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01/10/2014

Ukraine : Une émission satirique de la ZDF dénonce la propagande...

Ukraine : Une émission satirique de la ZDF dénonce 

la propagande des mé(r)dias allemands/occidentaux.

 

La troupe de comédiens de l'émission "Die Anstalt program"

joue un sketch à partir d'extraits de news authentiques.

 

En France, ils seraient aussitôt blacklistés.

 

Source : http://www.youtube.com/channel/UCAR5RuPpdE9FAJTwnhfEnUw

Via : http://leschroniquesderorschach.blogspot.fr/2014/09/ukraine-une-emission-satirique-de-la.html

 

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Activez les sous-titres.

 

(Via le "petit rectangle" en bas à droite, entre l'horloge et "la roue dentelée").

 

 Un grand merci à Frédérik D. pour nous avoir signalé cette excellente vidéo !  

 

 

13/09/2014

Vous l'aurez voulu !

Vous l'aurez voulu !

(par Andréï Nikitine)

 

2014-09-02

 

Sputnik & Pogrom est l'une des voix parmi les plus remarquable de la blogosphère russe. Le cynisme de ce pamphlet est à prendre avec un grain de sel. Il n’exprime évidemment pas une intention belliqueuse, mais l’écœurement ô combien justifié d’une grande majorité de Russes face au mépris que leur témoigne l’Occident. 

 

Via : http://blog.despot.ch/vous-laurez-voulu-par-andrei-nikitine

 

et : http://www.nujna.com/accueil/nouvelles/index.php

 

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La crise ukrainienne a donné lieu à un phénomène singulier. Un sentiment de supériorité morale absolue est né au sein du peuple russe, sentiment d’ailleurs tout à fait justifié. Ceci alors que toute la propagande ennemie vise à soustraire aux Russes ce sentiment d’être dans le juste, de défendre la vérité.

 

Notre belle opposition humaniste

 

Les premiers à se mettre dans l’ornière ont été les membres de « l’opposition » russe, autoproclamés « démocrates », « combattants de la liberté » et autres expressions grandiloquentes. « La marche de la Paix » sous les drapeaux ukrainiens (qui s’est déroulée à Moscou librement et sans aucun incident) a été encore tolérée par la population, qui leur cherchait des excuses : ce n’est pas si simple, ces gars-là ne veulent tout simplement pas la guerre, ils aiment tout le monde, etc. etc.

Cependant, ces gars-là n’ont pas eu le bon sens de s’arrêter là et de regarder autour d’eux. Ils ont continué de chanter leur ritournelle sur le thème « Honte d’être Russe », « Russie - pays agresseur » et « Touche pas à la Grande-Ukraine » après les événements d’Odessa du 2 mai [1], puis après les attaques aériennes des villes et villages paisibles est-ukrainiens, et aussi après les bombardements de ces cités par l’artillerie lourde, et même après la chute des obus sur le territoire russe. Ils n’ont été interpellés ni par la mort des civils, ni par la réaction de l’opinion publique ukrainienne à la mort de leurs compatriotes à Odessa [2], et lorsqu’a surgi l’info (qui s’est plus tard révélée fausse) selon laquelle les brûlés de la Chambre des syndicats d’Odessa étaient pour la plupart des citoyens russes, ils ont justifié sans aucun scrupule les opérations de l’armée ukrainienne.

 

La diversion israélienne

 

Enfin, pendant que l’armée ukrainienne s’activait, Israël lançait une énième opération antiterroriste contre les Palestiniens. Même Israël a reconnu que des civils meurent, y compris des enfants. Comment ont réagi nos amis pacifistes ? Admirez : « Au diable tous les principes moraux et pleurnichards ! Vous allez à Gaza. Tuez l’ennemi ! Revenez en vie ! Sauvez-vous vous-mêmes. Pour la vie future, pour vos parents, pour vos femmes (ou maris), vos enfants et petits-enfants. Ne pensez pas à la morale. Ne vous laissez pas tuer, tuez-les avant ! Oubliez les conneries bien-pensantes dont on vous a farcis à l’école : la paix, l’humanisme, la démocratie, la tolérance, la coexistence pacifique etc. Dans le monde, on peut vivre seulement avec ceux qui veulent la paix, nous ne pouvons pas être tolérants envers des bandits, les assassins d’enfants ne méritent pas d’être traités avec humanité, la guerre n’est pas un lieu pour la démocratie et la tolérance. » C’est-y pas beau ? Le groupe musical d’opposition Rabfak ricane avec sagacité sur les questions politiques en Russie et, bien sûr, sur les alcooliques russes et les « vatniks » [3], auxquels il faut encore enseigner les valeurs européennes. Leur nouveau tube impressionne par son niveau de réflexion et par sa position politique : « En avant, Israël, n’abandonne pas ! »

Bref: en gros, c’est de la propagande militaire israélienne. Il n’y a rien à ajouter, sinon à critiquer le masque pacifiste et démocratique fort déplacé dans ce contexte. Avec ces gens, tout est clair, et il est peu probable qu’ils puissent encore tromper la populace russe avec les scies sur la démocratie et la tolérance dont ils nous abreuvent. Ils ne sont même pas l’intelligentsia d’hier (soviétique, multiethnique, post-soviétique, mais c’était tout de même l’intelligentsia). Ils se font tout bonnement les agents et les propagandistes de l’adversaire. Et je crois que le peuple russe est beaucoup plus démocrate et tolérant que tous ses Rabfaks et toutes ces Akhedzhakovas. [4]

 

Dégrisement

 

Mais il y a autre chose, d’encore plus important : les Russes ont commencé à regarder les pays occidentaux avec un mépris froid et cynique. Cette humeur se propage massivement, y compris parmi les personnes qui dans d’autres circonstances préféreraient Londres à Moscou et la province italienne à une datcha en région moscovite. L’Occident, peut-être pour la première fois dans l’histoire, est perçu en Russie comme un ramassis de scélérats habiles et perfides, de canailles et de vauriens. On n’avait vu ça ni au temps de l’Empire russe, ni en URSS, où la grossière propagande soviétique contre les « pays capitalistes », souvent éloignée de la réalité, se révélait contreproductive.

L’antiaméricanisme a atteint des sommets, et à juste titre. Premièrement, les porte-parole des États-Unis affichent une stupidité et une dégénérescence qui feraient passer le Politburo de l’époque Brejnev pour un cercle d’aristocrates. Deuxièmement, en se donnant pour mission de porter au monde « la seule vraie doctrine », l’Amérique ne la porte en réalité nulle part. Un peu de sérieux : même guidé par des intérêts purement économiques, l’État doit justifier ses actions. La Russie marchait sur Constantinople parce que cela lui ouvrait le commerce mondial, tout en invoquant la croix sur la basilique de Sainte-Sophie et la protection de la foi orthodoxe. On avait élaboré à cette fin une structure et une idéologie et, en cas de victoire, on aurait certainement revu la croix sur Sainte-Sophie. L’URSS se présentait comme un empire socialiste, et elle a effectivement implanté le socialisme dans beaucoup de pays. L’Amérique en revanche, au lieu de la « démocratie » annoncée, sème sur son passage la dévastation, la guerre civile, le dépeçage des États et le chaos politique. Tout en refusant d’en endosser la responsabilité. Heureusement qu’il y a l’Europe pour tout nettoyer. Afghanistan, Irak, Libye, Yougoslavie... Cela ne se fait pas !
En conséquence de quoi, les Russes ne croient plus que, si la Russie se comporte bien, respecte toutes les règles de la démocratie occidentale, sourit et aime tout le monde en luttant pour la justice et l’humanisme, une place au premier rang du concert des Nations lui sera réservée. Non, on ne l’y attend pas. Les Russes inspirent la peur et la haine, on s’efforce toujours de les calomnier, de les diffamer et de les présenter comme des brutes sanguinaires.


Désensibilisation

 

Et voilà que l’Occidental moyen, pendant sa pause-café du matin, lit distraitement des titres de journaux du genre « Poutine a tué mon fils ! » ou « Les missiles russes détruisent l’humanité ! » Et il ne se soucie absolument pas de la mort d’innocents à Odessa, Lougansk, Slaviansk, Kramatorsk et dans des dizaines d’autres villes de la Nouvelle-Russie [5]. On s’en fout. Ce n’est pas si simple ! Disent-ils Pourquoi s’alarmer ? Bon, il y a eu un raid aérien. Bon, des gens ont étés brûlés vifs. Bon, des villes ont été bombardées. Ce n’est pas à moi d’en juger.

La plus zélée de tous les russophobes est l’Ukraine, qui accuse les Russes de tous les péchés de l’humanité et supplie la communauté internationale de lâcher un tapis de bombes nucléaires sur ces maudits Moscoutaires tout en essayant de bricoler parallèlement ses propres armes nucléaires.

En Russie, le slogan extrémiste « Mort aux traîtres ukrainiens » risque bientôt de ne plus choquer et la chute du Boeing n’est pas loin de laisser indifférent. Un avion est tombé, et alors ? Quelqu’un l’a abattu. Comme l’a dit Makarevitch [6à propos des missiles ukrainiens échoués sur territoire russe, « c’est par négligence ». Formidable alibi passe-partout. Le Boeing aussi, il a été abattu par négligence : fallait pas passer par là. Qui l’a abattu ? On l’ignore. Ce n’est pas intéressant. Occupez-vous de vos problèmes internes. Renversez votre premier ministre ou la reine d’Angleterre. Pourquoi nous harcelez-vous ? Un Boeing est tombé ? Ça arrive ! En passant, combien ils étaient, les passagers australiens, dites-vous ? Vingt-deux ? C’est bien, mais pas assez. En Nouvelle-Russie, on compte beaucoup plus de victimes. Rien qu’à Odessa, il y a eu davantage de morts. Un seul citoyen de votre société australienne démocratique et humaniste a-t-il dit quelque chose à ce sujet ? Non, personne n’a dit quoi que ce soit. Par contre, l’establishment politique a beaucoup parlé des sanctions contre notre pays en criant « Touche pas à l’Ukraine », et cinq minutes après l’accident du Boeing, pour une raison obscure, il a déclaré la Russie responsable. On comprend bien que d’Australie on voit mieux le ciel du Donbass, mais arrêtez l’hystérie : 22 morts, c’est rien du tout! Vous en accoucherez d’autres.

 

Et si cela arrivait près de chez vous ?

 

Où était-ce déjà, me disiez-vous, qu’on pleurait les victimes du crash causé par « l’agression russe » ? Aux Pays-Bas ? Condoléances. Mais on aimerait bien voir à Amsterdam, aux alentours de l’hôtel de ville, ramper une femme avec les deux jambes arrachées suite à un raide aérien des Belges. C’est arrivé à Lougansk sans qu’aucun Hollandais ne s’émeuve. Quoi ? Ça vous choque ? Impossible ? Horreur ? Noon! Pourquoi vous mettre dans tous vos états, les gars? C’est assez normal, c’est le prix à payer pour un développement européen, ne vous inquiétez pas. Ou alors la vieille dame anglaise dans sa confortable banlieue de Londres ne veut-elle pas ramasser les morceaux de son mari après le raid aérien écossais ? Ce serait une expérience très profitable. Pour notre part, nous déclarerons que la vieille dame s’est fait exploser elle-même et vous regarderons hurler. Après quoi, on vous sommera de respecter le code de la route et de ne pas vous laisser aller à l’hystérie antibelge et antiécossaise.

 

Ukraine lugansk bomb 00.JPG


Et quand en Amérique il y aura un prochain Onze-Septembre, personne ne le remarquera.

« Trois mille morts à New York !

- Oui, et alors ? Ça ne nous regarde pas.

- Des avions détournés par les terroristes arabes ont percuté deux gratte-ciel !

- Qu’est-ce que vous me chantez-là ?

- Voici une vidéo !

- C’est un fake. A Hollywood, vous pouvez tourner des milliers de vidéos de ce genre.

- Voici les déclarations des témoins oculaires.

- Bah, des acteurs, des agents de la CIA.

- Il y a les données des radars.

- Ah bon? Moi, je peux vous présenter les révélations de l’hebdomadaire Ricains débiles - 500 000 abonnés ! - montrant avec autorité que les avions ont été détournés par des ploucs du Texas. »

 

En réalité, c’est ce genre de conversation que la « communauté internationale » et les « combattants pour la liberté » proposent aux Russes. Cela fait vingt-trois ans que les Russes essaient de dialoguer avec le monde de façon amicale et raisonnée, mais on leur sert invariablement en retour des mines revêches. On nous rejette dédaigneusement et on nous regarde de travers :

- Je suis Russe.

- Dégage, fasciste russe !

- Je soutiens l’idée que les questions doivent être traitées de façon équitable.

- Dégage, fasciste russe!

- Il faut protéger les Russes en Tchétchénie !

- Dégage, fasciste russe!

- Arrêtez de bombarder Belgrade !

- Dégage, fasciste russe!

- Je suis orthodoxe.

- Dégage, fasciste russe!

- La Crimée et Sébastopol, c’est la Russie, ils nous ont été volés en 1954.

- Dégage, fasciste russe!

- Nous avons la preuve que nous n’avons pas abattu le Boeing, pas plus que les milices populaires de la Nouvelle-Russie.

- Dégage, fasciste russe!

- Arrêtez de bombarder les villages et villes paisibles du Donbass et de brûler les gens à Odessa !

- Dégage, fasciste russe!

Et ainsi de suite à l’infini. Nous écrivions récemment que la meilleure propagande prorusse / antiukrainienne, c’était la simple vérité. Cela est vrai, mais uniquement pour un usage interne. Tous les autres, des Ukrainiens aux Australiens, ne veulent pas entendre la vérité ni écouter les arguments rationnels.

 

La vérité est au bout du fusil

 

Je pense par conséquent que la meilleure arme de propagande dans une telle situation n’est pas la vérité mais une mitrailleuse. Parce que la situation a atteint un stade où celui qui a le fusil détient la vérité. Lorsque la Russie arrêtera de fournir des arguments rationnels pour appuyer sa position, mais inondera le monde d’actualités de ce genre :

 

• « Un groupe de 1500 militaires ukrainiens détruit au nord d’Odessa. La province d’Odessa, libérée des troupes punitives ukrainiennes, se prépare à un référendum sur l’adhésion à la Fédération de Russie »

• « La dernière unité militaire de Poltava passe du côté russe »

• « Le dernier carré des forces antiterroristes de Kherson encerclé. Supériorité absolue des Russes dans l’espace aérien »

• « Prise de Kiev: la capitale de l’Ukraine transférée à Lviv. Un char russe a détruit le monument de l’indépendance de l’Ukraine (voir la vidéo) »

• « Les criminels de guerre Porochenko, Kolomoïsky, Avakov et Iatseniouk ont été arrêtés au cours d’une opération spéciale. Ils ont été accusés de massacre de civils et placés à la prison de Sébastopol, en attendant la cour martiale »

• « A Moscou, des inconnus ont brûlé les bureaux de la radio Échos de Moscou» [7]

• « Le patron d’une usine dans la région de Lipetsk destitué pour avoir soutenu l’opération antiterroriste en Ukraine et pour avoir fait de l’agit-prop parmi des réfugiés. Il sera interné pour la durée des combats. Tous ses biens ont été confisqués par l’État »

• « Tous les officiers et les soldats de la Nouvelle-Russie reçoivent des terres dans les zones nettoyées des séparatistes ukrainiens à Nikolaev, Kherson et Zaporojié. Des prisonniers de guerre ukrainiens seront employés pour la construction des habitations »

• « La moitié des milliards volés par Mikhaïl Prokhorov sera distribuée aux soldats du bataillon « Zaria », qui a brillamment mené l’opération spéciale visant à éliminer l’oligarque »

• « Exercices militaires russes dans l’océan Pacifique »

 

C’est alors seulement qu’on nous écoutera. Il n’y a que cela qui soit en mesure de produire de l’effet sur des gens. Tout le reste est depuis longtemps ridiculisé, rejeté et ignoré. Même après le Traité de Versailles, on n’avait pas vu pareille situation : les Allemands avaient certes été dépouillés, mais pas méprisés à ce point dans le monde entier. Comme on est parti, les créatures issues du Traité de Versailles - Hitler et les SA - paraîtront bientôt des modèles de tolérance.

 

En un sens, le passage au langage de la force est un échec : les Russes sont encore trop démocrates, respectueux et pacifiques. Ils n’ont jamais déclaré qu’ils voulaient tuer quelqu’un (par exemple, la solution la plus populaire a la question caucasienne reste un référendum sur l’indépendance). En outre, la tangente du « national-socialisme » touchera inévitablement les Russes eux-mêmes. Mais dans l’ensemble, ce sera tout à fait logique. On ne nous laisse pas d’autre choix. Voici plus de vingt ans qu’on nous traite de « nazis russes » dirigés par un « Hitler-Putler ».

Ce n’est vraiment pas le cas aujourd’hui. Mais ça le sera bientôt.

 

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[1] Le 2 mai 2014, à Odessa, 46 personnes ont trouvé la mort, enfermées et brûlées vives dans le bâtiment de la Chambre des syndicats d’Odessa, incendié par des ultranationalistes ukrainiens.

[2] Les « patriotes » ukrainiens se réjouissaient de la mort des « séparatistes », les appelant « les barbecues d’Odessa ».

[3] « Veste matelassée », appellation péjorative du paysan russe.

[4] Actrice russe qui a soutenu le coup d’État à Kiev et toutes les actions de l’armée ukrainienne contre les civils du sud-est.

[5] Fédération de deux États indépendants autoproclamés au sud-est de l’Ukraine (la République Populaire de Donetsk et la République Populaire de Lougansk), qui ont refusé l’autorité du gouvernement illégal issu du putsch de Kiev, et qui se battent contre les assauts de l’armée ukrainienne.

[6] Chanteur connu qui a soutenu le coup d’État à Kiev et toutes les actions de l’armée ukrainienne contre les civils du sud-est.

[7] Radio FM très connue, dite « alternative », et qui en réalité représente le plus souvent le point de vue atlantiste. 

 

Source:
http://sputnikipogrom.com/society/16664/you-asked-for-it/
Andreï Nikitine, © sputnikipogrom.com.Traduit par Olessia Tourkevitch.

 

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Via : http://blog.despot.ch/vous-laurez-voulu-par-andrei-nikitine

 

et : http://www.nujna.com/accueil/nouvelles/index.php

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 "L'offensive Russe en Ukraine ... guerre contre l'Europe" !?

Qui, à part les plus abjects pantins aux ordres de la Bête immonde,

pouvait oser une couv' comme celle-ci  !?!

25/07/2014

MH17: vers la vérité ?

MH17 : vers la vérité ?

23 juillet 2014

 

Par pour RussEurope.

 

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Plus le temps passe et plus les questions posées par le crash du vol MH17 se font pesantes. Désormais, le grand journaliste américain Robert Parry, l’homme qui révéla entre autres les opérations illégales de l’époque Reagan (la filière Iran-Contra), vient de publier sur le site de sa fondation [1] plusieurs articles importants, mettant en cause soit l’armée ukrainienne [2], soit un mystérieux « défecteur » de cette armée [3]. On peut donc tenter de reformuler précisément ces questions. Mais, pour cela, il faut commencer par savoir de quoi l’on parle.

 

1.    Qu’est-ce qui a causé le crash ?

L’hypothèse la plus fréquemment mentionnée fait référence à un missile SAM-11/17, appelé « Buk » en Russie. Il s’agit, dans la version M1 ou M2 d’un missile à autodirecteur radar semi-actif (SARH pour Semi-Active Radar Homing), doté d’une tête militaire de 70 kg dont 40 à 50 kg d’explosif. L’explosion du missile est déclenchée par une fusée de proximité. La destruction de la cible se fait par une combinaison d’onde de choc (d’autant plus violent que la densité de l’atmosphère est élevée) et d’éclats. Il faut ici noter que si cette arme est parfaitement mortelle contre un chasseur bombardier pesant de 25t à 35t, le Boeing 777 MR de la Malaysian Airlines en pesait 300t. Pour donner une échelle de comparaison, le bombardier stratégique B-52 ne pèse que 220t, et ce bombardier nécessitait pour être détruit, lors des raids sur Hanoï, des missiles SAM-2 dont la tête militaire pesait 200kg. Par ailleurs, ceci permet d’exclure le « Buk » comme responsable de la destruction d’un Antonov, volant à 6500m et 500 km/h. En effet, cet avion d’un poids de 25t aurait été complètement détruit par le missile, et son équipage tué.

D’autres sources, essentiellement russes, font référence à des missiles air-air. Ces missiles ont des têtes militaires allant de 7,5kg à 60 kg. On peut exclure les missiles légers. Une possibilité est le AA-10 « Amos » ou R-27, dont la charge fait approximativement 40kg. Ce missile est d’habitude tiré en paire. En ce qui concerne les missiles « lourds », le AA-12 (code russe R-77) apparaît comme un autre « coupable » potentiel. La charge de ce missile est comparable à celle d’un missile « Buk ».

Si un missile « Buk » est bien à l’origine de la catastrophe, ce missile a du exploser probablement en avant ou sur le côté, mais toujours vers l’avant, du Boeing 777. Le système de navigation proportionnelle du missile anticipe l’évolution de sa cible, et conduit le missile sur un cap de collision visant à anticiper des mouvements futurs. C’est une différence importante avec un missile à guidage infra-rouge qui, en général, suit la cible et la percute par l’arrière.

 

2.    Comment s’est passé le crash ?

La masse du MH17 excédait donc largement celle des avions militaires contre lesquels les missiles, tant sol-air que air-air ont été conçus. Mais nous avons un précédant, le cas de la destruction d’un Boeing 747 coréen en 1983 par les forces aériennes soviétiques (IA-PVO), le fameux vol KAL007.

Dans le cas de la destruction le 1er septembre 1983 d’un Boeing 747 de la compagnie Korean Air Lines (Vol KAL 007), l’avion fut détruit par un ou deux (et plus probablement deux) missiles air-air R-98 dotés de têtes de 40 kg. Mais, l’avion n’a pas éclaté mais a continué sur sa trajectoire, en perdition, pendant plusieurs minutes (au moins 4 minutes) avant de s’écraser. Compte tenu de la masse du Boeing 777 de la Malaysian Airlines (300 t contre 370t a 747 du vol KAL007) il est aussi probable que le missile n’a pu faire éclater en vol l’avion. A partir du précédent du Boeing 747 de la KAL, on peut penser, compte tenu de l’angle d’arrivée à portée de la fusée de proximité, que les dommages immédiats ont été le fait des éclats. Il est hautement probable que ces éclats ont largement touché le poste de pilotage, ce qui expliquerait la perte de contact immédiate avec le sol. D’autres dommages ont dû être provoqué par l’onde de choc, même si, à 10 000 m cette dernière est réduite. Ces dommages, plus ceux causés à la carlingue par les éclats ont pu provoquer des ruptures dans la structure de l’avion, ce qui expliquerait la répartition des débris sur une quinzaine de kilomètres. Mais, toujours en utilisant le précédent du KAL-007, il apparaît que ces dommages ont été progressifs. L’avion a pu continuer sur sa trajectoire pendant un certains temps avant de commencer à se démantibuler. Il n’a donc pas suivi une trajectoire parabolique comme celle d’une bombe, mais un mélange de trajectoire aérodynamique et de trajectoire parabolique. C’est sur la base de cette interprétation, qui m’a été confirmée par un spécialiste des structures des avions civiles, que j’ai estimé à 30km au minimum la distance entre l’impact du missile et son lieu d’écrasement. Je signale que le spécialiste postulait plutôt une distance de 40 à 45 km, et qu’un calcul fait par un blogueur russe indique au moins 30 km [4]. Ce blogueur signale aussi l’effet destructif des éclats, mais ne semble pas avoir fait le parallèle entre le cas du MH17 et celui du KAL007 en 1983.

Si le MH17 a été victime de missiles air-air, les dommages n’ont pas dû être très différents. Si les missiles tirés ont été des R-27 il est possible que les dégâts aient pu être plus importants. Si un R-77 a été tiré contre l’avion, la charge de ce dernier missile est très comparable à celle du « Buk ».

 

3.    Les scénarii

Le gouvernement américain soutient que c’est un missile sol-air, tiré depuis la zone sous le contrôle des insurgés, qui est responsable de cette catastrophe. Il prétend avoir des clichés par satellite. La batterie de missile serait venue de Russie quelques jours avant le tir. Mais, la distance entre le point probable d’impact du missile et celui de l’écrasement du MH17 rend cette hypothèse très peu probable. De plus, les opérateurs insurgés n’ont pu être mis au courant des procédures minimales pour tirer le missile en si peu de temps. Il faut plusieurs semaines pour former, même sommairement, des opérateurs. Certes, il est parfaitement possible que ces opérateurs aient été sommairement entraînés en Russie, mais cela implique un délai d’au moins 15 jours et plus probablement de 21 jours, et place la date de décision de livrer une batterie de SAM-17 aux insurgés vers le 25 juin, dernier délai. Ce n’est pas complètement impossible, mais rien, dans les combats qui avaient lieu à l’époque, ne justifiait la livraison de ce type de matériel. Nous sommes face à deux incohérences.

Robert Parry fait, quant à lui, mention d’une source à la CIA, qui lui aurait indiqué que le missile aurait été tiré par des soldats ukrainiens, loyaux a gouvernement de Kiev, qui auraient été en état d’ébriété au moment du tir :

« …the initial assessment was that the troops were Ukrainian soldiers. There also was the suggestion that the soldiers involved were undisciplined and possibly drunk, since the imagery showed what looked like beer bottles scattered around the site, the source said [5] »

Le Los Angeles Times de mardi 22 juillet signale la possibilité que : “U.S. intelligence agencies have so far been unable to determine the nationalities or identities of the crew that launched the missile. U.S. officials said it was possible the SA-11 [anti-aircraft missile] was launched by a defector from the Ukrainian military who was trained to use similar missile systems. [6]». Autrement dit, ce serait un « défecteur » de l’armée ukrainienne qui aurait tiré le missile, depuis une zone contrôlée par l’armée de Kiev. Notons que ceci résoudrait la contradiction sur la distance entre la zone d’impact du missile et la zone ou s’est écrasé le MH17

Par ailleurs, des rumeurs font état d’avions de combat ukrainiens qui auraient escorté le MH17, et on ne peut exclure que l’un d’entre eux l’ait abattu.

 

4.    Conclusion provisoire

En fait, on constate que le gouvernement américain, qui prétend détenir des preuves formelles de l’implication des insurgés, continue à ne pas vouloir le montrer. On est donc en présence d’une “politique de communication”  qui semble typique du gouvernement américain. A chaque fois, il y a proclamation de soi-disant preuves ou de faisant-fonction-de-preuves, mais sans aucune production de ces documents. Il est frappant que l’on ne les demande pas. Les médias, tant aux Etats-Unis que dans les pays de l’OTAN prennent ces déclarations pour argent comptant et ne se préoccupent pas un instant de leur vérification. Bien sur, de toutes les façons, la réponse serait très probablement que ces documents étant confidentiels, on ne peut les dévoiler pour ne pas exposer au public les méthodes et les moyens de fonctionnement de moyens secrets. Rappelons que telle fut la méthode adoptée par l’armée française lors de l’Affaire Dreyfus. Ces preuves, en réalité, devraient être confiées à une commission d’enquête internationale indépendante. Il est vrai que la crédibilité des autorités américaines est loin d’être parfaite depuis le mensonge proféré par Colin Powell en 2003 aux Nations Unies. Il est donc urgent que le gouvernement américain remette les photos dont il dispose, ainsi que les moyens de les vérifier à une commission d’enquête internationale indépendante.

 

En attendant, force est de constater que l’implication des insurgés ukrainiens apparaît comme plus que douteuse, et que l’on peut avoir de bonnes raisons de suspecter les autorités de Kiev. La campagne de presse contre la Russie apparaît bien aujourd’hui comme une obscénité nullement justifiée par des faits, et qui obéit en réalité à des objectifs politiques, et même géopolitiques, bien particulier des Etats-Unis et de leurs alliés.

 

, un article paru sur RussEurope (Source).

 


 

[1] http://www.consortiumnews.com

[2] Robert Parry, « What Did US Spy Satellites See in Ukraine? », 20 juillet 2014,http://consortiumnews.com/2014/07/20/what-did-us-spy-satellites-see-in-ukraine/ . Voir aussi le blog DeDefensa,  http://www.dedefensa.org/article-mh17_et_l_insaisissable_buk_russe_21_07_2014.html

[3] Robert Parry, « The Mystery of a Ukrainian Army ‘Defector’ », 22 juillet 2014,http://consortiumnews.com/2014/07/22/the-mystery-of-a-ukrainian-army-defector/

[4] http://vineyardsaker.blogspot.com.es/2014/07/evidence-continues-to-emerge-mh17-is.html , voir p. 8 et 9.

[5] http://consortiumnews.com/2014/07/20/what-did-us-spy-satellites-see-in-ukraine/ p.3.

[6] http://consortiumnews.com/2014/07/22/the-mystery-of-a-ukrainian-army-defector/ p.3.
 
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