26/01/2015
Le commandement kievien est désemparé...
Ukraine / Donbass : le commandement kievien est désemparé face à l’offensive indépendantiste
Résumé de l’article du 25 janvier 2015, signé Jacques Frère, pour NationsPresse.info
Vous pouvez lire l’article dans son intégralité en cliquant ici.
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L’offensive républicaine se poursuit dans toutes les directions sur le front du Donbass. Alors que les villages au nord-ouest de l’aéroport de Donetsk sont à portée de fusil des forces indépendantistes, que les troupes de Kiev à Dzerzhynsk au nord-ouest de Gorlovka sont sur la défensive, voilà que les FAN progressent sur le saillant de Debaltsevo. Plus au nord-ouest, Popasna serait libérée ou sur le point de l’être, les lignes de défense ukrainiennes semblent enfoncées ; plus à l’ouest, la M04 (axe vital pour les forces dans Debaltsevo) est désormais à portée des éléments de pointe des FAN qui doivent encore nettoyer de très nombreux nids de résistance au nord-ouest de la poche. En face, le commandement ukrainien paraît désemparé devant une situation qu’il ne semble pas avoir anticipé.
48 heures après le lancement par les FAN d’attaques d’envergure sur les premières lignes des forces de Kiev dans cinq directions différentes, le commandement ukrainien paraît plus désemparé que jamais. Il a engagé ses réserves dans la bataille et ne semble plus en avoir suffisamment pour mener une contre-attaque aux cinq principaux endroits de la ligne de front qui craquent. De plus, sa logistique paraît très éprouvée, ses moyens sanitaires sont insuffisants et sa capacité de réaction totalement absente. Seule son artillerie se concentre encore sur les agglomérations, contre des cibles civiles.
Mais dans les salons cossus de Kiev, la junte ne capitule pas encore, et préfère mettre les femmes en avant, question de courage physique sans doute : on envisage de les enrôler à partir de 25 ans et jusqu’à 50 ans pour combler les manques dans les services médicaux, dans l’administration et dans les communications de l’armée. L’heure est à évoquer une mobilisation générale, alors que des rumeurs persistantes font état de la mise en œuvre de la loi martiale sur l’ensemble du territoire ukrainien. Un moyen d’asseoir un peu plus la dictature « proeuropéenne », à défaut d’avoir des solutions viables et cohérentes après près d’un an d’errances de toutes sortes.
Les FAN sortent leur artillerie lourde à longue portée récupérée des combats de l’été dernier : un lance-roquettes multiples BM-30 Smerch passe dans Makeevka à l’est immédiat de Donetsk.
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Au nord-ouest de Lugansk, les Ukrainiens manquent de renforts
Au nord-est de Lugansk, à Shachtye, il n’y a quasiment plus de quoi se chauffer pour les civils comme pour les occupants kieviens. Et la température est d’environ 15 degrés en dessous de zéro. Les habitants quittent en masse la localité. Il n’y aurait plus que 5.000 personnes alors qu’il y en avait plus de 12.000 avant guerre. (…)
Cosaques de la Grande armée du Don au contact avec des éléments paramilitaires kieviens non loin de la « Piste Bakhmutka ». On notera au début du reportage le MT-LB surmonté d’un bitube ZU-23/2, arme redoutable en appui feu.
Traduction et sous-titres anglais par Kazzura
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Le « bataillon Donbass » (du moins ce qu’il en reste) ne semble pas avoir été jugé fiable pour monter en première ligne relever une partie des éléments de la 24e brigade mécanisée aux prises avec les FAN sur la « Piste Bakhmutka ». Contrairement aux allégations de Semen Semenchenko sur Facebook, qui ne commande plus l’unité depuis septembre, la compagnie renforcée qui est issue historiquement de « Donbass » est encore en réserve vers Lisichansk. Oleg Istraty, chef de compagnie dans la 24e brigade, assure qu’il n’y aura « personne pour remplacer » son unité. Cela va être très dur de tenir face aux cosaques de Dremov et aux éléments de la 2e brigade d’infanterie de la RPL.
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Dans Popasna, on signale que des éléments républicains (brigade « Prizrak ») seraient aux prises, dans des combats de rues, avec les forces de Kiev. Certaines sources (comme le journaliste de Komsomolskaïa Pravda, Dmitriy Steshin) évoquent la prise de Popasna par les FAN, d’autres font état de combats intensifs dans l’agglomération. Popasna se trouve à 15 km à l’est d’Artemovsk. La reprise de cette agglomération permettrait aux FAN de foncer sur Artemovsk (important centre logistique de 2e et 3e échelons pour les Ukrainiens) et de désorganiser une grande partie de l’armée ukrainienne sur le front nord.
Le saillant n’est pas encore refermé
Au nord-est du saillant de Debaltsevo, les dernières poches de résistance kieviennes dans Krasny Pakhar sont en train d’être neutralisées. Selon certains rapports, les troupes ukrainiennes, privées d’appui, sans artillerie, ont cédé à la panique et abandonné une partie de leurs positons retranchées. Pour autant, les forces ukrainiennes auraient pris des mesures pour restaurer leur capacité de combat et préserver leurs équipements sur leurs positions dans ce secteur. Ils ont obtenu en renfort une compagnie motorisée d’infanterie, 4 chars lourds et une section de mortiers de 120 près du village de Sanzharovka.
Unité des forces républicaines près de Bryanka au sud de Stakhanov. Une compagnie de 13 chars lourds accompagnée de 2 Ural, d’un Kamaz avec ZU-23/2 et d’un BMP-2. Objectif : Debaltsevo ou Popasna
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Le commandant de la 128e brigade a déclaré sur la chaîne de télévision ukrainienne « 112 » que, dans le secteur de Debaltsevo, il y a des combats sur tous les fronts, de même que des pilonnages d’artillerie intenses. Il a également déclaré qu’il espérait que l’armée ukrainienne lui vienne en aide, mais qu’il n’avait pas reçu de renseignements en ce sens. Ce qui signifie en d’autres termes qu’à l’heure d’aujourd’hui, aucun soutien significatif n’est parvenu aux forces kiéviennes coincées dans la poche de la part du commandement ukrainien.
Avec la 128e, c’est le 40e « bataillon Kryvbas » qui défend ce secteur. Un porte-parole de cette unité de la garde nationale a affirmé sur LB.ua qu’en raison de pertes trop importantes, certaines unités ont été « forcées de battre en retraite ». Selon lui, l’attaque de la position ukrainienne impliquait des chars, de l’infanterie et de l’artillerie.
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Devant Dzerzhynsk et dans Avdeevka
Les premières compagnies d’assaut de la milice sont dans les quartiers est de Dzerzhynsk. Les Ukrainiens y ont renforcé leurs moyens : environ 400 soldats et 2 compagnies de chars.
Les médias ukrainiens ont indiqué que, dans la nuit du 22 au 23 janvier, au point fort n°7, situé dans les environs du nord-ouest de Gorlovka, une section du 17e « bataillon » de défense territoriale de Kirovograd, aurait été anéantie, y compris son chef, le lieutenant Andrey Ilyin.
La progression républicaine entraîne des représailles sanglantes contre les populations : autour de 15h45 (heure locale), une batterie de BM-27 Uragan ukrainienne (roquettes de 220 mm) a frappé le centre de l’agglomération de Gorlovka. Les dégâts et les victimes seraient nombreux.
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Peski est, aujourd’hui, quasiment sous le contrôle total des forces républicaines, le gros des troupes ukrainiennes ayant reculé légèrement plus au nord-ouest, sur le village de Pervomaïsk (à ne pas confondre avec la ville de Pervomaïsk à l’ouest de Lugansk !).
Au sud-ouest, Marinka est encore en proie aux difficiles combats de rues, alors que l’artillerie ukrainienne se déchaine sur les zones résidentielles.
BMP-2 ukrainiens complètement détruits à Peski
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Pression kievienne sur Dokuchaevsk
Le « bataillon » territorial « Tcherkassy » (devenu 14e bataillon d’infanterie mécanisée, sans véhicules blindés adéquat) est retiré du front de Volnovakha pour 10 à 25 jours, le temps de le reconstituer (photo). Après près de 4 mois passés en première ligne, ce qui reste du « bataillon » rassemble à peine une compagnie…
Pour autant, la présence ukrainienne sur ce secteur s’est encore renforcée. Il est possible que l’état-major ukrainien prévoie une contre-attaque dans cette zone du front du Donbass pour faire diversion et soulager les secteurs ouest et nord-ouest du front et surtout Debaltsevo. (…)
Autour de 17h25 (MSK), à partir de la position fortifiée de Volnovakha, l’artillerie kievienne a frappé massivement Dokuchaevsk. Vers 17h50 (heure locale), on signalait un important accrochage sur Elenovka. En début de soirée, on apprenait qu’une énième reconnaissance offensive kievienne sur le secteur venait d’échouer.
Mariupol : pas d’assaut républicain pour le moment
Éléments du 1er bataillon de Slaviansk sur Granitnoe en mission de reconnaissance : en face ce sont les néonazis de « Dnepr-1 » et d’ « Azov »
Traduction et sous-titres anglais par Kazzura
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Il n’y aura pas d’assaut frontal sur Mariupol, la ville sera prise par contournement et devrait tomber d’elle même, une fois encerclée. C’est une décision du commandement des forces de la république populaire de Donetsk, dans le but d’épargner la population.
Sur le secteur nord-est de Mariupol, vers Granitnoe, les unités répressives « Azov » et « Dnepr-1 » auraient essuyé plusieurs tués et blessés ces dernières 24 heures, essentiellement suite à des frappes de l’artillerie des FAN. Et Andriy Biletsky, le « Führer » des Patriotes ukrainiens et du « bataillon Azov », de se fendre d’un appel pleurnichard sur la « situation critique » sur le front du Donbass, de regretter que la puissante Amérique d’Obama n’ait pas déclaré la guerre aux Russes, puis de reprocher aux huiles de la junte de ne pas savoir prendre la mesure de la situation. Au fait, il attend quoi, le « Führer », pour risquer sa peau en première ligne avec ses ouailles ?
Hier, vers 14 heures, des éléments blindés du 18e bataillon de la 28e brigade mécanisée, se portant à la rencontre des forces de Nouvelle Russie sur Vinogradnoe (est de Mariupol), ont été touchés par un tir fratricide de l’artillerie ukrainienne. 115 combattants ukrainiens ont été tués et blessés, et on signale la destruction d’une quantité importante de blindés d’infanterie et de camions.
Et parmi les paramilitaires présents dans Mariupol du côté des forces de Kiev … un Américain… ou un Britannique. Il appartient au « bataillon Azov », comme par grand hasard.
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Une « opération spéciale » serait en cours dans Mariupol destinée à faire la chasse aux éventuels » espions » et « saboteurs » infiltrés dans la ville et qui mènent des actions de renseignement au bénéfice des FAN. 300 hommes des forces spéciales du SBU (Unité « Sokol ») et des éléments du « régiment Azov » (à l’effectif d’un bataillon) sont mobilisés à cet effet. C’est une opération répressive supplémentaire dans la ville portuaire qui vit sous occupation de la soldatesque kievienne depuis juin dernier.
Catastrophe sanitaire pour les forces de Kiev
Les corps de 52 combattants kieviens tués dans la bataille pour l’aéroport de Donetsk viennent d’être amenés à Dniepropetrovsk. Une partie est en cours d’identification, le reste devrait être enterré très prochainement dans un des nombreux cimetières militaires qui sont apparus ces derniers mois dans la région.
L’armée ukrainienne minimise considérablement ses pertes. La presse kievienne, pourtant soumise à la censure, en vient même à évoquer ce scandale.
Dans le Kyiv Post, un médecin témoigne sous anonymat qu’au moins 280 combattants ont été blessés en une seule journée la semaine dernière, en plus de 30 ou 40 tués. « Il y avait beaucoup plus tués cette semaine », commente-t-il, Debaltsevo et Konstantinovka sont les pires secteurs question pertes. Il y aurait dans les 18 blessés par jour envoyés à Kharkov. Les menaces d’encerclement du saillant fortifié rendent encore plus pessimistes les médecins ukrainiens qui commencent à manquer de tout vu l’affluence des blessés à soigner d’urgence.
Le 22 janvier, les observateurs de l’OSCE à Kostiantynovka ont signalé le fait que les urgences avaient « augmenté de façon spectaculaire, avec des chiffres comparables à ceux en d’août et de septembre. » Avec ces lourdes pertes, l’armée est débordée.
Les hôpitaux civils, déjà mal équipés, doivent désormais faire face à un grand nombre de blessés, mais aussi fournir des soins d’urgence pour les soldats. «Habituellement, notre hôpital peut fournir des services pour 23.000 personnes, mais maintenant il doit en fournir pour environ 100.000 personnes », explique Olga Vladimirovna, le directeur de l’hôpital de Kurakhovo.
« Nous fournissons uniquement les premiers soins, nous stabilisons les blessés graves et les traitons, puis ils sont transportés à l’hôpital de Dniepropetrovsk ou à l’hôpital militaire de Zaporozhye. Nous avons dû mettre plus de lits dans chaque chambre : où il y avait quatre lits il y en a maintenant six, où il y avait deux, il y en a quatre. »
L’hôpital de Kurakhovo accueille les blessés des secteurs où les combats sont les plus violents. Pourtant, il n’a reçu aucune aide supplémentaire du gouvernement. Et Olga Vladimirovna d’ajouter : «Nous recevons plus de bénévoles, d’organismes de bienfaisance, même de Privat Groupe (de Kolomoïsky). Notre hôpital n’est pas un hôpital militaire, c’est un hôpital pour les citoyens de notre district, mais en temps de guerre, nous devons aider tout le monde. »
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En Transcarpathie, dans l’ouest de l’Ukraine, 47 soldats appartenant à la brigade 128 doivent répondre devant la justice de leur pays pour avoir refusé de retourner dans la zone des opérations de guerre. Ce genre de désertion est désormais courant au sein des forces kieviennes et les derniers événements dans le Donbass ne risquent pas d’arranger les choses.
Résumé de l’article du 25 janvier 2015, signé Jacques Frère, pour NationsPresse.info
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11:06 Publié dans Blog, Guerriers, Histoire européenne, Ukraine / Novorossiya | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ukraine, donbass, novorossia, novorossiya, donetsk, lougansk, marioupol, offensive d'hiver
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