11/09/2014
Novorussie : 2 visions différentes, concernant le cessez-le-feu.
Novorussie :
2 visions différentes, concernant le cessez-le-feu.
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1. Alexandre Douguine
Poutine, Strelkov et la sixième colonne
Igor Strelkov est vivant et en bonne santé. Il a été forcé de quitter la République Populaire de Donetsk et les charges qu'il y occupait. En tant qu'homme fidèle au seul Monde Russe, il ne pouvait accepter de jouer selon les règles dictées par le parti qui veut liquider la Novorossia et qui a commencé à reprendre l'initiative à Moscou à la mi-mai. Strelkov était devenu un danger mortel pour la « sixième colonne ». Au moyen de basses intrigues, cette dernière parvint à convaincre la direction russe de rappeler Strelkov.
Dès le début du conflit, j'ai pronostiqué une lutte cruelle entre les patriotes et la sixième colonne au sujet de la bataille pour la Novorossia. Sourkov, de retour au pouvoir incarnait le personnage opposé à Strelkov. Il incarnait le clan oligarque, les réseaux d'influence, la bourgeoisie compradore et les restes ratés de la famille Eltsine, c'est-à-dire le pôle du parti de la liquidation.
Mais Strelkov n'allait pas partir dans n'importe quelles circonstances, si ce n'était un ultimatum : tu sors de la République Populaire de Donetsk, et on fournit une aide suffisante pour créer un revirement des forces sur le terrain. Strelkov est devenu le nom du Printemps Russe, une figure du mythe russe. Si l'aide lui avait été fournie, il aurait pris la tête de la Grande Offensive, et le réveil populaire aurait été irréversible, non seulement en Novorossia, mais en Russie même. Avons-nous bien accordé attention au revirement, au sens militaire, à la fin juillet, à peu près au moment du départ de Strelkov ? Avons nous bien compris la déclaration de Zakharchenko au sujet du renforcement de 1200 hommes ? Nous souvenons-nous du moment où les médias de la junte ont commencé à glapir au sujet des « soldats russes » ? Quand donc fut rompu le siège de Donetsk et de Lougansk et commença la marche vers Marioupol ?
De sombres intrigues politiques se nouaient, en parallèle aux succès militaires. A Moscou, d'un côté, on se chargeait de l'aide concrète ; d'un autre on s'occupait de technologie politique. Les récits des uns et des autres diffèrent. Le départ de Strelkov priva la RPD d'un centre politico-militaire. Alors débutèrent les processus destructifs dans la direction des deux républiques du Donbass. Le parti de la liquidation se vit face à un système plus malléable. S'en suivirent des déclarations contradictoires, du type de celles de Minsk, et puis vinrent les démarches très ambiguës d'Antioufeev, qui contribuèrent à ce que commencent à s'effondrer les forces qui était à la source même de la RPD.
Là où se trouve Sourkov, là sévissent le mensonge, l'intrigue, la vilenie, le gâchis, le simulacre, les manigances de Kourganine, et l'échec. Dans un tel milieu, semblable à l'acide sulfurique, un personnage héroïque tel Strelkov ne peut subsister.
Mais il ne faut pas accuser Sourkov seulement. Il est intégré au réseau ramifié de l'oligarchie pro-américaine de la Russie des années '90, oligarchie réformatrice libérale et s'appuyant sur des réseaux d'influence. Il a des alliés à tous les étages du pouvoir russe, depuis l'administration présidentielle jusqu'au sein du gouvernement. De telles coteries existent chez les militaires et dans les services spéciaux. A la fin des années '80 et pendant les années '90, c'est à peine si on n'encourageait pas la collaboration de nos services spéciaux avec ceux des Américains et des Européens. Pendant longtemps, Primakov, partisan de Gorbachev et de la perestroïka, a dirigé le Service des Renseignements Extérieurs et a promu plus d'un personnage douteux dans les hautes sphères du pouvoir.
Après la Crimée, tout ce réseau a été mis sur le pied de guerre. Une série de personnes (très) proches de Poutine sont intervenues directement et ouvertement contre son attitude décidée envers l'Ukraine et envers la Crimée. Mais lorsque commença l'insurrection en Novorossia, la sixième colonne s'insurgea véritablement contre Poutine. Jusqu'ici, il s'agit d'une insurrection matérielle, d'un sabotage actif. Mais les agents de la sixième colonne, stimulés par l'Occident vont clairement passer à une nouvelle étape, et pousseront les choses jusqu'à susciter un maïdan russe. Dans de telles circonstances, le patriote Igor Strelkov, fidèle à Poutine et incarnant l'éveil populaire, ne pouvait être qu'une pierre d'achoppement. Voilà la raison de son péremptoire rappel hors de la RPD. Pour Strelkov, une aide à la RPD, suffisante pour créer un revirement militaire, c'est fondamental, et Poutine , c'est le chef suprême. Voilà les deux motifs de son départ. L'aide est arrivée, de même que l'ordre de partir. Mais pour autant que je comprenne, il n'est pas résigné à demeurer inactif et veut poursuivre son combat pour la Russie et le Monde Russe, combat entamé il y a longtemps, mené sur les fronts de Bosnie, de Transnistrie, de Tchétchénie, de Crimée et du Donbass, de même qu'au sein du FSB de la République de Russie, où il a servi 16 ans en tant que colonel.
Il y en a qui servent sous l'effet de la peur. D'autres sont mus par leur conscience. Strelkov sert en conscience, une conscience combative. Il sert la Russie en tant qu'Idée, en tant qu'Histoire, en tant que Peuple, en tant qu'Empire.
Depuis son départ, on observe deux tendances en Novorossia :
1. l'arrivée de l'aide en contrepartie de son départ (le début de l'offensive).
2. le parti des liquidateurs se conduit en Novorossia comme chez lui, ne rencontrant plus l'opposition de l'inflexible patriote Strelkov et des révolutionnaires de la première vague, qui s'appuyaient sur lui.
Voilà les circonstances dans lesquelles les négociations de paix furent entamées. Porochenko est hanté par l'effroi face à l'effondrement de son opération militaire et à un quasi effondrement. Mais le parti russe des liquidateurs, en échange de la promesse de levée des sanctions, ou encore du retrait d'une nouvelle série de celles-ci, accourt à l'aide de la junte, acculée au bord du gouffre par les succès militaires de la Novorossia. En Finlande des oiseaux de la nichée de Primakov ont mené des entretiens secrets avec le Council of Foreign Relations, tentant de concrétiser le lâchage de la Novorossia. Il s'agit, fondamentalement, du sabotage des décisions patriotiques de Poutine.
En Russie même, les réseaux libéraux ont repris la chasse aux patriotes. Ceux-ci sont démonisés, noircis, calomniés, salis, accusés de « fascisme » et de tous les péchés mortels. Bien entendu, Igor Strelkov est une des cibles principales.
Nous entrons dans une période extrêmement difficile, la sixième colonne liquide la Novorossia, mais elle prépare aussi le renversement de Poutine. Bien sûr, il est fort et décidé. Mais l'élite russe formée dans les années '80 et '90 consiste presqu'exclusivement en libéraux, en partisans de l'Occident et fondamentalement en traîtres à la cause nationale. Ce milieu corrompu a transformé, lavé, et corrompu jusqu'aux militaires et forces de sécurité arrivés au pouvoir avec Poutine. Comment ? On le constate avec l'exemple de la Novorossia : on fait entrer dans l'affaire des technologues de la politique, les intrigues démarrent, et puis les affrontements, la corruption, la tromperie, et la liquidation.
Si on laisse échapper la Novorossia, on perdra la Crimée, quelles qu'aient pu être les promesses que nous aurait faites l'Occident à travers ses réseaux d'influence. Et surtout : nous laisserons échapper l'Idée Russe, trompant les attentes du peuple russe qui commence à s'éveiller, à s'unir et retrouver confiance en lui-même. On en reviendra à un point critique, semblable à celui de la Période des Troubles (au début du 17e siècle), à celui des révoltes en 1917. Et de nouveau, comme si souvent au cours de l'histoire russe, le Guide est arraché et isolé du peuple, et entouré d'une élite traîtresse qui le hait et hait le peuple et joue lâchement à les opposer.
Toutes les conversations concernant un « plan astucieux » ne sont que rêveries naïves. Aujourd'hui, la situation est très difficile pour Poutine. Il n' a pu se décider à miser sur le peuple et à mener jusqu'à la victoire (si proche!) la guerre dans laquelle l'Occident l'a fait entrer. Mais son élite (la sixième colonne), l'a trompé ouvertement. Derrière leur dévouement personnel se cache le réseau d'influence, au service du seul capital, ceux qui espionnent Poutine. Dans la Bible, il est écrit : « Là où est ton trésor, là est ton cœur ». Leur trésor se trouve dans les banques étrangères et offshore, leurs familles et leurs villas sont en Occident. C'est pourquoi leur loyauté est mensongère et intéressée. Ils servent un autre dieu : mammon, leviathan. Dans les situations critiques, seul le peuple peut être un soutien réel pour le Guide, le peuple et son avant-garde patriotique. Le nom de cette avant-garde est Igor Strelkov.
Nous n'avons pas besoin d'un cessez-le-feu. Nous avons besoin de la libération de toute la Novorossia. Nous avons besoin qu'il soit mis un terme au déchaînement de la junte. Il est fini, le temps du faux patriotisme sur commande, dans l'esprit du Seliger et des « nachis ». Nous avons besoin d'une réelle révolution conservatrice, et si elle vient d'en haut, elle ne sera que molle et apprêtée.
Alexandre Douguine, le 06 septembre 2014.
(Trad. SP-BDD) / Source
Via : Gaidéclin / Bertrand du Donbass
> http://gaideclin.blogspot.fr/2014/09/poutine-strelkov-et-la-sixieme-colonne.html
Alexandre Douguine
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2. Yuri Baranchik
Reddition ou victoire ?
Alors, que s’est-il passé à Minsk ? Était-ce une reddition ou une victoire ? C’est le genre de question que se pose non seulement le citoyen lambda de notre immense territoire, mais malheureusement aussi une importante partie de la communauté des experts. Il n’y a pas de réponse simple à cette question à propos des sommets de l’Union européenne (UE) et de l’Otan les 4 et 5 septembre à Newport, au Pays de Galles, sans que l’on tienne compte de la réunion de Bruxelles la semaine d’avant.
La Russie a remporté une victoire politique à Bruxelles : l’Union européenne (l’Allemagne et les pays de la vieille Europe)a refusé d’imposer de nouvelles sanctions contre la Russie en dépit des pressions des États-Unis et de leurs loyaux États vassaux (la Grande-Bretagne, la Pologne, les États baltes et l’Ukraine). L’Union européenne, à la veille de l’hiver, a choisi de ne pas aggraver le conflit avec la Russie. De surcroît l’UE a même suggéré une issue au problème de « South Stream » en le retirant des sanctions du Troisième paquet énergétique : à savoir, d’appliquer les mêmes règles que celles s’appliquant aux projets offshore de l’UE ; comme par exemple en Bulgarie, permettre à Gazprom de les acheter et de les connecter à « South Stream ».
Malgré les nombreuses intimidations et menaces venant des caniches des étasuniens à la veille du sommet des pays membres de l’Otan (comme nous l’avons discuté en détail dans l’article « Le sort de la Novorussie : les États-Unis font monter les enjeux », à savoir :
a) une menace de déploiement d’un système européen de défense antimissile contre la Russie ;
b) la création de cinq bases de l’Otan en Pologne, en Roumanie et dans les pays baltes ;
c) la rupture des termes de l’acte fondateur « Russie – Otan »),
le sommet s’est conclu seulement par une déclaration officielle, reflétant l’opinion de l’alliance Atlantique nord à propos des événements en cours sur le territoire d’une Ukraine en voie de désintégration.
Comme il était à prévoir, l’Otan a condamné l’invasion militaire russe de l’Ukraine, invité la Russie à retirer ses forces armées, à mettre un terme à son assistance aux milices et à n’intervenir en Ukraine sous aucun prétexte. Il n’était question de rien d’autre : rien sur la violation des termes de l’acte fondateur « Russie – Otan », rien sur le déploiement de la défense antimissile européenne de l’Otan ou sur les bases dans les cinq pays mentionnés ci-dessus. Selon Rasmussen, il a pris en considération (on ne peut pas dire mieux) le désir des Polonais, des Baltes et des Roumains de placer des « points de transit » de l’Otan sur leur territoire.
Qu’est-ce que cela nous dit ? L’Union européenne, en dépit de toutes les menaces, des cris des États-Unis et du « franc parler » de leurs complaisants caniches, n’est pas prête à aller au-delà du niveau actuel de confrontation avec la Russie. L’Allemagne et les pays, non seulement de la vieille Europe (la Grèce, l’Italie), mais aussi ceux de la nouvelle Europe (la République tchèque, la Slovaquie, la Hongrie) se sont opposés à l’exacerbation de la rhétorique antirusse, à la mise en place de nouvelles sanctions, et en particulier, à l’inclusion de mécanismes et d’instruments de pression par l’OTAN.
En outre, les récents sommets à Bruxelles et à Newport ont montré que l’Europe souhaite mettre fin aussi rapidement que possible à l’actuelle tension dans ses relations avec la Russie, et revenir au niveau de coopération précédent, en dépit – je tiens à le souligner – des événements actuels en Ukraine. En fait, l’Europe est d’accord avec le retour à la Russie des territoires historiques (la Crimée et les régions de l’Ukraine qui lui avaient été données par les bolcheviks) en échange d’un approvisionnement ininterrompu de gaz et du maintien d’un commerce mutuellement bénéfique dans une relation de coopération économique.
La raison en est que l’Europe n’est pas du tout emballée par la forme de l’État ukrainien issu de la révolution de février. Ce régime dangereux, source d’instabilité, doit prendre fin. De la façon manière à laquelle il a été fait allusion aux pourparlers de Minsk, avant le début de l’hiver.
Par conséquent, la réalisation de l’accord de cessez-le entre la junte et les représentants de la Novorussie à Minsk est une victoire majeure pour la Russie, car elle a déjoué la tentative des États-Unis de briser les relations entre la Russie et l’Europe, et de cette manière fourni les arguments nécessaires pour rejeter et bloquer, aussi bien à Bruxelles qu’à Newport, les décisions que les États-Unis étaient prêts à lancer contre la Russie. C’est aujourd’hui, une grande victoire commune pour la Russie et l’UE.
Revenons maintenant à la Novorussie, qui souffre depuis longtemps. Beaucoup, même des experts aussi éminents que Boris Rozhin, considèrent que ce qui s’est passé était une trahison à l’égard de la Novorussie. Voyons cela plus en détail. Tout d’abord, il est apparent que Porochenko et la junte ne respecteront pas les termes de la trêve – les bombardements de Donetsk, de Lougansk et de Gorlovka ainsi que les combats dans le district de Marioupol, continuent de la part des troupes de la junte. Par conséquent, les mains des forces de la résistance ne sont désormais plus liées.
Deuxièmement, si les attaques des troupes de la junte s’arrêtaient et si le processus de paix et les ennuyeuses négociations reprenaient, sur quoi les habitants de l’Ukraine, maintenant sous l’autorité d’une junte fasciste néo-banderite, reporteraient-ils principalement leur attention ? Justement, leur attention se reporterait sur les problèmes internes : les prix de la nourriture, de l’essence, l’inflation, le chômage, la chute du taux de change de la hryvnia, le gangstérisme etc. Porochenko se donnera l’air de prendre des décisions parce qu’il a besoin de gagner les élections législatives.
Que feront les Kolomoïski, les Lyashko, les bataillons de la garde nationale et tous ceux qui ont intérêt à attiser les feux de la guerre ? Que sont-ils censés faire ? Il n’y a rien qu’ils puissent faire dans de telles circonstances. En conséquence, les tensions au sein de la junte s’aggraveront. Même si la Russie et l’Allemagne arrivent à empêcher Porochenko d’utiliser la force dans l’est, tôt ou tard, l’abcès interne à la junte éclatera.
Concernant la « nouvelle Transnistrie ». Le fait est que le phénomène de la Transnistrie n’en est devenu un qu’en raison de l’absence d’une frontière commune avec la Russie. Il n’y a aucune autre raison, ce qui n’a pas été le cas avec l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud. Oui, techniquement, ce sont tous des États non reconnus. Mais en réalité, et je le souligne, l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud, à la différence de la Transnistrie, sont sous la protection de l’armée russe, et nulle personne de bon sens n’oserait y mettre son nez.
Par conséquent, en ce qui concerne la République populaire de Donetsk et la République populaire de Lugansk, le scénario d’une « nouvelle Transnistrie » est hors de question – la frontière commune avec la Russie exclut un tel scénario. Oui, ces régions auraient un statut incertain pour un certain temps. Toutefois, après l’éclatement de l’abcès à Kiev ou un autre scénario, les deux régions de Novorussie seront rejointes par les cinq autres qui avaient été remises à l’Ukraine par les Bolcheviks. Et ce sera la fin de l’Ukraine dans sa forme actuelle.
En conclusion, sur la question principale: Pourquoi la Russie aurait-elle choisi de ne pas accélérer le cours des événements en Novorussie ? La première raison a déjà été évoquée: Il était nécessaire de donner à l’Allemagne et à l’Europe les arguments requis pour ne pas laisser les États-Unis réussir à mettre en œuvre leurs propositions lors des sommets de Bruxelles et Newport.
Deuxièmement, il est nécessaire pour l’Europe de s’assurer un hiver calme et de ne pas laisser geler les pays d’Europe orientale qui dépendent des livraisons de gaz provenant de l’Ukraine. Parce que si le chaos s’installe sur le territoire de l’ouest de l’Ukraine et que les gazoducs commencent à sauter, l’Europe de l’Est gèlera, et les États-Unis auront alors de très solides arguments pour faire pression sur l’UE, ce qui affectera négativement la position de la Russie dans cette crise.
Par conséquent, une des questions les plus importantes pour l’Europe est l’approvisionnement ininterrompu de gaz pendant l’hiver. C’est une raison suffisante en elle seule pour l’accord de cessez-le-feu, sans parler du bien-être des habitants pacifiques de Novorussie.
Au demeurant, un hiver passé à avoir froid et à être affamé se chargera de ramener à la raison les Ukrainiens qui sont pour le moment sous le contrôle de la junte. Junte qui sera de toute façon éjectée après l’hiver.
Troisièmement, la capture rapide des sept régions de Novorussie donnerait aux États-Unis un prétexte pour ériger un nouveau rideau de fer. Non pas quelque part en Allemagne, mais juste à la frontière avec la Russie et sous la forme de ces fameuses bases de l’Otan dans les États baltes, la Pologne et la Roumanie. En même temps, nous perdrions de manière permanente le reste de l’Ukraine, ce qui est inacceptable. Voilà pourquoi tout partage immédiat de l’Ukraine nous donnerait une victoire tactique limitée, nous permettant seulement de nous vanter « d’avoir tant capturé et si rapidement ». Alors que du point de vue stratégique et à long terme, une telle situation serait en fin de compte une défaite, parce que nous perdrions le reste de l’Ukraine, et que de surcroît cela permettrait aux États-Unis de prendre pleinement et entièrement le contrôle de l’Europe.
* * *
Voilà pourquoi nous avons besoin de toute l’Ukraine, une Ukraine qui, comme la Biélorussie, sera amicale avec la Russie et rejoindra (à l’exception peut-être des trois régions de l’Ukraine occidentale) l’Union économique eurasienne. Ensemble, nous formerons une zone de commerce avec l’UE qui unira l’ensemble du continent eurasiatique, de la France et de la Hollande à la Chine, l’Iran et l’Inde, en une seule zone économique et commerciale.
Yuri Baranchik / 10 septembre 2014 / The French Saker
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http://www.vineyardsaker.fr/2014/09/10/novorussie-reddition-victoire/
Traduit par Alexandre Moumbaris pour vineyardsaker.fr
Corrigé par Marie José Moumbaris
Source : Novorussia – Surrender or victory? (vineyardsaker, anglais, 08-09-2014)
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Voir aussi : http://www.strategic-culture.org/authors/yuri-baranchik.html
Drapeau de l'Union Eurasiatique
12:10 Publié dans Blog, Eurasie, Histoire européenne, Politique / économie, Ukraine / Novorossiya | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : russie, ukraine, novorossia, alexandre douguine, igor strelkov, vladimir poutine, sixième colonne, yuri baranchik, otan, europe, union européenne, union économique eurasienne, eurasie
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