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04/08/2015

Ukraine, le royaume de la désinformation - Par Laurent Brayard.

Une lecture hautement conseillée à tous ceux et toutes celles qui s’intéressent

à l’Ukraine, à son histoire et à la crise qui secoue actuellement le pays : 

 

UKRAINE : LE ROYAUME DE LA DÉSINFORMATION, 

de Laurent Brayard

 

 

Présentation :

Il se joue en Ukraine des enjeux bien plus importants que ceux qui sont classiquement étalés dans les lignes de la presse internationale. De l’histoire, nous passons ainsi à la réalité présente, une réalité très difficile à cerner, puisqu’il faudrait sur les événements présents un recul certain et salutaire. Ce livre a été écrit pour tenter de faire comprendre, loin des propagandes et des agitations médiatiques ; qu’elles viennent de Russie, d’Europe ou d’ailleurs ; les tenants et les aboutissants du problème ukrainien et à travers lui, toute l’histoire dramatique des Ukrainiens et de leurs frères et voisins russes. C’est par la connaissance et la compréhension que chacun d’entre nous peut et doit appréhender un problème lointain et inconnu, c’est comme souvent à travers l’histoire et par l’histoire, qu’il devient possible d’éclairer, de clarifier et de comprendre ce qui au premier abord semblait obscur ou trop souvent trop simple. Le propos ne sera donc pas celui de la Russie, mais bien l’avis tranché et scientifique de l’historien, qui lui en toute occasion, ne doit et ne peut qu’utiliser les faits, pour comprendre et faire comprendre.

 

L’auteur :

Laurent Brayard est historien (Master II) et a été journaliste et rédacteur dans un grand média public russe à Moscou. Il a vécu expatrié en Russie plusieurs années et a travaillé sur plusieurs livres d’histoire jusqu’à présent tournés vers les correspondances privées. Russophone et russophile, il a voyagé dans plusieurs pays de l’ancien espace soviétique et a parcouru l’Ukraine d’Est en Ouest en 2009. C’est naturellement qu’il a décidé en 2013 la rédaction d’un livre consacré à ce qui se passe en Ukraine, suite aux événements dramatiques qui ne faisaient que commencer.

 

Sommaire : 

I. L’Ukraine dans la fournaise médiatique internationale

II. Pourquoi l’Ukraine ?

III. Dans le grand vide

IV. C’était un jour, la Grande Pologne

V. Le réveil de la Russie

VI. Une Union pour la providence

VII. Les Cosaques de la Liberté

VIII. De la Haine au tonnerre de la Guerre

IX. La mise à mort de la monarchie des Romanov

X. L’Ukraine dans le chaudron de la guerre

XI. L’Ukraine nationaliste, le serpent à sonnette

XII. Versailles, Trianon et Saint-Germain-en-Laye les traités criminels, Yalta et Postdam, les accords de la honte

XIII. La chape de plomb, l’Ukraine dans l’Union soviétique

XIV. L’Ukraine, le réveil de la Guerre Froide

XV. L’Ukraine dans l’impasse

XVI. Le Petit dictionnaire de l’Ukraine

 

Editions TATAMIS, 280 pages, parution en librairie: 20 Mai 2015.

 

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Un livre que vous pouvez vous procurer (pour 18 €uros) ici :

http://www.cultura.com/ukraine-le-royaume-de-la-desinformation-9782371530218.html

 

Ou bien ici :

http://editionstatamis.com/2015/03/07/ukraine-le-royaume-de-la-desinformation/

 

Ou là : amazon.fr, decitre.fr, lalibrairie.com, (etc.)…

 

Ou en passant commande chez votre libraire habituel.

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12/03/2014

Compagnons et bâtisseurs

Boutique Fiertés Européennes :

 

François ICHER :

« Compagnons et bâtisseurs - Récits, contes et légendes »

                                  

Ce livre nous fait découvrir le monde particulier des bâtisseurs de cathédrales et autres compagnons, œuvriers d’hier et d’aujourd’hui.

Outre quelques petits récits qui se sont transmis de chantier en chantier, de corporation en corporation, François Icher a réuni ici quelques contes et récits mythologiques. Plusieurs grands auteurs comme Frédéric Mistral, Gérard de Nerval, Raoul Vergez… mais aussi Albert Bernet, André Gastaud Jaffus et bien d’autres encore nous racontent des témoignages empruntés au patrimoine de ces confréries.

A travers cette écriture fluide et poétique, vous découvrirez un univers fraternel, chargé de spiritualité et fondé sur une culture de métier.

 

Grancher éditeur « La mémoire des bâtisseurs » – 1996.

215 pages – 22 x 14,5 cms – 360 grammes.

Livre neuf toujours sous cellophane !  

>>> 6 €uros. / disponible. 

 

françois icher,compagnons et bâtisseurs,contes et légendes,frédéric mistral,gérard de nerval,raoul vergez,terroir,histoireAilleurs = de 9,85 à 12 sur Priceminister, amazon.fr et livre.fnac.com

29/01/2014

Vingt ans de grogne et de gloire...

Boutique Fiertés Européennes :

 

COIGNET Jean-Roch :

 

« Vingt ans de grogne et de gloire avec l’empereur »

 

« Aux vieux de la vieille ! Souvenirs de J.-R Coignet, soldat de la 96ème demi-brigade - Soldat et sous-officier au 1er régiment des grenadiers à pied de la garde - Vaguemestre du petit et du grand quartier impérial - Capitaine d’état-major en retraite - Premier chevalier de la Légion d’Honneur - Officier du même ordre - 1851 »

 

« J'avais soixante-douze ans. Une perte récente et cruelle me laissait dans l'isolement le plus complet. La tristesse et l'ennui m'accablaient. Je rappelai, pour me distraire, le souvenir de temps déjà bien éloignés, et j'en composai le récit qu'on va lire. Si quelques erreurs ont pu s'y glisser, elles sont involontaires. Que mes lecteurs me les pardonnent, en faveur de ma bonne foi et de ma sincérité. Je n'ai pas reçu, dans mon enfance, la moindre éducation. À trente-trois ans, je ne savais ni lire ni écrire. Deux vélites de la garde (nommés Gobin et Gallot… je me rappellerai toujours leurs noms !) furent mes maîtres d'école. C'était en 1808, entre Friedland et Wagram. »

( Jean-Roch Coignet )

 

Walter Beckers éditeur – Collection du XXème siècle / 1969.

( Edition de luxe, « Collection Club », sur papier spécial, typo Helvetica ).

Reliure éditeur façon cuir (gris-beige marbré) + tête et titre dorés sur dos à 6 nerfs, plat illustré en dorure. Illustrations hors-texte.

Un tout petit choc (à peine visible) sur un premier plat présentant une légère patine suite à quelques frottements, ainsi qu'une ou deux petites traces de stockage sur quatrième… sans quoi il est très bien, sain, propre et pour le moins fort beau !

 

276 pages / 21,5 x 14,5 cms / 550 grammes.

>>> 6 €uros. / disponible.

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Jean-Roch Coignet

 

15/01/2014

Dominique VENNER : Les armes à feu françaises

Boutique Fiertés Européennes :

 

Dominique VENNER : « Les armes à feu françaises »

 

Les armes à feu françaises réglementaires et civiles du XVIe au XXe siècle.

Pendant près de trois siècles, l’arquebuserie française a donné le ton à l’Europe entière et même au Nouveau Monde. Les armes de Versailles, de Paris, de Lyon ou de Saint-Étienne étaient les plus élégantes, les mieux conçues, les plus modernes aussi. En ce temps là, l’arme (pistolet ou fusil) n’était pas un instrument de massacre collectif. Elle était un symbole de courage, de noblesse, voire même de plaisir. C’est cette arme-là qui est évoquée ici :

 

·          Les armes dans la littérature française.

·          Les arquebusiers des rois de France.

·          Boutet et la Manufacture de Versailles.

·          L’histoire des platines réglementaires.

·          Les pistolets de duel.

·          Les inventions Delvigne et Chamelot-Delvigne.

·          Lefaucheux, la chasse et la marine.

·          Chassepot, Gras et Lebel.

·          Tous les pistolets réglementaires.

·          Le dictionnaire des fusils réglementaires.

·          Les systèmes français de A à Z.

 

Jacques Granger éditeur – 1979 – 334 pages – 22 x 17 cms – 780 grammes.

Etat = deux petites déchirures (3 à 4 mm) soigneusement restaurées au dos de la jaquette, ainsi que quelques petites marques de stockage et manipulation(s), mais rien de franchement notable, l’ouvrage est en excellent état !  

>>> 10 €uros. / Vendu ! N'est plus disponible. 

  

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Dominique Venner : Encyclopédiste de l’arme

10/12/2012

Georges BLOND

Boutique Fiertés Européennes :

 

Georges BLOND : « Verdun »

 

Après l’irrésistible avancée d’août 1914 et la riposte française sur la Marne en septembre, le front s’est stabilisé et une guerre de tranchées fige les belligérants dans une immobilité qui n’exclut pas les combats destructeurs. C’est pour relancer l’action et du même coup briser le moral français que les Allemands décident d’attaquer Verdun le 21 février 1916. Les effectifs (73 bataillons allemands contre 36) et l’armement sont formidables. L’endroit est bien choisi, car les défenses françaises y sont faibles, les forts presque désarmés.

Un bombardement d’artillerie sans précédent pulvérise les premières lignes françaises au point qu’en certains endroits, les vagues d’assaut allemandes les franchissent sans s’en apercevoir. Des fantassins défendent leur position en tirant accoudés derrière des parapets de cadavres. Les liaisons sont détruites, l’état-major perd le contrôle de l’événement. Le fort de Douaumont tombe le 25 février. La percée allemande sur Paris est possible.

Le 26 février, le généralissime Joffre convoque le général Pétain et le charge de stopper la ruée allemande. Avec une calme autorité qui lui vaut la confiance de la troupe, avec une compétence stratégique et tactique reconnue par tous les historiens militaires, Pétain entreprend, sous la poussée ennemie qui se poursuit, de réorganiser complètement le front de Verdun.

Le retournement de la situation demandera plusieurs mois, pendant lesquels l’armée française et l’armée allemande vont se battre sans arrêt, dans la neige et la glace, puis dans la boue du dégel, sous le soleil de l’été et les pluies de l’automne. Le chiffre des pertes françaises et allemandes à Verdun n’a jamais pu être calculé à cent mille unités près. Environ cinq cent mille morts (ou disparus) en tout, plus un million d’estropiés à vie.

Plusieurs épisodes historiquement célèbres jalonnent les heures grandioses de courage et de souffrances humaines qu’on a appelées « L’enfer de Verdun », magistralement évoqué par Georges Blond dans ce récit poignant.

 

Le livre de poche – 1974 – 315 pages – 160 grammes.

Etat = une petite trace de pliure en bas de couv’, sans quoi bon état général ! Tranche non cassée, intérieur propre et sain, tout à fait bon pour le service !   

>>> 2,20 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.

 

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Georges BLOND : « L’agonie de l’Allemagne »

 

Obligée de lutter sur deux fronts, à l’est et à l’ouest, pilonnée par l’aviation alliée, l’Allemagne en juillet 1944, est au bord du désastre. Seul Hitler refuse de l’admettre.

Croyant encore possible de retourner la situation en sa faveur, il ordonne la grande contre-offensive des Ardennes, où ses meilleures troupes s’épuisent dans la terrible bataille de Bastogne sans parvenir à percer les lignes américaines.

Tandis que la marche en avant des Alliés reprend à l’ouest, les Russes déferlent à l’est. Prise entre deux feux, l’Allemagne agonise, mais talonnée par le maître implacable qu’elle s’est donné, elle doit se battre quand même.

Combat apocalyptique qui s’achève en mai 1945 par la capitulation sans condition. Fin sanglante d’un rêve de domination dont Georges Blond présente une synthèse aussi vivante que bien documentée, essentielle pour la connaissance de la deuxième guerre mondiale.

 

Le livre de poche « Historique » – 1972 – 446 pages – 230 grammes.

Etat = Tranche légèrement incurvée présentant de fines traces de cassures, sans quoi très bien ! Intérieur propre et sain, vernis toujours bien brillant, un exemplaire de 1972 qu’on peut aisément estampiller « bon+ » !

>>> 2,40 €uros. / Temporairement indisponible.  

 

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25/10/2012

Claude MOSSÉ

Boutique Fiertés Européennes :

 

Claude MOSSÉ : « Sacrilèges et trahisons à Athènes »

 

Alcibiade : flamboyant représentant de l’aristocratie athénienne du Ve siècle, politicien arrogant et cynique, mari violent et volage d’une jeune femme qui ne put lui échapper que dans la mort, platonique amant de Socrate, stratège aux multiples victoires… Ce sombre héros se trouve soudain, en pleine gloire, mêlé à une obscure affaire de sacrilège, sur fond de règlement de comptes partisans. Dès lors, de Sparte jusqu’en Asie Mineure, c’est une existence de manipulations et de trahisons qui commence, exploitant les conflits incessants entre les cités grecques et leurs alliés. Alcibiade est mort assassiné loin d’une patrie à laquelle, selon les mots d’Euripide, il avait causé « les plus grands maux. » A sa disparition répond l’effondrement d’Athènes et le déclin d’une civilisation.

 

En retraçant l’itinéraire hors norme de l’un des personnages les plus haïs et les plus admirés de son époque, Claude Mossé, historienne de la Grèce classique, nous offre une très vivante leçon d’histoire ancienne.

 

Editions Larousse – Collection « L’histoire comme un roman » – 2009.

Broché/Couverture souple – 191 pages – 21 x 14 cms – 280 grammes.

Etat = Je ne peux décemment pas écrire « comme neuf » car les plats présentent tout de même quelques infimes marques de stockage/manip’ ; mais je peux néanmoins écrire « presque comme neuf »… et je le fais sans hésiter ! Excellent !

>>> 6 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.

 

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Ailleurs = Entre 8,12 et 15 €uros sur Priceminister.

Prix neuf = 16 €uros.

17/07/2012

Scottish Frankenstein(s)…

Le mystère des momies de Cladh Hallan ne cesse de se densifier au fur et à mesure que les chercheurs tentent de le résoudre. Cladh Hallan est un site de l'âge du Bronze de South Uist, une des îles de l'archipel des Hébrides extérieures, au nord-ouest de l'Ecosse. Des fouilles y ont été entreprises entre 1995 et 2002. Une série de trois constructions rondes datant du XIe siècle avant notre ère y a déjà été dégagée quand, en 2001, les archéologues décident d'explorer ce qui se trouve en-dessous. Le projet tourne au macabre car ces trois "rotondes", comme les nomment les chercheurs, s'avèrent avoir été bâties sur des restes animaux et humains. On retrouve en particulier les squelettes d'un homme, d'une femme, d'une adolescente et celui d'un enfant de trois ans. Les deux premiers attirent l'attention car ils ont manifestement fait l'objet d'un traitement spécial. Une série d'analyses effectuées sur les os montrent que les corps ne sont pas passés par une phase de décomposition mais qu'ils ont été momifiés, très probablement en étant plongés dans une tourbière.

 

A la différence de ce qui se pratiquera fréquemment par la suite, à l'âge du Fer dans le nord de l'Europe, où des centaines de personnes, souvent exécutées, trouveront leur dernière demeure dans des marais tourbeux et n'en sortiront pas, il ne s'est agi ici que d'un traitement... provisoire. C'est un peu comme si on avait voulu "embaumer" ces morts de manière naturelle. En effet, les conditions physico-chimiques de la tourbière (milieu froid, acide, sans oxygène) permettent de conserver les tissus mous : la peau est comme tannée et les organes internes sont bien préservés. En revanche, les os sont soumis à plus rude épreuve car la tourbe acide les ronge. Les analyses des squelettes de Cladh Hallan ont montré que les corps ne sont restés engloutis que quelques mois, les os n'étant que superficiellement attaqués. Les momies ont ensuite été retirées de la tourbière, mises à sécher et gardées à l'air libre (comme reliques ?), pendant une très longue période qui s'est peut-être comptée en siècles. Il est ainsi très probable qu'au moment où elles ont finalement été inhumées, un certain nombre de tissus (tendons, peau) y étaient encore attachés.

 

Ce traitement était en lui-même déjà assez spécial pour que l'on s'intéresse à ces restes humains. Mais cela n'était finalement pas grand chose à côté de ce qu'ont découvert les archéologues : les deux corps d'adultes sont des composites de plusieurs cadavres ! D'où le surnom de "momies-Frankenstein" dont les squelettes de Cladh Hallan ont été affublés. On se souvient en effet que dans le roman de Mary Shelley, même si le chercheur Victor Frankenstein reste vague sur la manière dont il a fabriqué sa créature, on devine bien comment il a rassemblé le "matériel" nécessaire : "Je réunissais les os dans les charniers, confesse-t-il, et mes doigts immondes violaient les extraordinaires secrets du corps humains. () La salle de dissection et l'abattoir me fournissaient la plupart de mes matériaux". Les films tirés du livre insisteront d'ailleurs sur le côté fait de bric et de broc du monstre de Frankenstein.

 

A Cladh Hallan, c'est d'abord le squelette d'homme qui a intrigué les chercheurs. De toute évidence, la mandibule (cet os en forme de fer à cheval qui constitue la mâchoire inférieure) ne collait pas avec le reste du crâne. De plus, des analyses isotopiques ont montré que la part d'azote 15 contenue dans le tibia était différente de celle contenue dans les os du crâne ainsi que dans la mandibule. Au minimum, trois corps avaient donc servi à "confectionner" cette momie. La question s'est donc rapidement posée pour savoir s'il en allait de même pour le squelette momifié de femme. Les archéologues avaient quelques soupçons : le bassin était sans conteste celui d'une femme adulte mais le crâne était pourvu de certaines caractéristiques ostéologiques masculines. Les analyses isotopiques n'ayant rien donné de significatif, il a donc été décidé d'explorer la voie de l'ADN qui pouvait être encore contenu dans les restes et c'est le résultat de cette étude qui vient d'être publié dans le numéro daté d'août du Journal of Archaeological Science.

 

Quand on parle d'ADN ancien, c'est bien plus souvent à l'ADN contenu dans les mitochondries qu'à celui du noyau que l'on fait référence parce qu'il en existe beaucoup plus de copies par cellule : on a donc nettement plus de chances d'en retrouver intact sur un spécimen vieux de plusieurs millénaires. Après avoir pris d'infinies précautions car le risque de contamination est très important dans ce genre d'analyses, les chercheurs britanniques sont parvenus à isoler de l'ADN mitochondrial dans plusieurs parties du squelette. Et ils se sont aperçus que, là aussi, trois individus différents (au moins) avaient contribué à la fabrication de la momie puisque les ADN mitochondriaux isolés dans la mandibule, un fémur et un humérus étaient différents. Par ailleurs, les analyses au carbone 14 ont montré que les deux momies avaient probablement été réalisées à des époques différentes, celle de l'homme étant comprise dans une fourchette allant de 1440 à 1260 av. J.-C. tandis que celle de la femme est un peu plus récente (1300-1130 av. J.-C.).

 

Reste évidemment à comprendre pourquoi les habitants de Cladh Hallan, à l'âge du Bronze, ont réalisé ces momies-Frankenstein. Une hypothèse très pragmatique, avancée quand le caractère composite du premier squelette avait été avéré, disait qu'il s'agissait simplement de rafistolage, histoire de compléter une momie ayant perdu des morceaux. Mais, pour les chercheurs, il semble désormais un peu improbable d'avoir égaré deux têtes... Dans la conclusion de leur récente étude, les archéologues se demandent donc si ce "remarquable bricolage ostéologique" n'était pas intentionnel et réalisé dans le but d'amalgamer différentes lignées de la tribu en un seul corps. Comme si tous les personnages importants du village se résumaient en un seul homme et une seule femme.

 

( Pierre Barthélémy ) 

 

http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2012/07/16/de-bien-curieuses-momies-frankenstein-en-ecosse/ 

 

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15/06/2012

L’union n’est pas l’uniformité !

cécile guignard-vanuxem,vercingétorix,druides,citoyens,celtes,kelts,histoire,poilitique« - Crois-tu, dit le Grec, que si vous aviez gagné cette guerre, vous auriez fondé un véritable État, comme Rome ?

Mais le druide s’esclaffe.

- Un État ? Comme Rome ? Quelle abomination ! Oh non, quelle épouvantable chose qu’un État ! Ce n’est pas du tout de cela que je te parle ! As-tu rencontré un seul Celte capable d’être un citoyen ? C’est bon pour les Grecs et les Romains, cette chose abstraite et grégaire, cette chose petite et sans couleur ! Un citoyen ! Cette outre pleine de vent, et toute pareille aux autres ! Un Celte qui perdrait sa couleur et sa liberté perdrait la vie ! Un pouvoir, d’accord, tant que l’on peut mettre à mort le roi qui s’en rend indigne ! Un Empire, d’accord, tant que l’on peut y dénombrer des tribus toutes différentes, avec pour chacune ses petits chefs ! Mais un État… une organisation étatique… quelle absurdité insupportable pour des hommes libres ! Quelle contrainte vide et  déracinée ! Pourrions nous devenir comme les légionnaires de Rome, des fourmis toutes identiques, des fourmis serviles qui ne savent plus bien pour qui ni pourquoi elles meurent ? Sans tribu, sans roi, sans fief ? De qui est-on l’obligé quand on n’a plus de roi ? Peut-on vivre et mourir pour l’un de ces démagogues, l’un de ses fantoches en toge que l’opinion publique mène comme des marionnettes, et qui se gargarisent de leur civisme ? Et puis ce serait trahir les lois de la nature, la nature si imaginative qui a fait en sorte que personne ne marche au même pas… Donnerais-tu la même nourriture et la même loi à l’aigle, à l’ours, au loup, au cochon sauvage ? Donne à manger des glands au loup, il en mourra ! Oblige un aigle à courir dans les fourrés et ses ailes se briseront, ses serres deviendront des moignons, il ne sera plus un aigle ! L’État… Quel crime contre nature est-ce là ? Et quand on déciderait de commettre ce crime, sur quel animal ajusterait-on la conduite de tous les autres ?

Non, mon ami, le prodige dont je te parle, c’est l’aigle, l’ours, le loup, le cochon, la forêt entière s’armant contre l’intrus qui la mutile et qui la broie ! Un Cadurque et un Breton combattant côte à côte, voilà la merveille ! Voila la vraie force conforme aux lois sacrées de la nature ! Mais par quelle logique absurde l’ours chercherait-il à être chien ? Mais par quelle logique absurde le Cadurque chercherait-il à être Breton ? L’union n’est pas l’uniformité ! Est-il nécessaire d’être tous identiques pour défendre la même cause, et pour combattre ensemble, de manger le même foin aux mêmes heures ? »

 

Cécile Guignard-Vanuxem : « Vercingétorix, le défi des druides. »

Editions Cheminements.

 

Note empruntée à : http://lecheminsouslesbuis.wordpress.com/

 

 

23/05/2012

Julius EVOLA - Orientations

Boutique Fiertés Européennes :

 

Julius EVOLA : « Orientations »

 

Texte original de 1950 et variantes de 1971.

Traduit, présenté et annoté par Philippe Baillet.

 

Editions Pardès – 1988.

94 pages – 19 x 12 cms  - 120 grammes.

Reliure souple très légèrement jaunie sur les bords + une toute petite trace de stylo bille bleu sur la quatrième de couv’, sans quoi excellent état, sain et propre, nickel !… 

>>> 17 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.

 

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> 20 €uros ( bon état ) sur livre-rare-book.com

> 27,50 €uros sur decitre.fr

 

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Extrait :

Sur le plan de l’esprit, il existe quelque chose qui peut déjà servir de trace aux forces de résistance et de renouveau : c’est l’esprit légionnaire. C’est l’attitude de ceux qui surent choisir la voie la plus dure, de ceux qui surent combattre tout en étant conscients que la bataille était matériellement perdue, de ceux qui surent convalider les paroles de la vieille saga : « Fidélité est plus forte que feu », et à travers lesquels s’affirma l’idée traditionnelle qui veut que ce soit le sens de l’honneur ou de la honte – et non de petites mesures tirées de petites morales – qui crée une différence substantielle, existentielle, entre les êtres, comme entre une race et une autre race.

D’autre part, il y a la réalisation de ceux pour qui la fin apparut comme un moyen, et chez qui la reconnaissance du caractère illusoire de mythes multiples laissa intact ce qu’ils surent conquérir pour eux-mêmes, sur les frontières de la vie et de la mort, au-delà du monde et de la contingence.
Ces formes de l’esprit peuvent être les fondements d’une nouvelle unité. L’essentiel est de les assumer, de les appliquer et de les étendre du temps de guerre au temps de paix, de cette paix surtout, qui n’est qu’un coup d’arrêt et un désordre mal contenu – afin que se dégagent une discrimination et un nouveau front. Cela doit se faire sous des aspects beaucoup plus essentiels qu’un « parti », lequel ne saurait être qu’un instrument contingent en vue de certaines luttes politiques ; et même sous des aspects beaucoup plus essentiels qu’un simple « mouvement », si par « mouvement » l’on entend seulement un phénomène quantitatif plus que qualitatif, fondé sur des facteurs émotionnels plus que sur l’adhésion sévère et franche à une idée. Ce qu’il faut favoriser, c’est plutôt une révolution silencieuse, procédant en profondeur, afin que soient créées d’abord à l’intérieur et dans l’individu, les prémisses de l’ordre qui devra ensuite s’affirmer aussi à l’extérieur, supplantant en un éclair, au bon moment, les formes et les forces d’un monde de subversion. Le « style » qui doit être mis en relief, c’est celui de l’homme qui soutient certaines positions par fidélité à soi-même et à une idée, dans un recueillement profond, dans un dégoût de tout compromis, dans un engagement total qui doit se manifester non seulement dans la lutte politique, mais dans chaque expression de l’existence : dans les usines, les laboratoires, les universités, les rues, et jusque dans le domaine personnel des affections. On doit en arriver au point que le type humain dont nous parlons, et qui doit être la substance cellulaire de notre front, soit bien reconnaissable, impossible à confondre, de sorte qu’on puisse dire : « En voilà un qui agit comme un homme du mouvement ».

Cette consigne, qui fut celle des forces qui rêvèrent de donner à l’Europe un ordre nouveau, mais qui dans sa réalisation fut souvent entravée et faussée par de multiples facteurs, doit être reprise aujourd’hui. Et aujourd’hui, au fond, les conditions sont meilleures, parce qu’il n’y a pas d’équivoques et parce qu’il suffit de regarder autour de soi, de la rue au Parlement, pour que les vocations soient mises à l’épreuve et pour qu’on prenne bien nettement la mesure de ce que nous ne devons pas être. Face à toute cette boue, dont le principe est : « Qui t’oblige à le faire ? », ou bien : « D’abord vient le ventre, la peau ( la peau chère à Malaparte ! ), et puis la morale », ou encore : « Ce n’est pas une époque où l’on puisse s’offrir le luxe d’avoir du caractère », ou enfin : « J’ai une famille », qu’on sache clairement et fermement : « Nous, nous ne pouvons pas faire autrement, telle est notre voie, tel est notre être. » Ce qui peut et pourra être obtenu de positif, aujourd’hui ou demain, ne le sera pas par l’habileté d’agitateurs et de politiciens, mais par le prestige naturel et la reconnaissance qu’obtiendront des hommes de la génération d’hier ou, plus encore, de la nouvelle génération, des hommes qui seront capables de tout cela et qui, par là même, fourniront une garantie en faveur de leur idée.

 

http://www.julius-evola.com/Orientations-extrait-No2.html

27/04/2012

Julius EVOLA

Boutique Fiertés Européennes :

 

Julius EVOLA :

« Symboles et « mythes » de la tradition occidentale »

 

Le présent recueil se compose d’études ( et d’articles ) dont la rédaction remonte à une époque qui couvre un espace de temps assez vaste : des « Symboles héroïques de la tradition romaine » de 1929 aux « nouvelles réflexions sur le mythe de Mithra » de 1950, reprises par la suite en 1972. La plupart remontent aux années 1930-40, une des périodes les plus fécondes de l’auteur. Tous ces textes sont centrés sur les symboles de la tradition occidentale et sur ses mythes. Par « mythe » l’auteur entend non seulement le sens qu’il a communément, mais aussi celui plus particulier d’idée-force, « d’une idée issue comme force momentanée d’existence à un moment particulier de l’histoire du monde occidental », et, comme l’écrit Julius Evola dans la préface d’un de ses ouvrages : « en disant mythe… nous entendons une idée qui vaut par la force d’évocation qu’elle condense, donc par sa capacité finalement à se traduire en action ».

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Sommaire : Symboles héroïques de la tradition romaine / Symboles aristocratiques romains et la défaite de l’Aventin / La doctrine romaine de la victoire / Virilité spirituelle / La voie de réalisation du soi selon les mystères de Mithra / Les origines de Rome / La vision romaine du sacré / Rome contre Tusca / Janus / Noël solaire / La Hache / L’Aigle / La Navigation comme symbole héroïque / Signification du « Guerrin Maschino » / Le Treize et l’Elu / Les mystère des « Cours d’Amour » / La doctrine aryenne du combat et de la victoire / Romulus / La légende du Graal et le « mystère » de l’Empire / Lettre de René Guénon à Julius Evola.  

 

Traduction française de H.J Maxwell – Bibliothèque de l’Unicorne.

La Tradition : textes et études – Série française – Volume quinzième.

Arché – Milan – 1980 – 201 pages – 20,5 x 16,5 cms – 250 grammes.

Un portrait de l’auteur en frontispice – reliure souple / deux marques de pliure en haut à droite du premier plat, ainsi que quelques petites salissures sur 4ème, sans quoi bon état, intérieur propre et sain : 24 €uros. / Vendu ! 

 

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Extrait : Quelques notes sur les mystères de Mithra

 

E. Renan écrivit : « si le christianisme eût été arrêté dans sa croissance par quelque maladie mortelle, le monde eût été mithriaste », le monde aurait donc embrassé la religion de Mithra, car il est reconnu que le mithraïsme fut le plus redoutable antagoniste du christianisme. Il pénétra à Rome vers la moitié du premier siècle avant notre ère, et connut son apogée vers le troisième siècle, se propageant dans les plus lointaines provinces de l'Empire, attirant surtout les légionnaires et les vétérans colonisateurs qui le trouvaient conforme à leur éducation militaire et virile. Des Empereurs comme Hadrien, Commode et Aurélien se firent initier à ses mystères. Le mithraïsme, vers la fin du second siècle, fut reconnu officiellement comme une religion de l'Empire.

Mithra fut regardé comme le protecteur et le soutien de l'Empire ( fautorii imperii sui ). Son culte s'était fondu avec celui du Soleil, Hélios, puissance divine sou­veraine et invincible. La date d'une de ses fêtes les plus importantes, qui en célébrait le retour ( dies natalis Solis invicti Mithra ) fut fixée au 25 décembre ( solstice d'hiver ). Elle fut d'ailleurs reprise par le christianisme qui en fit la fête de Noël. Il est dit que Constantin aurait hésité entre Christianisme et Mithraïsme, alors que l'empereur Julien fut initié aux mystères de Mithra. Ce souverain, s'attacha à la métaphysique néoplatonicienne et aux traditions de mystères en particulier, au mithraïsme dans sa noble et courageuse tenta­tive de restauration des cultes romains pour enrayer la progression du chris­tianisme.

Cependant il faut faire quelques réserves à propos de la thèse soutenant que le monde antique aurait pu être mithriaque au lieu d'être chrétien. Pour combattre le christianisme, le mithraïsme aurait dû s'abaisser ; restant tel qu'il était, il aurait pu difficilement s'attacher les couches populaires, où la religion de Jésus, avec sa doctrine de salvation, basée sur le sentiment, s'était essentiel­lement implantée. Emanation de l'antique mazdéisme iranien, le mithraïsme en reprenait le thème central, la lutte entre les puissances de la lumière et celles des ténèbres et du mal. Il pouvait avoir des formes religieuses exotériques mais son noyau central était constitué par les Mystères, par une initiation au sens strict ; ce qui le limitait, tout en contribuant à en faire une forme traditionnelle plus complète. Par la suite, il se produit une séparation de plus en plus nette entre la religion et l'initiation.

Ici, nous étudierons les Mystères du mithraïsme et nous chercherons à en indiquer la nature d'après les témoignages qui nous sont parvenus : infor­mations prises dans les auteurs anciens et dans les monuments figurés retrouvés sur les lieux, centres de ce culte et de ces Mystères. Ces témoignages, réunis par Franz Cumont dans ses ouvrages désormais classiques, peuvent également  être complétés par le Rituel mithriaque du Grand Papyrus magique de Paris intitulé Apathanatistnos.

Pour le but que nous nous sommes proposés, il faut avant tout considérer, dans son sens profond, le mythe de Mithra figuré par un grand nombre de sculptures et de bas-reliefs, certains d'une facture admirable.

Il ne faut pas oublier que ces mythes étaient les dramatisations des expériences que l'initié devait connaître, par une sorte d'identification avec le dieu dont il devait répéter la geste. Dans le mythe, Mithra naît d'une pierre ( theos ék pétras, petrogénôs Mithra ), il est engendré par une pierre ( petra genetrix ), comme une mani­festation de la lumière ouranienne originelle, au bord d'un fleuve : naissance miraculeuse remarquée seulement par les gardiens cachés sur les sommets des montagnes.

A propos de ces derniers, on pourrait se référer aux Maîtres Invisibles, non sans relation avec les êtres des origines qui, selon Hésiode, ne seraient jamais morts, mais, comme les Dormants, continueraient à vivre dans les âges successifs.

Les eaux d'une part, la pierre de l'autre pourraient être une allu­sion à la dualité constituée par le courant du devenir et le principe qui la désigne. Il y a différentes interprétations de la pierre. Elle figure dans de nombreuses traditions. On serait tenté d'établir une analogie entre la genèse de Mithra et un thème du cycle arthurien où figure une épée qu'il faut arracher d'une pierre qui flotte sur les eaux. D'ailleurs, en jaillissant de la pierre Mithra tient d'une main une épée et de l'autre une torche, symboles de la force et de la lumière, d'une puissance illuminante.

Dans la pierre on pourrait également voir le symbole d'une force inébranlable et d'une fermeté intérieures, qualités requises chez le néophyte, essentielles pour sa renaissance. Selon Nonnus le Mythographe, dans les mystères de Mithra les néo­phytes devaient traverser le feu et l'eau, résister au froid, à la faim et à la soif, ces épreuves faisant partie de l'initiation. Selon d'autres sources, pour éprouver l'impassibilité du futur initié, on l'obligeait à assister au simulacre de la mise à mort d'un homme. Il se peut que tout cela soit en relation avec le symbole de la pierre génératrice et l'une des conditions de la renaissance initiatique. Quoiqu'il en soit, les qualités requises semblent bien être celles qu'illus­trent les développements du mythe de Mithra, puisque celui-ci doit résister à un vent furieux qui le cingle et flagelle son corps nu. Cependant Mithra se dirige vers un arbre, se couvre de ses feuilles et se nourrit de ses fruits. Etant donné le sens initiatique de l'arbre, on pourrait, ici, penser à un arbre assez voisin de celui sur lequel Adam aurait voulu mettre la main pour devenir semblable à l'un de nous ( à un dieu ), mais dont l'approche lui fut interdite par le Jéhovah de l'Ancien Testament.

Cette signification pourrait être confirmée par un autre épisode du mythe qui semble concerner un rapprochement entre Mithra et le Soleil, l'Eon flam­boyant, et qui se conclue par leur alliance, faisant de Mithra le dépositaire de la force souveraine de cette divinité.

Il s'agit du hvarenô de l'antique tradition mazdéenne ( iranienne ), de la Gloire conçue comme un feu surnaturel, attribut des divinités célestes, mais qui descend pour auréoler les souverains, les consacrer et les proclamer par la victoire. Le souverain sur lequel descen­dait cette Gloire, était élevé au-dessus des hommes et considéré par ses sujets comme un immortel. C'est ainsi qu'en assimilant Mithra au Soleil, tou­jours victorieux des ténèbres, il put être choisi comme protecteur et soutien de l'empire romain.

Cette dignité est aussi en relation avec l'épisode central du mythe de Mithra : l'immolation du taureau. Mithra guette le taureau et dès qu'il sort d'une caverne, il lui saute dessus, le chevauche en s'accrochant à ses cornes. Le quadrupède prend le galop, enlevant Mithra dans une course furieuse. Mithra ne lâche pas prise, se laisse transporter sans se faire jeter à bas jusqu'à ce que l'animal, épuisé, rentre dans la caverne d'où il était sorti. Alors Mithra le tue avec son épée.

Il s'agit ici d'un parallèle entre la force élémentaire inférieure de la vie et sa transformation par celui qui l'a assumée dès son apparition ( chevau­cher le taureau ) et l'a domptée.

En effet, le sang qui coule de la blessure du taureau se transforme en épis, et, en touchant terre, produit des plantes. Il faut seulement empêcher que les bêtes immondes, sitôt accourues, n'en boivent le sang ( on les voit sur les représentations figurées du mythe ) — ce qui implique également une signification ésotérique.

Si le héros, ou l'initié futur, n'était pas pur, ce qui reste en lui de nature inférieure se trouverait accru par l'énergie libérée; non seulement il n'y aurait pas transfiguration, mais le résultat pourrait être destructeur ( danger qui a été aussi indiqué par un symbolisme différent dans les textes de l'hermétisme alchimique ). Selon une variante du mythe, le sang du taureau se transforme en vin : allusion possible aux effets d'une sorte d'ivresse magique.

Cet épisode revêt une telle importance qu'il a donné lieu à un rite de l'initiation aux mystères de Mithra : le baptême du sang. Les mithréums, lieux où se célébraient les mystères, comprenaient une partie supérieure et une partie inférieure ( presque toujours souterraine, ce qui n'était pas sans signification ). Dans la partie basse se trouvait le néophyte qui avait satisfait aux épreuves préliminaires ; sa nudité était arrosée par le sang d'un taureau immolé rituelle­ment dans la partie haute du sacellum par le hiérophante. Un ensemble d'expé­riences particulières, destinées à le rendre propice, devaient être en relation avec ce baptême du sang, qui se substituait au baptême chrétien.