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26/08/2015

L’armée russe commence à s’engager en Syrie.

L’armée russe commence à s’engager en Syrie.

Par Thierry Meyssan Article source

C’est un changement profond et significatif qui vient de s’opérer au Levant : l’armée russe commence à s’engager contre le terrorisme en Syrie. Alors qu’elle est absente de la scène internationale depuis la dissolution de l’Union soviétique et bien qu’elle avance avec prudence, elle vient de constituer une Commission russo-syrienne, de livrer des armes et du renseignement, et d’envoyer des conseillers. Tout ceci plus ou moins coordonné avec la Maison-Blanche.

RÉSEAU VOLTAIRE | DAMAS (SYRIE) | 24 AOÛT 2015 

http://www.voltairenet.org/fr

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La Russie qui avait négocié une alliance régionale contre l’Émirat islamique impliquant l’Arabie saoudite, la Syrie et la Turquie a dû changer de stratégie après le revirement turc. Ankara a en effet décidé de rompre avec Moscou, annulant sans motif réel le contrat du gazoduc Turkish Stream, créant avec l’Ukraine une Brigade islamique internationale pour déstabiliser la Crimée [1], et venant en renfort de l’Émirat islamique contre les Kurdes du PKK et de l’YPG.

Identiquement, la Maison-Blanche a dû changer de stratégie après les manœuvres du général John Allen qui s’était engagé auprès du président Recep Tayyip Erdoğan a créer une « zone de sécurité » pour l’Émirat islamique au Nord de la Syrie [2].

En définitive, Moscou et Washington ont coordonné 

- le retrait des missiles Patriot stationnés en Turquie ; 

- la création d’une Commission militaire russo-syrienne.

La fin de la zone d’exclusion aérienne.

Les missiles Patriot avaient été installés à partir de janvier 2013 par l’Otan en Turquie afin d’empêcher l’armée de l’air syrienne de se déployer à la frontière. De la sorte, les jihadistes du Front al-Nosra (al-Qaïda) avaient pu s’emparer du Nord du pays. À partir de l’été 2014, cette zone impossible à survoler avait été occupée par l’Émirat islamique.

Ainsi, lors de la bataille de Kobané, l’armée de l’air syrienne n’avait pu bombarder l’Émirat islamique et avait été contrainte de tenter une percée terrestre pour sauver la ville. Comme elle ne parvenait pas à franchir les 30 derniers kilomètres, la presse atlantiste présenta les forces kurdes du YPG comme indépendantes de Damas, alors que la République arabe syrienne lui avait fourni ses armes et payait ses soldats.

Les missiles Patriot, initialement déployés par l’Allemagne et les Pays-Bas, sont aujourd’hui allemands et espagnols. Ils seront d’abord révisés et modernisés, puis redéployés en Lithuanie, à la frontière russe.

L’entrée de l’armée russe dans la guerre contre la Syrie.

Alors que depuis le début du conflit, la Russie s’est abstenue de participer aux opérations militaires, elle vient de créer une Commission militaire russo-syrienne. Pourtant, l’Otan a organisé l’ensemble des événements dit du « Printemps arabe », dont la guerre contre la Syrie, et a coordonné les groupes jihadistes étrangers et leurs collaborateurs libyens et syriens, dits « rebelles », depuis la base turque d’Izmir [3], devenue depuis le siège du LancCom (commandement des forces terrestres des 28 États membres de l’Alliance atlantique).

En quelques semaines, de nombreux conseillers militaires sont arrivés à Damas. On évoque la possibilité d’ouvrir un second port militaire russe.

Six Mikoyan-Gourevitch MiG-31 ont été livrés. Ces avions sont les meilleurs intercepteurs au monde. Ils avaient été achetés en 2007, mais ce contrat avait été bloqué. Leur livraison ne tombe pas sous le coup de l’embargo sur les armes car ils ne peuvent pas être utilisés à des opérations de maintien de l’ordre, mais uniquement à la Défense nationale, en l’occurrence face aux incursions d’Israël ou de la Turquie. Sous des prétextes divers, ces deux États sont intervenus de multiples fois au cours de la guerre pour soutenir les jihadistes lorsqu’ils étaient en difficulté.

Ainsi, le 30 janvier 2013, Tsahal bombardait le Centre de recherches militaires de Jemraya, sous prétexte de détruire des armes destinées au Hezbollah. Il s’agissait en réalité de détruire une mallette de communication des données satellitaires de l’Otan, saisie par l’Armée arabe syrienne, avant que celle-ci n’en perce le système de cryptage [4]. L’opération avait été conduite par l’armée de l’Air israélienne en coordination avec l’Armée syrienne libre, elle même encadrée par des officiers de la Légion étrangère française sous la supervision du LandCom de l’Otan. Depuis, les opérations communes se sont succédé. Le 21 août, alors qu’al-Qaïda attaquait au sol et Israël depuis les airs la base militaire syrienne de Quneitra (limite du Golan), la Défense syrienne a été en mesure d’abattre un des avions de la Coalition jihadistes/Israël.

Simultanément, l’armée russe vient de fournir, pour la première fois, des images satellitaires à la Syrie. Cette décision, attendue depuis cinq ans, renverse la situation militaire. En effet, jusqu’ici les jihadistes échappaient souvent à l’armée arabe syrienne grâce aux images satellitaires que l’Otan leur fournissait en temps réel. Même si, depuis un semestre, il semble que l’Otan ne partage plus ses renseignements avec l’Émirat islamique, mais uniquement avec le Front al-Nosra (al-Qaïda).

Enfin, les conseillers militaires russes rassemblent de nombreuses informations de manière à étudier la possibilité d’un déploiement international sous l’égide des Nations unies. Ils devraient présenter un rapport au Kremlin qui étudiera aussi bien la possibilité d’une opération russe que celle d’une opération conjointe de l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC). Celle-ci se réunira au Tadjikistan, à Douchanbé, le 15 septembre. Un déploiement de l’OTSC avait déjà été envisagé, en juin 2012 lors de la préparation de la « Conférence de Genève 1 » [5]. En effet, cette alliance militaire comprend trois États à population musulmane, le Kazakhstan, le Kirghizistan, et le Tadjikistan, plus aptes que la Russie à lutter contre des terroristes se réclamant de l’islam. Cependant à l’époque, l’OTSC n’avait pas d’accord avec l’Onu pour effectuer des opérations de paix. Ceci a été réglé le 28 septembre 2012 et pourrait être appliqué aussi bien en Afghanistan qu’en Syrie [6].

Les limites de la coopération entre le Kremlin et la Maison-Blanche.

Quoi qu’il en soit, la coopération entre le Kremlin et la Maison-Blanche a ses limites : la Russie souhaite éradiquer les jihadistes avant qu’ils ne se retournent contre elle, tandis que les États-Unis espèrent bien que certains d’entre eux pourront être activés dans d’autres conflits, comme ce fut le cas précédemment en Afghanistan, en Bosnie-Herzégovine, en Tchétchénie et au Kosovo.

D’ores et déjà, quelques éléments de Daesh sont arrivés à Kherson (Ukraine), où se trouve déjà un prétendu « gouvernement de Crimée en exil ».

Il est évident que, du côté états-unien, le retrait des Patriot est un piège. Washington serait enchanté que la Russie réduise le nombre de jihadistes, mais ne serait pas mécontent non plus si elle s’enlisait en Syrie. C’est pourquoi l’ours russe avance avec prudence.

Thierry Meyssan

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[1] « L’Ukraine et la Turquie créent une Brigade internationale islamique contre la Russie », parThierry Meyssan, Réseau Voltaire, 12 août 2015.

[2] « Clinton, Juppé, Erdoğan, Daesh et le PKK », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 3 août 2015.

[3] “Izmir base likely to become NATO’s Land Component Command”, Today’s Zaman, 6 juin 2011.

[4] « L’ASL et Israël attaquent un Centre de recherche syrien »,Réseau Voltaire, 31 janvier 2013.

[5] « Syrie : Vladimir Poutine propose une Force de paix de l’OTSC »,Réseau Voltaire, 3 juin 2012.

[6] « L’OTSC pourra déployer des « chapkas bleues » sur mandat de l’ONU », Réseau Voltaire, 29 septembre 2012.

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Originaire du Tatarstan, le général Valéri Guérassimov, chef d’état-major des forces armées de la Fédération de Russie et vice-ministre de la Défense, connait bien l’islam. En outre, il a réprimé des crimes commis par d’autres militaires russes en Tchétchénie et combattu victorieusement les jihadistes de l’Émirat islamique d’Itchkérie.

Novorossiya et anti-impérialisme

Novorossiya et anti-impérialisme

23 août 2015 / Source : Corsica Patria Nostra

L’actuel conflit qui déchire l’Ukraine résulte des antagonismes historiques entre les populations de la région mais aussi et surtout d’une offensive globale de Washington visant deux objectifs stratégiques majeurs :

– encercler la Russie et empêcher l’émergence d’un bloc géopolitique alternatif à l’hégémonie occidentalo-capitaliste.

– maintenir la suzeraineté américaine sur l’Europe en s’opposant à un rapprochement Europe-Russie et en premier lieu Allemagne-Russie.

Le combat mené par la “Novorossya” s’inscrit, par delà ses données historiques et locales, et quels que soit les arguments propagandistes “nostalgiques” déployés de part et d’autre, dans une lutte globale des peuples libres contre le mondialisme américano-centré.

Notre compatriote Vincent Perfetti est l’un des cadres de l’organisation NOVOPOLE qui organise en France le soutien politique et matériel à la Novorossya. Sa visite en Corse lui donne l’occasion de décrypter ce dramatique conflit opposant des européens.

Quelle est “l’histoire” de la Novorossya ?

La Novorossya ou plus exactement l’Union des Républiques Populaires de Nouvelle Russie est un projet initié par quelques personnalités politiques du Donbass (bassin du Don) dans l’est de l’ex-Ukraine après le coup d’état fomenté à Kiev par les USA dit « Maidan » en février 2014. Le projet Novorossya a été élaboré pour défendre des populations qui ne voulaient pas être intégrées dans un état croupion des USA dirigé par leurs ennemis historiques irréductibles, les partisans de Stepan Bandera, pour eux de très triste mémoire. En effet, ce coup d’état avait pour but d’installer définitivement au pouvoir en ex Ukraine des politiciens dévoués aux visées géopolitiques anti-russes de l’impérialisme anglo-saxon et c’est parmi les partisans de Stepan Bandera leurs alliés historiques qu’ils trouvèrent appuis et militants.

Pour comprendre le projet Novorossya il faut s’attacher à comprendre d’abord le contexte, géopolitique, politique et culturel de l’ex Ukraine.

L’impérialisme a perpétuellement cherché à affaiblir la Russie depuis l’effondrement de l’URSS en cherchant à la couper de toutes alliances à la fois géopolitiques mais également commerciales. La Russie est vue par la thalassocratie anglo-saxonne comme l’ennemi perpétuel à contenir et à anéantir pour se saisir des immenses richesses sibériennes. La Sibérie est qualifiée dans le langage impérialiste de « cœur de l’île-monde ». Le « World Island » étant le continent eurasiatique et le « heart land » son cœur, en est la Sibérie. Le « rimland » selon Nicolas Spykman, maître à penser de l’impérialisme anglo-saxon sont les rives de cette « île-monde » qu’il est nécessaire de prendre afin d’encercler son cœur et de s’en saisir. L’Ukraine située sur la rive sud du « rimland » est donc un objectif sempiternel de la thalassocratie anglo-saxonne comme le montre la guerre de Crimée de 1853 à 1856.

Zbigniew Brzezinski, dans son livre référence expliquant la géopolitique de l’impérialisme : « Le Grand Échiquier », avait écrit une phrase devenue célèbre : « Qui gouverne l’Europe de l’Est domine le Heartland, qui gouverne le Heartland domine l’île-monde, et qui gouverne l’île-monde domine le monde ».

Une forte opposition historique, politique et idéologique oppose les populations de Galicie où durant la Seconde Guerre Mondiale, Stepan Bandera a recruté ses milices anti-soviétiques pro-allemandes puis pro-US et les populations de l’est et du sud ukrainien s’estimant russes et qui ont soutenu l’URSS.

Pourquoi parle-t-on de l’ex-Ukraine? Le territoire de l’Ukraine, reconnu par l’ONU a accédé à l’indépendance en 1989 après l’effondrement de l’URSS en faveur des USA et obtenu par la traîtrise de Gorbatchev. Pourtant les populations de cette République Socialiste Soviétique d’Ukraine avaient très majoritairement, à plus de 60% voté pour leur maintien dans l’URSS en 1989. Cette République Soviétique d’Ukraine accédant à l’indépendance était une fabrication artificielle de l’URSS n’ayant jamais constitué d’état. L’ex-Ukraine est formée de peuples disparates sans communauté historique dont une partie ouest venant du Saint Empire Romain Germanique, et une partie est de Russie. L’Ukraine historique est limitée au duché de Kiev mais qui est le cœur de la Rus c’est à dire le cœur même de la Russie, la langue ukrainienne, seule langue officielle dans ce pseudo-état est une variante du russe dont il est très proche. Anne de Kiev qui épousa le roi de France Henri 1er en 1050 fut jusqu’à ces derniers jours considérée par les historiens occidentaux comme une princesse russe. Ceux-ci s’efforcent aujourd’hui de réviser l’histoire. Pendant la période soviétique où n’existait qu’une seule nationalité reconnue, la soviétique, les populations se déplaçaient aisément dans tout ce vaste territoire beaucoup d’habitant « ukrainiens » trouvant des emplois en Russie ou dans d’autres républiques soviétiques et tandis que nombre de russes s’installaient en «Ukraine » soviétique car c’était là le cœur de l’industrie militaire et aérospatiale de l’URSS notamment la région de Kharkov. Tout le monde à cette époque se sentait plus soviétique qu’ukrainien ou russe.

Aujourd’hui une forte proportion « d’ukrainiens» se sent russe ou pour le moins très proche de la Russie exception faite des habitants de la région galicienne fortement paysanne, alors que l’est de l’Ukraine est fortement industrialisé notamment le Donbass.

Donc on ne peut comprendre l’acharnement guerrier des habitants des républiques populaires de Donetsk et de Lugansk constituant la Novorossya actuelle sans connaître ce contexte historique particulièrement lourd. Ces habitants du Donbass ne veulent pas faire partie d’un pseudo état dirigé par leurs pires ennemis historiques, leur imposant un mode de vie qui n’est pas le leur et en plus agressif envers la Russie qu’ils considèrent comme leur patrie.

L’union des républiques populaires de Novorossya n’a aujourd’hui aucune existence administrative seules les Républiques populaires de Donetsk et de Lugansk du Donbass (bassin du Don) en possèdent une sur les parties des oblasts de l’ex Ukraine portant le même nom qu’elles contrôlent militairement. Il existe pourtant un état-major conjoint organisant des Forces Armées de Novorossya (FAN) arborant le drapeau de la future Novorossya qui est rouge frappé de la croix bleue de Saint André.

Quels sont les principes idéologiques qui la régissent  ?

Justement le drapeau de Novorossiya, qui n’est je le répète qu’un drapeau militaire pour le moment cristallise les principes idéologiques qui devraient régir ce pays.

D’abord le drapeau rouge de la commune de Paris rappelle l’héritage soviétique et socialiste qui est revendiqué. Puis la croix de Saint André bleue sur fond blanc rappelle la religion orthodoxe puisque Saint André est le fondateur de l’église de Constantinople qui christianisa la Rus de Kiev puis tous les slaves. Ce drapeau peut être frappé d’un aigle à deux têtes rappelant l’emblème slave mais tenant dans ses serres un marteau symbole du travail des métallurgistes de l’industrie du Donbass et une ancre de marine qui rappelle l’activité maritime en mer d’Azov. Enfin une devise figure sous l’aigle : Travail et Liberté qui symbolise la classe ouvrière et son espoir d’émancipation.

On perçoit dans ce drapeau toutes les références idéologiques mêlées dans un syncrétisme qui reflète la vie les croyances et les espoirs du petit peuple industrieux de cette région celle du rejet du capitalisme d’un côté, la référence chrétienne orthodoxe de l’autre et la référence au slavisme enfin.

Si les républiques de Novorossiya s’appellent populaires, ce qui pourrait rappeler les « démocraties populaires » du temps de l’URSS, il ne s’agit pourtant pas d’y restaurer un socialisme à la soviétique mais de se débarrasser des oligarques qui ont pillé les richesses de l’ex URSS en portant le plus grands tort aux populations. Les grandes industries de la métallurgie de la mine et de la chimie devraient être nationalisées tandis que la liberté d’entreprendre serait laissé au peuple.

Enfin les habitants de la Nouvelle Russie du Donbass s’estiment résolument anti-impérialistes, solidaires des peuples syriens et palestiniens luttant pour leur indépendance.

Quelle est la place du conflit en Ukraine/Novorossiya dans le contexte géopolitique global?

J’ai expliqué plus haut le contexte géopolitique permanent entre la thalassocratie anglo-saxonne et la Russie. La place de ce conflit dans le contexte géopolitique global actuel est majeur car les USA ont désigné la Russie comme étant leur adversaire principal. Il s’agit pour les USA d’impliquer la Russie dans un conflit européen qui l’affaiblirait et finirait de la couper de l’Europe occidentale et surtout de l’Allemagne qui est l’un de ses plus gros partenaires commerciaux. Il faut conserver à l’esprit que le coup d’état du « Maidan » était également dirigé contre l’Europe occidentale et destiné à l’affaiblir ce que nous constatons d’ailleurs en ce moment avec d’énormes pertes commerciales dues aux sanctions et à l’embargo russe.
Les USA recherchent donc une intervention directe de la Russie par un bombardement régulier et meurtrier des populations civiles du Donbass voulant ainsi susciter une contre-attaque des FAN suivi d’un appui russe. On voit par exemple que les accords de Minsk que cela soit 1 et 2 n’ont jamais été respecté par la partie américano-ukrainienne sans que cela n’offusque les observateurs de l’OSCE ni les médias occidentaux.

La Russie, en dépit des provocations ne désire absolument pas intervenir, elle soutient les populations par des envois humanitaires de vivres et de médicaments et a permis à des volontaires russes et non russes de s’engager dans l’armée de Novorossya. La Russie n’a pas reconnu les républiques indépendantes de Donetsk et de Lugansk et ne les reconnaîtra pas car la Russie désire une Ukraine unifiée qui puisse échanger et collaborer en bonne intelligence avec elle. La Russie veut favoriser une solution politique en faisant respecter les accords de Minsk et ne soutient donc pas le projet de Novorossya, mais la Russie ne permettra pas son écrasement militaire.

Qu’est-ce que Novopole , ses objectifs ?

Novopole est une association dite « loi de 1901 » qui se place parmi les organisations anti impérialistes. Elle s’oppose à la thalassocratie anglo-saxonne et soutient toutes les initiatives continentales qu’elles soient politiques, commerciales ou simplement humanitaires. Elle soutient évidemment l’expérience de Novorossya, collecte des fonds pour en ce moment financer un restaurant à Donetsk destiné à accueillir gratuitement des gens sans ressources. Novopole organise en France régulièrement des rassemblements et des manifestations destinées à sensibiliser la population sur le combat mené par le peuple du Donbass.

Quel est la nature des soutiens ouest-européens à la Novorossya ?

Les initiateurs de l’association Novopole n’appartiennent à aucune organisation politique et n’en soutiennent aucune. Ils ne possèdent aucun appui dans la classe politique. Svetlana Kissilieva sa présidente bien que son origine soit « ukrainienne » se dit d’origine soviétique, André Chanclu son secrétaire vient de la droite nationaliste (quand il était jeune) et Alain Benajam son deuxième secrétaire est membre du Réseau Voltaire et vient de la gauche communiste (quand il était jeune). Les soutiens à Novopole viennent de tous horizons, mais nous constatons que ceux qui la soutiennent viennent plus de la droite nationaliste que de la gauche. Il y a aussi parmi les soutiens de Novopole nombre de gens originaires de l’ex URSS.

Quel est l’avenir de la Novorossya ?

L’avenir de la Novorossya en tant qu’état est incertain et va dépendre des soubresauts mortifères de l’ex Ukraine, cependant la Novorossya est plus qu’un projet d’état c’est une Idée. Cette idée qui peut servir d’exemple affirme que les traditions historiques et la culture qui en est issue ne peuvent être occultées car il s’agit là de l’âme d’un peuple et de ses références lui permettant de s’opposer à l’impérialisme thalassocratique et financier anglo-saxon. Celui-ci pour vaincre les résistances cherche à imposer une sous-culture mondialisée de bas niveau et destructrice dans lesquelles toutes les valeurs de solidarités familiales, régionales et nationales seraient évidemment détruites pour ne laisser qu’un homme nu sans défense. La Novorossya comme la Russie tente avec succès de s’approprier son histoire autant impériale que soviétique, celle-ci s’oppose au « table rase » à la fois communiste et impérialiste, elle s’enracine dans l’histoire russe, son meilleur bouclier contre la prédation capitaliste et impérialiste.

Merci camarades

Source : Corsica Patria Nostra

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En Europe, c’est l’été.

En Europe, c’est l’été.

Par Israël Shamir – Le 17 août 2015 – Source plumenclume.org

L’été règne sur toute l’Europe, de la Grèce jusqu’à la Suède. Les vacances ont vidé les bureaux, et rempli les plages. Des fleurs partout, des fleuves de parfums. Des festivals sans fin, des performances et autres installations artistiques agrémentent les anciennes cités désuètes. Mais ça ne se passe pas comme d’habitude. Le vieux continent est malade. La vie est belle, mais pas pour vous. Les bonnes choses vous passent sous le nez, et le chômage est au plus haut.

L’austérité pour tous sauf les banquiers et les politiques corrompus, c’est le mot d’ordre. La protection sociale rétrécit, mais les budgets militaires grossissent, et l’Otan n’en finit pas de s’étendre. En dehors de l’Allemagne, les pays européens membres sont désindustrialisés, leurs travailleurs perdent leur savoir-faire et finissent dans les services. Un caddie de golf risque moins de créer des problèmes qu’un ouvrier de l’industrie, certes. La démocratie n’est jamais tombée aussi bas.

Après la débâcle Syriza, en Grèce, on ne fait plus guère confiance à la rhétorique gauchiste. De toute l’histoire moderne européenne, on avait jamais vu une reddition aussi honteuse, une telle trahison. Alexis Tsipras est une traduction grecque de Vijkum Quisling, ou Maréchal Pétain. Il a reçu le plein soutien de son peuple, et il s’est dégonflé ! La première décision de Syriza après son fiasco a été d’entamer une coopération militaire avec Israël. Aube Dorée, le mouvement d’extrême-droite, n’est plus seul à clamer contre cet abaissement devant les banquiers, mais c’est un parti dans l’opposition, et il ne risque rien à pousser des coups de gueule.

Les partis de gauche et de droite sont maintenant bien semblables. L’Europe n’a plus ni vraie droite ni vraie gauche. La pseudo gauche soutient les guerres impérialistes et émascule l’homme. La pseudo droite soutient les guerres impérialistes et supprime les impôts pour les riches. C’était plus drôle avec les partis traditionnels, avec la droite qui haïssait les financiers et maintenait la tradition, l’Église et la famille, tandis que la gauche attaquait la bourgeoisie, se souciait des travailleurs, et se battait pour la justice sociale. Dans les termes de Douglas Adams, «les hommes étaient de vrais hommes et les femmes de vraies femmes, chacun à sa place et les vaches étaient bien gardées». Maintenant tous poussent les femmes dans les conseils d’administration des multinationales, se disputent les donations juives et rivalisent de risettes pour se faire bien voir des gays.

Sur des questions importantes, c’est du pareil au même, comme disait, perspicace, ma logeuse chinoise. La gauche veut plus d’immigration, pour des raisons humanitaires et par antiracisme, tandis que la droite est d’accord, pour avoir une main d’œuvre moins chère et pour forcer les natifs à plus de docilité. Le résultat est le même.

Les gens qui se voient menacés par l’immigration votent souvent pour la droite,  parce qu’ils pensent qu’une petite dose de racisme débouchera sur de réelles actions. Mais c’est en vain. Prenez Nicolas Sarkozy, ex-président français. Il flatte son électorat avec une ligne raciste, mais c’est lui qui a bombardé la Libye et envoyé plus d’immigrants en France qu’aucun gauchiste ne l’a jamais fait. A moins, bien sûr, que le président actuel François Hollande ne parvienne à le surpasser, puisque son soutien aux rebelles syriens a déjà envoyé un million de réfugiés en Europe.

Au Royaume-Uni, Tony Blair a détruit le parti travailliste. Il a fait du vieux parti des ouvriers et des mineurs des éclaireurs des tories. Il a soutenu absolument toutes les campagnes militaires US et y a gagné le titre honorable de caniche britannique. Favori d’Israël et du lobby israélien, c’est un autre de ses titres de gloire. Il n’est plus au pouvoir, mais ceux qui le soutenaient dans son parti sont toujours là. Et ils continuent à perdre…

Les travaillistes voudraient que ce soit Jeremy Corbyn qui soit leur chef. Blair le déteste, ce qui est sûrement une excellente recommandation. On s’attend à ce qu’il soit un nouveau Michael Foot, qui était un grand homme à l’ère pré-thatcherienne. Il veut le  désarmement nucléaire, il a parlé en termes positifs du Hamas et du Hezbollah, il a voté contre la Marche vers l’Est des guerres américaines.  Littlewood l’a appelé «l’antidote à l’emprise sioniste». Il pourrait changer la donne, s’il parvenait au pouvoir. Mais les autres vont le maintenir à l’écart, parce que les gens qui sont derrière les partis préfèrent des politiciens faibles et perméables.

Le parti d’extrême-droite BNP se veut l’héritier des vrais travaillistes. Ils disent que les ouvriers anglais votent pour le BNP. Ce qui ne manque pas d’un certain fondement. Car la vraie gauche, qu’il s’agisse de la variété chinoise, soviétique ou cubaine, était strictement anti-immigration. Mais l’immigration n’est qu’une question parmi d’autres, alors que le BNP a rétréci son horizon pour ne développer qu’une politique anti-musulmane. Ils n’essayent même pas d’affronter le vrai problème, qui est la richesse démesurée de quelques-uns, édifiée sur l’appauvrissement de vastes majorités.

Le Front national en France a des côtés plus reluisants, et plus de soutiens. En fait, le FN est probablement le seul parti bien vivant en France, les autres sont morts. Il veut sortir la France de l’Otan et de l’Union européenne, pour retrouver l’amitié avec la Russie et la souveraineté nationale. Leur arrivée à l’Élysée changerait bien des choses en Europe, mais cela arrivera-t-il un jour?

Le grand problème de l’Europe, c’est l’occupation américaine. Elle est là, la source de des problèmes. En 1945, le continent a été partagé entre US et URSS. En 1991, les Russes se sont retirés, mais aucune liberté ne s’en est suivie : ce sont les US qui ont pris la place, occupant toute l’Europe, depuis Narva en Estonie jusqu’à Oeiras au Portugal, depuis la Baie de Souda en Crète jusqu’à Orland en Norvège. Sur ces fondements militaires, ils ont renforcé la pression politique. Et leur joug pèse sur les pierres grises de la vieille Europe. Les mesures qu’ils forcent les dirigeants européens à prendre nuisent  au continent. Les dirigeants prennent les mauvaises décisions, et c’est le peuple qui trinque.

L’Europe avait un excellent client pour sa production. La Russie lui achetait machines-outils, fromages, vins et voitures, et fournissait du gaz et du pétrole à bon marché. Les US ont mis fin à ces échanges profitables. Et maintenant les Européens bradent leurs pommes et leurs fromages, dépensent plus en achats militaires, et importent du gaz américain cher.

L’Europe avait un ami quelque peu excentrique, Kadhafi, le colonel à la retraite. Il vendait du pétrole bon marché, importait des marchandises européennes pour sa petite population prospère, et donnait du travail à des millions d’Africains. Sous la houlette US, l’Otan a bombardé la Libye, sodomisé le colonel avec un flingue, l’a lynché, et anéanti son pays. Les Africains déferlent, depuis, en Europe, sur tout ce qui peut flotter sur la mer.

L’Europe pouvait compter sur l’amitié de l’ex-ophtalmologiste de Londres, qui était à Damas. Il y ramenait des marchandises européennes, gardait son pays à flot, fréquentait Paris. Sous la direction US, cet homme aimable s’est vu traiter de génocideur, et ils ont armé ses ennemis, les takfiristes fanatiques. Son pays a été dévasté et des millions de réfugiés syriens ont fui en Europe.

Ils y ont retrouvé les Irakiens, dont le pays a été ruiné par l’invasion US de 2003. Le pays le plus avancé du Proche-Orient, avec un système d’éducation et de santé gratuites, avec les meilleurs ingénieurs et une armée solide, est devenu un nid de bagarres sectaires, tandis que des millions d’Irakiens rejoignaient l’Europe. Les Afghans, Palestiniens, Arabes, Africains se retrouvent en Europe, s’ils parviennent à échapper au poing d’acier qui écrase leurs pays.

Mon ami Roger van Zwanenberg, éditeur de la maison Pluto, estime que l’effroyable dévastation du Proche-Orient du fait des guerres commandées par les États-Unis s’explique par l’influence sioniste et correspond au souhait israélien de voir la région fragmentée et soumise dans le cadre du paradigme d’un Grand Israël du Nil à l’Euphrate.

C’est tout à fait plausible, si on garde à l’esprit la scène récente de Netanyahou devenu objet de vénération au Congrès US. Les promoteurs des guerres étaient principalement les néocons archi-sionistes, Wolfowitz, Perle et consorts. Ils ont poussé à l’invasion de l’Irak et voulaient en faire autant en Iran. Mais pourquoi ces mégalomaniaques borneraient-ils leurs rêves de suprématie au Proche-Orient? Pourquoi ne pas viser la domination mondiale? S’ils veulent mettre en pièces les vieilles sociétés orientales, ils peuvent le faire aussi en Europe, et y mettre le paquet. L’Europe est bel et bien une victime du conflit. Sans ces guerres, les vagues d’immigrants ne recouvriraient pas l’Europe comme le Proche-Orient. Par conséquent, quels que soient les commanditaires de ces guerres, ils ont probablement essayé de démolir l’Europe comme le Proche-Orient, et l’Europe était la plus importante des victimes visées, parce qu’il fallait lui briser la nuque, la faire rentrer dans le droit chemin de la domination mondiale. Et le Proche-Orient n’est pas la seule source de réfugiés et d’immigrants.

Jadis, l’Union européenne était une union des États issus de l’empire de Charlemagne, et peut-être une idée qui se tenait. Mais les US ont pris le contrôle de Bruxelles et ont forcé l’intégration des États de l’Est européen, sous la coupe de dévots de l’Amérique furieusement anticommunistes. A l’intérieur de l’UE, les pays développés de l’ancienne union ont dévoré les pays périphériques moins développés. Les États baltes ont perdu environ un tiers de leur population ; la Lettonie est passée de 2,7 millions d’habitants à la fin de l’époque soviétique à 1,9 millions aujourd’hui, la Lituanie est passée de 3,7 millions à 2,9 millions. La Roumanie, alors que la poigne d’acier de Nicolas Ceausescu l’avait libérée de ses dettes, se retrouve maintenant à nouveau endettée jusqu’au cou. Et les citoyens appauvris de tous ces pays se précipitent en masse dans les villes de l’Ouest.

Prenez le cas de la Suède. C’est l’été le plus froid depuis plusieurs années, en Suède. Le mois de juillet a été aussi frais qu’un mois d’avril, mais cela n’a nullement arrêté l’afflux des réfugiés. Devant chaque supermarché, chaque station de train ou de métro en Suède, depuis Kiruna jusqu’à Lund, vous tombez sur un mendiant rom avec une soucoupe en plastique à la main. Ils sont venus de Roumanie et de Hongrie, les États qui font partie de l’UE, qui ont certes un niveau de vie assez bas, mais qui appartiennent à l’espace Schengen, ce qui les dispense de visa. Ils ne sont pas venus de leur plein gré, mais ont été expédiés par leurs  barons qui se sont construit de grands châteaux dans le plus pur style tzigane tape-à-l’œil, sur la redevance que les mendiants leur versent. Après trois mois à battre le pavé suédois, ils rentrent chez eux, remplacés par d’autres arrivages de mendiants.

La police suédoise n’interfère pas avec ces mendiants. Ils disent qu’il n’y a pas de loi pour chasser les gitans. Ils ont peur de se voir condamnés pour racisme s’ils le faisaient. Les romanichels sont hauts en couleur, hommes et femmes, âgés ou plus jeunes, et ne sont jamais plus que deux à chaque emplacement. La logistique ne peut pas être facile, avec tant de gens à répartir si uniformément, mais les barons roms savent s’y prendre : je n’ai jamais observé de bagarre, ou même d’altercation, entre les mendiants. Ils ont même été entraînés à sourire ; quelque chose que vous ne verrez jamais en Europe de l’Est, où les mendiants sont aussi sinistres que les immeubles des années 1950.

Les réfugiés de Somalie et du Soudan, victimes des interventions US précédentes, ne mendient pas. Ils se regroupent dans des villes suédoises plus petites ; l’État suédois paye pour leur hébergement et leur donne quelques subventions pour vivre. Ils ne sont pas autorisés à travailler, et de toute façon personne n’a besoin d’eux comme ouvriers. Ils restent là, simplement, en attendant que leurs demandes d’asile aboutissent, généralement sur un refus. Après quoi ils disparaissent des radars.

Mais ne versez pas trop de larmes sur les Suédois. Les tauliers se font beaucoup d’argent dans ce système, de même que les fonctionnaires. L’État suédois paye 500 couronnes (50 euros) par nuit et par chambre. C’est une excellente affaire dans les petites villes reculées. Habituellement, l’État préfère des hôtels avec beaucoup de chambres à offrir, et ils renvoient l’ascenseur au fonctionnaire chargé de l’hébergement. Curieusement, un individu considéré comme le plus ouvertement raciste de toute la Suède, qui se bat contre l’immigration, a fait des profits rondelets avec l’hébergement des Somaliens ; il s’appelle Bert Karlsson.

Outre les réfugiés et immigrants fournis par les guerres US et l’élargissement de l’UE dicté par les US, la Suède et les autres pays de l’Ouest se trouvent minés par la campagne, en provenance aussi des US pour réorganiser la vie en termes de genres. Il y a peu d’enfants ; des écoles ont été fermées, les gays ont absolument tous les droits ; les femmes sont prioritaires pour les emplois. Les garçons ont moins d’opportunités : depuis les chaînes publiques de télé jusqu’aux coiffeurs, les emplois sont pris par les femmes. Les prêtres de l’Église suédoise sont principalement des femmes ; l’État choisit et rémunère les évêques connus pour leur soutien au sacerdoce féminin.

«La Suède est l’Arabie saoudite du féminisme», a conclu Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, bouclé pour la troisième année consécutive à l’ambassade d’Équateur à Londres. C’est un expert en la matière : deux petites Suédoises avaient porté plainte pour viol, simplement parce que dans le cadre d’une relation pleinement consentie, elles avaient eu un rapport sexuel non protégé. La procureuse Marianne Ny a dit qu’en de tels cas, l’homme doit faire de la prison, même s’il s’avère qu’il était innocent. La Suède a le taux de plaintes pour viol le plus élevé au monde, et le taux le plus élevé de plaintes fallacieuses pour viol rejetées. Ce qui ne fait pas la promotion de l’amour entre personnes de sexe opposé.

L’éducation fait tout ce qu’elle peut pour émasculer les hommes, et les splendides Suédoises préfèrent souvent des mâles étrangers plus masculins (je le sais, étant précisément un mâle étranger basané et, qui plus est moustachu, j’avais épousé une ravissante Suédoise il y a bien longtemps). Les Suédois se marient de moins en moins, et ont de moins en moins d’enfants, malgré les aides gouvernementales très généreuses.

Bien des observateurs conservateurs accusent les féministes. Même si les hommes ont certainement perdu la guerre, la victoire des femmes ne résiste pas à l’examen. Jadis les femmes avaient le choix : rejoindre le monde des gens très occupés ou rester à la maison avec les enfants. Jadis, les femmes pouvaient élever une famille sans se sentir coupables. Jadis les femmes pouvaient aimer être courtisées. Tout ça c’est fini, la dévirilisation des hommes a rapidement entraîné la déféminisation des femmes.

Il y a un sous-entendu commun aux tenants du pouvoir : c’est que les hommes féminisés sont plus faciles à contrôler, et c’est pour  cela qu’ils encouragent l’homosexualité. Déviriliser l’homme est un pivot dans la reprogrammation de l’humanité pour qu’elle devienne horde obéissante, parce que les hommes entiers sont imprévisibles. Ils sont prompts à la rébellion, prêts au sacrifice et à l’action. Ce n’est pas une coïncidence si les ennemis de l’empire sont tous des mâles très virils, qu’il s’agisse de Kadhafi, de Castro, de Chavez, de Loukachenko, de Poutine, ou de Julian Assange. Tout devient clair : les hommes sont ciblés pour l’élimination, et les fourmis au travail n’ont pas besoin de sexe.

Les Suédois ont le culte des blacks, qui vient  aussi des USA, à en croire Rachel Dolezal, la militante blanche pour les droits des noirs qui se faisait passer pour  noire. Les noirs sont censés être meilleurs et plus beaux que les blancs. Dans le film Terminator, c’est un savant noir qui invente le truc merveilleux ; il se bat aux côtés de la guerrière blanche contre les méchants hommes blancs. Morpheus, un noir, dans Matrix, est un opérateur de Zion, et il sauve la race humaine. Il y avait un président noir dans Le Cinquième Élément, avant Obama. Bien des Suédois en manque d’enfants ont importé des enfants noirs et asiatiques, autre ligne culturelle instaurée par Angelina Jolie. Ce racisme à l’envers n’est pas différent de la variété ordinaire. Les noirs sont des gens très bien, mais nullement meilleurs que les Suédois roses.

Les Suédois ordinaires sont malheureux. Dans une petite ville avec un haut pourcentage de réfugiés et d’immigrants, ils sont 40% à voter pour le parti d’extrême droite, les Démocrates suédois. Ils sont 12% à l’échelle du pays malgré une campagne féroce contre eux dans les médias.

La gauche a obtenu une majorité relative des sièges au Parlement, après des années de droite au pouvoir. Après l’élection, les gauche et droite officielles ont uni leurs forces sur un programme commun dans le seul but de maintenir les Démocrates suédois en marge, ostensiblement. Les électeurs de gauche se sont sentis bernés. Pourquoi s’en faire et pourquoi voter, si le résultat, c’est un arrangement entre les partis?

Ne versez pas une larme sur le sort des Démocrates suédois non plus. Il y a un timide parti pro-sioniste dont l’action la mieux connue en matière politique a été d’installer une parade gay dans un quartier musulman. Ils s’extasient devant l’État juif, comme leurs frères dans les autres pays d’Europe. Ils acceptent l’emprise de l’idéologie du genre, qui est le programme du nouvel ordre mondial. Ils sont contre les immigrants et les réfugiés, mais jamais contre ceux qui envoient les vagues déferler sur la Suède. Au contraire, ils soutiennent le régime de Kiev, bande de bâtards à la botte des néocons, et détestent la Russie comme se doit de le faire tout défenseur du Nouvel Ordre Mondial.

Voilà pourquoi il est bien difficile de voir d’où pourra venir la libération du continent, et si même il en est encore question.

Israël Shamir 

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Israël Shamir peut être joint à cette adresse : adam@israelshamir.net

Article original publié dans Unz Review.

Traduit par Maria Poumier (merci à Freddy).

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Un article découvert sur : Le Saker Francophone

http://lesakerfrancophone.net/en-europe-cest-lete/

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Complément : Quelques pages d'actu à feuilleter