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02/09/2014

La Novorossia à la table des négociations

La Novorossia à la table des négociations

 

Un article signé Emilie Defresne, pour Médias-Presse-Info.

 

Le groupe de contact composé de l’Ambassadeur de Russie en Ukraine, Mikhaïl Zourabov, l’ancien président ukrainien Leonid Koutchma, le représentant officiel de l’OSCE pour les questions de règlement de la situation en Ukraine, Heidi Tagliavini et le vice-premier ministre de la RPD (République de Donetsk), Andreï Pourguine, s’est réuni aujourd’hui à Minsk en Biélorussie pour discuter de la situation en Ukraine.

La présence d’un représentant de la Nouvelle Russie à ces discussions montre l’affaiblissement de Kiev qui s’y était toujours opposé. Cette participation des insurgés aux discussions était demandée avec insistance par Moscou depuis le début du conflit, elle arrive dans un climat de succès militaires pour le Donbass qui, cette après-midi, à revendiqué un statut particulier dans le cadre de l’Ukraine.

Les deux républiques (Lougansk et Donetsk) exigent de Kiev l’arrêt des opérations militaires afin d’organiser des élections libres, reconnaître le statut officiel de la langue russe, l’amnistie des miliciens, des prisonniers politiques et des dirigeants politiques.

Elles se prononce aussi pour la reconnaissance de ses formations militaires, le droit de désigner les procureurs et les juges, l’ indépendance économique extérieure en vue d’une intégration à l’Union douanière avec la Russie, suivant l’accord commercial qui prévalait en Ukraine avant le renversement de Ianoukovitch par le coup d’Etat du Maïden, fomenté de l’étranger.

Les deux républiques proposent de créer dans ce but une commission en charge des modalités d’un accord sur le règlement pacifique du conflit et le redressement de la Novorossia.

Jamais les conditions n’ont été aussi favorables à la Nouvelle Russie pour imposer ses exigences, l’armée et les milices privées du pouvoir de Kiev étant en recul sur tous les fronts, tant en direction de Marioupol et de la mer d’Azov et qu’à Lougansk où elles ont du abandonner le contrôle de l’aéroport.

Hier au sommet de l’Europe les voix étaient discordantes.

Piotr Porochenko, le chef du pouvoir à Kiev, a quémandé une aide militaire qui ne lui a pas été accordée, tout au plus a-t-il obtenu une vague promesse que de nouvelles sanctions contre la Russie allaient être examinées. Certains chefs d’Etat s’opposent ouvertement à de nouvelles sanctions économiques. Les intérêts économiques de l’UE étant de plus en plus compromis et les acteurs des secteurs touchés par les sanctions boomerang russes, de plus en plus mécontents.

Le Premier ministre tchèque, Bohuslav Sobotka à déclaré à son retour à Prague après le sommet de l’UE de Bruxelles que les questions concernant l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN et à l’UE ne pourront pas être résolues tant que le conflit armé se poursuivrait dans l’Est du pays.

Comme en échos, Fogh Rasmussen, secrétaire général de l’Otan, précise que dans l’état actuel, l’Ukraine ne répond pas aux exigences d’une alliance avec l’OTAN, notamment en ce qui concerne sa politique « hors blocs » qu’il l’appelle à réformer. Mais cela serait-il possible si l’accord commercial réclamé par les insurgés du Donbass leur est accordé ? La Russie pourra-t-elle accepter que les USA vienne la narguer presqu’à domicile ? Imaginons que la Russie fasse une alliance militaire avec le Mexique et le Canada !

Aux USA, le sénateur Dianne Feinstein, une démocrate qui dirige le Comité spécial sur le renseignement de la Chambre haute du Congrès, doute que les sanctions imposées contre la Russie soient efficaces:

« Certains appellent à attendre que les sanctions entrent en vigueur et l’état de l’économie russe s’aggrave. Je ne suis pas d’accord avec cela. Les Russes sont très courageux et surmonteront toutes les difficultés économiques. Je ne suis pas sûre que ces sanctions puissent avoir de l’effet », a-t-elle indiqué à la télévision américaine.

Alors qu’Obama a dans son viseur les élections présidentielles, il doit faire face à l’offensive des djihadistes en Irak et en Syrie. De quoi, peut-être, calmer l’offensive étatsunienne au moins momentanément. Néanmoins on sent l’Occident très agacé par les succès de la Novorossia remportés contre les miliciens de Kiev. Fabius s’est montré tout particulièrement agressif… Peut-être est-ce ce qui a encouragé Porochenko à demander aux USA de ranger les républiques de Donetsk et de Lougansk parmi les organisations terroristes. On sait en effet que les Etats-Unis n’ont besoin d’aucun mandat international pour ranger un pays dans « l’axe du mal »… On sait où cela a mené l’Irak : autrefois pays calme et prospère! Aujourd’hui, suite à l’agression américaine -sans aucun mandat de l’ONU - ce pays est livré à la barbarie la plus abominable. Est-ce ce que Porochenko souhaite pour le pays dont il a la charge ?

 

Emilie Defresne

Source : http://medias-presse.info/la-novorossia-a-la-table-des-negociations/14735

 

RPD, RPL, RND, République Populaire de Donetsk, Novorossia, Novorossiya, Donetsk, Lougansk, Ukraine, Donbass, table des négociations

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01/09/2014

Zakhartchenko & Mozgovoï : ce qui doit être dit...

Alexandre Zakhartchenko, premier ministre de la République Populaire de Donetsk, s'adresse à des prisonniers de l'armée régulière ukrainienne (s/t en anglais) :  

 

 

Source : http://www.youtube.com/channel/UCG2L5r9T5iYCH0Mmgq85jNQ

Via : http://gaideclin.blogspot.fr/

> http://gaideclin.blogspot.fr/2014/09/ukrainenovorossia-sitrep-des-combats-du.html

 

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Déclaration d'Alexandre Mozgovoï, Commandant en chef des forces de la République Populaire de Lougansk (sous-titres en français) :

 

 

Source : http://www.youtube.com/user/Laurageai/videos

Via : http://gaideclin.blogspot.fr/

 http://gaideclin.blogspot.fr/2014/08/ukrainenovorossia-mozgovoi-explique-la.html

28/08/2014

Vue d’ensemble de la situation – 1ère partie

Vue d’ensemble

de la situation dans la région du Donbass,

1ère partie.  

 

Un article originellement parusur The Vineyard of the Saker 

> http://www.vineyardsaker.fr/2014/08/28/vue-densemble-situation-region-du-donbass-1/ 

 

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Les combats dans la zone côtière

Récemment encore, cela aurait pu sembler risible, mais aujourd’hui, les combats ont commencé dans la région de Novoazovsk, où un nœud de défense anti-aérienne puissant et un méli-mélo de différentes unités à la capacité de combat douteuse étaient stationnées depuis avril pour couvrir la frontière avec la Russie. Après que l’encerclement sud n° 2 s’est formé, les miliciens ont commencé à sonder les autres points de contrôle au sud-ouest de Marinovka, et ont été surpris de découvrir qu’il n’y avait presque pas de défenses. Toutes les forces ont été réparties le long de la ligne de front principale, créant un vide au sud d’Amvrosievka, qui n’a été que partiellement contrôlé par les forces de couverture. Dans un premier temps, les groupes de sabotage et de reconnaissance de la milice (« GSR ») ont commencé à s’infiltrer au sud-ouest, ce qui a conduit à la capture du poste de contrôle frontalier d’« Uspenka ». Après cela, la milice a fait irruption jusqu’à la côte, car il n’y avait devant elle aucune force sérieuse de la junte. En conséquence, plusieurs groupes GSR ont fait mouvement jusqu’à presque atteindre Novoazovsk et les villes de Holodnoe et Sedovo, mitraillant et attaquant quelques points de contrôle.

La milice n’a évidemment pas assez de forces là-bas pour prendre et tenir les villes (et encore moins pour capturer Novoazovsk ou Marioupol). Mais en prenant connaissance de rapports selon lesquels un abri anti-bombardement avait été ouvert à Marioupol, le commandement de la junte dans la région a perdu ses nerfs. Ce n’est pas seulement que le vide le long de la frontière continue à s’étendre, c’est qu’il y a aussi une menace (même si pour le moment elle reste lointaine) sur Novoazovsk et Marioupol, du fait qu’il n’y a là que peu de forces de la junte, et que personne ne sait ce qui peut surgir depuis l’autre côté de la frontière. En outre, l’écart avec l’avant, au sud d’Amvrosievka, ne porte pas non plus à l’optimisme. De façon générale, ce qui se passe en ce moment n’est pas encore une offensive avec des objectifs précis, mais juste un raid de distraction sur les arrières de l’ennemi, qui s’est avéré être une surprise désagréable pour la junte. Pour être honnête, très peu de gens s’attendaient à voir des combats sur la côte de la mer d’Azov commencer aussi tôt. De façon générale, la tendance nous est favorable.

 

Ilovaysk

Aujourd’hui, près d’Ilovaysk, la junte a poursuivi ses tentatives « de casser le mur avec sa tête », en envoyant la quasi-totalité des forces prêtes au combat contre Ilovajsk. L’attaque s’est enlisée même avant que les têtes pensantes de la junte aient pu déclarer qu’Ilovajsk avait été prise une fois encore. Il s’agit d’un entêtement très bizarre, étant donné qu’un plan plus efficace consisterait à encercler et à prendre Mospino, et à combler les lacunes de l’avant jusqu’au sud d’Amvrosievka. L’intérêt stratégique de l’attaque est dépassé depuis longtemps ; il s’agit d’une tentative de renverser la situation, menée avec des forces insuffisantes, parce que, même si, par miracle, la junte prenait les ruines d’Ilovaysk et repoussait la milice, cela ne dépasserait pas le niveau du succès tactique dans le contexte de la – sombre – situation stratégique actuelle.

 

Saur-Mogila, Schachtersk et Torez

Les combats ont continué, les deux camps restant en grande partie sur leurs positions. Les unités mécanisées de la junte ont essayé d’avancer vers Miner et Thorez, mais ne sont guère allées bien loin.

Théoriquement, ces batailles sont bonnes pour la milice, puisque la junte dépense là des réserves sans but véritable. Du coup les bataillons punitifs (des unités de volontaires constituées d’activistes, de néo-nazis et de criminels libérés) ont commencer à soupçonner que le commandement de la junte conduisait délibérément le groupe tactique sud à la boucherie (de cela, deux versions sont données : selon l’une, ceux de la junte sont des agents du Kremlin ; selon l’autre, parce que c’est ainsi que Porochenko compte se débarrasser des éléments radicaux). L’un dans l’autre, encore une semaine ou deux de ces opérations, et la junte là-bas devra s’attendre à une surprise. L’encerclement sud n° 2 a tenu jusqu’ici, mais les pertes de la junte et les trophées de la milice là-bas seront considérables ; la milice porte actuellement son attaque sur Dyakovo et offre aux forces encerclées les mêmes conditions que précédemment : retraite en Russie, en laissant les véhicules à la milice.

 

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Donetsk

Au nord de Donetsk, la junte semble absolument épuisée, se contentant de prétendre que l’offensive qui a avorté se poursuit via les GSR et la continuation du pilonnage ; alors que les forces d’auto-défense de la milice ont réussi à lancer une offensive vers Uglegorsk, offensive qui, si elle n’a pas encore pris la ville, ne ressemble plus vraiment à un tremplin pour une attaque de la junte sur Yenakievo. La milice va essayer de prendre la ville dans les prochains jours afin de protéger Gorlovka et Yenakievo, et de barrer la route au groupe tactique qui cherche à couper Donetsk et Gorlovka. De manière générale, il est maintenant possible de dire avec certitude que l’attaque contre Donetsk a échoué, et qu’il n’y a pas de menace directe sur la ville. Et que ce n’est pas seulement que l’ennemi a été chassé de Yasinovataya et s’est replié sur Uglegorsk. Dans le secteur de Zhdanovka, il y a eu un autre mini-encerclement, et l’essentiel de la junte dans le secteur de Verhnyaya et Nizhnyaya Krynka a été anéanti, la milice ayant là aussi capturé des prisonniers et des trophées. Le front approche progressivement de Debalcevo, qui est l’un des objectifs prioritaires de la milice.

 

Debalcevo

Au nord de Debalcevo, les forces d’auto-défense ont porté un coup inattendu à la junte, vers le nord-ouest, avec pour résultat que les unités avancées ont pu se déplacer jusqu’à proximité de Severodonetsk. Il y a eu des déclarations ouvertement optimistes annonçant que la milice avait été près de reprendre Severodonetsk et Lisitchansk, mais en fait, elle manque de forces là-bas, et prendre deux grandes villes à la fois serait très problématique, surtout avec les seuls GRS avancés. La faiblesse des forces de la junte dans ce secteur offre diverses options pour une action offensive, car le fait est que le plus gros du groupe tactique de la junte qui a enlevé Lisitchansk à la milice s’est trouvé plus tard déplacé vers d’autres secteurs : certaines unités ont fait mouvement vers Debalcevo et Yasinovataya, d’autres sont parties pour Schast ‘e et Stanitsa Louganskaya. En conséquence, la milice a trouvé un point faible et a porté un coup sévère qui a conduit à une percée dans le front. Le principal est que cette percée, et le raid des groupes de sabotage et reconnaissance par la côte, démontre que la profondeur opérationnelle des forces ennemies n’est pas élevée. Après avoir percé le front ennemi dans ses zones de faiblesse, la milice est capable d’agir dans le vide opérationnel ainsi créé, où l’ennemi n’a pratiquement pas de réserves. Mais en raison du manque de forces de la milice, ces vilaines (pour la junte) percées n’ont pas encore abouti à des résultats décisifs. Il est clair que si la milice avait consacré 15 à 20 tanks, autant de BMP et 200 à 300 fantassins à l’un de ces vides, elle aurait pris les villes qui se trouvent sur l’arrière de l’ennemi. Mais pour l’instant la milice fait ce qu’elle peut.

 

Lougansk

L’offensive de la junte contre Lougansk a échoué. L’ennemi a été chassé de Hryaschevatoe ; il se maintient encore à Novosvetlovskaya, mais c’est là une action purement défensive. Les forces d’autodéfense de la milice ont déjà commencé une offensive contre Lutugino et Chast’e. La perte de l’une de ces deux villes serait un désastre complet pour le groupe tactique qui assiège Lougansk, car il se trouverait scindé en plusieurs parties – bien qu’une partie de ce groupe soit en fait déjà en situation d’encerclement opérationnel en ce moment. Aujourd’hui, comme il était prévisible, il y a eu une attaque par le sud dans le secteur de Volnuhino, et, de ce fait, il existe une menace directe contre Lutugino ; il y a déjà des groupes de combat de reconnaissance de la milice à la périphérie de la ville. Le sens général du combat ici, c’est que si la milice reprend Lutugino, elle sera alors en mesure de contrôler la route Lougansk-Krasny Luch, ce qui améliorera considérablement l’interconnexion du territoire novorossien et la coordination de ses forces armées. À cet égard, Lutugino et Debalcevo sont les principaux nœuds du réseau de transport dans la région, et leur contrôle constitue une partie de la lutte pour l’initiative opérationnelle.

En général, la situation, même si elle reste encore difficile, s’améliore de façon évidente. Dans un certain nombre de secteurs, la milice a maintenant l’offensive, alors que l’offensive de la junte a tourné court et se trouve à l’arrêt presque partout.

Colonel Cassad


Traduit en anglais par Daniel Mikhaïlovitch
Édité dans sa version originale  par Olga Luzanova

Traduit de l’anglais au français par Goklayed

 

Source : Ситуация на Донбассе к 24 августа 

(colonelcassad.livejournal.com, russe, 24-08-2014)

 

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25/08/2014

Contre-offensive et effondrement de l’armée ukrainienne...

Ukraine :

Les forces d’autodéfense passent à la contre-offensive

guerrecivileeneurope / le 24 août 2014.

 

Les forces d’autodéfense de la République Populaire autoproclamée de Donetsk sont passées à la contre-offensive, a déclaré dimanche le premier ministre de la RPD, Alexandre Zakhartchenko.

"Ambrossimovka, Kouteïnkovo et Blagodatnaïa sont complètement encerclés. 4.000 militaires ukrainiens sont encerclés. A présent, nous combattons dans la région de Ielenovka (village au sud de Donetsk), la ville sera libérée ce soir", a annoncé le responsable, acclamé par une foule de plusieurs milliers de personnes rassemblées place Lénine au centre de Donetsk alors que Kiev célèbre la fête de l’Indépendance.

Les participants au meeting portent de drapeaux de la république, de Novorossia et de Russie.

 

défilé - 838435.jpg

 

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Vers un effondrement de l’armée ukrainienne,

et un cessez-le-feu ?

guerrecivileeneurope / le 25 août 2014.

 

La situation militaire dans l’Est de l’Ukraine évolue actuellement en faveur des insurgés. Avant d’en venir à une description des opérations, il faut d’abord faire un certain nombre de remarques.

 

(1) Hier, au journal de 20h du samedi 23 août, le reportage des journalistes de France-2 a été exceptionnellement honnête. Les bombardements des forces loyales au gouvernement de Kiev, leur caractère aléatoire (un hôpital et une école furent touchés), et leurs dramatiques conséquences, ont été montrés. Il s’agit, peut-être, d’un tournant dans la couverture médiatique de cette guerre civile.

 

(2) Ceci conduit à regarder les mots qui sont utilisés pour décrire cette situation. Le gouvernement de Kiev utilise « opération anti-terroristes », ce qui est une honteuse mascarade. Que l’on approuve, ou non, les insurgés, ces derniers ne SONT PAS des terroristes, ou alors ils le sont tout autant que les résistants français, qualifiés de « terroristes » par le gouvernement de Vichy et les Allemands. L’emploi abusif du mot « terroriste » cache la réalité. C’est le gouvernement de Kiev qui, en réalité, tente de terroriser la population civile de Donetsk et Lougansk par des bombardements aveugles sur des cibles non militaires. On ne peut qu’être frappé par la différence de traitement entre la Syrie et l’Ukraine. Toutes choses étant égales par ailleurs, le gouvernement de Kiev utilise les mêmes moyens qui furent reprochés en son temps à Bachar el-Assad. Les insurgés peuvent être qualifiés d’indépendantistes (ce qu’ils sont devenus dans leur majorité) voire de séparatistes. Le qualificatif de « pro-russe » qui est utilisé, en particulier par France-2, est stupide. Les dirigeants du mouvement insurgé n’ont jamais demandé leur rattachement à la Russie. Pour l’instant, ils demandent la reconnaissance de leur autonomie. Rappelons, aussi, qu’à la différence avec la Crimée, le gouvernement russe n’a jamais reconnu la validité des référendums d’indépendance qui ont été tenus dans l’est de l’Ukraine.

 

Les sources d’informations disponibles, journalistes mais aussi blogs,

et en particulier : http://cassad-eng.livejournal.com/

Ou celui de la Voice of Sevastopol :  

http://voicesevas.ru/news/yugo-vostok/3976-voyna-na-yugo-vostoke-onlayn-23082014-hronika-sobytiy-post-obnovlyaetsya.html 

Permettent de se faire une idée plus précise de la situation militaire sur le terrain.

 

(a) Les forces loyales au gouvernement de Kiev continuent les attaques frontales sur Ilovaysk, au sud de Donetsk. En dépit d’une supériorité numérique de 1 à 5 (voire pour certains de 1 à 7), d’après l’un de mes correspondants elles n’ont fait aucun progrès et ont subi des très lourdes pertes. Ceci est dû tant à la qualité des forces de la milice des insurgés qu’à une série d’erreurs tactiques assez grossières commises par les forces de Kiev. Les attaques ont eu lieu de manière répétées sur les mêmes axes, et par « petits paquets ». Au nord de Donetsk, les forces de Kiev ont été repoussées, l’agglomération de Yasinovataya a été reprise par les insurgés et celle de Uglegorsk pourrait être reprise dans les 48h qui viennent. Des combats ont eu lieu autour des villes de Severodonetsk et Lisichansk, mais les forces insurgés semblent actuellement trop peu nombreuses pour pouvoir reprendre ces deux villes.

 

Carte 1

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(b) L’assaut contre Lugansk semble aussi avoir échoué. Les insurgés ont repris Khryashevatoye et ils s’avancent vers Lutugino. S’ils sont capables de le reprendre, ils renforceront considérablement leurs positions et s’assureront du contrôle de la route Lugansk-Krasnyi Lutch, désenclavant la ville par le sud. De tels développement pourraient survenir dimanche soir ou lundi matin compte tenu de l’absence de réserves des forces de Kiev

 

Carte 2

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(c) Pour concentrer les moyens nécessaires aux opérations contre Donetsk et Lugansk, les forces de Kiev ont du dégarnir une partie du front vers le sud. Il en résulte que les insurgés ont trouvé un « trou » dans le déploiement des forces de Kiev extrêmement important vers la Mer d’Azov, et plus précisément vers Novoazovsk et Mariupol. Des unités insurgés semblent avoir mené un raid jusqu’aux environs de Novoazovsk, provoquant un début de panique dans les rangs des forces de Kiev. Ces dernières n’ont guère le choix : si elles veulent éviter une (très) mauvaise surprise, elles devront prélever sur les moyens concentrés autour de Donetsk pour défendre Mariupol et Novoazovsk.

 

Carte 3

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On peut alors se poser la question de ce qui explique ce retournement de situation. A cela, il y a plusieurs raisons.

 

(a) Les forces de Kiev sont très mal employées, et semblent avoir un moral en chute libre. Les forces régulières sont mal commandées. Certaines ne semblent guère avoir de goût pour cette guerre civile. Une partie des troupes déployées restent inactives.

 

(b) Les forces de la « Garde Nationale » semblent avoir été envoyées volontairement au massacre par le gouvernement de Kiev, qui espère ainsi que les insurgés les débarrasseront des plus dangereux et des plus excités des militants de « Pravyi Sektor » et de « Svoboda ». Il faut ici signaler que le Président Poroshenko doit faire face à une situation politique mouvante à Kiev. S’il a pu obtenir une majorité en déclenchant les hostilités, il est aussi possible qu’il espère que ces hostilités aboutiront à la destruction des groupes les plus extrémistes.

 

(c) Il semble y avoir d’importantes dissensions dans l’Etat-Major de Kiev, que ce soit entre le Ministre de la défense et les officiers supérieurs, ou entre ces derniers et les services de renseignement ukrainiens (le SBU).

 

(d) D’après les vidéos et les témoignages des journalistes présents dans les zones de combat, la qualité des combattants insurgés, sans être extraordinaire, semble meilleure que celle des troupes de Kiev. Leur moral est bon, voire excellent, et ces troupes se battent sur un terrain qu’elles connaissent bien, car il s’agit bien souvent des endroits où ils habitent. On a plusieurs cas ou la population civile, qui souffre considérablement des bombardements de l’armée de Kiev, fournit une aide précieuse aux insurgés. Il faut noter qu’en dépit de ses affirmations le gouvernement de Kiev a été incapable de montrer une preuve de la présence de forces régulières russes se battant aux côtés des insurgés. Cela ne veut pas dire que l’on puisse exclure la présence de « conseillers ». Mais, pour l’instant, les différentes affirmations quant à la présence de troupes régulières n’ont pu être prouvées.

 

Quoi qu’il en soit, la situation évolue plutôt en faveur des insurgés depuis le 15 août. De ce point de vue, la visite samedi 23/08 de Mme Merkel à Kiev doit être resituée dans son contexte. Madame Merkel a rappelé la volonté de l’Union Européenne de voir la souveraineté de Kiev maintenue sur la totalité de son territoire. Mais, ceci est désormais très compromis. La seule possibilité serait un cessez-le-feu rapide, survenant dans les jours qui viennent, et la reconnaissance des autorités insurgées en échange de leur reconnaissance de l’autorité, bien évidemment formelle, de Kiev sur leurs régions. On aboutirait à la solution qu’avaient en leur temps préconisé les dirigeants russes pour le Kossovo. On sait que les pays de l’OTAN ont soutenu la déclaration d’indépendance du Kosovo. Ce précédent affaiblit considérablement la position de Madame Merkel. Comme le gouvernement de Kiev ne semble pas avoir les moyens de vaincre par la force les insurgés, il est probable que le mieux que l’on puisse espérer est un cessez-le-feu de facto survenant dans les jours qui viennent. C’est pourquoi, il est de l’intérêt des insurgés de pousser leurs avantages là où ils le peuvent. La possibilité d’un effondrement de la défense de Kiev dans la région de Novoazovsk, ce qui donnerait aux insurgés un accès à la mer, n’est pas à exclure. On ne doit donc pas s’attendre à des résultats immédiats de la rencontre de mardi 26 entre Vladimir Poutine et Porochenko, même si le principe d’un cessez-le-feu pourrait être alors discuté.

Source : http://russeurope.hypotheses.org/2654

 

 

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© Photo: RIA Novosti/Valeriy Melnikov

  

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L’armée ukrainienne en débâcle,

l’Allemagne pousse à la fin des combats

pour arrêter le massacre.

 

Ukraine : Kiev fête son "indépendance"

tandis que son armée se désintègre !

 

Source / BREIZ ATAO met sur ce fil les dernières nouvelles disponibles, tant sur les derniers développements en Ukraine que sur les rapports et entre la Russie et l’Otan.

Edition du 25/08/2014.

 

Situation militaire :

 

- La situation dans le Sud-Est de l’Ukraine a connu un renversement complet.

Les forces d’autodéfense du Donbass sont passées sans transition de la défense à la contre-attaque générale, aboutissant à des percées impressionnantes.

 

- Au Nord-Est, près de Louhansk, les forces de l’OTAN ont été encerclées et sont en voie de complet anéantissement. L’offensive des forces prorusses se poursuit vers le nord à un rythme soutenu (flèche rouge) :

2014-08-25-14_39_21-Military-Maps.png

 

- Les débris des brigades assiégeantes sont désormais loin des lignes ukrainiennes :

2014-08-25-14_42_58-Military-Maps.png

 

- C’est cependant au sud que le front ukrainien s’effondre de la façon la plus spectaculaire, les milices du Donbass étant sur le point de déboucher sur les rivages de la Mer d’Azov. Leur prochain objectif sera à n’en pas douter Mariupol, qui est à l’heure actuelle en état d’alerte :

2014-08-25-14_45_33-Military-Maps.png

 

- Cette percée au Sud a abouti à l’encerclement complet du commandement du 8ème Corps d’Armée ukrainien composée de la 28ème et 30ème brigades mécanisées, de la 95ème brigade aéroportée ainsi que les bataillons de volontaires “Aidar”, “Donbass” et “Shakhtersk”. Cela représente 5000 hommes, 50 chars, 200 blindés légers et 50 pièces d’artillerie (zone encerclée en orange) :

2014-08-25-14_46_14-Military-Maps.png 

Situation diplomatique :

 

- Angela Merkel semble pressée d’en finir et appelle à la fin des hostilités, redoutant qu’une crise se prolongeant ne menace le ravitaillement en gaz de l’Allemagne cet hiver. Le président russe Vladimir Poutine et le président Piotr Porochenko se rencontreront demain pour discuter de la situation (source).

- Au même moment, le Vice-Chancelier allemand a exprimé la position de son pays sur la solution qu’il préconisait : la fédéralisation de l’Ukraine (source).

 

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Source / BREIZ ATAO met sur ce fil les dernières nouvelles disponibles, tant sur les derniers développements en Ukraine que sur les rapports et entre la Russie et l’Otan. 

 

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23/08/2014

Les 262 camions du convoi humanitaire sont arrivés à Lougansk.

La colonne de l'aide humanitaire russe pour l'Est de l'Ukraine pilonnée !

 

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© Photo: RIA Novosti/Maksim Blinov (archive)

 

Le convoi de l'aide humanitaire russe destinée au Sud-est de l'Ukraine a essuyé des tirs au mortier par les forces de sécurité ukrainiennes à l'entrée de Lougansk.

Aucun des conducteurs n'a été blessé. La cargaison a été livrée à destination.
 

Le 22 août, 262 camions du convoi humanitaire russe sont arrivés à Lougansk.

 

 

Source : http://french.ruvr.ru/news/2014_08_23/La-colonne-de-laide-humanitaire-russe-pour-lEst-de-lUkraine-pilonnee-6247/

 

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Réactions et avis de quelques marionnettes de Washington, salopards, suceurs de banksters  et autres gros empafés divers et variés  :

 

- Le secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen a condamné l'entrée en Ukraine du convoi humanitaire russe en la qualifiant de violation des obligations internationales par la Russie (N.de K : je pense que pour Mr Rasmussen, les "obligations internationales" d'une nation consistent à laisser un peuple ami mourir de faim sans rien faire !?!!)Selon le secrétaire général de l’OTAN, le « non-respect des principes humanitaires internationaux  soulève de nouvelles interrogations, notamment concernant les personnes à qui ce convoi est destiné. L’OTAN craint que ce convoi pourrait renforcer les séparatistes ».   

- Le ministre ukrainien de la Défense Valeriy Geleteï a déclaré qu’il y aura une réaction appropriée du déplacement sur le territoire de l’Ukraine du convoi humanitaire russe.

« Attendons un peu , et la réaction sera appropriée », a déclaré le ministre ce vendredi devant les journalistes (N.de K : mais oui mais oui...).

- L'Union européenne a qualifié l'envoi du convoi humanitaire sans accompagnement du Comité international de la Croix-Rouge de "violation de la frontière ukrainienne" et a encouragé les autorités russes à changer d'avis (N.de K : zut... trop tard !).  

- Le chef du Service de sécurité ukrainien (SBU) Valentin Nalivaïtchenko a considéré comme une "invasion" la mise en mouvement du convoi d'aide humanitaire... destinée à l'Ukraine !
- Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a exprimé sa préoccupation en apprenant que le convoi humanitaire russe avait franchi la frontière russo-ukrainienne sans l'aval de Kiev, (rapporte ITAR-TASS), et a exhorté les parties à coopérer en matière d'octroi d'une aide à la population victime du conflit (N.de K : bien sûr... mais comme tout le monde sait que l'Ukraine va forcément TOUJOURS refuser, c'est tout à fait le genre de déclaration stupide que ne peut que faire un polichinelle dénué de tout réel pouvoir)
 
 
Et bla et bla et bla...
 

Le 22 août 2014,

262 camions du convoi humanitaire russe sont arrivés à Lougansk !

 

Slava Rossiya !

 

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17/06/2014

La France, cet intrus dans un conflit made in USA...

Un article de Françoise Compoint pour : La Voix de la Russie.

L’Ukraine est coincée.

Plus que d’avoir été trompée de l’extérieur (intégration économique à l’UE), elle s’est piégée elle-même, de un, en défiant au-delà du raisonnable la Russie, de deux, en massacrant les civils des Républiques autoproclamées du sud-est.

La première erreur – et je dis erreur dans un sens essentiellement cynique – lui a valu les foudres bien méritées de Gazprom qui, désespérant d’être dédommagé de ses quatre milliards de dollars, est passé, lundi 16 juin, au système de prépaiement. La deuxième erreur – toujours au sens hyper-cynique du terme – a permis à l’ensemble de la presse indépendante dont l’auditoire ne cesse de croître de mettre un trait d’union définitif et tragique entre le bandérisme et le gouvernement actuel de Kiev. Il s’agit en l’occurrence d’une bombe à retardement, Pétain et Laval à leurs heures de gloire ne pouvant imaginer le dénouement piteux qui les attendait.

L’Ukraine de Porochenko, peut-elle arrêter le processus suicidaire lancé au moment où les manifs du Maïdan ont dégénéré ? Il semble que non l’Histoire ayant pris un tournant irréversible. Le Donbass ne se réconciliera jamais avec Kiev, or il s’agit du centre névralgique de l’industrie ukrainienne. La stabilité d’Odessa, ville portuaire de première importance stratégique, ne tient plus qu’à la politique de terreur et de désinformation déployée suite aux événements du 2 mai. La Crimée, Côte d’Azur ukrainienne offrant une ouverture privilégiée au réseau d’oléo-gazoducs reliant la Russie et l’Asie centrale à l’Europe ainsi qu’une ouverture aux mers chaudes, est retournée là où a commencé son destin historique. Il est ridicule de croire qu’elle redeviendrait ukrainienne, à moins que les illusions de M. Loukachenko ne soient contagieuses. Un grand nombre de villes et de villages dont Slaviansk, Kramatorsk, Semionovka, Sherepovka et j’en passe ont été marquées à tout jamais des crimes de guerre de l’armée ukrainienne, de la garde nationale et des mercenaires embauchés aux frais du FMI. Les jours, les mois, les années passeront et il faudra bien répondre de l’usage criminel qui a été fait des bombes à sous-munitions et du phosphore blanc contre une population le plus souvent désarmée, il faudra bien répondre des exécutions sommaires des civils de sexe masculin et des agressions perpétrées contre les bus transportant des réfugiés, pour la plupart d’entre-eux des femmes et des enfants. C’est à ce moment-là qu’il faudra payer son dû et la note risquerait d’être terriblement salée.

D’ailleurs, Kiev a déjà commencé à payer. L’UE ne veut pas de lui. Des soulèvements, certes assez modestes à l’heure qu’il est, commencent à secouer la capitale. Faute de pouvoir rembourser Moscou, Kiev ira peut-être chercher son gaz en Allemagne. Or, le malheur veut que le gaz allemand vienne lui aussi de Russie mais à un prix qui correspond au prix de marché. Entre temps, le niveau de vie des Ukrainiens chute à une vitesse vertigineuse si bien que les ouvriers polonais pourraient s’attendre à un licenciement en masse en vue du prochain débarquement d’une main d’œuvre très bon marché.

Ce tableau très noir brossé, il faut bien préciser qu’il n’a d’autre valeur que contextuelle. Des jeux d’influence de différents niveaux ont en grande partie provoqué et entretiennent sans lâcher prise le brasier en question. Un brasier aux portes de l’UE, ce qui est doublement symptomatique et ce que les dirigeants français semblent vouloir oublier au nom d’une cause qu’ils n’ont fait que s’imaginer car elle n’est en rien la leur. Ainsi, que voyons-nous ?

Primo, le plan étasunien qui est le plus gros plan de toute cette affaire ukrainienne. Les buts poursuivis par Washington sont limpides :

- Détourner l’UE de la Russie en prévenant l’axe qui aurait pu, cohérent comme il l’est sur un plan géopolitique et civilisationnel, se tracer entre une Europe revendiquant de plus en plus son passé d’Etats-nations et la Russie dont l’attractivité n’est plus à démontrer. Résultat : les dirigeants européens reprochent à la Russie d’avoir déstabilisé l’Ukraine à ses fins en allant même jusqu’à lui attribuer le massacre des civiles de Slaviansk.

- Faire avancer l’OTAN jusqu'aux frontières russes. Mais pourquoi Donetsk et Lougansk ? Valentin Vasilescu, expert militaire, éclaire bien nos lanternes là-dessus : il s’agit pour les USA de contrer la puissance nucléaire russe. Pour ce faire, ils doivent « placer leurs propres batteries antibalistiques le plus près possible des frontières russes dans un emplacement optimal situé à Lougansk (…). C’est seulement à partir de là que les silos des missiles intercontinentaux russes disposés au sud-est de Moscou entrent dans leur rayon d’action.

- Reste le facteur gazier. Il y a en effet d’importants gisements de gaz de schiste dans les Carpates, les bassins d’Azov-Kouban et ceux de Dniepr-Donetsk. S’il faut une preuve, en voici une, a contrario : les opérations dites « anti-terroristes » lancées contre le Donbass coïncident curieusement avec la visite d’Hunter Biden nommé membre du Conseil d’administration de la compagnie gazière ukrainienne Burisma Holdings, à Kiev. Ce dernier facteur pourrait à première vue expliquer l’enthousiasme d’une certaine partie de l’élite politique française. C’est un faux calcul. Croirait-elle sérieusement que les USA, soucieux de renforcer la dépendance énergétique de l’UE de leur schiste à eux, déficitaire et coûteux, laisserait l’Europe profiter à sa guise du gaz ukrainien ? On peut toujours rêver.

Les intérêts américains énumérés, un deuxième plan, bien moins évident, est à relever. Celui de la Pologne dont l’implication très active dans le dossier ukrainien n’est plus un secret pour personne. Le Réseau Voltaire nous apprend entre autres que Jerzy Dziewulski, le conseiller-sécurité de l’ancien président polonais Aleksander Kwasniewski, a récemment fait son apparition en compagnie de Tourtchinov, l’ancien président intérimaire ukrainien. M. Dziewulski est expert de la lutte anti-terroriste et entretient des liens privilégiés avec M. Sikorski, le ministre des Affaires étrangères polonais. Ce dernier a plus d’une fois démenti la présence de mercenaires polonais dans les régions de Donetsk et de Lougansk. La pratique a démontré le contraire lorsque des cadavres de mercenaires polonais ont été retrouvés dans la région de Donetsk.

Mais pourquoi la Pologne, se demande-t-on ? Il ne faut bien se dire que les vieilles rancunes et les vieux complexes ressurgissent toujours aux heures d’instabilité ambiante. C’est bien le cas du vieux complexe impérial d’une Pologne nostalgique de la République des Deux Nations aussi connue sous le nom représentatif de Pologne-Lituanie. Ayant existé un peu plus de deux siècles (1569-1795), celle-ci englobait une très grande partie de l’Ukraine.

Ainsi, si les motivations expansionnistes et néocoloniales des USA sont aisément captables, de même que le sont les ambitions polonaises, si profondément irrationnelles soient-elles, l’arrière-plan du soutien français reste indéchiffrable. Que vient donc faire la France dans ce conflit d’intérêt particulièrement sordide sur le plan des méthodes employées ? La France qui a toujours pesé dans l’Histoire, serait-elle désormais le laquais de ceux qui la font ? En son temps, le général de Gaulle avait refusé de commémorer le débarquement du 6 juin arguant que la France avait été « traitée comme un paillasson » le débarquement ayant été annoncé « sans qu’aucune unité française n’ait été prévue pour y participer ». 70 ans plus tard, notre diplomatie suit les directives de ceux qui il y a à peine quelques mois ont dit : « Fuck the UE ». Aucune excuse ne s’est fait entendre par la suite. A quoi bon, si personne ne s’est senti humilié ?  

Françoise Compoint pour : La Voix de la Russie.

Source > http://french.ruvr.ru/radio_broadcast/217362642/273605241/

La France, cet intrus bouleversant dans un conflit made in USA

© Photo: RIA Novosti/Andrey Stenin