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07/04/2015

Yarosh, petit commissaire politique de Washington...

Ukraine/Donbass :

 

Yarosh, petit commissaire politique de Washington,

à l’état-major de l’armée de Kiev

 

Un an après le déclenchement du mouvement indépendantiste dans le Donbass qui allait créer les républiques populaires de Lugansk et de Donetsk et entraîner une guerre atroce à l’initiative des putschistes « pro-européens » de Kiev, l’Ukraine est économiquement exsangue, le pays a été placé sous tutelle du FMI, il est déchiré de toutes parts, envahi à tous les niveaux par des « conseillers » américains (ou leurs alliés), les libertés individuelles et collectives ne sont plus qu’un vague souvenir et un extrémiste admirateur des jihadistes du Caucase et des collaborateurs ukrainiens du IIIe Reich vient d’être intégré au sein du commandement de l’armée de ce qui reste de l’Ukraine. Mais il y a fort à parier que ce qu’on désigne encore sous le dénominatif d’Ukraine n’ait toujours pas touché le fond.

 

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Le Pentagone a désormais son petit commissaire politique au sein de la direction de l’armée ukrainienne. Dmytro Yarosh, le « Führer » de Praviy Sektor, vient d’accepter le poste que lui avait proposé le potentat de Kiev au ministère de la Défense. La presse occidentale aux ordres le présente comme un « ultranationaliste », ce qui ne veut rien dire. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’un néonazi atlanto-compatible, un pion servile de la stratégie US en Europe centrale, un laquais du mondialisme. Une fois hors d’usage, il sera éliminé. D’autres comme lui, en Croatie dans les années 1990 notamment, ont eu le même destin pathétique : abattus au coin d’une ruelle ou à un barrage routier (souvenez-vous de Blaz Kraljevic, le « général » néo-oustachi du HOS), accidentés, suicidés, internés en psychiatrie ou encore expédiés à La Haye.

 

Son chantage au coup de force a donc bien fonctionné vis-à-vis de l’administration Porochenko. Désormais, il va pouvoir fliquer un peu plus les militaires ukrainiens, jouer les mouchards auprès du SBU, la police politique assujettie à l’antenne kiévienne de la CIA, et faire profiter ses milices paramilitaires des moyens de l’armée, sans pour autant avoir l’obligation de s’éloigner de son soutien naturel Ihor Kolomoïsky.

 

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Dmytro Yarosh : la belle vie à l’hosto… pendant que certains de ses potes

se faisaient écrabouiller dans le chaudron de Debaltsevo. Gloire à l’Ukraine !

 

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Officiellement, il coordonnera les formations de « volontaires ». Mais, à peine intégré au ministère de la Défense, voilà que Yarosh a proposé de dissoudre et de réformer l’état-major général de l’armée…
Les bandes armées de Secteur droit, sous la désignation de Corps des volontaires de l’Ukraine (DUK), font désormais partie intégrante des forces militaires de l’Ukraine. Il est possible que l’embryon de « brigade de choc » qu’elles entendent devenir commence à voir le jour d’ici quelques semaines.

 

Pour ce qui est des autres formations néo-bandéristes et néonazies non encore intégrées dans la garde nationale ou dans l’armée de terre, leur insertion devrait se faire d’ici peu : le « bataillon OUN » (120 paramilitaires) devrait faire partie de la 93e brigade mécanisée, sous la forme d’une unité semi autonome. Une autre partie des effectifs de paramilitaires de Praviy Sektor devraient être transférés à la 79e brigade aéromobile, bien mal en point depuis ses premiers engagements dans le Donbass il y a un an (il ne lui reste qu’un seul bataillon d’infanterie aéromobile sur les 4 qu’elle comptait avant guerre, avec en plus des compagnies de commandement, de logistique et d’appui). D’ailleurs, à l’origine, une grosse partie des effectifs de cette unité basée dans l’ouest de l’Ukraine était connue pour ses sentiments néo-bandéristes.

 

Au final, cela ne changera pas grand-chose au cours des opérations militaires à venir : ces irréguliers sont de piètres soldats, plus portés sur la beuverie, le pillage, les viols et les règlements de comptes qu’autre chose. Ces derniers mois, ils ont même donné du fil à retordre aux commandants locaux, comme à Konstantinovka. Ce qui change, en revanche, c’est la puissance et la capacité de nuisance de la mouvance dirigée par Yarosh envers le pouvoir présidentiel. Cette nomination irresponsable précipitera d’ici peu les forces répressives dans un abyme de violence, d’exactions et de crimes en tous genres, non seulement contre les civils et les troupes de Nouvelle Russie, mais aussi contre les Ukrainiens jusqu’alors loyaux au régime putschiste. C’est la guerre civile dans la guerre civile qui s’annonce.

 

Le quotidien de la ligne de front…

 

Les accrochages sur la zone nord-ouest de Gorlovka se poursuivent à un rythme régulier. Les forces de Kiev tentent de tâter le terrain vers Maïorsk, tenu par les FAN, des pertes sont signalées de leur côté. Même situation à l’ouest et au nord-ouest de Donetsk, où le correspondant de guerre russe Andrei Filatov a été blessé non loin de l’aéroport près du village de Spartak. Suite à une salve d’artillerie ukrainienne, le journaliste a été touché au bras et à l’abdomen ; il a été transporté à l’hôpital de Donetsk dans la nuit du 3 au 4 avril.

Les frappes d’artillerie ukrainiennes contre des positions républicaines à l’ouest de Donetsk sont signalées chaque jour, et réalisées y compris au moyen de batteries de 152, de jour comme de nuit. Dans la zone d’Avdeevka – Krasnoarmeysk (nord-ouest de Donetsk) occupée par l’armée ukrainienne, un bataillon d’artillerie composé de 18 pièces n’a toujours pas été retiré comme les accords de Minsk l’imposent.

 

Les accrochages quotidiens se poursuivent sur Shirokino, à l’est de Mariupol, toujours tenu par les FAN. Hier matin, près du village, une mine antichar a détruit un SUV, 2 paramilitaires ukrainiens ont été tués et un autre a été blessé. Ce matin, , vers 5h00, un tir de mitrailleuse lourde en provenance des lignes kiéviennes a endommagé un véhicule utilitaire léger GAZ « Gazelle , 2 miliciens ont été blessés.

 

« Azov » lance un appel officiel afin de recruter des « instructeurs étrangers ».

Comprendre : des mercenaires occidentaux, des « contractors ». Ils seront dans un premier temps intégrés dans une base opérationnelle à Kiev appartenant au ministère des Affaires intérieures. Ils doivent avoir moins de 35 ans, disposer d’une solide expérience militaire et parler « une des trois langues officielles » dans l’unité néonazie : l’anglais, l’ukrainien et… le russe ! Rappelons au passage que les néonazis d’ « Azov » prônent notamment l’éradication de la langue russe sur le territoire de l’Ukraine « pro-européenne »… Et on apprend ainsi que « pour la première fois, le régiment a ouvert ses portes aux citoyens américains ».

Pour ceux qui n’auraient pas encore compris qui commande vraiment « Azov »…

 

Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 06 avril 2015.

 

Pour lire l'article originel, regarder les vidéos, etc., cliquez sur : 

http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-yarosh-petit-commissaire-politique-de-washington-a-letat-major-de-larmee-de-kiev

 

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Last 16 UAF POWs handed over to Ukraine by DPR as a gesture of good will

[eng subs by Kazzura]

06/04/2015

Chez USAzov c'est : "only Coca-cola, only Barack Obama" !

Ukraine / Donbass :

 

Les néonazes font monter la pression

contre le régime de Kiev ! 

 

Profitant d’une très relative accalmie sur le front du Donbass, Praviy Sektor et toute la mouvance néobandériste et néonazie ukrainienne font monter la pression contre le régime de Porochenko. Dans l’Ukraine « pro-européenne », la liberté d’information n’existe pas et la liberté de penser est limitée à sa portion congrue (Note de K: Lire également).

Porochenko, le potentat kiévien, assure vouloir lutter contre la propagande russe et interdire toute forme de média contestant la politique menée en Ukraine depuis le coup de force du Maïdan, il y a plus d’un an. Il faut cacher la véritable nature de l’épine dorsale des putschistes pro-Occidentaux, il faut mentir au peuple et aux opinions des pays membres de l’Union européenne. Mais, comme disait l’autre, les faits sont têtus.

En attendant la reprise des combats à grande échelle, la guerre de l’information bat son plein et les luttes intestines au cœur du pouvoir kiévien n’en finissent pas. Pas sûr que le camp du maître de Kiev en ressorte indemne…

 

 

 

« Ici c’est Sparta, frangin ! » (pour du rab', c'est ici) Reportage sur l’entrainement et l’histoire des bataillons de choc « Sparta » et « Somali ». Tout a commencé au printemps dernier à Slaviansk…

 

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La plupart des attaques des forces de Kiev signalées ces dernières 48 heures ont été enregistrées contre les positions républicaines sur et aux abords de l’aéroport de Donetsk, près de Gorlovka, sur Shirokino. À la périphérie de la Krymskoe, sur le nord-ouest de Lugansk au niveau de la Seversky Donets et vers Stanitsa Luganskaya, on signale des escarmouches périodiques, de même que des tirs de mortiers en provenance des lignes tenues par les forces de Kiev. La situation sur la « Piste Bahmutka » s’est aggravée, ces dernières 24 heures, après plusieurs nouvelles provocations de la partie ukrainienne contre les positions républicaines qui se sont soldées, du côté des assaillants, par un char endommagé, deux véhicules blindés détruits et environ 15 soldats tués et blessés. Du côté des FAN, on ne signale que quatre blessés légers. Ce matin encore, près de Krymskoe, un affrontement a eu lieu, accompagné de salves d’artillerie.

 

Au nord-ouest de Gorlovka, le village de Maïorsk est toujours contrôlé par l’armée de Nouvelle Russie, et des mouvements de chars ukrainiens T-64BV ont été signalés depuis le 31 mars. Il est probable que les troupes ukrainiennes repositionnent leurs matériels lourds en vue d’une attaque.
Sur Donetsk, après une accalmie relative ces derniers jours, plusieurs salves de gros calibre ont été signalées vers 20h10 dans le quartier Petrovsky, alors que près de Opytnoe, au nord-ouest immédiat de l’aéroport, un accrochage avait lieu.

 

Le secteur le plus préoccupant reste finalement le village de Shirokino, à l’est de Mariupol, où les éléments de l’unité néonazie « Azov » tiennent des positions retranchées à quelque 200 m à l’ouest de la petite agglomération côtière. Ce matin, un peu après 6h00, heure locale, des tirs de mortiers de 82 mm, de RPG et d’armes de petit calibre ont été enregistrés, puis plus tard on signalait des salves de mortiers de 120 sur des positions ukrainiennes en périphérie de Shirokino, au sud-ouest.

Les forces républicaines tiennent bon dans Shirokino

 

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Mercenaires du bataillon Azov : 

 

« USA is OK ! Only Coca-cola, only Barack Obama ! » 

 

 

« USA is OK ! » nous affirment deux gros bœufs du « régiment » (sic) « Azov »…

Avec de tels bourrins, la victoire est assurément acquise pour la junte kiévienne.

Gloire à l’Ukraine !

 

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Du rififi chez les nazbroques…

 

Les tractations entre le pouvoir kiévien et les paramilitaires extrémistes de Praviy Sektor pour que ces derniers soient officiellement reconnus comme une « brigade de choc » trainent en palabres : cela n’est pas du goût du « Führer » de Secteur droit, Dmytro Yarosh, qui a fait monter la pression ces derniers jours.

 

Comme le gouvernement de Kiev cherche désormais à intégrer les « bataillons » de Praviy Sektor et ceux se revendiquant du néobandérisme dans les forces armées officielles du pays.

Le commandement opérationnel ukrainien avait donné jusqu’au 27 mars aux unités non incorporées dans la garde nationale (essentiellement des compagnies DUK et le « bataillon OUN ») de quitter la ligne de front. 

 

Or, ni OUN, ni les compagnies DUK n’ont pour le moment bougé. Artyom Skoropadsky, porte-parole de Praviy Sektor, a affirmé qu’ils n’avaient « aucune intention d’obéir à l’ordre » donné par Kiev… 

« Ils enlèvent notre droit à la guerre » (sic), a déclaré Artyom Lutsak, le chef de la compagnie 8-DUK. « Neutraliser les forces de bénévoles est une trahison», a-t-il renchéri.

 

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Comme promis par la présidence kiévienne, Skoropadsky a insisté sur le fait que Praviy Sektor ne devait pas être dissous dans la masse des unités des forces de Kiev, mais devrait disposer désormais de sa propre structure indépendante sous la forme d’une « brigade de choc ».

Et d’assurer crânement : « Ils ne peuvent pas prendre de mesures contre nous. Que pouvaient-ils faire? L’armée ne peut pas lutter contre Secteur droit, ce serait absurde. Secteur droit a un énorme pouvoir ! » Un « pouvoir » sans doute garanti par l’influence de « conseillers » très spéciaux venus d’outre-Atlantique. C’est en ce sens que le « Führer » de Praviy Sektor, Dmytro Yarosh, dit être prêt à « obéir à la direction militaire de l’Ukraine » et pas autrement.

(...) 
Praviy Sektor prétend disposer de « 15 bataillons de réserve déployés à travers l’Ukraine », selon les rodomontades de Yarosh. Dans les faits, les « bataillons » en question ne sont que des compagnies affaiblies, voire des demi-compagnies, en plus du « bataillon OUN » qui ne rassemblerait que 120 paramilitaires, pas même une compagnie selon les normes de l’OTAN.
A cela, il faut ajouter quelques centaines d’activistes de Secteur droit déjà intégrés au sein de formations reconnues de la garde nationale et dans l’armée. Au total et au grand maximum, il y aurait moins de 3.000 paramilitaires affilés de près ou de loin à Secteur droit et non pas 10.000 comme claironné par Yarosh et ses sbires. Si les forces du régime de Kiev ne peuvent pas mâter Yarosh et ses nervis, alors comment pourraient-elles venir à bout des rebelles du Donbass ?
 
Jacques frère, pour NationsPresse.info, le avril 2015. 
 
Pour lire l'article dans son intégralité, regarder les autres cidéos, etc..., cliquez sur : 
 
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Father and son in militia. Life and combats of militia in Peski settlement
 
[eng subs by Kazzura]
 
 
Donbass, discussion désespérée avec l'OSCE...
 
[Sous-titres français : Thalie Thalie]

03/04/2015

Ukraine/Donbass : les articles de Jacques Frère / 29 mars - 02 avril 2015.

Ukraine / Donbass : 02 avril

 

On savait le potentat kiévien, pleutre... 

 

Porochenko-Obama-weeding-Ukraine-300x195.jpgOn savait Porochenko, le potentat kiévien, pleutre. On ne savait sans doute pas à quel niveau de lâcheté, ce dictateur de carnaval était capable de s’abaisser. Il vient, ni plus ni moins, de donner aux néonazis et autres néobandéristes la corde pour le pendre, en faisant du mouvement paramilitaire de Dmytro Yarosh, le "Führer" de Praviy Sektor, une "organisation de défense territoriale".

Il est évident que le Département d’Etat (Note de K : américain) y est pour beaucoup dans ces basses manœuvres de lutte de pouvoir au sein de la junte. Washington a tout intérêt à ce que la situation dégénère en Ukraine et que la guerre dure. Du reste, au cas où cela se passerait mal pour le camp de hyperpuissance US, les Américains peuvent très bien lâcher l’affaire du jour au lendemain, comme ils le firent en de multiples occasions par le passé, abandonnant sans états d’âmes à leur triste sort leurs alliés d’un instant.

 

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 Batterie lourde ukrainienne de 152 Giatsint-B tirant sur les positions républicaines

 

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Depuis le 31 mars, on ne note aucun changement significatif sur la ligne de front du Donbass. Les accrochages et les frappes de l’artillerie ukrainienne se situent toujours dans la zone de l’aéroport de Donetsk, vers Peski, vers Spartak, vers le sud-est d’Avdevvka, sur la zone de Shirokino (Est de Mariupol) et au niveau de la « Piste Bahmutka » au nord-ouest de Lugansk. D’une manière générale, les forces ukrainiennes continuent de tirer de façon régulière avec leurs batteries lourdes au niveau la ligne de contact et de renforcer leur dispositif. 

Les deux parties s’observent et cherchent les intentions de l’autre.

 

 

Clashes at Spartak settlement (close to Donetsk airport area),

DPR positions attacked by the UAF.

[eng subs by Kazzura]

 

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En ce printemps 2015, on estime les forces de Nouvelle Russie entre 35 et 40.000 hommes, alors que les troupes ukrainiennes dans le Donbass, 2e et 3e échelons compris, varieraient entre 60 à 65.000. D’ici juin, les FAN espèrent rassembler quelque 57 à 62.000 combattants en plusieurs brigades autonomes, alors que Kiev pense aligner 80 à 85.000 militaires et paramilitaires. Mais la qualité au feu penchera forcément encore du côté des FAN, même si les moyens matériels resteront du côté ukrainien (surtout en artillerie).

A noter que la supériorité antiaérienne des forces de Nouvelle Russie rendra les sorties aériennes des forces de Kiev très risquées…

 

Quant au moral des troupes, du côté des forces de Kiev, il ne faut pas s’attendre à des miracles : les échecs successifs ont laissé des traces, y compris dans le corps des officiers, le manque de motivation croissant des recrues, les dégradations des conditions de vie dans l’Ukraine « pro-européenne » et le manque de perspectives en l’avenir, ne contribuent pas à améliorer la situation de sitôt. En revanche, dans le Donbass, civils et combattants savent désormais que Kiev ne peut plus gagner, du moins militairement. Un élément essentiel qui comptera dans les semaines et les mois à venir.

 

Il est très probable que les hostilités à grande échelle reprendront dans le courant de ce mois. Tout y contribue : le renforcement des troupes de Kiev, l’achèvement de leurs ravitaillement et des compléments d’effectifs, les missions de reconnaissance, les provocations qui se multiplient… 

En attendant, le 23e convoi humanitaire russe était annoncé ce matin dans le Donbass et faisait mouvement en deux colonnes dans la direction de Donetsk et de Lugansk.

 

(…)

 

En Nouvelle Russie, on profite de l’accalmie très relative pour renforcer les unités, les recompléter, en former de nouvelles, s’entraîner et faire un peu de ménage au sein des effectifs. Le président de la République populaire de Donetsk, Aleksandr Zakharchenko, vient d’émettre un décret selon lequel toutes les milices d’irréguliers ont jusqu’au 4 avril pour se conformer à l’homogénéisation des forces de Nouvelle Russie. Et cela, afin d’éviter la constitution de bandes armées incontrôlables comme il en existe tant et plus dans le camp d’en face. Nous assistons ainsi à une nette évolution des forces armées de Nouvelle Russie, depuis plusieurs mois, afin d’en faire une organisation militaire régulière sous commandement unifié et coordonné.

On note dans ce contexte l’arrivée de nombreux volontaires étrangers, dont des Français (voir ici le compte-rendu d’Erwan Castel qui est sur place).

 

Cadeau de Pâques pour Yarosh

 

Loin d’être démantelée ou tout simplement affaiblie, l’organisation paramilitaire d’extrême droite Praviy Sektor vient de sortir renforcée de la crise qui oppose la présidence ukrainienne à son bailleur de fonds Ihor Kolomoïsky. L’organisation qui se revendique de collaborateurs galiciens du IIIe Reich s’intégrera désormais pleinement au sein de la défense territoriale de l’Ukraine sous la forme d’une structure autonome, avec le financement et les moyens adéquates.

Le chantage de Yarosh à Porochenko (qu’il menaçait d’un nouveau Maïdan) de même que l’appui des milieux néoconservateurs américains qui contrôlent une bonne partie du Département d’Etat à Washington, ont donc permis à ce chefaillon d’une bande de nervis déjantés d’imposer, au-delà de ce qu’il pouvait espérer il y a un an juste après le coup d’Etat, ses quatre volontés.

 

En accord avec l’état-major général, Yarosh a décidé de maintenir ses troupes dans le Donbass. Les groupes paramilitaires désignés sous l’appellation de Corps de volontaires de l’Ukraine (DUK) se trouvent actuellement à l’ouest de Peski, près de l’aéroport de Donetsk, sur Artemovsk, au niveau de positions proches de Volnovakha et au nord de Shirokino. Il ne s’agit-là que du corps constitué sous la désignation DUK, il est bien évident que des centaines de membres de Praviy Sektor sont intégrés au sein d’autres unités de la garde nationale (Dnepr-1 », « Azov », « OUN »…) et même dans les rangs de formations de l’armée de terre ukrainienne comme la 93e brigade mécanisée et la 95e aéromobile.

 

Dmytro Yarosh se dit prêt à transformer le « bataillon » DUK en une « brigade d’assaut » (sic) des forces armées ukrainiennes. A voir… Il y a sans doute 11 « compagnies » se revendiquant du Corps des volontaires de l’Ukraine et qui forment le « bataillon », chacune comprenant une centaine de combattants, parfois moins. Ce qui reviendrait à un millier de combattants tout au plus, donc loin des effectifs d’une « brigade ». Quant à leur valeur opérationnelle, elle est quasiment nulle ; ces éléments sont comparables aux routiers et autres grandes compagnies moyenâgeuses qui donnèrent du fil à retordre à Bertrand du Guesclin. D’ailleurs, leur tableau de chasse est édifiant puisqu’il comprend essentiellement des actes de pillage, des assassinats de civils, des viols, du brigandage…

 

En permettant à Yarosh et à ses nervis, pourtant affaiblis après les désastres successifs sur le front du Donbass et le coup de force présidentiel contre Kolomoïsky, Petro Porochenko a montré le niveau de sa couardise. On pouvait penser qu’il profiterait du succès contre l’ex gouverneur de Dniepropetrovsk en épurant les paramilitaires d’extrême-droite qui représentent la plus grande menace du moment pour lui. Il a fait exactement ce qu’il ne fallait surtout pas faire et, de facto, il a précipité son régime au bord de l’abîme…

 

Cet octroi d’un statut d’autonomie à Praviy Sektor rend Yarosh plus puissant que jamais, et rien ne garantit que le « Führer » de Secteur droit coupera le cordon ombilical avec Kolomoïsky. 

 

Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 02 avril 2015.

 

Pour lire l'article dans son intégralité, cliquez sur : 

http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-le-beau-cadeau-de-porochenko-aux-neonazis

 

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 Lire également : L’Ukraine mafieuse, Igor Kolomoïsky en embuscade

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Igor Kolomoïsky

 

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Ukraine / Donbass : 31 mars

 

L’attente d’une offensive de printemps...

 

Du côté de Kiev, on continue de recevoir les premiers lots de matériels lourds US et de nouveaux « instructeurs » occidentaux (principalement américains) sont annoncés pour courant avril. En ce début de printemps dans le Donbass, le calme aléatoire qui règne préfigure sans doute une déchainement de fer et de feu d’ici peu. Chacun semble s’y préparer.

 

(…)

 

Entrainement et matos US pour une armée de bras cassés

 

Une nouvelle livraison de Humvees blindés vient d’arriver en Ukraine (sur les 230 promis) et la trentaine déjà livrée il y a une semaine. Les Etats Unis ont déjà fourni à ce jour pour 120 millions de dollars d’assistance au régime putschiste, et doivent encore fournir pour 75 millions de dollars d’équipement divers, y compris des drones, les radars de contre-batterie, des dispositifs de vision nocturne, et de l’assistance médicale. Il est aussi vraisemblable que des postes antichars guidés de type Javelin soient livrés d’ici peu.

Ces HMMWV devront prochainement être retirés des effectifs des forces US, selon une décision prise en 2012. En effet, le Pentagone a annoncé une modernisation massive de ses véhicules légers de type Hummer, dont les performances en Afghanistan comme en Irak furent des plus décevantes, l’engin ayant dû subir moult modifications et autres revalorisations depuis 2002 afin d’être opérationnel sur le terrain.

 

Selon Arsen Avakov, le ministre des Affaires intérieures de l’Ukraine, 290 paras américains de la 173e brigade aéroportée (173rd Airborne Brigade Combat Team « Sky Soldiers ») vont débuter un cycle de formation dans la région de Lviv, au camp de Yavoriv, à partir du 20 avril : il s’agit de former certaines des unités les plus extrémistes du régime de Kiev, y compris des néonazis. Selon Avakov, les Américains auraient l’intension de mettre à disposition de la garde nationale de l’équipement dernier cri question communication et détection nocturne ou pas mauvais temps. Quelque 900 paramilitaires sont concernés par cet entraînement. Il s’agirait d’éléments des unités « Azov », « Jaguar », « Omega » et des unités des régions de Kiev, de Kharkov, de Zaporozhye, d’Odessa, de Lviv, d’Ivano-Frankivsk et de Vinnitsa.

 

Une formation sans doute bien utile (mais dont l’efficacité restera à démontrer) puisqu’on apprend que plus de la moitié des effectifs de la 4e mobilisation en Ukraine ne seraient pas aptes pour le service en raison de troubles mentaux ou nerveux (dépressions nerveuses, troubles du comportement…), selon le service de presse du « Bloc Porochenko ».

 

Au final, s’il y a des troupes étrangères sur le sol ukrainien, c’est bien du côté de Kiev qu’elles se trouvent.

 

L’appel du jihad néonazi… au nom du fric !

 

1c33abb294c000872b17863c7545fc30.jpgD’aucuns semblent être quelque peu dubitatifs quant à la présence d’islamistes avérés au sein des « bataillons » idéologiques présents dans la garde nationale. L’histoire de Zaky Mallah aurait de quoi faire réfléchir. Cet islamiste qui vivait en Australie, après s’être engagé dans les rangs jihadistes en Syrie, puis avoir été emprisonné pour terrorisme en Australie, a déclaré vouloir rejoindre le « bataillon Azov », suite à une campagne de recrutement de l’unité néonazie liée à l’Assemblée nationale sociale – Patriotes ukrainiens et, par là-même, à Svoboda.

Notre jihadiste de 30 ans, originaire de Sydney, a été repéré dans ses démarches, il y a quelques mois par le Daily Mail, un journal britannique apparemment plus au fait des aller et venues d’islamistes américano-compatibles que les propres services de sécurité des pays de l’Alliance atlantique et de l’Australie.

 

Mais alors pourquoi choisir « Azov » et pas une autre formation comme « Aydar » ou « Donbass » ? C’est le « Führer » des Patriotes ukrainiens et chefaillon du « régiment » (sic), Andriy Biletsky, qui l’a expliqué il y a peu : ses troupes de « volontaires » sont « officiellement » payées 6.000 hryvnia (316 $) par mois, mais en fait leur solde avoisinerait les 10.000 hryvnia (ce qui est considérable en Ukraine, le salaire moyen étant de 218 hryvnia, soit moins de 43 dollars, en février 2015, pour plus de 320 euros à la veille du putsch - source). Et beaucoup plus pour les « volontaires » étrangers, surtout s’ils possèdent une solide expérience du terrain comme Zaky Mallah. Ces fonds proviendraient en partie du ministère des Affaires intérieures, mais surtout de la galaxie oligarchique de Kolomoïsky.

 

Mais ce n’est pas pour des raisons financières que le « bataillon Donbass » (ou ce qu’il en reste) vient d’être retiré de la zone des combats. Selon son commandant par intérim, Anatoly Vinogrodsky, les résidus de cette unité (une compagnie tout au plus qui se trouvait sur Shirokino) n’ont pas été jugés suffisamment fiables en l’état pour être maintenus en première ligne. « Donbass » faisait partie de la douzaine d’unités répressives et politiquement très orientées formées et financées par Ihor Kolomoïsky, juste avant son éviction du siège de gouverneur de l’oblast de Dniepropetrovsk.

 

Sur Shirokino, justement, pour couper court aux inepties du camp kiévien concernant la ligne de contact dans ce secteur, la mission de l’OSCE vient de préciser que le village était bel et bien sous le contrôle des forces de Nouvelle Russie et que la ligne de front passait par l’ouest immédiat de la petite agglomération côtière.

 

C’est à cet endroit que, le 29 mars, un projectile antichar tiré à partir des positions kiéviennes a totalement détruit un véhicule civil Tavria, blessant grièvement ses deux occupants (L’un d’eux est mort depuis, le second est aux urgences). L’OSCE enquête, ce qui lui donnera l’occasion de rédiger un nouveau rapport, puis de le classer.

 

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DPR DM sitrep : UAF troops destroyed civilian car with ATGM shot. [Eng subs by Kazzura]

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Tortures, violences et nettoyage ethnique

 

(…) Dans une interview pour le journal ukrainien Obozrevatel publiée dimanche 29 janvier, Yarosh déclare sans ambages vouloir pratiquer une politique de nettoyage ethnique sur l’ensemble du territoire du Donbass, et même au-delà. Il affirme que les résidents de l’est de l’Ukraine qui seront jugés « indisciplinés » devront être expulsés et privés de leurs droits. Yarosh affirme qu’une grande partie du Donbass serait peuplée par des « Sovoks », un terme d’argot dérivé du mot « soviétique » et désignant les russophones. Pour ce fanatique stipendié avec l’argent des Occidentaux et de Kolomoïsky, les événements de Konstantinovka, où toute une population a violemment protesté suite à la mort d’une petite fille de 8 ans écrasée par un blindé piloté par des soldats ukrainiens ivres, est un exemple de la nécessité d’éradiquer cette « indiscipline » au sein d’une population civile condamnée à l’éradication physique.

Devant un tel discours de cinglé, on comprend que, partout dans le Donbass et même bien au-delà, des combattants courageux se lèvent pour affronter un régime qui a fait de l’innommable son quotidien.

 

La guerre des partisans sur les arrières du front de l’Est est en plein essor. Dans la nuit du 29 au 30 mars, à Kharkov, une ou plusieurs explosions (selon les sources) ont endommagé une partie du réseau ferré et un convoi de carburant destiné aux forces répressives dans le Donbass.
Une autre explosion s’est produite la nuit dernière, toujours dans l’agglomération de Kharkov sur la zone ferroviaire, vers 3h00 (heure locale), ce qui aurait endommagé plusieurs mètres du réseau ferré.

 

Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 31 mars 2015.

 

Pour lire l'article dans son intégralité, cliquez sur : 

http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-lattente-dune-offensive-de-printemps

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Ukraine / Donbass : 29 mars

 

Le temps des grandes manœuvres.

 

L’OTAN continue de se renforcer dans les pays frontaliers de l’Ukraine : après les États baltes, voici des blindés américains en Roumanie, à quelques kilomètres seulement de la Moldavie et de la Transnistrie. Officiellement, il ne s’agit que de simples « manœuvres ». Cela ne trompe personne : Washington positionne des troupes, au cas où… le régime de Kiev viendrait à s’effondrer en raison de la situation catastrophique du pays, dont il est le seul responsable, et des règlements de comptes internes à la junte. (…) Sur le front du Donbass, si l’augmentation de l’intensité des accrochages laisse légitimement penser qu’une offensive se prépare, pour le moment, une mise en alerte totale des forces de Nouvelle Russie n’est pas à l’ordre du jour. Les FAN sont aussi en manœuvres, elles s’entraînent chaque jour et par tous les temps.

 

 

 

Entrainement du bataillon « Sparta ». Chaque jour et par tous les temps,

les hommes de cette unité de choc s’entrainent pour défendre le Donbass.

( M.a.j F.E : ajout de la version sous-titrée par Kazzura

 

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La mort de Roman Voznik, député de la RPD, n’est pas due à un tir d’artillerie, comme nous le supposions précédemment, mais à un attentat à l’arme à feu commis de la part d’un groupe subversif kiévien (ou occidental) infiltré dans la ville de Donetsk. Jeudi 26 mars, moins d’une semaine après la tentative d’assassinat du lieutenant-colonel « Givi », commandant du bataillon « Somali », des tueurs ont frappé à nouveau au cœur de Donetsk entre 23h00 et 23h15… Roman Voznik était également « Gypsy », le commandant du bataillon «Mirazh» et cela fait de lui le troisième officier supérieur à être visé en quelques jours, après Mozgovoï et Givi ! Comme le souligne Erwan Castel, qui est présent sur place, « nul doute que cela fait partie d’un programme d’assassinat visant à décapiter l’appareil militaire de la Novorossiya, au moment où les soupçons d’une prochaine offensive ukrainienne sont chaque jour un peu plus confirmés. »

 

Et cela alors qu’un groupe de partisans vient de se former dans la région de Nikolaev et que la résistance armée à la dictature de Kiev se renforce presque partout en Ukraine. A Odessa, vendredi soir, une très forte déflagration a eu lieu près des locaux d’une organisation soutenant la répression dans le Donbass. Des inconnus ont fait exploser un engin explosif sans faire de victime, juste des dégâts matériels dans l’enceinte du local visé.

 

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Lanceur Smerch à l’aéroport de Kramatorsk. Selon les accords de Minsk, ce type de lance-roquettes lourd devrait se trouver à au moins de 140 km de ligne de front. Kramatorsk n’est qu’à 45 km de la ligne de front.

 

(…)

 

Sur Mariupol, le « mur de l’Atlantique » local version Porochenko semble avoir quelques difficultés à être réalisé en bordure de mer. Des vents forts ont occasionné des marées plus importantes que d’habitude, à tel point que des tranchées et des bunkers ont été inondés… L’inénarrable Turchinov, le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense, n’est pas Rommel. Mais ça, on le savait déjà !

Grandes manœuvres de caniveau à Kiev

 

C’est la débandade de la junte au sein de l’opinion publique ukrainienne, un an seulement après le coup d’Etat du Maïdan. D’après l’Institut international de sociologie de Kiev (source), le Front populaire du Premier ministre Arseny Yatseniuk s’est effondré dans les sondages, il n’est plus qu’à 4% (22,14% aux élections législatives de l’année dernière). Petro Porochenko et son bloc présidentiel est en tête avec 16%, suivi par le maire de Lviv Andriy Sądowy (10%), Yulia Timochenko Patrie (7%), le Block d’opposition (6,2 %) et Oleg Lyachko et son parti radical (5%).
Qu’à cela ne tienne, le régime «pro-européen » continue sur sa lancée criminogène et mortifère : quelque 900 officiers de l’armée ukrainienne ont été formés en Pologne pour une somme évaluée à plusieurs dizaines de milliers d’euros (sans plus de précisions). Il semblerait que ce soit l’Union européenne qui a financé cela.

 

Mais l’heure est grave pour le régime antidémocratique, mis en place par la corruption, la subversion, le crime et la violence il y a un peu plus d’un an. Washington pourrait cesser de soutenir le président Petro Porochenko et commencer à miser sur l’ex-gouverneur de Dniepropetrovsk, l’oligarque israélo-chyprioto-ukrainien Ihor Kolomoïsky, estiment les Deutsche Wirtschafts Nachrichten. 

Aux États-Unis, les partisans de la ligne dure envers la Russie, tels que le sénateur néocon John McCain ou encore la très néocon Victoria Nuland du Département d’État, pourraient donner leurs préférences à Kolomoïsky, du moment que ce dernier est, selon Washington, leur meilleur partenaire dans la lutte contre la Russie, écrit le journal allemand. Plusieurs jours se sont écoulés depuis le limogeage de l’oligarque Kolomoïsky par Porochenko.

Jusqu’à présent, il n’est pas clair si les Américains continuent de soutenir le président en place ou bien s’ils commencent à pencher pour Kolomoïsky.

 

En attendant, du côté des « bataillons », on en est encore aux négociations avec la présidence. Dmytro Yarosh semble vouloir se faire désirer pour accepter le poste offert par Porochenko au ministère de la Défense. Gerachenko, le fameux « conseiller » du ministère de l’Intérieur très proche des néonazis et des néobandéristes, et Boris Filatov, le bras droit de Kolomoïsky à Dniepropetrovsk, l’assistent dans ces tractations. Il entend bien négocier cher son ralliement, s’il se rallie…

Même attitude du côté de Svoboda et de l’Assemblée nationale sociale – Patriotes ukrainiens qui voient l’occasion de peser sur l’avenir de l’Ukraine assujettie à l’hyperpuissance US, en jouant la carte collaborationniste à fond.

 

(…)Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 29 mars 2015.

 

Pour lire l'article dans son intégralité, cliquez sur : 

http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-le-temps-des-grandes-manoeuvres

 

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Nikolaev, Le 28 mars 2015 : "Honte! Assassins!"

 

Les habitants de Nikolaev ( brandissant des drapeaux de l'Ukraine et de l'armée rouge, 

qui a libéré la ville en 1944 ), ont hué les troupes ukrainiennes lors de la célébration

du 71ème anniversaire de la libération … 

 

Source : Thalie Thalie

 

 

Zina from Donetsk…

28/03/2015

Du matériel lourd américain livré à Kiev...

Ukraine/Donbass : 

 

Du matériel lourd américain livré à Kiev

 

e5f7f75dc911f80f5c5a5c1dfe30d425-300x200.jpegL’Ukraine risque de perdre l’aide du FMI en raison de son créancier russe. La cause : un défaut de l’Ukraine sur les 3 milliards de dollars dus à la Russie d’ici à la fin de l’année. Voilà qui n’arrange pas les affaires d’un Porochenko confronté à l’affaire Kolomoïsky et à la gestion des groupes paramilitaires peu contrôlables. 

Mais son suzerain états-unien lui accorde toujours un soutien indéfectible. Cela suffira-t-il à mâter la rébellion du Donbass ? Nous en doutons toujours.

 

Washington ne lâchera pas Kiev de sitôt, puisque des contrats faramineux sont en préparation. Ainsi, la société américaine Monsanto, spécialisée dans les OGM alimentaires, projette de construire une usine de semences en Ukraine en 2016. Cela a été discuté lors d’une réunion à Washington entre le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation de l’Ukraine Oleksiy Pavlenko et des représentants de Monsanto. Les produits de cette usine devraient être destinés aux pays de l’Union européenne. Demain, grâce à BHL et à ses semblables, on mangera des OGM américains Made in Ukraine ! On notera que c’est juste au moment de la crise avec Kolomoïsky, alors que le potentat kiévien a plus que besoin de ses « amis » américains, que Monsanto finalise une négociation à son avantage qui avait débutée au lendemain du putsch du Maïdan quand le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation était un membre de Svoboda.

 

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Du matériel lourd américain est en route pour l’Ukraine vassalisée, une partie de celui-ci est même déjà arrivé, comme des Hummers. Le chef du parti libéral autrichien, Heinz-Christian Strache, a posté sur sa page Facebook le 25 mars des photos montrant les premiers blindés américains (environ 50, soit un bataillon mécanisé complet) sur des plateaux ferroviaires en route pour l’Ukraine. Ces M2/M3 Bradley sont passés en Autriche par la gare de Linz (photo & source).

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Un autre (ou le même ?) convoi ferroviaire de Bradleys a été repéré près de Budapest (source)

 

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Espérons, au moins, qu’ils fonctionnent un peu mieux que les Saxons britanniques livrés dernièrement au régime de Kiev par la Grande-Bretagne. En vertu d’un contrat signé en 2013, une société privée britannique a fourni à l’Ukraine une vingtaine de blindés Saxon et compte lui en procurer encore 55 autres. Le secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense, Oleksandr Turchinov, a annoncé que ces blindés légers devraient être modifiés, car ils avaient été livrés sans armement. Mais, déjà, des doutes existent quant à leur fiabilité. Précédemment, un Saxon s’est renversé sur la route reliant Kiev à Kharkov, causant la mort du conducteur. Une enquête a été ouverte par l’armée ukrainienne suite à l’incident.

 

 

 

Du matériel américain pour Kiev

 

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Mais avoir du matériel de guerre est une chose, savoir s’en servir à bon escient en est une autre. Les forces de Kiev poursuivent leurs renforcements et leur réorganisation après le désastre de Debaltsevo. Leurs brigades mécanisées ont désormais complété leurs dotations en moyenne de 80 à 85% pour le matériel, et jusqu’à 90% pour le personnel. En revanche, au sein des « bataillons » de la garde nationale, pour la plupart d’entre eux, les pénuries d’effectifs et de matériels perdurent, sauf peut-être pour « Azov » qui a largement été pourvu en engins blindés ces derniers temps.

 

Du côté du commandement opérationnel kiévien, on étudie les retours d’expérience des combats dans la poche Debaltsevo. Outre la nécessaire amélioration de la qualité de la chaîne de commandement et du renseignement opérationnel, on note de sérieuses carences à l’échelon de la coordination de combat entre la brigade, les bataillons et les compagnies. Les forces de Kiev manquent d’officiers confirmés et même de sous-officiers. De plus, elles ont toujours sous-estimé l’adversaire et n’ont jamais été capables de s’adapter à des situations non-prévues, ni d’anticiper les réactions des forces républicaines.

 

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Concentrations schématisées des moyens lourds kiéviens

qui n’ont pas été retirés de la ligne de front selon les exigences des accords de Minsk.

 

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Affrontements sur la ligne de front

 

Si l’intensité des combats est retombée de toute évidence, les tirs d’artillerie et les affrontements se poursuivent néanmoins, essentiellement sur les secteurs de Donetsk, de Gorlovka, de Lugansk et à l’est de Mariupol.

 

Quatre personnes ont été tuées et 21 autres ont été blessées (dont une petite fille de 9 ans) dans un bus suite au déclenchement d’une mine à proximité d’un point de contrôle des forces de Kiev près de la ville d’Artemovsk (zone nord du front). Un accident tragique, comme ce fut le cas pour le bus près de Volnovakha il y a deux mois.

 

Hier, les forces de Kiev, au nord de Lugansk, ont perdu le contrôle de la rive nord de la Seversky Donets près de Stanitsa Luganskaya. Les forces républicaines ont même réussi à y construire un poste de contrôle fortifié. Les troupes ukrainiennes sont maintenant retranchées dans Stanitsa Luganskaya. Ce n’est pas la première fois que les FAN réussissent à repousser au-delà de la vallée de la rivière les troupes ukrainiennes, mais cela n’était jamais arrivé depuis le début de la trêve. Plus à l’ouest, la zone des points de contrôle numérotés au sud de Krymskoe semble elle aussi se réchauffer sérieusement.

 

Au nord et au nord-ouest de Gorlovka, les forces de Kiev ont renforcé leurs équipements lourds et déplacé une partie de leurs batteries d’artillerie. Depuis plusieurs nuits, sur ce secteur au nord de Donetsk, on remarque d’importants mouvements de véhicules et de blindés, ce qui augure des préparatifs militaires importants en vue d’une attaque.

Dans Dzerzhynsk, au nord-ouest de Gorlovka, on signale la présence de deux compagnies de chars lourds qui auraient dû être retirées de la ligne de contact, en plus de la trentaine de canons automoteurs d’artillerie de tous types (y compris des 2S7 Pion de 203 mm) qui n’ont jamais été éloignés du front.

 

Avant-hier et encore hier, plusieurs accrochages ont eu lieu au nord-ouest de Gorlovka, vers Maïorsk, occasionnant des pertes en véhicules du côté des forces de Kiev (plusieurs camions et des BMP).

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Dans le centre de Donetsk, des frappes d’artillerie (apparemment) ont tué le commandant adjoint de la RPD Roman Voznik (photo ci-dessus) dit « Mirazha » (Mirage), sans plus de précisions

 

La zone de l’aéroport de Donetsk est désormais constamment l’objet de tirs d’artillerie, y compris avec des munitions incendiaires. Sur Peski, à l’ouest, on se renforce du côté ukrainien et on contrôle même de nouveau une partie du centre du village après en avoir été chassé courant janvier.

 

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Images prises d’un drone de reconnaissance des FAN dans la partie ouest et centre de Peski, à proximité de l’axe principal (M04) qui mène à Donetsk. On y voit distinctement des BMP et divers véhicules qui laissent à penser qu’une compagnie mécanisée des forces kiéviennes occupe encore le secteur. Le gros des troupes se situe au niveau de la zone industrielle et du carrefour routier E50/M04 (qui était en chantier avant-guerre) à l’ouest du gros village. On y distingue même des tranchées.

 

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Sur Shirokino, les affrontements sont devenus quotidiens et semblent même monter en intensité depuis quelques jours. Aujourd’hui encore, il y a eu des affrontements à l’arme légère et aux mortiers.

 

Vers la mise au pas des paramilitaires ?

 

Porochenko cherche désormais à isoler Kolomoïsky sur l’échiquier ukrainien. Les arrestations « mains propres » dernièrement au cours de la réunion du cabinet ne concernaient que des fonctionnaires ayant réalisé des contrats publics avec des sociétés de Kolomoïsky. Le maître de Kiev a temporairement réussi à neutraliser Parubiy et Turchinov, à obtenir le soutien du chef de la police politique, Valentin Nalivaychenko, et il cherche aussi à s’accorder les bonnes grâces des « bataillons » répressifs. Et tout cela avec l’aval de l’Administration Obama, bien entendu.

 

La crise commence à avoir des conséquences directes sur l’ordre de bataille des forces de Kiev. Les paramilitaires liés à Praviy Sektor, dont le « bataillon »  DUK qui se composerait d’au moins 11 compagnies (chaque compagnie ayant de 50 à 75 éléments, pas plus), a reçu l’ordre du commandement ukrainien de s’éloigner de la ligne de contact, au plus tard le 1er avril. Les commandants d’unité ont été mis en garde de « ne pas désobéir ». Yarosh (photo ci-dessous) a protesté, en vain semble-t-il. Mais Porochenko s’est empressé de lui faire une offre alléchante : un poste important au ministère de la Défense. Cela a été annoncé hier par le conseiller au ministère des Affaires intérieures de l’Ukraine Anton Gerashchenko, un individu qui n’a jamais caché sa proximité avec les milieux néonazis et néobandéristes. C’est aussi une manière de s’accorder les bonnes grâces de nombre de « bataillons » répressifs, d’enterrer momentanément le projet de commandement opérationnel bis et sans doute aussi de ne pas insulter l’avenir avec des bandes de nervis difficilement contrôlables que l’on a armés et entraînés depuis un an maintenant.

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Même situation sur l’ouest de Shirokino où ces éléments paramilitaires, dont « Azov », devraient quitter la zone des «opérations spéciales», selon les médias ukrainiens. Pour le « régiment » (sic) néonazi, cela reste à confirmer puisqu’il appartient déjà à la garde nationale.

Ces « bataillons » sont invités à rejoindre la garde nationale et à se placer sous le commandement opérationnel ukrainien, a déclaré le président par intérim de l’état-major général Vladislav Seleznev. S’agit-il d’une réelle mise au pas ou de gesticulations politiciennes de la part du clan Porochenko, à un moment où le potentat kiévien n’aurait que 20% d’opinion favorable ?

 

Le potentat kiévien peut désormais bénéficier de l’appui de Nalivaychenko dans sa lutte contre Kolomoïsky, puisque Washington semble avoir donné le feu vert pour éliminer, ou du moins réduire considérablement, l’influence de l’oligarque de Dniepropetrovsk dans la vie politique ukrainienne.

Le SBU a déjà lancé une « opération à grande échelle » contre « Dnepr-1 » suite à l’assassinat d’un de ses officiers. Une enquête judiciaire est ouverte contre des membres du « bataillon Aydar » qui auraient planifié des attentats contre des bâtiments administratifs kiéviens.

« Aydar » est dissous, mais une partie de ses éléments est dans la nature et une autre semble avoir été intégrée à « Azov ».

 

Il resterait aussi à éliminer les éléments de Praviy Sektor incorporés au SBU et aux forces de police comme le fameux Vadym Trojan, placé à la tête de la police de Kiev. Dans la situation où est l’Ukraine « proeuropéenne » en ce moment, cela équivaudrait à abandonner toute idée de reconquête du Donbass et à déposer les armes dans les mois qui viennent. C’est pour cela que nous émettons de sérieux doutes quant à la volonté de purge contre les éléments les plus extrémistes de la part du régime de Kiev qui reste un jouet entre les mains de Washington.

 

Vers l’extension du conflit en Transnistrie ?

 

Transnistria.jpgD’ailleurs, les intrigues géostratégiques des Etats-Unis dans la région ne sont pas terminées. Kiev souhaite « dégeler » le conflit en Transnistrie, région moldave qui ne reconnaît pas l’autorité de Chisinau, a déclaré mercredi Porochenko lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue roumain Klaus Iohannis, « en vue de dégeler ce conflit et d’aider la Moldavie souveraine et indépendante à rétablir son intégrité territoriale et à réintégrer la Transnistrie ».

 

Le colonel Igor Strelkov, sur la page VK qui lui est dédiée, signalait hier que « selon des résidents de la région d’Odessa, une colonne avec de l’équipement et des troupes militaires ukrainiennes progressait vers la frontière avec la Transnistrie. » Une information qui reste bien entendu à confirmer mais qui pourrait forcer les Russes à intervenir (les aéroports de Crimée sont à 350 km) et déclencher de facto un affrontement régional. Les déclarations du maître de Kiev et de son homologue atlantiste de Bucarest correspondent néanmoins à l’arrivée de renforts américains ces derniers temps en Roumanie.

 

Peuplée à 60% de Russes et d’Ukrainiens, la République moldave de Transnistrie s’est formée en 1990, un an avant la chute de l’URSS. Les régions sécessionnistes moldaves de la rive gauche du Dniestr s’étaient alarmées par les déclarations des milieux radicaux de Chisinau sur le rattachement possible de la Moldavie à la Roumanie. La Transnistrie a unilatéralement proclamé son indépendance au début des années 1990. La Moldavie a perdu le contrôle de la Transnistrie en 1992, après avoir échoué à régler le problème par la force. La paix dans la zone du conflit transnistrien est assurée par une force multinationale comprenant des contingents russe, moldave et transnistrien. La république conserve de facto son indépendance, mais n’est pas reconnue par la « Communauté internationale » (les USA et leurs alliés).

 

Cette volonté de « dégel » de conflits relativement anciens s’insère dans un contexte de choix géostratégiques américains de ces derniers temps concernant la région. Le Washington Post soulignait dernièrement que l’OTAN considèrerait le conflit ukrainien gelé aussi dangereux que les combats ; et il est peu probable que le maintien du statu quo, notamment concernant la politique actuelle des sanctions, permette une désescalade sur le terrain.

Avec le renforcement des forces de l’OTAN dans les Etats baltes et en Pologne, puis l’arrivée de troupes blindées et aéromobiles américaines dans les pays membres de l’OTAN ayant appartenu au Traité de Varsovie, il est désormais évident que nous assistons à des préparatifs militaires US destinés à faire dégénérer la situation en un conflit régional.

 

Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 27 mars 2015.

Pour consulter l’article originel, cliquez sur : http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-du-materiel-lourd-americain-livre-a-kiev

 

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Les vidéos sous-titrées (eng) par Kazzura.

 

  

[eng subs] DPR army military exercises 

 

[eng subs] "Don't fear for your hide, care for your honor"

"Ghost" brigade motto

09/09/2014

Novorossia : SITREP des combats du 08.09.2014

Ukraine/Novorossia :

SITREP des combats du 08.09.2014

 

Synthèse des articles parus sur « NationsPresse.info », « Tradition ! » et « Gaidéclin / Bertrand du Donbass », vous pouvez lire les articles dans leur intégralité, en cliquant sur les liens ci-dessous.  

 

NationsPresse.info

http://www.nationspresse.info/

http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-poro-fait-son-show-a-mariupol

 

Gaidéclin / Bertrand du Donbass 

http://gaideclin.blogspot.fr/

http://gaideclin.blogspot.fr/2014/09/ukrainenovorossia-sitrep-des-combats-du_8.html

 

Tradition !

http://alawata-tradition.blogspot.fr/

http://alawata-tradition.blogspot.fr/2014/09/en-construction.html

 

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Le cessez-le-feu n’est pas respecté, mais une accalmie relative règne sur l’ensemble de la poche du Donbass, hormis à Mariupol et surtout au Nord et à l’Ouest de Donetsk, alors que les troupes ukrainiennes se renforcent au Nord de Lugansk, au Sud-Ouest de Donetsk et à Mariupol. Mais ces renforts ne suffiront pas, les pertes énormes en hommes et en matériels ces dernières semaines ont totalement saigné les troupes dont dispose la junte.

Aussi, le 7 septembre, Yuri Lutsenko, haut conseiller à la président ukrainien Petro Porochenko, a affirmé que les Etats-Unis, la France, l’Italie, la Pologne et la Norvège avait accepté de fournir des armements modernes au pouvoir en place, lors du sommet de l’OTAN au Pays de Galles. Les pays de l’OTAN démentent… mollement. Avec quoi Kiev va donc payer tout cet arsenal, sinon avec l’argent des contribuables des pays cités ? 

 

réunion OTAN.jpg L'état-major des forces de la perdition...

 

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Le Poro Show & Co à Mariupol

On annonçait en cours de journée la venue de Porochenko à Mariupol. Ce soir, le maître de Kiev est arrivé en hélicoptère, profitant du cessez-le-feu, et a fait son show dans… un abri antiaérien aménagé pour l’occasion… Il s’agit d’une visite éclair… hyper rapide. Le dictateur ukrainien est tout sourire : les pertes effroyables de ses troupes, les sacrifices consentis, son peuple qui souffre, son pays déchiré par sa politique « proeuropéenne », la situation politique, militaire, économique et sociale alarmante, tout cela ne le touche pas.

Une visite uniquement destinée aux médias d’autant facilitée que les forces ukrainiennes ont profité de la trêve relative pour ouvrir un corridor de soutien tactique et logistique à l’Ouest de la ville. Respectant le cessez-le-feu, les FAN n’ont pas pu contre-attaquer pour empêcher ce désenclavement momentané du port du Donbass. Pour autant, Kiev refuse toujours que les civils évacuent l’agglomération pour fuir la guerre. Ils serviront de boucliers humains en cas de besoin. Le potentat kievien entend diriger lui-même la défense de la ville, ça promet !

 

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Les échanges de prisonniers ont commencés, mais les chiffres donnés sont contradictoires, Porochenko affirme que 1200 prisonniers ukrainiens auraient été rendus par les FAN, alors que Lysenko, le porte-parole du ministère de la défense prétend que :"20 citoyens ukrainiens ont été libérés et nous travaillons à la préparation de 100 libérations supplémentaires". Du coté des FAN, le vice premier ministre de la RPD Andreï Purgine a affirmé à ITAR-TASS qu'un accord d'échange de 30 prisonniers avait été conclu :"30 contre 30 pour l'instant et ensuite nous verrons."

 

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Le reste du Donbass en alerte

On sait que la trêve ne tiendra pas et qu’elle est quasi inexistante sur bien des secteurs. Chacun en Nouvelle Russie s’attend à une contre-offensive de Kiev, au plus tard vers le 12 septembre. Seules les forces de Nouvelle Russie la respecte, la visite de Porochenko à Mariupol en est la preuve.

Les forces ukrainiennes ont continué de pilonner la banlieue de Donetsk à l’aide de l’artillerie lourde et de mortiers. Ce soir, on signale un repositionnement d’une batterie de lanceurs de missiles balistiques Tochka-U sur Artemivsk.

Le « groupe de choc » d’Arsen Pavlov dit Motorola est devenu une « sous-division », une brigade d’assaut. Cette unité, commandée par un vétéran de la deuxième guerre de Tchétchénie particulièrement charismatique, a récemment donné l’assaut à Ilovaïsk et chassé les unités ukrainiennes jusqu’à Komsomolske, 25 km plus au Sud-Ouest.

L’unité tient maintenant Komsomolske, pour ne pas laisser les Ukrainiens prendre à nouveau Starobecheve, plus au Nord et qui verrouille la voie secondaire TO508 qui mène au Sud jusqu’à la mer d’Azov en parallèle avec la frontière russe et la voie rapide H20 plus à l’Ouest.

 

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Sur la "route de la mort", de Komsomolsk à Novokaterinovka,

interminable cimetière de matériel militaire ukrainien,

avec Motorola et son escouade de choc.

 

 

Dans ce reportage de VICE news, nous pouvons voir une colonne médicale ukrainienne se rendant sur les lieux d'une embuscade ou les troupes de Kiev (Bat. "Dniepr") ont subit de lourdes pertes. On voit que le convoi est contrôlé sommairement par les FAN qui vérifient si, conformément au drapeau blanc qu'elle arbore, cette unité n'est pas du genre de celle décrite plus haut.

 

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Deux sources différentes annoncent la mort de Dmitri Yaroch. Le "Fuhrer" de Secteur Droit serait décédé des suites d'une grave blessure au cou subie à Ilovaisk. Si cette nouvelle venait à être confirmée, on ne doute pas que quelques bouchons de champagne devraient sauter dans les bureaux de Porochenko à Kiev.

( N.de K : Ah ça c'est clair ! Mais bon, perso, je ne le regretterai pas non plus ! )

 

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bilde.jpgMort d’un pourri

Ce matin, on annonçait pour la troisième fois la mort de Dmytro Yaroch… Il est vrai qu’on ne l’entend plus beaucoup ces derniers temps. Mais il en est un qui, lui, est bien et bien passé de vie à trépas : le neveu de Mykola Lebed, un des successeurs de Bandera et agent de la CIA. Un nom qui ne dira rien à personne, et pourtant en Ukraine bandérisée, c’est une information importante et une grosse perte symbolique. Mark Paslavsky, 55 ans, officier des Etats-Unis diplômé de West Point, a terminé ses jours en Ukraine en combattant dans les rangs du « bataillon Donbass » à Ilovaisk. Il a été tué le 20 août, ce qui a suscité des pleurs et des regrets aussi bien outre-Atlantique (source) que dans le Banderistan.

Ce mercenaire atlantiste, dont le pseudonyme était « Franco », détestait farouchement les Russes et les Slaves orthodoxes en général. Sa haine avait des racines bien précises, et sans aucun lien avec le moindre sentiment patriotique.

Mark Paslavsky était le neveu du célèbre chef banderiste et criminel de guerre Mykola Lebed. Lors de la Guerre froide, ce dernier émargeait aux listes des supplétifs anticommunistes de la CIA, en tant que fondateur d’un « bureau » de renseignement sur l’Ukraine dans le cadre de l’opération Prologue qui supervisait, notamment, les oripeaux de l’Armée insurrectionnelle ukrainienne, l’UPA, dans les années 50 et 60. Farouche défenseur et proche collaborateur de Stepan Bandera, intégré dès juin 1941 à l’éphémère gouvernement collaborationniste pro-hitlérien, il fut le cerveau du « nettoyage » de la population polonaise en Ukraine, et responsable en particulier du tristement célèbre massacre de Volyn. En 1934, déjà, il avait activement participé aux préparatifs de l’assassinat du ministre polonais de l’Intérieur, Bronislaw Pieracki. Mykola Lebed, depuis 1949, vivait réfugié aux États-Unis, il était placé sous l’aile protectrice des services secrets américains. Il épousa Sophia Gunchak, sœur du professeur et historien Taras Gunchak, un des intellectuels proches de Bandera.

Avec la disparition de Paslavsky, c’est une page d’histoire qui se tourne et c’est une ère qui s’achève, celle du temps où l’ennemi était à l’Est et parlait le russe. Mais à Kiev, on n’a toujours pas compris cela. Dans le Banderistan, on a 70 ans de retard sur l’évolution du monde. C’est là tout le problème.

 

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 Saur Mogyla, Les gens du Donbass sont venus

rendre hommage aux victimes des combats.