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19/05/2012

Savitri Devi - Invocation aux dieux

Je me souvins de ma visite à la Goðafoss, dans le nord de l'Islande, en juin 1947.

On m'avait dit que quelque temps après l'an 1000, un homme nommé Thorgeir, qui était un godi – un prêtre des dieux nordiques – dans la région de Ljosvatn, au nord de l'Islande, devint un chrétien. Et que, comme démonstration spectaculaire de son allégeance à la nouvelle foi étrangère – et peut-être, dans son esprit, comme un exemple – il avait pris les images des anciens dieux et les avait publiquement jetées dans la chute d'eau de la rivière Skjalvantaflyot, connue depuis lors sous le nom de Goðafoss : la Chute d'Eau des Dieux.

Profondément émue, je m'étais rendue sur les lieux, et je me tenais devant la chute d'eau et je pensais à ces dieux – Odin, et Thor, et Baldur le Beau et les autres, que mes ancêtres vikings adoraient jadis – gisant, depuis plus de neuf cents ans au fond des eaux glacées de la Skjalvantaflyot, attendant l'aube des temps nouveaux, la grande Renaissance Païenne ; nous attendant nous, m'attendant moi. J'avais apporté avec moi un papier sur lequel j'avais copié les paroles que le poète français Leconte de Lisle avait mis dans la bouche d'un dieu nordique s'adressant au doux Jésus, venu pour renverser son pouvoir :

 

…Tu mourras à ton tour :

J'atteste par neuf fois les Runas immortelles.

Tu mourras comme moi, Dieu des âmes nouvelles,

Car l'homme survivra! Vingt siècles de douleurs

Feront saigner sa chair et ruisseler ses pleurs

Jusqu'au jour où ton joug, subi deux mille années

Fatiguera le cou des races mutinées ;

Où tes temples, dressés parmi les nations,

Deviendront en risée aux générations ;

Et ce sera ton heure !

 

( Leconte de Lisle / Poèmes Barbares : Le Runoïa )

 

Mon bras droit tendu vers l'Orient, j'avais récité ces vers, et ensuite jeté le papier dans la cataracte grondante. Et ensuite – bien que je n'avais pas encore repris espoir ; bien que le désastre (de 1945) avait, à mes yeux, retardé, peut-être pour des années et des années, la grande Renaissance païenne de mon rêve – j'avais parlé aux anciens dieux. Dieux du Nord, frères des dieux védiques que l'Inde vénère encore, avais-je dit, dieux aryens, dieux de ma race, vous savez que pendant toute ma vie j'ai défendu les valeurs que vous incarniez jadis dans le cœur de vos adorateurs. Oh, quel que soit le destin que vous me réservez, vous que les ancêtres de ma mère invoquaient au milieu des éclairs et du tonnerre, sur les vagues furieuses de la Mer du Nord, aidez-moi à ne jamais cesser de combattre pour nos grands idéaux ; à ne jamais cesser de combattre pour le culte de la jeunesse, de la santé, de la force, pour le culte du Soleil – pour votre vérité, notre vérité – où que ce soit dans le monde, jusqu'à ma mort !

Et ayant dit cela, j'avais senti courir un frisson glacé le long de mon dos, et j'avais été submergée par la conscience d'une solennité infinie, comme si je venais d'être l'instrument d'un rite préparé et attendu depuis longtemps ; comme si les dieux nordiques, rejetés par leur prêtre Thorgeir, avaient réellement attendu mon geste symbolique. Il était 10h30 du soir mais il faisait plein jour, comme c'est naturel en juin sous cette latitude. Et je m'étais soudain souvenue que c'était le 9 juin, le septième anniversaire du jour où, également à 10h30 du soir, un brahmane, représentant de l'aryanité la plus à l'Est, avait pris ma main dans la sienne au-dessus du feu sacré et m'avait donné son nom et sa protection. Et j'avais senti que ma visite à la Chute d'Eau des Dieux, et mon geste symbolique en un tel jour, avaient un sens dans l'invisible ; qu'il y avait là davantage qu'une simple coïncidence. Maintenant, je me souvenais de cet épisode, qui prenait, à la lumière de l'histoire entre ces deux années, une valeur symbolique plus grande que jamais. Dieux du Nord, dieux des forts, pensais-je, dieux aryens, enseignez-moi ce détachement sans lequel il n'y a pas de force véritable, pas d'efficacité durable ! Faites de moi un témoin digne de votre vérité – de notre vérité. Débarrassez-moi de toute faiblesse !

 

Extrait du chapitre 12 du livre de Savitri Devi : Defiance [Défi]

( Calcutta : A.K. Mukherji, 1951 ).

Le titre est éditorial.

 

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Goðafoss

Savitri Devi, Invocation aux dieux, Yggdrasil

Savitri Devi

17/05/2012

Culture et réussite éducative...

Ministre de la culture et de la communication :

 

Aurélie Filippetti. 

 

 

Aurélie Filippetti.

 

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George Pau-Langevin.jpg

 

Ministre délégué à la réussite éducative :

 

George Pau-Langevin.

 

Arrivée en politique via le milieu associatif, cette avocate de formation a d’abord présidé le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) avant de s’investir au Parti socialiste à la fin des années 80.

Arrivée au cabinet de Delanoé en 2001, Langevin se lance dans la course aux législatives en 2007,  à Paris.  

Elle mène une campagne contestée au sein même du PS local sur l'absence de candidats noirs chez les socialistes et s’attire les foudres de Malek Boutih qui l’accuse de  communautarisme.

Depuis, cette militante anti-raciste frénétique mène un combat exclusif contre les discriminations.

 

 

 

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Culture et « réussite éducative »… dites donc

Quand je pense que ce n'était ( d'ores et déjà ) pas vraiment des points forts

Dalriada

DALRIADA : Hajdútánc (2011) / official clip.

 

 

DALRIADA / Magyarország - Hongrie

14/05/2012

Ils ont rêvé l'Europe des Patries charnelles

Ils ont rêvé l'Europe des Patries charnelles

 

Par Jean Mabire

 

Des idées qui nous sont aujourd’hui familières – enfin et heureusement ! – n’ont pas toujours la longue histoire que certains imaginent. Ainsi en est-il de ce qu’on nomme tantôt l’Europe des régions, tantôt l’Europe des Ethnies, tantôt l’Europe des Peuples, tantôt l’Europe des Patries charnelles, toutes notions assez synonymes surgies d’un combat guère plus ancien, celui de l’Europe des Minorités.

Parce que le XIXe siècle avait vu la naissance de l’unité italienne et de l’unité allemande, certains le nommèrent un peu hâtivement le siècle des Nations. C’était aller vite en besogne et y voir un prélude à cette Europe des Nations qui fut le grand échec du XXe siècle. C’était oublier une des grandes lois de la nature, donc de la politique : les réalités vivantes ne sont jamais semblables et on ne peut appeler – comme aujourd’hui – du même nom de “nation” des entités aussi diverses que l’Espagne ou le Luxembourg, pourtant membres l’une et l’autre à part entière de cette communauté Européenne, qui a décidé de se construire sur les Etats existants, un peu comme en Afrique qui tient encore compte des frontières coloniales et non des réalités tribales.

Dans ce mariage de la carpe et du lapin, le fameux slogan de l’unité dans la diversité – belle formule par elle-même – se réduit à un vœu pieux. Comment inclure dans un ensemble une Allemagne fédérale, bien vivante en ses Länder et une France centralisée, prise dans le corset d’un bi-séculaire jacobinisme ? Pour un observateur attentif, la “nation” en Europe se confond rarement avec “l’Etat”.

 

L’idée européenne

 

Il ne faut pas croire que l’idée d’Europe, au cours d’une très longue histoire, se soit confondue avec celle des patries qui la composent. Héritier d’une vieille tradition “européenne” (où s’étaient déjà illustrés ses compatriotes normands Pierre Dubois, le légiste coutançais, Philippe le Bel et l’abée de Saint-Pierre, l’adversaire du Roi-Soleil), Pierre Drieu La Rochelle écrivit en 1931 un essai très justement intitulé l’Europe contre les patries. C’était l’époque du rêve Européen de certains combattants de 14-18, qui mesuraient, avec un Aristide Briand, toutes les folies d’un traité de Versailles ayant crée de nouvelles “patries” aussi monstrueuses que la Tchécoslovaquie ou la Yougoslavie, héritières non du fédéralisme instinctif de l’empire des Hasbourg mais d’une conception “républicaine” et centralisée d’inspiration jacobine.

La plupart des partisans d’une Europe politique ne voyaient pas cette contradiction interne, car ils ne songeaient qu’à l’unification totale du continent, prêts à accepter une hégémonie qui n’était plus espagnole ou autrichienne comme au temps de l’Ancien Régime, ni française comme au Siècle des Lumières et surtout de l’Empire napoléonien mais fatalement, par sa position centrale et son dynamisme. Prussienne, allemande, germanique, cette Europe conduisait, sans le dire, à l’emprise d’une nouvelle hégémonie, celle de la première puissance continentale. On retrouvait finalement le rêve jacobin et bonapartiste. A l’Europe de Genève d’entre les deux guerres et à son échec, succédait inévitablement en 1940 la réalité de l’Europe de Berlin. C’est pourquoi il devait séduire tout à la fois des hommes de gauche et des technocrates. Voir à ce sujet le remarquable essai de L’Europe nouvelle de Hitler de Bernard Bruneteau (Le Rocher, 2003).

L’Europe unie des Européens démocrates comme celle des Européens “fascistes” (les guillemets s’imposent) était fatalement une Europe uniforme avant d’être une Europe en uniforme. L’idée européenne que prônaient les nationaux-socialistes au moment de la Croisade contre le Bolchevisme prétendait respecter les anciennes nations. Il ne pouvait rien en être, surtout en pleine guerre totale et le général Vlassov, par exemple, devait connaître bien des malheurs. Il ne fut jamais question d’une Europe fédérale et il fallut attendre 1945 pour que le fédéralisme devînt un peu à la mode.

 

Le génie de Fouéré

 

Mais alors d’où vient l’idée de cette Europe des régions dont nous nous réclamons aujourd’hui ? Absolument pas des partisans de l’unité Européenne de l’Entre-Deux-Guerres, à commencer par le fameux comte Goudenhove-Kalergi, né en 1894 à Tokyo de père Autrichien et de mère Japonaise, et pour qui les Etats-Unis d’Europe de son mouvement paneuropéen, fondé à Vienne en 1922, n’étaient que les Etats alors existants.

La réaction viendra de la base, c’est à dire des militants des “minorités”. C’est au début de l’année 1937 que paraît le premier numéro de la revue Peuples et Frontières, consacré, déjà, au Pays Basque péninsulaire, alors que la Guerre d’Espagne faisait rage et que le franquisme, férocement unitaire, était en train de triompher. Qui était l’animateur de Peuples et Frontières (qui portait le sous-titre de “revue d’information sur les peuples opprimés d’Europe occidentale”) ? Tout simplement le Breton Yann Foueré, né en 1910, qui devait par la suite écrire un superbe livre-manifeste L’Europe aux cent drapeaux (1968) et qui vit toujours à Saint-Brieuc, portant allègrement et combativement ses 94 printemps.

Alors que s’affrontaient démocraties et fascismes, nationalismes et internationalismes, droites et gauches, naquit un mouvement précurseur que la Seconde Guerre Mondiale ne pourra que totalement fracasser. Mais les 25 numéros de Peuples et frontières n’avaient pas semé en vain.

Le plus européen des penseurs politiques européens, Drieu La Rochelle, avait accueilli, il faut le dire, le mouvement Breton de Breiz Atao par des sarcasmes de Normand (vieille querelle gauloise du Couesnon) dont on trouve un triste témoignage dans un articulet fielleux de la Nouvelle Revue Française. Pendant la guerre, cependant, Drieu fut le seul à entrevoir l’idée d’une Europe fédérale. Il faut lire à ce sujet deux textes essentiels dans Le Français d’Europe. Le premier fut écrit en 1942 et parut en 1943 dans la revue Deutschland-Frankreich. Il s’intitule “France, Angleterre, Allemagne”. Le second, encore plus significatif, fut publié dans la NRF, en mars 1943, sous le titre “Notes sur la Suisse”. On y voit évoqué le mythe d’une Europe en quelques sorte helvétique qui serait celle des peuples et non des nations. Drieu se suicida. Le Français d’Europe fut pilonné et on n’en parla plus.

Cependant l’esprit de Peuples et Frontières, tel qu’il avait été développé jusqu’à la mi-juin 1939, ne pouvait disparaître. On va le retrouver au lendemain de la guerre, dans le cadre de la revue Fédération et surtout du Mouvement Européen des Régions et Minorités, animé par Joseph Martray, l’ancien bras droit de Yann Foueré, alors “empêché” et exilé en Irlande. Curieux mouvement qui enchanta mes vingt ans. Pour la première fois, on y était intégralement Européen sans renier sa communauté d’origine. On était Européen parce que Breton ou Flamand, Ecossais ou Catalan. Je me souviens d’un magnifique congrès à Versailles, ce devait être en 1947 ou 1948. L’amphithéâtre était décoré des blasons de tous les peuples alors “interdits”. De chacun d’eux partait un ruban écarlate rejoignant une vaste couronne de feuillage dominant l’assemblée. Cela avait une allure de solstice des peuples et j’avais passé quelques nuits avec des copains à assurer cette multicolore décoration d’une salle frémisante d’enthousiasme. Un second congrès eut lieue à Leeuwarden, capitale de la Frise occidentale, aux Pays-Bas. j’y étais aussi…

 

Idée née à la base

 

Il faut savoir qu’il régnait alors une ambiguïté qui n’a pas totalement disparu : le ton était donné par les “minorités”, souvent à la base linguistique et les “régions” étaient mal reconnues.

On n’avait pas trop su où mettre les Normands, puisqu’ils prêchent un dialecte d’oïl ou parlent plus simplement la langue de Malherbe et de Corneille. Etaient donc absents de ces réunions “européennes” les Français, les Allemands, les Anglais, les Italiens, les Espagnols… L’Europe des minorités l’emportait sur l’Europe des peuples ! On devrait par la suite retrouver les mêmes dérives dans les ouvrages du professeur Guy Héraud, qui vient de disparaître en janvier 2004, et dont le beau livre L’Europe des ethnies (1963) souffre de reposer exclusivement sur des critères linguistiques, qui ne devraient pas être les seuls. C’était bien l’avis de mon vieil ami Paul Sérant. L’auteur de La France des minorités (1965) avait pourtant compris que l’Europe devait arborer cent drapeaux (et j’en dénombrais pour ma part trois fois plus, si l’on voulait que toutes les “régions” de la future Euro-Sibérie soient présentes.

Cette idée de l’Europe des Régions n’est pas venue de quelque sommet bruxellois ou strasbourgeois mais de la base. Elle est née de militants enracinés dans leur terroir et non pas de fonctionnaires internationaux pris de l’envie de transformer l’Europe technocratique en un gigantesque puzzle.

L’Europe des minoritaires ou des régionalistes, peu importe leur étiquette, a plus d’un demi-siècle d’existence. C’est le serpent de mer qui ressurgit périodiquement. On l’a vue, il y a une vingtaine d’année, s’exprimer à Copenhague par l’organe puissant et rural de Pierre Godefroy, député-maire de Valognes et ancien collaborateur de la revue Viking, un de mes plus vieux campagnons de combat identitaire. C’est à lui que je dois d’avoir connu l’oeuvre du grand réformateur Danois Nicolas Grundtvig (1783–1872) et de ses hautes écoles populaires.

Ne nous y trompons pas. Tous les “régionalistes” ne sont pas Européens, pas plus que tous les “Européens” ne sont régionalistes. On l’a bien vu avec le livre de Jean Thiriart, Un Empire de 400 millions d’hommes : l’Europe (1964). Nationaliste Européen de l’espèce jacobine et ennemi farouche des mouvements identitaires qui étaient à ses yeux séparatistes, il se voulut chef autoritaire mais, avant même sa mort, il avait sclérosé son propre mouvement par les outrances du caporalisme le plus sectaire. Il est peu d’exemple qu’une aussi grande idée laisse aussi peu de traces dans l’aventure d’une génération malgré quelques admirables militants.

 

Le prophète

 

Le vrai prophète de l’Europe des peuples ne fut pas un chef de bande mais un authentique écrivain. Il s’agit de Saint-Loup. On n’a pas assez insisté sur la rupture qu’il peut y avoir entre les idées qui furent les siennes au temps des auberges de jeunesse du Front Populaire ou des Jeunes de L’Europe Nouvelle (JEN) de l’occupation et des idées qu’un tout nouveau public devait découvrir dans quelques-uns des romans du chantre des “patries charnelles”.

Ancien volontaire du Front de l’Est, il avait rompu avec l’idée d’une Europe une-et-indivisble à la mode jacobine, telle que le voyait les dirigeants du Reich national-socialiste. Magnifique romancier à l’imagination fertile, Marc Augier avait de la vérité historique une vision qui rejoignait celle d’un alexandre Dumas : il inventa littéralement une Europe des “patries charnelles”, dont il attribua la paternité aux éléments oppositionnels de la SS et dont il publia la carte dans son récit historique Les SS de la Toison d’or (1975).

Sous le titre de “l’Europe des Ethnies” figure ainsi un projet dont il prétendait qu’il était tiré “des cartes ébauchées par le clan non pangermaniste de la Waffen SS”, dans lequel chaque province d’Europe “recevait son autonomie culturelle totale et restait dépendante de la fédération pour l’économie, la politique étrangère et la défense”.

En attribuant à la SS un découpage en contradiction formelle avec le vieux projet pangermaniste d’un seul empire allant de la Norvège à la Flandre et du Tyrol à l’Estonie, l’écrivain fondait un mythe gigantesque, encore présent au XXIème siècle. Mais il l’enfermait dans une dangereuse nostalgie en l’accouplant à une incapacitante diabolisation. Lier l’Europe des peuples au combat crépusculaire du IIIe Reich ne sert pas cette cause qui repose sur un évident contre-sens historique. Sous cet aspect, un homme comme Jean Thiriart, qui fut dans sa prime jeunesse membre de l’association culturelle wallonne AGRA (Amis du Grand Reich Allemand) était plus “dans la ligne” hitlérienne que le sergent Marc Augier de la LVF !

Il n’est pas besoin de chercher de tels parrainages enfouis dans les cendres de l’Histoire. Transformer en fédéral un vieux rêve unitaire n’en est pas moins une belle trouvaille.

Saint-Loup aura beaucoup fait pour que l’idée de l’Europe des Ethnies (ou des Régions ou des Peuples) ait abouti à remplacer chez beaucoup de jeunes, le mot nationaliste par le terme identitaire. Les romans du Cycle des Patries charnelles, comme Nouveaux Cathares pour Montségur ou Plus de pardons pour les Bretons, sont l’œuvre d’un prodigieux éveilleur. Ces récits, où l’imagination transfigure la réalité historique, ne sont pas les témoignages d’une nostalgie du passé mais les fondements d’une vision de l’avenir.

Et pourquoi n’existerait-il pas contre l’Europe jacobine , une Europe romanesque ?

 

Jean Mabire – extrait de « Réfléchir & Agir » numéro 17.

 

 

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Jean Mabire ( 8 février 1927 - 29 mars 2006 ) 

12/05/2012

Me ne frego ! - Esperia

 

 

 

Lo sai cosa ti dico : me ne frego ! Me ne frego ! Me ne frego !
Lo sai cosa ti dico : me ne frego ! Me ne frego ! Me ne frego !

Me ne frego del tuo mondo corrotto. Me ne frego del tuo consumismo.

Me ne frego del tuo dio denaro. Me ne frego ho spiccato il volo.

Ora vedo il tuo mondo dall'alto. Le follie dei ricchi mercanti.

Bruceranno per sempre però… mentre io già in alto sarò.

Lo sai cosa ti dico : me ne frego ! Me ne frego ! Me ne frego !
Lo sai cosa ti dico : me ne frego ! Me ne frego ! Me ne frego !

Me ne frego delle apparenze. Me ne frego delle tue riviste.

Me ne frego delle mode chic. Me ne frego sto nuotando qui.

Nuoto libera in mare aperto, ed osservo la gente in spiaggia.

Sono vuote non lo vedi… annegheranno per sempre però.

Lo sai cosa ti dico : me ne frego ! Me ne frego ! Me ne frego !
Lo sai cosa ti dico : me ne frego ! Me ne frego ! Me ne frego !

Me ne frego del comunismo. Me ne frego degli americani.

Me ne frego della società. Me ne frego sono fascista.

Leviamo alto il nostro grido, dalla terra verso il cielo.

Brucia un fuoco dentro di noi… ce ne freghiamo del mondo noi.

Lo sai cosa ti dico : me ne frego ! Me ne frego ! Me ne frego !
Lo sai cosa ti dico : me ne frego ! Me ne frego ! Me ne frego !

10/05/2012

Chacun son idéal...

Le 8 janvier. J’ai enfin été « contacté ». J’attendais ça.

A la pause de midi, un ouvrier m’a accosté, avec cette politesse doucereuse et légèrement prétentiarde qui caractérise les sermonneurs, les fanatiques, les prosélytes, les propagandistes, les partisans et autres bons apôtres plus ou moins quêteurs.

« Camarade, m’a-t-il dit, je suis le responsable syndical du block trois.

– Le responsable ? Comme je te plains !

– De quoi ?

– D’être responsable. En cette société il est prudent d’être inconnu, inaperçu, inorganisé et irresponsable.

– Mais, camarade, l’union de tous…

– L’union de tous serait une force si elle ne rassemblait pas les ambitions des uns et la conneries des autres. »

Il est très vexé. Il répond :

«  Mais pour défendre les camarades…

– Tu ne défends personne et ce ne sont pas tes camarades ; tu perds ton temps.

– Mais tous ensemble…

– Où est la foule, il y a les idoles. Mieux vaut le désert, même avec la soif et la brûlure du soleil… »

Cette phrase, dont il ne sait probablement pas qu’elle est de Nietzsche, le désarçonne tellement qu’il oublie de me faire signer la pétition l’inévitable pétition que, de toute façon, je n’aurais pas signée. Il reprend souffle et rétorque, avec l’air cafard et l’exagération qui conviennent :

«  Chacun son idéal.

 

( Henri Vincenot : Les années de colère / Les yeux en face des trous ).

Vincenot-02.jpg

09/05/2012

Sons of Europe - Legacy

06/05/2012

Pauvre(s) de nous...

Il est 21h30 en ce dimanche 6 mai 2012, et je me suis dit : « allez, sois le seul français, ce soir, à parler d’autre chose que de ce second tour pathétique ! »…

Sur quoi, j’ai donc tapé « 6 mai » dans Google, en me disant que cet acte ô combien banal allait très certainement me donner ( via Wikipédia ) matière à poster quelque chose d'ô combien instructif du genre : … 

- 6 mai 1097 : la première croisade arrive devant Nicée.

Ou…

- 6 mai 1210 : Incendie de la cathédrale de Reims, dont on a accusé l'archevêque Albéric de Humbert, qui aurait trouvé ce seul moyen pour reconstruire en plus beau et surtout en plus grandiose.

Ou…

- 6 mai 1576 : Signature de l'Édit de Beaulieu qui met fin à la cinquième guerre de religion en reconnaissant le culte protestant. 

Ou…

- 6 mai 1682 : Le clergé français réaffirme les libertés de l'Église gallicane après la protestation du pape suite à la déclaration du 19 mars.

Ou…

- 6 mai 1916 : les Ottomans pendent, au Mont-Liban, vingt-et-un nationalistes libanais qui demandaient l'indépendance du Liban de l'empire ottoman.

Ou…

- 6 mai 1941 : Staline devient chef du gouvernement soviétique, succédant à Molotov.

Voir même ( et au pire ) …

- 6 mai 2001 : Jean-Paul II devient le premier pape à se rendre dans une mosquée.

 

Enfin… quelque chose comme ça quoi…

Quelque chose de bien catholico-judéo-gaucho-islamo-pouet-pouet dans la droite lignée des incontournables (et indispensables) connaissances catholico-judéo-gaucho-islamo-pouet-pouet dispensées par Wikipédia, l’encyclopédie virtuelle des catholico-judéo-gaucho-islamo-pseudo-intellos-du-net…

 

Et puis je suis allé jusqu’en bas ( de la page Wikipédia )…

Et là qu’ai-je vu !? > 06 mai 2012 : Élection présidentielle française, 2ème tour : François Hollande est élu président de la République française. ( !?!?!!!!??!?!?!!! )…

 

Et je n’ai pu m’empêcher d’avoir une pensée pour ce militant « socialiste » cramponné à son clavier dès 19h50… qui a patiemment attendu 20 heures et une seconde… pour être le premier humain de l’univers à ajouter cette ligne ( ô combien vitale ) à wiki-mouton-pédia !

 

Je n'ai pu m'empêcher de me dire qu'un sarkozyste avait dû rêver d'être à sa place…

 

Je n’ai pu m’empêcher de me dire : …

 

Pauvre de lui… n'avait-il vraiment rien d'autre à faire de sa vie ? 

Pauvre(s) d'eux… n'avaient-ils vraiment rien d'autre à faire de leurs vies ? 


Mais surtout...

Pauvre(s) de nous…

 

pauvre(s) de nous...

Les Titans et les Dieux

paganisme,les titans et les dieux,antaios,guillaume fayeMon Paganisme n’a rien de spiritualiste ni de mystique ; il est charnel, vécu, je dirais : poétique et totalement personnel. Mon itinéraire est tout sauf « spirituel », mais purement sensuel. La richesse du Paganisme, que ne possède aucune autre « religion », c’est qu’on y trouve une extraordinaire pluralité de sensibilités : du Paganisme des bois et de l’enracinement, à celui du déchaînement de la technoscience ; du Paganisme des brumes de la lande à celui des divinités du feu solaire. Du Paganisme des fontaines et des nymphes  à celui du bruissement sourd des batailles, de celui du chant des fées ou du galop des lutins dans les sous-bois, à celui du tonnerre des réacteurs, de celui des grands Dieux tutélaires à celui des lares. Mais le génie du Paganisme, c’est de rassembler dans une totalité cosmique et organique l’ensemble des passions humaines, avec leurs misères et leurs grandeurs. Le Paganisme est bien le miroir du monde vivant.

Je n’ai jamais été attiré par les textes ésotériques, les élans mystiques, les recherches et les discours sur la symbolique. Pour moi, le Paganisme est d’abord poésie, esthétique, exaltation et intuition. En aucun cas théorie,  chapelle ou instrumentalisation.

C'est du Paganisme grec et romain que je me sens le plus proche. Il marqua toute mon éducation, d'autant plus que j'ai fait dix ans d'études gréco-latines et que j'étais capable (ce que je ne puis plus faire actuellement, sed nihil obstat quibus perseverant) de lire à peu près dans le texte Ovide ou Xénophon. Bien entendu, j'ai beaucoup de connivence et de sympathie pour les sensibilités païennes celtiques, germaniques, scandinaves et indiennes, qui sont tout aussi riches. Je regrette de mal connaître l'Hindouisme, le plus important Paganisme vivant d'aujourd'hui, mais j'aimerais combler cette lacune.  

Je me souviens du Serment de Delphes, prononcé sur le site sacré, devant la Stoa,  au début des années quatre-vingts, au petit matin, par un aréopage de jeunes Européens. Il fut prononcé à l'instigation de Pierre Vial et de notre défunt ami grec Jason Hadjidinas. Il y avait là des Européens de toutes les nations de notre Maison commune. Toute ma vie, je resterai fidèle à ce serment. Ce fut une intense émotion, une émotion religieuse. Ce serment avait pour objet d’agir concrètement, dans le monde, pour les valeurs païennes.

La « spiritualité » désincarnée m’a toujours semblé très ennuyeuse, tout simplement peut-être parce que je ne la comprends pas. D’Evola, je ne retiens que les passages sociologiques et politiques, mais « l’évolianisme » m’a toujours paru déplacé et les textes de Guénon (d’ailleurs converti à l’Islam) totalement abscons. Mon Paganisme, essentiellement apollinien et dionysiaque, est l’inverse d’une attitude méditative ; il est intuitif, fasciné par le mouvement, l’action, l’esthétisme de la puissance (et non pas de la prière). C’est pour moi l’essence même de la force vitale, du vouloir-vivre. La vie est l’efficacité, la production historique. L’histoire retient les res gestae, les actes, pas la contemplation abstraite et dandy pour des théories inutiles, balayées par l’oubli. Seul le faire  est efficace et, seul, il est le but de la pensée comme des mouvements esthétiques de l’âme.

Le principal danger qui guette le Paganisme, c’est l’intellectualisme de la gratuité, la « pensée » idolâtrée pour elle-même, desséchée et abstraite, para-universitaire, déconnectée du réel et des impératifs de l’urgence. Le Paganisme n’est ni dissertation savante, ni « connaissances » froides, mais attitudes pour l’action. Pour moi, il est immersion dans la vie, pratique qui transforme le monde. Ce ne sont jamais les mots qui comptent d’abord, ni les idées, mais les actes concrets auxquels ces idées et ces mots conduisent. Une idée n’est pas intéressante parce qu’elle est brillante en elle-même, mais si elle donne lieu à une modification d’un état de fait, à une incarnation dans un projet : tel est le centre de l’épistémologie païenne; à l’inverse de l’épistémologie judéo-chrétienne, où l’idée ne vaut qu’en elle-même, où les contingences matérielles, l’urgence, le réel sont méprisés. J’ai toujours été frappé par le fait que les Paganismes gréco-latin, germanique, ou celtique, n’avaient rien de méditatif ou de contemplatif. Ils étaient éminemment actifs, politiques et guerriers.

Plusieurs Judéo-Chrétiens qui s’ignorent pensent, de manière tout à fait biblique, que la volonté de puissance est un péché contre Dieu, un défi, et que, selon l’enseignement des bons Pères, la seule puissance acceptable serait « l’empire intérieur », dématérialisé. Cette vision suppose que le monde obéit au dualisme: d’un côté le « spirituel », le sacré, la méditation ; de l’autre le vulgaire profane, englué dans une frénésie absurde de domination, de calculs, de batailles, de stratégies. Je prétends au contraire que le matérialisme et le sens du sacré sont intimement liés dans le Paganisme, « matérialisme » n’étant évidemment pas confondu avec consumérisme.

Une autre chose très étrange m'a rendu « païen » sans le formuler, quand je replonge dans les mystères de ma petite enfance. C'est la fascination pour la nature sauvage, plus exactement pour la forêt, la mer et la montagne. Une simple anecdote, assez curieuse : jeune adolescent, j'avais coutume de traverser à pied une des plus belles forêts d’Europe, la forêt de la Coubre, dans mon pays natal, en Saintonge. Une immense étendue de pins et de chênes torturés par le vent. Plus on s'approche de la mer, plus on entend et plus l'on sent le hululement d’Eole — le redoutable suroît —  et l'aboiement rageur de l'océan atlantique. Puis, on escalade une dune, où les derniers pins se meurent, rongés par le sel et les rafales. Et d'un coup, éclate la splendeur de Poséidon: une splendeur sauvage, menaçante, indifférente aux lamentations humaines. Des vagues énormes qui explosent en rugissant, des tourbillons qui bruissent, une interminable côte de sable blanc et les panneaux inscrits en rouge : « baignade interdite ». J’ai toujours été fasciné par ce côté sauvage et menaçant  de la nature, où la beauté pure cache un terrible danger, la morsure des Dieux.

Mais, dans cette vision païenne du monde, je suis également attiré par les villes colossales et par l’architecture monumentale d’affirmation et de puissance, d’esthétique et de force harmonieuse : Versailles, le Taj-Mahal, la cathédrale de Strasbourg ou d’Ulm, l’école architecturale allemande de Chicago, le néo-classicisme des années 30, la brutale beauté d’un sous-marin nucléaire ou d’un avion de combat, etc. C’est l’assomption de la puissance et de l’ordre, qu’elle émane de la nature ou de l’homme, qui façonne mon Paganisme personnel. Ma démarche n’a donc jamais été fondée sur la réflexion sèche, ni sur une quelconque extase mystique, mais plutôt sur l’émotion directe. Un ami chrétien m’a « accusé » un jour de « Paganisme onirique ». Il avait raison, sans voir que les rêves des hommes sont peut-être les messages des Dieux. Voilà bien longtemps que ces derniers ont inventé internet…

 

« Les Titans et les Dieux »

Entretien avec Guillaume Faye

Propos recueillis par Christopher Gérard

Entretien paru dans « Antaios XVI », équinoxe de printemps 2001.

 

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05/05/2012

Nikolaï Emelin

Nikolaï Emelin - Russes, petits-enfants de Svarog

Николай Емелин - Русь (Внуки Сварога)

 

 

Tandis que la France se « diversifie » au son du rap…

D’autres redécouvrent leurs racines… et la fierté de leur identité !

Le salut de l'Europe viendra de l’Est…

  

Et pour ceux et celles qui aiment…

Un concert entier !