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15/02/2015

Vers une nouvelle illusion de paix ?

Sommet de Minsk. 

Vers une nouvelle illusion de paix ?

 

Françoise Compoint pour Sputnik France, le 13.02.2015

 

L'accord de cessez-le-feu signé dans la nuit du mercredi au jeudi 12 février à Minsk rend d'abord optimiste - y aurait-il, en fin des fins, une faible lueur d'espoir ? - autant qu'il rend, après mûre réflexion, perplexe. Pourquoi ?

 

Le sommet des quatre qui s'est tenu dans la capitale de la Biélorussie, même s'il semble avoir conduit à un consensus répondant et aux aspirations de Kiev et à ceux des RPD-RPL puisque les parties belligérantes ont signé l'accord de paix, n'est cependant rien de plus qu'une étape provisoire supposant des négociations poussées entre l'Ukraine et le Donbass... sans l'encadrement des puissances occidentales et de la Russie. 

 

Dans la mesure où le conflit a dès le début était présenté comme une guerre civile — admettons le — il semblerait normal que ses principaux protagonistes se mettent d'accord entre eux et sur les conditions du retrait définitif de l'artillerie lourde, des unités militaires ukrainiennes ainsi que des bataillons punitifs des frontières du Donbass et sur le statut étatique de la Novorossia. Rien n'est plus logique et en même temps rien n'est plus problématique.

 

Premièrement, il apparaît douteux que Kiev se défasse de ses influences américaines ce qui, à vrai dire, reviendrait à faire preuve d'une plate ingratitude sachant à qui le roi du chocolat doit son trône. Les accolades de M. Porochenko avec M. Kerry en disent très long de même que cette rencontre de M. Porochenko avec les leaders occidentaux qui fut préalable à la rencontre des quatre à Minsk. Inutile de dire que malgré quelques sages intentions motivées par la peur, ni la France, ni l'Allemagne n'ont de marge de liberté (lire de souveraineté) suffisante à s'opposer à la stratégie US entièrement orientée vers la guerre en Europe. J'en veux pour preuve le projet de livraison d'armes létales à l'Ukraine pour la copieuse somme d'un milliard de dollars toujours de vigueur à en croire le Congrès US. La France, l'Allemagne et la Russie parlent d'armistice, les USA parlent de réarmement. Curieuse contradiction.

 

Deuxièmement, si la création d'une zone démilitarisée représente une condition sine qua non que l'on ne puit qu'applaudir debout, le projet de décentralisation formulé n'est pas le projet de fédéralisation dite « élargie » dont il fut question la semaine dernière au Kremlin. Il ne faut pas se faire d'illusions. Les blessures sont trop profondes pour que le Donbass consente à obéir à la juridiction de Kiev surtout dans un pays en faillite et divisé comme l'a brillamment démontré l'échec de la dernière mobilisation. La guerre rendant ses victimes autrement plus lucides qu'elles ne le sont en temps de paix, le Donbass comprend parfaitement que ce nouveau Minsk résulte de l'immense déroute de Debaltsevo et non pas d'une prise de conscience subite des souffrances endurées par des civils qui ont eu le tort de rejeter un putsch sponsorisé de l'extérieur. Quel serait le sort de Porochenko si les 8000 soldats ukrainiens pris au piège avaient été exécutés par l'insurrection ? Il est clair que ses jours politiques auraient été comptés.

 

Troisièmement, il semble étrange que ce sommet de Minsk qui n'est que du réchauffé — il suffit que l'armée ukrainienne connaisse de mauvais jours pour qu'une trêve soit déclarée — soit perçu comme « un sommet de la dernière chance » sinon, nous dit-on avec une obstination frôlant l'hypnose, c'est la guerre. Entre qui et qui ? Elle a déjà lieu en Ukraine. Voudrait-on insinuer que ses frontières s'élargiraient impliquant de nouveaux territoires ?

Laisserait-on entendre qu'il s'agira d'une guerre entre l'OTAN et la Russie la livraison d'armes létales clairement destinées à frapper des civiles ethniquement russes à 60% enfermant Moscou dans un dilemme moral d'une éminente gravité ? Si c'est le cas, l'Europe sera entraînée dans une épopée sanglante dont elle sortira profondément meurtrie. Les promenades de BHL à travers Kramatorsk aux côtés de Porochenko la veille du sommet, n'en seraient-elles pas la sombre préfiguration ?

Nous en aurons des nouvelles d'ici peu.

 

Françoise Compoint pour Sputnik France, le 13.02.2015

http://fr.sputniknews.com/points_de_vue/20150213/1014658660.html

 

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Photo : Kirill Kudryavtsev, pour Reuters 

13/02/2015

Minsk 2.0 : juste la touche PAUSE, avant REPLAY

Minsk 2.0 : juste la touche PAUSE, avant REPLAY

Le 12 février 2015 - Source Moon of Alabam

 

Après quinze heures de négociations à Minsk, Porochenko, Poutine, Merkel et Hollande ont réussi à se mettre d’accord sur la reconduction – à quelques détails près – du cessez-le-feu Minsk 1.0 présenté comme le nouveau cessez-le-feu Minsk 2.0 pour l’Ukraine. Les deux chefs fédéralistes de Donetsk et de Lougansk ont aussi signé l’accord. Il n’y a pas eu de conférence de presse commune pour l’annoncer.

Les termes de l’accord sont, pour autant que je sache, presque les mêmes que ceux de Minsk 1.0. RT a twitté les principaux points:

 

1. Cessez-le-feu
2. Recul des armes lourdes
3. Surveillance (OSCE) y compris par satellites et drones
4. Élections régionales et gouvernement autonome
5. Statut spécial dans 30 jours pour l’est du pays
6. Prisonniers de guerre
7. Couloirs humanitaires
8. Pensions & liens sociaux
9. Kiev contrôle les frontières
10. Combattants étrangers virés
11. Désarmement des troupes irrégulières
12. Réforme d’ici fin 2015, décentralisation
13. Élections dans le Donbass sous le contrôle d’un groupe de contact tripartite (GC3P)

14. GC3P va intensifier ses activités

 

Le texte original complet en russe est ici et il y a une traduction préliminaire en anglais ici. Les Allemands et les Français ont également rédigé une Déclaration de Minsk à l’appui du paquet de mesures pour la mise en œuvre des Accords de Minsk.

Le cessez-le feu débutera dans les faits le 15 février. On peut s’attendre à de violents combats jusqu’à la dernière minute car chacun des deux camps va essayer de consolider ses positions. Il y aura sûrement des interprétations différentes des clauses de part et d’autre. On ne sait pas non plus si les groupes paramilitaires, en particulier ceux qui sont dans le camp de l’État ukrainien, obéiront aux ordres de cesser les combats.

Le président ukrainien Porochenko semble se faire beaucoup d’illusions. Comme l’a laissé entendre le président russe Vladimir Poutine dans sa brève conférence de presse, Porochenko ne croit pas que plusieurs milliers de ses soldat sont encerclés à Debaltsevo et coupés du reste de ses troupes. C’est ridicule car même des sources ukrainiennes de première importance, quoique officieuses, ont confirmé la fermeture du chaudron, il y a deux jours. Il semble que les chefs militaires de l’armée ukrainienne ne lui disent pas ce qui se passe réellement sur le terrain.

M. Poutine a également déclaré que les fédéralistes veulent que les troupes ukrainiennes coincées dans le chaudron déposent les armes. Va-t-on leur ordonner de le faire, ou va-t-on leur ordonner de continuer le combat ?

Les États-Unis se sont invités dans la négociation par l’intermédiaire du Fonds monétaire international, qu’ils contrôlent. Deux heures avant la fin des négociations, le FMI a annoncé un nouveau plan de 17 milliards de dollars pour l’Ukraine, sur quatre ans. C’était le joker états-unien signifiant à Porochenko qu’il aurait assez d’argent pour continuer à se battre et qu’il n’était pas obligé de renoncer à ses positions. L’annonce a dû profondément irriter Merkel et Hollande qui s’épuisaient à arracher plus de concessions à Porochenko.

Pour le moment, le plan de Minsk 2.0 est un vrai soulagement. En particulier pour les gens de Donetsk et de Lougansk qui sont sous le feu constant de l’artillerie ukrainienne. Les pays de l’UE seront heureux que la pression pour de nouvelles sanctions se relâche et les faucons américains devront remiser leur campagne armons l’Ukraine pour l’instant. Mais le cessez-le-feu ne résout pas les principales questions. La partie la plus radicale du gouvernement putschiste ukrainien va vouloir continuer à punir l’Est, et les habitants de l’Est, qui ne seront pas mieux représentés, rejetteront toutes les demandes du gouvernement central.

On peut donc penser que les combats ne s’arrêteront pas très longtemps.

La guerre sans merci devrait reprendre dans un mois, ou deux tout au plus.

 

Traduit par Dominique (et relu par jj), pour le Saker Francophone

http://lesakerfrancophone.net/minsk-2-0-juste-la-touche-pause-avant-replay/ 

 

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Note de Kurgan :

La guerre sans merci devrait reprendre dans un mois, ou deux tout au plus...

>>> Bien avant... à mon humble avis. En admettant déjà qu'elle s'arrête ne serait-ce que quelques jours !?! Il est clair que l'armée ukrainienne et - surtout - les bataillons paramilitaires ne respecteront jamais le cessez-le-feu... que les points 10 et 11 relèvent de la pure science-fiction (je ne vois pas comment le gouvernement ukrainien pourrait désarmer et virer du pays un bon quart de son armée, sans parler des instructeurs US officiellement installés en Galicie), que croire au point 4 révèle un bel esprit bisounours (des "élections régionales" dans des régions encore à moitié contrôlées par Kiev !? Qui tiendra les bureaux de vote à Marioupol, le bataillon Azov !?!) et que de toutes manières, les habitants du Donbass, après ce qu'ils viennent de subir, ne voudront JAMAIS plus faire partie de l'Ukraine, que ce soit sous un pseudo "statut spécial" ou non !

Cette guerre ne pourra s'achever que lorsque le peuple ukrainien se sera soulevé contre la dictature kiévenne, l'aura renversé, et que la Novorossia sera devenu un pays totalement autonome / aura définitivement acquit le statut de nation... à part entière.

  

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N.B je crois qu'un certain "Harry", a très bien résumé la chose, dans un des commentaires édité au dessous de l'article originel paru sur Moon of Alabam. 

 

"I see nothing good coming out of it, same as with Minsk 1.0. Shelling of cities wont end, hence no actual relief for civilians. Ukies will reinforce their positions even better (compare how difficult fighting for federalists was now, and how many lives were lost compared to 1st ceasefire...), will regroup and train tens of thousands of new cannon-fodder. If anything, spring fighting will be even worse for federalists, and if Ukies learn from their mistakes and finally clean-up commanding mess, next war phase will be more brutal.

So far everything is going exactly as Strelkov predicted..."... 

 

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Vidéo ci-dessous : 

[eng subs] Poroshenko reveals true nature of the ceasefire for Ukraine...

 

Porc'Ochenko, à l'occasion du "cessez-le-feu" de septembre dernier...

Vous pensez qu'il va respecter celui-ci !? 

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09/02/2015

Les FAN continuent d’évacuer les civils...

Ukraine / Donbass :

Les FAN continuent d’évacuer les civils

du chaudron de Debaltsevo.

 

Porochenko, Hollande et Merkel pleurnichent pour un cessez-le-feu, alors qu’Obama « réfléchit » à fournir des armes sophistiquées à Kiev pour continuer de massacrer les populations du Donbass. Des rumeurs font état d’un possible coup de force contre le potentat kievien. La situation est explosive en Ukraine et pas seulement sur la ligne de front dans le Donbass qui n’a pas changée de manière significative. Et le 13e convoi humanitaire de Russie vient d’arriver dans le Donbass.

 

Comme le soulignait dernièrement Sergeï Lavrov, le chef de la diplomatie russe, « maintenant, le problème est dans le fait que le président de l’Ukraine a perdu son monopole de l’usage de la force, il y a des bataillons privés qui ont été créés, qui sont payés beaucoup mieux que l’armée régulière ». Aussi, la stabilisation en Ukraine du régime, mis en place il y a un an par la force et la corruption, sans la participation des États-Unis, sera difficile à réaliser, voire impossible. Or, l’omniprésence de « conseillers » américains de toutes sortes en Ukraine béhachélisée rend impossible toute solution dans ce pays sans le retrait des États-Unis. Si la Russie n’a, bien évidemment, pas envahi l’Ukraine, il n’en est pas de même des USA.

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D’ailleurs, les méthodes US consistant à faire une guerre sale, meurtrière et particulièrement inhumaine en privilégiant de frapper avant tout les populations, sont largement mises en œuvre par les forces de l’entité kiévienne depuis de printemps dernier. L’armée ukrainienne utilise des bombes à fragmentation dans le Donbass, a reconnu jeudi dernier le sénateur néocon américain John McCain à l’agence Sputnik à Washington. Un John McCain qui a réaffirmé son souhait de faire la guerre à la Russie jusqu’au dernier Ukrainien.

La commission spéciale de suivi de l’OSCE a confirmé que l’armée de Kiev avait employé des bombes à fragmentation lors des tirs du 27 janvier dernier contre les quartiers résidentiels de la ville de Lugansk. L’emploi de telles armes est interdit par les conventions internationales.

 

 

Ajout Fiertés EuropéennesTraduction & Subtitles by Kazzura 

[eng subs] DPR dept corps commander Eduard Basurin morning briefing 09/02/15 - demonstration of the banned munition used against the Donetsk and answers on questions regarding the powerful explosions after the UAF strike at Donetsk last night.

 

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L’évacuation des civils de Debaltsevo a été utilisée par les forces ukrainiennes pour livrer du ravitaillement militaire (armes, munitions, carburant) à certaines de leurs unités et afin de procéder à l’évacuation de leurs soldats blessés ; mais certainement pas pour protéger les populations dont la junte n’a que faire. La population, d’ailleurs, a majoritairement refusé d’être déportée en zone kievienne, notamment vers Slaviansk, préférant de loin rejoindre les territoires sous contrôle républicain, d’autant que les troupes ukrainiennes n’ont jamais stoppé leurs tirs d’artillerie sur le secteur de Debaltsevo pour faciliter les évacuations, malgré l’accord passé entre Kiev et les indépendantistes. Une fois de plus, cela démontre que la parole des représentants de la junte n’a aucune valeur.

Les équipes d’urgence de la République populaire de Lugansk n’ont jusqu’alors pas été en mesure d’évacuer la totalité des résidents de Chernukhino, en raison de la permanence des tirs des forces de Kiev.

 

 

L’évacuation de civils de Chernukhino par les hommes du bataillon « Août »

 

Mise à jour F.E : ajout de la vidéo traduite et sous-titrée (eng) par Kazzura. 

 

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Au-delà de la zone des combats, l’artillerie ukrainienne maintient la pression sur les civils. Ainsi, le 7 février Pervomaïsk a été encore une fois pilonnée, au moins six fois par une batterie Grad. Plusieurs résidents locaux ont été blessés et le seul hôpital de la ville a été partiellement anéanti, les malades et les blessés étant réfugiés dans le sous-sol du bâtiment. Le personnel et les patients ont dû être transportés d’urgence à Stakhanov.

Les effectifs des forces républicaines sur le chaudron de Debaltsevo sont estimés entre 3 à 3.500 combattants, tandis que les estimations des forces ukrainiennes varient entre 7 et 9.000 militaires et paramilitaires.

Ce rapport de force totalement déséquilibré en faveur des assiégés, surtout dans les batailles offensives, est totalement incohérent, même avec la plus grande motivation des troupes. Il explique en grande partie pourquoi l’offensive s’est arrêtée net la semaine dernière. Mais, selon certaines sources, il ne s’agirait que d’une pause opérationnelle.

 

Ça se réchauffe au sud de la Seversky Donets

 

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BMP-2 ukrainien détruit vers Trehizbenkoy, sur la rivière Donets, à 6 km à l’est de Krymskoe

 

Après une accalmie, qui a permis à la partie ukrainienne d’opérer quelques relèves de ses troupes très affligées par les dernières semaines de combats et les revers subis, les affrontements se sont de nouveau intensifiés. Les forces de Kiev ont repris leurs pilonnages sur la « Piste Bahmutka » (notamment contre les points forts 31 et 29).

La situation dans le village de Frunze (sud du point fort 31) reste tendue. Chaque jour, la petite agglomération reçoit son lot d’obus et de roquettes, le village est presque entièrement détruit. Dernièrement, les forces de Nouvelle Russie ont constaté un accroissement des drones d’observation ukrainiens.

 

Debaltsevo : une poche et un chaudron

 

Selon les informations collectées par le renseignement militaire républicain, notamment auprès de prisonniers de la 25e brigade de parachutistes, le but du commandement ukrainien sur la poche de Debaltsevo est de contrôler les infrastructures du nœud ferroviaire entre Lugansk et Donetsk. Pour Kiev, il est nécessaire d’empêcher la possibilité de reprendre la communication ferroviaire entre les deux républiques indépendantistes, qui aurait pour avantage de faciliter la logistique entre les deux armées de RPD et RPL et d’unifier de facto les FAN sur le terrain, donc de les rendre plus efficaces opérationnellement.

(...) 

La matinée du 7 février a commencé, près de Debaltsevo, par un duel d’artillerie. La situation reste très difficile dans le secteur sud-est de Debaltsevo, sur le village de Chernukhino, où de violents combats perdurent. Les FAN reconnaissent « de grandes pertes » : jusqu’à 10 combattants tués par jour (ce chiffre est même monté jusqu’à 37), alors que les forces de Kiev sont en train de perdre une moyenne 40 combattants par jour (parfois 80). Les combats se font rue par rue, maison par maison, étage par étage. Dans ce village, les combats des derniers jours ont été acharnés, mais ils ont permis d’aboutir au retrait quasi complet des éléments kieviens qui s’y accrochaient en prenant la population en otage.

 

 

Ajout Fiertés Européennes / Traduction & Subtitles by Kazzura 

[eng subs] 07/02/14 Combat footage :

NAF troops entering Tchernukhino and seizing positions there

 

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Les FAN ont également réussi à faire sortir du village de Nizhne-Lozovogo, à 5 km au nord de Debaltsevo, les troupes ukrainiennes. Il s’agit d’une petite agglomération voisine de la M03, ce qui ferme définitivement la partie sud du chaudron.

(...) 

Pressions ukrainiennes maintenues sur Donetsk

 

Vers 12h00 (heure locale), le 7 février, Gorlovka a encore reçu des tirs massifs de l’artillerie lourde ukrainienne. Les duels d’artillerie ces dernières 72 heures ont permis d’éliminer au moins deux positions ukrainiennes (vers Dzerzhynsk), dont une aurait été complètement détruite : une batterie d’automoteurs d’artillerie et un poste d’appui d’infanterie de 1er échelon. (...) 

Les forces ukrainiennes, dans Avdeevka, ont expulsé les patients de cliniques et les ont déportés vers Beletskoe au nord de Krasnoarmisk. Les bâtiments réquisitionnés serviront de casernement à la soldatesque kievienne. (...) 

 

Hier, dans l’agglomération de Donetsk, les forces de sécurité républicaines ont éliminé 11 saboteurs ukrainiens infiltrés et ont faits deux prisonniers. Comme sur le secteur de Lugansk, ces petits éléments infiltrés sont une plaie pour les forces de Nouvelle Russie qui doivent mobiliser des moyens qui seraient bien utiles ailleurs.

D’une manière générale, l’agglomération de Donetsk subit toujours d’intenses pilonnages de l’artillerie ukrainienne contre ses zones résidentielles, l’aéroport et le centre-ville. (...)  

Avant-hier, une frappe de l’artillerie ukrainienne contre l’hôpital de Dokuchaevsk a causé 15 blessés, et partiellement détruit la maternité. (...)  

 

Echec de la 4e conscription et renforcement des paramilitaires

 

Le régime de Kiev n’a pas réussi à mobiliser suffisamment de conscrits, selon le commandant adjoint des forces armées de l’Ukraine, Vladimir Talaylay. 78.000 citoyens avaient été appelés le mois dernier, mais seulement 46.000 nouvelles recrues ont pu être enrôlées. La junte entend bien recourir à la mobilisation de femmes… Les Femens ne devraient-elles pas se porter volontaires ?
Un échec pour la junte qui s’explique aussi par la campagne de désobéissance civique lancée depuis plusieurs mois en Ukraine bandérisée, et qui porte ses fruits maintenant. D’ailleurs, les moyens répressifs du régime ne s’y sont pas trompés. Le journaliste Ruslan Kotsaba, qui avait appelé au boycott de la mobilisation forcée, a été arrêté arbitrairement par la police politique (SBU) et détenu pendant 36 heures avant de passer devant le tribunal. Pas de réaction de Reporters sans frontières…

 

Et comme Porochenko a une trouille bleue de se faire renverser par les « bataillons » de paramilitaires d’extrême droite, il a décidé de les armer tant et plus, même les néonazis… C’est d’une logique ubuesque ! Mais le potentat kievien donne des gages au »parti de la guerre » qui domine son gouvernement et la Rada.

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Le « régiment » (sic) néonazi « Azov » vient de recevoir des KrAZ « Spartan », petits blindés de reconnaissance équipés d’un système de défense avec missiles antichars de moyenne portée. (...) Progressivement, les véhicules bricolés sont remplacés par des matériels neufs et performants : « Azov » possédait déjà une section de reconnaissance de KrAZ Kuguar ou Cougar. 19 véhicules blindés de transport de troupes KrAZ (sans doute des Raptor) devraient bientôt être livrés pour une des deux compagnies de combat. Posséder des matériels neufs et performants est une chose, avoir une troupe de combattants efficaces et capables en est une autre.

L’ensemble de la troupe est bien évidemment encadrée par des mercenaires géorgiens (29 mercenaires de la « Légion géorgienne » formés par l’US Army) et tchétchènes (islamistes), des « contractors » occidentaux ou des mercenaires néonazis de pays membres de l’OTAN (comme le Britannique Chris Garret, repéré dans une vidéo à Mariupol, il y a quelques semaines). Mais « Azov » n’est pas une unité de combat pour autant et à proprement parler. L’unité n’a jamais affronté directement une force comparable à elle, elle n’a jusqu’alors été impliquée que dans des accrochages de faible intensité. Lors de la bataille d’Ilovaisk à l’été dernier, le « bataillon Azov » avait été retiré des premières lignes par le commandement opérationnel kievien dès que les premières difficultés s’étaient faites sentir.

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Comme le régime s’avère incapable de lever une armée en bonne et due forme, les extrémistes tentent de mobiliser par eux-mêmes. Le parti d’extrême droite Svoboda, proche de la mouvance néonazie, vient de monter une formation paramilitaire nommée « Légion Svoboda », qui comprendra environ 500 volontaires pour mener à bien le nettoyage ethnique des populations du Donbass. Cet escadron de la mort devrait être adjoint au « bataillon » spécial de police « Sich », formé essentiellement d’extrémistes proches de Svoboda. Est-il utile d’ajouter que parmi ces 500 « volontaires », il n’y aura pas un seul haut responsable de Svoboda, ni la moindre de leurs progénitures pour aller se faire trouer la peau pour Washington et les oligarques ?

 

Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 08 février 2015. 

 

Pour lire l'intégralité de l'article, voir les autres vidéos, etc., cliquez sur : 

http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-les-fan-continuent-devacuer-les-civils-du-chaudron-de-debaltsevo#more-239119

 

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[eng cc subs] 09/02/15 Petrovsky bridge shelled, Donetsk city

02/02/2015

Les habitants de l'ouest de l'Ukraine refusent la mobilisation...

Les habitants de l'Ukraine

ne veulent pas faire la guerre.

 

Par La Voix de la Russie | Les autorités d'Ukraine accusent les habitants du pays astreints au service militaire de saboter la mobilisation. Plus de la moitié des réservistes défient la menace de peine pénale et préfèrent se soustraire au service. Le président de Russie Vladimir Poutine avait proposé précédemment aux Ukrainiens ne désirant pas faire la guerre de se réfugier en Russie pour éviter la mobilisation.

Les habitants de l'ouest de l'Ukraine refusent de servir dans l'armée : « Les chefs de 14 conseils ruraux de la régon d'Ivano-Frankovsk ont refusé de recevoir les ordres de convocation. 57 % des habitants de la régon d'Ivano-Frankovsk astreints au service et ayant reçu un ordre de convocation ne se sont pas rendus à la commission médicale. 37 % des habitants de la région ayant reçu un ordre de convocation ont quitté le territoire de l'Ukraine ».

Ces données ont été citées sur le compte Facebook du conseiller du président d'Ukraine Iouri Birioukov (Note de K., ou Yury Biryukov, selon les traductions). Le rapport sur les résultats de la première semaine de la mobilisation en Ukraine l'a mis littéralement dans un état de choc. Il était particulièrement indigné par le comportement des habitants de l'ouest de l'Ukraine qui soutenaient traditionnellement les dirigeants pro-occidentaux de Kiev et n'ont jamais aimé trop le Donbass oriental. Cette insoumission est devenue une surprise désagréable pour les autorités de Kiev.

Le directeur du Centre kiévien d'études politiques et de conflits Mikhaïl Pogrébinski signale qu'il s'ensuit du rapport en question que les Ukrainiens dans leur ensemble ne brûlent pas d'envie de servir sous les drapeaux :

« Non seulement dans l'ouest de l'Ukraine, mais aussi dans le reste du pays les habitants ne comprennent pas bien pourquoi ils doivent risquer leur vie. La propagande a déjà franchi la barre et est incapable d'attiser le patriotisme. C'est que même avant la majorité dans l'ouest de l'Ukraine n'avait rien contre l'autogestion des régions orientales. Les études que nous avons organisées attestent qu'ils ne s'opposaient pas à l'usage du russe dans l'est. Le fait que de nombreux conscrits ne sont pas rentrés chez eux ou ont été mutilés ajouté aux échecs de l'armée ukrainienne ne contribue pas à la montée du moral ».

Une nouvelle mobilisation, la quatrième au cours de ces 12 derniers mois, a été annoncée par Kiev le 12 janvier. Tous les citoyens astreints au service militaire âgés de 25 à 60 ans doivent suivre ou perfectionner leur formation militaire. Le pouvoir a promis que les réservistes et les conscrits de 20 ans ne seraient pas envoyés dans les poins chauds. Mais les gens ne lui font pas confiance et tâchent de trouver le moyen d'éviter la mobilisation. Ceux qui ont une telle possibilité partent à l'étranger. Les hôtels des régions frontalières de Roumanie sont remplis de jeunes Ukrainiens. Un flux d'Ukrainiens se dirige vers la Pologne. Des familles entières se réfugient en Russie. Face à cette situation le président de Russie a autorisé les Ukrainiens qui ne veulent pas servir de chair à canon, à rester sur le territoire de la Russie sans demander le statut de réfugié, et ce même si leur séjour doit durer plus des 30 jours prévus par la législation.

L'administration du président ukrainien prépare déjà des amendements au Code pénal durcissant les punitions pour le sabotage de la mobilisation. Le ministère de la Défense d'Ukraine a besoin de réservistes. La situation au front est critique pour Kiev. Ses militaires battent en retraite malgré la supériorité en effectifs, armements et aviation. L'armée subit de lourdes pertes. Kiev a même repris les contacts avec les dirigeants des républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk en vue de suspendre les combats dans lesquels l'initiative appartient aux insurgés.

La situation répète celle de septembre dernier quand les échecs militaires ont poussé Kiev à conclure les accords de paix de Minsk. Mais au lieu d'installer une trêve réelle et de procéder à un règlement politique du conflit Kiev a utilisé la pause dans les combats pour regrouper ses forces et lancer une nouvelle agression. Cette fois le Donbass aura besoin de garanties plus fermes. Kiev n'est pas disposé à les donner. D'où ses nouvelles tergiversations visant à mettre d'urgence davantage de conscrits dans les tranchées.

Source

 

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Un conseiller de Porochenko divulgue des

informations désastreuses sur la 4ème mobilisation. 

Le 27 janvier 2015 – Source FortRuss

Via Le Saker Francophone 

 

Attention – Ce n’est pas moi qui ai écrit ça, c’est un patriote entre tous les patriotes, un homme couvert de médailles qui occupe un poste prestigieux et qui a failli être blessé mille fois près de l’aéroport (de Donetsk, N.d.T) – quasiment un cyborg et un ukrop honoraire.

Je veux parler du conseiller de Porochenko, Yury Biryukov ! 

Il aime hurler « Gloire à l’Ukraine » , et cela montre quel patriote névrosé typique il est. C’est le meilleur stratège de l’histoire moderne, il a une puissance intellectuelle capable de détruire le BTRG (bataillon du train, N.d.T) ennemi. Bien sûr son profil est plein de symboles nationaux. Il habite Ivano-Frankivsk, Ternopil, Transcarpathie, la région de Volyn [notez que les régions du centre et de l’est ne sont pas incluses mais qui se soucie de ce qu’elles veulent ou pensent]. Il méprise la faiblesse des autorités de Kiev et se permet des commentaires croustillants sur le président. Il clame à qui veut l’entendre que parler russe signifie qu’on travaille pour les Russkofs.

Mais… c’est aussi un lâche salopard… qui se cache pour « échapper au Commissaire », qui change son numéro de téléphone, réunit ses biens et se sauve en Roumanie, Hongrie, Slovaquie ou Pologne, la queue entre les jambes. Et qui reste là-bas, tout fier de lui.

 

Voici quelques-uns des commentaires, concernant le déroulement de la quatrième

vague de mobilisation, qui lui ont échappés sur Facebook. 

 

« …Et il y a quelque chose que je ne comprends pas !

… Je ne comprends pas les mots, je ne comprends pas les faits !

… Les chefs de 14 conseils ruraux de l’oblast d’Ivano-Frankivsk ont refusé d’enregistrer les notifications de convocations.

… 57% des conscrits notifiés dans la région d’Ivano-Frankivsk ne se sont pas présentés devant la commission médicale.

… 37% des conscrits notifiés de la région d’Ivano-Frankivsk ont quitté le territoire de l’Ukraine.

… Les chefs des conseils ruraux de la région de Ternopil ont ouvertement saboté les démarches de notification en prévenant les résidents de leurs villages et des villages voisins de l’arrivée des représentants du service de recrutement.

… Selon le chef du conseil de village de Konyukhi, district de Kozovsky, les gens du pays ont loué deux autocars et sont partis pour la Russie.

… Dans la ville de Colchino, district de Mukachevo de la région de Transcarpathie, la notification n’a pu être présentée qu’à trois personnes sur 105 : 9 personnes n’habitaient pas à l’adresse indiquée et 93 étaient absentes en janvier pour cause de "travail agricole saisonnier" .

… Pendant les 30 jours derniers, 17% du nombre total des conscrits de la région de Chernivtsi sont passés de l’autre côté de la frontière. Selon des sources non officielles, les hôtels et les motels roumains de la région frontalière sont pleins à craquer d’Ukrainiens qui tentent d’échapper à la conscription.

… 19% des conscrits notifiés de l’oblast de Volyn ont refusé de faire leur service militaire pour des motifs religieux, alors que les années précédentes ce motif n’était invoqué que par 0.7 % des conscrits.

Patriotes, fils de %ute. Les Guerriers de la lumière, fils de $utes. Chiens couards! »

 

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Note du traducteur du russe en Anglais:

Il semble que ce post ait été retiré depuis de la page Facebook de Yury Biryukov,

mais pas avant d’avoir été recopié et retransmis des centaines de fois.

 

Traduit du russe par Kristina Rus

Traduit de l’anglais par Dominique Muselet relu par jj pour le Saker Francophone.

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Yury Biryukov et Porc'Ochenko