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28/10/2015

Lilia, 24 ans, une jambe arrachée, elle sauve son petit garçon...

Le quotidien du Donbass…

 

Des articles de notre ami Laurent Brayard, parus sur http://dnipress.com/fr/

 

Lilia, 24 ans, une jambe arrachée,

elle sauve son petit garçon.

 

Elle n’a que 24 ans et c’est en claudiquant avec des béquilles qu’elle arrivait dans nos bureaux la semaine dernière. Elle s’appelle Lilia, elle était caissière dans un magasin et n’avait jamais quitté sa ville natale, Donetsk. Elle n’avait pas cru à la guerre, elle n’avait pas voulu rompre et n’a pas rompu avec ses amis dans l’Ouest de l’Ukraine. C’est calmement qu’elle m’expose son histoire, celle d’une jeune femme comme il en existe partout dans le monde. Sa sœur aînée vit à Rostov, elle-même réside avec son petit garçon qui n’a pas encore deux ans avec sa mère près du front non loin de Mariinka, l’un des coins les plus chauds du Donbass. Le 22 janvier 2015, un obus ukrainien frappait de plein fouet son trolleybus. Son petit garçon n’avait que 11 mois, il ne pleure ni ne crie durant toute la tragédie. Lilia avait eu le réflexe de se coucher sur lui pour le protéger de son corps, l’instinct maternel. De fait, Kirill ne fut pas blessé. Mais lorsqu’elle veut se relever c’est impossible… il lui manque à la jambe gauche « un os sur cinquante centimètres ».

 

 

Les passants viennent à son secours, il y a des cadavres partout, ce sont des civils, il n’y avait aucun objectif militaire dans le secteur. Elle ne perdra pas connaissance malgré l’abondance de sang perdu. Elle est emmenée d’urgence à l’hôpital où elle subira l’amputation de ce qui restait de sa jambe gauche et restera sous la surveillance des médecins pendant trois semaines. C’est grâce à la médiatisation de ce drame par Graham Philips, que son histoire émeut, essentiellement en Russie mais aussi dans le monde anglophone. Les gens se mobilisent, les donateurs rassembleront assez d’argent pour payer sa future prothèse qu’elle attend avec impatience. Elle a été plusieurs fois en Russie à Moscou en consultation avec un spécialiste pour définir « sa nouvelle jambe » comme elle le dit elle-même. « Plus tard je veux retourner au travail, peut-être faire autre chose, par exemple aider les gens comme le fait Elena (une humanitaire russe qui s’occupe d’elle) ».

 

La tranquillité qui se dégage de la jeune femme m’impressionnera durant toute l’interview. Aucune émotion négative ne ressort de l’entretien, elle raconte son histoire calmement, d’un ton uniforme, donnant les informations précises sans s’émouvoir. Elle semble presque gênée d’être là et ne se libérera d’une sorte de défensive que lorsque nous prendrons un café après notre longue conversation. Sa dignité a été grande dans les réponses, ces dernières sont emplies d’humanité. Elles font la différence entre le peuple d’Ukraine et le gouvernement, précisant que beaucoup de bonnes gens se trouvent dans ce pays ainsi que des amis d’enfance. Pour ne pas se fâcher définitivement avec eux, ils ont décidé de mettre de côté le sujet de la guerre dans le Donbass « mais c’est dur » répond-elle. Elle termine son discours par l’opinion que pour le Donbass le mieux serait que cela devienne une partie de la Russie.

Elle vit toujours dans le même quartier de Donetsk proche de Mariinka… un endroit toujours bombardé et dangereux avec son petit garçon. A tout moment, malgré les paroles légères des grands politiciens du jeu international, elle peut y laisser sa vie, celle de son fils, un proche… ou une autre jambe.

 

Ce sont les largesses de l’Union européenne (de la France !), des USA, du FMI, les vieux stocks des pays de l’ancien Pacte de Varsovie donnés en cadeau à l’Ukraine de Porochenko qui ont permis de tuer des milliers de civils dans le Donbass et d’en blesser des dizaines de milliers, comme c’est le cas de Lilia. Pour l’aider ainsi que des centaines d’autres, le groupe Doni est en train de mettre en place avec ses partenaires un réseau humanitaire officiel qui sera implanté en Russie.

(SaveDonbassPeople)

 

A l’approche de l’hiver qui s’est déjà invité à Donetsk (-3 °C cette nuit), de nombreux civils restent dans des situations de vie extrêmement précaires et si l’aide humanitaire russe pallie à beaucoup de choses, elle n’est pas suffisante.

La France comme de nombreux pays européens a préféré lancer des appels aux dons pour une « aide humanitaire à l’Armée ukrainienne comme dans cet ignoble article de Paul Gogo pour le journal Libération. 

La vie des gens du Donbass, comme celle des Tchèques en 1938 et 1939 ne compte pour rien tant que les caves du palais de l’Elysée sont pleines… et que les piges sont grasses !

 

Article source 

 

 

Note F.E : Laurent a donné 5000 roubles à cette jeune femme - sur l'argent récolté en France - puisse ce don l'aider du mieux possible... et vous encourager, vous aussi, à faire un geste. 5000 roubles c'est à peine 75 €uros, trois fois rien ici, mais beaucoup là-bas, ou cette somme représente en gros 2,5 fois le montant d'une pension d'invalidité mensuelle ! Voir ici ). 

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L’hôpital de traumatologie de Donetsk

lance un appel à l’aide.

 

27 octobre 2015

 

Sous une pluie battante nous approchons de l’hôpital spécialisé dans la traumatologie de Donetsk. Le bâtiment est l’un des plus beaux de la ville, il fut certainement construit au début du XXe siècle. Sous ses colonnes vénérables se cachent pourtant d’importants drames qui vont bientôt nous être décrits par le professeur et médecin en chef, Vadim Onoprienko. C’est un solide personnage qui nous attend, autoritaire mais bienveillant et qui nous accueille dans le cadre agréable de son hôpital. La discussion est franche et nous entrons vite dans le vif du sujet.

 

L’homme a la quarantaine, trois enfants, un fils déjà à l’Université de médecine et déjà dans le service des internes pour suivre les traces de son père. Il a également deux petites filles encore à l’école primaire et tout ce petit monde vit dans un quartier sévèrement menacé et bombardé par l’Armée ukrainienne. Sa maison a été sauvée par un bâtiment beaucoup plus haut que son logement, les obus sont venus frapper ce bouclier, conservant jusqu’à présent le fruit de toute une vie de travail. Le bombardement avait été mené avec un engin lanceur de rockets Grad. « Je n’ai jamais eu l’intention de quitter la ville, je suis né dans ce pays, mes parents, mes grands-parents et lors des ordres d’évacuations j’ai refusé de partir. Comment en effet s’enfuir au moment le plus grave, laisser tous ses gens dans la détresse, tous ces blessés, cela aurait été contraire à toutes mes convictions ».

 

 

« Nous fonctionnons désormais avec un petit budget très insuffisant, nous avons de grands besoins. Songez que nous avons soigné et reçu plus de 1.800 blessés au plus fort des combats, uniquement pour l’année 2014, les chiffres de l’année 2015 ne sont pas encore établis. Nous avons besoin d’argent, nous avons besoin de matériels, de consommables, d’essence pour les ambulances. Kiev a coupé les vivres, les gens meurent, nous n’avons pas eu de salaires pendant un temps et nous avons utilisé notre argent personnel pour faire fonctionner l’hôpital. Heureusement nous avons reçu une aide précieuse d’un important politicien d’un parti de la Fédération de Russie. Je le remercie car grâce à lui, nous avons pu recevoir plusieurs centaines de milliers de roubles, acheter du matériel, notamment un bloc opératoire mais nous aurions besoin de trois unités de plus ».

 

« Je ne fais pas de politique mais je ne comprends pas la position de l’Union européenne, de la France. Je suis allé dans de nombreux pays d’Europe occidentale, j’aime l’Italie, la France, l’Allemagne. Vous voyez que je suis peintre à mes heures perdues et que tous les tableaux sont des paysages de l’Italie et des plus beaux endroits de l’Europe. Si vous saviez comme on se trouve impuissant lorsqu’un enfant, un adolescent arrive ici démantibulé par un obus ou une mine, le 22 octobre, trois enfants ont sauté sur une mine. Alors les voir mourir entre nos mains impuissantes, c’est une chose terrible et je ne souhaite à aucun pays, je ne souhaite pas à la France d’avoir un jour à vivre ce que nous vivons aujourd’hui. Dans cette guerre, les Ukrainiens font énormément plus de victimes civiles que parmi les forces républicaines. Je ne partirai pas, et je lance un appel à la France, à toutes les structures humanitaires occidentales de songer aux principes d’Humanité qui normalement devrait être celui de votre Peuple. N’oubliez pas, ne nous oubliez pas, aidez-nous par tous les moyens possibles, il s’agit de sauver des vies, de sauver des enfants, des civils qui ressemblent en tout point à vos enfants, à vos parents. Utilisez toutes les voies possibles, cet appel s’adresse à tout le peuple français et d’Occident, à vos politiques, à nos collègues médecins, à tous ceux qui estiment la vie humaine supérieure à toute chose, loin des agitations politiciennes et partisanes. Je suis médecin, je ne fais pas la guerre ici, je fais mon devoir, je fais ce que j’ai à faire mais donnez-nous les moyens de sauver ces vies ».

 

Le discours est un fleuve, mais il est concis, sans fioritures, exact et surtout fort, fort en convictions, fort dans sa teneur. Des centaines de patients sont soignés dans ses murs, des milliers de blessés ont été reçu et remis sur pied, certain célèbre comme Iouri Iourtchenko, poète et dramaturge franco-russe mari de l’actrice de cinéma et surtout de théâtre, Dany Kogan. « Je passe le bonjour à Iouri, passez lui mes amitiés et bons souvenirs ! ». Le visage de l’homme s’illumine lorsqu’après l’interview nous abordons les différents aspects de l’aide que je peux apporter avec DONi Press à l’hôpital. Nous signons immédiatement un accord pour que je verse 10.000 roubles, argent collecté dans mes réseaux en France et prenons rendez-vous avec différentes délégations à venir dans le Donbass pour tenter de briser le blocus que l’Union européenne impose au Donbass, notamment sur l’aide humanitaire et médicale, ce qu’aucun média occidental ne relate. Seule la Croix Rouge et encore dans des proportions extrêmement modeste a pu aider cet hôpital. Nous reviendrons pour un grand reportage dans un futur proche et nous demandons à tous les Français de relayer cet appel poignant.

 

Laurent Brayard / article source

 

http://dnipress.com/fr/

 

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Donetsk international press center, donbass, Donetsk, Dnipress, Novorossia 

29/08/2015

L’armée silencieuse des martyrs du Donbass.

L’armée silencieuse des martyrs du Donbass.

 

DSC_0388-300x199.jpgDes milliers de civils tués, certainement plus de 10.000 avec une fourchette haute plus importante car il faut comprendre dans les victimes toutes celles tombées dans la zone ukrainienne, celles des répressions et massacres de Kiev dans les différentes villes au moment de l’Euromaïdan, mais aussi au commencement des tueries en Ukraine et dans le Donbass orchestrées par le régime de Porochenko. Les morts sont une chose, mais il y aussi les blessés très nombreux parmi les civils, peut-être le double des morts ? Les chiffres donnés sont manipulés notamment par les régimes qui soutiennent Kiev et les comptages toujours difficiles. Une partie d’entre eux sont désormais estropiés, ils ont perdu bras, jambes, la vue et se retrouvent dans des situations infernales.

 

La blessure grave, l’amputation, Svetlana Kozïr l’a connu l’an dernier. C’était le 16 août 2014, dans une offensive terrible et menée par les forces ukrainiennes, la poussée des bataillons de massacreurs fut bien proche d’enfoncer un coin mortel dans la Novorossia. L’objectif des Ukrainiens était de couper en deux les deux républiques autoproclamées du Donbass. Dans ce mouvement, les Ukrainiens s’engouffrèrent dans ce qui devait être plus tard le chaudron et la fournaise de Debaltsevo et Gorlovka. Dans leurs progressions ils rencontrèrent de fortes résistances dans chaque localité rencontrée. Le 16 août, ils arrivèrent devant Jdanovka, petite ville au Nord-Est de Donetsk qu’ils emportèrent d’assaut dans un chaos indescriptible. Peuplée d’environ 12.000 habitants avant la guerre, la ville paisible subit un bombardement incohérent qui ne vise pas forcément les forces insurgées mais plutôt les populations civiles. Svetlana et sa famille qui habitent un appartement au premier étage d’un petit bâtiment se réfugient immédiatement dans leur intérieur. Alors qu’ils prévoyaient de se protéger avec leurs matelas et quelques meubles, l’obus assassin frappe alors de plein fouet leur logement.

 

Dans leur maison c’est le carnage, le mari de Svetlana gît tué sur le coup dans les décombres avec son petit garçon à peine âgé de six ans. Lui aussi est mort. Mais l’obus n’a pas fait que tuer mari et fils, son bras gauche a été arraché par le projectile. Elle sera sauvée par les secours qui l’emporteront vers un poste de secours où elle subira l’amputation de son bras mutilé très haut sur l’avant-bras. La jeune femme nous raconte presque sans expression cette scène d’horreur, elle ne versera pas une larme. A côté d’elle se trouve Sacha (Alexandra), sa petite fille de bientôt 11 ans ayant survécu à l’explosion sans blessure. L’orpheline écoute sa mère avec attention, mais bientôt les désirs de jeu de l’enfant reprennent leurs droits. A leur rencontre sont venus notre équipe de tournage de Novorossia.TV mais aussi Elena Pavlenko, une jeune députée du Conseil de Donetsk. La jeune politicienne enserre à plus reprise la jeune enfant. Sur les lieux du drame, les deux survivantes resteront d’un courage rare et exemplaire, je ne sais pas si au récit des événements de cette tuerie, si elle avait touché les miens, j’aurais pu rester stoïque. Il est toutefois certain qu’à l’intérieur le désarroi et une profonde tristesse habite son âme.

 

Elena est venue à leur rencontre car elle organise avec d’autres responsables de Donetsk et avec un important financement d’un donateur allemand (25.000 euros) des vacances pour les enfants du Donbass. Ce n’est pas le premier voyage, d’autres enfants grâce à l’aide d’activistes slovaques ont déjà été conduits en colonie de vacances en Crimée. Pour son départ, Elena est venue régler elle-même chez un notaire les papiers nécessaires pour le départ de la toute jeune fille. En mon nom personnel et sur les fonds collectés auprès de centaines de gens que j’ai rencontré entre mai et juillet dernier, je remets à sa maman la somme de 5000 roubles. Je m’excuse presque de la modeste somme, mais les regards de Svetlana sont brillants, j’apprendrai bientôt qu’il s’agit pour elle de 2,5 fois sa pension d’invalidité pour un mois… C’est le cœur à la fois léger et lourd que nous repartirons d’ici. J’aurais eu le temps d’interroger Sacha et de lui confier aussi l’un des christs que je portais au cou, une croix en argent orthodoxe cerclée de petits rubis, « Que Dieu te garde Sacha ». C’est la première fois de sa vie qu’elle part en vacances aussi loin, elle sera avec d’autres enfants, certains de ses amis. Trois semaines de bonheur, pour une orpheline, quel cadeau infime pour elle qui a perdu son père.

 

C’est égal, elle paraît heureuse et s’amuse de la caméra de Vyacheslav, notre cameramen. Sa mère est très modeste et simple, timide et intimidée elle n’ose pas dans sa pudeur étaler son malheur, admirable femme. Je la questionne toutefois, évoque l’avenir du pays, de la Novorossia : « c’est égal que nous soyons dans la Russie ou indépendant, ce sera bien, mais jamais avec les Ukrainiens, plus jamais ! ». Elle n’ajoutera aucune autre parole, cette femme digne, honnête et émouvante durant les heures que nous passerons avec elle, ne prononcera aucune parole de haine sur les Ukrainiens, aucune invective, aucun reproche, seulement l’impossibilité de vivre avec ceux qui ont tué son petit garçon et son mari. Continuera-t-on à les tuer pour avoir choisi de reprendre leur liberté et indépendance ? Et nous en France continuera-t-on à verser de l’argent pour financer les obus qui les tueront ?

 

Laurent Brayard, août 2015.

 

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28/08/2015

Russel « Texas » Bentley, l’Amérique qui refuse d’abandonner le Donbass.

Russel « Texas » Bentley, l’Amérique qui refuse d’abandonner le Donbass.

24 août 2015

Les Etats-Unis sont souvent montrés comme une des plaies de l’Humanité, attisant guerres et conflits, poussant des pions, manipulant l’Union européenne et se trouvant à la manœuvre à travers le monde dans le grand jeu international. Le Peuple américain toutefois n’est pas à confondre avec son gouvernement. Si beaucoup sont aveuglés ou dans l’ignorance totale du dessous des cartes, il y a une opposition américaine véritable et qui ne se décline pas seulement à travers le duel illusoire de deux grandes formations politiques. Russel « Texas » Bentley est de ceux-là, en venant dans le Donbass avec quelques autres Américains, il a prouvé qu’il y avait encore des hommes et des femmes debout en Amérique.

Ce grand pays, chef de file de l’illusion démocratique qui est aussi un mirage européen a donné naissance à Russel en 1966 à Austin. Il vient d’une famille humble du Texas, une terre dont les Français ne connaissent que quelques stéréotypes sans doute tout aussi ridicules que ceux qui sont véhiculés sur la Russie. Il dit lui-même avoir vécu une enfance libre et différente, lui apportant autre chose que les désirs futiles de la société américaine. Il ne finira cependant pas son cursus scolaire primaire et secondaire, comme il le dit lui-même, il était « un mauvais garçon ». Il fait effectivement les 400 coups, aura des ennuis avec la Police, vivra une vie riche en événements. D’abord ouvrier dans une usine américaine installée à Mexico, dès l’âge de 16 ans, il indique que ce moment de sa vie fut capital. C’est en effet au contact des classes sociales les plus pauvres qu’il se retrouve. Il s’engage ensuite dans l’Armée américaine où il servira pendant trois années. C’est une expérience qui le conduit dans les troupes du Génie, il passe même deux ans en Europe, en Allemagne, ce qui lui permet de visiter l’Ecosse ou l’Autriche.

De retour au pays, il travaille six années dans le restaurant paternel, un établissement pour touristes installé sur une plage du Mexique, endroit paradisiaque pour les Américains et étrangers. Ses ambitions d’entrer au collège pour entamer des études supérieures sont toutefois perturbées par la mauvaise situation financière de sa famille. Alors, il part, effectue tous les boulots possibles, s’installe à Houston, puis dans le Minnesota, puis en Alaska, il sera entre autre bucheron, rude travail. Dans cette histoire de vie, Russel indique avoir été politisé assez rapidement et inspiré par des personnages comme Che Guevara. Il comprit vite que la politique internationale américaine visait autre chose que le bonheur des peuples. Son premier contact avec la Russie se fera, comme souvent, à travers une femme. C’est avec émotion et fougue qu’il parle de cette rencontre et de leur vie commune. Les événements politiques, les guerres, les révolutions se succédaient dans le Monde. Il dit avoir été marqué par ceux du 11 septembre 2001. Il ne sera pas dupe dit-il des commanditaires des attentats. C’est le sapeur du Génie qui parle, pour lui, l’écroulement des tours du Wall Trade Center ne pouvait être le fait du choc du crash de l’avion de ligne. Il doute et observe.

Il s’engagera totalement contre la guerre contre l’Iraq, ayant déjà manifesté en 1990 contre l’agression internationale, il se trouve dans la rue avec des milliers de manifestants en 2003. Cet engagement politique se couple vite avec un engagement social et humanitaire. Comme il le dit simplement « J’ai aidé des gens dans le besoin, par exemple la famille d’un prisonnier, sa femme restée seule avec cinq enfants, et bien d’autres gens oubliés par le système sociétal américain ». Le choc final après l’Afghanistan, la Somalie, la Lybie ou la Syrie arrive le 2 mai 2014, à la nouvelle du massacre d’Odessa. L’événement fut un électrochoc, il ne peut se résoudre à rester sans rien faire. Il ne réfléchira pas longtemps. Il vend sa moto 2 000 $, lui l’amoureux et le passionné des puissantes mécaniques à deux roues. Rassemblant également ses économies, il quitte le pays pour rejoindre Moscou puis de là Rostov et enfin Donetsk. Il y arrive en décembre 2014 alors que la fournaise du Donbass est en pleine ébullition. La guerre est là, il est incorporé dans le bataillon Vostock, l’un des meilleurs de l’Armée républicaine.

Il ne tarde pas à monter au front et participe dès le 17 janvier 2015 à de terribles combats autour de l’aéroport de Donetsk. N’ayant jamais vu le feu auparavant, il raconte ses premiers instants dans le tourbillon de la guerre avec force : « Il faisait vraiment froid, j’avais déjà connu cela dans le Minnesota ou en Alaska, mais en temps de guerre, rester des heures sans bouger fait que tu ne ressens plus tes mains ou tes jambes. C’était très dur et vraiment dangereux, cela tirait dans tous les sens et nous étions sévèrement bombardés par les Ukrainiens. Nous avons subi des pertes, j’ai vu tomber des camarades, mais nous les avons finalement repoussés avec beaucoup plus de casse. Je ne me suis jamais dit que ma dernière heure était venue, mais l’épreuve du feu est un moment particulier que j’ai du mal à exprimer. Finalement nous avons pris toutes les positions des Ukrainiens, la tour de contrôle et par la suite je suis resté au front jusqu’au mois de mai dernier. Durant cette période j’ai changé d’unité, pour intégrer le bataillon Khan, un bataillon d’élite, de commandos, vraiment des soldats très professionnels et bien entraînés. A mon âge j’ai eu du mal à suivre et j’ai finalement été transféré au sein de mon unité au service d’informations, comme correspondant de guerre, je me suis alors lancé dans la guerre de l’information »

Cette guerre de l’information, Russel va fonder la Radio Free Donbass, « Good Morning Donbaassssssssssss ! » qui diffuse pour l’instant deux fois par semaine quelques heures le mardi et le dimanche (depuis seulement trois semaines). Questionné sur son retour en Amérique il répond que « je n’en ai pas l’intention, ma maison maintenant c’est le Donbass, il y a ici un Peuple admirable, une cause à défendre, de belles filles, des hommes et des femmes que je respecte infiniment pour leur courage et leur abnégation. De toute façon si je rentrais aux USA, la prison m’attendrait et de sérieux problèmes. Ma famille et mes amis me supportent, même si beaucoup sont de chauds partisans de la famille Bush, mais ils comprennent et respectent ma décision. Je ne rentrerais probablement jamais en Amérique. Je pense d’ailleurs que cette guerre se finira par la victoire de la Novorossia, de quelle façon et quand, je ne puis le dire, mais je crois que ce pays s’étendra jusqu’à Odessa ! ». « A bientôt mon frère » me lance-t-il dans un Français imparfait au milieu de mots russes et américains. Son chapeau est désormais légendaire toujours vissé sur sa tête et orné d’une étoile rouge à la manière des combattants soviétiques. Je le quitte après avoir une fois encore entendu une histoire de vie, qui montre, qu’ici ou ailleurs, qu’en Europe ou aux Etats-Unis, il y a de l’espoir. Il y a des âmes et des cœurs qui ne battent pas que pour le Donbass, mais pour notre liberté à tous. La question est de savoir ce que nous ferons de nos propres vies. Russel lui a choisi. 

Laurent Brayard

http://novorossia.today/russel-texas-bentley-l-amerique-qui-refuse-d-abandonner-le-donbass/

http://novorossia.today/fr/

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Et si le Donbass avait la parole ?

Et si le Donbass avait la parole ?

21 août 2015

Donetsk, un début de soirée dans la canicule. Le match de foot, Derby Donetsk-Lougansk bat son plein depuis une bonne trentaine de minutes. Nous sommes plusieurs étrangers sur le premier rang des gradins, Italien, Espagnol, Polonais, Américain, Russe et moi-même. Nos discussions dans diverses langues attirent l’attention d’Ivan. C’est un homme d’une cinquantaine d’année, sa chemise qui serait démodée en France fait très couleur locale, il porte aux pieds d’improbables chaussures de ville avec un pantalon anthracite mal coupé. Son visage est buriné, ses mains de travailleurs dénotent avec les nôtres, trop propres, trop fines, mais l’homme écoute puis demande qui nous sommes. Nous ne sommes que deux à parler russe, la discussion s’engage… elle durera une bonne heure.

Ivan m’étonne, derrière son sourire dévoilant quelques dents en or, derrière son aspect de rude mineur du Donbass, l’homme se révèle cultivé et fin connaisseur en histoire, en géopolitique, en littérature. Il m’épate, car derrière sa rude profession, je découvre intelligence, facilité d’expression, cohérence et construction des propos. Nous avons affaire à l’un de ces ignorés du peuple du Donbass qui n’a jamais la parole. Alors j’écoute, j’écoute et j’essaye de le guider dans sa pensée, je veux savoir : « Vous savez, moi je suis né en Union soviétique, personne ne m’a demandé mon avis lorsque je suis soudainement devenu Ukrainien en 1991. Je ne me suis jamais senti Ukrainien, ni même Russe, vous comprenez, la Russie c’est encore autre chose, ici c’est le Donbass, mais moi je me suis toujours considéré comme le membre d’une grande fratrie, celle de l’Union soviétique, celle des peuples qui en faisaient partie. Lorsque cela a commencé dans l’Ouest, je me suis dit, « Slava Oukraïni » (Gloire à l’Ukraine) passe encore, mais « Slava Geroiam » cela ne passait pas, qu’est-ce que cela voulait dire d’encenser des collaborateurs d’Hitler ? Je n’ai jamais été contre les Ukrainiens, pas même finalement maintenant, mais ce qu’ils font, du moins ce que ce régime fait c’est assez abominable, ici c’est chez nous. Ce que nous deviendrons je n’en sais rien, indépendants ? Dans la Russie ? Finalement nous n’avons pas besoin des oligarques, nous n’en voulons plus, peu importe leur provenance. L’Ukraine veut se trouver indépendante ? Nous aussi ! Alors chacun chez soi, la paix c’est le plus important mais pas au prix demandé par Kiev, nous ne serons plus jamais Ukrainiens ».

Cette première rencontre et discussion, finalement politique avec un habitant du Donbass sera suivie de beaucoup d’autres. Ce sont les hommes étrangement qui m’en parlent le plus. Je suis à l’affût de ces moments où je peux me trouver au contact de la population. Je regarde les gens passer, m’asseyant souvent dans quelque parc, stoppant à un carrefour, j’observe. Dans le cœur d’un café grec un autre homme m’aborde finalement. Son apparence trahi l’homme bien installé. Ses vêtements sont occidentaux, il porte un petit chapeau à l’italienne, son visage est lisse, celui des hommes qui n’ont pas forcé. Il peut avoir lui aussi le milieu de la cinquantaine. Il s’appelle Vladislav, c’est un entrepreneur qui autrefois avait en sa possession une chaîne de magasins d’alimentation et de nombreuses épiceries dans la ville de Donetsk. Il habite une confortable villa cossue et pourvue d’une piscine dans le centre. Lui aussi commence à s’exprimer et c’est avec la plus grande attention que j’écoute son opinion : « De quoi parle-t-on au sujet du peuple du Donbass ? Pour moi, il n’y a pas de peuple du Donbass. J’ai perdu tous mes commerces et ma maison a reçu un obus qui aurait pu me tuer le projectile ayant frappé ma chambre à coucher. Pour ma part je ne crois pas que nous ayons besoin de la Russie, mais je suis certain que nous n’avons pas besoin de l’Ukraine. Du moins de l’Ukraine des oligarques de Kiev, Porochenko et toute la clique. C’est tous les habitants de l’Ukraine d’avant Maïdan qui supportent aujourd’hui cette guerre inutile et injuste. J’espère que ce régime chutera, je sais que c’est difficile à penser mais j’espère que les Ukrainiens de l’Ouest finiront par les chasser. Ils sont responsables de tout ça. Je ne suis pas Russe vous savez, je suis né ici, j’ai vécu ici et j’ai prospéré ici. Combien de temps cela durera, je n’en sais, mais bien assez longtemps, les gens meurent, il faudra bien que cela s’arrête un jour. Ce sera sans tous ces politiciens, j’en suis sûr ».

Le discours bien que différent et de deux hommes fondamentalement opposés par la classe sociale, la façon de vivre et l’occidentalisation visible du second font réfléchir. Je reste curieux et attentif, nous passerons également un bon moment avec Vladislav, nous quittant en nous promettant de nous revoir lorsque des jours meilleurs arriveront. Les jours passent, je m’étonne parfois finalement de la continuation de la vie ici. Au hasard des discussions surprise à la volée, j’entends parfois des gens parler des bombardements, des feux, des morts. Ce sont les femmes cette fois-ci qui parlent. Non loin de mon appartement, mes pas m’emportent vers une série de kiosques. J’aime ces endroits vivants, toujours fréquentés de personnages pittoresques, de promeneurs, de soldats aussi. Une caserne se trouve non loin, de nombreux militaires portent le même insigne. Personne ne me prête attention, je décide de m’en retourner après avoir mangé sur le pouce. Soudain, un grand-père m’interpelle : « C’est dans quelle direction qu’il faut aller pour prendre le bus pour XXX ? ». Je ne sais quoi lui répondre, indique que je suis Français et journaliste, l’homme sourit et entame aussitôt la discussion. Bavards, nous resterons ainsi à un coin de rue pendant une heure : « Moi vous savez je suis né en Russie, loin dans l’Oural. Je suis arrivé ici lorsque j’étais un petit garçon et j’ai vécu et travaillé toute ma vie à Donetsk. J’étais mineur et je suis à la retraite ». C’est un petit gaillard qui ne paye pas de mine, un large sourire rarement vissé sur les lèvres slaves illumine son visage. Une casquette bien planté sur sa rude tête de travailleur, il porte les habits de sa modeste condition.

« Je ne sais pas ce qu’il se passe en France, c’est un peu honteux ce que fait votre président, je me souviens de De Gaulle, ça c’était vraiment un grand président. J’ai bien l’impression qu’il n’y a pas grand monde chez vous qui comprenne quoi que ce soit à ce qu’il se passe ici. Il faut que vous leur disiez, vous savez. J’habite une petite maison dans la périphérie de Donetsk, toutes les nuits ou presque les Ukrainiens nous bombardent. Ils ne s’attaquent pas à nos soldats, mais à notre peuple. Les gens qu’ils tuent, ce sont des enfants, des personnes âgées, des femmes, des familles. Ces bandéristes ce sont vraiment des nazis, vous devez comprendre que j’aurais pu partir dans l’Oural où j’ai encore de la famille. Mais c’est ma terre ici, autant que là-bas en Russie. Poutine ce n’est peut-être pas le meilleur des présidents, nous n’avons-nous autres du petit peuple, les simples gens, sans doute pas grand-chose à attendre, mais ici nous sommes Russes, nous avons toujours été Russes, la quantité de Russes qui habitent ici est écrasante, alors nous ne pouvions pas accepter ce qu’ils font à Kiev, la guerre, ce régime, ce Porochenko, le Roi du Chocolat, vous pensez ! Les Américains peuvent bien le supporter, qu’ils n’oublient pas que nous n’avons jamais été vaincus chez nous. Qu’ils se souviennent du Vietnam ! Ils auront beau faire, nous avons déjà décidé, pourquoi en Ecosse les Anglais laisseraient faire un référendum pour l’indépendance et nous, nous n’y aurions pas droit ? Expliquez-moi ça ! » L’argument frappe et résonne, pourquoi leur droit à disposer d’eux-mêmes est-il si honteusement floué ?

L’homme me quitte en me serrant longuement la main, « c’est bien ce que vous faites, je m’appelle Ioura, vous devriez rester avec nous, ou en Russie, vous êtes des nôtres, vous qui êtes venus ici pour nous aider, personne ne vous fera d’ennuis chez nous, vous verrez ! Aller mon garçon, je dois attraper un des derniers bus, prenez bien soin de vous, merci pour ce que vous faites ! ». L’homme s’en va d’un pas alerte, me laissant à ma méditation. Ce soir sa maison pourrait être la proie des flammes, c’est là une triste réalité.

Laurent Brayard

http://novorossia.today/et-si-le-donbass-avait-la-parole/

http://novorossia.today/fr/

Ukraine, Novorossia, Novorossiya, Donbass, Russie, laurent brayard

18/08/2015

Violations permanentes de la trêve par les Ukrainiens.

Novorossia : nuit du 17 août, violations permanentes de la trêve par les Ukrainiens.

Hier dans la nuit du 16 au 17 août 2015, les Ukrainiens ont violé à nouveau la trêve comme ils le font chaque jour. Correspondant à Donetsk où je réside au milieu de la population, nous avons été frappés de nombreux obus et rockets, tirés par de l’artillerie lourde et des canons automoteurs. Les bombardements à Gorlovka ont été plus violents, trois personnes sont mortes, quatre autres ont été blessées, comme l’indique le maire de la ville martyre, maintes fois bombardée et partiellement en ruine, Monsieur Khamenkov. Les victimes étaient trois hommes, nés en 1931, 1942 et 1968, les blessés étaient atteints à des degrés divers et ont été évacués vers l’hôpital. Les destructions ont été importantes, une douzaine de maisons ont été détruites ainsi qu’un Centre social qui accueillait des enfants. Pour la seule période de janvier à juillet 2015, la ville de Gorlovka a perdu 164 civils tués par l’Armée ukrainienne ainsi que 501 blessés. (Source) Parmi les morts se trouvaient 16 enfants, drames horribles qui devraient faire réfléchir l’Occident sur ses engagements lors des accords de Minsk II. La France et l’Allemagne avec toute l’Europe s’étaient portées garantes de la trêve pour l’Ukraine.

Au contraire, d’importants fonds ont été livrés par l’Union européenne à l’Ukraine. Cette dernière a un crédit illimité auprès des Occidentaux et ne s’en prive pas pour acheter des munitions. Les volontaires que j’ai interrogé qui combattent dans les forces républicaines de l’Armée populaire de Donetsk ont affirmé : « L’armée ukrainienne en nombre de tubes est l’une des mieux dotées d’Europe, elle possède des munitions illimitées et ils ne se privent pas de pilonner sans cesse et chaque jour nos positions. Par ailleurs, il est clair que les stocks de l’Ukraine en obus ont été depuis longtemps épuisés. Il est fort probable pour ne pas dire sûr, que les anciens membres du Pacte de Varsovie qui possédaient de nombreux stocks de munitions pour les armes qu’utilisent aussi les Ukrainiens, ont été transférés en douce, soit contre argent sonnant et trébuchant, soit comme « cadeau » à l’Armée de Porochenko. Je pense particulièrement à la Pologne, les pays Baltes, la Roumanie et peut-être d’autres ».

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Les axes d’offensive prévus par les Forces Armées Ukrainienne sur le Donbass courant août 2015

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L’exaspération des populations contre les observateurs de l’OSCE qui ne signalent pas la grande majorité des tirs ukrainiens ou dans la plupart des cas restent très flous sur ceux des Ukrainiens est visible. Les gens sont en colère, les morts qui s’accumulent et l’inertie de l’Union européenne qui dans ses médias nationaux parle même « d’offensive séparatiste » pousse au désespoir les populations. J’ai constaté moi-même que les tirs de réplique étaient réels mais rares, peut-être de l’ordre de un ou deux pour 10 obus ukrainiens. La pression ukrainienne vive que je remarque chaque jour est forte, les Ukrainiens continuent dans le silence assourdissant de l’Occident de tuer, tuer, tuer...

(...) 

Laurent Brayard

Article source, sur Novorossia Today

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04/08/2015

Ukraine, le royaume de la désinformation - Par Laurent Brayard.

Une lecture hautement conseillée à tous ceux et toutes celles qui s’intéressent

à l’Ukraine, à son histoire et à la crise qui secoue actuellement le pays : 

 

UKRAINE : LE ROYAUME DE LA DÉSINFORMATION, 

de Laurent Brayard

 

 

Présentation :

Il se joue en Ukraine des enjeux bien plus importants que ceux qui sont classiquement étalés dans les lignes de la presse internationale. De l’histoire, nous passons ainsi à la réalité présente, une réalité très difficile à cerner, puisqu’il faudrait sur les événements présents un recul certain et salutaire. Ce livre a été écrit pour tenter de faire comprendre, loin des propagandes et des agitations médiatiques ; qu’elles viennent de Russie, d’Europe ou d’ailleurs ; les tenants et les aboutissants du problème ukrainien et à travers lui, toute l’histoire dramatique des Ukrainiens et de leurs frères et voisins russes. C’est par la connaissance et la compréhension que chacun d’entre nous peut et doit appréhender un problème lointain et inconnu, c’est comme souvent à travers l’histoire et par l’histoire, qu’il devient possible d’éclairer, de clarifier et de comprendre ce qui au premier abord semblait obscur ou trop souvent trop simple. Le propos ne sera donc pas celui de la Russie, mais bien l’avis tranché et scientifique de l’historien, qui lui en toute occasion, ne doit et ne peut qu’utiliser les faits, pour comprendre et faire comprendre.

 

L’auteur :

Laurent Brayard est historien (Master II) et a été journaliste et rédacteur dans un grand média public russe à Moscou. Il a vécu expatrié en Russie plusieurs années et a travaillé sur plusieurs livres d’histoire jusqu’à présent tournés vers les correspondances privées. Russophone et russophile, il a voyagé dans plusieurs pays de l’ancien espace soviétique et a parcouru l’Ukraine d’Est en Ouest en 2009. C’est naturellement qu’il a décidé en 2013 la rédaction d’un livre consacré à ce qui se passe en Ukraine, suite aux événements dramatiques qui ne faisaient que commencer.

 

Sommaire : 

I. L’Ukraine dans la fournaise médiatique internationale

II. Pourquoi l’Ukraine ?

III. Dans le grand vide

IV. C’était un jour, la Grande Pologne

V. Le réveil de la Russie

VI. Une Union pour la providence

VII. Les Cosaques de la Liberté

VIII. De la Haine au tonnerre de la Guerre

IX. La mise à mort de la monarchie des Romanov

X. L’Ukraine dans le chaudron de la guerre

XI. L’Ukraine nationaliste, le serpent à sonnette

XII. Versailles, Trianon et Saint-Germain-en-Laye les traités criminels, Yalta et Postdam, les accords de la honte

XIII. La chape de plomb, l’Ukraine dans l’Union soviétique

XIV. L’Ukraine, le réveil de la Guerre Froide

XV. L’Ukraine dans l’impasse

XVI. Le Petit dictionnaire de l’Ukraine

 

Editions TATAMIS, 280 pages, parution en librairie: 20 Mai 2015.

 

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Un livre que vous pouvez vous procurer (pour 18 €uros) ici :

http://www.cultura.com/ukraine-le-royaume-de-la-desinformation-9782371530218.html

 

Ou bien ici :

http://editionstatamis.com/2015/03/07/ukraine-le-royaume-de-la-desinformation/

 

Ou là : amazon.fr, decitre.fr, lalibrairie.com, (etc.)…

 

Ou en passant commande chez votre libraire habituel.

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13/07/2015

Histoires d'hommes : Laurent Brayard, journaliste français dans le Donbass

Mai 2015 : Laurent Brayard, journaliste français a été invité dans le Donbass où il a séjourné quelques jours et s’est rendu à la rencontre de la population, de combattants, de journalistes locaux, de politiciens et d’activistes. Il a été suivi pendant son séjour par une équipe de tournage du canal Novorossia.TV de Donetsk. Avec eux, il s’est rendu sur le terrain et a pu voir de ses propres yeux la situation réelle dans le Donbass.

Accompagné de Sergeï au début de son voyage, il a retrouvé sur place Svetlana Kissileva, présidente en France de l’association Novopole. Durant un séjour hélas trop court, il a cependant pu mesurer la détresse des populations les plus démunies, le courage des habitants, leur dignité et sentir quelle injustice est faite aux russophones de la région, les oubliés de l’histoire, ceux qui se battent pour ne pas subir le sort de milliers de leurs concitoyens… morts, emprisonnés en Ukraine ou vivant sous la botte des bataillons de mercenaires et de volontaires des partis néo-nazis ukrainiens Pravy Sektor et Svoboda. 

C’est accompagné par Svetlana, Sergeï, Kristina et Vyacheslav qu’il a pu vivre l'expérience particulière modestement retracée dans ce petit film, qui n’était au départ destiné qu’aux téléspectateurs du Donbass et de Russie mais que Novorossia France vous propose via sa chaîne Youtube, sous-titré en français.

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Novorossia France

https://www.youtube.com/watch?v=PxkUK7EvIyY