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06/02/2014

Lo-Cicero chante Brasillach

Lo-Cicero chante Brasillach

( Disques SERP )

 

Les premiers poèmes de Robert Brasillach qu’il me fut donné de lire étaient manuscrits, quelque fois par l’auteur lui-même, de sa petite écriture régulière et rapide, à l’encre violette sur papier écolier.

Ils circulaient dans Fresnes, recopiés et souvent par des mains maladroites, comme pour les « chaînes du bonheur ». La prison est le lieu où les hommes les moins préparés au ciel et à la poésie aiment le plus les poètes et le Bon Dieu. C’est ainsi que nous avons connu « Le Jugement des Juges », « Les Bijoux », « Le testament », « Les Psaumes », étrange réussite où l’art poétique le plus assimilé et l’écriture la plus naturelle n’ont dû leur mariage qu’au malheur.

Vingt quatre ans, bientôt, ont passé, et les vers de Robert Brasillach continuent de courir avec la même aisance et le même naturel. La preuve, c’est qu’ils ont chanté dans le cœur de Lo-Cicero et que c’est le duo du poète assassiné et du chanteur debout que vous allez entendre.

Depuis que de grosses dames avaient pris le travers de réunir leurs amis pour interpréter les « Romances sans paroles » en musique, les poèmes mis en mélodie ont mauvaise réputation. Lo-Cicero a relevé le défi. Il a tenté la gageure. Il a voulu mettre de la musique sur la musique. Il a réussi. Ecoutez.

 

François Brigneau

( Arrière de la pochette )  

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19/08/2013

The Wind That Shakes the Barley

The Wind That Shakes the Barley ("Le vent qui secoue l'orge") est une ballade irlandaise écrite par Robert Dwyer Joyce (1836-1883), un poète et professeur de littérature anglaise, né à Limerick.  

La chanson parle d'un jeune rebelle de Wexford qui est sur le point de sacrifier sa relation avec son amour de toujours et plonger dans le courant de violence lié à la Rébellion de 1798 en Irlande. La référence à l'orge dans la chanson provient du fait que les rebelles irlandais emportaient souvent de l'orge dans leurs poches comme provisions lorsqu'ils marchaient. Cela a donné naissance au phénomène post-rébellion de la poussée d'orge, marquant ainsi les "Croppy-holes", multitude de tombes sans nom dans lesquelles étaient jetés les rebelles massacrés, et symbolisant la nature régénératrice de la résistance irlandaise au pouvoir britannique. (Wikipédia)

 

 

The Wind That Shakes the Barley 

 

I sat within the valley green, I sat me with my true love         

My sad heart strove the two between, the old love and the new love  

The old for her, the new that made me think on Ireland dearly 

While soft the wind blew down the glen and shook the golden barley 

           

'Twas hard the woeful words to frame to break the ties that bound us

But harder still to bear the shame of foreign chains around us       

And so I said, "The mountain glen I'll seek at morning early 

And join the bold united men," while soft winds shake the barley 

           

While sad I kissed away her tears, my fond arms round her flicking

The foeman's shot burst on our ears from out the wildwood ringing

A bullet pierced my true love's side in life's young spring so early           

And on my breast in blood she died while soft winds shook the barley 

           

I bore her to some mountain stream, and many's the summer blossom          

I placed with branches soft and green about her gore-stained bosom

I wept and kissed her clay-cold corpse then rushed o'er vale and valley           

My vengeance on the foe to wreak while soft wind shook the barley 

           

But blood for blood without remorse I've taken at Oulart Hollow

And laid my true love's clay cold corpse where I full soon may follow  

As round her grave I wander drear, noon, night and morning early   

With breaking heart when e'er I hear the wind that shakes the barley.

 

Robert Dwyer Joyce )

 

 

  

01/05/2013

And Thus In Nineveh

And Thus In Nineveh

 

Aye ! I am a poet and upon my tomb

Shall maidens scatter rose leaves

And men myrtles, ere the night

Slays day with her dark sword.

 

Lo ! this thing is not mine

Nor thine to hinder,

For the custom is full old,

And here in Nineveh have I beheld

Many a singer pass and take his place

In those dim halls where no man troubleth

His sleep or song.

And many a one hath sung his songs

More craftily, more subtle-souled than I ;

And many a one now doth surpass

My wave-worn beauty with his wind of flowers,

Yet am I poet, and upon my tomb

Shall all men scatter rose leaves

Ere the night slay light

With her blue sword.

 

It is not, Raana, that my song rings highest

Or more sweet in tone than any, but that I

Am here a Poet, that doth drink of life

As lesser men drink wine.

 

Ezra Pound

 

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La tombe du poète, par Pedro Sáenz Sáenz (1863-1927)

18/06/2012

Tyrtée - Sparte

VIE DE TYRTÉE.

 

Tyrtée vivait durant la seconde guerre de Messénie : l'époque précise est incertaine, car les auteurs la placent à des dates différentes; Justin, Eusèbe, Suidas, à la fin de la trente-cinquième olympiade; Pausanias au contraire, à la quatrième année de la vingt-troisième olympiade, c'est-à-dire huit cent soixante-quatre ans avant Jésus-Christ. Dans cette longue lutte de Messène contre Sparte les chances furent longtemps suspendues. Les deux villes rivales triomphèrent tour à tour; l'issue de la guerre fut plusieurs fois changée par des retours subits de fortune. Les Messéniens d'abord vaincus revinrent sous la conduite d'Aristomène, les Spartiates furent battus. Cet échec inattendu les découragea; le désespoir s'empara d'eux, ils furent obligés de recourir à d'habiles expédions pour relever leur énergie abattue. Ils consultèrent leur oracle de Delphes. Il leur fut répondu de demander aux Athéniens un homme qui pût les aider de ses conseils. Ceux-ci virent avec plaisir une occasion d'abaisser l'orgueil de leurs rivaux, et par dérision ils leur envoyèrent Tyrtée, fils d'Archimbrote. C'était un maître d'école obscur, boiteux et borgne. L'exaltation d'un esprit voué au culte de la poésie le faisait même regarder par plusieurs comme peu sain d'intelligence. Platon lui accorde cependant le titre de sage, et les Lacédémoniens durent leur victoire à ses conseils et sa puissante influence. Il récita d'abord devant les magistrats des élégies et des pièces de vers pleines d'enthousiasme et d'élan guerrier. Il chanta la gloire du héros qui meurt dans les combats, ses funérailles augustes, accompagnées des pleurs et des gémissements de tout un peuple ; l'immortalité qui s'attache à son nom et le fait vivre dans une éternelle jeunesse. Il chanta encore le tumulte des batailles, le guerrier qui s'élance au milieu des javelots, affrontant la mort au centre des bataillons hérissés de fer, pour défendre les dieux de sa patrie, sa femme et ses enfants ; le respect qu'inspire sa présence quand il revient victorieux, accueilli par d'universels applaudissements, et l'honorable repos dont il jouit dans sa vieillesse.

Les Lacédémoniens électrisés par ses poésies s'armèrent pour le combat ; ils se levèrent tous et marchèrent au-devant des ennemis ; ils prirent pour général celui qui les avait ainsi arrachés à leur découragement. Tyrtée les commanda. La mêlée fut terrible, mais Sparte resta victorieuse. L'œuvre du poète accomplie, la reconnaissance publique lui conféra le titre de citoyen et une ovation triomphale. Puis il rentra dans le repos, et il mourut à Lacédémone laissant une grande gloire.
Par les trois pièces qui nous restent de Tyrtée nous pouvons juger de son talent. Le vers est énergique et fortement moulé; il réfléchit la vigoureuse allure de la pensée; les épithètes sont toujours expressives et hardies : ce n'est plus le vers abondant du poème épique, ce n'est pas encore le vers harmonieux de l'ode. Le sentiment populaire anime toujours l'expression : quoique simple, elle est souvent sublime; elle s'élève de toute la grandeur des idées qu'elle invoque; les immenses résultats qu'elle prépare apparaissent déjà dans cette farce abrupte et presque sauvage.

 

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Ière MESSENIQUE

 

II est beau qu'un homme courageux tombe aux premiers rangs et meure en combattant pour sa patrie. Mais abandonner sa ville et ses champs féconds, mendier en errant avec une tendre mère, et un vieux père, et de petits enfants, et une épouse jeune encore, voilà de tous les maux le plus affreux. L'homme qui cède à l'indigence et à la triste pauvreté devient un objet d'horreur pour tous ceux qui l'approchent. Il déshonore sa race, il dément la noblesse de ses traits; partout le suivent la honte et le malheur. Et puis, plus d'égards à l'homme ainsi errant, plus de respect à sa mémoire. Combattons avec ardeur pour cette terre, et sachons mourir pour nos enfants sans songer à sauver nos jours, ô jeunes guerriers ! Oui, combattez pressés les uns contre les autres; n'allez pas les premiers vous livrer à la peur, ni prendre honteusement la fuite, mais réveillez dans vos âmes un grand et magnanime courage, méprisez la vie et luttez contre l'ennemi. N'allez point par la fuite délaisser la vieillesse des vétérans dont l'âge enchaîne les genoux, car c'est une chose honteuse de voir étendu devant les jeunes guerriers et moissonné aux premiers rangs un vieillard dont la tête et la barbe sont déjà blanchies ; de le voir exhaler dans la poussière une âme généreuse, et le corps dépouillé, cacher sous ses mains tremblantes les organes sanglants de sa virilité, spectacle honteux, capable de faire naître l'indignation ! Mais tout sied bien au jeune guerrier, tandis qu'il garde encore la fleur brillante de ses années; chaque homme l'admire, les femmes se plaisent à le contempler resplendissant et debout. Il n'est pas moins beau lorsqu'il tombe aux premiers rangs.

 

2ème MESSÉNIQUE.

 

Vous êtes la race de l'invincible Hercule, osez donc! Jupiter n'a pas encore détourné de vous ses regards. Que craignez-vous ? ne redoutez pas le nombre des ennemis. Que chaque guerrier tienne son bouclier dressé contre les assaillants ; qu'il abjure l'amour de la vie, qu'il chérisse les sentiers obscurs de la mort autant que les rayons du soleil. Mars fait verser beaucoup de larmes, mais vous savez aussi quelle gloire il distribue ! Vous avez déjà affronté les périls des combats, car si on vous a vus fuir devant l'ennemi, on vous a vus aussi les poursuivre avec ardeur, ô jeunes guerriers ! Ceux qui osent, serrés les uns contre les autres, épaule contre épaule, marcher d'un pas ferme au-devant des phalanges meurent en petit nombre et sauvent les soldats qui les suivent. Les guerriers timides perdent courage, et l'on ne saurait dire quels maux sont réservés au lâche. C'est une honte cruelle d'être frappé par derrière en fuyant l'ennemi ; c'est une honte cruelle qu'un cadavre gisant dans la poussière et présentant sur le dos une sanglante blessure ! Mais qu'il est beau, l'homme qui, un pied en avant, se tient ferme à la terre, mord ses lèvres avec ses dents, et sous le contour d'un large bouclier protégeant ses genoux, sa poitrine et ses épaules, brandit de la main droite sa forte lance et agite sur sa tète son aigrette redoutable. Imitez les belles actions, apprenez à combattre vaillamment ; n'allez pas à l'ombre d'un bouclier vous tenir loin de la portée des traits: élancez-vous plutôt, armés de la longue pique et du glaive, frappez au premier rang, emparez-vous d'un ennemi. Pied contre pied, bouclier contre bouclier, aigrette contre aigrette, casque contre casque, poitrine contre poitrine, luttez avec votre adversaire, saisissez le pommeau de son glaive ou le bout de sa lance. Et vous, soldats de la troupe légère, faites-vous l'un à l'autre un abri sous vos boucliers, accablez l'ennemi d'une grêle de pierres, et la pique en main, harcelez de près les panoplites.

 

3ème MESSÉNIQUE.

 

Un mortel n'est pas pour moi digne d'estime, fût-il vainqueur à la course et à la lutte, eût-il la taille et la force des Cyclopes, fût-il plus agile que l'aquilon de Thrace, plus beau que Tythion lui-même, plus riche que Meidas et Cynoia, plus puissant que Pélops, fils de Tantale. Eût-il une voix aussi mélodieuse que celle d'Adraste, eût-il enfin tous les genres de gloire, il n'est rien s'il n'a pas la valeur guerrière. C'est un homme inutile à la guerre s'il ne supporte pas la vue d'un combat sanglant, s'il n'aspire pas à l'honneur d'affronter de près l'ennemi. La valeur est la plus précieuse qualité de l'homme ; c'est le plus bel ornement du jeune guerrier. C'est un bien pour l'état et pour le peuple que posséder un brave qui combat aux premiers rangs avec courage et fermeté, qui, loin de penser jamais à une fuite honteuse, expose hardiment sa vie aux dangers et encourage celui qui est à ses cotés à braver la mort. Voilà l'homme utile à la guerre ; il met en fuite les terribles bataillons de l'ennemi, et sa prudence active règle le sort du combat. S'il perd la vie, frappé au premier rang, il comble de gloire et sa patrie, et ses concitoyens et son père : de nombreuses blessures ont percé son bouclier, sa cuirasse et sa poitrine ; les vieillards et les jeunes gens le pleurent également ; toute la ville en deuil escorte ses funérailles ; on montre sa tombe, on honore ses enfants, ses petits-fils et tous ses descendants. Sa gloire et son nom ne périssent pas : quoiqu'il repose au sein de la terre, il est immortel, le guerrier courageux qui est tombé sous les coups du terrible Mars, sans crainte, ferme à son poste, combattant pour sa patrie et ses enfants. S'il échappe au trépas et au long sommeil de la mort, il remporte la victoire et l'éclatant honneur du combat, il reçoit les louanges empressées des jeunes gens et des vieillards, et ce n'est qu'après de nombreux hommages qu'il descend chez Pluton. Quand il vieillit, il est au premier rang parmi ses concitoyens ; par respect et par amour de la justice, nul ne voudrait l'offenser. Jeunes gens, hommes de son âge et même vieillards lui cèdent leur place par honneur. Aspirez donc au plus haut degré de cette vertu ! Excitez, excitez votre ardeur guerrière.

 

Traduction de M. Ernest FALCONNET.

 

Note empruntée à : http://remacle.org/

http://remacle.org/bloodwolf/poetes/falc/tyrtee/oeuvre.htm 

 

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02/05/2012

Le chant du barde

Le Chant du Barde

Je ne suis qu’un maillon de l’invisible chaîne
Dont Esus, pour toujours, a soudé les maillons.
Je ne suis qu’une feuille au front du vaste chêne,
Que diadème encore le rameau de Gwyddon.
Tout enfant j’ai suivi les leçons de nos sages,
Écouté les propos et recueilli les chants.
Ma mémoire fidèle a transmis leur message
Des monts calédoniens aux îles du couchant.
Je ne suis qu’un chaînon de la chaîne invisible,
Je ne suis qu’un écho des vieilles vérités.
Si mes maîtres, prudents, n’ont pas laissé d’écrits,
Leur voix parle à tout cœur de l’écouter.
Bien des étés ont lui, bien des hivers neigé,
Depuis que j’ai reçu les dons qui ne s’accordent
Qu’aux porteurs de l’Awen : l’anneau de fer forgé,
La coupe rituelle et la harpe à neuf cordes.
Pèlerin jamais las de la terre celtique,
Bien des étés ont lui depuis les jours lointains,
Où j’allais consulter les oracles antiques,
Des rivages de l’ambre aux îles de l’étain.
J’ai chanté mes espoirs et j’ai chanté mes rêves,
J’ai chanté les héros, honneur du vieux pays.
Sous les coups du destin comme sous ceux du glaive,
Mon cœur n’a pas tremblé, mon chant n’a pas faibli.
Tout jeune encore j’allais, interrogeant les sages,
Méditant les conseils et recueillant les chants.
Les aïeux m’ont légué, transmis du fond des âges,
Les secrets arrachés autrefois aux géants.
Je sais des chants d’espoir et des chants de détresse,
Des chants pour le combat, des chants pour le festin.
J’ai chanté les secrets de l’antique sagesse,
La gloire des héros et les jeux du destin.
Je suis un chaînon de la mystique chaîne
Et j’attends seulement, car mon heure est prochaine,
L’enfant blond que Gwyddon a marqué de son sceau,
Pour lui rendre la coupe, la harpe et l’anneau.

André Savoret ( 1898 – 1977 )

 

( http://honneur-et-tradition.blogspot.fr/2012/02/le-chant-... )

 

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26/04/2012

Toi, Odin notre père

Le vent d'hiver s'élance, audacieux et fort,

Ainsi que les Vikings, en leurs nobles colères.

La tempête a soufflé sur les pins séculaires,

Et les flots ont bondi… Venez, mes dieux du Nord !

 

Vos yeux ont le reflet des lames boréales,

Les abîmes vous sont de faciles chemins,

Et vous êtes grands et sveltes comme les pins,

Ô maîtres des deux froids et des races loyales !

 

Mes dieux du Nord, hardis et blonds, réveillez-vous

De votre long sommeil dans les neiges hautaines,

Et faites retentir vos appels sur les plaines

Où se prolonge au soir le hurlement des loups.

 

Venez, mes Dieux du Nord, aux faces aguerries,

Toi, notre père Odin, toi dont les cheveux d'or,

Freya, sont pleins d'odeurs, et toi, valeureux Thor,

Toi, Fricka volontaire, et vous, mes Valkyries !

 

Ecoutez-moi, mes Dieux, pareils aux clairs matins :

Je suis la fille de vos Skaldes vénérables,

De ceux qui vous louaient, debout, auprès des tables

Où les héros buvaient l'hydromel des festins.

 

Venez, mes Dieux puissants, car notre hiver est proche,

Nous allons rire avec les joyeux ouragans,

Nous abattrons le chêne épargné par les ans,

Et les monts trembleront jusqu'en leur cœur de roche.

 

Nous poserons nos pieds triomphants sur les mers,

Nous nous réjouirons de la danse des vagues ;

Pour nous s'animeront les brumes, formes vagues,

Et pour nous brilleront les sillons de l'éclair.

 

Les mouettes crieront vers nous et vers l'orage

Que nous apporterons dans le creux de nos mains…

Or voici qu'on entend les combattants surhumains

Et les cris des vaincus sur le blême rivage.

 

Voici, mes Dieux, que vous riez comme autrefois

Et que l'aigle tournoie au-dessus de son aire.

Nous avons déchaîné la meute du tonnerre.

Et les falaises ont reconnu notre voix.

 

L'espace écoutera nos farouches musiques

Et les cieux révoltés ploieront sous notre effort…

Venez à moi qui vous attends, mes Dieux du Nord !

Je suis la fille de vos Skaldes héroïques…

 

Renée Vivien ( 1877 – 1909 )