte défensive autour de la cité : « Une ville bien défendue est celle qui est entourée d'un mur d'hommes, et non d'un mur de briques ».

 

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Laconismes / réponses laconiques attribuées à Léonidas et à ses proches…

 

Léonidas :

Au roi Xerxès, qui, aux Thermopyles, lui offrait d'épargner ses hommes (ainsi que lui-même) s'ils rendaient leurs armes : « Viens les Prendre » (Μολών λαβέ / Molôn labé). 

(C'est aujourd'hui la devise du 1er corps d'armée de la Grèce).

Alors qu'on lui demandait pourquoi il s'apprêtait à affronter une armée aussi immense avec aussi peu d'hommes : « Si c'était les effectifs qui importaient, toute la Grèce ne suffirait pas à égaler ne serait-ce qu'une petite partie de leur armée ; mais si c'est le courage qui compte, alors ce nombre est suffisant ». Ou : « J'ai tous les hommes qu'il me faut, puisqu'ils vont tous mourir ».

À ses hommes, au matin du troisième et dernier jour de la bataille, apprenant qu'ils étaient encerclés : « Mangez bien, car ce soir, nous dînons en Enfer ».

 

Ses hommes :

Thermopyles encore… on vient apprendre au Spartiate Dienekes que les archers perses sont si nombreux que lorsqu'ils tirent, leurs flèches forment un nuage qui cache le soleil. Il réagit en disant : « Tant mieux ! Nous allons nous battre à l'ombre ! » (καλύτερα, θα πολεμήσουμε υπό σκιά).

(Une phrase devenue aujourd’hui la devise de la 20e division blindée de l'armée grecque).

Thermopyles toujours… avant la bataille, Léonidas demande à un Spartiate de porter à Sparte les ultimes nouvelles du combat ; l'homme refuse en disant : « Je suis ici pour me battre, pas pour servir de messager ». Le roi fait alors la même demande a un autre Spartiate, qui lui retorque : « Je ferais mieux mon devoir en restant ici, et de cette façon, les nouvelles seront meilleures ».

 

Sa femme, Gorgo, reine de Sparte :

Lorsque son mari Léonidas part affronter les Perses aux Thermopyles, Gorgo, reine de Sparte, lui demande ce qu'il est de son devoir de faire. Il lui conseille : « Épouse un homme de valeur, et donne-lui des enfants de valeur ».

Quand une femme de l'Attique lui demande : « Pourquoi vous, les femmes de Sparte, êtes-vous les seules qui puissiez commander à des hommes », Gorgo lui répond : « Parce que nous sommes aussi les seules à donner naissance à des hommes ».

 

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Autres laconismes attribués a des Spartiates… 

 

Les mères ou les femmes de Sparte, lorsqu’elles tendaient son bouclier au guerrier qui partait au combat, ne manquaient jamais d’accompagner le geste du traditionnel : « Avec lui, ou sur lui ! »… qui sous-entendait : « (Reviens victorieux) avec ton bouclier, ou (mort) sur lui ».

Lorsque l’on demandait au roi Charilaos pourquoi la liste des lois spartiates était si courte, il ne manquait jamais de répondre : « Les hommes de peu de mots ont besoin de peu de lois ».

Agacé par quelqu'un qui lui demandait qui était le Spartiate le plus exemplaire, le roi Demaratos répondit : « Celui qui te ressemble le moins ».

Lorsque les Perses envoyèrent des ambassadeurs à Sparte pour exiger le traditionnel symbole de reddition, c'est-à-dire de la terre et de l'eau, les Spartiates les jetèrent au fond d'un puits, en leur criant qu'une fois arrivés en bas, ils n'auraient plus qu'à « creuser eux-mêmes ».

 

Mais le plus beau de tous date très certainement de l'époque de Philippe II de Macédoine…

Lorsqu’ayant soumis un certain nombre des principales villes grecques, ledit Philippe se tourna vers Sparte et envoya aux habitants de la cité un message du genre : « Je vous conseille de vous soumettre sans délai, car si je conduis mon armée sur votre territoire, alors je détruirai vos fermes, je tuerai votre peuple, et je raserai votre cité ».

À quoi la réponse spartiate tint en un mot : « Si… ».

 

Enfin, n’oublions pas que du célèbre : « Comtois, rends-toi ! / Nenni, ma foi ! » (devenu devise de Franche-Comté), au fameux « la garde meurt mais ne se rend pas » (précédant de peu l’illustre mot de cinq lettres… laconisme absolu s’il en est) nous pouvons nous aussi, en terres franques, nous comporter en dignes fils de Sparte.

 

Du moins… lorsque nous le voulons…    

 

spartan_head.gif 

11/09/2013

Almara - El Rey De Francia

10:39 Publié dans Blog, Ibères, Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : almara

10/09/2013

Lettre au président...

Lettre de Pierre Charasse au président François Hollande.

 

Chers lecteurs de la Tour de Babel,

( N.de K. > Le blog animé par Pierre Charasse : http://latourdebabelworldpress.com/ )

 

La situation est grave, mais il faut prendre un peu de recul.

Voici la lettre que je n’enverrai pas au Président de la République.

 

Bonne lecture !

P.Charasse

 

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Mexico le 2 septembre 2013

 

Monsieur le Président de la République,

 

Dans l’épreuve que subit actuellement l’humanité du fait de la présence d’armes chimiques en Syrie, vous avez pris la tête d’un grand mouvement mondial au nom de « l’obligation de protéger » les populations civiles menacées. Vous avez très bien expliqué dans votre discours du 27 août devant vos Ambassadeurs que c’était là la vocation de la France, comme elle l’a fait en Libye récemment, et qu’elle ne manquerait pas à son devoir. Votre détermination exemplaire devrait rapidement convaincre vos partenaires européens flageolants et les opinions publiques pleutres, en France, en Grande Bretagne, aux Etats-Unis et partout dans le monde,  du bien-fondé d’une  intervention militaire chirurgicale en Syrie. Naturellement, comme vous l’avez rappelé le 27 août, « l’obligation de protéger » s’inscrit dans une démarche très réglementée par les Nations Unies et incombe en premier lieu aux Etats concernés : protéger leur propre population. En cas de défaillance de leur part, c’est au Conseil de Sécurité qu’il appartient de décider des modalités de mise en œuvre de ce principe. Sous votre conduite, la France s’honorera si elle fait respecter à la lettre cette avancée importante du droit international. Je suis sûr que le Président Poutine sera sensible à vos arguments tout comme le Président Xi Jiping et qu’ils ne feront pas obstacle à vos projets en opposant un veto au Conseil de Sécurité. Peu importe que l’objectif final soit encore un peu flou, ce qui compte c’est la défense énergique de principes clairs.

 

De même, je suis sûr que d’autres pays suivront la France dans son intention de livrer des armes aux rebelles syriens, malgré les risques que cela comporte. M. Laurent Fabius, Ministre des Affaires Etrangères, a annoncé qu’il exigerait des destinataires des armes françaises qu’ils signent un « certificat d’utilisateur final ». Avec une telle fermeté nous aurons l’assurance que nos armes ne tomberont pas entre les mains des combattants Jihadistes du Front Al Nusra-Al Qaeda, qui font partie de la Coalition rebelle (encore très hétéroclite mais que avez le mérite de vouloir unifier, bon courage !) et ne se retourneront pas contre les pays occidentaux qui les ont aidé ou leurs rivaux au sein de la Coalition, voire des populations civiles.  Nous voilà rassurés. Al Qaeda devrait comprendre le message fort que vous lui envoyez. Il est important de bien expliquer que notre ennemi reste le Terrorisme International, même si de temps en temps il faut se montrer pragmatique, comme disent nos amis anglo-saxons, et tendre la main à ceux qui veulent notre perte. Ceux-ci ne devraient pas être insensibles à nos gestes amicaux. Vos services devraient pouvoir sans peine démentir l’information diffusée par l’agence AP selon laquelle des armes chimiques livrées par notre allié l’Arabie Saoudite (le Prince Bandar Bin Sultan, chef des services saoudiens de renseignement) au Front Al Nusra-Al Qaeda auraient été manipulées maladroitement par ces apprentis-sorciers. Une fois ce point éclairci vous aurez les mains libres pour agir sur la base des informations fournies par les Etats-Unis et Israël qui ont toute votre confiance. Toutefois il ne serait pas inutile d’éviter que se reproduise le scénario de 2003 aux Nations Unies lorsque Colin Powell a exhibé des photos truquées et un flacon de poudre de perlimpinpin comme preuves irréfutables de la présence d’armes de destruction massive en Irak ! Principe de précaution élémentaire. On vous fait confiance, c’est la crédibilité de la France qui est en jeu.

 

Quand aux objectifs militaires de cette opération, il paraît évident qu’ils doivent être en priorité de détruire par des moyens aériens les dépôts d’armes chimiques sans les faire exploser au nez de la population civile, ce qui serait un véritable désastre, et de neutraliser tous les engins qui permettent leur utilisation (missiles, chars, lance-roquettes etc.), sans mettre en péril la vie de nos soldats sur un terrain incertain. Si les américains ont du mal à identifier les cibles, les services français de renseignement se feront un plaisir de leur fournir toutes les informations dont ils disposent, de telle sorte que l’opération soit courte et cinglante et que grâce à vous les armes chimiques soient définitivement éradiquées de la planète. Les populations que nous allons protéger auront un prix à payer pour le service rendu et doivent accepter d’avance les quelques centaines ou milliers de morts que peuvent provoquer les effets collatéraux de cette opération et leurs conséquences en cascade. Mais c’est pour leur bien. Si vous prenez la tête de la manœuvre  à la place de vos collègues Obama et Cameron, qui semblent rétropédaler avant même que le coup d’envoi ait été donné, Bashar Al Assad  comprendra très vite à qui il a affaire. L’Occident ne doit pas de mollir, ce serait un mauvais signal au reste du monde, on compte sur vous pour tenir la barre fermement.

 

Lorsque cette mission humanitaire sera terminée et que Bashar Al Assad aura fait amende honorable après la tripotée qu’on va lui mettre tout en le laissant au pouvoir, vous aurez la satisfaction d’avoir contribué à appliquer en Syrie la théorie du « chaos constructif » élaborée par des « think tanks » américains à l’époque de George Bush, en espérant que les grandes entreprises américaines, principales bénéficiaires du chaos, auront la bonté de laisser aux entreprises françaises la possibilité de tirer quelques avantages du désordre institutionnalisé qui a désormais vocation à se substituer à des Etats forts comme c’est le cas en Irak ou en Libye. Quelques contrats pétroliers feraient bien l’affaire de nos grands groupes.

 

Après cette victoire pratiquement acquise d’avance il vous appartiendra de porter ailleurs le message humanitaire universel de la France. Les crises sont nombreuses dans le monde, la liste des dictateurs sanguinaires est longue,  et des millions d’hommes, de femmes et d’enfants attendent avec joie que la France puisse les protéger comme elle s’en est donnée la mission. On pense toujours à l’Afrique qui arrive au premier rang de nos préoccupations. Mais il y a le feu dans de nombreuses régions du monde. Une intervention humanitaire en Palestine serait la bienvenue, vous y songez certainement.

 

Au Mexique on estime à 70.000 les morts provoqués par  la violence des groupes criminels et des forces de sécurité et 26.000 disparus durant de sexennat du Président Calderón (2006-2012).  Après la première année  du mandat du Président Peña Nieto, on dénombre déjà 13.000 morts. En toute logique avec de tels chiffres la population civile mexicaine devrait être éligible aux bénéfices du programme  « obligation de protéger » concocté par la « communauté internationale », même si celle-ci se réduit aujourd’hui  à la France seule. Au point où nous en sommes, il faut bien qu’un pays  se dévoue pour être l’avant-garde agissante d’une communauté internationale amorphe et irresponsable, « ensemble gazeux et incertain » comme a dit Hubert Védrine à propos de l’Union Européenne. Mieux vaut être seul que mal accompagné. S’agissant du Mexique, on pourra tirer les leçons de l’intervention militaire française de 1862 et ne pas répéter l’erreur qui a conduit à la déconfiture les armées de Napoléon III : déclencher des opérations militaires injustifiées et lointaines qui dépassent nos  forces.

 

Pour cela il faudra, mais vous l’avez évidement prévu, programmer davantage de  moyens budgétaires, par exemple pour la construction de nouveaux porte-avions nucléaires, les avions et missiles qui vont avec. Le « Charles de Gaulle » rend de brillants services lorsqu’il n’est pas immobilisé dans nos arsenaux pour de trop longues périodes de révision, mais il aura du mal à répondre seul à toutes les demandes d’intervention surtout lorsqu’il devra croiser dans des mers lointaines, exotiques et dangereuses. Je suis sûr que vous saurez persuader nos compatriotes que dans les circonstances actuelles, le monde occidental, pour poursuivre sa mission civilisatrice, pilier de la globalisation, devra s’en donner les moyens budgétaires. On se souvient des contraintes qui ont empêché les forces françaises de frapper encore plus massivement la Libye. Leurs stocks de missiles se sont rapidement épuisés et le budget de la Défense n’avait pas prévu que l’abominable Khadafi, pourtant ami intime de votre prédécesseur, serait aussi peu sensible à nos problèmes budgétaires en opposant une résistance aussi farouche qu’inutile. La population, si elle est  bien informée, acceptera certainement de bon gré l’augmentation des impôts et les coupes dans les dépenses publiques, notamment sociales, comme les bourses scolaires pour les français de l’étranger, ainsi que la réduction  des moyens du réseau diplomatique, consulaire, éducatif et culturel français dans le monde si c’est le prix à payer pour que la France garde son statut de grande puissance mondiale. Tout est question de pédagogie.

 

Monsieur le Président, vous n’êtes pas sans savoir que nos amis et alliés américains n’ont pas toujours une très bonne image dans le monde. La France,  avec les Présidents De Gaulle, Mitterrand et Chirac, a joui d’un grand prestige international, justement parce ce qu’elle parlait d’une voix différente de celle de ses alliés occidentaux. Le Président Sarkozy a mis fin à cette tradition diplomatique, pensant que la France avait tout intérêt, dans le contexte de la mondialisation et face à la montée en puissance de nouveaux acteurs, à se fondre dans « la famille occidentale » et à réintégrer l’appareil militaire de l’OTAN, c’est à dire à mettre ses forces conventionnelles sous le commandement américain. « O tempora ! O mores ! » comme a dit Ciceron en son temps. Mais vos Ambassadeurs ont déjà du vous signaler  que dans de nombreux pays la France est désormais perçue comme un relais servile de la politique américaine. Des épisodes récents comme l’affaire Snowden avec l’interception du Président Evo Morales lors de son survol de l’Europe, ont pu donner cette impression fâcheuse, mais je suis convaincu que vous n’aurez  aucun mal à persuader vos interlocuteurs du monde entier que cette perception est erronée, car c’est en toute indépendance que vous avez confirmé l’ancrage de la France dans sa « famille occidentale ».

 

Enfin, je pense que vous avez réfléchi à la meilleure manière de protéger les populations mondiales des catastrophes humanitaires provoquées  par le  capitalisme mafieux et prédateur à l’origine des dernières crises économiques et financières. Il est probablement dans vos intentions de proposer à vos collègues du G7 et du G20 que vous allez rencontrer au Sommet de Saint Pétersbourg de changer de cap pour mettre fin à l’économie-casino et à l’empire de la finance sans contrôle. L’opinion publique mondiale, les chômeurs en Grèce, au Portugal, en Espagne, en France et ailleurs, apprécieraient vraisemblablement des frappes chirurgicales sur le FMI, la Banque Centrale européenne, la City de Londres, quelques paradis fiscaux « non-coopératifs » ou d’improbables agences de notation qui font plier les gouvernements.

 

Une telle cohérence dans l’application de « l’obligation de protéger » honorera la France et son Président. En continuant sans relâche sur cette voie et en défendant comme vous le faites le droit international et les normes fixées par les Nations Unies, il ne fait aucun doute qu’avant la fin de votre mandat vous rejoindrez votre collègue et ami Barack Obama dans le club très sélect des Prix Nobel de la Paix. Vous l’aurez bien mérité.

 

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’assurance de ma très haute et respectueuse considération.

                                            

Pierre Charasse

                      

Français de l’étranger, contribuable et électeur

 

Source :  http://latourdebabelworldpress.com/2013/09/02/syrie-lettr...

 

Pierre_Charasse.jpg

 

Pierre Charasse : Né en 1948.

Diplomate de carrière de1972 à 2009.

Ancien Ambassadeur, a occupé différents postes dans les Ambassades de France en Union Soviétique, à Guatemala, à Cuba (1973-1983), au Mexique (1989-1993).

Conseiller technique au cabinet de Claude Cheysson, Ministre des Relations Extérieures et Pierre Joxe, Ministre de l’Intérieur (1984-86).

Consul Général à Naples (1986-1989) et Barcelone (1996-2000).

Ambassadeur en Uruguay (1993-1996), au Pakistan (2003-2005) et au Pérou (2005-2008).

Ambassadeur Itinérant chargé de la coopération Internationale contre la criminalité organisée et la corruption (2000-2003). Chef de la délégation française à la Conférence des Nations Unies sur le commerce illicite des armes légères (2000-2001), au Xème Congrès des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale (2001), à la Commission des Stupéfiants (2001-2002).

Secrétaire Général de la Conférence ministérielle "Les routes de la drogue de l’Asie centrale à l’Europe" (2003).

Observateur du Gouvernement français au 1er et 2ème "Forum Social Mondial" (Porto Alegre).

Membre du Conseil des Affaires Etrangères (2008-2009).

A effectué de nombreuses missions officielles en Europe, Asie, Afrique et Amérique latine.