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26/11/2012

AGHONE

Boutique Fiertés Européennes :

 

AGHONE : « A tous les soldats inconnus » ( CD / 2012 / France )

Un patronyme tiré des Chants de Maldoror, un concept tout entier basé sur le combat et/pour l’identité, une discrète récupération du symbole des S.A dans le logo du groupe, 2 titres aux lyrics empruntés à la poésie grecque antique (dont un au grand Tyrtée, de surcroît !) et ce, dans la traduction de Brasillach ! Sans parler d’un premier morceau sous forme de faux instrumental, où, en fait, les vocaux sont remplacés par des samples (habilement découpés) du fameux discours de Chaillot (5 mars 1944) de Léon Degrelle… vous l'avez/l’aurez compris : AGHONE est un groupe pour qui le mot engagement (politique) va de pair avec le mot art (et en l’occurrence, ici, le mot musique).

Cette dernière n’étant même – et au final, comme l’avoue lui-même le fondateur du gang dans une très intéressante interview accordée à la Horde Noire (voir ci-dessous) – qu’un « vecteur pour le discours ».

Nonobstant quoi, le « vecteur » en question étant – pour l’occasion – fort bien maîtrisé, il serait tout de même dommage de passer sous silence l’aspect purement musical du groupe, et son Dark-Black-(R.A.C) à la fois épique et grandiloquent où se mêlent et s’entremêlent des influences, ambiances et atmosphères à même de tour à tour rappeler le grand  FORBIDDEN SITE (étonnant non, pour des Grenoblois !?! Haha!), la scène toulonnaise (BLESSED IN SIN, O.T.A.L ou encore SEIGNEUR VOLAND), voire une sorte d’improbable rencontre entre CRYSTALIUM et GODKILLER… bref… un mix de tout ce que l’hexagone a pu produire de mieux en matière de B.M à la fois racé et guerrier au cours des 20 dernières années !

Un projet à suivre et à soutenir… Surtout en ces temps troublés où il devient de plus en plus évident que (pour notre survie) nous nous devons de tous devenir ces soldats politiques chers au beau Léon et à Aghone !

Une production estampillée Asgard Hass (un jeune et très prometteur label de la suisse voisine). >>> 7 titres – 60 mns : 10 €uros. / disponible. 

 

 

Mourir pour la patrie ( version démo )

 

>>> http://fr.myspace.com/aghone

 

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Extrait de l'interview de AGHONE parue dans La Horde Noire.  

 

(…) La Horde Noire :  Il est temps de nous éclairer sur le choix du patronyme du groupe et d’une façon générale sur les textes utilisés par AGHONE.


Aghone : Il s’agit pour résumer du nom d’un personnage de Lautréamont dans Les Chants de Maldoror. C’est aussi un homonyme de l’étymon grec agon qui signifie « combat ».

Les textes d’AGHONE traitent du combat sous toutes ses formes et le mini cd est plus précisément axé, comme son nom l’indique, sur la guerre. J’ai voulu sanctifier le combat martial pour la sauvegarde de l’identité. Je veux honorer les soldats qui ont su mourir pour sauver leur terre et leur sang. Je célèbre le courage des guerriers et appelle à la résistance les peuples européens.

 
La Horde Noire : AGHONE se veut un projet engagé, vous vous définissez vous-même comme metal patriotique, ce n’est donc pas en filigrane mais affiché. Pourquoi ce côté plus affiché là où beaucoup de groupes font dans la demi-teinte ou alors font dans la provocation claire et nette et sont relégués à la « clandestinité », qu’attendez-vous comme réaction ?


Aghone : En effet, j’affiche clairement le lien entre la musique et la politique là ou d’autres préfèrent s’abstenir. Cette volonté délibérée a pour but de renouer avec une vieille tradition européenne de l’art qui est intimement lié à la chose publique (la res publica) comme les grecs avec leurs tragédies ou les poètes latins, je pense que la musique est un vecteur redoutable pour les idées et il serait regrettable de s’en passer. Je pense aussi que la musique est plus intéressante lorsqu’il y a du fond : ca devient alors un art total. Néanmoins, AGHONE restera toujours dans un débat élevé qui ne peut pas souffrir la censure. Les extrémismes provocants ne servent à rien sinon à renforcer nos ennemis. Aussi, c’est bien de « patriotisme » dont il est question avec AGHONE. Pour être efficace, il faut toucher le plus grand nombre et pour cela il est indispensable de parler des choses qui unissent et non de ce qui divise.

 

La Horde Noire : Le concept de « patrie » est tombé en désuétude et est aujourd’hui clairement relégué dans le camp de l’extrême-droite, pourtant fût un temps où il était valorisé chez la plupart des citoyens malgré le clivage des partis; être patriote était valorisant, peu importait le parti et les convictions par ailleurs, on trouvait même cette notion dans les programmes scolaires de notre éducation républicaine jusque dans les années 60. Comment expliques-tu cette désaffection et ce passage du valorisant au subversif ?


Aghone : C’est en fait assez simple : la seconde guerre mondiale a frappé à jamais d’opprobre le sentiment national ! En effet, les différents régimes totalitaires qui se sont illustrés durant cette période ont mis à mal la fierté patriotique en instaurant une certaine méfiance à son égard. Enfin, les événements de mai 68 et son idéologie anti-autoritaire, son idéal internationaliste (notamment communiste) ont achevé de diaboliser et renvoyer dans les affres de l’Histoire les sentiments patriotiques ou nationaux. D’où mon sentiment exprimé à la  question précédente qu’il est urgent de savoir ne pas tomber dans un extrémisme qui ne fait que desservir la cause. Nous devons être radicaux dans notre vie mais ne pas devenir des épouvantails pour la société.

 

La Horde Noire : Mourir pour sa patrie d’un côté, de l’autre une patrie qui méprise le patriotisme : pour toi qu’est-ce que la patrie ?  Comment concilies-tu cela avec la misanthropie qui était à la source du black metal ?


Aghone : La « patrie » est précisément le sol, la terre, le territoire hérité de nos pères (pater) et non la « nation » qui étymologiquement porte en elle l’idée d’« agrégation » de populations diverses autour d’un idéal commun (en grec) : ses populations pouvant être composées d’éléments halogènes comme les enfants des colonies. Aussi, je préfère le terme de « patrie » qui est porteur d’un sens plus noble : celui d’une terre identifiée à un père dont nous sommes les enfants. C’est la patrie charnelle : nous sommes liés à notre terre par notre sang.

Je pense que la misanthropie peut se cultiver indépendamment des idées politiques. Lord Byron, bien que célèbre écrivain romantique anglais, a su aller mourir en se battant contre l’invasion de la Grèce par les turcs au XIXe siècle. Personnellement, je continue d’être extrêmement pessimiste à l’égard de l’homme mais je considère qu’il peut justement se dépasser par l’action politique et militaire, par le combat et la défense des siens. Le salut de l’homme réside dans ses actes. S’il reste inactif – comme c’est le cas aujourd’hui pour la plupart - il ne dépasse pas le simple statut d’animal évolué et « pensant ». 

 

La Horde Noire : AGHONE est sans conteste un groupe engagé mais en même temps un groupe raffiné et émotionnel, en général les deux ne vont pas de paire. Aghone doit-il séduire par sa musique ou par son concept et pourra-t-il être compris ?


Aghone : En réalité, l’important est le discours : il doit primer sur la mélodie. Cependant, le choix d’une musique pourvue d’une certaine sensibilité et d’harmonies épiques est justement justifié par la volonté de toucher le plus grand nombre et de porter les textes au sommet le plus haut possible. C’est un vecteur pour le discours.

 

( http://lahordenoire.free.fr/interview.php?art=422 )

 

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