01/07/2015
Touche pas à mon drapeau !
Touche pas à mon drapeau !
Jean-Claude Rolinat
Des esprits simplistes ou simplement désinformés, manifestent à Columbia, la capitale de la Caroline du Sud, pour demander que le glorieux « battle Southern flag » soit amené.
Ce drapeau des armées confédérées fut choisi plutôt que le Stars and bars, l’étendard officiel de la CSA, Confederate States Army, qui ressemblait trop au Stars and stripes des USA, United States of America, pour se différencier nettement des emblèmes ennemis.
Cet héroïque pavillon des armées confédérées, rappelons-le, n’est pas le symbole d’une quelconque suprématie de blancs mentalement attardés comme ce jeune Dylan Roof, un détraqué de 20 ans qui a froidement abattu dans une église de Charleston 9 personnes de couleur, mais une bannière militaire sous les plis de laquelle des milliers et des milliers de « ventres gris » sont morts au feu.
Elle est sacrée comme l’est notre tricolore qui flotte le 11 novembre sur tous nos monuments aux morts. Ses treize étoiles disposées en diagonale – croix de Saint-André – sur fond bleu et rouge, représentent les 11 Etats confédérés de la guerre de sécession (1861-1865), plus le Missouri, non admis officiellement par le Congrès de Richmond, et les nations indiennes du Trans-Mississippi department, les Cherokees, les Choctaws, les Chickasawas, les Creeks et autres Séminoles. Ils savaient ces indiens, ce que les yankees leur feraient subir…
Il s’est même trouvé un journaliste ignare pour parler sur une chaine d’infos en continu de « drapeau esclavagiste », alors que l’on sait que la plupart des soldats confédérés n’avaient pas d’esclaves sur leurs propriétés et que ces derniers, dans leur immense majorité, n’ont pas déserté les plantations alors que leurs maîtres étaient au front. D’ailleurs, le général Robert Lee lui-même, prestigieux commandant en chef de l’Armée de Virginie, était décidé à affranchir tous les siens.
Retirer officiellement cet emblème alors qu’il figure sur de nombreux objets usuels, qu’il enjolive les plaques automobiles, qu’il flotte en fanion accroché à certains pick-up ou à côté des tombes des patriotes sudistes serait, n’ayons pas peur des mots, une profanation !
Imagine-ton d’écarter le drapeau tricolore frappé de la Croix de Lorraine si un ancien de la 2 ème DB – il aurait de la bouteille ! – tuait neuf touristes allemands, ce qu’à Dieu ne plaise, ou encore arracher les Croix noires des cimetières militaires Teutons et Germains au prétexte qu’elle ressemblerait trop à la Croix de Fer hitlérienne ? Laissons à l’histoire, la grande, ses drapeaux qui symbolisent le courage et la vaillance d’une petite nation morte au mois d’avril 1865 à Appomattox, charmant hameau tout blanc dans la verte campagne de Virginie.
Jean-Claude Rolinat, pour Synthèse nationale, le 23 juin 2015.
Jean-Claude ROLINAT est membre de la Société Française de Vexillologie (SFV)
http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2015/06/23/touche-pas-a-mon-drapeau-5644601.html
12:06 Publié dans Blog, Européens d'Outre-europe, Guerriers, Symbolisme | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : confédérés, battle southern flag, drapeau confédéré, guerre de sécession, dixie, dixieland, symboles, drapeaux, bannières
29/10/2014
L’origine de la tête de Maure...
Indipendenza.tv rencontre Denis Luciani, docteur en Histoire, qui nous parle de son ouvrage : L’origine de la tête de Maure.
17:59 Publié dans Corsica, Histoire européenne, Symbolisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : corse, corsica, symboles, symbolisme, drapeau, tête de maure
21/04/2014
Réappropriation...
Une note (et une idée) en provenance du Chemin sous les buis.
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Dans "La Compagnie de la Grande Ourse", l’auteur, Saint-Jall, a écrit cette phrase qui chante et résonne encore en moi comme si la réappropriation qu’il propose était l’acte le plus important qui soit à poser aujourd’hui.
"La plupart des opérations consistaient à se réapproprier le Grand Pays de façon spirituelle et physique, en l’arpentant pour le reconnaître et apprendre à l’aimer dans sa chair, en laissant partout pour marquer cette reconquête des signes aussi tangibles que des drapeaux ou des dessins au pochoir."
Il s’agit de poser un acte de réappropriation (symbolique ou non), validé par un signe. L’acte pouvant être le signe lui même, à chacun de faire preuve d’imagination (ou pas). Sans dégrader ou salir, sans provoquer surtout (pas de croix gammée, pas d’insulte…), à la craie, à la peinture, aux crayons de couleur, avec des cailloux ou des branchages… et je rêve de tomber sur de tels signes au détour de mes promenades / déplacements (je verrai bien une spirale, par exemple, en raison de son symbolisme et de son "antiquité") dans les endroits les plus ordinaires comme les plus improbables ; croiser ainsi le chemin d’un de mes frères ou de mes sœurs en réappropriation !
Les exemples de réappropriation où laisser le signe sont nombreux :
- Se réapproprier ses dieux (églises, mosquées, synagogues)
- Son imaginaire (cinéma, théâtres)
- Sa culture, son Histoire (écoles, lycées, facs, musées, expos, au pied des mégalithes)
- Sa liberté (prisons, palais de justice)
- Son pouvoir (Parlement,mairies, préfectures, conseil régional/général)
- Son esprit critique (journaux, télés)
- Ses droits (tribunaux)
etc.
À nous tous de jouer maintenant …
Par : Le Chemin sous les buis (Source)
14:43 Publié dans Blog, Symbolisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la compagnie de la grande ourse, saint-jall, le chemin sous les buis, réappropriation, symboles, symbolisme, spirale