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18/10/2012

Pour un ordre nouveau...

Intervention de Pierre Vial

lors de la XVII° Table Ronde de Terre & Peuple

 

POUR UN ORDRE NOUVEAU

 

Nous vivons la fin d’un monde. Et nous nous en réjouissons. Car ce monde n’est pas le nôtre. Nous sommes dans le monde mais nous ne sommes pas du monde. En tout cas le monde d’aujourd’hui, contre lequel nous nous dressons avec toute notre âme. Car c’est le monde des marchands et de la marchandise, le monde de l’utilitarisme, de l’individualisme, de la jouissance égoïste, le monde bourgeois, le monde de l’exploitation capitaliste baptisée libéralisme pour faire joli, le monde du règne absolu et tyrannique de l’argent, du culte du profit à tout prix, de la destruction des peuples et des identités raciales. Bref, un monde de mort. Alors que nous sommes, nous, les forces de vie. Et c’est ce qui nous donne notre légitimité.

Le Système en place, basé sur l’uniformisation mondialiste et cosmopolite, affichait il n’y a pas si longtemps un triomphalisme sûr de lui et dominateur, exprimé sans pudeur et même de façon provocatrice, par un Bernard-Henri Lévy, un Jacques Attali et leurs congénères, qu’ils s’appellent Fabius ou Jean-François Copé, pour qui les étiquettes de « gauche » et de « droite » qu’ils utilisent cyniquement sont simplement des miroirs aux alouettes destinés à aveugler ces imbéciles de Gaulois, qu’il faut duper sans cesse pour qu’ils restent bien dociles. Car ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui comme ceux qui étaient au pouvoir hier partagent la même idéologie social-démocrate, mondialiste, droitsdelhommiste comme l’illustrent leurs discrètes concertations dans des cadres appropriés, ainsi que l’a brillamment démontré notre ami Emmanuel Ratier en s’intéressant de très près à l’un de ces cénacles, ce lieu de pouvoir qui s’appelle « Le Siècle » et où se retrouvent au coude à coude, entre complices, des gens sensés s’opposer sur la place publique, comme par exemple Nicole Notat, ancienne dirigeante de la CFDT et Laurence Parisot, présidente du MEDEF. Bien entendu tout est fait pour camoufler les réseaux de complicités et leurs membres crient au conspirationnisme si on dévoile leurs magouilles.

Mais aujourd’hui la grande illusion se dissipe et nombre de travailleurs européens, condamnés au chômage, à la précarité en attendant la misère, ont des yeux qui commencent à s’ouvrir, depuis qu’ils ont le dos au mur. Le Système apparaît enfin pour ce qu’il est, c'est-à-dire un colosse aux pieds d’argile. Les fissures se multiplient et, quant à nous, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour contribuer à les élargir et à les multiplier, jusqu’à l’écroulement du Moloch. Ce sera difficile et long – encore que l’Histoire ne soit pas avare de divines surprises. Mais la survie de nos peuples européens passe par la mort du Système en place, comme l’ont compris, en nombre croissant, des Grecs, des Espagnols et beaucoup d’autres. Mais attention : si la bête est blessée elle en est d’autant plus dangereuse…

Le combat contre le Système comporte divers fronts, comme l’ont montré nos camarades qui ont pris la parole aujourd’hui. Sur le terrain social, économique, culturel, politique c’est le même ennemi, sous de multiples facettes, que nous avons en face de nous. A une certaine époque on l’appelait, à juste titre, l’Anti-France. Mais aujourd’hui c’est l’Europe dans son ensemble qui est visée car c’est l’identité bioculturelle européenne, en tant que porteuse d’une certaine conception du monde bien spécifique, qui est perçue par les zélotes du cosmopolitisme comme un insupportable obstacle à leurs visées hégémoniques. C’est donc un message simple et clair que nous devons adresser à nos frères européens – y compris ceux qui, de sang européen, sont installés hors d’Europe – pour qu’ils prennent conscience de l’enjeu qui est tout simplement leur survie, car les gens que nous avons en face de nous veulent la mort de l’homme blanc. Aujourd’hui comme toujours, le combat plurimillénaire oppose les peuples du désert et ceux de la forêt, ceux qui obéissent à la loi du Sinaï et de La Mecque et ceux qui sont fidèles à la voix de Thulé. Quand on a compris cela tout s’éclaire, tout devient simple, on sait où est l’ami et où est l’ennemi.

Nous savons donc, nous, quel est le sens profond du combat que nous menons. Mais nombre de nos frères de sang ne perçoivent que les aspects matériels de la guerre d’usure que mène contre nous le Système. C’est normal car, aux prises avec les difficultés quotidiennes et les menaces qui pèsent sur eux et leurs proches, en raison du chômage, de la précarité, de la pauvreté, de l’insécurité, ils constatent qu’ils sont victimes des conséquences du Système qui les étrangle mais ils ne remontent pas aux causes de cette situation. Ils n’en sont pas responsables car tout est fait, tout au long de leur vie, pour les empêcher de réaliser une prise de conscience fondamentale, c'est-à-dire idéologique, dont la logique les conduirait à la révolte puis à la révolution. Notre mission – et elle est lourde – est de contribuer, avec d’autres, à leur ouvrir les yeux.

Pour cela, nous pouvons et nous devons nous appuyer sur le riche héritage politico-idéologique qui est le nôtre. Car le combat que nous menons a commencé bien avant nous. Nous avançons guidés par l’exemple de ceux qui nous ont précédés et dont les idéaux, les mythes fondateurs, les symboles d’appartenance venus d’une ancestrale tradition vivent en nous, mobilisent nos énergies et nos volontés. Ainsi, quand nous voulons un nouvel ordre social basé sur le solidarisme communautaire, sur le primat de l’intérêt communautaire par rapport à l’intérêt individuel, sur le devoir de se vouer au service de son peuple, il s’agit tout simplement d’actualiser les messages laissés par les Proudhon, Blanqui, Toussenel, Sorel et tous ceux qui, aux XIXe et XXe siècles, ont voulu, pour réaliser une communauté organique, unir le national et le social en une synthèse immense et rouge. Et cette volonté de réaliser une communauté organique basée sur la loi du sang remonte loin, très loin dans le temps. Pour le comprendre, il faut savoir tendre l’oreille pour entendre la voix d’une tradition, notre tradition, venue d’Hyperborée. Porteurs de ce message ancestral, que nous avons à transmettre, nous voulons en faire le fondement de cet ordre nouveau qui est la bonne nouvelle que nous apportons à nos frères de sang.

L’ordre nouveau que nous voulons devra s’édifier sur les ruines d’un monde en décomposition. Décomposition économique et sociale, avec la destruction des structures qui constituaient le cadre de vie de nos Anciens à l’époque des grandes illusions – ce qu’on a appelé les Trente Glorieuses. La casse de l’outil industriel français, illustrée entre autres, malgré les rodomontades du ministre Arnaud Montebourg, par la liquidation d’Arcelor-Mittal, c'est-à-dire les derniers hauts fourneaux lorrains, révèle l’irresponsabilité du pouvoir politique, son impuissance, son incapacité à s’opposer au pouvoir économique alors même que l’intérêt de la communauté nationale et l’avenir des travailleurs et de leurs familles est en jeu. C’est une clé fondamentale de cet ordre nouveau que nous voulons : face à l’inversion des valeurs qui règne aujourd’hui, où le politique est soumis à l’économique, il faut redonner au politique sa dimension souveraine. Ce qui veut dire, très clairement, que le pouvoir politique doit briser, quand il le faut, le pouvoir des potentats économiques. C’est le message que véhiculaient un Werner Sombart ou un Moeller Van den Brück, comme l’avait fait avant eux Nietzsche avec Ainsi parlait Zarathoustra, dans le chapitre « De la vertu qui donne », où il écrit : «La plus haute vertu est une vertu qui donne (…) Semblable à l’or brille le regard de celui qui donne. Dites-moi, mes frères, qu’est-ce qui est pour nous le mauvais et le pire ? N’est-ce pas la dégénérescence ? Et nous concluons toujours à la dégénérescence là où manque une âme avide de donner ». Nietzsche, Werner Sombart, Moeller Van den Brück : ces trois éveilleurs opposaient la figure du héros, qui est guidé par le don de soi, et celle du marchand, qui est guidé par le seul souci de son intérêt personnel. Leur message a toujours, aujourd’hui, une portée révolutionnaire. D’autant plus que, dans le fonctionnement de la société actuelle, tous les voyants sont au rouge. Et, dans cette société qui conditionne tout à l’économie, la dégradation croissante de la situation économique, annonce d’un naufrage du Système, est confirmée tant par les prévisions pessimistes de l’INSEE que par l’analyse, globalement très sombre, des meilleurs économistes. L’un d’eux, Mathieu Plane, qui travaille à l’Observatoire Français des Conjonctures Economiques, parle d’une « mécanique infernale » pour décrire l’évolution en cours. Claire Guélaud, constatant le pessimisme généralisé des chefs d’entreprise, écrit dans Le Monde (26 septembre 2012) : « C’est une France affaiblie qui abordera une année 2013 qui, pour cause de choc budgétaire massif, s’annonce redoutable. Entre  le ralentissement économique de la zone euro, l’absence de ressorts internes permettant de réactiver la croissance et la désindustrialisation accélérée du pays, on voit mal d’où le salut pourrait, à court terme, venir ».

Mais, pour avoir une vue objective de la situation, il faut éviter le nombrilisme franco-français, car il se passe des évolutions décisives de par le monde. Par exemple, la Chine met en place les conditions de son émergence comme nouvelle superpuissance économique mondiale, en utilisant d’une façon totalement originale certains mécanismes capitalistes mis au service d’une volonté politique, comme l’ont montré dans un ouvrage récent, La voie chinoise. Capitalisme et empire, Michel Aglietta, professeur à l’université Paris X et Guo Bai, chercheuse à HEC. Prôner un ordre nouveau en Europe, comme nous le faisons, exige de prendre en compte l’évolution géopolitique et ethnopolitique mondiale, car l’Europe que nous voulons, libre et puissante, devra s’insérer dans un monde multipolaire, en jouant au mieux la carte d’accords multilatéraux profitables aux diverses parties en cause. Sur l’échiquier mondial, le salut passe par la Realpolitik.

Mais revenons chez nous. Il ne pourra y avoir d’ordre nouveau sans la reprise en main de notre destin, ce qui suppose une guerre de libération, pour nous émanciper du pouvoir de l’argent anonyme et vagabond, de ce capitalisme spéculatif si bien dénoncé par Gottfried Feder. Tout ce qui va dans le sens de cette émancipation est bon et il nous faut donc être présents dans tous les mouvements de contestation et de rejet du système capitaliste, qui vont mobiliser un nombre croissant de gens de tous bords auxquels nous devons nous joindre sans état d’âme car les ennemis de nos ennemis peuvent et doivent être, sinon des amis, au moins des compagnons de route temporaires, le temps de scier à la base les colonnes du temple libéral.

Mais la guerre de libération comporte un autre volet, à savoir la nécessité de libérer notre terre des intrus qui s’y sont installés. L’incapacité du pouvoir politique à maîtriser les dysfonctionnements de la société multiraciale est mise cruellement en relief par des événements récents. Quand, dans les quartiers Nord de Marseille, réputés à juste titre pour être des zones de non-droit, des habitants prennent l’initiative, devant l’inertie des autorités, de chasser manu militari des Roms qui avaient installé leur campement au pied des immeubles, il est révélateur de voir que ces habitants sont des Maghrébins, qui donnent une leçon claire aux Européens : puisque vous êtes incapables de faire régner un minimum d’ordre et d’hygiène, nous, nous prenons les choses en main. Donc si vous voulez que l’ordre et la sécurité reviennent, faites confiance à l’islam… et tant qu’à faire convertissez-vous. Conseil suivi par certains Européens et Européennes, qui pensent ainsi acheter une assurance-vie.

De même, quand un jeune Noir et un jeune Maghrébin sont victimes d’un règlement de compte et assassinés à coups de couteau par une quinzaine d’agresseurs, à Echirolles, aux portes de Grenoble, c’est l’illustration que dans nombre de villes c’est la loi des bandes ethniques qui règne. Mais cela, bien sûr, est soigneusement nié par les autorités et les media car l’admettre serait trop politiquement incorrect. A noter que les agresseurs avaient été précédemment condamnés pour vols et violences – un seul d’entre eux ayant fait de la prison, ce qui illustre le laxisme de la justice. A noter aussi que deux des agresseurs, deux frères, Sid Ahmed et Mohamed, s’étaient engagés dans l’armée (malgré leurs condamnations en justice ?), ce qui illustre l’infiltration de celle-ci par les immigrés. Un policier constate, au sujet des « jeunes » des villes « à problèmes » : « Ils manquent de repères. Certains parents ont abandonné ou profitent du business et la justice ne leur fait plus peur car elle ne les condamne pas ou peu. Ils se sentent intouchables ».

 

Il est donc évident qu’il ne pourra y avoir dans notre pays un ordre nouveau, c'est-à-dire le rétablissement d’une vie normale, si la question la plus décisive aujourd’hui – c'est-à-dire l’immigration-invasion – n’est pas réglée, car elle a des conséquences dans tous les domaines : la sécurité, bien sûr, mais aussi l’emploi, le logement, l’école, la santé…

Ce n’est pas possible, ils sont là et ils ne repartiront pas, nous disent les bons apôtres, mélange de lâcheté et de masochisme toujours prêts à tendre l’autre joue et à se soumettre sans conditions. Notre réponse est simple : il y a eu bien des cas, tout au long de l’Histoire, où des populations entières ont été déplacées d’un territoire à un autre, quand un pouvoir politique le voulait vraiment et mettait les moyens nécessaires. Tout est affaire de volonté. Les millions d’Allemands chassés de l’Europe centrale par les communistes en 1945 s’en souviennent encore.

Alors il faut parler clairement. Il y a cinquante ans, il fut dit aux pieds-noirs qu’ils avaient le choix entre la valise et le cercueil. A ceux qui leur ont dit cela, à leurs descendants, à leurs frères de race et à tous les envahisseurs nous disons aujourd’hui exactement la même chose. Ce sont paroles en l’air ? Ne croyez pas cela. De plus en plus la parole se libère. Sur les marchés, chez les commerçants, au bistro, au bureau, dans les ateliers, dans les cours de récréation ce que l’on entend montre que l’exaspération devant des situations insupportables monte sans cesse. L’esprit de résistance se diffuse. L’étape suivante sera le passage à l’acte.

Souvenons-nous de la vieille maxime qu’aimait citer un certain Lénine : une étincelle peut mettre le feu à la plaine. L’étincelle peut surgir à tout moment. Il faut le savoir, si on ne veut pas être victime de l’incendie et se tenir prêt.

Le temps est donc venu de lancer notre cri de guerre : pour un ordre nouveau, peuples d’Europe réveillez-vous. Levez-vous et marchez. Seuls sont dignes de vivre ceux qui savent combattre.

 

Je vous remercie.

 

http://www.terreetpeuple.com/la-table-ronde/2012-xviieme-...

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16/10/2012

Des communautés de combat

Des communautés de combat

 

Si le paganisme doit renaître un jour dans notre pays, ce ne sera pas à partir de reconstructions érudites, de rêveries d’esthètes ou de mystiques ; ce sera au sein de communautés de combat. Ce sont souvent elles qui constituent la source des communautés naturelles au cours de l’histoire. Dans le monde indo-européen ancien, l’ethnie est volontiers désignée comme une armée : c’est le sens originel du latin populus, à en juger par son dérivé populari "dévaster" ; c’est celui de son nom germanique (Volk, ans Gewehr !) ; le seul rapprochement plausible qu’on cite pour le grec laos "peuple" est le nom hittite de "l’expédition guerrière" lahha ; le vieux-perse kara désigne à la fois l’armée et le peuple.

Nul besoin d’être prophète pour prédire la nature de l’affrontement ; l’ennemi n’est pas à nos portes, il est dans nos murs. L’identité et la substance même des peuples d’Europe sont menacées à brève échéance par la convergence de leur dénatalité, de l’immigration de peuplement et de l’implantation massive de la religion musulmane.

La position du paganisme s’en trouve changée du tout au tout. Au sein d’une chrétienté vivante, dont les peuples d’Europe constituaient initialement le corps, les païens n’étaient guère que les survivants d’un passé révolu, les anciens combattants d’une guerre perdue. Face à l’Islam conquérant, les adeptes des "religions du livre" peuvent espérer le statut "privilégié" de dhimmi, citoyen de seconde zone, mais toléré. Ce douteux privilège est refusé aux païens. Nul doute qu’ils ne soient à la pointe du combat : ce sont eux qui ont le plus à perdre.

Les païens seront le fer de lance de la résistance et de la reconquête ou ils ne seront pas.

 

Jean Haudry 

 

http://lecheminsouslesbuis.wordpress.com/2012/09/24/des-c...

 

jean haudry,paganisme,combat

15/10/2012

Symbolisme du cochon chez les Indo-Européens

Symbolisme du cochon chez les Indo-Européens

 

Les termes pour désigner le porc domestique nous apprennent beaucoup de choses sur notre lointaine antiquité. Dans la langue italienne, il y a trois substantifs pour désigner l’animal : maiale, porco et suino (en français : suidé ; en néerlandais : zwijn ; en allemand : Schwein et Sau). Le dernier de ces termes, en italien et en français, sert à désigner la sous-famille dans la classification des zoologues. L’étymologie du premier de ces termes nous ramène à la déesse romaine Maia, à qui l’on sacrifiait généralement des cochons. L’étymologie du second de ces termes est clairement d’une origine indo-européenne commune : elle dérive de *porko(s) et désigne l’animal domestiqué (et encore jeune) en opposition à l’espèce demeurée sauvage et forestière ; on retrouve les dérivées de cette racine dans le vieil irlandais orc, dans le vieil haut allemand farah (d’où le néerlandais varken et l’allemand Ferkel), dans le lituanien parsas et le vieux slavon prase, dans le latin porcus et l’ombrien purka (qui est du genre féminin). Ces dérivées se retrouvent également dans l’aire iranienne, avec *parsa en avestique, terme reconstitué par Emile Benveniste, avec purs en kurde et pasa en khotanais.

 

Quant au troisième terme, suino, il provient de l’indo-européen commun *sus, dont la signification est plus vaste. La plage sémantique de ce terme englobe l’animal adulte mais aussi la truie ou la laie et le sanglier. Les dérivés de *sus abondent dans les langues indo-européennes : en latin, on les retrouve sous deux formes, sus et suinus ; en gaulois, nous avons hwch ; en vieil haut allemand sus, en gothique swein (d’où l’allemand Schwein), en letton suvens, en vieux slavon svinu, en tokharien B suwo, en ombrien si, en grec hys, en albanais thi, en avestique hu et en sanskrit su(karas). Dans la langue vieille-norroise, Syr est un attribut de la déesse Freya et signifie truie.

 

Comme l’a rappelé Adriano Romualdi : « le porc est un élément typique de la culture primitive des Indo-Européens et est lié à de très anciens rites, comme le suovetaurilium romain, ainsi que l’attestent des sites bien visibles encore aujourd’hui ». Les Grecs aussi sacrifiaient le cochon, notamment dans le cadre des mystères d’Eleusis. Chez les Celtes et aussi chez les Germains (notamment les Lombards), nous retrouvons la trace de ces sacrifices de suidés. Le porc domestique est de fait l’animal le plus typique de la première culture agro-pastorale des pays nordiques. Parmi d’autres auteurs, Walther Darré nous explique que cet animal avait une valeur sacrée chez les peuples indo-européens de la préhistoire et de la protohistoire : « ce n’est pas un hasard si la race nordique considérait comme sacré l’animal typique des sédentaires des forêts de caducifoliés de la zone froide tempérée (…) et ce n’est pas un hasard non plus si lors des confrontations entre Indo-Européens et peuples sémitiques du bassin oriental de la Méditerranée, la présence du porc a donné lieu à des querelles acerbes ; le porc, en effet, est l’antipode animal des climats désertiques ». Il nous paraît dès lors naturel que les patriciens des tribus indo-européennes, lors des cérémonies matrimoniales, continuaient à souligner les éléments agraires de leur culture, en sacrifiant un porc, qui devait être tué à l’aide d’une hache de pierre ».

 

Nous avons donc affaire à un sens du sacré différent chez les Indo-Européens et chez les Sémites, qui considèrent les suidés comme impurs mais qui, rappelle Frazer, ne peuvent pas le tuer ; car « à l’origine, les juifs vénéraient plutôt le porc qu’ils ne l’abhorraient ». Cette explication de Frazer se confirme par le fait qu’à la fin des temps d’Isaïe, les juifs se réunissaient secrètement dans des jardins pour manger de la viande de suidés et de rongeurs selon les prescriptions d’un rite religieux. Ce type de rite est assurément très ancien. En somme, conclut Romualdi : « la familiarité de la présence de porcins est un des nombreux éléments qui nous obligent à voir les Indo-européens des origines comme un peuple des forêts du Nord ».

 

Dans sa signification symbolique, le porc est associé à la fertilité et son sacrifice est lié à la vénération due aux dieux et à la conclusion des pactes et traités. Avec la prédominance du christianisme dans l’Europe postérieure à l’antiquité classique, le porc a progressivement hérité de significations que lui attribuaient les peuples sémitiques, notamment on a finit par faire de lui le symbole de l’impudicité, des passions charnelles, de la luxure, avant de l’assimiler au diable. Dans la Bible, en effet, le « gardien de cochons », image de l’Indo-Européen agropastoral des premiers temps, est une figure méprisée et déshonorante, comme le fils prodigue de la parabole, réduit à garder les porcs d’un étranger.

 

* * *

 

Alberto Lombardo (article paru dans «La Padania» du 30 juillet 2000. Traduction en français par Robert Steuckers, décembre 2009).

 

Source :

http://www.centrostudilaruna.it/symbolisme-du-cochon-chez...

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( Pictish Boar by Sarkazum )

13/10/2012

Hedningarna

 

18:29 Publié dans Blog, Musique, Sápmi | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hedningarna

11/10/2012

Bogowie Slowian - Les Slaves et le Paganisme

Bogowie Slowian - Les Slaves et le Paganisme.jpgWATRA est une organisation Polonaise de Wroclaw qui a pour but de faire découvrir ou redécouvrir la religion ancestrale et originelle des Slaves, mais également de défendre et de faire reconnaître celle-ci par les autorités.

Forte de ses nombreux adhérents, WATRA  a su s’imposer comme une valeur sûre pour la survivance du paganisme en Pologne… et, ce faisant, se faire l'égale des plus grandes organisations rodnover des autres pays slaves. 

Deux de ses membres sont également auteurs d'ouvrages ayant trait aux Dieux et pratiques anciennes du peuple slave. Le premier, intitulé : Rodzima Religia i Filozofia, a été écrit par Rafal Merski, fondateur et prêtre de l’organisation. Le second : Bogowie Slowian (Les Slaves et le Paganisme) a été écrit par Wieslaw Jagodzik, polonais vivant en France et membre de WATRA.

Ce livre, écrit en français (fait rarissime en notre pays, dont les bibliothèques ne comptent que très peu d’ouvrages sur le sujet), vous permettra de découvrir une religion souvent mal connue… en abordant tout autant l’histoire du peuple slave (de ses origines géographiques à son apparition dans les premières chroniques), que celle de ses Dieux ; la création de l’univers et de la terre, les différents rituels, les endroits sacrés ou la façon de concevoir le paganisme de nos jours…

Un ouvrage essentiel pour ce qui en est de la découverte de ce peuple et de sa foi originelle. 

 

Par ces ouvrages, WATRA espère rallumer la flamme éteinte par plus de mille ans de christianisme imposé, rassembler toujours de plus en plus de personnes autour du feu sacré et des Dieux ; leur rappeler leur identité et leur appartenance à ce merveilleux héritage légué par leurs ancêtres.

Dans un monde où les valeurs se perdent, laissons les divinités païennes reprendre la place qui est la leur… et resserrons nos liens avec une Nature trop longtemps bafouée.  
 

Pour vous procurer cet ouvrage (que je viens, en ce qui me concerne, de commander à l’instant… future chronique détaillée à venir !) rien de plus simple… contactez directement son auteur via l’adresse mail suivante : Wieslaw6@hotmail.fr

 

Ou, si vous êtes timide !? ( Haha ! )

Passez par www.lulu.com

Ou amazon. dadzbog1.jpg

Dadźbóg

10/10/2012

Scottish... beauties

 

Et dire qu’il y a des c… qui préfèrent partir en vacances à New-York, Rio ou Marrakech !?!???

08/10/2012

Blue M&M's mutations !

En Alsace, une colonie d'abeilles produit un mystérieux miel bleu !

 

Un hiver rigoureux suivi d'un printemps pluvieux et d'un été sec : les ruches ont souffert au cours de ces derniers mois. La récolte ne sera pas abondante en 2012 et le moral des apiculteurs, déjà fortement touché par les ravages des pesticides sur leurs abeilles, est au plus bas. A Ribeauvillé, dans le département du Haut-Rhin, une autre mauvaise surprise attendait les apiculteurs.

Début août, plusieurs d'entre eux constatent que leurs abeilles ramènent d'étranges produits de couleur, bleu ou vert, parfois marron chocolat. Les quantités transportées sont importantes au point de bloquer la ponte. Un désastre, car c'est en été que les reines pondent les "abeilles d'hiver" qui permettront à la ruche de passer la saison du froid.

Puis, très vite, les apiculteurs récoltent une étrange mixture à la couleur tout à fait inhabituelle. Une douzaine de producteurs sont touchés. Le syndicat des apiculteurs de Ribeauvillé mène une enquête, fait fausse route plusieurs fois avant d'identifier au bout de trois semaines la source probable de l'altération du miel. Sur le site d'une entreprise de méthanisation de déchets – qui permet, entre autres, de produire du biogaz –, il découvre une colonie d'abeilles au-dessus de gros conteneurs abritant un produit de couleur identique à la mixture qu'elles ramènent à la ruche.

La PME concernée, Agrivalor, a ouvert ses portes le 26 janvier, à l'initiative de trois agriculteurs. Cette unité de méthanisation s'inscrit, pour la commune, dans un cercle vertueux. Elle produit de l'énergie à partir de la dégradation de déchets organiques, denrées alimentaires périmées ou invendues, résidus de cuisines ou de l'industrie agroalimentaire.

 

Miel non commercialisable et avenir incertain…

 

Alain Frieh, le président du syndicat des apiculteurs, s'inquiète auprès du directeur du site de ce qui se trouve dans les conteneurs et des conséquences sanitaires possibles sur ses abeilles et la qualité de son miel. D'où viennent ces résidus industriels ? Les colorants sont-ils d'origine naturelle ou chimique ? Contiennent-ils des OGM ? Interrogée par Le Monde, l'entreprise n'a pas souhaité "faire de commentaires", confirmant seulement "valoriser" des déchets sucrés.

Dans un courrier adressé, le 21 avril, au maire de Ribeauvillé, M. Frieh explique que le directeur d'Agrivalor, Philippe Meinrad, leur a indiqué, au cours d'une visite du site, que "les conteneurs contiennent des résidus de confiserie industrielle des établissements Mars". La multinationale américaine dispose de plusieurs sites de production en Alsace, notamment à Haguenau, où sont confectionnés les fameux M&M's, ces pastilles chocolatées de toutes les couleurs. Depuis plusieurs années, l'entreprise Mars vante son engagement dans le développement durable, en particulier la valorisation de ses déchets

Agrivalor, dans un courrier adressé au syndicat apicole, le 6 septembre, reconnaît à demi-mot les faits, "déplore très sincèrement la situation", mais soutient que "les sous-produits sucrés" valorisés sur le site de méthanisation sont "conformes à l'arrêté préfectoral d'autorisation d'exploiter". "Nous n'imaginions à aucun moment que la présence de sous-produits sucrés dans l'enceinte de notre site aurait une relation avec l'exploitation de vos ruches."

La PME assure qu'elle va cependant vidanger et nettoyer les conteneurs et conditionner les futurs arrivages de sucreries dans "des contenants étanches et rapidement traités".

Mais pour les apiculteurs, le miel reste non commercialisable et l'avenir incertain. Le syndicat a décidé de faire analyser son "miel bleu". Il faudra attendre le printemps 2013 pour savoir si les abeilles de Ribeauvillé nourries aux résidus de Mars se portent bien.

 

Sophie Landrin

Le Monde / 03.10.2012

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05/10/2012

Et bien ça y est…

Et bien ça y est… c’est la gloire ! Haha !

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19:51 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : kurgan

02/10/2012

Kalevala : Son-Reka

18:52 Publié dans Blog, Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

01/10/2012

La déesse Fellassia

La déesse Fellassia.

 

Je ne roulais pas vite, j’avais éteint l’autoradio et je rejoignais le Collège. Autour de moi, 4000 hectares de landes, et, longeant par endroits la route grise, les immenses structures métalliques noires, enserrant au bout de leurs bras maigres les câbles à haute tension. Quelques maisons basses, des chevaux auréolés de leur propre haleine, le soleil froid, l’herbe luisante et blanche. Personne sur cette route étroite et gelée, qu’empruntent, chaque jour, les 504 diesel des professeurs du Collège. J’étais parti très tôt. J’étais donc seul sur cette lande maudite, la Lande du Bouc, haut lieu de la sorcellerie, territoire aigu et vide. Je m’aventurais seul sur ces terres inhospitalières, je traversais lentement ces hectares de ronces, pareil aux pèlerins de St-Jacques que détroussaient jadis, avant de les assassiner, les hordes de brigands. Mais moi je ne cours aucun danger. J’éclate d’un rire terrible. Car je suis de la race des brigands. Je suis leur descendant direct et secret, leur bâtard fidèle et cruel. Je vous l’ai dit plus haut : ce pays est mort. Plus d’aventure. Nous fûmes brigands, aventuriers en Louisiane, danseurs de tango à Buenos Aires et nous rêvons de finir CRS ou préfet. Mais moi j’éclate d’un rire terrible. Car je sais que tout n’est pas perdu : reste la Lande du Bouc. Le vent souffle sur elle comme sur une cendre chaude. La flamme jaune brille dans l’œil du crapaud. Et moi, qui, dans les Baronnies, terres vertes et grasses, empale impitoyablement les dernières bergères, membres de la tribu des néo-ruraux, adolescentes à la croupe maculée d’écume adolescente, je fomente, ici, sur la Lande du Bouc, l’insurrection des crapauds géants. La langue gasconne regorge de mots pour désigner le crapaud. Sapo et harri dans nos montagnes, avec accent tonique sur l’avant-dernière syllabe. Chirpe au fond des landes, chez Bernard Manciet, prononcez tchirpé. Je descends du crapaud. Quand j’étais gosse, ma grand-mère me faisait sauter sur ses genoux en fredonnant : « harri, harri, chivalet, per la lana d’Escobet, quan i passa bueus e vacas, e garias dab savatas e capons dab esperons, harri tu qu’es moquiros ! » Harri tu ! Je fus harri. Je bavais comme un harri. J’ai vécu accroupi comme les harris (n’oubliez pas l’accent tonique et prononcez fortement le « s » final) et, j’y pense tout à coup, je n’aurais pas supporté les couches Pampers. Surtout pas Pampers ! Rien entre la peau blanche du ventre et les feuilles ! Direct terre ! Comme les harris ! Je veux devenir harri que je fus : ventre et boue, tête et brumes.

L’insurrection des crapauds géants ! Je n’en parle à personne, me dites-vous ! J’éclate d’un rire terrible. Mais, bite d’âne, à qui voulez-vous donc que je me confie ? Avec qui partager ce rêve vital ? Avec les gardiens de langue gasconne. Jamais ! Regardez-moi ces loques, ces puristes, ces flics ! Les Félibres : des pétainistes, des passéistes, des obsédés du béret, des connards édentés, gâteux, séniles, des adeptes du « bon vieux temps », des inconditionnels du « coin du feu », des fossiles, un immonde musée Grévin gascon ! Il faut les aider à mourir, je le dis tout haut ! Qu’on les pousse dans l’escalier, qu’on leur coupe le chauffage à l’hospice ! Pas de compromis avec ces mecs qui se font dessus ! S’il faut mourir, que ce soit d’une mort splendide, en plein soleil, le cœur rongé par un vers luisant !

Et les militants ! Les militants occitans ? J’éclate d’un rire terrible ! Les gentils militants, le SAMU occitan, je les ai connus à la Faculté ! Je me souviens de leur gueule rance, de leurs gros pulls tachés, ils étaient écolos, ils sentaient sous les bras, avaient les cheveux collés. Leurs femmes étaient maigres, fumaient des Gauloises sans filtre, ne se maquillaient jamais, ne portaient jamais de soutien-gorge, leurs poitrines étaient tristes et basses. Un ramassis de petits couillons : trois slogans, quatre affiches et volem viver au païs. Ah les taches ! Quand ils n’étaient pas au chevet d’une langue qu’ils massacraient derrière leurs gencives pourries, ils cherchaient sur des cartes routières la capitale de l’occitanie. Ils hésitaient, les pauvres. Toulouse, Carcassonne, Montauban ? Ils étaient joliment patriotes, ces minus ! Et le patriotisme, fût-il teinté de révolution, c’est la mort ! Et moi je crois à la vie, à la Lande du Bouc, au vent sur la braise. Je vous promets, moi Bébé d’Oc, de beaux plastiquages, des préfectures en feu, un désordre éternel, je vous promets de grands naufrages, l’abordage des plus lourds galions. Le tic-tac de ma bombe parle d’un monde d’avant les patries. En ce temps là, chaque hiver, nous pillions Toulouse, nous chevauchions des chevaux sauvages, nous inventions le viol qui est l’amour de la vitesse, nous allumions des feux en plein vent, nous parlions le gascon qui est le patois des loutres, des femmes se donnaient sur des rochers imbibés de soleil, leurs membranes – miroir de pluie – étaient craquantes comme des dragées. Non, je ne parle jamais de ça à personne, mais de ça Laure me parle. Car Laure, femme superbe et sophistiquée, est à la proue du plus lointain navire, et, d’un revers de fard, cosmétique et cosmos, elle salue le dieu le plus ancien.

 

La Lande du Bouc. Des sorciers, des sorcières, et celle dont on ne parle plus, celle que l’Eglise romaine poursuit de sa haine apostolique : la déesse Fellassia.

 

La déesse Fellassia, dit la légende, les nuits de pleine lune, taillait des pipes aux bergers pubères. Le rituel était fort simple. Elle entrait, de nuit, dans la cabane de branches du jeune berger qu’elle avait choisi. Elle lui caressait le front tout en le débarrassant de son fourreau phallique. L’adolescent, réveillé, plongeait ses yeux dans les yeux purs de Fellassia, laquelle achevait de le déshabiller avant de le savamment sucer. Fellassia rejoignait alors, au fond du lac, sa demeure de schiste et d’eau, et vomissait sur sa couche d’algues, l’humaine semence qu’elle avait goulûment avalée. L’eau du lac ainsi fécondée, toujours selon la légende, donna naissance à ces poissons argentés dont le ventre blanc et nacré coupe en deux l’eau fraîche des torrents.

L’Eglise catholique, dès le Moyen Âge, partit en guerre contre la déesse Fellassia, et contre le culte populaire qui lui était rendu. Les fontaines sacrées où les jeunes bergers venaient prier Fellassia afin qu’elle les visitât, furent déclarées maléfiques. Les parchemins sur lesquels étaient inscrits, en langue gasconne, les poèmes érotico- mystiques que les jeunes filles vierges récitaient au cours des cérémonies d’initiation furent brûlés sur la place de Castelnau-Magnoac, en 1219. Les cérémonies d’initiations duraient sept nuits, les sept nuits précédant celle du solstice d’été. Sept nuits durant lesquelles les jeunes filles vierges apprenaient l’art de la pipe. Elles s’entraînaient sur des baguettes de châtaigner, reproductions exactes du sexe masculin en érection. La nuit du solstice, chaque tribu allumait un feu sur la Lande du Bouc et dansait autour du Grand Os Noir, immense phallus en acacia, totem superbe et noirci de fumée, que l’on saluait par des chants et des vociférations obscènes. Les danses finies, dans le silence retrouvé, à l’heure où blanchit la campagne, les bergères taillaient des pipes aux bergers.

Ce culte typiquement gascon a disparu, ou ne survit plus qu’à travers quelques pratiques de sorcellerie, du côté de Monléon-Magnoac. Le culte a disparu, mais la déesse Fellassia hante encore les chaumières. Les psychanalystes estiment que la forme éminemment phallique du Rocher des Pyrénées, succulent gâteau cuit au tournebroche, renvoie au culte de Fellassia. Une étude sociologique, récemment publiée, a également démontré que, dans les années soixante, Serge Gainsbourg à proportionnellement vendu plus de Sucettes à l’anis à Lannemezan qu’à Paris…  

 

Christian Laborde, L’os de Dionysos, roman (1987).   

 

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L'Os de Dionysos a été interdit le 12 mars 1987 par le Tribunal de Grande Instance de Tarbes pour « trouble illicite, incitation au désordre et à la moquerie, pornographie et danger pour la jeunesse en pleine formation physique et morale »…

Jugement confirmé le 30 avril 1987 par la cour d’appel de Pau, pour « blasphème, lubricité, provocation et paganisme » !?!!…

Jugement cassé par la cour de Cassation en janvier 1989.

 

christian laborde,l’os de dionysos,déesse fellassia,terroir,paganisme,gascogne Menhir de Pierrefitte / Gascogne.