Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/11/2015

Un deal Merkel-Erdogan : arrêt de mort pour l'Europe ?

Un deal Merkel-Erdogan :
arrêt de mort pour l'Europe ?

Les chefs européens se rendront, ce dimanche, en Turquie pour discuter affaires: des milliards d'euros en échange du règlement de la crise migratoire. Une UE impuissante convoite un règlement rapide et voit en Recep Erdogan un sauveteur. Pourtant, c'est une grande illusion, selon Deutsche Wirtschafts Nachrichten.

Or il semble que les faits concernant la coopération turque avec Daech suffisent largement pour rendre la rencontre des chefs des pays-membres de l'UE avec le président turc Recep Tayyip Erdogan impossible, fait remarquer le journal allemand Deutsche Wirtschafts Nachrichten. Pourtant, la chancelière allemande Angela Merkel montre de plus en plus sa bienveillance à l'égard d'Ankara, bien que cette affaire soit déjà profitable pour M. Erdogan. Outre l'argent du contribuable européen, il aura un énorme bonus: le silence de la chancelière allemande sur tous les thèmes embarrassants. 
 
Plus de questions embarrassantes.
 
Ainsi, le président pourra éviter les questions sur les raisons des frappes sur l'avion russe, ce qui a exacerbé la colère dans le monde. Il ne sera pas non plus obligé de s'expliquer sur les liens qu'entretient sa famille avec Daech et son financement, ni sur ce qui est arrivé aux journalistes qui avaient découvert la coopération d'Ankara avec Daech. Personne ne se posera plus la question de savoir sur quels fondements la Turquie demande de l'accueillir au sein de l'UE. Et, ce qui est le plus important, personne ne se souciera de savoir si les milliards de l'UE seront bien destinés aux besoins des refugiés, explique l'auteur de l'article. 
 
Mme Merkel ne peut pas garantir que son deal avec M. Erdogan, compte tenu de toutes ses relations opaques avec les djihadistes, ne transformera pas les citoyens européens l'ignorant en sponsors indirectes de Daech. L'accord avec Ankara, s'il a lieu, signera l'arrêt de mort de toutes ces personnes qui pourraient souffrir d'une nouvelle résurgence du terrorisme, déplore Deutsche Wirtschafts Nachrichten. Voilà pourquoi Angela Merkel doit éviter cette faute avant qu'il ne soit trop tard, conclut l'auteur.
 
Le 18 octobre, Mme Merkel s'était déjà rendue à Istanbul, où elle s'est entretenue sur la crise migratoire avec Recep Tayyip Erdogan et le premier ministre Ahmet Davutoglu. Selon le plan rendu public après le sommet, la Turquie devrait jouer un des rôles principaux dans la résolution de la crise migratoire.
 
Sputnik
28851235.jpgcartoon-erdogan-isis.jpg

Dessin en provenance de : the real SyrianFreePress Network

26/11/2015

Turquie, les 17 secondes de vérité

Un magnifique coup de gueule comme on les aime...
Signé du toujours excellent Slobodan Despot
(Souvenez-vous... Le syndrome Tolstoïevsky)

N'oubliez pas d'ajouter son blog à vos favoris ! 

-------------------------

Turquie, les 17 secondes de vérité

« J’ai personnellement donné l’ordre », dit le Premier ministre turc 

Le Malin ricane. Le premier ministre turc vient d’assumer la responsabilité de la destruction du SU-24 par l’aviation turque. Lors d’une assemblée de son parti, il a déclaré qu’il avait personnellement donné l’ordre de l’abattre.

Or son gouvernement lui-même a affirmé que le bombardier russe n’avait traversé son espace aérien que durant 17 secondes. (Ce alors que le pilote survivant conteste avoir même effleuré la Turquie.) Dans ces 17 secondes, l’information aurait donc remonté la chaîne de commandement, suivie de l’ordre de tir en sens inverse. Dans ces 17 secondes — enfin, beaucoup moins — le chef d’un gouvernement membre de l’OTAN aurait donc eu le temps de soupeser une décision susceptible de conduire à une guerre mondiale. Cette revendication venant du plus haut lieu ne peut logiquement signifier que deux choses : soit les dirigeants turcs sont fous, soit ils sont menteurs.L’hypothèse la plus crédible, au vu des justifications de leur geste, demeure celle du mensonge hypocrite. 

Auquel cas le ministre russe des Affaires étrangères aurait eu pleinement raison d’affirmer que cette attaque était un «acte prémédité». Et s’il s’agissait d’un acte prémédité, en vue de quoi était-il prémédité, sinon en vue d’une escalade incontrôlable du conflit ? (Escalade que la Russie a vu venir et soigneusement éludée.) 

Il est fascinant de penser que ce régime prédateur, corrompu, fanatique et hypocrite, qui vante publiquement la légitimité de l’Etat islamique, est en alliance de guerre, et donc de sang, avec les couperosés buveurs de bière allemands, les joyeux bâfreurs belges, les drogués bataves, les bobos français et diverses lavettes scandinaves. Et que par conséquent — et par contrat — toute cette belle Atlantide-Europe boboïsée devrait se confronter demain à la machine de guerre russe parce que MM. Erdogan et Davutoglu se seraient cachés sous ses jupes après avoir délibérément excité l’ours.

Chers amis, chers voisins, chers héritiers d’Aristote, de Villon, de Cromwell et des Lumières, êtes-vous complètement cinglés, ou seulement endormis pour mille ans par un mauvais sortilège ?

Slobodan Despot

7f93b182-6f4b-434f-9773-b4a7eb68cd37.jpg

Syrie, Russie, Turquie, OTAN...

Syrie, Russie, Turquie, OTAN...

La Russie anéantit des groupes terroristes près de la frontière turque

Le ministère russe de la Défense et l'armée turque ont rompu tous contacts, la Russie a rappelé le représentant de sa Marine en Turquie qui était chargé de coordonner les activités des militaires des deux pays, a annoncé jeudi le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov.
"Le ministère russe de la Défense et les Forces armées turques ont rompu jeudi tous les contacts conformément à une décision prise mardi", a indiqué M.Konachenkov devant les journalistes. "Cette décision concerne également la ligne directe établie pour éviter des incidents aériens lors de l'opération antiterroriste en Syrie", a-t-il précisé.

Selon lui, les troupes syriennes et l'aviation russe ont anéanti des troupes terroristes qui opéraient près de la frontière turque, dans le secteur où avait été sauvé le pilote survivant du crash du Su-24 abattu mardi par la Turquie.

L'armée syrienne a en outre bloqué les livraisons transfrontalières d'armes au groupe terroriste Etat islamique (EI) dans les régions montagneuses de la province syrienne de Lattaquié. "Les frappes portées par l'aviation russe contre les terroristes ont permis aux troupes gouvernementales syriennes de prendre le contrôle des régions montagneuses dans le nord de la province de Lattaquié et de démanteler les filières de transport d'armes, de munitions et d'autres matériels aux terroristes dans cette province", a noté M.Konachenkov.
Qui plus est, "notre aviation contrôle toutes les voies de transport d'armes, de munitions et de matériels aux terroristes de l'EI dans les autres régions du nord de la Syrie", a-t-il ajouté.

Le ministère russe de la Défense a annoncé jeudi sur Twitter que le croiseur lance-missiles russe Moskva était arrivé au large de la province de Lattaquié pour soutenir la défense antiaérienne locale.

Les relations russo-turques traversent une période de crise suite au crash d'un bombardier Su-24 russe abattu par un chasseur turc en Syrie. Le bombardier est tombé sur le territoire syrien, à 4 km de la frontière avec la Turquie. Un des pilotes du bombardier russe a été tué depuis le sol alors qu'il effectuait un vol en parachute après s'être éjecté. Le second pilote a été sauvé par les unités spéciales russes et l'armée syrienne, il est sain et sauf. Le pilote rescapé a indiqué n'avoir reçu aucune sommation ni mise en garde avant que son avion soit abattu.

Sputnik

1018548086.jpgPhoto : Alexander Vilf

-------------------------------------------

Les S-400 russes fermeront le ciel de la Syrie à l'Otan

La Russie a décidé de déployer des missiles sol-air S-400 en Syrie en réaction à la chute d'un de ses Su-24, abattu par un chasseur turc dans l'espace aérien syrien.

Les avions de l'OTAN devront obtenir le feu vert de Moscou pour survoler la Syrie suite au déploiement des missiles sol-air russes S-400 Triumph dans ce pays, a rapporté la chaîne de télévision américaine CNN. Les missiles S-400 ont une portée suffisante pour couvrir l'ensemble de la Syrie ce qui signifie un contrôle total de l'espace aérien de ce pays par Moscou, note le correspondant de la CNN Matthew Chance.

Le radar du système S-400 est capable de viser simultanément 300 cibles, et possède une capacité antimissile. 72 missiles peuvent y être chargés simultanément. 

L'Etat-major général russe a annoncé mercredi matin sa décision de déployer des missiles sol-air S-400 à la base militaire de Hmeimim, en Syrie, après la chute mardi de son bombardier Su-24 abattu par un chasseur turc dans l'espace aérien syrien. Il a en outre envoyé le croiseur lance-missiles Moskva, équipé de systèmes antiaériens près de la province de Lattaquié, dans le nord-ouest de la Syrie, et a annoncé que ses bombardiers voleraient désormais sous la protection de chasseurs. 

Ankara et Moscou connaissent de fortes tensions au lendemain de la destruction de l'avion russe. Mais le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a annoncé mercredi que la Russie n'avait pas l'intention de faire la guerre à la Turquie suite à cet incident.

Un bombardier russe Sukhoi Su-24 engagé dans l'opération contre le groupe terroriste Etat islamique (EI) en Syrie s'est écrasé mardi sur le territoire syrien, à 4 km de la frontière turque. Selon le président russe Vladimir Poutine, le Su-24 a été abattu dans l'espace aérien syrien par un missile air-air tiré par un chasseur turc F-16. La Turquie affirme que l'avion russe a violé son espace aérien. D'après le ministère russe de la Défense, l'avion se trouvait en Syrie, à un kilomètre de la frontière turque.

Sputnik

Lire également : La Russie déploiera un système antiaérien S-400 en Syrie.

1024207219.jpg

Minute de silence pour la France... des milliers de supporters turcs sifflent et chantent "Allahu akbar" !

Les amis et alliés de la France dans l'OTAN...
Pendant la minute de silence du match Turquie-Grèce.

Vu sur : http://www.terreetpeuple.com/

24/11/2015

Revue d’actualité(s) d’un monde en perdition / Part.01

Revue d’actualité(s) d’un monde en perdition / Part.01

Ils la veulent leur troisième guerre mondiale…
Ces empafés de l’OTAN !

24 Novembre 2015, Syrie…

------------------------

Un avion russe abattu en Syrie,
près de la frontière Turque !

Un avion russe Su-24 s'est écrasé en Syrie près de la frontière turque après avoir été abattu, a annoncé le ministère russe de la Défense.
Selon le ministère, le Su-24 volait exclusivement au-dessus du territoire syrien.
"L'avion se trouvait à 6.000 mètres d'altitude. Le sort des pilotes est en train d'être déterminé. Selon des données préliminaires, ils ont réussi à s'éjecter. (Note de K : Ce qui ne semble pas avoir été suffisant, malheureusement, comme le prouvent ces imagestournées par les porcs !) On étudie également les circonstances de la chute de l'avion russe. Le ministère de la Défense souligne que pendant toute la durée du vol, l'avion se trouvait exclusivement au-dessus du territoire de la Syrie. Ceci est fixé par les moyens objectifs de contrôle", a ajouté le ministère.
Sputnik

-------------------------

Pour suivre l’affaire en Continu sur "RT en français", cliquez sur :

EN CONTINU :
Un bombardier russe abattu en Syrie,
près de la frontière turque.

(Vidéos)

-------------------------

Vladimir Poutine :
« Attack on Russian Su-24 is a Stab in the Back »
( L’attaque contre le SU-24 est un coup de couteau dans le dos )

Russia's President Vladimir Putin called the downing of an Su-24 fighter jet in Syria a stab in the back at a meeting with the King of Jordan Abdullah II in Sochi.
The Russian Su-24 military aircraft that crashed in Syria earlier in the day was downed by an air-to-air missile from a Turkish plane, Russia's President Vladimir Putin said Monday. « The attack on Russia's Su-24 jet is a stab in the back », the president said. 

Vladimir Putin stressed that Russian pilots were in no way a threat to Turkey :
« This is an obvious fact ».

Russia's president stated that the Su-24 incident in Syria steps over the boundary in the conventional war against terrorism. 
« This event goes beyond the fight against terrorism. Of course, our servicemen are engaged in a heroic struggle against terrorism, not sparing themselves or their own lives. But today's loss is related to a stab in the back, carried out against us by accomplices of terrorists (un coup de couteau dans le dos, porté contre nous par des des complices des terroristes) I cannot otherwise describe what happened today », Putin said at a meeting with Jordan's King Abdullah II.

According to the Russian leader, the aircraft was around a kilometer (0.6 miles) from Turkey when it was hit. « Our aircraft was shot down over Syrian territory by an air-to-air missile from a Turkish F-16. It fell on Syrian territory, four kilometers from the border with Turkey. When attacked in the air, it was flying at an altitude of 6,000 meters, one kilometer away from Turkish territory », Putin said.

Abdullah II expressed his condolences and stressed the need to join forces in the fight against the Islamic State.

Article source

-------------------------

Selon le président tchèque Milos Zeman, l'incident viendrait à l'appui de l'hypothèse selon laquelle la Turquie collabore avec le groupe terroriste Etat islamique (EI).

« On entend de temps en temps des suppositions concernant la coopération entre la Turquie et l'Etat islamique. L'aviation russe lutte contre l'EI et l'attaque contre un avion militaire russe est une mesure trop radicale qui ne fera qu'aggraver la situation dans la région », a indiqué le président cité par la télévision tchèque. (X)

-------------------------

Avion Russe abattu :
Réunion extraordinaire de l’OTAN,
à la demande de la Turquie.

L'Otan va tenir une "réunion extraordinaire" à Bruxelles, à la demande de la Turquie, afin que celle-ci "informe les Alliés" au sujet de l'avion russe abattu mardi.
"A la demande de la Turquie, le Conseil de l'Atlantique Nord", principal forum de consultation politique de l'Otan, "tiendra une réunion extraordinaire à 17H00 (heure de Bruxelles)", soit 16h00 UTC, a indiqué à l'AFP un responsable de l'Alliance.

Sputnik

-------------------------

Vladimir Poutine : La Russie ne tolérera aucun crime
comme celui perpétré contre le Su-24.

Selon Vladimir Poutine, l'incident avec l'avion russe abattu aura des conséquences sérieuses" pour les relations entre Moscou et Ankara. Le chef du Kremlin a estimé que cet incident constituait un "coup dans le dos" de la Russie. 
"La Russie a toujours traité la Turquie non seulement en voisin, mais en ami. Je ne sais pas qui avait besoin (d'un tel incident, ndlr), mais pas nous", a indiqué Vladimir Poutine. "Au lieu d'établir un contact immédiat avec la Russie après l'incident avec le Su-24, la Turquie s'est adressée à l'Otan, comme si c'était la Russie qui avait abattu leur avion", a déclaré le président russe.

(Note de K : L’ambassadeur de Turquie aux Etats-Unis a même tweeté (à 13h19 CET) de façon plutôt agressive : « Maintenant vous devez comprendre que les paroles et les avertissements de la Turquie doivent être pris au sérieux. Ne testez pas sa patience, essayez de conquérir son amitié »).

En outre, Vladimir Poutine a comparé le recours turc à l’OTAN à la création d’une alliance pro-Etat Islamique.
"Je comprends que chaque Etat a ses propres intérêts régionaux, et nous les traitons toujours avec respect. Mais nous ne tolérerons jamais que des crimes pareils aient lieu", a déclaré le président russe.

Sputnik

CUkJDYWW4AAVyhk.jpg

-------------------------

Lire aussi :

Avion russe abattu par la Turquie :
« Une manière de marquer l’hostilité
à la coalition contre Daesh ».

Le fait que la Turquie a abattu un avion militaire russe sur le territoire syrien relève d'un «acte délibéré d'hostilité» selon l'écrivain et journaliste Dominique Jamet.

RT France : Est-ce que le fait que la Turquie ait abattu l’avion est justifié, alors que l’avion n’a fait que se rapprocher de la frontière et que la Turquie était au courant des opérations militaires russes dans cette région ?

Dominique Jamet : En tout état de cause, les autorités turques et l’armée turque ne peuvent pas ignorer que, jusqu’à preuve du contraire, Daesh ne possède aucun avion militaire et, Dieu merci, n’a pas la maîtrise du ciel. Donc, la Turquie ne pouvait pas ignorer que l’avion, probablement identifié comme un avion militaire, ne pouvait appartenir qu’à la coalition anti-Daesh. C’est donc un acte délibéré au nom de la souveraineté et de la non-violation de l’espace aérien turc permis, autorisé n’est-ce pas, par les lois internationales. Mais, c’est un acte délibéré d’hostilité et qui est aggravé par le fait que très probablement les militaires turcs avaient identifié cet avion comme un avion russe.

Pour lire la suite > cliquez ici

---------------------------------------

Lire aussi :

Du Pétrole livré par l’Etat Islamique détecté en Turquie.

La Russie a remarqué depuis longtemps l'afflux sur le territoire turc d'importantes quantités de pétrole provenant des gisements contrôlés par le groupe terroriste Etat islamique (EI), a déclaré mardi le président russe Vladimir Poutine.
Pour lire la suite > cliquez ici

1019342519.jpgPhoto : Sergio Russo / Flickr

19/11/2015

Maraqqathon / L'indécente moquerie

Maraqqathon / L'indécente moquerie

Deux articles en provenance de l'excellent "Chroniques du Grand jeu" !  
(Découvert grâce à l'ami Oscar Stepanov ; nous l'en remercions !)
> http://www.chroniquesdugrandjeu.com/

-----------------------------

Maraqqathon 

"Le football est un sport qui se joue à 11 contre 11 et à la fin, c'est l'Allemagne qui gagne". Cette célèbre phrase d'un joueur anglais pourrait s'appliquer aux relations internationales : et à la fin, tout le monde s'aligne sur la position de Poutine...

Dernier exemple en date : Hollande, qui reprend mot pour mot l'idée de coalition internationale contre l'EI avancée par le président russe fin septembre à l'ONU. A l'époque, la réaction française avait été froide, Laurent "Al Qaeda fait du bon boulot" Fabius se battant encore contre ses vieux moulins à vent. Depuis, les attentats de Paris sont passés par là et ont dégrisé le Quichotte élyséen... Bon prince, Vladimirovitch ne lui tient pas rigueur et accepte même de coordonner les opérations militaires avec Paris, c'est-à-dire d'autoriser le passage à travers sa bulle électronique des avions français décollant du Charles-de-Gaulle. Les Russes ont-ils demandé quelque chose en échange ? Peut-être que Paris baisse d'un ton sur son mantra favori depuis des années - "Assad doit partir". Lavrov est en tout cas intraitable sur la question.

Les Russes se sentent forts car l'évolution de la situation leur donne raison. Au cours de l'étonnant impromptu entre Obama et Poutine, le président états-unien a semble-t-il mis de l'eau dans son coca cola et s'est rapproché de la position russe. Il faut dire que Barack à frite est un peu perdu dans ce maelström... Plus possible maintenant de bombarder à côté des cibles daéchiques - la pression internationale est trop forte - et le Pentagone grince des dents.

Quant à Vladimirovitch, il a enfoncé le clou, se permettant d'ironiser en public sur le fait que plusieurs pays du G20 finançaient Daech (les oreilles ont dû siffler à Riyad et Ankara). Dernière petite pique à l'adresse des Occidentaux : "Ils ont peur de nous donner des informations sur les territoires que nous ne devons pas frapper [occupés par les "rebelles modérés", ndlr], craignant que cela devienne l’endroit exact de nos frappes futures et que nous allons les trahir. Il est évident que ce point de vue est basé sur leur propre conception de la décence humaine". Pan, dans les dents...

Sur le terrain, Damas progresse. L'armée loyaliste est à 2 petits km de Palmyre. La bataille pour la cité antique, et les destructions irréparables qu'elle causera, risque de fendre le coeur à tous les amoureux d'histoire. Au nord, dans la bataille d'Alep, l'aéroport stratégique de Kweires a été libéré après deux ans de siège de l'EI :

Après la confirmation que le vol reliant Charm el Cheikh à Saint-Pétersbourg avait bien été l'objet d'un attentat, les bombardiers stratégiques russes sont entrés en action, doublant le nombre de frappes aériennes. Et comme la France s'y met (enfin), Raqqa vit des jours difficiles. Des rapports font état de la fuite de certains bataillons daéchiques.

C'est maintenant une course poursuite. Les Russes espéraient en finir avec les chéris salafistes de l'Occident - les si modérés Al Nosra et Ahrar al Cham - avant de se tourner réellement contre l'EI. De même, les Etats-Unis pensaient pouvoir passer des années à rater leur cible, maintenant ce point d'abcès qu'est le califat au beau milieu de l'arc chiite. Les derniers événements ont irrémédiablement changé la donne, pour les uns comme pour les autres.

Quant aux Turcs, ils sont un peu désespérés d'établir leur zone tampon à la frontière turque, entre Azaz et Jarablus, au milieu des deux zones contrôlées par les YPG kurdes. Erdogan prévoit d'envoyer 10 000 soldats afin de fournir des armes à Daech protéger les populations civiles (défense de rire). Le hasard faisant bien les choses, c'est aussi par là que devait passer le gazoduc qatari...

Les Russes, et plus généralement le groupe 4+1 (Russie, Iran, Syrie, Irak + Hezbollah), ont dit niet et maintenant que le califat n'a plus grand espoir de se maintenir encore bien longtemps, le projet du sultan du sarin paraît quelque peu inutile. Mais qui sait avec lui...

Chroniques du Grand jeu / Article source. 

ob_d50e73_eeuu-y-rusia-en-siria.jpg

------------------------------

L'indécente moquerie

"Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes" (Bossuet)

L'hypocrisie autour des attentats de Paris, complaisamment reproduite par des médias en dessous de tout, est si indécente qu'il est nécessaire de remettre les points sur les i, par simple respect pour la mémoire des victimes. Les cofondateurs de l'Etat Islamique viennent aujourd'hui verser des larmes de crocodile ; au royaume de la com', le foutage de gueule est roi.

Obama fut l'un des premiers à exprimer ses condoléances et sa "sympathie". Il ne nous a malheureusement pas expliqué pourquoi son pays a amoureusement accompagné la montée en puissance de Daech. Des documents déclassifiés du DIA (le renseignement militaire américain) datant de 2012 montrent que les Etats-Unis, ses alliés du Golfe et la Turquie souhaitaient favoriser la création d'une "principauté salafiste" dans l'est de la Syrie "afin d'isoler le régime" Assad. Le directeur de l'époque du DIA, le général Michael Flynn, a avoué que l'administration Obama était parfaitement au courant de ce qui allait arriver et que c'était souhaité ("une décision délibérée").

Erdogan a fait part de sa compassion, c'est gentil à lui... Il n'est cependant un secret pour personne que le sultan soutient à bout de bras Al Qaeda, à qui il a été jusqu'à fournir du sarin, et surtout l'Etat Islamique, ce qu'a reconnu le vice-président US Biden l'année dernière. Pour continuer à alimenter Daech en armes, Ankara est même prêt à faire la guerre aux Kurdes, ce qui ne semble absolument pas gêner l'Occident prêt à toutes les compromissions. Mais après tout, n'est-ce pas Fabius qui déclarait qu'Al Nosra (= Al Qaeda en Syrie) faisait "du bon boulot" ?

L'Arabie saoudite et le Qatar se sont fendus d'un communiqué pour déplorer les attaques de Paris. On aimerait qu'ils déplorent également les milliards de pétrodollars qu'ils déversent chaque année pour financer des milliers d'écoles coraniques dans le monde promouvant leur vision fondamentaliste de l'islam, véritables usines à terroristes. On aimerait qu'ils déplorent le fait d'avoir, après Al Qaeda dans les années 80, une nouvelle fois aidé et armé un monstre - Daech - censé casser l'arc chiite que leur mentalité moyenâgeuse et sectaire craignait plus que tout. Secret de polichinelle éventé par Biden encore, ou par le général Clarke, gens peu suspects de "conspirationnisme". Cela n'empêche pourtant pas nos dirigeants d'aller se vautrer dans les ors des palais saoudiens pour signer des contrats.

Quant à Merkel et son pathétique "nous mènerons le combat ensemble", qu'elle nous explique déjà comment a pu lui venir l'idée abracadabrante de vouloir, pour les beaux yeux du patronat allemand à la recherche de main d'oeuvre bon marché, ouvrir l'Europe à des millions de réfugiés parmi lesquels s'étaient évidemment infiltrés des terroristes, comme le répétaient les services de renseignement. L'un des tueurs de vendredi avait un passeport syrien... Combien d'autres dans des cellules dormantes ?

N'est-ce pas cette même clique de dirigeants occidentaux, pétromonarchiques et turc qui ont, tous ensemble, semé le chaos en Irak, en Libye et en Syrie, détruisant les structures étatiques fragiles de ces pays, ouvrant la voix à la guerre civile et à l'anarchie, créant d'énormes sanctuaires djihadistes dont Ben Laden n'aurait même pas pu rêver ?

Je n'ai jamais été adepte du "tous pourris", formule généralement creuse et qui ne règle rien. Mais il est difficile en l'occurrence de penser autre chose...

Chroniques du Grand jeu / Article source

ob_a70e30_ruban-noir.jpg

23/10/2015

"Migrants" : la grande reculade d’Angela Merkel

"Migrants" : la grande reculade d’Angela Merkel.

 

 

Angela Merkel doit désormais affronter à la fois la fronde de ses alliés droitiers du CDU dont l’ADN n’est pas spécialement multiculturel, prendre garde à ce PEGIDA qui n’en finit plus de grimper dans les sondages et ronronner devant un président turc dont on ne sait plus trop quoi bien à quel jeu il joue.

 

Angela Merkel, c’est un peu une Martine Aubry à l’allemande, avec la même tête d’infirmière qui battrait ses malades ; la même bondieuserie aussi : un père pasteur pour la première et un autre quotidiennement assidu à la messe pour la seconde. Sauf qu’Angela, elle, a un peu mieux réussi son parcours politique que Martine. Jusqu’à aujourd’hui, nonobstant.

 

Ainsi, le grand show des réfugiés, traité par nos médias comme une resucée d’Holiday on Ice version barcasses. À ce qu’il nous fut prétendu, c’était le grand transport amoureux. Bras grands ouverts aux… aux on ne sait plus trop quoi, « migrants », « réfugiés », « clandestins », « fouteurs de bousin » en puissance ?

 

Pour madame le chancelier, l’urgence était de lutter contre l’extrême droite, un peu comme madame le maire de Lille. D’où cette déclaration foutrement virile, pour une dame à la beauté si fragile : « Les citoyens ne devraient pas suivre ceux qui descendent dans la rue remplis de haine et d’hostilité envers les autres… ». Fort bien, mais à ce détail près que 30 % du gros million de « migrants » en question ne parlent pas un traître mot d’arabe ; ce qui signifie qu’ils viennent de partout, sauf de cet Orient mis à feu et à sang, par Daesh certes, mais également par les guerres aussi idiotes que criminelles menées par l’Occident.

 

Dans les 70 % restants, plus de la moitié sont de forts gaillards, célibataires et parfaitement en âge de se battre contre la « barbarie islamiste ». Du coup, l’opinion publique allemande paraît se retourner, tant les nouveaux arrivants ne leur semblent pas précisément être enfants de Woodstock. Du coup aussi, et ce, de manière des plus logiques, un mouvement tel que PEGIDA (acronyme de patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident) recommence à avoir le vent en poupe.

 

Lire aussi : Merkel devant les ruines de sa politique migratoire

 

Ce qui oblige la même Angela Merkel à aller mendier une médiation turque à Ankara, capitale d’un pays dans lequel il vrai que déjà plus de deux millions de « réfugiés migrants » aimeraient bien aller se refaire la cerise en Allemagne, pays du presque plein-emploi.

 

« Presque », la nuance est de taille, sachant que l’Allemagne est forte d’une fécondité à peu près aussi vaillante que celle des derniers Pygmées et que la dondon en question demeure à ce jour sans enfants. Il faut donc de nouveaux travailleurs afin de faire tourner la puissante machine industrielle d’outre-Rhin, qu’ils soient plus ou moins qualifiés ou pas. L’immigration, armée de réserve du grand patronat, l’affaire n’est pas neuve depuis Karl Marx.

 

De manière plus symbolique, mais médiatiquement fort efficace – au moins durant les premiers jours – de la grande feria berlinoise : solder une bonne fois pour toutes la sulfureuse réputation allemande, eu égard aux zeures-les-plus-sombres-de notre-histoire…

 

Sur le papier, le bidule était programmé pour fonctionner. Dans la réalité, c’est une tout autre histoire. Car Angela Merkel doit désormais affronter à la fois la fronde de ses alliés droitiers du CDU dont l’ADN n’est pas spécialement multiculturel, prendre garde à ce PEGIDA qui n’en finit plus de grimper dans les sondages et ronronner devant un président turc dont on ne sait plus trop quoi bien à quel jeu il joue, si ce n’est à un jeu de c… !

 

Nicolas Gauthier pour Boulevard Voltaire.

http://www.bvoltaire.fr/

 

Un article découvert sur :

http://euro-synergies.hautetfort.com/

3285162971.jpg