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29/12/2014

Le projet secret d’un « deuxième Israël » en Ukraine

Le projet secret d’un « deuxième Israël » en Ukraine

par Wayne Madsen, pour Réseau Voltaire International

Le rôle joué par les personnalités juives et l’État d’Israël dans la crise ukrainienne n’est pas passé inaperçu, sachant que cette communauté représente moins d’un pour cent de l’ensemble de la population. Cependant, l’administration Netanyahou a en sa possession un rapport confidentiel confirmant que les juifs ashkénazes ne sont pas originaires du Levant, mais sont les descendants des Khazars, ce peuple mal connu fondateur d’un empire juif au dixième siècle sur les rives de la mer Noire. Ceci explique pourquoi certains sionistes voient en l’Ukraine un possible second Israël.

Réseau Voltaire International / Washington D.C / 28 décembre 2014.

( Un article découvert via : http://lameutearverne.blogspot.ca/search/label/Ukraine )

ENGLISH / POLSKI 

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Wayne Madsen Ancien contractant de la National Security Agency (NSA), devenu journaliste spécialisé sur le renseignement électronique, puis sur le renseignement en général. Il a notamment été chef de rubrique de la revue française Intelligence Online jusqu’à son rachat par Le Monde. Il publie le Wayne Madsen Report et intervient régulièrement sur la chaîne satellitaire Russia Today.

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Le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk (Thetan opérant de niveau 6 au sein de l’Église de scientologie) en pleine discussion avec le mafieux Ihor Kolomoïsky, qu’il a nommé gouverneur de l’oblast de Dnipropetrovsk. Ce dernier est impliqué dans le massacre d’Odessa du 2 mai 2014 à la tête de sa propre armée, le bataillon Dnipro-1. Il s’est attaché les services de R. Hunter Biden (fils du vice-président états-unien Joe Biden) et de Devon Archer (président du Comité de soutien à la campagne présidentielle de l’actuel secrétaire d’État, John Kerry) en tant que membres du conseil d’administration de sa holding d’infrastructures gazières.

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Le Times of Israel, journal israélien indépendant dont le comité de rédaction compte des anciens journalistes du quotidien Ha’aretz, a publié un papier passionnant qui n’a pourtant pas fait grand bruit. L’article en provenance de Jerusalem et Zhitomir, daté du 16 mars 2014 et écris par Hirsh Ostropoler et I. Z. Grosser-Spass, correspondants russes et ukrainiens du journal, fait mention d’un rapport confidentiel remis au gouvernement israélien [1]. Ce rapport, établi par un comité d’experts en histoire juive et reposant sur des sources universitaires, parvient à la conclusion que les juifs européens descendent en réalité des Khazars, peuple guerrier d’origine mongole et tatare ayant dominé l’Ukraine et la Russie méridionale et s’étant converti en masse au judaïsme au VIIIè siècle.

Les sionistes prétendent depuis longtemps que la terre revendiquée d’Israël revient de droit au peuple juif, que les conquêtes successives de différents empires ont évincé et dispersé, ce que l’on a appelé la diaspora. Apporter la preuve que les ashkénazes, qui forment l’essentiel de la population israélienne, ne sont pas historiquement liés à la Palestine remettrait en question le principe même d’Israël comme étant la patrie millénaire du peuple juif.

Les journalistes israéliens ont souligné que toute discussion entre Khazars et l’État d’Israël avait toujours été méprisée par les responsables israéliens. Ils citent ainsi le Premier ministre Golda Meir, qui aurait déclaré : « Khazar, Schmazar. Il n’y a pas de peuple khazar. Je ne connais pas de Khazars à Kiev. Ni à Milwaukee. Montrez-les moi, ces Khazars dont vous parlez. » Les preuves génétiques d’une population khazare migrante venue d’Europe et qui revendique aujourd’hui des origines ancestrales en Palestine disqualifient sérieusement les prétentions sionistes sur cette terre.

L’établissement du fait que les juifs d’Europe centrale et d’Europe de l’est n’ont pas de légitimité historique en ce qui concerne leurs revendications sur la Palestine a créé bien des remous en Israël et ailleurs. La Knesset se prépare à voter une loi présentée par le gouvernement faisant d’Israël une « nation » juive. Le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, après avoir lu le rapport confidentiel au sujet des Khazars, a déclaré qu’Israël était « l’État nation du peuple juif. » Les prétentions ashkénazes en Israël étant diminuées, pour ne pas dire plus, Netanyahou, ses amis du Likoud, ses alliés du parti orthodoxe juif comme les colons de Cisjordanie n’ont pas d’autre choix que de jouer la carte de la revendication nationaliste, non seulement pour Israël, mais aussi pour la Cisjordanie (ou « Judée-Samarie », comme l’appelle les nationalistes juifs).

Toutefois, certains juifs, en Israël comme ailleurs, ne souhaitent pas prendre de risques. Une des raisons principales pour qu’Ihor Kolomoïsky — le richissime magnat juif ukrainien et gouverneur de la province de Dnipropetrovsk, qui est aussi citoyen israélien et chypriote — dépense des dizaines de millions de dollars pour recruter des nationalistes ukrainiens de droite et des néo-nazis venus d’ailleurs en Europe pour combattre la majorité russophone de la région du Donbass en Ukraine orientale, c’est la peur de voir capoter le projet de transformation de l’Ukraine en « Israël-bis ». Les mesures de protection prises par la Russie vis-à-vis de la région du Donbass, tout comme son intégration à la Crimée par voie référendaire (cette région étant convoitée par les nationalistes khazars juifs renaissants) menacent la transformation de l’Ukraine en deuxième patrie pour les juifs ashkénazes qui, déjà, s’inquiètent au sujet de leur emprise sur la terre d’Israël.

Le papier retentissant du Times of Israel à propos des origines khazares des juifs ashkénazes a aussi mis en lumière qu’Israël, ayant conscience qu’un État palestinien est inévitable compte tenu des pressions européennes en ce sens, se prépare à déplacer ses colons ashkénazes de Cisjordanie en Ukraine. La recherche de pointe dans le domaine de la génétique en Israël a permis d’établir un lien direct entre les ashkénazes d’Israël et les Khazars qui se sont jadis dispersés en Europe de l’est et en Europe centrale après la conquête de l’empire khazar par la Russie au XIè siècle.

2-114-b9588.jpgLes Israéliens et leurs alliés sionistes du monde entier ont toujours accusés les tenants du lien génétique entre ashkénazes et Khazars d’antisémitisme primaire. Cependant, les éléments de recherche génétique contenus dans le rapport confidentiel israélien ne font que confirmer ce qu’avait révélé l’historien juif Shlomo Sand dans son livre Comment le peuple juif fut inventé. Le concept de descendance khazare, lui, avait été pour la première fois évoquée en 1976 par l’historien hongrois Arthur Koestler dans son livre La Treizième tribu.

Les journalistes du Times of Israel relayent les révélations d’un assistant anonyme de Netanyahou au sujet des projets d’émigration israélienne vers l’Ukraine. « Nous avons d’abord pensé que reconnaître être des Khazars serait une façon pour nous de contrer l’inflexibilité d’Abbas (le président de l’autorité palestinienne) sur l’impossibilité d’une présence juive dans un État palestinien. Nous tentions sans doute ce faisant de nous raccrocher à ce que nous pouvions. Mais son incapacité à accepter la chose nous a poussés à chercher des solutions plus ingénieuses. L’invitation au retour des juifs en Ukraine fut une véritable aubaine. Mais le déplacement rapide de tous les colons d’Israël n’irait pas sans poser problème au niveau logistique et économique, et Il va de soi que nous ne souhaitons pas revivre une expulsions des colons semblable au plan de désengagement de Gaza. »

Ostropoler et Grosser-Spass rapportent aussi les propos d’une source israélienne anonyme selon laquelle « Il ne s’agit pas de renvoyer tous les ashkénazes en Ukraine. Cela n’est, de toute évidence, pas faisable. Comme souvent, les médias exagèrent et font dans le sensationnel… C’est bien pourquoi il faudrait une censure militaire. »

Le Projet conjoint d’Israël et de l’Ukraine consiste à déplacer les colons de Cisjordanie en République Autonome de Crimée (Russe), et ce après une éventuelle rétrocession de la péninsule à l’Ukraine, comme ils l’espèrent. Pour les sionistes ukrainiens comme Kolomoïsky, ou leurs alliés états-uniens tels que Victoria Nuland (secrétaire d’État adjointe, déléguée aux Affaires européennes et eurasiennes) et Geoffrey Pyatt (ambassadeur US en Ukraine), l’objectif ultime consiste à établir une région juive autonome en Crimée et à redonner à la péninsule son nom khazar d’origine, Chazerai. Comme les Tatars qui vivent aujourd’hui en Crimée, et ailleurs, sont en majorité musulmans, le projet de création d’une nation khazare en Ukraine reposerait aussi probablement sur un fort prosélytisme de la part des Israéliens et des Ukrainiens déterminés à réinstaurer la Khazarie comme alternative à l’État d’Israël. Le prosélytisme juif (qui se concentre actuellement sur les « crypto-juifs » métis catholiques au Mexique, les chrétiens, hindous et bouddhistes en Inde, les orthodoxes russes et les bouddhistes de Birobidjan en Sibérie, les musulmans du Pakistan et d’Afghanistan, les chrétiens, musulmans et animistes d’Ouganda, du Ghana, du Mali du Nigeria du Zimbabwe, du Mozambique et du Malawi et sur quelque groupes de descendants juifs supposés en Chine, à Sao Tomé-et-Principe, à Tahiti, au Suriname, au Vietnam, au Brésil et au Pérou) traduisent la volonté d’Israël de renforcer la présence juive dans un but de colonisation en dehors des territoires illégalement occupés que sont le Cisjordanie et le plateau du Golan. Outre l’Ukraine, le nord de l’Irak, l’est de la Libye, la ville d’Alexandrie en Égypte, certaines parties de la Turquie, la Patagonie en Argentine ainsi que l’Ouganda sont tous des territoires qui ont été envisagés comme colonies juives en remplacement ou en complément de la Cisjordanie. Les Bnei Menashe des États de Manipour et de Mizoram au nord-est de l’Inde, ces soi-disant « tribus perdues d’Israël », sont considérées par la majorité des Indiens, non comme des juifs, mais comme des migrants économiques à la recherche d’une vie meilleure en Israël. Les expansionnistes israéliens veulent tellement gonfler leurs rangs et développer leurs prétentions territoriales qu’ils ont fait réaliser des études génétiques douteuses en vue de classer comme « tribus perdue » d’Israël les Sorbes d’Allemagne de l’est, l’ethnie Bantou Lemba (au Zimbabwe, Malawi et Mozambique) et aussi certains Italiens du sud, certains Arméniens, et certains Grecs.

En Ukraine, ce prétendu « deuxième Israël », Kolomoïsky et le pouvoir de Kiev ont enrôlé des ex-membres des Forces de défense israéliennes dans leurs bataillons de volontaires, notamment le bataillon Azov. Une des unités israéliennes, commandée par un certain « Delta » est connue sous le nom des « Casques bleus de Maidan » [2]. Si Israël n’avait pas un intérêt direct à développer son influence en Ukraine, le pays pourrait facilement empêcher ces unités de se rendre sur place.

On trouve aussi en Cisjordanie des colons juifs sépharades qui sont les descendants des juifs Marranos d’Espagne sous domination musulmane, qui furent chassés de la péninsule ibérique au cours de l’inquisition espagnole et portugaise du XVè siècle et qui n’ont aucun lien avec les ashkénazes ou les khazars. Récemment, dans une démarche similaire à l’invitation des ashkénazes de Cisjordanie à venir s’installer en Ukraine, l’Espagne et le Portugal ont promulgué des lois permettant aux juifs sépharades du monde entier en mesure d’attester de leurs origines Marranos d’acquérir la nationalité dans les deux pays.

Certains russophones du Donbass en ont assez des intentions des pro-Israéliens au sein du gouvernement de Kiev. Curieusement, Kolomoïsky a fait appel à un certain nombre de néo-nazis d’Ukraine occidentale et d’Europe pour rejoindre les rangs de ses bataillons et il faut savoir que les organisations droitistes auxquelles ils appartiennent ont toujours défendu l’idée d’une « mêlée générale » opposant la Russie aux descendants des Khazars d’Israël, d’Ukraine, de Pologne et de Géorgie pour venger la victoire de l’Empire Russe sur l’empire khazar au XIè siècle.

Israël a mis à disposition du gouvernement géorgien de Mikheil Saakachvili (dont un certain nombre de représentants ont la double nationalité israélo-géorgienne et sont d’origine khazare) une aide au niveau militaire comme au niveau du renseignement dans la guerre de 2008 contre l’Ossétie du sud et L’Abkhazie. Les Israéliens ont également tissé des liens étroits avec l’Azerbaïdjan, pays qui, à l’instar de la Géorgie et de l’Ukraine, est historiquement lié à la Khazarie par le biais des Subbotniks, un groupe indigène de juifs azéris.

Les journalistes du Times of Israel racontent aussi pourquoi, selon l’assistant anonyme de Netanyahou, le gouvernement israélien s’efforce de mettre en place une implantation israélienne massive en Ukraine : « Comme l’a dit le Premier ministre, personne ne saurait dire aux juifs où ils doivent vivre en tant que peuple souverain. Il est prêt à faire d’importants sacrifices au nom de la paix, même si cela implique de renoncer à notre terre biblique de Judée-Samarie. Par contre, il faut s’attendre à ce que nous fassions valoir nos droits historiques ailleurs. Nous avons décidé que cela se ferait sur les rives de la mer Noire, là où nous fûmes un peuple autochtone pendant plus de 2 000 ans. L’historien non-sioniste Simon Dubnow lui-même a déclaré que nous étions en droit de coloniser la Crimée. Tous les livres d’histoire en parlent. Vous pouvez vérifier par vous-même. »

Cet anonyme a aussi révélé aux deux journalistes que Netanyahou avait beaucoup d’estime pour la vigueur des anciens Khazars et rapporte ces propos, qu’il aurait tenu : « Nous sommes un peuple ancien et fier dont l’histoire remonte à 4 000 ans. » Mais l’assistant ajoute : « On peut dire la même chose des Khazars… en Europe, mais pas sur une période aussi étendue. Mais jetez un œil à la carte : les Khazars n’ont pas eu à vivre dans les « frontières d’Auschwitz »....

Pour les personnes mal renseignées, dont font apparemment partie le président Barack Obama et son secrétaire d’État John Kerry, l’actuelle volonté de créer une nouvelle identité nationale israélienne est directement liée aux activités des dirigeants ukrainiens (Petro Porochenko, Arseni Iatseniouk, Ihor Kolomoïsky) et à celles de leurs soutiens états-uniens (Victoria Nuland et Geoffrey Pyatt), occupés à préparer une terre d’accueil, temporaire ou pas, pour les ashkénazes de Cisjordanie.

Grâce aux révélations du Times of Israel au sujet du rapport confidentiel sur les Khazars et l’Israël contemporain, les manœuvres des États-uniens et de l’Union Européenne visant à déstabiliser l’Ukraine sont à présent on ne peut plus évidentes.

Wayne Madsen

Traduction Erwann

Source Strategic Culture Foundation

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[1]Leaked report : Israel acknowledges Jews in fact Khazars ; Secret plan for reverse migration to Ukraine”, Jim Wald, The Times of Israel, March 16, 2014.

[2] « Des soldats israéliens étaient camouflés place Maidan », Réseau Voltaire, 3 mars 2014. 

Et « Le nouveau Gladio en Ukraine », par Manlio Dinucci (trad. Marie-Ange Patrizio), Il Manifesto (Italie), Réseau Voltaire, 18 mars 2014.  

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13/12/2014

Igor Strelkov, Interview to PolitNavigator.

Igor Strelkov, interview to PolitNavigator / 01-12-2014.

http://www.politnavigator.net/

 

English translation by Kazzura.

https://www.youtube.com/user/wintersodomy

http://wintersodom.tumblr.com/

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Alexandr Chalenko: As far as I know, steppe and thermal-vision devices have made light weapons fights impossible in Novorossia. Because of that the parties can’t get close to each other, so this war is the war of artillery. What’s your opinion about it.

Igor Strelkov: The terrain beyond the urban agglomerations, which are so numerous in Donetsk Republic, is very indented: lots of ravines, heights, tree belts, lows grown with bushes. Lots of mines and waste heaps, which make the area closed.

Now it’s a positional warfare, where there is almost no skirmishes with gunfire, it’s an artillery war.


Alexandr Chalenko: I’ve been told that it’s war in the urban agglomeration, because in the heart of Donbass, leaving one town you etner into another one right away. And there’s civilian population living there…

Igor Strelkov: …understand it, war is war. Population suffered and suffers while the war rages, so the sooner the victory is achieved and the war stops, the sooner civilian population suffering stops.

As for the rest: small group tactics.


Alexandr Chalenko: What does it mean? Explain, please.

Igor Strelkov: See, in war history, in war theory, there’s such concept as basic tactical unit, that has to fulfill certain tactical tasks. The more military craft develops, the more combat vehicles are improved, the bigger grows the units’ firepower, the lesser get the tactical units.

Relatively speaking, if one task could be solved by the battalion with its firepower druing the WWI, the same task could be solved by companies during the WWII. Now similar tasks can be solved by mere platoons

In this case, the number of armament and its quality, for example, firing rate, became such, that fire density provided by modern platoon, surpasses or at least is equal to one, that battalion of the WWI could provide

Hence, the large masses of people turn into large targets, basically, that’s what has been shown by the UAF around Slavyansk and Donetsk, when having great numerical superiority and way better equipment Ukrainian troops were helpless before us and suffered heavy losses. Due to their crowdness, because they used to move in large masses, large masses of vehicles, and we have been using it. We used the small group tactics — units up to a platoon or less in numbers. They searched for an enemy, pinned it down and called our artillery, mortar strikes upon it. Because of that enemy suffered very heavy losses comparing to our relatively small casualties.

At the same time, the lesser unit is, the harder it’s to hit it, especially in conditions of suburban and urban areas. Enemy had enormous advantage in vehicles, but he couldn’t implement it, since it was like shooting sparrows with a cannon. It’s useless to use the division of “Grads” against the dispersed infantry team. Maybe someone will get hit, but anyway the efficiency would be really low

 

Alexandr Chalenko: For example now they can’t take the airport in Donetsk. What’s the problem? Why the fights take so long? What would Igor Strelkov do to take the airport under his control completely?

Igor Strelkov: I wouldn’t storm it at all

 

Alexandr Chalenko: Why?

Igor Strelkov: What for?

 

Alexandr Chalenko: Because it was believed before the militias started taking it under their control, that Donetsk had been shelled from the airport territory as well as from Peski and Avdeyevka.

Igor Strelkov: Do you imagine the map for yourself? When you manipulate with such names like Avdeyevka, Peski, airport, you don’t imagine yourselve the connection. Adveyevka is a rather large town with 50 thousand population. Peski’s also a rather big settlement. It’s urban type settlement which is abutting to the city. Airport is located between them on a rather large distance. It’s not a single agglomeration.

Artillery can’t be at the airport, Peski and Avdeyevka at the same time. It’s either in one place or in the onether.

 

Alexandr Chalenko: So were there any artillery in the airport?

Igor Strelkov: There were artillery spotters there. Indeed, artillery was deployed in Peski and in Avdeyevka. The thing is that, to take the airport, you should simply eliminate this artillery. Object for the assault has been chosen formally by people, who don’t understand a thing in the military art, it was a strike against the consequence, not the reason. To take the airport they had to eliminate the reason, destroy the artillery positions in Peski and Avdeyevka beforehand. Then airport could be taken without any problems.

And now, we have a situation when all infantry attacks at the airport are being repelled by the barrage of artillery that is out of reach.

 

Alexandr Chalenko: Okay, why it wasn’t clear to those, who had been planning these operations?

Igor Strelkov: Let’s say that these people don’t differ from you in the level of military knowledge and operation planning much.

 

Alexandr Chalenko: And Motorola?

Igor Strelkov: Motorola is good soldier, brilliant commander on the platoon level. He fulfills the tasks give to him. In this case we’re dealing with strategic decision, with those, who have thrown Motorola and Givi to fight in the airport to take which, was determined as the priority objective. I don’t know who made such decision. I was absent at that time. It was clear for me that it’s not a proper object from the beginning. Attack at the airport is not only unnecessary, it’s harmful, since the best units for the former Slavyansk brigade got scratched and suffered losses there. Without any sense.

See, once they launch an attack, enemy calls the artillery strike.


Alexandr Chalenko: Do I get it right, that this task is possible to be solved?

Igor Strelkov: Yes it is, but not with the forces of infantry units. They have to act with the support of armored vehicles, but since all the vehicles of Slavyansk brigade have been taken to “Oplot” by Zakharchenko, he decides what to do with them.

 

Alexandr Chalenko: Many of your critics say that Strelkov — is just a mere FSB lt. colonel, so he has no experience of army operations planning. What can you say about it?

Igor Strelkov: Indeed, I’m an FSB colonel, so I’m fine about it, but generally, I wouldn’t advise to call a military with the rank 1 step lower that he is. For the military, ranks have greater value than for civilians. Basically that’s what military hierarchy is built on.

Of course it was difficult for me to command units and subunits, when army grew there were several thousand men in it, and front has been stretched for dozens of kilometers. Naturally we couldn’t create a solid frontline with such small forces.

 

Alexandr Chalenko: Do you have an army experience of leading such units?

Igor Strelkov: I don’t have such experience, I had experience as a commander of small units, but happened to plan the special operations for 80-100 men. I used to be an operative in field of anti-terrorist operations in Chechnya. I happened to take part in many operations, but to command directly — no. Maximum that I happened to command before were joint operative group of 150 men, for a couple of months in 2005.

And again, units didn’t subordinate to me directly, it was only an operative subordination. I only gave them tasks, which they planned and executed on their own. Now, often, I didn’t understand completely how to organize a certain operation, but instead I had a clear and strict understanding of what I wanted to achieve in this operation.

So, I set the tasks and goals, that had been achievable and they were achieved. Thanks to that, we practically succeeded all enemy plans that were aimed to encircle and eliminate us.

I really lacked the chief of the staff, who could explain what I wanted to soldiers in detail. Basically, all army commanders of high ranks are divided into two categories: chiefs and chiefs of staff. Commander makes a decision, chief of the staff develops it, divides into subtasks. Both job is completely necessary. Far not always good chief of the staff is able to command troops well. And vice versa. For example, it was told about Zhukov in one of his characteristics, that he was a brilliant commander but hates the staff work. Naturally, I don’t compare myself with Zhukov, but, frankly speaking, dislike the staff work too, even more I simply don’t know how to do it. Instead I have a deep understanding of the essence of the guerrilla warfare. I knew qualities of all my units, what they could and what they could not.

At that moment our army was a partisan army. In many aspects it’s still such. It’s not a regular army.


Alexandr Chalenko: What are the differences between them?

Igor Strelkov: On the one hand they’re way more initiative than usual army. On the other hand their discipline is weaker. They solve tasks that regular army overcomes with great efforts. For example to move fast, maneuver, act in field without supplies. These are advantages of the partisan army.

On the other hand they don’t kine sitting in trenches, don’t like sitting in defense, I mean in bad conditions. They’re difficult to lead for those they don’t trust to.

In my opinion, a serious mistake is being made now, when the b regular armies of the Donetsk and Luhansk republics are being built. When they disband already formed units, take from one unit to another. They’re expecting to achieve discipline and subordination to people, who are assigned from above formally. But the army, in its essence, is still a volunteer army. There are no mobilized there. And to arrange without taking this specifics, the formed traditions, into account brings serious harm, since people are losing their motivations. They don’t trust their new commanders, those, who they don’t know.

 

Alexandr Chalenko: When I’ve been to Donetsk recently, I talked to soldiers from you Slavyansk brigade. I asked them, who were Igor Strelkov for them. They answered “He is like own father to us”. They’re looking forward for your return. And from other soldiers, I found out that about 200 men of your brigade joined “Vostok” brigade after your arrival to Donetsk. They allegedly were from Kramatorsk. Why did they leave you?

Igor Strelkov: You know, it’s a classical example when journalists uses info from OBS “Odna Babka Skazala” [“One Granny Told”] agency.

 

Alexandr Chalenko: So it has never happened?

Igor Strelkov: 200 men didn’t leave me. One mortar battery joined “Vostok” in the moment of the crisis around Shakhtyorsk. Later returned us the mortars, but soldiers stayed in “Vostok”, they were sent to Shakhtyorsk to support Tsar’s battalion [ed. Tsar — Vladimir Kononov’s callsign]

They’ve got persuaded by someone that we were abandoning Donetsk and they’ve heard that Khodakovsky promised to defend Donetsk until his last drop of blood. They decided to join him because thought that he wouldn’t retreat for sure.

 

Alexandr Chalenko: They were locals.

Igor Strelkov: Well, yes, our brigade consisted of locals on 90%. It’s a particular example of what the rumors might be.

Units left Kramatorsk by the order of their direct commanders, thinking that they were executing my order, and part of the commandant company left to Izvarino and has been holding corridor there. In my turn, I though that they were all deserters. Later I found out that turns out they were deceived by their commanders, who later appeared on the Russian territory. That…

 

Alexandr Chalenko: Babay?

Igor Strelkov: Babay. That’s a one rather anecdotic character. But that’s the specifics of the partisan warfare : constant revolts and rebellions.

 

Alexandr Chalenko: And why haven’t you got in a good terms with other militia commanders — Zakharchenko, Khodakovsky? I even remember that your comrades wrote about them, that they were going to surrender Donetsk …

Igor Strelkov: You can’t make everyone silent [ed. Igor Ivanovich uses idiom here, literally it’s “You can’t cover every mouth with shawl”]. My comrades are free to say whatever they want to. I’ve never said anything like that myself. Though, indeed it looked like the town might be surrendered.

Get me right, when Slavyansk brigade, all torn, dirty, right from the trencehs entered Donetsk city… people had been fighting for several months, constant shellings every day and night. And so they enter Donetsk. There’s a Kiev government assigned mayor sitting there, no one touches him. Ukrainian police patrols the roads with the state cap badges. And “Vostok” with “Oplot” just stand on the checkpoints. And there are no barricades. You can enter the town. Vehicles would enter and no one would stop it. Donetsk hadn’t fight then and no one was preparing to.

I got an impression, that before our withdrawal from Slavyansk, Ukrainian side didn’t even plan to storm Donetsk, they thought that it would return back to them without a fight.

 

Alexandr Chalenko: Are these only you impressions, or you had a more precise info that Donetsk had been prepared to be surrendered to Ukraine without a fight?

Igor Strelkov: I’ve never had any precise info about it. Especially when they say that I’ve exchanged Slavyansk for Donetsk, that’s a completely false opinion. I exited Slavyansk not because I wanted to seize Donetsk. Furthermore, I didn’t want to go to Donetsk, commanders who stayed there had been fighting each other. I didn’t want to get into this cloaca, but I had to do it.

There was Russian Orthodox Army split in two acting there. Each part had about 100-150 men. There was “Oplot”, there was “Vostok”, there were Cossack units. There were Bezler’s men. There was a miners’ division, there was “Kalmius” battalion. No one subordinated to no one and didn’t cooperate with each other. Some of them took part in combats, some not. There was a small unit that subordinated to me.

 

Alexandr Chalenko: You said that you didn’t want to enter Donetsk, where did you want to go after leaving Slavyansk in this case?

Igor Strelkov: I meant that I didn’t want to enter Donetsk to seize power there. That’s what I was talking about. We left Slavyansk because we had to, to avoid the defeat. We had already really been in the complete tactical encirclement. There was the last tiny gap left, the last dirt road, which was uncomfortable and shot through. It could be bloked any moment.

We practically had no artillery rounds. Had no shells for mortars. We had problems with anti-tank weapons. We still had some ammo for the small arms. But the problem was that, that enemy has practically stopped using infantry against us after the fights near Yampol where they suffered heavy losses.

 

Alexandr Chalenko: And the artillery war started…

Igor Strelkov: Artillery and tanks had been effective to use against us when we had nothing to answer them with. While we had mortar shells and artillery rounds we could hold them somehow. But at the moment we left Slavyansk I had 57 mortar shells. By that moment I had two tanks, but I had less than 1 allowance of ammunition per tank, there were about 35 rounds overall. That’s now a war. Enemy had about 100 armored vehicles, about 30 tanks among them, at the Nikolayevka direction only. There was a completely equipped battalion-tactical group with means of enforcement and massive artillery support. And they strictly used tactics under Nikolayevka. Our grenade launchers failed, more than 20 GLs, all failed. They simply forced our militias into the town and started shelling them with artillery. 5-floor buildings were destroyed to the ground. Armor and artillery. The same situation could repeat in Slavyansk. Taking enemy advantage into consideration we were able to cause them losses only maneuvering all the time. As I said, the small group tactics. When we had no place for a maneuver we could go into defense. In stationary position, when we got surrounded with mine fields and razorwires we couldn’t cause them any serious losses.

 

Alexandr Chalenko: Let’s dispel another myth of the “OBS” news agency. I’ve heard such a pretension to you in Donetsk, that, when leaving Slavyansk, you didn’t destroy the arms depots.

Igor Strelkov: I simply can’t comment such nonsense. When we were leaving we hadn’t got anything left. We had 6 rounds for our joint artillery division of 9 guns. Which depots? Everything we got via “voentorg”, everything we managed to find in other sources, everything had been sent into fight right away.

Khodakovsky and Zakharchenko had depots. From time to time we had to ask them something for our artillery and tanks.


Alexandr Chalenko: And did they give it to you?

Igor Strelkov: Gave. but not to me, to commanders who got supplies via personal contacts. Zakharchenko used to be subordinate to me at first, until he wasn’t assigned a prime-minister. Khodakovsky didn’t cooperate. Categorically. Simply hadn’t engage in any contact. And since I had other tasks than taming rebellious officers. They sat somewhere — and fine with that. Defended their section — and fine with that. God grant that they would defend it on.

 

Alexandr Chalenko: Which advantages and disadvantages does the Ukrainian army have?

Igor Strelkov: stable in defense. The very same Russian soldiers. Though they think of themselves as some ancient Ukrs, Ukrainians, or who knows what else. In fact, they are Russian people. They are unpretentious, ready to endure hardships. Basically, all the qualities of the Russian soldier. Fail to see any other strong points in Ukrainian army.

Everything else — result of 23 years of ruination, the same as we had, multiplied on their mentality. Their chiefs… out of any critics. Middle officers — more or less.

 

Alexandr Chalenko: It’s believed that there were private military companies fighting against you in Slavyansk. Was it so?

Igor Strelkov: can’t say that they were fighting…


Alexandr Chalenko: But they had been there? 

Igor Strelkov: they had.

 

Alexandr Chalenko: Which ones? Polish? American? 

Igor Strelkov: I’ve been told about Poles. But also that there weren’t only the Poles there. Again, when you don’t have the corpses with documents you can talk about it very approximately. Why I say that there were PMC troops on Karachun is because I we had messages from Andreyevka, closest village, residents  that they went down there to the local shops. Residents told that they were Poles. But they served only as observers and sentry. Maintained thermal vision devices and guarded ATO HQ and HQs of the units that fought against us in Slavyansk. But whether they were on the front lines or not… to prove that we had to achieve a serious military victory capturing enemy territory. 


Alexandr Chalenko: Why such little number of locals has been enlisted to your brigade? 

Igor Strelkov: Volunteers hadn’t been provided with rifles, nor with boots, nor with uniforms. I had nothing to arm people with. And basically volunteers are always few. Consider the example of the previous Civil War. There were extremely small number of volunteers from both sides. The one who succeeded to conduct mobilization more effectively won. Why did the Reds [ed. Red Army, Bolsheviks] win? Because in critical moment they had more resources that allowed them to conduct the mass mobilization. Yes, they were extremely unstable troops that had been surrendering all the time, but they always had new ones to put instead. Soviet government got all the main arm depots of the Russian Empire. The main military factories happened to be on the territory they controlled. And the most imporant — the apparatus of the former Tsar army got into their hands. Military specialists and all institutions.

In Donbass it’s the same picture as always. And if, God forbid, the war starts in Russia, exactly the same is going to happen. Most of people don’t want war and don’t want to fight And that’s how it should be. Imagine if everyone wanted to fight, what would happen. Some nightmare. Nothing like that is ever going to happen and thank God for that.

But if on a one fine day you get a summon letter you’ll have to go to the recruitment office regardless whether you want it or not. You’ll have a choice: ten years of jail, or, you’re welcome: pack your things and ahead to war. Basically, that’s the way Ukrainian army is mobilized now. Nobody wants to fight there too, but they’re mobilized and sent to fight. 

If I had enough weapons and specialists in Donetsk, I would launch the mobilization. First thing that minister of defense had to do was the mobilization. But I had no resources at all. So we had to take only the volunteers, but we hand’t got enough equipment even for the all volunteers. By moment I left Donetsk I still had 150 unarmed men, however I had already had several thousand men army. As far as I know 27 or 28 thousands enlisted in May. They were ready to fight in militia. But there was nothing to arm them with.

I had to assign them a commander, but commanders didn’t come. Most of the reservist officers, the soviet among them, evaded. 

Like in Russian in 1991, when they surrendered their own state. Practically no one stood up for then.

Alexandr Chalenko: Excuse me, but you hadn’t stand up then either.

Igor Strelkov: Excuse me, I hadn’t been an officer then too. I was a student. By that time I hadn’t even taken the oath, but they had. 

There was a  very little number of officers in Slavyansk.


Alexandr Chalenko: Have you talked to them? 

Igor Strelkov: Yes. At first the Afghanistan Veterans Union came. 24 men came. 6 officers among them. They told that “Yes, we are ready to serve. At the barricades close to house, that it”. I answered “No, thanks. The ones who enlist will be serving as in the army, because I don’t need those who would stand on the barricades. I need people who would be ready to follow orders”. 3 men came back on the next day, only one officer among them. Everyone else decided that it wasn’t comfortable for them.


Alexandr Chalenko: When In Ukraine they say that NATO will be arming Ukrainian army with their weapons, how serious is such info? Because Soviet and NATO standards are different. They’ll have to re-educated, re-train. And NATO armament supplies cost a lot.

Igor Strelkov: I think they won’t be rearming. They don’t need it. They have plenty of any vehicles. Enough for 3 more wars like this one. Besides, now the arms depots in Poland and Hungary are opened for them. 

 

Alexandr Chalenko: Soviet vehicles.

Igor Strelkov: Poles, Czechs, Hungarians will be rearming, switching to the NATO standards. 


Alexandr Chalenko: What’s, in ideal, is required to defeat the Ukrainian army, after all?

Igor Strelkov:  It’s impossible to achieve victory fighting half-heartedly [ed. literally, “half-fighting, or 1/4-fighting”]. To defeat Ukrainian army you have to fight. Ukraine, even in its pitiable condition has way more resources than DPR and LPR. Donetsk and Luhansk Republic won’t be able to defeat Ukraine on their own.

 

Source : http://wintersodom.tumblr.com/post/104167107707/alexandr-chalenko-as-far-as-i-know-steppe-and

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08/12/2014

Général Pinatel : "On a le sentiment que la France n'est plus la France!"

La France n'est plus la France !

Le 26 Novembre 2014, le Général Jean-Bernard Pinatel répondait aux questions d'Independenza Web TV sur l'actualité géopolitique internationale et la situation d'une France qu'il n'arrive plus à reconnaître.

1. "La France est totalement vassalisée aux intérêts américains"

2. "BHL c'est une Nabilla qui s'occupe de politique étrangère"

3. "On a le sentiment que la France n'est plus la France!"

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independenza webtv ©

Une série de vidéos découvertes sur Le Blogue Noir de Brocéliande

Novorossia / 05-07 décembre 2014

Ukraine/Donbass

Les derniers articles de Jacques Frère pour NationsPresse.info

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7 décembre : combats sans répits à l’aéroport de Donetsk

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BTR-80 revalorisé de la 79e aéromobile et son infanterie, vers l’aéroport de Donetsk

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Donetsk, aujourd’hui, a une fois de plus été sous le feu de l’artillerie kievienne comme jamais auparavant. Les forces ukrainiennes semblent vouloir à tout prix reprendre la zone aéroportuaire avant un « cessez-le-feu » qu’elles ne respecteront pas de toute manière. C’est aussi le sens de l’intensification des tirs d’artillerie depuis quelque 48 heures contre les zones habitées (Gorlovka, Dokuchaevks, Enakievo, Donetsk…). Kiev cherche à casser le moral des troupes de Nouvelle Russie. C’est dire que celui de ses propres troupes n’est pas au mieux.

Donetsk : batterie Grad de Nouvelle Russie

Sur ordre de Washington, le ministère de la Défense de Lituanie a signé un contrat avec Kiev pour l’achat de grandes quantités de munitions, pour un montant d’environ 17,8 millions de dollars, pour les forces répressives de Kiev. De plus, la Lituanie entend fournir à l’Ukraine un grand nombre de fusils d’assaut G36, des mortiers de 120, et des systèmes antichars de 84 mm Carl-Gustaf. Les premières livraisons doivent arriver avant la fin de l’année.

Mais Kiev a aussi et surtout besoin de matériels lourds et de véhicules, car ses pertes ne sont pas anodines. La semaine dernière, les forces de Kiev auraient perdu une soixantaine d’engins divers, dont 15 transports de troupes blindés (BMP, MT-LB, BTR, KrAZ), 7 chars lourds, 8 blindés légers, 10 obusiers de 122 D-30, 1 automoteur d’artillerie de 152 mm 2S19 MSTA-S, 6 lanceurs BM-21 Grad et un nombre important de véhicules Ural, KrAZ, UAZ, ZIL et autres.

En ce qui concerne les pertes humaines, depuis le cessez-le-feu des accords de Minsk en septembre, la semaine qui vient de s’écouler fut la plus meurtrière : du 29 novembre au 5 décembre, on décompte jusqu’à 600 combattants (garde nationale et armée) tués ou grièvement blessés, 140 d’entre eux uniquement dans la zone de l’aéroport de Donetsk.

(…)

47270_original.jpgJihad 

Les Patriotes ukrainiens, formation néonazie liée à Svoboda, dont le « bataillon Azov » (financé par Igor Kolomoisky) est le bras armé, soutiennent le terrorisme wahhabite (allié des américains) dans le Caucase du Nord. Comme toutes les formations extrémistes du Bandéristan, d'ailleurs... 

Leur porte-parole, Igor Mozychuk (Mosiychuk en sabir galicien), s'est félicité de la dernière action terroriste des «jihadistes tchétchènes » à Grozny (Note de K. : voir ici) et a appelé à d'autres actions de ce genre contre la Russie et le peuple tchétchène (source).

Le pathétique Mozychuk (photo) veut porter la guerre en Russie alors qu’il est tricard sur le front : en juin dernier Kolomoisky l’avait interdit de séjour dans l’oblast de Dniepropetrovsk et même au sein du « bataillon Azov » pour avoir osé critiquer publiquement sur les réseaux sociaux (et avec des propos antisémites) le rôle néfaste des oligarques en Ukraine. C’était ça où le sort qui fut réservé à Sacha le Blanc au lendemain du coup d’Etat du Maidan (ici). Désormais, le pachyderme à la rune du loup fait la guerre sur les bancs de la Rada (élu grâce au parti radical de Lyachko, il n’a pas eu le cran de se présenter sous ses propres couleurs). Gloire à l’Ukraine !

Résultat : la Fédération de Russie vient d’ouvrir une procédure pénale contre trois députés ukrainiens appelant à soutenir le terrorisme : Yuri Bereza (le chef de « Dnepr-1 » qui s’était enfui de la poche d’Ilovaisk en abandonnant ses troupes), Andrei Levus (des services spéciaux) et Igor Mozychuk.

Par extension, on peut affirmer que les formations et individus en dehors de l’Ukraine (en France notamment) qui soutiennent le régime de Kiev et les groupes politiques extrémistes galiciens (dits « ukrainiens ») se rendent complices de facto du terrorisme islamique atlanto-compatible. Ce sont les mêmes qui sont toujours du côté des intérêts mondialistes (même s’ils affirment le contraire, toute honte bue) : avant-hier avec les islamistes de Bosnie, les néofascistes croates et les Albano-mafieux, hier avec les jihadistes en Libye et en Syrie, aujourd’hui du côté des « orange-brun » de Galicie et des islamistes du Nord-Caucase. S’il y a demain des attentats en France (les « filières tchétchènes » ne sont pas une vue de l’esprit), on pourra demander des comptes aux abrutis qui admirent tant les nervis de Praviy Sektor et autres Patriot Ukrayiny.

Jacques Frère / NationsPresse.info

Lire la suite / l’intégralité de l'article : http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-combats-sans-repits-a-laeroport-de-donetsk

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6 déc : déchaînement de l’artillerie ukrainienne contre les civils

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Une scène, hélas!, devenue banale dans le Donbass assiégé par les forces de Kiev : un homme vient de mourir dans un quartier de Donetsk, suite à des tirs de l’artillerie ukrainienne.

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C’est un déchaînement d’artillerie auquel nous avons assisté aujourd’hui dans le Donbass contre les population de la part de l’artillerie des forces de l’Ukraine « proeuropéenne ». Les agglomérations d’Enakievo, Gorlovka, de très nombreux quartiers de Donetsk, Dokuchaevsk ont été touchés de plein fouet par l’artillerie lourde et les lance-roquettes multiples des troupes de la junte. Parallèlement, la pression républicaine ne baissait pas sur le front nord du côté de Stanitsa Luganskaya.

La bannière des États-Unis suspendue au côté de celle de l’Ukraine au-dessus de l’entrée du bâtiment principal du SBU, la police politique de la junte. Tout un symbole…

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Les deux chaudrons, résidus de l’offensive d’été en août, qui restaient, semblent avoir été réduits ces derniers jours. Ils étaient tellement insignifiants que nous ne nous en étions pas aperçus…

Selon le renseignement militaire des forces armées de Nouvelle Russie, les forces ukrainiennes continuent de faire monter en ligne des troupes.

Ainsi, une colonne ukrainienne composée de 10 automoteurs d’artillerie (2S1 Gvozdika) et de 16 a été aperçue vers Starobilsk (30 km au nord de Novoaydar). Plus au sud, mais toujours face au front nord, vers Stanitsa-Luganskaya, le « bataillon » de la garde nationale de Tchernigov, particulièrement affaibli ces derniers temps, devrait recevoir des renforts. Auparavant, il aurait dû être retirer des premières lignes pour être recomplété.

Vers Verkhnyaya Olkhovaya (27 km au nord-est de Lugansk), une compagnie de quelque 150 gardes nationaux est en attente de monter en ligne. Toute la journée du 5 décembre, sur cette partie nord du front du Donbass, les forces ukrainiennes ont été vues travaillant à renforcer leurs positions avec leur matériel du génie.

On apprend aussi que la 79e brigade aéromobile va être recomplétée et renforcée, après son engagement très dur sur le secteur ouest de Donetsk et à Peski. De plus, un bataillon d’artillerie composé de 16 automoteurs de 122 2S1 Gvozdika devait bientôt monter en ligne, puisqu’il vient de recevoir ses engins sortis tout droit des ateliers de reconditionnement. Un autre bataillon, de chars lourds celui-là, devrait aussi arriver prochainement dans le Donbass, avec 24 T-64B (des versions BM Bulat selon certaines sources). S’ajoutent à cela 30 BTR-4E tout neufs et 40 engins blindés (dont des KrAZ-6322 Raptor –photo-) divers qui devraient s’intégrer à nombre d’unités déjà engagées.

(...)

Lire l’intégralité de l'article : http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-dechainements-de-lartillerie-ukrainienne-contre-les-civils

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5 décembre : importants pilonnages d’artillerie au sud de Donetsk

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Donetsk : le fanion des « Cyborgs » entre les mains des miliciens à l’aéroport… Tout un symbole !

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Relativement calme jusqu’à présent, le front sud s’est réveillé depuis 48 heures. Le commandement de Kiev préparerait-il une attaque massive dans ce secteur ? En tout cas, les forces ukrainiennes n’ont pas lésiné pour s’en prendre aux agglomérations de la zone de la N20 au sud de la capitale du Donbass et ont même tenté une reconnaissance offensive hier soir sur la banlieue sud-ouest de Donetsk. S’agit-il d’un énième coup de bluff avant un cessez-le-feu qui ne sera, de toute manière, pas respecté par Kiev ? Ou une manière de se venger bassement des échecs successifs sur l’aéroport ?

Plusieurs documents qui nous sont parvenus, dont des sources ukrainiennes, font état d’un manque évident d’équipements individuels et collectifs pour affronter l’hiver du côté des forces de Kiev engagées directement sur le front du Donbass. L’ensemble des unités ukrainiennes présentes dans les régions de Donetsk et de Lugansk compteraient un peu plus de 32.000 combattants. La plupart d’entre eux n’ont ni effets chauds, ni abris adaptés et aménagés convenablement pour lutter contre les très basses températures. Pour parer à ces carences, les troupes de Kiev se servent directement chez l’habitant, elles pillent les civils du Donbass dès qu’elles le peuvent, surtout les unités idéologiques comme « Azov », « Dnepr-1 » ou encore « Aydar ».

(…)

Lire l’intégralité de l’article : http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-importants-pilonnages-dartillerie-au-sud-de-donetsk

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Discours de Vladimir Poutine / Réponse du Congrès américain

Vladimir Poutine : Discours à l'Assemblée fédérale

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© Photo: RIA Novosti/Mikhail Klimentiev

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Moscou, 4 décembre 2014, le président de Russie, Vladimir Poutine, a prononcé au Kremlin un discours à l’attention des membres de l'Assemblée fédérale (parlement) de Russie.

Première partie du discours : politique extérieure

Président de la Russie Vladimir Poutine :

Chers membres du Conseil de la Fédération, Députés de la Douma, Citoyens de Russie !

Le discours d’aujourd’hui sera consacré, bien entendu, à la situation et aux conditions actuelles du monde dans lequel nous vivons, ainsi qu’aux défis auxquels nous sommes confrontés. Mais je tiens tout d’abord à vous remercier tous pour le soutien, l’unité et la solidarité dont vous avez fait preuve au cours des récents événements historiques et cruciaux qui vont sérieusement influencer l’avenir de notre pays.

Cette année, nous avons été confrontés à des épreuves auxquelles seule une nation unie et mature et un Etat véritablement souverain et fort peuvent résister. La Russie a prouvé qu’elle peut protéger ses compatriotes et défendre l’honneur, la vérité et la justice.

La Russie a pu accomplir cela grâce à ses citoyens, grâce à votre travail et aux résultats que nous avons obtenus ensemble, et grâce à notre profonde compréhension de l’essence et de l’importance des intérêts nationaux. Nous avons pris conscience de l’indivisibilité et de l’intégrité de la longue histoire millénaire de notre patrie. Nous sommes venus à croire en nous-mêmes, à croire que nous pouvions faire beaucoup de choses et atteindre tous nos objectifs.

Aujourd’hui, nous ne pouvons bien évidemment pas ne pas évoquer les événements historiques qui ont eu lieu cette année. Comme vous le savez, un référendum a été organisé en Crimée en mars, dans lequel les habitants de la péninsule ont clairement exprimé leur désir de rejoindre la Russie. Après cela, le Parlement de Crimée – il convient de souligner que c’était un parlement tout à fait légitime, qui avait été élu en 2010 – a adopté une résolution d’indépendance. Et enfin, nous avons assisté à la réunification historique de la Crimée et de Sébastopol avec la Russie.

Ce fut un événement d’une importance particulière pour notre pays et notre peuple, parce que la Crimée est une terre où vivent nos compatriotes, et que son territoire est d’une importance stratégique pour la Russie car c’est là que se trouvent les racines spirituelles de la Nation russe, diverse mais solidement unie, et de l’Etat russe centralisé. C’est en Crimée, dans l’ancienne ville de Chersonèse ou Korsun, comme les anciens chroniqueurs russes appelaient, que le Grand Prince Vladimir a été baptisé avant d’apporter le christianisme au Rus.

En plus de la similitude ethnique, de la langue commune, des éléments communs de leur culture matérielle, d’un territoire commun – même si ses frontières n’étaient pas tracées et stables –, d’échanges économiques émergents et d’un gouvernement naissant, le christianisme fut une puissante force unificatrice spirituelle qui a contribué à impliquer dans la création de la Nation russe et de l’Etat russe les diverses tribus et alliances tribales du vaste monde slave oriental. C’est grâce à cette unité spirituelle que nos ancêtres, pour la première fois et pour toujours, se considérèrent comme une nation unie. Tout cela nous amène à affirmer que la Crimée , l’ancienne Korsun ou Chersonèse, et Sébastopol, ont une importance civilisationnelle et même sacrée inestimable pour la Russie, comme le Mont du Temple à Jérusalem pour les adeptes de l’Islam et du Judaïsme.

Et c’est ainsi que nous les considèrerons toujours.

Chers amis,

Aujourd’hui, il est impossible de ne pas revenir sur notre point de vue au sujet des développements en Ukraine et de la façon dont nous avons l’intention de travailler avec nos partenaires à travers le monde.

Il est bien connu que la Russie a non seulement soutenu l’Ukraine et d’autres républiques frères de l’ancienne Union soviétique dans leurs aspirations à la souveraineté, mais qu’elle a aussi grandement facilité ce processus dans les années 1990. Depuis lors, notre position n’a pas changé.

Chaque nation a le droit souverain et inaliénable de déterminer sa propre voie de développement, de choisir ses alliés, son régime politique et la forme d’organisation de sa société, de créer une économie et d’assurer sa sécurité. La Russie a toujours respecté ces droits et les respectera toujours. Ils s’appliquent pleinement à l’Ukraine et au peuple ukrainien frère.

Il est vrai que nous avons condamné le coup d’Etat et la prise violente du pouvoir à Kiev en février dernier. Les développements auxquels nous assistons actuellement en Ukraine et la tragédie qui se déroule dans le sud-est du pays confirment pleinement la justesse de notre position.

Comment tout cela a-t-il commencé ? Je vais devoir vous rappeler ce qui s’est alors passé. Il est difficile de croire que tout a commencé avec la décision technique par le président Ianoukovitch de reporter la signature de l’accord d’association entre l’Ukraine et l’Union européenne. Ne vous méprenez pas sur ce point, il n’a pas refusé de signer le document, mais il a seulement reporté la finalisation de cet accord en vue d’y faire quelques ajustements. Comme vous le savez, cette décision a été prise en pleine conformité avec le mandat constitutionnel d’un chef d’Etat tout à fait légitime et internationalement reconnu.

Dans un tel contexte, il n’était pas question pour nous de soutenir le coup de force, la violence et les meurtres. Il suffit de considérer les événements sanglants à Odessa, où des gens ont été brûlés vifs. Comment les tentatives ultérieures de répression des populations du sud de l’Ukraine, qui s’opposent à ce carnage, pourraient-elles être soutenues ? Je répète qu’il nous était absolument impossible de cautionner ces développements. Qui plus est, ils ont été suivis par des déclarations hypocrites sur la protection du droit international et des droits humains. C’est du cynisme à l’état pur. Je crois fermement que le temps viendra où le peuple ukrainien fera une juste évaluation de ces événements.

Comment le dialogue sur cette question a-t-il commencé entre la Russie et ses partenaires américains et européens ? Je mentionne nos amis américains à dessein, car ils influencent continuellement les relations de la Russie avec ses voisins, ouvertement ou en coulisses. Parfois, nous ne savons pas même avec qui parler : avec les gouvernements de certains pays ou directement avec leurs mécènes et sponsors américains ?

Comme je l’ai mentionné, dans le cas de l’accord d’association UE-Ukraine, il n’y eut absolument pas de dialogue. On nous a dit que ce n’était pas notre affaire, ou, pour le dire simplement, on nous a dit « où » aller.

Tous les arguments rappelant que la Russie et l’Ukraine sont des membres de la zone de libre-échange de la CEI, que nous avons historiquement établi une coopération profonde dans l’industrie et l’agriculture, et que nous partageons essentiellement la même infrastructure – personne ne voulait entendre ces arguments, et encore moins en tenir compte.

Notre réponse a été de dire : très bien, si vous ne voulez pas avoir de dialogue avec nous, nous allons devoir protéger nos intérêts légitimes unilatéralement et nous ne paierons pas pour ce que nous considérons comme une politique erronée.

Quel a donc été le résultat de tout cela ? L’accord entre l’Ukraine et l’Union européenne a été signé et ratifié, mais la mise en œuvre des dispositions concernant le commerce et l’économie a été reportée jusqu’à la fin de l’année prochaine. Cela ne prouve-t-il pas que c’est nous qui avions raison ?

Il faut aussi poser la question des raisons pour lesquelles tout cela a été fait en Ukraine. Quel était le but du coup d’Etat contre le gouvernement ? Pourquoi tirer et continuer à tirer et à tuer des gens ? De fait, l’économie, la finance et le secteur social ont été détruits et le pays a été ravagé et ruiné.

Ce dont l’Ukraine a besoin actuellement est d’une aide économique pour mener des réformes, pas de politique de bas étage et de promesses pompeuses mais vides. Toutefois, nos collègues occidentaux ne semblent pas désireux de fournir une telle assistance, tandis que les autorités de Kiev ne sont pas prêtes à relever les défis auxquels leurs citoyens sont confrontés.

A ce propos, la Russie a déjà apporté une contribution énorme en aide à l’Ukraine. Permettez-moi de rappeler que les banques russes ont déjà investi 25 milliards de dollars en Ukraine. L’année dernière, le ministère russe des Finances a accordé un prêt de 3 milliards de dollars. Gazprom a encore fourni 5,5 milliards de dollars à l’Ukraine et a même offert un rabais qui n’était pas prévu, en exigeant du pays qu’il ne rembourse que 4,5 milliards. Additionnez le tout et vous obtenez de 32,5 à 33,5 milliards de dollars récemment fournis.

Bien sûr, nous avons le droit de poser des questions. Pour quelles raisons cette tragédie a-t-elle été menée en Ukraine ? N’était-il pas possible de régler toutes les questions, même les questions litigieuses, par le dialogue, dans un cadre légal et légitime ?

Mais maintenant, on nous dit qu’il s’agissait de mesures politiques équilibrées et compétentes auxquelles nous devrions nous soumettre sans discussion et les yeux bandés.

Cela n’arrivera jamais .

Si pour certains pays européens, la fierté nationale est un concept oublié depuis longtemps et que la souveraineté est trop de luxe, pour la Russie, une véritable souveraineté est absolument nécessaire pour la survie.

Principalement, nous devrions prendre conscience de cela en tant que nation. Je tiens à souligner ceci : soit nous restons une nation souveraine, soit nous nous dissolvons sans laisser de trace et perdons notre identité. Bien sûr, d’autres pays doivent comprendre cela aussi. Tous les acteurs de la vie internationale doivent être conscients de cela. Et ils devraient utiliser cette compréhension pour renforcer le rôle et l’importance du droit international, dont nous avons tellement parlé ces derniers temps, plutôt que d’en plier les normes en fonction d’intérêts stratégiques tiers contraires aux principes fondamentaux du droit et au bon sens, considérant tout le monde comme des gens peu instruits qui ne savent ni lire ni écrire.

Il est impératif de respecter les intérêts légitimes de tous les participants au dialogue international. Alors seulement, non pas avec des mitraillettes, des missiles ou des avions de combat, mais précisément avec la primauté du droit pourrons-nous efficacement protéger le monde d’un conflit sanglant. Alors seulement, il n’y aura pas besoin d’essayer d’effrayer quiconque avec la menace d’un isolement imaginaire et trompeur, ou de sanctions qui sont, bien sûr, dommageables, mais dommageables pour tout le monde, y compris ceux qui les initient.

En parlant des sanctions, elles ne sont pas seulement une réaction impulsive de la part des États-Unis ou de leurs alliés à notre position concernant le coup d’Etat ou les événements en Ukraine, ou même au soi-disant « printemps de Crimée ». Je suis sûr que si ces événements ne s’étaient pas produits – je tiens à le souligner spécialement pour vous, politiciens, présents dans cet auditorium –, même si rien de tout cela ne s’était passé, ils auraient trouvé une autre excuse pour tenter d’endiguer les capacités croissantes de la Russie, de nuire à notre pays d’une quelconque manière, ou d’en tirer quelque avantage ou profit.

La politique d’endiguement n’a pas été inventée hier. Elle a été menée contre notre pays depuis de nombreuses années, toujours, depuis des décennies, sinon des siècles. En bref, chaque fois que quelqu’un pense que la Russie est devenue trop forte ou indépendante, ces mesures sont immédiatement déployées contre elle.

Cependant, parler à la Russie d’une position de force est un exercice futile, même quand elle est confrontée à des difficultés internes, comme ce fut le cas dans les années 1990 et au début des années 2000.

Nous nous souvenons bien de l’identité et de procédés de ceux qui, presque ouvertement, ont à l’époque soutenu le séparatisme et même le terrorisme pur et simple en Russie, et ont désigné des meurtriers, dont les mains étaient tachées de sang, comme des « rebelles », et ont organisé des réceptions de haut niveau pour eux. Ces « rebelles » se sont encore manifestés en Tchétchénie. Je suis sûr que les gens sur place, les forces de l’ordre locales, s’en occuperont de la manière appropriée. Ils œuvrent en ce moment même à stopper un autre raid de terroristes et à les éliminer. Donnons-leur tout notre soutien.

Permettez-moi de le répéter, nous nous souvenons des réceptions de haut niveau organisées pour des terroristes présentés comme des combattants pour la liberté et la démocratie. Nous avons alors réalisé que plus nous cédions du terrain, plus nos adversaires devenaient impudents et leur comportement se faisait de plus en plus cynique et agressif.

Malgré notre ouverture sans précédent alors, et notre volonté de coopérer sur tous les points, même sur les questions les plus sensibles, malgré le fait que nous considérions – et vous êtes tous conscients de cela, vous en avez tous le souvenir – nos anciens adversaires comme des amis proches et même des alliés, le soutien occidental au séparatisme en Russie, incluant un soutien informationnel, politique et financier, en plus du soutien des services spéciaux, était absolument évident et ne laissait aucun doute sur le fait qu’ils seraient heureux de laisser la Russie suivre le scénario yougoslave de désintégration et de démantèlement, avec toutes les retombées tragiques que cela entraînerait pour le peuple russe.

Cela n’a pas fonctionné. Nous n’avons pas permis que cela se produise.

Tout comme cela n’a pas fonctionné pour Hitler avec ses idées de haine des peuples, qui a entrepris de détruire la Russie et de nous repousser au-delà de l’Oural. Tout le monde devrait se rappeler comment cela a fini.

L’année prochaine, nous allons marquer le 70ème anniversaire de la Victoire dans la Grande Guerre patriotique. Notre armée a écrasé l’ennemi et a libéré l’Europe. Cependant, nous ne devons pas oublier les défaites amères en 1941 et 1942 afin de ne pas répéter les erreurs à l’avenir.

Dans ce contexte, je vais aborder une question de sécurité internationale. Il y a beaucoup de questions liées à ce sujet. Elles incluent notamment la lutte contre le terrorisme. Nous assistons encore à ses manifestations, et bien sûr, nous participerons aux efforts conjoints pour lutter contre le terrorisme sur le plan international. Bien sûr, nous allons travailler ensemble pour faire face à d’autres défis, tels que la propagation des maladies infectieuses.

Cependant, à ce propos, j’aimerais parler de la question la plus grave et la plus sensible question : la sécurité internationale. Depuis 2002, après que les États-Unis se soient unilatéralement retirés du Traité ABM,qui était une pierre angulaire absolue de la sécurité internationale, un équilibre stratégique des forces et de la stabilité, les États-Unis ont travaillé sans relâche à la création d’un système global de défense antimissile, y compris en Europe. Ceci constitue une menace non seulement pour la sécurité de la Russie, mais pour le monde dans son ensemble – précisément en raison de la perturbation possible de l’équilibre stratégique des forces.

Je considère que ce projet est également mauvais pour les Etats-Unis, car il crée une dangereuse illusion d’invulnérabilité. Il renforce la tension vers des décisions qui sont souvent, comme nous pouvons le constater, irréfléchies et unilatérales, et amène des risques supplémentaires.

Nous avons beaucoup parlé de cela. Je ne vais pas entrer dans les détails maintenant. Je dirai seulement ceci – peut-être que je me répète : nous n’avons nullement l’intention de nous engager dans une course aux armements coûteuse, mais en même temps, nous allons garantir de manière fiable et efficace la défense de notre pays dans ces nouvelles conditions. Il n’y a absolument aucun doute à ce sujet. Cela sera fait. La Russie a à la fois la capacité et les solutions innovantes pour cela.

Personne ne pourra jamais parvenir à une supériorité militaire sur la Russie. Nous avons une armée moderne et prête au combat. Comme on dit actuellement, une armée courtoise, mais redoutable. Nous avons la force, la volonté et le courage de protéger notre liberté.

Nous allons protéger la diversité du monde. Nous dirons la vérité aux peuples à l’étranger, de sorte que tout le monde puisse voir l’image réelle et non déformée et fausse de la Russie. Nous allons promouvoir activement les affaires et les échanges humanitaires, ainsi que les relations scientifiques, éducatives et culturelles. Nous le ferons même si certains gouvernements tentent de créer un nouveau rideau de fer autour de la Russie.

Nous n’entrerons jamais dans la voie de l’auto-isolement, de la xénophobie, de la suspicion et de la recherche d’ennemis.

Ce sont là des manifestations de faiblesse, alors que nous sommes forts et confiants.

Notre objectif est d’avoir autant de partenaires égaux que possible, à la fois dans l’Ouest et à l’Est. Nous allons étendre notre présence dans ces régions où l’intégration est à la hausse, où la politique n’est pas mélangée avec l’économie (et vice versa), et où les obstacles au commerce, à l’échange de technologie et de l’investissement et à la libre circulation des personnes sont levés.

En aucun cas, nous n’allons limiter nos relations avec l’Europe ou l’Amérique. Dans le même temps, nous allons restaurer et étendre nos liens traditionnels avec l’Amérique du Sud. Nous allons poursuivre notre coopération avec l’Afrique et le Moyen-Orient.

Nous voyons à quelle vitesse l’Asie-Pacifique s’est développé au cours des dernières décennies. En tant que puissance du Pacifique, la Russie tirera pleinement parti de ce potentiel énorme.

Tout le monde connaît les dirigeants et les « locomotives » du développement économique mondial. Beaucoup d’entre eux sont nos amis sincères et des partenaires stratégiques.

L’Union économique eurasienne va commencer à être pleinement opérationnelle le 1er Janvier 2015. J’aimerais vous rappeler ses principes fondamentaux. Les principes majeurs sont l’égalité, le pragmatisme et le respect mutuel, ainsi que la préservation de l’identité nationale et de la souveraineté de l’Etat de tous les pays membres. Je suis convaincu qu’une coopération étroite sera une puissante source de développement pour tous les membres de l’Union économique eurasienne.

Pour conclure cette partie de mon discours, j’aimerais dire encore une fois que nos priorités sont d’avoir des familles saines et une nation saine, ce sont les valeurs traditionnelles que nous avons héritées de nos ancêtres, combinées avec un accent sur l’avenir, la stabilité comme une condition essentielle du développement et du progrès, le respect des autres nations et États, et la sécurité garantie de la Russie et la protection de ses intérêts légitimes. telles sont nos priorités.

[…]

Traduction : www.sayed7asan.blogspot.fr / Via

Discours original (russe) : kremlin.ru

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Le Congrès des Etats-Unis adopte une résolution digne d’une "nouvelle" Guerre froide

Par La Voix de la Russie | Les Etats-Unis ont réagi immédiatement au message du président russe Vladimir Poutine à l’Assemblée fédérale, via un commentaire du Département d’Etat américain et la résolution antirusse « 758 » de la Chambre des représentants du Congrès américain.

Le document donne une définition inacceptable de la Russie, lui accordant le rôle d'agresseur, et étudie un certain nombre de mesures visant à affaiblir la Russie par des moyens politiques, économiques et militaires. Cette résolution, soumise par la Chambre des représentants, est qualifiée par les experts de mélange de mythes géopolitiques et des vieilles rancunes des Etats-Unis envers la Russie.

Ce document « contient 16 pages de propagande de la guerre », écrit sur sa page Facebook le membre du Congrès, et directeur de l’Institut pour la Paix et la Prospérité (Institute for Peace and Prosperity) Ron Paul. Il examine en détail les différents paragraphes du document, en expliquant, que les accusations contre la Russie qu’ils contiennent sont sans fondement et ne correspondent pas à la réalité.

Le paragraphe 3 de la résolution accuse par exemple la Russie d’envahir l’Ukraine et la condamne de violer la souveraineté de cet Etat. « Avec nos satellites sophistiqués, qui peuvent lire de l’espace une plaque immatriculation, nous aurions pu avoir des vidéos et des photos de cette invasion russe », ironise Ron Paul.

« Quant à la « violation de la souveraineté », les Etats-Unis n’ont-ils pas eu ce rôle dans le renversement du gouvernement légitimement élu de l’Ukraine ? », s’interroge-t-il. « Nous avons tous entendu comment la secrétaire d'État adjointe des Etats-Unis, Victoria Nuland, se vantait que les Etats-Unis aient dépensé 5 milliards de dollars pour un changement de régime en Ukraine »ajoute l’expert.

Le paragraphe 14 de la résolution affirme que l’avion Boeing malaisien, qui s’est écrasé en juillet dernier en Ukraine, était abattu par un missile tiré par des « membres de la milice pro-russe ». Cependant, le rapport officiel de l’enquête sur cette tragédie ne sera présenté que l’année prochaine. Quant au rapport d’enquête préliminaire, il ne conclut pas que l’avion ait été abattu par un missile et aucun des côtés n’est blâmé pour cette catastrophe, rappelle le directeur de l’Institut pour la paix et la prospérité.

Le paragraphe 22 fait valoir que la Russie a envahi la Géorgie en 2008. Mais l’enquête de l’Union européenne a démontré que c’est bien la Géorgie qui a entamé des opérations militaires sans fondement contre la Russie, et non pas l’inverse, souligne Ron Paul, supposant que les membres du Congrès n’ont sans doute pas lu la résolution avant de voter.

Selon Ron Paul, certains passages de la résolution semblent comiques, surtout la partie où les Etats-Unis accusent la Russie « d’acquisition illégale d’informations » sur le gouvernement américain, et ce, après les révélations d’Edward Snowden surespionnage américain à l’échelle planétaire.

Le vice-président du parti politique tchèque Démocratie populaire (ND) Ladislav Zemanek estime que « la résolution contre la Russie, approuvée par le Congrès, n’est qu’un triste témoignage du point où en sont arrivés les Etats-Unis, qui, il fût un temps, auraient pu être un modèle de liberté et de démocratie. C’est une illustration supplémentaire de l'immense fardeau idéologique de la politique américaine, sous la pression duquel cette politique ne correspond plus du tout à la réalité, n'étant qu'une manifestation de l'orgueil, de l'arrogance, de l'insatiabilité et de l'agressivité des cercles dirigeants des Etats-Unis et des groupes sociaux liés avec eux ».

La résolution 758 exige que la Russie arrête de s’immiscer dans les affaires intérieures de l'Ukraine. Mais pour l’instant, ce sont les Etats-Unis et l’Union européenne qui s’immiscent dans la politique intérieure de l’Ukraine, souligne l’homme politique tchèque. Les Américains exigent le désarmement des soi-disant séparatistes, posant cela comme une condition sine qua non de la paix en Ukraine. Peut-être que la paix aurait bien pu s’installer, mais elle serait précédée d’un génocide de la population locale, opposée aux autorités de Kiev, ajoute Ladislav Zemanek.

C’est évident que les Américains tentent d’isoler la Russie, l’affaiblir et créer une situation instable à l’intérieur du pays, ce qui aurait pu conduire à un changement de gouvernement. L'élimination de la Russie – c’est un vieil objectif géopolitique des pays occidentaux, poursuit l’homme politique. L’un des derniers points du document, soulignant que des relations entre les Etats-Unis et la Russie doivent être mutuellement bénéfiques et basées sur le respect de l’indépendance et de la souveraineté de tous les pays, semble ridicule à Ladislav Zemanek. Les événements du dernier quart de siècle montrent que le gouvernement américain a systématiquement ignoré ces principes, et après l'effondrement de l’URSS, les Etats-Unis ont décidé de s’emparer du contrôle du monde entier en lui inculquant leurs « pseudo-valeurs ». « Non, merci. Nous suivrons notre propre chemin », conclut l’homme politique tchèque.

Le politologue serbe Srdzha Trifkovic, rédacteur du service de la politique étrangère au magazine américain Chronicles ne pense pas, lui, que cette résolution soit une déclaration ou une formalisation d’une nouvelle « Guerre froide ». Selon lui, cette guerre n’a jamais cessé. Elle s’est poursuivie avec la première phase d’élargissement de l’OTAN à l’Est, puis avec la deuxième phase de cet élargissement. Selon Trifkovic, ce jeu géopolitique a pour objectif d’encercler la Russie par des « Etats ennemis », créés sur les ruines de l'URSS, pour changer ensuite le régime à Moscou.

Source: http://french.ruvr.ru/2014_12_06/Le-Congres-des-Etats-Unis-adopte-une-resolution-digne-d-une-nouvelle-Guerre-froide-8735/

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© Photo: Flickr.com/The Shifted Librarian/cc-by-nc-sa 3.0

07/12/2014

Le Donbass sous le feu : Le Terminal

Le Terminal (Vidéo)

Un article originellement paru sur Le Blogue Noir de Brocéliande

Une escouade de reconnaissance du bataillon "Sparta" (FAN) commandée par Matros a pris l'ancien terminal de l'aéroport de Donetsk. Motorola fut lui-même blessé lors des combats ce jour-là.

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En réaction à ce succès des forces indépendantistes, le pouvoir ukrainien a lancé de nouvelles négociations de cessez-le-feu.
De concert avec le général russe Lentsov (envoyé pour rappeler ce qu'il adviendra de l'aide humanitaire russe si la République Populaire de Donetsk continue à faire des problèmes et à donner des prétextes aux sanctions contre la Fédération de Russie), ils ont fait pression sur le commandement des FAN pour l'obliger à en accepter les conditions...
 
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Un film documentaire de Maxim Fadeev. 30 Novembre - 1er Décembre 2014 : 
 


Sous-titres anglais par Kazzura

06/12/2014

Promotions sur les livres !

Espace boutique : 

 

Promotion... terminée ! 

 

Avis à la population !

Etant donné que nous allons mettre en ligne un nouveau "Catalogue Livres" sur notre Bouquinorium, à compter du lundi 15 prochain, nous avons décidé de faire -25% de remise sur l'ensemble de l'actuel catalogue livres (voir ici) et ce jusqu'à mardi soir (9 décembre) minuit !

 

-25% sur l’ensemble du catalogue Livres ! Jusqu'à mardi soir minuit.

 

Date à compter de laquelle les liens permettant de télécharger

les différents chapitres de l'ancien catalogue seront désactivés...

en attendant la mise en ligne du nouveau ! 

-25%.jpg

  Attention : tous les livres (encore disponibles) figurant dans le catalogue actuel

ne figureront pas obligatoirement dans le prochain !  

01/12/2014

Porochenko a vendu des armes aux rebelles... Les Etats-Unis vont devoir déclencher la IIIeme Guerre Mondiale / L'Ukraine est dirigée par des fous !

Bezler : Porochenko a vendu des armes aux rebelles

Le 28 Novembre, une vidéo du commandant des FAN Igor "démon" Bezler est apparue en ligne, dans cette vidéo, Igor Bezler déclare que Kiev a vendu des armes aux rebelles !

(Sous-titres anglais par Kazz)

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Igor Bezler : "M. Gerasimov, qui a été élu au parlement ukrainien pour le parti de Porochenko, a déclaré dans son interview que j'avais été son chauffeur, et qu'il n'a pas d'autres liens avec moi. Je voudrais poser à M. Gerasimov une question, comment dans Gorlovka encerclée ai-je pu recevoir des armes en grande quantité ? Parce que les armes provenaient d'Ukraine… ce qui peut être confirmé par les prisonniers de guerre ukrainiens qui les ont déchargées. Et les bordereaux d'expédition rédigés en ukrainien décrivent quelles munitions, quelles armes.

Peut-être que M. Gerasimov dira aux médias ukrainiens comment, grâce à Mme Lebedeva et à M.Porochenko, qui n'était pas encore président de l'Ukraine, les armes ont été livrées à Gorlovka, non par une caisse ou deux, mais par [camions] "Oural" entiers, et la fréquence était d'une livraison tous les trois jours.

J'ai une question, nous n'avons pas reçu des armes commandées pour un montant de 450.000 UAH, je souhaiterais les recevoir à Gorlovka.

Pour ces Ukrainiens qui donnent 5 UAH par SMS pour soutenir l'armée Ukainienne, je peux vous le dire, le prix d'un pistolet, livré par le camp ukrainien est de 1900 UAH, le prix d'un BTR est 19.000 UAH. Nous n'avons pas trouvé d'accord pour les tanks.

C'est de là que viennent les armes. Alors ne cherchez pas la main de Moscou, la où il y a une très grosse main de Kiev. M. Porochenko, quand il n'était pas encore président de l'Ukraine a fait de très bonnes affaires avec moi. Il m'a livré beaucoup d'armes. Peut être qu'il mène cette opération anti-terroriste pour dissimuler les cargaisons d'armes ?

Petro Oleksiovytch (Porochenko), s'il vous plaît, pouvez-vous décider si vous menez l'O.A.T ou si vous travaillez pour moi ? Vous me devez pour 450.000 UAH d’armes, il est temps de régler vos dettes".

Fort Russ / Trad. française par Bertrand Rivière du Blogue Noir de Brocéliande

 

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Une autre traduction / Source 

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Youri Bereza, député ukrainien du Pravy Sektor : "Les Etats-Unis vont devoir déclencher la IIIeme Guerre Mondiale !" 

Le nouveau parlementaire de la Verkhovna Rada d'Ukraine Youri Bereza exhorte les américains à déclencher une IIIeme Guerre mondiale contre la Russie. De l'avis du commandant du bataillon "Dnepr-1", qui vient de faire une percée au parlement, la guerre est déjà en cours, et "il n'y a pas d'autre option que les États-Unis s'impliquent dans le conflit."

"Cela pourrait prendre du temps, mais ils devront intervenir à un moment ou un autre, puis plus tard dans les États baltes, qui sont sous la menace de Moscou, et éventuellement en Pologne", cite "PolitNavigator.net", d'après une interview de Bereza publiée par The Daily Beast.

La confidentialité des réunions sur la colline du Capitole, où a été invité le commandant du bataillon "Dnepr-1", a été légèrement écornée par Bereza concernant ses impressions au sujet de certains sénateurs.

"Les démocrates n'ont pas aimé ce que j'avais à dire, et ils ont essayé de quitter la salle parce que j'étais très dur contre le président Obama. Mais les républicains l'ont très bien pris." Surtout le sénateur John McCain, que le commandant du bataillon "Dnepr-1" décrit comme "un grand homme".

Plus tôt, la nationaliste 
Irina Farion avait appelé l'Ukraine à devenir la "pointe de la troisième guerre mondiale".

"Nous sommes devenus une nation militariste (...) Il est extrêmement important pour nous de se tourner tous vers l'armée - des plus petits aux plus grands. Toute l'Ukraine devrait être le front et non la simple "zone O.A.T" [Opération Anti-Terroriste-NDT]" - a déclaré Farion.

Cependant, après sa défaite aux élections du parlement ukrainien, le nombre de déclarations fracassantes provenant de la résidente de Lviv a fortement diminué. Mais, comme on le voit avec l'interview de Youri Bereza, la bannière de la "psychose de guerre" a rapidement trouvé un nouveau porte-étendard.

Source

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Youri Bereza, le grand "guerrier" du P-Rabi Sektor

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Et si vous doutez encore du fait que l'Ukraine est actuellement dirigée par une bande de ravagés complets, n'hésitez pas à lire aussi : 

Semen Semenchenko : l'Ukraine va aider la Chine à annexer la Sibérie 

Qui mérite la palme d'or des déclarations loufoques de cette bande de timbrés !!! 

Donbass : la neige et le feu

Ukraine/Donbass : la neige et le feu.

NationsPresse.info

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Tout est blanc sur le Donbass : les premières neiges sont tombées, les températures aussi. Les forces de Nouvelle Russie, bien équipées, assez bien soutenues logistiquement, sauront affronter cette période hivernale qui s’annonce rude. En face, en dépit des rodomontades habituelles et des déclarations mensongères, les troupes de la junte vont devoir affronter dans les pires conditions un adversaire redoutable, qui fut toujours vainqueur sur le terrain de l’Europe centrale et de la Russie : le général Hiver.

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Portrait atypique d’Arsen Pavlov, le commandant de la principale unité de choc qui est en première ligne sur l’aéroport : la brigade « Motorola ». ( Source )

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Plus de 60 camions ont traversé la frontière de la Fédération de Russie et se sont portés vers Donetsk. Ils transportent plus de 800 tonnes d’aide humanitaire. Un autre convoi de plus de 40 autres camions est en route pour la région de Lugansk En tout ce sont plus de 1.200 tonnes d’aide humanitaire qui arrivent dans le Donbass : des matériaux de construction pour réparer les bâtiments endommagés et de la nourriture. C’est l’information la plus optimiste de la journée.

On a apprend, par contre, qu’Aleksandr Kuchinskiy, écrivain et rédacteur en chef du journal de Donetsk Kriminal-ekspress, a été assassiné avec son épouse la nuit dernière à Slaviansk, par des paramilitaires liés au régime de Kiev. La junte déteste les journalistes indépendants, elle les élimine.

Donetsk : combats acharnés pour l’aéroport

Alors que le front sud semble être entré dans une guerre de positions, secteurs détenus par les forces républicaines au niveau d’Aleksandrovka face à Marinka (sud-ouest de Donetsk) ont reçu plusieurs salves d’artillerie cet après-midi ; de même que le secteur de Dokuchaevsk qui a été pilonné ce matin à l’artillerie lourde. Plus au sud encore, c’est le secteur nord-est de Mariupol qui s’est à nouveau enflammé, aujourd’hui, avec des combats et des tirs d’artillerie sur la zone de Pavlopol.

Mais l’essentiel de la journée s’est déroulé sur l’aéroport de Donetsk, qui subit plusieurs attaques concentrées depuis 24 heures.

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Les combats ont été acharnés, hier soir et une partie de la nuit sur la zone aéroportuaire, au niveau des terminaux en ruines, entre les défenseurs républicains (unités de « Motorola », de « Givi » et des cosaques) et les assaillants ukrainiens. Tout a commencé vers 21h00, heure locale, comme nous le signalions déjà hier soir, quand un groupe d’infanterie des forces de Kiev, appuyé par des blindés, s’est porté en direction des bâtiments en ruines après une préparation d’artillerie (mortiers, Grad) d’une rare intensité. La compagnie « Sparta » de la brigade « Motorola » venait de reprendre, quelques heures avant, le nouveau terminal (avec quelques blessés) tenu depuis quelques jours par un groupe de combat ukrainien de la 79e brigade aéromobile. Ces éléments auraient subi des pertes en début de soirée : un tué et 15 blessés. Des « mercenaires noirs » auraient aussi été tués, mais nous ne possédons aucune confirmation photo ou vidéo de cela. Certaines de nos sources évoquent des « contractors » (mercenaires occidentaux) polonais.
La nuit à Donetsk fut agitée. La matinée a commencé par des tirs concentrés des batteries d’artillerie kieviennes positionnées au nord-ouest et à l’ouest de la capitale du Donbass. Vers 12h00, heure locale, les frappes se sont intensifiées à la fois sur l’aéroport et sur une grande partie de l’agglomération de Donetsk.

Kiev a confirmé dans la journée la mort de 2 parachutistes de la 95e brigade aéromobile de Zhytomyr, et l’évacuation de 15 blessés.

On signalait en milieu de matinée une action d’envergure des DRG républicains sur Peski et sur Avdeevka (à partir des positions des FAN sur Spartak et au nord-est d’Avdeevka), de même que de très nombreux tirs de contre-batterie sur Peski, Avdeevka et les villages au nord-ouest de l’aéroport. Les forces républicaines cherchent à riposter aux dernières attaques kieviennes en s’en prenant directement et de manière ciblée aux positions d’artillerie ukrainiennes.

En fin d’après-midi, nouvelle salve de tirs de contre-batterie contre des positions ukrainiennes vers Umanskoe – Orlovka et Krasnogorovka – Ostroe, à l’ouest de Donetsk. Plusieurs observateurs auraient aperçu des explosions de stocks de munitions et des véhicules en flammes sur ces secteurs.

Ce soir, la situation sur la zone aéroportuaire reste incertaine.

Front nord : possible contre-attaque kievienne à venir

Sur Gorlovka, c’est encore le secteur nord-ouest, vers l’agglomération de Maïorsk et la route menant à Dzerzhynsk, qui ont été l’objet d’accrochages et de salves d’artillerie. L’agglomération de Maïorsk est tenue par les FAN, alors que le pont enjambant la voie de chemin de fer qui mène à la grande gare de triage à proximité, à 400 m au sud-ouest, est encore entre les mains des forces de Kiev. Ce secteur est un verrou à l’entrée nord-ouest de l’agglomération de Gorlovka.

Le versant ouest du saillant de Debaltsevo est encore très agité : outre les duels d’artillerie sur Elenovka-Enakievo, on note légèrement plus au nord de cette zone des mouvements d’infanterie ukrainiens. 4 BTR et une soixantaine de fantassins ont ainsi été aperçus, vraisemblablement en mission de reconnaissance. Le reste du pourtour fortifié de cette poche a été relativement calme durant cette journée.

Aleksei Mozgovoi, chef de la brigade « Prizrak », en inspection au cantonnement des volontaires français et serbes dans le secteur de Pervomaïsk ( Source ). 

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Le secteur de Pervomaïsk tenu pour l’essentiel par la brigade « Prizrak » a été secoué par divers petits accrochages et des tirs d’artillerie de part et d’autre. Les forces républicaines se sont encore concentrées sur la zone de Popasna, alors que l’artillerie ukrainienne a ciblé des villages censés abriter des unités républicaines notamment vers la route secondaire T1303 là où se situent les postes de contrôle plus ou moins encerclés et vers Frunze. On note, en outre, quelques accrochages à l’ouest de Shachtye.

Divers renseignements font état d’un mécontentement croissant au sein des éléments du 80e régiment spetsnaz, qui tiennent une partie de la zone au-delà de la Seversky Donets (au nord-ouest de Lugansk), dû au manque de nouvelles concernant certains de leurs camarades captifs des forces républicaines. Des parents et des proches des soldats de cette unité de Lviv seraient sans nouvelles et ne se sentiraient pas appuyés par les autorités kieviennes. Un élément de plus qui s’ajoute à la baisse de moral constaté au sein de nombreuses unités ukrainiennes ces derniers temps.

Le renseignement opérationnel indépendantiste fait état d’un important groupement blindé à quelque 45 km au nord de Lugansk constitué d’un bataillon de chars, renforcé d’une batterie d’artillerie automotrice. Il faut donc s’attendre dans les heures et les quelques jours à venir à une rotation d’unités ukrainiennes au nord de la ligne Pervomaïsk – Lugansk, puis vraisemblablement à une nouvelle attaque sur cette zone. Ces dernières semaines, ce sont les forces de Nouvelle Russie qui détenaient jusqu’alors l’initiative opérationnelle sur cette zone du front du Donbass.

Jacques Frère, 30 novembre 2014, pour NationsPresse.info.

http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-la-neige-et-le-feu

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Pourquoi et comment l’armée ukrainienne a-t-elle été défaite au Donbass ?

Comment les rebelles ont-ils fait ?

Un article originellement paru sur Égalité et Réconciliation

Découvert sur Le Blogue Noir de Brocéliande 

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L’auteur anonyme de cette mini-série de trois articles est un blogueur américain (pseudonyme Shellback) qui se présente comme un ancien militaire, expert pour l’OTAN du désarmement à l’époque de Brejnev. Il n’estime pas que la Guerre froide fut une chose rigolote au point que nous devrions essayer de la recommencer. Il répond à trois questions sur ce conflit. 

I. D’où viennent les armes ?

Au moment où l’ampleur des pertes ukrainienne commence à être connue – Porochenko admet que l’Ukraine a perdu les trois-quarts de son matériel militaire – les Occidentaux, trompés par la propagande de leurs propres médias, s’imaginent que la Russie a approvisionné les séparatistes en armes et en munitions. S’il est probable que du matériel a franchi la frontière, il existe une autre source d’approvisionnement inconnue de la plupart des Occidentaux. 

Ce que la plupart des commentateurs ne veulent pas comprendre à l’Ouest, c’est que l’URSS se préparait à recommencer la Deuxième Guerre mondiale, avec des armées immenses composées de millions de conscrits et de réservistes. Or, des millions de soldats ont besoin d’immenses quantités d’armes et de munitions. Celles-ci doivent être déjà en place au moment de la mobilisation. Par conséquent, on trouvait des dépôts d’armement dans toute la partie occidentale de l’URSS. La plupart de ces sites étaient présentés comme le quartier général d’une division, squelettique en temps de paix, mais destinée à recevoir un flot de réservistes qui y trouverait, le moment venu, tout le nécessaire pour partir au combat. 

Les Soviétiques divisaient leurs unités militaires en trois catégories. Autant que je puisse m’en rappeler au bout de trente ans, la Cat. I correspondait aux unités entièrement équipées et prêtes au combat ; dans la Cat. II, elles se composaient d’une partie du personnel, mais de la totalité de l’équipement ; et la Cat III était le niveau minimum. L’idée était que les unités de Cat. I étaient prêtes à démarrer immédiatement (lorsque le Mur est tombé, on m’a dit que les unités d’Allemagne de l’Est étaient prêtes à partir sous 48 heures, ce qui, entre parenthèses, montre qu’elles n’avaient pas l’intention de déclencher l’offensive. Comme il en était de même du côté de l’OTAN, cela explique probablement pourquoi nous sommes toujours là !). Les unités de Cat. II disposaient d’un délai d’une semaine environ, et la dernière de quelques mois. 

Toute la tactique militaire soviétique était basée sur des vagues d’attaques (échelons) successives, recherchant les points faibles pour « renforcer le succès ». Ainsi, par exemple, les unités de la Cat. I d’Allemagne de l’Est ou de Pologne, recevaient un soutien d’unités de la Cat. II, positionnées à l’arrière, en Biélorussie ou en Ukraine, et ainsi de suite. Leurs propres unités de soutien se trouvaient positionnées à leur tour dans la République soviétique de Russie, et ainsi de suite. 

Lorsque tout cela a pris fin, tout ce système est parti à vau-l’eau. La Russie a repris à son compte le matériel des pays du Pacte de Varsovie, et l’Ukraine, par exemple, a nationalisé ce qui se trouvait sur son territoire. À propos des unités de Cat. I postées en première ligne, la Russie était responsable de l’équipement et de son transfert en Russie. Quant au personnel, les conscrits sont rentrés à la maison et les soldats des différentes nationalités sont repartis chez eux. En bref, d’un jour à l’autre, une division blindée prête au combat s’est transformée en un tas d’équipements destinés à être rapidement rapatriés en Russie par un personnel en sous-effectif. Je ne pense pas qu’il y ait eu des unités de Cat. I en Biélorussie ou en Ukraine. Je crois me rappeler qu’il n’y avait là que des unités de Cat. II. Ces transferts ont été réalisés assez rapidement, et le système soigneusement élaboré a été détruit. J’ai l’habitude d’expliquer ce qui s’est passé par l’analogie suivante : les Russes avaient le fer de la lance et l’Ukraine et la Biélorussie la hampe. L’un et l’autre inemployables sans l’autre partie. Mais les gigantesques dépôts d’équipements nécessaires pour transformer les unités de Cat. II en Cat. I sont restés en Ukraine (ou en Biélorussie).
 

Pendant des années, la Russie a prétendu que les sites sur son territoire abritaient des divisions réelles. À l’époque, j’étais en contact permanent avec nos forces en Europe et des inspecteurs chargés de l’application du Traité de Vienne, mais la seule chose que trouvaient ces inspecteurs, lorsqu’ils débarquaient sur le site d’une prétendue division de fusiliers mécanisés ou division blindée, c’était des champs entiers de blindés mal entretenus, des officiers et pas de troupes. Nous imaginions à l’époque que le secret que les Russes cherchaient à garder était qu’ils n’avaient pas de soldats : « Ouais, en fait, ils sont sur le terrain, à l’entraînement ! » « C’est ça ! sans officiers et sans blindés ? » Mais comme le traité ne concernait que les équipements, et que les Russes coopéraient totalement là-dessus, ce n’était pas un problème. Entre parenthèses, l’entraînement était impossible. Je me souviens d’une femme russe me disant que son frère commandait une compagnie où il y avait deux soldats ! L’expression technique utilisée était « unités vides ».
 

Et puis, brutalement, un été (j’ai oublié l’année ; au cours des deux années séparant les deux guerres en Tchétchénie), nous avons reçu un flot de notifications (selon les règles du Traité) qui disaient toutes : « Supprimez de la liste la division mécanisée X., et remplacez-la par la Base d’approvisionnement n. Y, au même endroit. » Lorsque cela a été terminé, il y avait un nombre bien inférieur de divisions (transformées peu à peu en groupe de brigade indépendant) et de nombreuses bases d’approvisionnement. Après réflexion, nous avons pensé que l’idée de base d’approvisionnement était une tentative pour créer des emplois plutôt que de payer des retraites à des officiers en surnombre. Dans les réunions, à l’époque, les militaires russes nous disaient tout le temps qu’ils ne pouvaient pas payer les retraites et le logement des centaines de milliers d’officiers en surnombre. Les autres degrés de la hiérarchie étaient plus faciles à réduire, bien entendu. Les conscrits, il suffisait de les renvoyer chez eux plus tôt. Ces changements étaient la preuve que le vieux système soviétique avait disparu pour toujours.
 

Les choses ont commencé à changer ensuite. Je me souviens parfaitement de l’un des inspecteurs revenant très excité de l’inspection d’une brigade à Bouïnaksk, en 98 ou 99. Là-bas, ils avaient enfin trouvé une unité avec tout le matériel nécessaire, les hommes et, plus significatif encore, un officier pour commander tout cela. Plus personne ne prétendait qu’une poignée d’officiers fatigués, un champ de matériel, par un coup de baguette magique, se remplirait un jour de conscrits pour devenir une authentique division. Ce processus a dû commencer dans le Caucase du Nord, et est l’une des nombreuses raisons des meilleures performances des Russes dans la seconde guerre de Tchétchénie. 

À la fin du processus, l’Armée russe : 1) disposait des commencements d’une structure rationnelle ; 2) avait abandonné l’utopie d’une gigantesque armée formée de nombreuses divisions, avec des problèmes momentanés de main-d’œuvre ; 3) des pseudo-divisions, disposant de stocks d’armes mal gardés par des officiers démotivés, se transformaient en quelque chose de plus sûr et de plus approprié, et le processus d’élimination d’armements obsolètes et dangereux pouvait commencer. Avec un gouvernement stable et de l’argent, beaucoup d’améliorations ont été apportées depuis 2000.
 

Rien de tout cela ne s’est produit pour les forces armées ukrainiennes (UAF). Il n’est pas difficile d’imaginer que le territoire ukrainien était couvert d’armureries mal gardées et de « formations vides ». Un officiel russe a récemment confirmé cela en affirmant :
 

« Lorsque l’URSS s’est effondrée, le territoire ukrainien était rempli de millions de fusils, de mines, de postes d’artillerie et d’autres armes. La zone où se déroulent les combats, où Kiev mène aujourd’hui ses opérations punitives, n’est pas une exception. Il y avait là des armureries dont les milices se sont emparées. » 

On dit qu’à Slaviansk, en particulier, il y en avait une particulièrement importante dans une ancienne mine.

En bref, l’UAF est dans l’état où étaient les forces russes dans les années quatre-vingt-dix, plus une quinzaine d’années supplémentaires d’abandon. La plupart de ces équipements abîmés ne sont plus en état de marche. Mais si vous cannibalisez 100 chars pour en obtenir 10 en état de marche, c’est mieux que rien. Ici, nous devons nous rappeler que le Donbass est un pays de mécaniciens, de techniciens, d’artificiers, etc., sans parler qu’il compte plein de types qui ont servi en Afghanistan. La plupart des armes utilisées en Ukraine datent de l’époque de la guerre en Afghanistan. Le lance-roquettes multiple BM-21 « Grad », l’arme la plus puissante entre les mains des rebelles, et responsable de destructions effrayantes, par exemple, est en service depuis les années soixante. Les deux caractéristiques du matériel soviétique : facile d’emploi et très très rouillé. On a même vu des types remettre en marche un T-34 qui avait passé au moins 50 ans posé sur un plot en béton sous la pluie et la neige : toutes les caractéristiques évoquées plus haut illustrées d’un seul coup ! [1] 

L’autre détail que nous avons appris au moment de l’effondrement est que, à la différence de l’Occident, où les arsenaux sont éclairés à gogo, ceinturés de clôtures barbelées, gardées par des patrouilles armées, etc., qui les rendent très visibles, mais très bien protégées, le style soviétique était d’avoir des sites beaucoup plus discrets, dans des lieux à l’écart, et de se fier davantage au silence pour les sécuriser. Une ancienne mine, comme il y en a beaucoup au Donbass, est l’idéal. Étant donné que le quartier-général de l’Armée soviétique était à Moscou, il est très possible que le gouvernement ukrainien n’ait même pas eu connaissance de la localisation de beaucoup de ces dépôts. L’un des services rendus par Moscou aux rebelles peut avoir été de leur indiquer où chercher. 

À partir de là, je n’ai aucune difficulté à imaginer les rebelles pillant un dépôt pour s’emparer d’armes et de munitions. Ils ont le personnel pour les reconditionner et de nombreux vétérans de l’ex-Armée soviétique pour les faire fonctionner. À cela, on peut ajouter le matériel capturé sur leurs positions après la fuite des conscrits ukrainiens, et certains éléments achetés officiellement ou sous le manteau.
 

Finalement, tout ce dont ils pouvaient avoir besoin de la part de Moscou, c’était une certaine forme de commandement, des équipements de contrôle et du renseignement. 

Le problème de l’Ukraine aujourd’hui, est qu’elle dispose des restes rouillés pendant deux décennies de ce qui était supposé à l’origine être la ligne de soutien des éléments les meilleurs et les mieux préparés, mais jamais une force valant pour elle-même. Et, pendant ces années-là, Kiev a vendu le meilleur à l’étranger (la Géorgie s’est approvisionnée auprès de l’Ukraine) et a laissé pourrir ce qui restait. Ainsi, les rebelles et les forces de Kiev sont bien mieux équipés que ce qui aurait été normalement le cas lors d’une révolte de la périphérie contre le centre. Les uns et les autres apprennent sur le terrain, mais les rebelles sont bien plus motivés, tandis que Kiev peut disposer d’un stock d’armement bien plus important. 

Mais les rebelles s’améliorent bien plus vite que l’on s’y attendait, et ont un bon stock d’armes et de munitions. C’est l’une des raisons pour lesquelles beaucoup se sont imaginés à l’Ouest qu’ils étaient aidés par les Russes. 

II. Les rebelles ont-ils eu des armes secrètes ?

Deux armes décisives dans cette guerre ont donné la victoire aux séparatistes : les missiles anti-aériens portatifs et le lance-roquettes multiple Grad (« grêle »). Au commencement du conflit, Kiev disposait de la supériorité aérienne totale. Peu d’hélicoptères et d’aéronefs, mais les seuls disponibles sur le terrain. En face, les rebelles disposaient de stocks de Sam-7, des lance-missiles portatifs. Comme beaucoup d’armes soviétiques, depuis sa mise en service dans les années soixante-dix, il avait été modifié et modernisé par étapes, et produit en grande quantité. Il est guidé par infra-rouge et mis en œuvre à l’épaule. Il est plus efficace contre les aéronefs attaquant le lanceur de face, c’est-à-dire lorsque l’aéronef se situe dans un angle de tir fermé. Selon le Kiev Post, Kiev aurait perdu dix hélicoptères et neuf avions. Le chiffre est probablement supérieur, mais l’essentiel est que ce système d’arme a réellement anéanti la supériorité aérienne du régime de Kiev. Soit ils ont détruit les avions, soit ils les ont obligés à voler à une altitude ou à une vitesse supérieure et, par conséquent, à être moins efficaces. Ces armes ont transformé la guerre en combat au sol. 

Mais la véritable destruction des forces de Kiev, évoquée plus haut, a été réalisée avec les lance-roquettes Grad. Autre système d’arme ancien, le Grad est un camion dont la plateforme supporte 40 tubes lance-roquettes de 122 mm. L’arme n’est pas d’une grande précision – c’est ce qu’on appelle une « arme de zone » – mais le fait que les quarante roquettes peuvent être tirées en vingt secondes signifie qu’avec à peine quelques coups, on peut balancer une quantité effrayante d’explosifs en quelques instants. On trouve de très nombreuses vidéos de tirs de Grad sur Internet, et qui montrent l’efficacité des tirs, en particulier dans les « chaudrons » (ou « котёл » en russe). La majorité des rebelles, comme je l’ai déjà dit, sont des gars qui connaissent le terrain : les routes secondaires, où conduit ce sentier forestier, où se trouve cette colline et comment y arriver sans se faire voir. Les forces de Kiev ne connaissent pas la zone, possèdent des cartes notoirement inutiles (certains informations parlent de cartes des années vingt), et ne disposent pas d’informations. 

Parce qu’elles s’appuient sur leur matériel lourd, elles restent cantonnés sur les axes principaux. Leur encadrement est ouvertement incompétent, les troupes sont composées soit de conscrits peu motivés, sous-entraînés, enrôlés de force, soit d’unités de « volontaires » motivés et débordants d’enthousiasme, gonflés aux jeux de guerre vidéos, qui se lancent sur les routes et se retrouvent pris au piège. Dans tous les cas, les forces d’éclairage des rebelles ont facilement repéré leurs positions et désigné les cibles. Quelques coups de réglage, une centaine de roquettes ou plus… C’est ce qui s’est produit à de nombreuses reprises. Le tout accomplit par de petites unités (comme le fameux groupe « Motorola ») et quelques Grad positionnés dans un rayon de vingt kilomètres.
 

III. Pourquoi ce retournement spectaculaire de situation ?

« P’tits gars contre gros costauds » 

Beaucoup, à l’Ouest, se demandent comment les rebelles du Donbass ont bien pu battre les forces ukrainiennes sans une aide considérable de la Russie. Mais c’est oublier que la chose s’est déjà produite de nombreuses fois. Des « petits gars » ont souvent battu de « gros costauds ». Les Vietnamiens ont battu les Américains, les Israéliens ont battu les Arabes en 1948. Mais l’exemple le plus valable pour nous, c’est d’observer comment les Finlandais ont battu les Soviétiques pendant la « Guerre d’hiver ». 

En 1939, les Soviétiques franchirent la frontière finlandaise sur toute son étendue. Les Forces armées finlandaises, réduites et peu mécanisées, étaient déterminées et connaissaient le terrain sur lequel elles combattaient. Elles étaient chez elles, après tout. L’Armée rouge était nombreuse, lourdement mécanisée pour les standards de l’époque, mais mal commandée. Staline venait d’éliminer ou d’emprisonner ses meilleurs officiers dans les Grandes Purges. 

Qu’est-ce que firent les Finlandais ? Ils auraient pu se rendre ; mais ils étaient Finlandais, et peu disposés à cela. Ils devaient se battre sur deux fronts. Le premier était situé au sud, en Carélie. Là, ils comprirent qu’il ne pouvait y avoir de retraite. Ils construisirent la « ligne Mannerheim » et y installèrent tout l’armement lourd dont ils pouvaient disposer. Un mot finlandais défini leur tactique : « sisu », qui pourrait se traduire en français par « cran », « en avoir dans le ventre » ou « pas question de se rendre ». Un film illustre cette attitude, Talvisota (1989). 

Mais les Soviétiques franchirent aussi la frontière nord. On raconte qu’ils avaient reçu en dotation des dictionnaires russo-suédois en vue de leur arrivée de l’autre côté du pays. Là, les Finlandais ne pouvaient pas concentrer leurs armes lourdes et leurs troupes, mais ils ne pouvaient pas non plus se permettre d’être battus. 

En Finlandais, le mot « motti » signifie « bûche ». La tactique des Finlandais consista à « tronçonner » les envahisseurs. Le terrain était parsemé de forêts et de lacs gelés, terrifiants pour les conscrits russes [2], ukrainiens et biélorusses, mais un terrain de jeu familier pour les Finlandais. Ils tracèrent des pistes de ski parallèles aux routes utilisées par les Soviétiques. Ils « tronçonnèrent » les colonnes soviétiques avec des abattis (des arbres abattus en travers des routes formaient des obstacles infranchissables). Les groupes de soldats isolés se retrouvèrent pris dans un cauchemar hostile et glacé, avec pour seules ressources ce qu’ils avaient emporté comme nourriture, carburant et munition. Deux soldats se rapprochent pour allumer une cigarette : l’un d’entre eux est abattu par un sniper invisible. Une cuisine roulante est éclairée pour distribuer de la nourriture chaude : un sniper invisible abat le cuistot, un autre détruit la cuisinière. Des troupes soviétiques font une reconnaissance dans la forêt. Elles ne voient rien. Au retour, un sniper invisible abat l’officier. Des divisions soviétiques disparaissent. On ne retrouve que des véhicules détruits et des cadavres gelés. La tactique fonctionne : une force d’infanterie légère réduite, mobile, connaissant le terrain, triomphe de forces beaucoup plus puissantes. La tâche ne fut pas facile, les combats furent acharnés à certains endroits, mais, globalement, cinq ou six divisions soviétiques disparurent purement et simplement (lire A Frozen Hell, de William R. Trotter). À l’époque, bien entendu, la plupart des « experts militaires » parièrent sur les Soviétiques : plus de chars, plus d’avions, plus de troupes, etc. Comme aujourd’hui la plupart des « experts militaires » ont probablement prédit la victoire de Kiev sur les rebelles. 

Or, c’est à peu près la même chose qui s’est passé dans l’Est de l’Ukraine. Le mot employé là-bas est « chaudron » (« котёл » en russe). La différence principale est que vous ne pouvez pas créer des « motti » dans une zone de plaine, seulement des « котёл ». Mais la technique est à peu près la même. Collées aux routes, mal commandées, de lourdes unités mécanisées s’avancent trop loin, et se retrouvent coupées de leurs bases. Parfois, elles peuvent rompre l’encerclement, mais la situation s’aggrave si elles restent immobiles : chaque jour, elles disposent d’un peu moins de nourriture, de carburant, de munitions et d’eau. Leur choix est simple : la mort ou la reddition. En Ukraine, les choses se sont passées en été. Au moins les Ukrainiens ne sont pas morts gelés comme des milliers de Soviétiques dans les « motti ». 

Et voilà comment les « p’tits gars » (mais qui ont dû être drôlement courageux et déterminés) peuvent battre les « gros costauds ». Nous avons vu la même chose en Irak ou en Afghanistan, d’ailleurs. La différence est que les insurgés afghans ou irakiens sont empêchés par la maîtrise de l’air des Américains de se concentrer pour former des « motti » ou des « котёл ». Une autre ressemblance, et de taille, entre l’Ukraine, la Finlande, le Vietnam, l’Afghanistan et Israël en 1948, note James Clapper, directeur du NIA (USA), est que les attaquants n’ont pas prévu « la volonté de combattre » de l’adversaire. En juin, Porochenko déclarait que toute l’affaire serait traitée rapidement : « En heures, pas en semaines ! » Mohammed Ali, grand stratège militaire, le disait : « Lorsque vous n’avez pas la force d’attaquer frontalement, voletez comme un papillon et piquez comme une guêpe. » Et découpez-les en « motti » si vous en avez l’occasion  

ShellbackTraduction : ER

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Notes : 

[1] Il suffit de visionner quelques vidéos pour constater la rusticité et l’ancienneté du matériel employé : pas ou peu d’électronique dans les nombreux blindés des années soixante, voire cinquante ; tout à fait à la portée d’un mécano ou d’un vétéran débrouillard. – NdT.
 

[2] Souvent originaires du Sud de l’URSS, car Staline doutait de la loyauté des conscrits de la zone frontalière – NdT.

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