Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/11/2015

Maraqqathon / L'indécente moquerie

Maraqqathon / L'indécente moquerie

Deux articles en provenance de l'excellent "Chroniques du Grand jeu" !  
(Découvert grâce à l'ami Oscar Stepanov ; nous l'en remercions !)
> http://www.chroniquesdugrandjeu.com/

-----------------------------

Maraqqathon 

"Le football est un sport qui se joue à 11 contre 11 et à la fin, c'est l'Allemagne qui gagne". Cette célèbre phrase d'un joueur anglais pourrait s'appliquer aux relations internationales : et à la fin, tout le monde s'aligne sur la position de Poutine...

Dernier exemple en date : Hollande, qui reprend mot pour mot l'idée de coalition internationale contre l'EI avancée par le président russe fin septembre à l'ONU. A l'époque, la réaction française avait été froide, Laurent "Al Qaeda fait du bon boulot" Fabius se battant encore contre ses vieux moulins à vent. Depuis, les attentats de Paris sont passés par là et ont dégrisé le Quichotte élyséen... Bon prince, Vladimirovitch ne lui tient pas rigueur et accepte même de coordonner les opérations militaires avec Paris, c'est-à-dire d'autoriser le passage à travers sa bulle électronique des avions français décollant du Charles-de-Gaulle. Les Russes ont-ils demandé quelque chose en échange ? Peut-être que Paris baisse d'un ton sur son mantra favori depuis des années - "Assad doit partir". Lavrov est en tout cas intraitable sur la question.

Les Russes se sentent forts car l'évolution de la situation leur donne raison. Au cours de l'étonnant impromptu entre Obama et Poutine, le président états-unien a semble-t-il mis de l'eau dans son coca cola et s'est rapproché de la position russe. Il faut dire que Barack à frite est un peu perdu dans ce maelström... Plus possible maintenant de bombarder à côté des cibles daéchiques - la pression internationale est trop forte - et le Pentagone grince des dents.

Quant à Vladimirovitch, il a enfoncé le clou, se permettant d'ironiser en public sur le fait que plusieurs pays du G20 finançaient Daech (les oreilles ont dû siffler à Riyad et Ankara). Dernière petite pique à l'adresse des Occidentaux : "Ils ont peur de nous donner des informations sur les territoires que nous ne devons pas frapper [occupés par les "rebelles modérés", ndlr], craignant que cela devienne l’endroit exact de nos frappes futures et que nous allons les trahir. Il est évident que ce point de vue est basé sur leur propre conception de la décence humaine". Pan, dans les dents...

Sur le terrain, Damas progresse. L'armée loyaliste est à 2 petits km de Palmyre. La bataille pour la cité antique, et les destructions irréparables qu'elle causera, risque de fendre le coeur à tous les amoureux d'histoire. Au nord, dans la bataille d'Alep, l'aéroport stratégique de Kweires a été libéré après deux ans de siège de l'EI :

Après la confirmation que le vol reliant Charm el Cheikh à Saint-Pétersbourg avait bien été l'objet d'un attentat, les bombardiers stratégiques russes sont entrés en action, doublant le nombre de frappes aériennes. Et comme la France s'y met (enfin), Raqqa vit des jours difficiles. Des rapports font état de la fuite de certains bataillons daéchiques.

C'est maintenant une course poursuite. Les Russes espéraient en finir avec les chéris salafistes de l'Occident - les si modérés Al Nosra et Ahrar al Cham - avant de se tourner réellement contre l'EI. De même, les Etats-Unis pensaient pouvoir passer des années à rater leur cible, maintenant ce point d'abcès qu'est le califat au beau milieu de l'arc chiite. Les derniers événements ont irrémédiablement changé la donne, pour les uns comme pour les autres.

Quant aux Turcs, ils sont un peu désespérés d'établir leur zone tampon à la frontière turque, entre Azaz et Jarablus, au milieu des deux zones contrôlées par les YPG kurdes. Erdogan prévoit d'envoyer 10 000 soldats afin de fournir des armes à Daech protéger les populations civiles (défense de rire). Le hasard faisant bien les choses, c'est aussi par là que devait passer le gazoduc qatari...

Les Russes, et plus généralement le groupe 4+1 (Russie, Iran, Syrie, Irak + Hezbollah), ont dit niet et maintenant que le califat n'a plus grand espoir de se maintenir encore bien longtemps, le projet du sultan du sarin paraît quelque peu inutile. Mais qui sait avec lui...

Chroniques du Grand jeu / Article source. 

ob_d50e73_eeuu-y-rusia-en-siria.jpg

------------------------------

L'indécente moquerie

"Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes" (Bossuet)

L'hypocrisie autour des attentats de Paris, complaisamment reproduite par des médias en dessous de tout, est si indécente qu'il est nécessaire de remettre les points sur les i, par simple respect pour la mémoire des victimes. Les cofondateurs de l'Etat Islamique viennent aujourd'hui verser des larmes de crocodile ; au royaume de la com', le foutage de gueule est roi.

Obama fut l'un des premiers à exprimer ses condoléances et sa "sympathie". Il ne nous a malheureusement pas expliqué pourquoi son pays a amoureusement accompagné la montée en puissance de Daech. Des documents déclassifiés du DIA (le renseignement militaire américain) datant de 2012 montrent que les Etats-Unis, ses alliés du Golfe et la Turquie souhaitaient favoriser la création d'une "principauté salafiste" dans l'est de la Syrie "afin d'isoler le régime" Assad. Le directeur de l'époque du DIA, le général Michael Flynn, a avoué que l'administration Obama était parfaitement au courant de ce qui allait arriver et que c'était souhaité ("une décision délibérée").

Erdogan a fait part de sa compassion, c'est gentil à lui... Il n'est cependant un secret pour personne que le sultan soutient à bout de bras Al Qaeda, à qui il a été jusqu'à fournir du sarin, et surtout l'Etat Islamique, ce qu'a reconnu le vice-président US Biden l'année dernière. Pour continuer à alimenter Daech en armes, Ankara est même prêt à faire la guerre aux Kurdes, ce qui ne semble absolument pas gêner l'Occident prêt à toutes les compromissions. Mais après tout, n'est-ce pas Fabius qui déclarait qu'Al Nosra (= Al Qaeda en Syrie) faisait "du bon boulot" ?

L'Arabie saoudite et le Qatar se sont fendus d'un communiqué pour déplorer les attaques de Paris. On aimerait qu'ils déplorent également les milliards de pétrodollars qu'ils déversent chaque année pour financer des milliers d'écoles coraniques dans le monde promouvant leur vision fondamentaliste de l'islam, véritables usines à terroristes. On aimerait qu'ils déplorent le fait d'avoir, après Al Qaeda dans les années 80, une nouvelle fois aidé et armé un monstre - Daech - censé casser l'arc chiite que leur mentalité moyenâgeuse et sectaire craignait plus que tout. Secret de polichinelle éventé par Biden encore, ou par le général Clarke, gens peu suspects de "conspirationnisme". Cela n'empêche pourtant pas nos dirigeants d'aller se vautrer dans les ors des palais saoudiens pour signer des contrats.

Quant à Merkel et son pathétique "nous mènerons le combat ensemble", qu'elle nous explique déjà comment a pu lui venir l'idée abracadabrante de vouloir, pour les beaux yeux du patronat allemand à la recherche de main d'oeuvre bon marché, ouvrir l'Europe à des millions de réfugiés parmi lesquels s'étaient évidemment infiltrés des terroristes, comme le répétaient les services de renseignement. L'un des tueurs de vendredi avait un passeport syrien... Combien d'autres dans des cellules dormantes ?

N'est-ce pas cette même clique de dirigeants occidentaux, pétromonarchiques et turc qui ont, tous ensemble, semé le chaos en Irak, en Libye et en Syrie, détruisant les structures étatiques fragiles de ces pays, ouvrant la voix à la guerre civile et à l'anarchie, créant d'énormes sanctuaires djihadistes dont Ben Laden n'aurait même pas pu rêver ?

Je n'ai jamais été adepte du "tous pourris", formule généralement creuse et qui ne règle rien. Mais il est difficile en l'occurrence de penser autre chose...

Chroniques du Grand jeu / Article source

ob_a70e30_ruban-noir.jpg

18/03/2015

Accords de Minsk : communiqué du Ministère russe des Affaires étrangères

Communiqué du Ministère russe des Affaires étrangères.

--------------------------------------------

Communiqué du Ministère russe des Affaires étrangères concernant la mise en œuvre des accords de Minsk.

16-03-2015

Les propositions du Président ukrainien Piotr Porochenko soumises au Parlement ukrainien sur le statut de certains territoires des régions de Lougansk et de Donetsk, instaurant un régime particulier d'autonomie, suscitent de sérieuses questions et préoccupations.

Durant toutes les étapes des négociations dans le cadre du Groupe de contact et du "quartet Normandie" il était uniquement question du fait que Kiev devait déterminer les territoires concrets où serait appliquée la loi - déjà adoptée par le Parlement ukrainien - sur le régime d'autonomie locale de certains territoires des régions de Lougansk et de Donetsk. Cette approche a été également fixée dans les documents convenus à Minsk le 12 février 2015, approuvés par les représentants de Kiev, de Donetsk et de Lougansk, ainsi que par la Russie, l'Allemagne, la France et l'OSCE.

Les propositions du Président ukrainien Piotr Porochenko soumises au Parlement ukrainien vont à l'encontre de cet engagement et changent l'essence même des accords de Minsk, ajoutant à l'entrée en vigueur de la loi ci-mentionnée de nombreuses conditions supplémentaires jamais évoquées auparavant. En particulier, il tente de relier l'entrée en vigueur de la loi à la reconnaissance des résultats des élections municipales sur certains territoires des régions de Donetsk et de Lougansk, dont l'organisation est formulée de manière péremptoire et soumise à de nombreuses exigences non prévues par les accords de Minsk. Ces propositions ignorent complètement les termes des accords de Minsk en ce qui concerne les modalités d'organisation des élections municipales, tout comme le futur statut de certains territoires des régions de Lougansk et de Donetsk, qui doit faire l'objet d'un dialogue avec les représentants du Donbass.

Ces actes des autorités de Kiev prouvent une nouvelle fois qu'elle veulent saboter le processus de Minsk, ce qui se manifeste déjà dans les appels à l'Occident d'accroître les fournitures d'armes aux militaires ukrainiens, dans les menaces de régler le problème du Donbass par la force militaire, dans la réticence obstinée à créer des mécanismes fonctionnels du Groupe de contact pour remplir tous les aspects des accords de Minsk, y compris la réforme constitutionnelle et le recouvrement intégral des liens socio-économiques. Au lieu de cela, non seulement Kiev maintient mais renforce le blocus du Donbass, limitant rigoureusement la communication des habitants des territoires contrôlés par les insurgés avec le reste de l'Ukraine, ainsi que leurs relations transfrontalières avec les régions russes, bafouant les termes fixés dans les accords de Minsk.

L'évolution de la situation confirme que le gouvernement ukrainien cherche à renoncer au principe fondamental du processus de Minsk, qui consiste à régler toutes les questions dans le cadre de consultations avec les représentants de Donetsk et de Lougansk. Dans ce contexte, la déclaration du Président ukrainien Piotr Porochenko faite à Berlin le 16 mars dernier, selon laquelle il n'existe "aucune alternative aux accords de Minsk", est clairement hypocrite.

Nous appelons instamment les garants de ces accords, en la personne des dirigeants de l'Allemagne et de la France, à exiger leur exécution inconditionnelle, y compris le respect honnête du contenu et de l'enchaînement des actions convenues dans les accords du 12 février dernier.

Les autorités de Kiev doivent remplir leurs engagements à la lettre et entamer un véritable dialogue politique avec les représentants du Donbass sur tous les aspects du processus de paix en Ukraine.

LE MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES
DE LA FÉDÉRATION DE RUSSIE
article source / site officiel

 

---------------------------------------------------

 

Réponses du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov aux questions de l'agence Rossiya Segodnya, Moscou, le 16 mars 2015

Question: Le parlement ukrainien s'apprête à examiner un projet de requête au Conseil de sécurité des Nations unies, concernant un éventuel envoi de casques bleus en Ukraine. Nous connaissons la position de la Russie à cet égard. Quelle sera la réaction de Moscou?

Sergueï Lavrov: Nous n'avons aucune contre-indication au fait d'examiner toute proposition, mais pour cela il faut parler avec les parties en conflit – les autorités ukrainiennes et celles de Donetsk et de Lougansk. Tout cela est fixé dans les accords de Minsk du 12 février, qui stipulent que les deux parties doivent commencer à retirer les armements lourds avant de s'occuper des problèmes humanitaires, de l'échange des prisonniers, de la libération des personnes détenues de manière illégitime, de l'aide humanitaire, de l'amnistie, du processus politique, du recouvrement des liens sociaux et économiques, du paiement des retraites et des prestations sociales, et surtout de la réforme constitutionnelle. Les accords de Minsk fixent le rôle de la mission d'observation spéciale de l'OSCE en Ukraine en ce qui concerne le suivi de ces processus, ainsi que celui du Groupe de contact où sont directement représentés Kiev, Donetsk et Lougansk avec la participation de l'OSCE et de la Russie. Le rôle de la mission spéciale de l'OSCE, de l'organisation dans l'ensemble et du Groupe de contact est clairement indiqué sur tous les aspects mentionnés.

J'ai lu l'interview du Ministre ukrainien des Affaires étrangères Pavel Klimkine accordée au quotidien Kommersant. Il commente la demande à l'Onu d'envoyer des casques bleus en Ukraine. A la question de savoir pourquoi cette idée ne figurait pas dans les négociations de Minsk si les autorités ukrainiennes étaient aussi intéressées par cette mission, il a prétendu que cette question avait été soulevée. Comme tous les autres, y compris les chefs d’État, j'ai passé presque 17 heures sans dormir à Minsk et je ne me souviens pas que cette question ait été soulevée. A la question de savoir pourquoi cette idée n'était pas reflétée dans les accords de Minsk, il a répondu que tous ceux qui devaient prendre des décisions n'étaient pas présents à Minsk. Mais il n'y avait pas non plus tous ceux qui doivent prendre des décisions à l'OSCE, qui compte 57 États. Quoi qu'il en soit, c'était formulé comme une initiative des quatre dirigeants au "format Normandie" transmise à l'OSCE. La Russie et l'Allemagne ont initié la préparation d'un projet de décision à ce sujet et le nombre d'observateurs de la mission de l'OSCE a été augmenté. Bien évidemment, tous les membres du Conseil de sécurité des Nations unies n'ont pas participé aux accords de Minsk. Néanmoins la Russie, la France et l'Allemagne ont soumis un projet de résolution et le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé les accords de Minsk par une résolution à l'unanimité. Il n'est pas tout à fait correct de dire que tous ceux qui devaient prendre une décision sur une opération de maintien de la paix n'étaient pas présents à Minsk.

Pour résumer, je pense que c'est aux parties en conflit de s'entendre sur une forme mutuellement acceptable de suivi de la mise en œuvre des accords convenus par chacune des parties.

Question: Sommes-nous prêts à examiner cette question au Conseil de sécurité des Nations unies?

Sergueï Lavrov: Si les parties en conflit le souhaitaient. Mais certains, y compris au Conseil de sécurité des Nations unies et au sein de l'UE, s'interrogent: pourquoi, littéralement quelques jours après la signature des accords de Minsk, cette nouvelle idée est-elle apparue?

Il est bien connu que pour nuire à une cause il faut constamment apporter de nouvelles propositions et détourner l'attention. Aujourd'hui, quand les aspects militaires des accords de Minsk se règlent plus ou moins, c'est le moment de vérité: il faut passer aux réformes politiques, à la préparation des élections municipales et au reflet dans la Constitution ukrainienne, en accord avec les autorités des républiques autoproclamées, du statut particulier de ces territoires. Nous entendons de diverses sources que de nombreux dirigeants ukrainiens désapprouvent ce qui a été fait à Minsk. Ils veulent certainement diriger tous ces efforts vers de nouvelles discussions.

Une opération de maintien de la paix de l'Onu est un long processus. La mise au point d'une résolution au Conseil de sécurité des Nations unies, sa rédaction physique, l'agencement, l'élaboration du mandat, des règles de conduite: tout cela demande un certain temps. Mais le plus important dans le processus politique est d'avoir l'accord des deux parties. A ce que je sache, Lougansk et Donetsk prônent le strict respect des accords de Minsk, notamment pour l'élargissement, le renforcement et la dotation supplémentaire de la mission d'observation spéciale de l'OSCE. Les dirigeants de la Russie, de l'Ukraine, de la France et de l'Allemagne se sont prononcés en faveur de cette approche à Minsk le 12 février, ils en ont également parlé le 2 mars lors d'une conférence téléphonique. Dans les contacts des ministres des Affaires étrangères au "format Normandie" nous soulignons constamment l'importance d'une activation des efforts pour remplir les conditions des accords de Minsk.

Ces derniers jours, je me suis entretenu par téléphone avec mes homologues le Ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier et le Ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, qui ont confirmé la priorité de cette approche.

Question: On parle beaucoup des éventuelles livraisons d'armes américaines en Ukraine. Quels sont les plans de la Russie à ce sujet? Quelle serait la réaction de la Russie si une telle décision était prise?

Sergueï Lavrov: Nous partons du fait qu'une grande majorité des Européens considèrent ces plans comme très dangereux - même si certains pressent tout le monde pour commencer à livrer ces armes. Cette approche vise clairement à saboter les accords de Minsk. C'est une violation directe de ces accords, qui parlent au contraire du retrait des armements étrangers d'Ukraine. Ce thème date du 21 février 2014 dans les accords signés par Viktor Ianoukovitch, Vitali Klitchko, Arseni Iatseniouk et Oleg Tiagnibok, en présence et sous les garanties des ministres des Affaires étrangères de la France, de l'Allemagne et de la Pologne, qui évoquent le désarmement de toutes les formations clandestines. Cela n'a pas été fait. Comme avant, des structures comme Pravy Sektor refusent simplement d'obéir à qui que ce soit si ce n'est à eux-mêmes. Cela concerne également les bataillons "volontaires" formés et payés par les oligarques ukrainiens. Leur soumission et disposition à remplir les ordres du chef des armées suscitent de sérieuses interrogations. On a l'impression que le monopole immuable et infaillible de l'usage de la force dans un pays normal, qui incombe au chef des armées, commence à se dissiper. Ce principe fondamental pour toute démocratie n'est absolument pas respecté en Ukraine aujourd'hui.

LE MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES
DE LA FÉDÉRATION DE RUSSIE
article source / site officiel

Lavrov.jpg

Sergueï Lavrov