15/07/2014
Kiev tue son peuple dans l’indifférence générale...
Ukraine / Donbass :
Kiev tue son peuple dans l’indifférence générale
Un article NationsPresse.info en date du 14 juillet 2014.
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L’offensive sur Lugansk, hier, avec l’appui massif de l’artillerie et de l’aviation, montre, une fois de plus, que les déclarations de bonnes intentions des tenants du pouvoir à Kiev ne sont que mensonges et postures. Le gouvernement "proeuropéen" pilonne et bombarde massivement les populations du Donbass pour arriver à ses fins, et la fin justifie les moyens ; d’autant que les réactions de la "communauté internationale" sont quasi-inexistantes ! Kiev semble avoir un blanc seing et en profite un maximum pour éradiquer les quelque 7 millions "d’indésirables" et autres "sous-hommes" qui peuplaient le Donbass avant le coup d’Etat de février.
Quel autre pays au monde pourrait tuer autant de ses civils sans que personne ne réagisse réellement ? Pour avoir fait le dixième de ce que la junte réalise dans les régions de Donetsk et de Lugansk, la Serbie a été bombardée massivement par l’OTAN pendant 78 jours au printemps 1999.
Alors pourquoi cette faveur pour l’Ukraine "proeuropéenne" ?
Plusieurs sources fiables font état d’un manque de place dans les morgues des hôpitaux du pays : celles de Dniepropetrovsk, Kharkov, Tchernihiv, sont pleines à craquer. La situation dans le Donbass est alarmante pour les troupes de Kiev, qui enregistrent des progrès sensibles, mais au prix de très durs combats et d’énormes pertes.
Du coté des indépendantistes, la situation est un peu différente, mais finalement pas tant que cela : des fosses communes sont apparues cette nuit à Lugansk, suite aux affrontements d’hier et de cette nuit. Les pertes sont importantes dans les rangs de Nouvelle Russie, mais avec un pourcentage moins élevé que du côté des forces gouvernementales. La guerre fraiche et joyeuse promise par la junte à son bon peuple n’aura pas lieu. C’est une guerre très meurtrière, une sale guerre même par certains aspects, qui se déroule dans le Donbass.
« Pas de bombardements » avait affirmé haut et fort Porochenko.
Attention, images très dures.
Seconde vidéo : salves de roquettes de 122 Grad dans la journée sur Lugansk.
La prise de Lugansk a échoué
Carte approximative de la situation hier soir : les petits symboles rouges et bleus
ne correspondent pas à grand-chose. Ce qu’il faut retenir ce sont les flèches bleues
qui représentent les axes de pénétration des forces de Kiev.
La prise de Lugansk, prévue hier par les forces de Kiev, a échouée. On signale seulement un gain de terrain de la part des assaillants, équivalent à quelques dizaines de kilomètres et un corridor de pénétration assez étroit à l’ouest de l’agglomération dont l’intérêt stratégique reste à démontrer dans la mesure où, ce soir encore, l’aéroport international n’est toujours pas désenclavé.
L’assaut, hier, semble avoir été principalement mené par des éléments de la 24e brigade mécanisée de Yavoriv (région de Lviv), renforcés par des compagnies de la garde nationale.
L’opération aéromobile combinée, destinée à lever le siège de l’aéroport, comprenait des éléments du 3e régiment spetsnaz de Kirovograd. Ce soir, l’aéroport civil est toujours encerclé par les forces du Donbass.
En fait, il est utile de préciser qu’il y a deux aéroports au sud de Lugansk : un international où sont retranchés quelques milliers d’hommes de l’armée ukrainienne et de la garde nationale depuis plusieurs semaines, et un second qui était autrefois utilisé comme aéroport militaire et qui est sous le contrôle des séparatistes.
Le contournement des forces terrestres par l’ouest, via Oleksandrivsk dans la banlieue immédiate de Lugansk, semble avoir avorté lui aussi. La milice affirme avoir détruit 9 chars lourds et un BMP lors des affrontements d’hier sur ce secteur.
Au sud-est de la ville, la zone aéroportuaire était, ce matin, un vaste champ de bataille qui n’était contrôlé dans son ensemble par aucune des deux parties. Les combats ont duré toute la nuit, Kiev employant massivement de l’artillerie lourde contre les positions supposées des indépendantistes.
Une légère percée semble avoir été réalisée à l’ouest de Lugansk, d’Oleksandrivsk à Rozkishne, dans le but de dégager les troupes bloquées depuis des semaines sur l’aéroport au sud de la ville. Mais les traces des combats ne laissent aucun doute quant à l’âpreté des affrontements et on imagine aisément que les pertes, du côté gouvernemental, ont dû être terribles. Et Kiev, par l’intermédiaire du Conseil national de sécurité et de défense détenu par les extrémistes de droite, se limite à reconnaître seulement 7 tués et 30 blessés pour la journée d’hier. Pathétique !
Les forces gouvernementales ont cherché à avancer trop vite, ne se souciant pas de sécuriser leurs arrières, ni leur flancs. Résultat : de Dzerzhynske à Lutuhyne (villages à l’ouest et au sud-ouest immédiat de Lugansk), elles sont la plupart du temps tombées dans diverses embuscades occasionnant dans leurs rangs de nombreuses pertes tant en hommes qu’en matériels. Dans ce corridor, la milice affirme avoir détruit au moins 5 chars lourds, des BMP-2, 2 blindés (vraisemblablement des BTR) et une batterie de mortiers, sans plus de précisions.
Une colonne de l’armée ukrainienne de 9 véhicules a été prise sous le feu
des indépendantistes hier soir, au sud de Lugansk, vers Lutuhyne (un peu plus de 15 km) :
voilà ce qu’il en reste. On distningue un BTR-80 et un camion Ural.
A la mi-journée, sur Lugansk, on signalait toute une série de tirs d’artillerie de différents calibres sur les quartiers nord et ouest de l’agglomération de Lugansk, y compris des salves de mortiers lourds Tulpan de 240 mm.
Plusieurs raids aériens ont eu lieu aujourd’hui au-dessus de Lugansk. Un An-26 en mission de largage de ravitaillement sur des positions de l’armée ukrainienne encerclées, elles aussi, au sud de Krasnodon – Sverdlovsk (près de la frontière russe) a été abattu près d’Izvaryne suite à au moins un tir de missile sol-air. Quatre aviateurs ont été capturés. L’appareil volant assez haut (peut-être 6.500 m) lorsqu’il a été touché, la question se pose quant au type de missile employé pour l’abattre. Il est évident que les Strela-2 et autres Igla-1 ne peuvent toucher le moindre appareil à cette altitude.
Au sud de Sverdlovsk et au sud-est de Snizhne, dans la zone du « corridor » frontalier, plusieurs affrontements ont eu lieu dans la journée. Il est confirmé que des éléments de la 72e brigade mécanisée sont isolés vers le sud de Krasnodon. Vers Dmytrivka, non loin de la colline de Saur Mogila, deux blindés de transport de troupes ont été détruits, en dépit de l’appui feu fourni par une batterie de 12 BM-21 située à Amvrosiivka. La milice dans ce secteur ne dispose que d’un seul char lourd. Le « corridor » frontalier est de plus en plus difficile à tenir pour les forces gouvernementales coincées entre la Russie et les points fortifiés de la milice.
Attaque au nord, Donetsk sous les tirs
Plus à l’ouest et dans la partie la plus au nord de la poche du Donbass, le secteur regroupant les agglomérations de Severodonetsk-Rubezhnoye-Lysychansk subit en ce moment plusieurs assauts appuyés massivement par de l’artillerie et de l’aviation. Ce sont des éléments de la 95e brigade aéromobile de Zhytomyr, une compagnie du 3e régiment spetsnaz de Kirovograd, le 4e bataillon de la garde nationale (sans doute une ou deux compagnies, pas plus) et un bataillon de la 24e brigade mécanisée. La bourgade de Serversk, plus à l’ouest, prétendument prise par les forces ukrainiennes, serait en ce moment l’objet de salves d’artillerie, preuve qu’il doit encore rester des unités de la milice sur place.
Un Su-25, touché par des tirs antiaériens, a fait un atterrissage forcé près de Lysychansk.
On note depuis 72 heures plusieurs opérations de guérilla sur le secteur de l’ancienne proche de Slaviansk, obligeant Kiev à maintenir sur place une forte garnison.
A l’ouest de Donetsk, le front n’évolue plus : plusieurs salves de BM-21 ont très sérieusement endommagé la petite agglomération de Krasnogorovka à moins de 10 km à l’ouest du centre-ville, alors qu’hier, 5 km plus au sud, à Mariynka, on signalait d’importantes pertes dans les rangs gouvernementaux ; une colonne d’une trentaine de véhicules aurait été touchée par des tirs de mortiers des forces du Donbass.
Au sud, dans le secteur de Mariupol, prétendument sécurisé par les néonazis du « Bataillon Azov », dans le quartier d’Azovstal (est de Mariupol), un commando de la milice a pris en embuscade un convoi de véhicules de la police des frontières de l’Ukraine, au moyen de fusils d’assaut et de lance-roquettes antichars. Cinq gardes-frontières ont été tués.
Un groupe de 8 hélicoptères d’assaut russes Mi-28 Havoc
volant en direction de la frontière avec l’Ukraine, dans la région de Voronezh
Depuis plusieurs semaines, des obus tombent régulièrement sur le territoire russe, en provenance de batteries d’artillerie des forces de Kiev, occasionnant des destructions matérielles et des victimes. Aussi, dorénavant, Moscou envisage la possibilité d’appliquer des représailles ciblées sur le territoire de l’Ukraine, a révélé le journal Kommersant en référence à une source proche du Kremlin.
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15:43 Publié dans Blog, Ukraine / Novorossiya | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ukraine, donbass, novorossia, lugansk, crimes de guerre, porochenko, épuration ethnique
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