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29/07/2012

Nikolaï Emelin - Николай Емелин

Qu'ils sont beaux... ces enfants qui dansent en agitant un drapeau frappé du Kolovrat !

Ce superbe marron...

De la haine raciale de gauche

 

Les peuples du Maghreb sont nos frères et nos sœurs, nous sommes unis par les liens du sang... Il faut répéter qu'il n'y a pas d'avenir pour la France sans les Arabes et les Berbères du Maghreb... Marseille est la plus française des villes de notre République... tandis que de ce rivage (la France) partaient l'esprit de croisade et les massacres nous sont venus des Arabes et des Berbères la science, les mathématiques, la médecine et le savoir qui avaient été protégés par eux pendant tout le temps où l'obscurantisme jetait à terre l'esprit humain... pensant à ces 50% de Maghrébins, Arabes, Berbères, Européens qui ont débarqué et libéré le sol de la patrie des nazis... comme si ce n'était pas une souffrance et une douleur de quitter les siens, ses paysages, ses odeurs, pour partir si loin où l'on est si mal accueilli... mon premier voyage présidentiel si j'étais élu ? Voilà ce que j'vais faire, je monte dans l'avion et s'ils le permettent, je vais en Algérie. Nous sommes une famille, nous les Maghrébins européens qui sommes revenus ici, les Maghrébins qui viennent de là-bas... il y a plus en commun de ces deux côtés de la Méditerrannée que nous en avons avec le lointain Est de l'Europe... le Sacre de Reims c'est pas c'qui me paraît le plus extraordinaire dans l'Ancien Régime... la cathédrale celle-là comme les autres a d'abord été une victoire de l'esprit, et des techniques que nous ont données les Arabes, parce qu'on les avait pas trouvées tous seuls ni grâce à votre chère Eglise catholique... si nous avons construit ces belles églises c'est grâce aux mathématiques que les Arabes avaient gardées et à leur art de construire... les Occidentaux ça n'a pas de réalité personnellement je ne souhaite pas être un Occidental, chacun est libre de faire ce qu'il veut moi ça m'intéresse pas, j'veux pas être un Blanc catholique j'veux pas être avec Sarkozy, donc je préfère être un Noir athée, sauf que c'est pas possible, donc c'est bien qu'il faut s'organiser sur une autre base. « Où était-on passés ? On s’était perdus ! On se manquait, on s’est retrouvés ! » Vous saviez tous de qui et de quoi je parlais, sans qu’il y ait besoin d’en dire davantage. Ici c’est de cela encore dont je parle. Vous savez instantanément de qui il s’agit : les nôtres. Cela se voyait. D’abord par la couleur de peau : partout dominait en profondeur ce superbe marron que montrent les plus beaux êtres humains.

 

Jean-Luc Mélenchon, 11,1% à la présidentielle 2012. Sources ici et .

 

Emprunté à l’excellentissime http://lesheureslesplusclaires.blogspot.fr/

( http://lesheureslesplusclaires.blogspot.fr/2012/07/de-la-... )

ce superbe marron...

25/07/2012

Fear a' Bhàta

Comme vous avez été nombreux à nous envoyer des messages pour nous remercier de vous avoir fait découvrir Capercaillie, mais également et surtout, cette magnifique chanson qu’est « Fear a' Bhàta », nous tenions – à notre tour – à vous remercier… en vous proposant notre petite sélection des meilleures ( ou des plus « originales » ) versions de ce si beau chant.

 

Et donc, pour le plaisir : …   

 

Fear a' Bhàta {The Boatman} at Dougie MacLean's House

 

 

Fear a' Bhàta : Corrie Folk Trio and Paddy Bell

 

 

Fear a' Bhàta : Silly Wizard 

 

 

Fear a' Bhàta : Niamh Parsons

 

 

Fear a' Bhàta from Alison Helzer's solo CD : Carolan's Welcome

 

 

Fear a' Bhàta : Sandy Denny

 

 

Fear a' Bhàta : Talitha Mackenzie - (A Celtic Tapestry Vol. 2)

( Osez me dire qu’elle ne vous colle pas des frissons… celle-ci !?! )

 

 

Et bien sûr, la meilleure :

Fear a' Bhàta : Capercaillie

 

 

Gaelic verses

 

Séist/refrain ( après chaque couplet ) :

    Fhir a' bhàta, na hóro eile

    Fhir a' bhàta, na hóro eile

    Fhir a' bhàta, na hóro eile

    Mo shoraidh slàn leat 's gach àit' an déid thu

 

'S tric mi sealltainn on chnoc as àirde

Dh'fheuch am faic mi fear a' bhàta

An dig thu 'n-diugh na 'n dig thu màireach

'S mar dig thu idir gur truagh a tha mi

 

Tha mo chridhe-sa briste brùite

'S tric na deòir a ruith o m' shùilean

An dig thu nochd na 'm bi mo dhùil riut

Na 'n dùin mi 'n doras le osna thùrsaich?

 

'S tric mi faighneachd de luchd nam bhàta

Am fac' iad thu na 'm bheil thu sàbhailt

Ach 's ann a tha gach aon dhiubh 'g ràitinn

Gur gòrach mise ma thug mi gràdh dhut

 

Gheall mo leannan dhomh gùn dhen t-sìoda

Gheall e siud agus breacan rìomhach

Fàinn' òir anns am faicinn ìomhaigh

Ach 's eagal leam gun dèan e dìochuimhn'

 

Ged a thuirt iad gun robh thu aotrom

Cha do lughdaich siud mo ghaol ort

Bidh tu m' aisling anns an oidhche

Is anns a' mhadainn bidh mi 'gad fhaighneachd

 

Thug mi gaol dhut 's chan fhaod mi àicheadh

Cha ghaol bliadhna 's cha ghaol ràithe

Ach gaol a thòisich nuair bha mi 'm phàiste

'S nach searg a chaoidh gus an claoidh am bàs mi

 

Tha mo chàirdean gu tric ag innseadh

Gum feum mi d' aogas a leig' air dìochuimhn'

Ach tha 'n comhairle dhomh cho dìomhain

'S bi tilleadh mara 's i toirt lìonaidh

 

Bidh mi tuille tùrsach deurach

Mar eala bhàn 's i an dèidh a reubadh

Guileag bàis aic' air lochan feurach

Is càch gu lèir an dèidh a trèigeadh

 

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English translation

 

Chorus (after each verse):

    Oh my boatman, na hóro eile

    Oh my boatman, na hóro eile

    Oh my boatman, na hóro eile

    My farwell to you wherever you go

 

I often look from the highest hill

that I might see, oh boatman

Will you come tonight, or will you come tomorrow

Oh sorry will I be if you do not come at all

 

My heart is broken, bruised

Often tears are running down from my eyes

Will you come tonight, or will I wait up for you

Or close the door with a sad sigh?

 

I often ask of the boatmen

If they have seen you, if you are safe

But they all tell me

That I was foolish if I gave you love.

 

My darling promised me a gown of silk

That and a fine plait

A golden ring in which I'd see a likeness

But I fear that he shall forget.

 

Although they said you were flighty

That did not lessen my love for you

You are in my dreams at night

And in the morning I ask for you.

 

I gave you love and cannot deny

It's not love that lasts a year or a season

But a love that began when I was a child

And that will not wither until death do take me.

 

My friends say often

That I must forget your image

But their counsel is as unfathomable to me

As is the returning tide.

 

I am all too sad and tearful

Like a white swan that has been torn

Sounding her death-call on a small grassy loch

Having been forsaken by all.

21/07/2012

Donis & Rasa Serra

 

Donis & Rasa Serra - Žalio vario ( Who is calling you )

 

Music: Donis [ http://www.donis.lt ]

Vocal: Rasa Serra [ http://www.rasaserra.com ]

Electric guitar and acoustic guitar Giedrius Balčiūnas [ http://www.mrjumbo.lt ]

Video by Aliora: [ http://www.vimeo.com/groups/1592/videos/15098133 ]


The words of an ancient Lithuanian ritual resound in this song. Symbolically they sing about the crossover a person makes from this world to the afterlife. Pre-Christian Lithuanians (and Balts in general) did not bury their own people by their settlements but rather at an opposite side of a river, a lake or a hill.

18/07/2012

Jon... Lord of the Hammond

 

 

Jonathan Douglas Lord 

 

(9 juin 1941, Leicester – 16 juillet 2012, Londres)

14:57 Publié dans Blog, Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jon lord

14/07/2012

Lettre sur l’identité...

Lettre sur l’identité à mes amis souverainistes,

par Dominique Venner

 

Ex: http://fr.novopress.info/

 

Quand on appartient à une nation associée à Saint Louis, Philippe le Bel, Richelieu, Louis XIV ou Napoléon, un pays qui, à la fin du XVIIe siècle, était appelé « la grande nation » (la plus peuplée et la plus redoutable), il est cruel d’encaisser les reculs historiques répétés depuis les lendemains de Waterloo, 1870, 1940 et encore 1962, fin ignominieuse de la souveraineté française en Algérie. Une certaine fierté souffre nécessairement.

 

Dès les années 1930, beaucoup d’esprits français parmi les plus audacieux avaient imaginé trouver dans une Europe à venir en entente avec l’Allemagne, un substitut à cet affaiblissement constant de la France. Après la catastrophe que fut la Seconde Guerre mondiale (qui amplifiait celle de 14-18), naquit un projet légitime en soi. Il fallait interdire à tout jamais une nouvelle saignée mortelle entre Français et Allemands. L’idée était de lier ensemble les deux grands peuples frères de l’ancien Empire carolingien. D’abord par une association économique (la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier), puis par une association politique. Le général de Gaulle voulut concrétiser ce projet par le Traité de l’Elysée (22 janvier 1963), que les Etats-Unis, dans leur hostilité, firent capoter en exerçant des pressions sur la République fédérale allemande.

Ensuite, on est entré dans les dérives technocratiques et mondialistes qui ont conduit à l’usine à gaz appelée « Union européenne ». En pratique, celle-ci est la négation absolue de son appellation. La pseudo Union européenne est devenue le pire obstacle à une véritable entente politique européenne respectueuse des particularités des peuples de l’ancien Empire carolingien.

L’Europe, il faut le rappeler, c’est d’abord une unité de civilisation multimillénaire depuis Homère, mais c’est aussi un espace potentiel de puissance  et une espérance pour un avenir qui reste à édifier. Pourquoi une espérance de puissance ? Parce qu’aucune des nations européennes d’aujourd’hui, ni la France, ni l’Allemagne, ni l’Italie, malgré des apparences bravaches, ne sont plus des États souverains.

 

Il y a trois attributs principaux de la souveraineté :

 

1er attribut : la capacité de faire la guerre et de conclure la paix. Les USA, la Russie, Israël ou la Chine le peuvent. Pas la France. C’est fini pour elle depuis la fin de la guerre d’Algérie (1962), en dépit des efforts du général de Gaulle et de la force de frappe qui ne sera jamais utilisée par la France de son propre chef (sauf si les Etats-Unis ont disparu, ce qui est peu prévisible). Autre façon de poser la question : pour qui donc meurent les soldats français tués en Afghanistan ? Certainement pas pour la France qui n’a rien à faire là-bas, mais pour les Etats-Unis. Nous sommes les supplétifs des USA. Comme l’Allemagne et l’Italie, la France n’est qu’un État vassal de la grande puissance suzeraine atlantique. Il vaut mieux le savoir pour retrouver notre fierté autrement.

 

2ème attribut de la souveraineté : la maîtrise du territoire et de la population. Pouvoir distinguer entre les vrais nationaux et les autres… On connaît la réalité : c’est l’État français qui, par sa politique, ses lois, ses tribunaux, a organisé le « grand remplacement » des populations, nous imposant la préférence immigrée et islamique avec 8 millions d’Arabo-musulmans (en attendant les autres) porteurs d’une autre histoire, d’une autre civilisation et d’un autre avenir (la charia).

 

3ème attribut de la souveraineté : la monnaie. On sait ce qu’il en est.

 

Conclusion déchirante : la France, comme État, n’est plus souveraine et n’a plus de destin propre. C’est la conséquence des catastrophes du siècle de 1914 (le XXe siècle) et du grand recul de toute l’Europe et des Européens.

 

Mais il y a un « mais » : si la France n’existe plus comme État souverain, le peuple français et la nation existent encore, malgré tous les efforts destinés à les dissoudre en individus déracinés ! C’est le grand paradoxe déstabilisateur pour un esprit français. On nous a toujours appris à confondre l’identité et la souveraineté en enseignant que la nation est une création de l’État, ce qui, pour les Français, est historiquement faux.

C’est pour moi un très ancien sujet de réflexion que j’avais résumé naguère dans une tribune libre publiée dans Le Figaro du 1er fév. 1999 sous le titre : « La souveraineté n’est pas l’identité ».  

(Je la mettrai en ligne un jour prochain à titre documentaire).

Non, la souveraineté de l’État ne se confond pas avec l’identité nationale. En France, de par sa tradition universaliste et centraliste, l’Etat fut depuis plusieurs siècles l’ennemi de la nation charnelle et de ses communautés constitutives. L’État a toujours été l’acteur acharné du déracinement des Français et de leur transformation en Hexagonaux interchangeables. Il a toujours été l’acteur des ruptures dans la tradition nationale.

Voyez la fête du 14 juillet : elle célèbre une répugnante émeute et non un souvenir grandiose d’unité. Voyez le ridicule emblème de la République française : une Marianne de plâtre coiffée d’un bonnet révolutionnaire. Voyez les affreux logos qui ont été imposés pour remplacer les armoiries des régions traditionnelles. Souvenez-vous qu’en 1962, l’État a utilisé toute sa force contre les Français d’Algérie abandonnés à leur malheur. De même, aujourd’hui, il n’est pas difficile de voir que l’État pratique la préférence immigrée (constructions de mosquées, légalisation de la viande hallal) au détriment des indigènes.

Il n’y a rien de nouveau dans cette hargne de l’État contre la nation vivante. La République jacobine n’a fait que suivre l’exemple des Bourbons, ce que Tocqueville a bien montré dans L’Ancien Régime et la Révolution avant Taine et d’autres historiens. Nos manuels scolaires nous ont inculqué une admiration béate pour la façon dont les Bourbons ont écrasé la « féodalité », c’est-à-dire la noblesse et les communautés qu’elle représentait. Politique vraiment géniale ! En étranglant la noblesse et les communautés enracinées, cette dynastie détruisait le fondement de l’ancienne monarchie.

Ainsi, à la fin du XVIIIe siècle, la Révolution individualiste (droits de l’homme) triomphait en France alors qu’elle échouait partout ailleurs en Europe grâce à une féodalité et à des communautés restées vigoureuses. Relisez ce qu’en dit Renan dans sa Réforme intellectuelle et morale de la France (disponible en poche). La réalité, c’est qu’en France l’État n’est pas le défenseur de la nation. C’est une machine de pouvoir qui a sa logique propre, passant volontiers au service des ennemis de la nation et devenant l’un des principaux agents de déconstruction identitaire.

 

[cc] Novopress.info, 2012, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d'origine [http://fr.novopress.info/]

 

http://fr.novopress.info/115104/tribune-libre-lettre-sur-...

 

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2012/06/26/l...

 

Dominique Venner, Novopress, lettre sur l'identité...

12/07/2012

Reprise des hostilités...

Et ben ça y est, crédiou d’vinguieu !

Tous les catalogues ont été mis en ligne…

Tout le matos informatique est à nouveau opérationnel…

Et de fait, je vous l’annonce sans ambages : c'est reparti comme en 14 !

Va y avoir quelques tombereaux de nouveautés (disques, bouquins, etc.) qui vont arriver d’ici la fin août dans la section "boutique" (prévoyez d'emmener un portable à la plage si vous ne voulez rien rater ! Haha!) et du charivari dans les chaumières !

 

Reprise des "hostilités journalières", samedi 14 juillet au matin…

  

catalogues

Ben quoi, j'ai tapé « à l'attaque» dans Google…

et c'est la première photo de la page !

18:18 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

07/07/2012

Noir corbeau, mon ami voyageur...

Чёрный ворон ( Протяжная песня донских казаков ).

Noir corbeau ( Chant des Cosaques du Don ).


 

Noir corbeau, mon ami voyageur,
Où donc, si loin, as-tu volé ?
Noir corbeau, mon ami voyageur,
Où donc, si loin, as-tu volé ?

Où donc, si loin, as-tu volé ?
Toi, noir corbeau, tu m’as apporté,
Une blanche main baguée.

Une blanche main baguée...
Je suis sortie sur le perron,
Légèrement, j’ai chancelé.

Légèrement, j’ai chancelé...
Par la bague, j’ai reconnu de mon ami,
Sa main que tient le corbeau.

Cette main, la main de mon bien-aimé,
Sans doute, qu’à la guerre, il a été tué.

Sans doute, qu’à la guerre, il a été tué…
Mort, sur la terre, il est couché,
Dans un lointain pays étranger.

Dans un lointain pays étranger…
Est venu avec une pelle,
Un homme bienveillant.

Un homme bienveillant...
Dans une seule tombe, a enterré,
Deux cents quarante âmes.

Deux cents quarante âmes.
Une croix de chêne,
 il a planté
Et a Inscrit dessus :

« Ici reposent, des héros du Don,
Gloire aux cosaques du Don ! »
« Ici reposent, des héros du Don,
Gloire aux cosaques du Don ! »

 

Traduction : Sarah P. Struve.

05/07/2012

Nous v’là de retour…

Et non, nous n’étions pas morts…

Nous avons juste eu de gros soucis informatiques… qui nous ont obligés à entièrement reformater et faire réparer/rajeunir notre « vieille bécane » à l'agonie. Mais également  (et surtout) à ré-écrire et re-taper une bonne grosse centaine de chroniques (de disques) et tout autant de résumés de livres ! ( En à peine 5 jours… ce doit être une sorte de record !?! )…

Afin de pouvoir (enfin) mettre en ligne notre catalogue « 666% Métal »…

Et les deux derniers chapitres de notre catalogue « Livres »…

( Sur leurs blogs respectifs… œuf corse ! ).

 

Sur quoi, ne nous reste donc plus qu’à mettre (à son tour) en ligne le catalogues « Fiertés » version « 1.0 » ; ce qui sera fait demain dans la journée ou samedi matin au plus tard !?!!

Et dès ce week-end, ce blog retrouvera sa « vitesse de croisière » !

 

Voili voiloù…

Désolés pour ce long silence radio…

Et pas d’soucis, nous v’là de retour…

Comme Martin Guerre !

 

Cordialement :

Mister K. et Miss L. 

 

nous v'là d'retour !

14:46 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nous v'là d'retour !

18/06/2012

Tyrtée - Sparte

VIE DE TYRTÉE.

 

Tyrtée vivait durant la seconde guerre de Messénie : l'époque précise est incertaine, car les auteurs la placent à des dates différentes; Justin, Eusèbe, Suidas, à la fin de la trente-cinquième olympiade; Pausanias au contraire, à la quatrième année de la vingt-troisième olympiade, c'est-à-dire huit cent soixante-quatre ans avant Jésus-Christ. Dans cette longue lutte de Messène contre Sparte les chances furent longtemps suspendues. Les deux villes rivales triomphèrent tour à tour; l'issue de la guerre fut plusieurs fois changée par des retours subits de fortune. Les Messéniens d'abord vaincus revinrent sous la conduite d'Aristomène, les Spartiates furent battus. Cet échec inattendu les découragea; le désespoir s'empara d'eux, ils furent obligés de recourir à d'habiles expédions pour relever leur énergie abattue. Ils consultèrent leur oracle de Delphes. Il leur fut répondu de demander aux Athéniens un homme qui pût les aider de ses conseils. Ceux-ci virent avec plaisir une occasion d'abaisser l'orgueil de leurs rivaux, et par dérision ils leur envoyèrent Tyrtée, fils d'Archimbrote. C'était un maître d'école obscur, boiteux et borgne. L'exaltation d'un esprit voué au culte de la poésie le faisait même regarder par plusieurs comme peu sain d'intelligence. Platon lui accorde cependant le titre de sage, et les Lacédémoniens durent leur victoire à ses conseils et sa puissante influence. Il récita d'abord devant les magistrats des élégies et des pièces de vers pleines d'enthousiasme et d'élan guerrier. Il chanta la gloire du héros qui meurt dans les combats, ses funérailles augustes, accompagnées des pleurs et des gémissements de tout un peuple ; l'immortalité qui s'attache à son nom et le fait vivre dans une éternelle jeunesse. Il chanta encore le tumulte des batailles, le guerrier qui s'élance au milieu des javelots, affrontant la mort au centre des bataillons hérissés de fer, pour défendre les dieux de sa patrie, sa femme et ses enfants ; le respect qu'inspire sa présence quand il revient victorieux, accueilli par d'universels applaudissements, et l'honorable repos dont il jouit dans sa vieillesse.

Les Lacédémoniens électrisés par ses poésies s'armèrent pour le combat ; ils se levèrent tous et marchèrent au-devant des ennemis ; ils prirent pour général celui qui les avait ainsi arrachés à leur découragement. Tyrtée les commanda. La mêlée fut terrible, mais Sparte resta victorieuse. L'œuvre du poète accomplie, la reconnaissance publique lui conféra le titre de citoyen et une ovation triomphale. Puis il rentra dans le repos, et il mourut à Lacédémone laissant une grande gloire.
Par les trois pièces qui nous restent de Tyrtée nous pouvons juger de son talent. Le vers est énergique et fortement moulé; il réfléchit la vigoureuse allure de la pensée; les épithètes sont toujours expressives et hardies : ce n'est plus le vers abondant du poème épique, ce n'est pas encore le vers harmonieux de l'ode. Le sentiment populaire anime toujours l'expression : quoique simple, elle est souvent sublime; elle s'élève de toute la grandeur des idées qu'elle invoque; les immenses résultats qu'elle prépare apparaissent déjà dans cette farce abrupte et presque sauvage.

 

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Ière MESSENIQUE

 

II est beau qu'un homme courageux tombe aux premiers rangs et meure en combattant pour sa patrie. Mais abandonner sa ville et ses champs féconds, mendier en errant avec une tendre mère, et un vieux père, et de petits enfants, et une épouse jeune encore, voilà de tous les maux le plus affreux. L'homme qui cède à l'indigence et à la triste pauvreté devient un objet d'horreur pour tous ceux qui l'approchent. Il déshonore sa race, il dément la noblesse de ses traits; partout le suivent la honte et le malheur. Et puis, plus d'égards à l'homme ainsi errant, plus de respect à sa mémoire. Combattons avec ardeur pour cette terre, et sachons mourir pour nos enfants sans songer à sauver nos jours, ô jeunes guerriers ! Oui, combattez pressés les uns contre les autres; n'allez pas les premiers vous livrer à la peur, ni prendre honteusement la fuite, mais réveillez dans vos âmes un grand et magnanime courage, méprisez la vie et luttez contre l'ennemi. N'allez point par la fuite délaisser la vieillesse des vétérans dont l'âge enchaîne les genoux, car c'est une chose honteuse de voir étendu devant les jeunes guerriers et moissonné aux premiers rangs un vieillard dont la tête et la barbe sont déjà blanchies ; de le voir exhaler dans la poussière une âme généreuse, et le corps dépouillé, cacher sous ses mains tremblantes les organes sanglants de sa virilité, spectacle honteux, capable de faire naître l'indignation ! Mais tout sied bien au jeune guerrier, tandis qu'il garde encore la fleur brillante de ses années; chaque homme l'admire, les femmes se plaisent à le contempler resplendissant et debout. Il n'est pas moins beau lorsqu'il tombe aux premiers rangs.

 

2ème MESSÉNIQUE.

 

Vous êtes la race de l'invincible Hercule, osez donc! Jupiter n'a pas encore détourné de vous ses regards. Que craignez-vous ? ne redoutez pas le nombre des ennemis. Que chaque guerrier tienne son bouclier dressé contre les assaillants ; qu'il abjure l'amour de la vie, qu'il chérisse les sentiers obscurs de la mort autant que les rayons du soleil. Mars fait verser beaucoup de larmes, mais vous savez aussi quelle gloire il distribue ! Vous avez déjà affronté les périls des combats, car si on vous a vus fuir devant l'ennemi, on vous a vus aussi les poursuivre avec ardeur, ô jeunes guerriers ! Ceux qui osent, serrés les uns contre les autres, épaule contre épaule, marcher d'un pas ferme au-devant des phalanges meurent en petit nombre et sauvent les soldats qui les suivent. Les guerriers timides perdent courage, et l'on ne saurait dire quels maux sont réservés au lâche. C'est une honte cruelle d'être frappé par derrière en fuyant l'ennemi ; c'est une honte cruelle qu'un cadavre gisant dans la poussière et présentant sur le dos une sanglante blessure ! Mais qu'il est beau, l'homme qui, un pied en avant, se tient ferme à la terre, mord ses lèvres avec ses dents, et sous le contour d'un large bouclier protégeant ses genoux, sa poitrine et ses épaules, brandit de la main droite sa forte lance et agite sur sa tète son aigrette redoutable. Imitez les belles actions, apprenez à combattre vaillamment ; n'allez pas à l'ombre d'un bouclier vous tenir loin de la portée des traits: élancez-vous plutôt, armés de la longue pique et du glaive, frappez au premier rang, emparez-vous d'un ennemi. Pied contre pied, bouclier contre bouclier, aigrette contre aigrette, casque contre casque, poitrine contre poitrine, luttez avec votre adversaire, saisissez le pommeau de son glaive ou le bout de sa lance. Et vous, soldats de la troupe légère, faites-vous l'un à l'autre un abri sous vos boucliers, accablez l'ennemi d'une grêle de pierres, et la pique en main, harcelez de près les panoplites.

 

3ème MESSÉNIQUE.

 

Un mortel n'est pas pour moi digne d'estime, fût-il vainqueur à la course et à la lutte, eût-il la taille et la force des Cyclopes, fût-il plus agile que l'aquilon de Thrace, plus beau que Tythion lui-même, plus riche que Meidas et Cynoia, plus puissant que Pélops, fils de Tantale. Eût-il une voix aussi mélodieuse que celle d'Adraste, eût-il enfin tous les genres de gloire, il n'est rien s'il n'a pas la valeur guerrière. C'est un homme inutile à la guerre s'il ne supporte pas la vue d'un combat sanglant, s'il n'aspire pas à l'honneur d'affronter de près l'ennemi. La valeur est la plus précieuse qualité de l'homme ; c'est le plus bel ornement du jeune guerrier. C'est un bien pour l'état et pour le peuple que posséder un brave qui combat aux premiers rangs avec courage et fermeté, qui, loin de penser jamais à une fuite honteuse, expose hardiment sa vie aux dangers et encourage celui qui est à ses cotés à braver la mort. Voilà l'homme utile à la guerre ; il met en fuite les terribles bataillons de l'ennemi, et sa prudence active règle le sort du combat. S'il perd la vie, frappé au premier rang, il comble de gloire et sa patrie, et ses concitoyens et son père : de nombreuses blessures ont percé son bouclier, sa cuirasse et sa poitrine ; les vieillards et les jeunes gens le pleurent également ; toute la ville en deuil escorte ses funérailles ; on montre sa tombe, on honore ses enfants, ses petits-fils et tous ses descendants. Sa gloire et son nom ne périssent pas : quoiqu'il repose au sein de la terre, il est immortel, le guerrier courageux qui est tombé sous les coups du terrible Mars, sans crainte, ferme à son poste, combattant pour sa patrie et ses enfants. S'il échappe au trépas et au long sommeil de la mort, il remporte la victoire et l'éclatant honneur du combat, il reçoit les louanges empressées des jeunes gens et des vieillards, et ce n'est qu'après de nombreux hommages qu'il descend chez Pluton. Quand il vieillit, il est au premier rang parmi ses concitoyens ; par respect et par amour de la justice, nul ne voudrait l'offenser. Jeunes gens, hommes de son âge et même vieillards lui cèdent leur place par honneur. Aspirez donc au plus haut degré de cette vertu ! Excitez, excitez votre ardeur guerrière.

 

Traduction de M. Ernest FALCONNET.

 

Note empruntée à : http://remacle.org/

http://remacle.org/bloodwolf/poetes/falc/tyrtee/oeuvre.htm 

 

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