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12/01/2015

Liberté d’expression

Aura t-on encore longtemps le droit de ne pas être Charlie ?

Par Yves Darchicourt, pour Synthèse Nationale.

Au train où çà va ce n'est pas certain du tout! On a pu voir aujourd'hui les prémisses de ce qui demain dimanche devrait être l'Apothéose, non pas des 17 victimes de la furie mahométane de ces derniers jours, mais de quelques unes d'entre-elles et notamment du quarteron de signatures préférées des médias et de la bobosphère : Cabu, Wolinski, Charb et Tignous érigés en martyrs tout à la fois de la République, de la liberté de la presse, de la laïcité, de la tolérance, de la France plurielle, du vivre ensemble, de l'Islam de France et de l'humour talentueux au service de l'Universel.

Bref oser dire qu'on n'appréciait que modérément voire pas du tout une feuille de bobos éditée pour les bobos et qui n'avait pas même l'intérêt de pouvoir être parcourue d'un derrière distrait va bientôt relever de la même inconscience qu'une critique des lois mémorielles. Et pourtant - au-delà du drame humain infiniment regrettable pour les victimes et leurs proches mais qui n'est pas plus sinistre par exemple que la mort prématurée de dizaines de soldats français pendant les diverses interventions exotiques "contre le terrorisme" (et pour les multinationales) de ces dernières années - en quoi le Gaulois devrait y aller du lacrymogène sur la disparition probable d'une parution qui, dans une très large proportion, s'attachait surtout à discréditer tout ce qui se rattache à la patrie, à la nation, à la famille naturelle, à l'identité européenne, aux traditions religieuses... bref à déverser son fiel anti-blanc et anti-national enrobé d'humour scatologique sauce perverse avec, pour donner le change, quelques saillies – qui se révèleront aussi financièrement profitables que malencontreuses – en direction d'une sensibilité religieuse d'importation fort réactive au blasphème.

Avancer que demain le grandiose panthéonesque va confiner au grotesque sera certainement politiquement incorrect, tout comme pronostiquer qu'après-demain le "beauf" contribuable va trouver sévère que Charlie "citoyen d'honneur de Paris" soit arrosé d'un million d'euros d'aide publique à fonds perdus pour renflouer une trésorerie défaillante depuis des lustres faute de lecteurs. Un Charlie qui va en outre bénéficier d'un million d'exemplaires d'un "spécial survivants" tiré et "publicité" gratos et ratisser le produit d'un geste citoyen salutaire qui s'apparente presque à de la vente forcée tant la pression morale est déjà forte sur le populaire.

Alors pendant que c'est encore possible sans encourir le lynchage médiatique et la mort civique, je persiste à dire que je ne suis décidément pas Charlie !

Yves Darchicourt, le 11 janvier 2015.

Article source

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Que peuvent bien penser les morts de Charlie hebdo ?

Par Philippe Randa.

Extrait, lire l’article complet ici.

(...) Reste la récupération. Si ce n’est la nation française, qui donc tirera bénéfice de la « semaine sanglante » ?

Sûrement pas la mémoire des victimes des deux tueries, qu’elles soient celles du siège de Charlie hebdo ou de l’épicerie casher, deux jours plus tard.

Tout d’abord, il y a les victimes collatérales : le policier et l’agent d’entretien de la rue Nicolas-Appert, la policière municipale de Montrouge et les clients anonymes de la Porte de Vincennes… L’histoire ne retiendra pas plus leur nom ou leurs visages que ceux des « petites mains » de la rédaction ; seuls les quatre noms déjà connus de Cabu, Charb, Tignous et Wolinsky sont systématiquement repris par les médias…

D’ailleurs, que peuvent bien penser eux-mêmes ces quatre-là, où ils sont désormais, de ces démonstrations pour la plupart hypocrites, intéressées… ou contraire à tous leurs engagements passés ?

Que pensent-ils de ces trois jours de deuil national en leur honneur dans une Nation française qu’ils n’ont eu de cesse de singer ?

Que pensent-ils de ces Marseillaises qu’ils ont tant moquées, entonnées à leur mémoire dans tout le pays ?

Que pensent-ils de ces catholiques qu’ils ont tant injuriés, salis et moqués qui prient pour le salut de leur âme, appliquant leur principe du pardon des offenses ?

Que pensent-ils de ces responsables de la communauté musulmane proclamer “Je suis musulman, je suis Charlie”, malgré l’insulte faite à leur prophète ?

Que pensent-ils de ce Front national qu’ils combattaient et qui, seul de la classe politique, sonnait en vain le tocsin contre le danger islamiste… Combat frontiste, qui plus est, dénoncé avec tant de haine par Charlie hebdo ?

Que pensent-ils de ce million d’euros qu'il est question que l’État donne pour que leur hebdomadaire puisse continuer à paraître, alors qu'il se faisait un point d'honneur, jusqu'alors, à ne pas accepter d'argent de la publicité ? 

Trop d’honneurs tue l’honneur, dit-on… N’y aurait-il pas chez beaucoup un désir de vengeance à peine dissimulé à tuer ainsi la mémoire des morts de Charlie hebdo, alors que les tueurs fous d’Allah n’avaient pris que leur vie ?

Philippe Randa

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« Liberté d’expression » :

Quand Charlie Hebdo réclamait l’interdiction du FN

Extrait d’un article paru dans Libération en 1996 :

« Le 26 avril, Cavanna, Val et Charb (trois piliers du journalCharlie Hebdo) débarquent en estafette dans une annexe du ministère de l’Intérieur. Dans leur coffre, des cartons remplis de signatures qu’ils apportent à un conseiller de Jean-Louis Debré. En huit mois, 173 704 personnes ont répondu à l’appel « pionnier» de l’hebdomadaire pour demander l’interdiction du Front national. Loin de l’anonymat des sondages ou de la sempiternelle discussion sur la montée du FN, ces milliers de signataires ont apposé leur nom, profession, adresse, au bas d’un texte réclamant « de dissoudre le Front national, cette ligue dont le but politique est de faire disparaître la République ». Adressé au président de la République et au ministre de l’Intérieur, la pétition est précédée des articles 1, 2, 4, 6 et 7 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (elle constitue le préambule de la Constitution), avec lesquels « le Front national est en contradiction flagrante ».

Fin juin 1995, Cabu dessine, à la une de Charlie Hebdo, Jean-Marie Le Pen menottes aux mains entre deux policiers. En titre: « Que faire contre le Front national? L’interdire ! » »

Source : Contre info.com (cliquez ici)

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