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04/09/2014

Mistral perdant...

MISTRAL PERDANT : LA HONTE D’ÊTRE FRANÇAIS

 

Nous avions pu conserver, sinon de l’admiration, du moins un certain respect pour ceux qui nous gouvernent lorsque, il y a quelques semaines, François Hollande, suivi de Laurent Fabius, avait répondu face aux pressions d’Obama et de Cameron qu’un contrat était un contrat, et qu’il n’était pas question pour la France de renier tant son engagement juridique que le minimum de bonnes relations devant régner entre États qui ne sont pas en guerre.

C’était trop attendre. En prévision des vitupérations américaines, annoncées pour le prochain sommet de l’Otan au Pays de Galles, notre gouvernement a choisi de se coucher avant l’heure. Dès ce soir, Hollande a annoncé que le contrat concernant les deux Bâtiments de projection et de combat (BPC) signé avec la Russie serait suspendu, en attendant très vraisemblablement d’être totalement violé par un refus définitif de livrer le Vladivostok, déjà pourvu d’un équipage russe, et le second porte-hélicoptère, en cours d’assemblage (avec une poupe russe) dans les Chantiers de St-Nazaire, les deux navires, rappelons-le, ayant déjà été payés par les Russes.

Et cela pour « punir » Poutine de vouloir contribuer à l’officialisation de l’autonomie des provinces russophones de l’Ukraine, rebaptisées déjà par les autonomistes, avec un soutien affirmé de la population, la Novorussia. Rappelons pourtant qu’il ne s’agirait là que d’une mesure de bon sens, recommandée dès le début du conflit par un homme aussi modéré que Hubert Védrine, modéré mais que n’aveugle pas l’hystérie antirusse.

Or cette hystérie, qui n’était pas dans la nature des Français, est en permanence alimentée par Obama. Nous avons plusieurs fois rappelé que le désir profond d’Obama et du lobby militaro-industriel américain a toujours été d’anéantir la Russie en tant qu’État, le tort de Moscou étant de posséder un arsenal nucléaire équivalent à celui de l’Amérique. Certes, Obama, prudent, ne va pas prendre le risque d’affronter militairement les Russes. Il pousse par contre en avant les gouvernements décervelés de Pologne et des États Baltes, qui sont prêts à prendre les risques d’une guerre mondiale pour affronter la Russie, sans même se poser la question de savoir si la Russie d’aujourd’hui mérite encore d’être traitée en ennemi héréditaire.

Obama à Tallin, alors pourquoi pas Hollande à Ferguson ?

Aujourd’hui mercredi, Obama, dans un cortège de courbettes, est venu à Tallinn, en Estonie, pour une visite destinée à « rassurer les Baltes », qui, prétend-il, craignent pour leur sécurité (comme si Poutine pourrait prendre le risque insensé d’y envoyer des chars russes). On aurait espéré que l’Allemagne, la France et les pays latins, moins intoxiqués par la propagande antirusse que ne le sont nos voisins de l’est-européen, auraient expliqué à Obama qu’il n’avait rien à faire dans cette partie du monde. Qu’il aille plutôt traiter les problèmes à répétition que l’Amérique rencontre chez elle. Mais les éclairs au chocolat qui nous gouvernent ont préféré prendre les devants. Dans ces conditions, le sommet de l’Otan qui démarre aujourd’hui s’annonce sous les meilleurs auspices. Tous les membres pourront à l’unanimité prendre des dispositions militaires à l’encontre de la Russie, lesquelles ressembleront fort à des déclarations de guerre.

Nous avons honte d’être Français. Que de Gaulle n’est-il encore vivant, lui qui avait pris la décision historique de sortir de l’Otan ? Demain, auréolée de sa décision de suspendre les contrats concernant les BPC, et fière de sa résignation à en supporter les innombrables conséquences internationales, par exemple en ce qui concerne le contrat indien Rafale tant espéré, qui apparaît dorénavant très fragilisé, la carpette en chef qu’est devenue la France pourra peut-être recevoir sa récompense. Quelque chose comme le commentaire condescendant par lequel Obama a dit hier soir, mercredi 3 septembre, « la féliciter pour une décision qui s’imposait ».

 

Jean-Paul Baquiast, 4 sept. 2014, pour The French Saker.

> http://www.vineyardsaker.fr/2014/09/04/mistral-perdant-honte-detre-francais/

 

Post-Scriptum : Concernant les Mistral russes à Saint Nazaire, observons, détail révélateur, que depuis l’arrivée de l’équipage russe, les autorités françaises avaient imposé à la population de St-Nazaire de se comporter avec lui d’une façon bien plus froide qu’elle ne le faisait avec les marins de la Kriegsmarine pendant la guerre. Les gens de mer s’en scandalisaient, comme d’ailleurs les syndicats des Chantiers. Jamais dans un port, de telles non-réceptions avaient été réservées à des équipages étrangers.

 

Pour approfondir sur le sujet de ces contrats :

Ce n’est pas seulement le Mistral qui est visé par les USA, mais le Rafale 

(vineyardsaker, français, 23-07-2014)

Livraison des Mistral à la Russie : un enjeu de souveraineté nationale pour la France (vineyardsaker, français, 22-07-2014)

 

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> http://www.vineyardsaker.fr/ 

> http://www.jean-paul-baquiast.fr/index.html

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Ce qu’Obama va laisser en héritage...

Ce qu’Obama va laisser en héritage :

Des « conneries » !

 

Quand les gens voient ce qui se passe en Ukraine, l’agression de la Russie envers ses voisins et la façon dont elle finance et arme les séparatistes ; ce qui se passe en Syrie, le ravage causé par [le président Bachar el-]Assad contre son propre peuple ; l’incapacité d’amener les sunnites, les chiites et les Kurdes à un compromis en Irak, bien que nous essayons de voir s’il est possible de former un gouvernement pouvant fonctionner ; les menaces terroristes récurrentes ; ce qui se passe en Israël et à Gaza ; une partie de leur inquiétude est liée au sentiment que, dans le monde, le vieil ordre ne tient plus et que nous n’en sommes pas encore tout à fait où nous devrions être en matière de nouvel ordre, qui s’appuie sur des principes différents, qui s’appuie sur notre humanité commune, qui s’appuie sur des économies avantageuses pour tout le monde.

Barack Obama

 

On dirait bien que le président des États-Unis, Barack Obama, a fait tout un gâchis de ce que son maître à penser, Zbigniew « grand échiquier » Brzezinski, lui a enseigné.

Zbig reprend constamment les trois grands impératifs de la géostratégie impériale de Sir Halford John Mackinder, qui sont d’empêcher les collusions et maintenir les vassaux dans une relation de dépendance en matière de sécurité, de faire en sorte que les tributaires restent dociles et protégés, et d’empêcher l’alliance des barbares.

Après avoir brièvement tenté de « diriger en arrière-plan », ce qui n’allait nulle part, M. Obama a finalement fait un Mackinder de lui avec sa brillante doctrine en matière de politique étrangère, qui consiste à « ne pas faire de conneries » [1].

Il n’en reste pas moins que la toujours vive Hillary Clinton, ex-secrétaire d’État, a dit que « ne pas faire de conneries » n’est pas un principe d’organisation de la politique étrangère » [2]. Pourtant, tout ce que l’équipe chargée de la politique étrangère de M. Obama sait faire, ce sont des « conneries » justement.

À commencer par M. Obama, qui traite le président de la Russie Vladimir Poutine de la même manière que l’époux d’Hillary traitait le tonneau de vodka Boris Eltsine. Puis est venue la décision, sans le moindre débat public, de bombarder de nouveau l’Irak, et la Syrie y goûtera prochainement. Que le bombardement de la Syrak commence !

« Protéger » les Yézidis, oui. Protéger les Gazaouis, non.

« Protéger » la bande de néo-nazis, de fascistes et d’oligarques véreux, oui (Note de K. : "disons plutôt "une bande d'abrutis façon supporters du Dynamo Kiev, haïssant de façon viscérale les Russes et la Russie ; accompagnés de quelques victimes de lobotomies américano-médiatiques et de chefs aux ordres d'oligarques sionisto-véreux", cette A.O.C là me semble plus juste !). Protéger les Russophones dans l’est de l’Ukraine, non.

On a aussi commencé par protéger Erbil, déjà sous la protection de la déesse sumérienne Ishtar depuis des millénaires, puis par protéger Erbil et Bagdad, puis par protéger tous les lieux « stratégiques » en Irak.

Le général à la retraite Carter Ham, ancien commandant des forces américaines en Afrique (Africom), présent lors du fameux « Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort », a maintenu de manière catégorique qu’il sera « très difficile » d’assurer autant de protection avec seulement quelques avions de combat. Des drones seront donc nécessaires, tout comme des troupes au sol.

On passe ainsi de la protection d’ExxonMobil et de Chevron au double bombardement de la Syrak. Le Retour des morts-vivants (néo-conservateurs) s’en frotte les mains, et pour cause. Le Grand Moyen-Orient est de nouveau sur la sellette. Et devinez qui fera partie de la coalition des volontaires prêts à se battre contre le calife ? La Grande-Bretagne, l’Australie, la Turquie, la Jordanie et les piliers du Conseil de coopération du Golfe (CCG) que sont le Qatar, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.

C’est pratiquement la même bande (cinq sur sept) qui a rendu possible la montée de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL), avec son « Assad doit partir », puis ses « bons » et « mauvais » djihadistes, pour finir par l’EIIL (devenu depuis l’État islamique), territoire tentaculaire du calife Ibrahim, fort de l’appui de son armée privée.

De stratégie, il n’y en a pas. Oh que non ! [3]

 

Bye bye pétrodollar

Penchons-nous maintenant sur les dividendes que rapporte la doctrine consistant à « ne pas faire de conneries » en Ukraine.

Ce qui nous ramène à Zbig le néo-Mackinder. Certains vassaux, les suspects habituels à l’OTAN et au CCG, mais pas tous, croient encore tirer parti de la « relation de dépendance en matière de sécurité », tandis que d’autres restent dociles mais nerveux, en se croyant, en théorie du moins, « protégés » par l’Empire du Chaos.

Puis voilà que l’Empire du Chaos a « encouragé » un coup d’État de facto et donné son feu vert à la nouvelle pègre de Kiev pour qu’elle fasse plus ou moins en Ukraine ce qu’Israël fait à Gaza. L’idée derrière l’Ukraine était d’enliser la Russie dans ses zones frontalières à l’ouest et de couper les liens économiques et commerciaux entre la Russie et l’Allemagne. Couper l’Eurasie en deux quoi !

Ensuite, M. Obama a déclenché une Guerre froide 2.0 qui risque fort de chauffer. Il a brisé les liens avec la chancelière Angela Merkel et l’Allemagne et renforcé l’alliance stratégique entre l’ours et le dragon, ce qui a amené Beijing à porter moins d’intérêt au « pivot vers l’Asie », maintenant qu’elle bénéficie d’un appui plus conséquent de la part de Moscou qui, pendant ce temps, freine les avancées de Washington en Asie centrale.

Les sanctions imposées à la Russie revigorent non seulement le marché interne, mais donnent aussi un élan à son commerce extérieur, bien loin des contrées européennes. Mais cela ne suffit pas encore pour tout brader au bénéfice de Wall Street et démolir complètement la politique étrangère des États-Unis. Avec des collaborateurs comme la conseillère à la sécurité nationale Susan Rice, le conseiller adjoint à la sécurité nationale Benjamin Rhodes, l’ambassadrice étatsunienne aux Nations-Unies Samantha Power et la secrétaire d’État adjointe Victoria Nuland, qui a besoin d’ennemis?

L’imposition hystérique de sanctions par M. Obama mène tout droit vers la fin progressive du dollar US comme monnaie de réserve et la fin du pétrodollar.

Tout est dans l’article indiqué en note [4], la nouvelle la plus importante des derniers mois après le « contrat gazier du siècle » entre la Russie et la Chine.

M. Obama ne fait qu’accélérer la chute dorénavant incontrôlée de l’Empire du Chaos. Un nouvel axe prend forme lentement mais sûrement : Beijing, Moscou et Berlin. Cet axe n’a rien de « barbare » et reçoit l’appui de la majeure partie des pays du Sud.

« Le vieil ordre ne tient plus » en effet. « Le calife est méchant. Je vais donc imposer plus de sanctions à la Russie ». Quelle belle gestion d’empire ! Bravo mon gars. Passons au pivot maintenant. Avec toi-même. Sans la moindre stratégie.

 

Pepe Escobar, 3 septembre 2014, pour The French Saker.

> http://www.vineyardsaker.fr/2014/09/03/loeil-itinerant-ce-quobama-va-laisser-en-heritage-trucs-stupides/

 

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Notes

[1] « Don’t Do Stupid Sh—(stuff) », Politico, 01-06-2014

[2] idem

[3] Obama : « We don’t have a strategy yet » for IS in Syria, USA Today, 28-08-2014

[4] Russia’s Gazprom Neft to Sell Oil for Rubles, Yuan, Ria Novosti, 27-08-2014

 

Traduit par Daniel pour vineyardsaker.fr

Source : Obama’s « stupid stuff » legacy, Asia Times, 02-09-2014

 

zbigniew brzezinski,barack obama,l'ignoble et l'abruti

La piteuse fuite du chef de "Dniepr-1"...

Ukraine/Novorossia :

La piteuse fuite du chef de "Dniepr-1" du chaudron d'Ilovaïsk...

 

Le commandant du bataillon "Dniepr-1" de la "Garde Nationale" Yuri Bereza a réussi de justesse à s'enfuir lors de la prise d'Ilovaisk par les FAN (Forces Armées de Novorossiya), en abandonnant ses troupes menacées d'encerclement.
Sa fuite filmée a été diffusée sur la chaine TV "Star" du "patron" de Bereza, l'oligarque Kolomoisky.
La vidéo montre Bereza quitter précipitamment le "chaudron" à bord d'une voiture blindée. 

La voiture roule à vive allure, les obus tombent autour, Une vitre vole en éclats. 

"Laissez passer, s'il vous plaît !" - hurle Bereza, s'adressant à un ennemi invisible. 

 

 

Il y a quelques mois, Bereza était beaucoup plus ambitieux - il était devenu célèbre suite à sa promesse "de boire une bière sur les ruines du Kremlin, à Moscou." 

En outre, selon certaines sources, le commandant du bataillon, "Dniepr-1" pourrait être impliqué dans le crash du Boeing 777 de Malaysian Airlines dans la région de Donetsk. 

En Août, les hackers de "cyber-berkut" ont publié un enregistrement de Bereza parlant avec le gouverneur adjoint de la région de Dniepropetrovsk Sviatoslav Oleynik, où il était question que l'avion ait été abattu par un missile 'air-air' de l'aviation ukrainienne.

Source : voenkor 

Via : Gaidéclin, Bertrand du Donbass

 

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Note de K. :

"Boire une bière sur les ruines du Kremlin / Laissez passer, s'il vous plaît !"...

Putain... ces types sont aussi fous que pathétiques !

 

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Le grand guerrier Yuri Bereza, et son ami, le big boss Igor Kolomoisky !