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11/05/2015

9 mai 2015

Vladimir Poutine : 

Discours à l'occasion du 70e anniversaire de la Victoire de 1945. 

(VOSTFR)

 

Le 9 mai 2015, le président de la Fédération de Russie prononce un discours sur la place rouge, à l'occasion des célébrations du 70eme anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale souvent nommée "grande guerre patriotique" en Russie :

 

 

Version sous-titrée en français par Sayed Hasan.

(Via Le Blogue Noir de Brocéliande) 

 

 

Défilé du 09 mai 2015, commenté en français.

 

 

Le traditionnel défilé du « Régiment immortel » dans les rues de Moscou

( Via le blog « Soutien à la rébellion du Donbass » )

 

Environ 200 000 personnes sont attendues à la marche du "Régiment immortel" à Moscou, dans le cadre des célébrations du Jour de la Victoire du 9 mai. La marche en plein centre de Moscou dure 2 heures, la procession passe par de nombreuses rues principales jusque la Place Rouge.

Cette parade permet aux proches des victimes de la Deuxième Guerre mondiale de défiler en leur mémoire en portant une photographie des disparus.

 

Abonnez-vous à la chaîne YouTube de RT France : 

https://www.youtube.com/user/rtenfran...

RT en français : http://francais.rt.com/ 

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6 mai 2015‏ : Les chars russes à Washington !

 

 

A Washington, des étudiants en cinéma ont réalisé une action spectaculaire pour protester contre l'absence d'Obama aux célébrations du 70eme anniversaire de la victoire soviétique sur l'armée allemande. Ils ont apparemment projeté des images du défilé sur la façade de la Maison Blanche, à la grande stupéfaction des passants et des touristes présents.

 

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 (Via Le Blogue Noir de Brocéliande) 

 

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Ça ne passe pas.

 

L'absence du président François Hollande aux cérémonies de commémoration du 70e anniversaire de la victoire de la Russie sur les nazis, organisées ce samedi à Moscou, a été vivement critiquée par certains politiques.

Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche): « L'absence de Hollande est un affront diplomatique autant qu'historique. J'appelle cela par son nom: c'est une honte. Je souffre pour mon pays qui donne à voir un visage insupportable de sectarisme (...) Elle est d'autant plus incompréhensible que Vladimir Poutine avait assisté aux commémorations du 70e anniversaire du Débarquement en Normandie en 2014, à l'invitation du même Hollande. Il a donc la mémoire courte », écrit-il sur son blog. 

Jacques Myard (député UMP): « Ce refus de se rendre à Moscou est de la part de François Hollande une insulte à l'Histoire! Faire le voyage de Moscou avant d'aller à Cuba aurait été empreint d'une certaine symbolique historique unissant deux peuples qui se libèrent de la gangue du communisme et n'aurait en rien été perçu comme un changement dans la position actuelle de Paris sur la crise ukrainienne. La Russie est un partenaire incontournable pour la France en Europe, il est inadmissible de lui faire un tel affront ! »

Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France): « Le refus de François Hollande de se rendre aux cérémonies à Moscou est une honte et une faute. Cette date est particulièrement importante pour les Russes, qui ont payé un lourd tribut, 27 millions de morts, pendant cette guerre face aux forces nazies. Alors que Vladimir Poutine s'était rendu sur les plages de Normandie le 6 juin 2014, François Hollande boycotte ainsi un événement rempli d'émotions pour la population russe ».

Floriant Philippot (Front national): « L'absence de la France aux commémorations du 9 mai à Moscou sera perçue comme une offense au peuple russe, qui fut saigné à blanc. Pas digne. »

Source : http://www.20minutes.fr/politique/1604519-20150509-ceremonie-russe-affront-honte-absence-hollande-moscou-critiquee-melenchon-philippot

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Les États-Unis vainqueurs militaires

de la Seconde Guerre Mondiale en Europe ?

Vous le croyez vraiment ?

 

En ce 9 mai, jour historique de célébration pour tous les russes de la victoire contre l'Allemagne nazie, à l'heure où les commémorations de Moscou sont honteusement boycottées par Hollande et les chefs d'états occidentaux soumis au diktat américain, je reprends ici, l'analyse historique de mon ami Ni Ando, initialement publiée en 2009, qui remet les choses à leur place en ce qui concerne la vérité historique :

 

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Combattante de l'Armée Rouge à Berlin, 1945.

 

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Les États-Unis vainqueurs militaires de la Seconde Guerre Mondiale en Europe ?


Cette question peut être abordée sous trois angles:

 

- celui de la contribution militaire aux pertes (critère imparfait certes).

- celui de la chronologie des opérations.

- celui du poids respectif des fronts.

 

Nous citons Omer Bartov, historien dont la notoriété et la qualité des travaux sont incontestables.


1- Contribution militaire aux pertes.

 

S'agissant du niveau de ces pertes, une évaluation étasunienne donne 400.000 pour les pertes de l'US Army dont sans doute 230.000 en Europe et Afrique du Nord. Les pertes de la Wehrmacht ont été revues à la hausse ces dernières années (de 4.000.000 initialement à 5.533.000 aujourd'hui). Les pertes soviétiques ont été recalculées à trois reprises entre 1945 et 1991. Les tués au combat de l'Armée rouge représentent près de 5.000 morts par jour, soit des pertes journalières quatre fois plus élevées que celles subies par l’armée impériale russe sur ce même front de 1914 à 1917.

La commission d'historiens constituée en 1987 en Fédération de Russie évalua le bilan des pertes à 26,6 millions dont près de 10 millions de tués pour l'Armée rouge, 10 millions pour les pertes civiles directes et 7 millions pour les pertes civiles indirectes (surmortalité). Les chiffres donnés pour l'extermination de civils concernent des civils abattus individuellement ou collectivement par le Reich dans les territoires soviétiques conquis et occupés en 1941, 1942 et jusqu'en 1943.

 

Tués de l’Armée rouge. 9.450.000.

   dont tués directs. 6.400.000

   dont prisonniers de guerre soviétiques exterminés. 2.500.000.

   dont morts d’accidents et fusillés par le NKVD. 550.000.

 

Le total des pertes militaires et civiles de l'Allemagne et de l'Union soviétique réunies représentent 75% du total des pertes humaines subies en Europe (87% avec la Pologne, en quatrième vient la Yougoslavie avec 2,1%).

 

Si l'on ne considère que les pertes militaires, tous camps confondus, les tués de l’Armée rouge constituent 53% du total des pertes militaires connues en Europe, ceux de la Wehrmacht 31% et ceux de l’armée nord-américaine 1,3% (Royaume-Uni 1,8%, France 1,4%). Le total des pertes militaires seules de l'Allemagne et de l'Union soviétique réunies représentent donc 84% du total de toutes les pertes militaires subies en Europe.

 

Les pertes militaires de l’Union soviétique représentent 88% du total des pertes alliées en Europe (Royaume-Uni 3% - France 2,3% - Etats-Unis 2,2%).


De 1941 à 1945, 80% des pertes de la Wehrmacht sont subies sur le front russe. "Fin mars 1945, la totalité des pertes de l’Ostheer (la Wehrmacht sur le front russe) s’élevait à 6.172.373 hommes, soit prés du double de ses effectifs initiaux, au 22 juin 1941. Ce chiffre représentait 80% des pertes subies par la Wehrmacht sur tous les fronts depuis le déclenchement de l’invasion de l’Union soviétique. En termes relatifs, les unités combattantes sur le front russe avaient subi des pertes encore plus importantes". O. Bartov.

 

Les pertes militaires du conflit germano-russe au sens strict (les seules opérations militaires impliquant une confrontation entre l'Armée rouge et la Wehrmacht) sont de 13.876.400 soit 78% du total des pertes militaires subies en Europe. Si l'on rajoute les forces de l'Axe qui combattirent en Russie (Hongrie, Roumanie, Italie qui eut jusqu'à 200.000 hommes sur ee front) le rapport est encore plus élevé.


2- La chronologie des opérations.

 

Début 1944, l’Armée rouge met en ligne deux fois plus de chars, quatre fois plus d’avions d’assaut que le Reich. Engagée dans une guerre totale contre la Russie, l’industrie de guerre allemande « tourne » pourtant au maximum de ses capacités et ne cesse de se développer jusqu’au début de 1945 (ses dépenses militaires passent de 35% du PNB en 1940 à 65% en 1944). Dés la fin de 1943, la poussée des armées soviétiques vers l’Allemagne, parsemée de batailles dont l’ampleur et la férocité sont sans équivalent à l’Ouest, apparaît irrésistible. Même si en 1943 la Wehrmacht peut encore aligner 258 divisions en Union soviétique (5 millions d’hommes sur le papier, en fait probablement moins de 3 millions, soit prés de 80% des effectifs totaux de l’armée allemande qui compte en tout 320 divisions fin 1943) il s’agit d’une armée saignée à blanc, qui a perdu ses capacités d’initiative et ses meilleures troupes.

 

Les armées soviétiques attaquent sans interruption depuis août 1943, sur un front continu de plus de 2.000 km. La Wehrmacht subi défaite sur défaite. Les Russes ont adopté les techniques de la guerre-éclair, et font des centaines de milliers de prisonniers (en mai 1945 on dénombre plus de 3 millions de prisonniers allemands détenus en URSS). Le 5 août 1943 une salve d’honneur fête la libération d’Orel. Le 5 août 1943 est ainsi le début du temps des « Salves de la Victoire ». Minsk est libérée en juillet 1943, Smolensk en septembre.

 

Le 8 avril 1944, alors que les alliés n’en sont qu’aux préparatifs de leur débarquement en France, une salve de 324 canons marque, à Moscou, l’arrivée de l’Armée rouge en Roumanie et en Tchécoslovaquie. Fin avril 1944, les Russes sont aux portes de la Prusse orientale. En juin 1944, avec 124 divisions et prés de 6.000 chars d’assaut, ils infligent sur un front de 600 km une défaite totale aux divisions allemandes qui combattent en Biélorussie. L'"opération Bagration" aboutit à la destruction complète du groupe d'armées Centre, et constitue la plus grande défaite de la Wehrmacht de la Seconde Guerre Mondiale (380.000 tués et 150.000 prisonniers, 25 divisions anéanties). En juillet 1944, les fantassins soviétiques sont sur la frontière polonaise. Le 28 août ils pénètrent en Hongrie (conquise fin décembre après de très durs combats), en septembre les pays baltes sont libérés, les divisions russes entrent en Finlande. En octobre, les Russes sont en Yougoslavie. Pour la seule année 1944, les armées russes anéantissent 136 divisions allemandes et 50 des pays satellites.

 

La Russie lance l’offensive finale sur l’Allemagne en plein hiver, sur un front s’étendant de la Baltique à l’Adriatique, avec 6,7 millions de combattants, prés de 8.000 chasseurs et bombardiers, 5.000 pièces d’artillerie autotractées, 7.000 chars contre 3.500, 50.000 canons. Varsovie est libérée le 17 janvier 1945. Le 19 janvier 1945, les premières unités pénètrent en Allemagne. Les chef militaires soviétiques ont la possibilité de foncer sur Berlin dés février (le 30 janvier 1945 les armées de Joukov sont sur l’Oder, à 70 km de la Chancellerie du Reich) mais ils préfèrent d’abord liquider le corps d’armées de la Wehrmacht en Prusse-Orientale puis le réduit de Poméranie, qui menacent leur flanc nord, et nettoyer le flanc sud (Europe centrale). 60 divisions allemandes ont été anéanties lors de ce premier assaut. Pour ralentir la poussée furieuse des Russes, le commandement allemand transfère encore 29 divisions du front ouest vers l’Est, dégarnissant encore un front ouest qui, pourtant, mobilisait déjà moins de 25% des forces du Reich depuis juin 1944.

 

Le 13 janvier 1945, l’Armée rouge se lance à l’attaque de la Prusse Orientale avec 1,6 million de soldats. La Wehrmacht attend l’assaut avec 45 divisions, soit 580.000 soldats. Au terme de combats d’une incroyable férocité les poches de résistance de l’armée allemande sont liquidées les unes après les autres. Le désastre est total pour l’armée allemande. Il ne reste pratiquement plus rien de son corps d’armées de Prusse-Orientale après seulement trois mois d’offensive russe. Toute l’Allemagne s’ouvre alors à l’Armée rouge.

 

Les Nord-Américains ne parviennent à traverser le Rhin que le 7 mars 1945 (le 31 mars pour la 1ère Armée française). Le 13 avril 1945 les Russes ont déjà conquis Vienne. Le 16 avril, la Stavka lance à l’assaut de Berlin (3,3 millions d’habitants) une armée de 2,3 millions de combattants équipée de 41.600 canon, épaulés de 6.200 chars et canons autopropulsés, 7.200 avions (quatre armées aériennes). Le 9 mai, l’Allemagne, représentée par Keitel, signe à Berlin (Karlshorst), devant son vainqueur représenté par Joukov, sa capitulation sans conditions.

3- L'importance respective des fronts.

 

« C’est en Union soviétique que la Wehrmacht eut les reins brisés, bien avant le débarquement des Alliés en France; même après juin 1944, c’est à l’Est que les Allemands continuèrent à engager et à perdre la majorité de leurs hommes. Pour l’écrasante majorité des soldats allemands, l’expérience de la guerre fut celle du front russe ». O. Bartov.

 

De juin 1941 à juin 1944, le front de la Seconde Guerre Mondiale, en Europe, est le front russo-allemand. Jusqu'en mars 1945, la Wehrmacht y consacre l’essentiel de ses ressources en hommes et en matériels. 34 millions de Soviétiques sont mobilisés dans les rangs de l’Armée rouge de 1941 à 1945, tandis que quelques 20 millions d’Allemands portent, à un moment ou à un autre, l’uniforme de la Wehrmacht sur le front russe.

 

En juillet 1943, lors de la gigantesque bataille de Koursk, à peine sept divisions et deux brigades (2,7% des forces allemandes) sont engagées face aux Américains et aux Britanniques. Le reste (91 divisions et 3 brigades) se trouve cantonné dans les territoires de l’Europe occupée. Les alliés ont certes pris pied en Afrique du Nord en novembre 1942 (débarquement de 70.000 hommes à Alger et Oran), en Sicile en juillet 1943 (160.000 hommes), en Italie à Salerne (sud de Naples) en septembre 1943 et à Anzio en janvier 1944, mais les moyens engagés pèsent encore de peu de poids (la Wehrmacht n'a que 23 divisions en Italie début 1944) comparés à la démesure des effectifs et des matériels présents depuis 1941 sur le front russe.

 

La comparaison est difficile entre la guerre sur le front russe, depuis 1941, et celle menée sur le front ouest, essentiellement à partir de juin 1944. Sur le premier, on assiste à une « Guerre de Titans » démesurée et totale. La « guerre industrielle » y atteint un paroxysme jamais égalé depuis, parsemée de gigantesques batailles d’anéantissement. Sur le front ouest, on voit des combats d’arrière-garde, sans influence sur l’issue d’une guerre que l’état-major allemand sait avoir perdu face à l'Union soviétique dés 1943.

 

La part du front russe dans les opérations de la Wehrmacht est écrasante, y compris jusqu’en mai 1945. La comparaison des pertes subies par la Wehrmacht sur les deux fronts à partir de juin 1944 montre bien, encore une fois, la part presque exclusive du front russe même après le débarquement des alliés. Du 1er juillet au 31 décembre 1944, pendant cinq mois, lors de la grande offensive soviétique contre le groupe d’armées du Centre, les Allemands perdent chaque mois en moyenne 200.000 soldats. A l’Ouest, au cours de la même période, c’est-à-dire après le débarquement allié en Europe, la moyenne des pertes allemandes s’élève seulement à 8.000 hommes par mois (soit un rapport de 1 à 25).

 

Quand les alliés débarquent le 6 juin 1944, l'essentiel de la capacité militaire allemande a déjà été anéantie par l'Union soviétique. Elle ne peut plus guère opposer aux troupes alliées qui viennent d’être débarquées en Normandie (150.000 hommes) que 30 divisions, réparties dans un rayon de 250 km autour de la zone de débarquement. Il s’agit de divisions dont la valeur opérationnelle n’a plus grand chose à voir avec celle des 200 divisions qui attaquèrent la Russie en juin 1941, d’unités ramenées à 25% de leurs effectifs de combat, avec peu de matériels, et composées de rescapés du front russe et d’adolescents n’ayant pas connu le feu. En juillet 1944, plus d’un million d’hommes auront été débarqués en France (60 divisions nord-américaines, 18 anglaises, 10 françaises). La seule vraie réaction d’envergure de l’Allemagne sera la contre-offensive des Ardennes de décembre 1944 où elle ne parviendra pourtant qu’a engager... 21 divisions, qui suffiront cependant à stopper la progression américaine, alors que depuis octobre 1944 l’Armée rouge se trouve déjà à 70 km de Rastenburg, QG de Hitler en Prusse Orientale.

 

Le front ouvert en juin 1944 aura donc eu, militairement, environ neuf mois d’existence contre 47 mois pour le front russe où, là, les combats resteront acharnés jusqu’au tout dernier jour.
L’ouverture d’un second front obligera le Reich à dégarnir le front russe. Mais le front ouest (France, Italie) ne mobilisera jamais plus de 75 divisions allemandes, dont une minorité de divisions combattantes, à comparer aux 220 divisions de la Wehrmacht début 1944, qui subissent les assauts des armées russes. Au plus fort de leur engagement en Europe, à la fin de 1944, c’est-à-dire à la fin d’une guerre déjà gagnée, les Etats-Unis mettront en ligne 90 divisions, à comparer aux 360 divisions de l’Armée rouge qui combattent l’Allemagne nazie depuis 1941.

 

L’étonnante facilité de la progression des armées nord-américaines en Europe à partir de septembre 1944 ("la chevauchée de Patton"…), le faible niveau des pertes en vies humaines de ces forces, font simplement pendant à la défaite qui a emporté la Wehrmacht sur le front russe. A partir de 1945, l’état-major de la Wehrmacht décide d’opposer une résistance de faible intensité à l’avance des troupes alliées en Allemagne tout en poursuivant une guerre féroce et acharnée contre l’Armée rouge (600.000 soldats soviétiques tués pour la libération de la Pologne, 700.000 autres tués dans les combats pour les pays baltes). Les forces britanniques de Montgomery (20 divisions et 1.500 chars) traversent le Rhin en Hollande à partir du 23 mars 1945 sans rencontrer de résistance sérieuse. On mesure le peu d’opposition rencontrée si on observe que la 9ième armée américaine, qui fournissait la moitié de l’infanterie d’assaut, a eu alors moins de 40 tués.

 

Ainsi que le souligne P. Miquel, les opérations de l’année 1944 ressortent avant tout d’une volonté de « conquêtes territoriales » (avec des implications majeures concernant le partage politique de l’Europe continentale après le conflit) : la question qui se pose en juin 1944 n’est plus celle de la victoire sur l’Allemagne. Le débarquement allié de juin 1944 n’eut ainsi aucune importance sur l’issue militaire du conflit en Europe (politiquement et économiquement c'est évidemment une autre question).


4- Conclusion

 

La Seconde Guerre Mondiale en Europe a été, pour l’essentiel, une guerre germano-russe (à 80% si l'on veut). C'est le constat d'un rapport de proportion et non celui d'une valeur donnée à tel ou tel camp.

 

L’intervention des Etats-Unis en Europe, bien trop tardive pour vraiment peser militairement, a essentiellement une motivation politique et économique. Elle a pour objectif d'empêcher Staline d'occuper toute l’Europe de l’Ouest (si tant est qu'il en ait eu l'intention) : en mai 1945 l’Armée rouge occupe l’Autriche et campe aux portes de l’Italie et de la Suisse.

La contribution militaire étasunienne est négligeable (moins de 3% des pertes alliées en Europe). Elle n'est pas décisive militairement car elle n'a pas pesé dans un résultat final déjà acquis, même si cette contribution a accéléré de quelques mois une victoire de toute façon déjà remportée par l'Union soviétique.

 

La reconstruction, à partir des années 50 (guerre froide aidant) d'une réalité devenue fantasmée ("les Etats-Unis vainqueurs du Second conflit mondial") et la victoire contre le Japon n'enlèvent rien à ce fait. Pour les Français, s'il faut rendre un hommage, c'est donc d'abord aux soldats soviétiques qu'il faut le rendre puisque c'est leur sacrifice qui a permis le débarquement allié de juin 1944 qui les a "libéré". 

 

En Europe, et comme en 1917, en misant peu, les Etats-Unis ont beaucoup récolté: une gloire usurpée (puissance des représentations), une Europe de l'ouest peu ou prou sous tutelle (la leur), la préservation de leurs débouchés économiques en Europe, l'éviction et le remplacement des positions commerciales mondiales occupées par l'Europe en 1940, et l'imposition du dollar. Enfin, en livrant essentiellement une "guerre de matériels", les Etats-Unis ont réussi à s'extirper de leur grande crise des années 30.

 

(Via Le Blogue Noir de Brocéliande) 


Pour compléter, voir l'excellent article d'Olivier Berruyer :

[L'enseignement de l'ignorance] Quelle est la nation qui a le plus contribué à la défaite de l’Allemagne en 1945 ?

 

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A lire également :

 

Les articles « Ukraine/Donbass » de Jacques Frère, pour NationsPresse.info.

>>> 6 mai et 7 mai.

 

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Le 09 Mai dans le Donbass

Répétitions et défilé de Donetsk

Source

 

02/05/2015

Ukraine : Provocations, répression, rafles et tortures « pro-européennes »...

Ukraine/Donbass :

 

Provocations, répression, rafles

et tortures « pro-européennes » ! 

 

Selon l’hebdomadaire britannique The Economist, l’économie ukrainienne a affiché en 2015 les pires résultats au niveau mondial. Voilà où a mené le coup d’Etat «pro-européen» du Maïdan : la misère, la guerre, les déchirements de toutes parts, l’anéantissement prévisible d’un pays. Aussi, le pouvoir multiplie les provocations de toutes sortes, accentue la répression contre toute forme d’opposition, torture, rafle, tue les habitants du Donbass avec son artillerie lourde. La bête, blessée, est devenue particulièrement méchante et dangereuse. Son agonie sera terrible…

 

Alors que Kiev cherche à tout prix à provoquer une riposte de grande ampleur de la part des forces de Nouvelle Russie sur la ligne de front, afin d’inciter l’OTAN à finalement intervenir directement, la Russie a affirmé ne pas pouvoir accepter de casques bleus dans le Donbass sans le consentement de toutes les parties impliquées dans ce conflit. Or, pour le régime « proeuropéen », seule la partie « ukrainienne » a droit de cité dans les négociations, Kiev refusant de reconnaître les droits les plus élémentaires aux populations du Donbass. Et c’est justement pour tenter d’impliquer encore plus l’Alliance atlantique dans ce conflit, et l’étendre de facto à l’ensemble de la région, que des « instructeurs » américains, polonais, canadiens, britanniques et même géorgiens sont présents sur le sol ukrainien. D’ailleurs, les GI’s se sont déjà distingués pour leur savoir-faire…

 

A peine les instructeurs de la 173e brigade de parachutistes US ont-ils pris leurs quartiers en Ukraine dans le cadre d’une période de manœuvres et de formations d’unités de l’armée et de paramilitaires, qu’ils se sont permis de s’illustrer dans une discothèque de Lviv (Galicie) en la saccageant, ivres et arrogants, molestant les clients, les injuriant. C’est sans doute cela que le maître de Kiev, Porochenko, qualifiait d’ «expérience inestimable» quand il a accueilli en vassal servile ces représentants de la soldatesque états-unienne.

 

Comme au Kosovo et en Bosnie dans les années 1990, les ONG occidentales et les journalistes de pays membres de l’OTAN fournissent les contingents les plus importants d’espions dans les zones de conflit, le Donbass n’y échappe pas, hélas ! Fin février-début mars, six membres de l’International Rescue Committee dirigés par le chef des opérations humanitaires Bryce Perry sont arrivés à Donetsk sous prétexte d’aider la population locale et ont immédiatement débuté leurs activités dans la zone de la ligne de front. L’enquête menée par les services de sécurité de la République populaire de Donetsk a permis de découvrir que les membres de cette mission avaient réuni des informations sur le potentiel militaire des indépendantistes. En outre, du matériel d’écoute électronique a été découvert dans les locaux occupés par ce groupe, des outils de travail bien surprenants pour une simple ONG « humanitaire » (source).

 

Et dans la journée, sur le secteur de Donetsk, un groupe de saboteurs potentiels a été arrêté par les forces spéciales de Nouvelle Russie.

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Carte de la situation militaire sur la ligne de front. Par rapport à la carte précédente, mise en ligne le 18 avril, on note une forte augmentation des actions des groupes tactiques mécanisés des forces de Kiev.

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Désormais, au nord de la ligne de front, la consommation et la vente aux militaires et aux paramilitaires ukrainiens de boissons alcoolisées (y compris de la bière) est prohibée. C’est une décision des autorités kiéviennes qui affrontent depuis le début des opérations répressives les aléas de l’ivrognerie proverbiale de leurs troupes, y compris en première ligne. Dernièrement, plusieurs incidents ont coûté la vie à nombre de militaires des suites de soirées (et même de matinées) bien arrosées. Outre le fait que l’on peut s’étonner que cette décision de bon sens (bien que trop tardive) ne concerne que la partie nord de la ligne de front (nord et nord-ouest de Lugansk en somme), on note en outre qu’aucun moyen efficace ne semble avoir été mis en œuvre pour garantir l’interdiction de consommation d’alcool…

 

L’offensive qui se prépare…

 

(...) Depuis plusieurs jours, les troupes ukrainiennes ont intensifié leurs pilonnages contre les zones résidentielles des grandes villes comme Gorlovka et Donetsk. Cela fait deux nuits consécutives que des tirs ont été entendus dans toute la capitale du Donbass. L’impression générale est que nous sommes revenus au même point qu’il y a trois mois. D’autant que la pression kiévienne ne faiblit pas au nord-nord-ouest de Donetsk (Spartak-Avdeevka) et à l’ouest comme au sud-ouest de la grande agglomération.

 

La milice a signalé que dans la nuit du 30 avril, à la périphérie de Donetsk, plusieurs reconnaissances offensives kiéviennes avaient été lancées. Elles ont toutes été repoussées, les troupes ukrainiennes furent contraintes de se replier sur leurs positions initiales. Le commandant de l’unité paramilitaire « Karpatska Sich » Oleg Kutsyn (lié à Svoboda) a reconnu avoir subi des pertes (des morts et des blessés) dans ses rangs. La nuit dernière, deux des sept groupes subversifs ukrainiens engagés pour pénétrer le dispositif républicain auraient été éliminés. La police de la ville et l’équipe militaire de réaction rapide (SOBR) se maintiennent en alerte.

 

(...) Autre point chaud de la ligne de front : l’est de Mariupol. Dans la soirée du 29 avril, Shirokino a encore subi une attaque d’environ 40 minutes de la part d’un détachement du « régiment » (sic) de néonazis « Azov ». Les assaillants auraient eu 3 blessés. Le 30 avril au matin, à partir de 09h10, des frappes de mortiers ont atteint le village, occasionnant des pertes parmi les rares civils qui y résident encore, dont un homme de 45 ans qui est décédé à l’hôpital.

 

Face à la permanence de ces coups de forces, essentiellement de la part d’ « Azov » et de l’unité DUK (qui comporte des islamistes tchétchènes), le commandement ukrainien du secteur de Mariupol reconnaît son impuissance à faire respecter ses consignes et évoque même, sans rire, une «troisième force». L’attaché de presse du « Secteur M », Dmitry Gorbunov, parle « de petits groupes qui agissent entre nos soldats et les séparatistes. » C’est la première fois qu’officiellement le commandement opérationnel kiévien reconnaît qu’il ne contrôle pas une partie des éléments engagés en première ligne. En revanche, ce même commandement aura bien du mal à expliquer qu’il ne contrôle pas non plus son artillerie lourde qui aurait dû être retirée de la zone : pas moins de deux batteries de 122 D-30, une batterie de 2S1 Gvozdika et une batterie de BM-21 appuient régulièrement les attaques « incontrôlées » d’ « Azov » et des Tchétchènes de Praviy Sektor. Sans cet appui-feu conséquent, il y a fort à parier que ces attaques continuelles n’auraient jamais eu lieu.

 

Actuellement, un détachement de volontaires français d’unité continentale tient toujours les positions à Zaichenko (6 km au nord de Shirokino) renforcé par les combattants du bataillon « Sparta ». Ce village se trouve à 800 mètres en contrebas de Kominternovo, sur une route secondaire stratégique reliant Mariupol à Telmanovo.

 

« Azov » n’est pas présent que sur Shirokino, il y en a même une partie qui se serait « perdue » en Crimée. Un paramilitaire néonazi de ce « bataillon » vient d’être arrêté en Crimée, selon le procureur de la République Natalia Poklonskaya. Selon elle, l’individu qui a été incarcéré est soupçonné d’implication dans l’incendie du bâtiment de la mosquée « Chukurcha » à Simferopol et de tentative d’attentat contre les locaux du parquet de Crimée. Ce provocateur stipendié devait sans doute faire partie de la « troisième force » évoquée par Gorbunov…

 

La répression s’aggrave un an après le massacre d’Odessa

 

La junte a peur... elle multiplie les arrestations et les violences.
Les nervis de Praviy Sektor s’en sont pris au conseil municipal de la ville de Berdyansk, près de Mariupol, en armes, exigeant qu’on leur livre les élus qui avaient voté pour la démission du maire de la ville mis en place sans élection par la junte au printemps dernier.

 

A un an presque jour pour jour de la commémoration du massacre d’Odessa qui a vu mourir près d’une centaine d’opposants non armés et pacifiques, pour la plupart brûlés vifs par les nervis de l’extrême droite néobandériste et néonazie dans le bâtiment abritant els syndicats de la ville, le régime multiple les rafles. Dans la matinée du 1er mai, un détachement spécial des unités Alpha provenant d’autres régions de l’Ukraine, ainsi que des paramilitaires de la garde nationale encadrés par des « contractors » anglophones, ont bloqué plusieurs quartiers de la ville et raflé plusieurs dizaines de civils. Une opération répressive qui fait suite aux arrestations arbitraires de ces derniers jours. Dans la matinée du 29 avril, le SBU avait interpellé Artem Buzila, le dirigeant de l’Assemblée populaire de Bessarabie, avec une douzaine d’autres personnes (source).

 

« Grosse erreur du régime de Kiev qui agresse ainsi cette région ethnique du sud de l’ex-Ukraine qui s’étend entre Odessa et le Pridnestrovie (Transnistrie) et a refusé à 90% la mobilisation forcée », souligne à juste titre sur sa page Facebook le géopolitologue Yves Bataille. Et de préciser : « C’est une région où la tendance séparatiste s’affirme, renforcée par la présence de communautés russes, bulgares, roumaines et gagaouzes en désaccord avec Kiev et qui marquent leur solidarité avec le Donbass. On y signale depuis peu des groupes de partisans. L’Assemblée populaire de Bessarabie proclamée récemment à Odessa fait peur à Kiev. »

 

Dans le même temps, le Conseil de l’Europe a menacé de sanctionner le Service ukrainien de sécurité (SBU) et les forces armées du pays pour les traitements inhumains et dégradants infligés à l’encontre des combattants indépendantistes faits prisonniers dans le Donbass. En janvier dernier, le Comité du Conseil de l’Europe pour la prévention de la torture avait déjà publié un rapport similaire dans lequel il constatait des cas d’utilisation disproportionnée de la force par les agents du Service ukrainien de sécurité lors de « l’opération spéciale » menée dans l’est du pays. Les cas de torture et de mauvais traitements de détenus ont été décuplés depuis un an dans l’Ukraine « pro-européenne ». Les victimes sont non seulement des opposants et des miliciens indépendantistes, mais aussi de simples civils capturés lors des nombreuses rafles opérées çà et là par les organes de répression, dont le SBU. Bien entendu, ces observations alarmantes n’ont eu aucune suite…

 

Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 01er mai 2015.

 

 

Pour lire l’article dans son intégralité, regarder les vidéos, etc., cliquez sur :

http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-provocations-repression-rafles-et-tortures-proeuropeennes#more-240319
 
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Il y a un an, le 02 avril 2014... Odessa.
 

http://www.marianne.net/Pourquoi-le-massacre-d-Odessa...

http://reseauinternational.net/odessa-un-simulacre-dincendie-pour-couvrir...

http://www.parismatch.com/Actu/International/Le-massacre-d-Odessa...

http://www.alterinfo.net/ce-que-Kiev-cache...

http://www.egaliteetreconciliation.fr/Un-an-apres-le-massacre-d-Odessa...

http://fr.sputniknews.com/international/20150501/1015919189.html

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Interview about Odessa massacre with "Gambit", one of the Odessa anti-govt protesters who repelled Euromaidan attack on 2nd May and joined Slavyansk militia shortly after

[eng subs by Kazzura]

28/04/2015

La démence de Kiev

Ukraine / Donbass :

 

Le calme de la Nouvelle-Russie

face à la démence de Kiev

 

Le régime de Kiev cherche délibérément à saper les accords de Minsk depuis le début. Ce qui est une évidence depuis des mois est devenu une certitude sur le terrain depuis plusieurs semaines et encore ces dernières heures. La pression ne faiblit pas contre les positions républicaines au nord-ouest de Lugansk, sur Gorlovka et Donetsk et à l’est de Mariupol. Galvanisées par la présence américaine en Galicie, à l’occasion de « manœuvres » et de « formations », les troupes de la junte ont démultiplié ces dernières heures les frappes à l’artillerie lourde, même en présence des observateurs de l’OSCE. D’ailleurs ces derniers, mis à part rédiger des rapports de situation, semblent bien incapables d’empêcher la folie criminelle d’un régime démentiel.

 

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 Le potentat de Kiev, même à table,

est sous haute surveillance (N.de K : américaine)

 

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Les forces indépendantistes du Donbass observent avec inquiétude les concentrations d’unités et de matériels de guerre des Ukrainiens, en contradiction totale avec les principes des accords de Minsk. Denis Pouchiline, le représentant de la République populaire de Donetsk (RPD) aux négociations de Minsk, souligne que «les campagnes de mobilisation et la concentration du matériel de guerre, côté ukrainien, montrent que Kiev ne renonce toujours à une solution manu militari du conflit. Nous sommes prêts à toute éventualité, mais tiendrons jusqu’au bout pour parvenir à un règlement pacifique.» Kiev privilégie toujours une solution militaire du conflit dans le Donbass.

 

Les forces de Nouvelle Russie, face aux provocations incessantes de l’artillerie lourde de Kiev qui n’a jamais été retirée de la ligne de front malgré les obligations des accords de Minsk, n’ont pour autant pas déplacé leurs batteries vers leurs anciennes positions, contrairement à ce qu’écrivait Der Spiegel vendredi dernier. En revanche, le président de la République populaire de Donetsk, Aleksandr Zakharchenko, confirme que ce sera fait en cas d’attaque majeure.

 

 

 

 

Groupe de manifestants devant l’ambassade US à Kiev.

Sur leurs pancartes : « USA Thanks for poverty ».

 

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Le régime socialiste de François Hollande va aider militairement le régime de Kiev à faire la guerre au petit peuple du Donbass. Thales Communication & Security SAS fourniront des systèmes de radiocommunication tactique, tandis qu’Airbus SAS Hélicoptères « vendra » (?) ses hélicoptères monomoteurs H125 à l’Ukraine. C’est un accord intervenu après la visite officielle du potentat kiévien dans la capitale française. Mais nul ne sait comment l’Ukraine « pro-européenne » va pouvoir payer ces fournitures… Nul doute que le contribuable français y pourvoira généreusement. Après avoir soutenu les islamo-terroristes d’al-Nosra et autres al-Qaïda en Syrie, voilà que la Hollandie appuie militairement un régime criminogène dont le fer de lance est composé d’authentiques psychopathes, voire de néonazis.

 

Pendant qu’on y est, Hollande aurait pu proposer à Kiev de payer la facture de quelque 800 millions de hryvnia pour la construction de fortifications sur sa frontière orientale, puisque la junte entend bien réinstaller au cœur de notre continent un nouveau mur de la honte.

 

Pression maintenue contre les lignes républicaines

 

Le quotidien sur la ligne de front ne change pas vraiment et l’on constate toujours un renforcement continu des forces ukrainiennes, de même que la maintient de la pression avec des reconnaissances offensives ciblées et des frappes à l’artillerie lourde, contre les positions républicaines.

 

Le 25 avril, environ 200 paramilitaires du « bataillon Poltava » et de la compagnie « Krementchug » s’en sont allés rejoindre en première ligne leurs homologues déjà sur place. On ignore pour le moment leur affectation exacte sur la ligne de front. Et on apprend que deux batteries de 6 lance-roquettes multiples BM-21 Grad en provenance de Kharkov viennent d’arriver sur Slaviansk.

 

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Les forces de Kiev rivalisent d’ingéniosité pour camoufler leurs armements lourds qui auraient dû être retirés depuis longtemps de la ligne de front, en vertu des accords signés à Minsk l’hiver dernier. Ainsi, le 27 avril, les réseaux sociaux ont fait circuler plusieurs prises de vues d’une unité d’artillerie ukrainienne, positionnée vraisemblablement à l’ouest ou au nord-ouest de Donetsk, ayant camouflé ses lanceurs BM-21 en camions bâchés anodins.

 

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Si les accrochages et les frappes de l’artillerie lourde kiévienne sur la partie nord du front ne cessent pas, notamment au niveau du nord et du nord-ouest de Lugansk, occasionnant chaque jour des pertes (surtout côté ukrainien) tant en hommes qu’en matériels, il est probable que cette tension savamment entretenue contre les lignes républicaines se propage à d’autres secteurs d’ici peu. En effet, plus à l’ouest, vers Artemovsk, les forces ukrainiennes semblent avoir renforcées et acheminées plusieurs batteries d’artillerie de 152 MSTA-B, quelques batteries antichars de 100 mm MT/T-12 Rapira et des batteries de 122 D-30.

 

Les accrochages au nord-ouest de Gorlovka, juste au sud de Maïorsk, vers l’ancienne mine qui jouxte le nœud ferroviaire, se poursuivent. Les troupes ukrainiennes utilisent pour appuyer leur infanterie, plusieurs batteries d’automoteurs d’artillerie (des Giatsint-S de 152 mm notamment), des canons de 100 mm et des mortiers lourds pour frapper indistinctement les positions républicaines supposées et le centre-ville de Gorlovka. Chaque soir, la périphérie nord-ouest de cette ville, grâce à des batteries disposées à l’ouest de Dzerzhynsk, est pilonnée plusieurs heures.

 

La nuit de samedi à dimanche, selon le journaliste ukrainien Nikita Sinitsyn qui s’exprimait sur les réseaux sociaux, les frappes kiéviennes (y compris avec des munitions au phosphore) ont duré de 18h00 à minuit (heure locale), accompagnées d’attaques concentrées sur les défenses au nord-ouest de l’agglomération.

 

Sur Avdeevka, plus au sud-ouest, des batteries de 122 se sont jointes au concert d’artillerie en ciblant Maïorsk, officiellement tenu par les forces de Kiev mais présentant des postes avancés républicains.

 

Plus au sud sur Donetsk, dans le secteur de l’aéroport, une ligne de front articulée entre la brigade « Vostok », un bataillon des cosaques du Don (où se trouvent quelques français dont Guillaume Lenormand) et le bataillon de choc Somali (du lieutenant-colonel « Givi », qui aurait été récemment blessé à la jambe gauche), tient tête au harcèlement continuel des forces de Kiev (un bataillon de la 93e mécanisée, des paras de la 79e, des éléments de Praviy Sektor, de « Dnepr-1 » et du « bataillon OUN »). Les assaillants, malgré les accords de Minsk, bombardent là aussi régulièrement les positions républicaines et mènent des reconnaissances offensives cherchant à définir et fixer le front (selon Erwan Castel qui est sur place). Sur Peski, la tension ne faiblit pas, mais la ligne de front reste inchangée. La nuit dernière, on signalait des tirs d’artillerie au moyen d’obus incendiaires contre certains quartiers de Donetsk. Et tout cela s’accompagne d’incessants survols de drones d’observation US et Ukrainiens au-dessus du Donbass.

 

Déchainements de l’artillerie ukrainienne à l’est et au nord-est de Mariupol

 

Sur le front de Mariupol, la situation continue de se dégrader progressivement. Sur Granitnoe (au nord-est de Mariupol et au sud-est de Volnovakha) secteur tenu par un bataillon mécanisé de la 72e brigade, des renforts en artillerie permettent désormais aux Ukrainiens de pilonner les forces républicaines et de frapper des villages au-delà de la ligne de contact. Dans la nuit du 24 au 25 avril, une batterie Grad a frappé le village de Novomarevka (3 km à l’est de Granitnoe), endommageant et détruisant plusieurs dizaines de maisons, et entraînant la mort d’un milicien. Une batterie de 122 mm aurait aussi été de la partie. Dans cette petite agglomération, il n’y a plus que 17 civils, avant-guerre, on comptait quelque 175 âmes.

 

Shirokino reste le point de concentration de tous les efforts ukrainiens sur ce secteur du front. Un soldat ukrainien a été tué dans la matinée du 25, deux autres ont été blessés. Le lendemain, le petit village côtier a été pilonné en milieu d’après-midi, après une nuit particulièrement agitée.
Des batteries de mortiers lourds de 120 dans le secteur de Pavlopol et sur Sopino harcèlent constamment les forces républicaines bien retranchées dans Shirokino. On note, en outre, l’utilisation de batteries de 152 ces dernières 48 heures contre ce village.

Toute la journée de dimanche, l’OSCE a constaté depuis deux postes d’observation situés à l’est et à l’ouest de Shirokino, 69 tirs de chars lourds (125 mm), 191 tirs de mortiers de 82 et 153 tirs de mortiers de 120 mm.

 

Très tôt ce matin, c’est Sakhanka (2 km au nord-est de Shirokino), tenu par les FAN, qui a été l’objet d’une attaque d’artillerie en règle. Vers 05h00, des obus de 152 mm et de 122 mm de batteries D-30 et Gvozdika ont explosé pendant près d’une heure sur ce village qui abrite 500 personnes, endommageant un monument dédié aux soldats de la Grande guerre patriotique, détruisant partiellement l’école du village et la maternelle. Il ne semble pas qu’il y ait de victimes lourdement blessées, en revanches plusieurs maisons ont été endommagées. A 4 km à l’est de Shirokino, le petit bourg de Bezymennoe a lui aussi subi le même sort.

 

Ce qui fait dire ce matin à Dmitry Gorbunov, le porte-parole du « secteur M » : « Le processus de démilitarisation de Shirokino continue, mais pas aussi vite que nous le voudrions. » Quant au secrétaire du Conseil de sécurité et de défense du régime de Kiev, Oleksandr Turchinov, il affirme que la démilitarisation du secteur de Shirokino ne signifie pas que l’armée ukrainienne quitte ses positions. Voilà qui a le mérite d’être clair.

 

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Une vidéo circule sur la toile où l’on voit, de nuit, plusieurs hommes armés en tenue de camouflage et cagoules, se revendiquant du « régiment Azov », crucifier ce qui semble être un milicien de Nouvelle Russie et l’immoler vivant. Plusieurs heures après la mise en ligne sur les réseaux sociaux de cette vidéo, le « régiment Azov » a fait une déclaration officielle en affirmant ne pas être lié à ces vidéos : « Le régiment Azov n’a aucun rapport avec les vidéos en ligne de la ‘crucifixion d’un séparatiste’ où les personnes masquées et en tenues de camouflage parlent en notre nom. » Mais quelques heures plus tard, une des branches néonazies de recrutement d’ « Azov », « Misanthropic Division », a assumé la responsabilité de cette vidéo, donc du crime perpétré contre le prisonnier.

 

Alors, provocation ou crime ?

 

Le fait est que l’unité « Azov » se revendique d’une idéologie qui ne laisse aucun doute quant à sa potentialité criminogène. En outre, l’unité est composée pour l’essentiel, outre l’encadrement de mercenaires anglophones, tchétchènes, géorgiens, etc., de cas pathologiques graves et autres asociaux, véritables rebuts d’une société ukrainienne en pleine décomposition. Il est donc tout à fait probable qu’il s’agisse d’un crime réel.

 

Braderie de la citoyenneté ukrainienne

 

La Verkhovna Rada, dominée majoritairement par des extrémistes (y compris des néonazis) et des va-t-en-guerre atlantistes vient de voter une loi permettant aux mercenaires étrangers impliqués dans les opérations répressives dans le Donbass d’acquérir la citoyenneté ukrainienne. Plusieurs milliers d’individus pourraient être concernés par cette authentique braderie de la citoyenneté d’un pays qui n’est plus que l’ombre de lui-même.

 

Cette très forte présence de mercenaires étrangers du côté de Kiev illustre l’échec des autorités ukrainiennes à imposer à leur propre peuple une guerre dont personne ne veut. Cette réticence du petit peuple ukrainien à s’engager dans une aventure criminelle n’a cessé de prendre de l’ampleur depuis un an.

 

En général, ces mercenaires viennent de Géorgie et sont intégrés aux « bataillons » territoriaux de la garde nationale, ce qui d’ailleurs est absolument interdit par la législation ukrainienne. Nul ne semble savoir qui paie leurs salaires, mis à part pour certains directement stipendiés par la galaxie oligarchique de Kolomoïsky (jusqu’à son éviction du pouvoir). En général, ces « bataillons » reçoivent assez peu de soldes, ils vivent pour l’essentiel de rapine et de vols.

 
D’après la page Facebook d’Igor Strelkov, ancien ministre de la Défense de la République populaire de Donetsk, les partisans de Nouvelle Russie ont attaqué et détruit un véhicule militaire kiévien (apparemment un camion Kamaz) avec, à son bord, des « conseillers » étasuniens. Cinq individus auraient été éliminés, dont 2 Américains (source : InfoBeez/Claude Rainaudi)…
 
(Note de K : qui n’auront donc pas "la chance" d’être naturalisés ukrainiens !)

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Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 27 avril 2015. 
 
 
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[eng subs] DPR DM evening sitrep 25/04/15
 
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[eng subs] "Vostok" brigade "Krasnogorovka"
recon-subversive team combat mission
 
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Ukraine. "Guantanamo" près de Donetsk [sous-titres français]
 
Le nouveau gouvernement de l'Ukraine a commencé la construction de ces sites
tout de suite après leur arrivée au pouvoir, début 2014.
Ils ont été construits en un temps record de 2-3 mois, mais ont été abandonnés
lorsque la ligne du front s'est rapprochée de Donetsk en Juillet 2014…
 
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Ukraine, Kiev, le 19 avril 2015.
Après l'assassinat de Oles Bouzina, écrivain, historien et journaliste de Kiev,
le peuple crie sa colère. Les journalistes des chaînes officielles ne sont pas les bienvenus
aux funérailles et sont chassés par la foule venue rendre
un dernier hommage à ce grand homme.
 
A voir également : 
 
Kiev en colère: "Ils veulent nous laver le cerveau ! Nous appartenons au monde russe!"
 
Ukraine : A. Shariy sur l'assassinat de Oless Bouzina, journaliste et écrivain de Kiev 
 
Ces journalistes et opposants assassinés qu'on ignore…
 
Ukraine : Kiev. Funerailles de Oles' Bouzina. Le peuple en colère accuse.
 
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Les Roquettes qui Vous Veulent du Bien [sous-titres français]
Vidéo originale de Artem Grichanov.
 
Артём Гришанов - Добро с ракетами / Good rockets :
 
Vidéos du même auteur (sous-titrée aussi) :
 
- Ukraine. Mobilisation: pourquoi? par qui? contre qui? [sous-titres français] :
 
- Les défenseurs du Donbass: 
 
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Même les Ukrainiens détestent le bataillon Azov ! 
 
 
[eng subs] UAF troops contact DPR officers asking to shell "Azov" regiment positions...
 
Les troupes ukrainiennes contactent des officiers de l'armée de Nouvelle-Russie
pour leur demander de bombarder les positions du bataillon Azov !
 
 
"Azov" regiment car smahed by the UAF tank...
 
Un char ukrainien écrase un véhicule du bataillon Azov.

27/04/2015

L’œil de Sauron

"L’œil de Sauron" 

(Allusion au roman d'héroïc fantasy de Tolkien : "Le seigneur des anneaux")

 

Par Erwan Castel.

 

Volontaire français engagé dans les Forces Armées de Nouvelle-Russie.

Auteur du blog : Soutien à la rébellion du Donbass / pour une Novorossiya libre ! 

 

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Je profite de quelques minutes de repos (et de connexion) entre 2 missions pour vous donner des nouvelles :  

 

- Le "team Vikernes", (groupe franco-brésilien avec Guillaume Lenormand et Rafael Lusvarghi et 6 autres volontaires) a pris position sur le front Nord, dans le secteur de l'aéroport, sur une ligne de front articulée entre les bataillons Vostok et Somali.

Les "ukrops", malgré les accords de Minsk bombardent régulièrement les positions républicaines et mènent des reconnaissances offensives cherchant à définir et fixer le front... Un article ultérieur plus détaillé sera fait ces prochains jours.

 

- L'unité de "Razviedka" où se trouve d'autres volontaires français est quant à elle sur le front Ouest, déployée sur un front ou la ligne de front s'appuie sur des usines de charbon abandonnées et leurs villages dispersés de part et d'autre de l'Histoire en train de se jouer.

 

Ces 2 secteurs sont le théâtre de missions de renseignement de plus en plus pressantes et permanentes, ainsi cet étrange OVNI trouant la nuit novorossienne qui est un "Bezpilotnik" ("satellite sans pilote") drone ukrainien (ou américain ?) 

Cet œil scrutant chaque centimètre du territoire rebelle est devenu notre quotidien, car chaque nuit, nos positions sont survolées par ces drones ennemis, brillances bicolores se démarquant dans le manteau étoilé recouvrant un Donbass encore parcouru par des frissons hivernaux...

 

De part et d'autre de la ligne de front, on s'observe, on se renifle tout en aiguisant ses griffes, toutes les pensées tendues vers le prochain affrontement. L'Unité tactique à laquelle avec 2 autres volontaires français, j'appartiens a commencé son travail de reconnaissance sur la ligne de front : identification des positions ennemies, sécurisation de zone ou d'opération de minage et déminage, observation etc... ponctué par les gardes sur notre position. 

 

Autour de nous les préparations s'accélèrent, en prévision d'un nouveau choc : renforcement des positions, et des unités, en hommes et en matériels. En face la ligne d'horizon laisse s'échapper des informations confirmant l'escalade et la reprise prochaine de l'offensive notamment l'arrivée d'un bataillon spécial devant nos positions. Et cette nuit, un violent accrochage a eu lieu pendant une heure environ, engageant chars, mortiers et unités d'infanterie entre 2 villages séparés par le front. 

Peu de temps après, le silence froid glissait à nouveau entre les ombres de la nuit, à peine griffé par les cris des oiseaux nocturnes et les frissons des arbres. Et nous restons silencieux, guettant le vent de la steppe et de l'Histoire, le cœur réchauffé par la froideur de l'acier de notre fusil d'assaut, prêt à aboyer l'alarme au cœur de la nuit violée.

 

Derrière nous, à quelques centaines de mètres à peine, les lumières se sont éteintes au cœur des foyers russes, et malgré la présence blafarde des drones ukrainiens et des bruits suspects rampants dans l'obscurité, les familles s'endorment, bercées par la confiance portée aux sentinelles de Novorossiya, dépositaires de leur Liberté...

 

... Lire la suite sur le blog d'Erwan Castel : LIEN

 

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Photo : Guillaume Lenormand

Monde en perdition... le vrac de la semaine.

21 avril

 

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24 avril

 

L’Union européenne autorise 19 OGM

dont 11 de Monsanto ! 

 

L’Union européenne a autorisé vendredi 24 avril l’importation et la commercialisation de 19 OGM, deux jours après avoir proposé aux Etats membres une réforme leur permettant d’interdire leur utilisation sur leur territoire.

Onze produits de la multinationale américaine Monsanto figurent au nombre des OGM autorisés, a précisé la Commission européenne dans un communiqué. Les neuf autres sont des produits de la firme américaine Dupont et des groupes allemands Bayer et BASF.

Dix-sept de ces OGM sont destinés à l’alimentation animale et humaine, deux sont des fleurs coupées.

 

Greenpeace tance Juncker

 

Ces autorisations "étaient en suspens", car les Etats membres ne sont pas parvenus à constituer une majorité pour ou contre leur commercialisation.

L'autorisation est immédiate et vaut pour dix ans. Si les gouvernements européens approuvent la réforme présentée mercredi, ils pourront interdire l'utilisation des OGM sur leur territoire.

Dans le cas contraire, les règles applicables seront celles qui ont conduit la Commission européenne à autoriser la commercialisation des OGM ne présentant aucun risque pour la santé animale et humaine dans l'ensemble de l'UE, solution réclamée par les grands groupes.

Greenpeace a accusé le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, "de ne pas avoir l'intention de rapprocher l'Europe des citoyens, comme il l'a promis, et d'agir en faveur des intérêts des Etats-Unis et de Monsanto".

 

Source : Challenge.fr (Avec AFP)

 

http://www.challenges.fr/europe/20150424.CHA5261/l-europe-autorise-l-importation-et-la-commercialisation-de-19-ogm.html

 

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24 avril

 

Illusion polonaise et affaiblissement

de notre relation avec la Russie.

 

Communiqué d’Aymeric Chauprade,

député français au Parlement européen (Front national),

membre de la commission des Affaires étrangères.

 

La sélection, par le gouvernement polonais, du système sol-air Patriot au détriment du système français SAMP/T est riche d’enseignements.

 

- Premièrement, elle démontre que Varsovie fera toujours le choix des États-Unis pour ses systèmes de défense stratégiques : avions d’armes F-16 et désormais défense sol-air de moyenne portée. La campagne de désinformation américaine contre Moscou a joué son rôle commercial en Pologne.

- Deuxièmement, elle illustre une fois encore la naïveté diplomatique de Paris qui croyait qu’en gelant le contrat des Mistral russes, il gagnerait ce contrat-clé.

 

La France aura donc perdu sur les deux tableaux, malgré la victoire de l’hélicoptériste franco-allemand sur un sujet au demeurant bien peu stratégique. Cet alignement américain de Varsovie doit servir de leçon pour l’avenir, notamment pour le programme futur de deux sous-marins.

 

Plutôt que de rembourser les avances du contrat Mistral à Moscou, Paris devrait enfin livrer les deux BPC russes, car, outre le respect de la parole donnée, il semble désormais vain d’espérer que l’annulation du contrat des BPC vaille à la France en guise de compensation le contrat des deux sous-marins en Pologne.

 

Source : NationsPresse.info

 

http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/illusion-polonaise-et-affaiblissement-de-notre-relation-avec-la-russie

 

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25 avril 15

 

Immigration clandestine :

« C’était mieux sous Kadhafi », selon Kouchner.

 

« Le désastre est devant nous ». Invité ce vendredi par Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV, Bernard Kouchner fustige l’Europe dans l’affaire des tragiques naufrages de migrants en Méditerranée. Il qualifie même son attitude de « dégueulasse ».

 

Quand Bourdin lui rappelle que la Libye, un pays où la France est intervenue militairement en 2011, est devenue la plaque tournante du trafic de migrants, l’ancien ministre des Affaires étrangères considère aujourd’hui que « cela a été mal fait », ajoutant: « on ne vient pas pour bombarder et puis s’en aller ensuite ». Dans un élan de lucidité, il juge même que c’était mieux avant sous Kadhafi pour les migrants.

 

Pourtant en mars 2011, le French Doctor avait été l’un des premiers à applaudir Sarkozy, balayant d’un revers de main les réserves de l’Union européenne sur les bombardements de la France et de la Grande-Bretagne. « C’est toujours comme ça, il y a des gens qui mettent en garde et puis il y a des gens qui avancent… » avait-il déclaré.

 

Source : mondafrique.com

 

Via : http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/immigration-clandestine-cetait-mieux-sous-kadhafi-selon-kouchner

 

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25 avril

 

300 tonnes d'or à la poubelle

 

Faute de recyclage, trois cents tonnes de métal précieux ont été jetées à la déchèterie

 

Les spécialistes de l'Onu ont calculé qu'en 2014, les déchets de l'homme, notamment dans les déchèteries d'équipements électriques et électroniques à travers le monde, contenaient près de 300 tonnes d'or qui n'avaient pas été extraites.

Ce qui représente environ 10% de la production mondiale de ce métal précieux activement acheté ces derniers temps par les banques centrales de plusieurs pays.

 

L'an dernier, les hommes ont jeté près de 41,8 millions de tonnes d'équipements électriques et électroniques selon les estimations des experts de l'Université de l'Onu. D'après eux, ces déchets pourraient remplir 1,15 million de camions, qui formeraient une file de 23 000 km. La valeur des déchets pouvant être recyclés et réutilisés, ainsi que des matériaux pouvant être extraits des déchets, s'élève à 52 milliards de dollars. Malgré tout, moins de 1/6 de l'ensemble des déchets électroniques (e-déchets) a été recyclé.

Tous ces déchets jetés contenaient près de 300 tonnes d'or, sur une production mondiale de 3 100 tonnes en 2014. Ce qui signifie que l'équivalent de 10% de la production mondiale de ce métal précieux s'est retrouvé à la déchèterie. Et ce sachant qu'en 2014 les banques centrales ont organisé une véritable chasse à l'or, pensant visiblement qu'il valait mieux garder leurs réserves en or plutôt qu'en devises instables.

Au total, les banques centrales de plusieurs pays ont acheté 461 tonnes d'or à travers le monde en 2014, dont presque un tiers (152 tonnes) par la Banque de Russie. Il s'avère donc que nos banquiers auraient pu retrouver deux fois plus d'or dans les déchèteries qu'ils en ont acheté sur les marchés mondiaux.

 

L'or est extrait, par exemple, des circuits imprimés d'ordinateur. En particulier grâce à l'eau régale — un mélange d'acide chlorhydrique et d'acide nitrique concentrés dans une proportion de 3 volumes d'acide chlorhydrique pour 1 d'acide nitrique. Néanmoins, les technologies efficaces d'extraction d'or et d'autres métaux précieux ou rares des composants informatiques et électroniques sont relativement coûteuses, ce qui empêche leur application plus active à l'échelle mondiale.

De plus, selon les experts de l'Onu, les déchets jetés en 2014 contiennent 2,2 millions de tonnes de matériaux contenant du plomb, du mercure, du cadmium et du chrome.

Environ 60% de tous les e-déchets sont des réfrigérateurs, des machines à laver et d'autres produits ménagers. Une grande part de ces déchets est également constituée de téléphones portables, calculatrices, ordinateurs et d'imprimantes.

 

A la surprise des experts de l'Onu, ce sont les pays à haut niveau de responsabilité environnementale qui apportent la plus grande "contribution" à la production des "e-déchets" par habitant. En 2014 la Norvège en comptait 28,4 kg par habitant, la Suisse 26,3, l'Islande 26,1, le Danemark 24 et le Royaume-Uni 23,5. Les indices les plus bas sont enregistrés en Afrique avec 1,7 kg par habitant (l'ensemble du continent a produit 1,9 million de tonnes de déchets).

 

Globalement, les plus grands "pollueurs" sont les USA et la Chine (32% de l'ensemble des e-déchets), suivis par le Japon, l'Allemagne et l'Inde. Les experts de l'Onu prédisent que les quantités d'e-déchets de l'humanité augmenteront d'année en année pour atteindre 50 millions de tonnes.

Contenu réalisé à partir d'informations émanant de sources ouvertes

 

Source : sputniknews.com

 

http://fr.sputniknews.com/societe/20150425/1015834617.html

 

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26 avril

 

L’Eurodictature met les OGM dans votre assiette !

 

Communiqué de Marine Le Pen, présidente du Front national

 

L’Union européenne a autorisé hier l’importation et la commercialisation de 19 nouveaux OGM. Onze d’entre eux sont des produits de la multinationale Monsanto.

 

Alors que les peuples d’Europe, et notamment le peuple français, sont massivement opposés aux OGM alimentaires, l’Europe de Bruxelles impose ses vues et fait un nouveau cadeau aux multinationales américaines.

 

Nous voyons là une nouvelle fois les dangers très graves liés aux transferts de notre souveraineté vers l’Union européenne, une instance antidémocratique et toute entière soumise aux puissances d’argent.

 

Le Front national condamne fermement cette décision de l’Union européenne, appelle sans illusion le gouvernement français à lui désobéir immédiatement, et plus fondamentalement propose au peuple français de retrouver sa liberté par la reprise en main de sa souveraineté nationale.

 

Source : NationsPresse.info

 

http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/leurodictature-met-les-ogm-dans-votre-assiette

 

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Le chat, la souris et les systèmes anti-missiles

Le chat, la souris et les systèmes anti-missiles

Le 19 avril 2015 – Source DEBKAfile

 

DEBKAfile est un site très proche des renseignements militaires israéliens, basé à Jérusalem. Il est spécialisé dans les commentaires et les analyses sur le terrorisme, l’espionnage, la sécurité nationale, militaire et les relations internationales, avec un accent particulier sur le Moyen-Orient [wikipédia].

 

Poutine avertit Israël : La vente d’armes à l’Ukraine pourrait déclencher la vente de S-300 russes à la Syrie.

 

L’avertissement du président russe Vladimir Poutine adressé à Israël et concernant la vente d’armes à Kiev – en réponse aux missiles de défense aérienne S-300 fournis à l’Iran par la Russie – ajoute une dimension européenne en plaçant Israël directement au coeur du litige qui oppose Moscou aux États-Unis au sujet de l’Ukraine. La menace implicite du dirigeant russe de répliquer en fournissant le même système de lancement de missiles à la Syrie qu’à l’Iran renvoie à un autre litige entre, d’un côté, la Russie et, de l’autre, les États-Unis et Israël, à savoir, le conflit syrien.

 

Les comptes rendu des services de renseignement déposés sur son bureau du Kremlin révèlent que non seulement les États-Unis et Israël (et la Jordanie) arment les forces rebelles dans le sud de la Syrie, mais qu’ils collaborent en vue de fournir à l’armée ukrainienne des armes pour briser sa confrontation incendiaire avec les séparatistes pro-Russes.

 

Au cours de la quinzaine écoulée, des milliers de conseillers militaires des États-Unis, du Canada, de France, du Royaume-Uni et d’Allemagne ont été envoyés en Ukraine pour former l’armée nationale. Les jours prochains, ce sont 290 officiers et soldats de la 173 e brigade aéroportée américaine qui sont attendus.

 

Les sources militaires de DEBKAfile révèlent que les arrivants se rassemblent au centre de formation de l’armée ukrainienne de Yavoriv, près de Lvov. Ce centre a été choisi comme point de rassemblement et de lancement des forces d’intervention occidentales et de l’OTAN dans le conflit ukrainien en raison de sa proximité de la Pologne.

 

Les escadrons aériens étatsuniens et britanniques qui y sont stationnés depuis quelques mois sont suffisamment proches pour assurer une couverture aérienne au centre de Yavoriv. Des militaires étatsuniens et britanniques sont également en poste en Pologne, disponibles pour prêter main forte aux Ukrainiens et apaiser les craintes des états baltes suite à l’annexion de la Crimée par la Russie en mars dernier.

 

Poutine a averti Washington à plusieurs reprises que fournir à Kiev des armes offensives aurait pour conséquence des mesures similaires de la part de la Russie, mesures susceptibles de nuire aux intérêts étatsuniens en Europe et ailleurs dans le monde. Il a tenté de faire passer cet avertissement par l’intermédiaire de la chancelière allemande Angela Merkel et du président français François Hollande, ainsi que lors de la rencontre du Secrétaire d’État John Kerry avec le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov. Moscou, indique le message d’avertissement, n’épargnerait pas les intérêts des États-Unis après ce que Poutine considère comme les assauts de l’administration Obama contre la sécurité nationale de la Russie, au travers de l’absorption progressive de l’Ukraine par l’OTAN et de la fourniture d’armes offensives pour la campagne de Kiev contre les séparatistes pro-Russes.

 

La levée de l’embargo sur les missiles de défense aérienne S-300 destinés à l’Iran a été le premier pas du dirigeant russe en vue d’enfoncer le clou, mais ses représailles ne s’arrêteront sans doute pas là. Les missiles de défense aérienne n’ont pas encore été expédiés en Iran, mais si le président Barack Obama s’entête à fournir une assistance militaire étendue au gouvernement ukrainien, Poutine compte fournir des S-300 non seulement à l’Iran, mais également à la Syrie.

 

Le samedi 18 avril, le président russe s’est refusé à répondre lorsqu’il lui a été demandé si Moscou s’était abstenu d’envoyer des missiles S-300 à la Syrie à la demande d’Israël. Il n’en demeure pas moins qu’il a mentionné la Syrie dans la foulée, lorsqu’il a averti Israël de ne pas fournir des armes au gouvernement Ukrainien. Il a alors déclaré que cette initiative serait « contre-productive » pour les efforts de paix en Ukraine orientale.

 

La veille à Washington, Obama a déclaré qu’il était surpris que la Russie ait suspendu la vente de missiles à l’Iran aussi longtemps. Le président étatsunien a relevé que Poutine avait précédemment suspendu la vente « à notre demande. Franchement, je suis surpris que cela ait tenu aussi longtemps, étant donné que la vente de ces armes défensives n’était pas empêchée par des sanctions ». Le président étatsunien a choisi l’Ukraine pour son épreuve de force avec le président russe. Poutine, cependant préfère relever le gant en Iran et en Syrie.

 

Traduit par Gilles Chertier pour le Saker Francophone.

 

http://www.gilles-chertier.com/

http://lesakerfrancophone.net/

http://lesakerfrancophone.net/le-chat-la-souris-et-les-systemes-anti-missiles/

 

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Photo : Russian Ministry of Defense.

24/04/2015

Le monde n'est pas débarrassé des instincts colonisateurs

Vedomosti 13. 04. 2015

Le monde n'est pas débarrassé des instincts colonisateurs

Le président de la Douma Sergueï Narychkine s'exprime sur l'impérialisme américain

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Plus le règlement du conflit ukrainien est retardé et plus Kiev s'obstine à ne pas remplir les accords de Minsk, plus souvent le thème du rôle particulier des USA dans l'exacerbation de cette aventure militaro-politique ressort sur le devant de la scène. Pourquoi Kiev ne remplit pas les accords approuvés par le "quartet Normandie"? "Le président ukrainien Petro Porochenko a transgressé pratiquement tout ce qu'il avait accepté" à Minsk, écrit Steven Landman sur Thepeoplevoice.org et y voit un "ordre de Washington". L'objectif final des USA n'est pourtant pas dévoilé jusqu'au bout. Ils continuent de dicter une ligne de conduite non seulement à l'Ukraine, mais aussi à l'Union européenne. Ni les accusations d'ingérence dans la politique paneuropéenne, ni la réputation des dirigeants de deux puissances de l'UE ayant participé à la signature des accords de Minsk ne les arrêtent. Il est difficile de s'extraire au sentiment que les États-Unis ont besoin que l'effusion de sang perdure dans le Donbass pour obtenir quelque chose d'important pour eux-mêmes.

En effet, l'accès aux richesses de l'Eurasie par la "fenêtre" ukrainienne et le déploiement dans cette région de nouvelles bases militaires font partie des plans américains. Mais quand on se souvient comment ils ont fait pression sur l'UE concernant les sanctions antirusses, et sur la presse par rapport aux livraisons d'armes à Kiev, on se rend compte qu'ils ne cherchent pas à gagner du temps pour rien. L'Amérique a besoin d'une longue épopée, à l'encontre du droit international, et d'une atmosphère d'hystérie médiatique pour poursuivre le pillage économique en toute impunité. Le but final n'étant pas un avenir paneuropéen prospère pour les citoyens ukrainiens, mais la signature d'un accord économique rigoureux et global avec l'UE, où cette dernière jouera le rôle de partenaire subalterne.

En plus du Nafta déjà en vigueur depuis deux décennies (entre les USA, le Mexique et le Canada), on promeut aujourd'hui activement deux autres grands projets d'accord – avec l'UE sur le Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TTIP) et le Partenariat transpacifique (TPP) avec douze États de la région. Qu'y a-t-il de mal? Toute puissance veut s'ouvrir de nouveaux marchés et avoir un maximum de partenaires commerciaux. Cependant, on préfère ne pas afficher les informations sur les accords en préparation, et ce n'est pas par hasard qu'un million d'Européens ont signé une pétition contre le TTIP. C'est seulement sous la pression de la société européenne (plus d'un an après l'approbation d'un mandat à ce sujet par la Commission européenne) qu'il a été possible d'obtenir quelques détails sur les négociations transatlantiques à huis clos.

Il y a un an, les négociations avaient mis en évidence de sérieuses divergences entre les parties. Aujourd'hui on parle d'un accord d'ici fin 2015, bien que les points litigieux soient très nombreux. Mais le plus dangereux est le piège de nouvelles restrictions très rigoureuses pour les Européens. Ainsi qu'une sérieuse diminution du rôle de l'OMC: il est difficile de s'imaginer une "coexistence pacifique" de plusieurs associations commerciales qui représentent une grande part du PIB mondial. Les deux projets sont très critiqués en Europe et dans les États d'Asie-Pacifique, mais aussi aux USA. Dans le premier cas, on entend des craintes justifiées pour le sort de segments entiers de l'économie nationale, qui se feront écraser par des secteurs plus puissants des USA. Dans le second cas, les objections (y compris au congrès) sont plus politiques. Mais faut-il douter de la capacité des USA à imposer rapidement à ses partenaires une décision? Disons aux alentours de la présidentielle américaine en 2016.

Suite à l'ouverture de deux nouvelles zones, l'OMC pourrait se retrouver en otage des règles de commerce et d'investissement élaborées à huis clos. Et tout cela pourrait entraîner une profonde crise. Y compris dans les relations politiques entre les pays et les continents à qui on imposera un nouveau modèle de relations économiques sans avoir demandé leur avis. L'histoire sait quelles conséquences sinistres peuvent être provoquées par la volonté de certaines puissances de redistribuer les richesses économiques de la planète et de "partager le monde" selon leur propre vision. Mais ces ambitions ne viennent pas de nulle part – leurs origines renvoient à l'époque coloniale. Et si certains pensent que les derniers "litiges" d'anciennes puissances coloniales ont pris fin il y a plusieurs décennies: ce n'est pas le cas. Les invasions militaires dans plusieurs régions du monde aujourd'hui sont souvent dictées par la volonté d'établir le contrôle sur une partie de la planète. A une époque, on appelait cela "néocolonialisme", aujourd'hui l'"hégémonisme" ou encore le "leadership". Cela ne change pas le fond des choses pour autant.

Bien évidemment, il est bien plus simple de prendre que de créer quelque chose de nouveau. Il est plus facile de voler que de gagner. Il est moins coûteux de nourrir l'armée que tout un peuple, et avec l'aide de celle-ci de conquérir des terres étrangères riches en pétrole, en gaz et d'autres ressources. Ou encore de transformer un pays pillé et noyé dans le sang en annexe de matières premières ou en réserve industrielle. C'est de la barbarie moyenâgeuse - peu importent la rhétorique démocratique et le voile médiatique qui l'accompagnent. Tous les nouveaux conflits qui éclatent dans plusieurs régions du monde à cause de provocations extérieures indiquent que les instincts des colonisateurs sont toujours bien vivants. Ils se manifestent avec une nouvelle force chez certains aventuriers du continent européen, et pour les USA ils sont devenus l'essence de la stratégie géopolitique. L'obéissance de l'Europe presque entière sur le plan militaire est déjà un fait, et sur le plan politique beaucoup de choses sont déjà sous contrôle. C'est au tour du commerce et des finances.

A partir de là nous, les citoyens des États européens, devons tirer des conclusions pratiques importantes pour une nouvelle union des forces pour un ordre mondial juste fondé sur le droit. Et nos frères ukrainiens doivent réfléchir au véritable rôle imparti à leur pays par le "metteur en scène" de l'autre côté de l'Atlantique. Après tout, pour les USA la tragédie de leur Patrie n'est même pas un second rôle, mais un simple épisode. Et peu importe le nombre de victimes. Un bain de sang est une toile de fond habituelle pour les exploits du "héros principal" selon les normes hollywoodiennes.

(Traduction : Ambassade de Russie, France)

Version en russe

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Un conflit en pleine mutation

Ukraine/Donbass : Un conflit en pleine mutation

La présence militaire étrangère en Ukraine « pro-européenne » n’a fait que se renforcer ces derniers mois. Il y aurait désormais plus de 15.000 « instructeurs » et autres « conseillers » sur le sol ukrainien, sans compter les « contractors » engagés dans les unités de combat. Le conflit du Donbass est en train de muter progressivement en un affrontement plus régionalisé. Washington cherche à faire durer la guerre et s’investit encore plus dans ce pays déchiré en proie à une dictature effroyable motivée par une idéologie criminogène d’un autre âge. C’est sans compter la réaction de la Russie qui, n’en doutons pas, a toujours les « blancs ».

Alors qu’il est venu pleurnicher à Paris, Petro Porochenko, le boucher de Kiev, fort de la terreur que son régime fait régner sur son pays, a déclaré vouloir organiser un référendum sur l’adhésion de l’Ukraine à l’Alliance atlantique. On connaît déjà les résultats : ce sera un « oui » à près de 90%… Les dernières consultations électorales en Ukraine béhachélisée furent édifiantes quant à la manière dont la junte manie avec dextérité la fraude électorale, la corruption et la désinformation. En Ukraine « pro-européenne », la liberté d’opinion n’est qu’un vague souvenir (...).

Vers une vietnamisation du conflit en Ukraine ?

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Selon les rapports du renseignement militaire des forces républicaines, dans la zone de Volnovakha tenue par les Ukrainiens, quelque 70 « contractors » de la société «Academi» (ex-Blackwater) seraient sur place et encadreraient des unités kiéviennes. A l’hiver dernier, sur le même secteur géographique, on signalait des mercenaires polonais. Sur l’ensemble du territoire ukrainien (frontières d’avant-guerre), il y aurait actuellement quelque 15.000 « instructeurs » occidentaux issus des armées des pays membres de l’OTAN, sans compter les « contractors » (de sociétés de guerre privées telles que Academi, ASBS Otago, Greystone…) et autres « conseillers » de toutes origines (y compris dans la police politique qui est directement soumise à l’antenne de la CIA à Kiev).

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En plus de cette présence inquiétante qui est une véritable ingérence dans les affaires intérieures de l’Ukraine, on peut aussi souligner le fait que le Pentagone fourni régulièrement du renseignement militaire au commandement opérationnel de Kiev, en plus de la livraison de matériels militaires de tous ordres, y compris de moyens lourds (Hummers, radars de contre-batterie…), et de la fourniture par des Etats membres de l’Union européenne de matériels militaires, y compris des blindés (Saxons britanniques, vieux stocks de blindés et d’hélicoptères polonais, hongrois, tchèques, etc.). Il faut aussi ajouter l’inquiétante concentration en Europe centrale d’unités mécanisées de l’armée américaine.

Afin que la situation militaire évolue en faveur du régime de Kiev, l’effort des « conseillers » et autres instructeurs » occidentaux devra se porter vers une nette amélioration de la logistique, du renseignement, du traitement des informations et des transmissions aux commandements opérationnels au sein des unités engagées sur le front du Donbass. Mais ces mutations nécessaires seront forcément lentes et ne correspondent sans doute pas à l’agenda de Washington. Par contre l’implication étrangère dans ce conflit va progressivement se renforcer dans les semaines et les mois à venir, au point de voir la guerre du Donbass se muter en un affrontement Russie – Occident aux conséquences incalculables. Pour l’instant, la présence de « contractors » dans les rangs d’unités extrémistes affiliées ou non à la garde nationale (comme les compagnies DUK, les unités « Azov », « Dnepr-1 », etc.) est sans doute le moyen le plus approprié et sans doute le moins coûteux pour juguler tant bien que mal la puissance grandissante de ces paramilitaires néobandéristes et néonazis au sein de la politique intérieure du pays, influence néfaste dont même le journal allemand Die Zeit s’inquiétait dernièrement.

Au fil des mois, cet accroissement significatif de la présence militaire étrangère en Ukraine et son implication dans l’ensemble des structures défensives du pays, va mener à une situation qui commence à ressembler aux scenarii des guerres de Corée et du Vietnam.

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Renforts de part et d’autre sur le front

Le nombre de bénévoles qui rejoignent les rangs des forces de Nouvelle Russie dépasse actuellement la capacité des FAN à les équiper convenablement et à les armer. En face, on continue à acheminer des renforts : vers Konstantinovka, nord-ouest de Donetsk, ce matin, un grand convoi militaire a été aperçu faisant route vers le sud. On enregistre aussi un net renforcement des moyens d’artillerie comme pour préparer une offensive dans la zone à l’ouest de Peski, au nord-nord-ouest de Donetsk, et sur Avdeevka. De plus, on signale l’arrivée, au nord-ouest de Slaviansk, de deux convois militaires ferroviaires.

Sur la partie nord du front du Donbass, la nuit dernière, un très important accrochage a duré 4 heures au niveau de Schachtye. Il semblerait que des groupes tactiques ukrainiens ont tenté de percer en pleine nuit les lignes républicaines. Si des tirs de harcèlement aux mortiers de 120 et de 82 sont toujours constatés au niveau de Schachtye contre les positions de Nouvelle Russie, l’essentiel des accrochages ces dernières 48 heures se porte sur la cote 175,9 (tenue par les forces de Kiev) au nord-ouest de Lugansk et au sud de la rivière Donets, face à Krymskoe, de même que sur les positions de la milice vers le point fort 31.

Plusieurs attaques kiéviennes ont eu lieu, ces dernières 24 heures, avec des blindés et même des chars lourds en appui. Toutes ont échoué, mais il semblerait que les forces ukrainiennes se limiteraient à tester le dispositif des FAN et leurs capacités de réaction. Toute la zone de la « Piste Bahmutka » a été dernièrement renforcée d’éléments mécanisés en prévision d’une possible reconnaissance offensive des unités ukrainiennes.

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A Chernukhino, à l’est de Debaltsevo, on a ressorti une partie de l’artillerie lourde (photo) en prévision d’attaques massives éventuelles des forces ukrainiennes. Sur Alchevsk et Syakhanov, plusieurs groupes tactiques mécanisés républicains sont en attente de monter en ligne en cas de coup dur sur le secteur Pervomaïsk–Delbaltsevo. Car sur Popasna, les forces de Kiev se sont considérablement renforcées depuis la chute de la poche de Debaltsevo. Au moins deux compagnies d’infanterie motorisée, appuyées par deux compagnies de chars lourds et un bataillon d’artillerie lourde ont été signalés. C’est beaucoup trop pour un simple dispositif défensif sur cette zone.

La région de Gorlovka, et notamment le secteur nord-ouest, est toujours sous la pression de l’artillerie lourde ukrainienne. Autour de 03h00 le 22 avril, d’intenses pilonnages ont eu lieu contre la périphérie nord de la ville. Il est possible que les Ukrainiens aient utilisé à cette occasion des batteries de 152 mm. On sait que des batteries Giatsint-S et Giatsint-B sont dans ce secteur. Les pilonnages ont repris la nuit dernière. (...) 

Si les frappes de l’artillerie ukrainienne peuvent être estimées comme étant « de moyenne intensité», pour ce qui en est de la partie ouest de l’agglomération de Donetsk, la situation de l’aéroport s’est elle en revanche aggravée depuis le 20 avril au soir. A Peski, près de l’aéroport, plusieurs attaques au mortier ont eu lieu contre la ligne de défense des FAN à l’est du village. Plusieurs accrochages ont été déclenchés par les Ukrainiens, sans possibilité pour ces derniers de percer. Ils auraient même eu des pertes significatives. Il semblerait que des éléments du « bataillon Dnepr-1 » soient désormais sur zone, en renfort au bataillon de la 93e brigade mécanisée qui tient ce secteur, en plus d’une compagnie affaiblie d’ « OUN » (jointe à la 93e et d’une compagnie 5-DUK (pas encore intégrée aux forces armées) arrivée dernièrement sur zone. Au moins une compagnie de « Dnepr-1 » était jusqu’alors sur Granitnoe, au nord-est de Mariupol.

On évoque depuis peu une possible « démilitarisation » du secteur est de Mariupol et notamment du village côtier de Shirokino, toujours tenu par les FAN. Kiev, avec le concours de l’OSCE, espère ainsi faire reculer les forces républicaines là où ses unités de combat ont été mises constamment en échec. Un plan souhaité, semble-t-il, par le ci-devant pasteur baptiste Oleksandr Turchinov, le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense, très introduit chez les Américains, un chaud partisan de la guerre à outrance contre les Russes et les russophones du Donbass, un proche des milieux néonazis et néobandéristes. Autant dire que ce projet ne sent pas bon du tout…

Ce secteur reste une zone sous tension où les accrochages se succèdent aux tirs d’artillerie, y compris avec des obusiers lourds pour la partie kiéviennes. Le village côtier est aujourd’hui détruit à 90% pour ce qui concerne ses infrastructures, et seulement 37 civils y vivent encore tant bien que mal. En temps de paix, Shirokino avait plus de 1.200 résidents locaux, la plupart de la population vivant de la pêche et de la transformation du poisson dans de petites usines.

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Reportage de la télévision ukrainienne sur le « régiment » (sic) de néonazis « Azov » à l’ouest de Shirokino. Le MT-LB a été filmé sur Berdyanske au sud-ouest de Shirokino. Il pourrait appartenir à la compagnie mécanisée du bataillon.

On notera à 1 mn les caisses contenant des « 9M113 K » des missiles guidés antichars Konkurs (AT-5 Spandrel en code OTAN) et à 1 mn 42 l’insigne d’épaule du paramilitaire : « NATO Legion ». A savoir qu’ « Azov » ne maintient jamais l’ensemble de ses effectifs en première ligne, mais une seule compagnie d’infanterie (sur trois) à la fois qui tourne régulièrement.

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Combattants du bataillon de choc « Sparta » de Motorola photographiés sur la mer d’Azov près de Shirokino. Si la présence du bataillon « Sparta » est confirmée sur ce secteur, cela signifie que le commandement opérationnel des FAN pourrait avoir décidé d’en finir avec les fanfaronnades des néonazis « d’Azov ». Mais « Sparta » est habituellement positionné au niveau de l’aéroport de Donetsk qui connaît un regain d’affrontements ces dernières semaines.

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Sur les arrières des forces de Kiev, les opérations de harcèlement et de sabotage des groupes infiltrés et des partisans ne faiblissent pas. Dernièrement à Kharkov, le 21 avril à 03h40 (heure locale), dans la rue des Cosmonautes, un véhicule Opel Frontera de couleur camouflé, a été signalé en feu. Il appartenait au ministère des Affaires intérieures de la région de Kharkov.

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A l’extérieur de l’agglomération de Kharkov, on note l’apparition de lignes de défense avec casemates et tranchées aménagées, notamment sur la partie ouest, et sud-ouest de la ville. Ces dernières semaines, on signale en outre l’augmentation de patrouilles de paramilitaires et de policiers dans les régions d’Odessa, de Dniepropetrovsk, de Kharkov et même de Kiev.

Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 23 avril 2015

Pour consulter l’article dans son intégralité, cliquez sur : 

http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-un-conflit-en-pleine-mutation#more-240194

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Putsch en Ukraine / Eurodéputé polonais : 

« Les snipers de la place Maïdan, c’était notre opération »

La vérité sur les snipers qui ont tiré sur la place Maïdan à Kiev en février 2014 éclate au grand jour grâce aux révélations d’un eurodéputé.

Le député au Parlement européen et candidat à l’élection présidentielle polonaise du 11 mai prochain Janusz Korwin-Mikke a déclaré que les snipers qui ont tiré sur la place Maïdan à Kiev en février 2014 avaient été entraînés en Pologne, rapporte Wiadomosci.

« Maïdan, c’est notre opération. Je siégeais au Parlement européen à côté du ministre estonien des Affaires étrangères Urmas Paet. Dans un entretien avec la chef de la diplomatie européenne de l’époque, Catherine Ashton, ce dernier a reconnu que c’étaient nos hommes qui en réalité ont tiré sur la place Maïdan, et non ceux du président russe Vladimir Poutine ou de l’ancien chef de l’Etat ukrainien Viktor Yanukovitch », a raconté l’eurodéputé.

Et d’ajouter que 40 manifestants et 20 policiers avaient alors été tués pour provoquer les désordres.

« Nous le faisons pour gagner la bienveillance de Washington », a répondu le politicien, interrogé sur les mobiles de Varsovie.

Par ailleurs, M. Korwin-Mikke a dit qu’il voudrait voir une Ukraine indépendante, mais la plus faible possible.

Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 22 avril 2015

Pour consulter l’article originel, cliquez sur :

http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/putsch-en-ukraine-eurodepute-polonais-les-snipers-de-la-place-maidan-cetait-notre-operation

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Syrie : Bachar al-Assad accuse la France

de soutenir les islamo-terroristes

Interviewé dans le 20 heures de France 2, lundi soir, le président syrien se défend notamment d’utiliser des armes chimiques et accuse la France de soutenir les terroristes.

Imperturbable. Alors que son pays est depuis quatre ans en proie à une rébellion armée et jihadiste, Bachar al-Assad a assuré à plusieurs reprises que la France soutenait les «terroristes» en Syrie. «Dès les premières semaines du conflit, des terroristes se sont infiltrés en Syrie avec l’appui d’Etats occidentaux et régionaux», a-t-il affirmé d’emblée alors que David Pujadas lui demandait qu’elle était sa responsabilité dans la guerre qui ravage son pays. Puis d’insister un peu plus tard au cours de l’entretien alors que le journaliste de France 2 lui demande s’il serait prêt à renouer le dialogue avec la France : «C’est vous qui avez aidé les terroristes (…) Comment peut-on avoir un dialogue avec un pays qui soutient les terroristes ? (…) Que le gouvernement français cesse son appui aux terroristes dans mon pays.»

Lire la suite sur lefigaro.fr

Victor De Bann, pour NationsPresse.info, le 21 avril 2015.

http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/syrie-bachar-al-assad-accuse-la-france-de-soutenir-les-islamo-terroristes

Crédit photo : AFP

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 Les vidéos sous-titrées par Kazzura

[eng subs] Militia positions at Spartak settlement

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[eng subs] EU funded "Donetsk Guantanamo"

New Ukrainian government started building these objects right away after they came to power in early 2014, they were built in short terms, 2-3 months, but were abandoned as the frontline formed around Donetsk in July 2014...

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DPR def. ministry: 70 "Academi" mercenaries spotted in Volnovakha

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[eng subs]  Spartak settlement combat footage.

Attacked NAF troops request permission to fire back…

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[eng subs] NAF sniper routine.

18/04/2015

Dropkick Murphys : "Rose Tattoo"

17/04/2015

Le jeu du chat et de la souris dans le Donbass, et après ?

Le jeu du chat et de la souris...

 

L’Occident a décidé la fin de la partie contre la Russie, comment celle-ci va-t-elle répondre ?

 

Après réflexion, ce qui me frappe le plus, suite à ma visite à Donetsk, la semaine dernière, c’est l’absence totale de la Russie, à tous égards. Évidemment, il n’y a aucun signe de matériel militaire russe ni de personnel ; mais pas seulement, la Russie ne participe pas à la construction de l’État de Donetsk, en aucune façon. La Russie n’a même pas bougé pour alléger le blocus économique imposé par les Ukrainiens, ce qu’elle pourrait faire en reconnaissant les documents douaniers émis par les autorités de Donetsk. La seule présence russe est l’aide humanitaire qui est périodiquement apportée par des convois de camions blancs.

 

On a l’impression que la Russie est pleinement engagée à faire tout de son propre côté pour assurer la mise en œuvre des accords de Minsk, à tout prix, en usant de son influence sur la milice populaire pour les faire respecter aussi.

 

Une fois de plus, la Russie a choisi l’approche légaliste en adhérant aux accords. Beaucoup sont déconcertés par cette approche, sachant que l’autre partie, c’est à dire l’Occident et son gouvernement fantoche à Kiev, s’en foutent. Certes, la Russie doit savoir qu’elle ne peut pas impressionner l’Occident de quelque façon que ce soit avec un tel respect des accords. Quoi qu’elle fasse, elle sera continuellement accusée de violation des accords et d’incursions en Ukraine.

 

Il me semble que la Russie est motivée par d’autres préoccupations que la réaction occidentale prévisible. Principalement, la Russie semble être intéressée à voir réellement appliqués les accords de Minsk, et d’autre part à faire juger son cas devant la communauté mondiale, plutôt que seulement devant l’Occident. Les vrais amis de la Russie, la Chine, les autres pays du BRICS, les nombreux pays d’Asie, d’Amérique du Sud et l’Afrique doivent être convaincus que la Russie veut la paix.

 

Il convient de noter, cependant, que les accords de Minsk n’imposent aucune obligation à la Russie; pour elle il s’agit juste de s’abstenir de mesures qui pourraient être considérées comme favorables au séparatisme. La clé de la mise en œuvre du plan de paix est à Kiev. Cessation des hostilités militaires, retrait des armes lourdes, imposés à la fois à Kiev et aux gouvernements rebelles. Les troupes de Donetsk et de Lougansk ont ​​mis en œuvre ces conditions pour leur part, mais les militaires de Kiev continuent d’attaquer les lignes de front et de bombarder copieusement Donetsk. J’ai vécu cela de première main en visitant le quartier près de l’aéroport avec un groupe de journalistes jeudi dernier. Il y avait un grondement constant de tirs d’artillerie en arrière-plan.

 

Outre le retrait militaire, toutes les obligations sont carrément et uniquement sur Kiev, qui doit faire des réformes constitutionnelles pour accorder l’autonomie à certaines régions de Donetsk et Lougansk et faire voter d’autres actes juridiques tels que décrits dans le protocole de Minsk. Jusqu’à présent, Kiev est en violation flagrante de ces obligations et il ne semble pas y avoir de volonté de les respecter. La date limite pour faire passer les réformes constitutionnelles selon les procédures constitutionnelles ukrainiennes est sur le point d’être atteinte.

 

C’est un jeu d’attente. La Russie et les autorités du Donbass doivent mettre en avant toutes les échéances des accords de Minsk. Laquelle des parties intéressées veut-elle voir les accords de cessez-le-feu échouer? Si le cessez le feu échoue, comme c’est probable, les républiques de Donetsk et de Lougansk prendront les mesures finales pour créer leur État et la Russie sera légalement libre de les soutenir.

 

En attendant, les nuages ​​sombres de la guerre s’amoncellent en Europe. Le système de sécurité s’est considérablement détérioré, en particulier dans l’évolution de chaque côté de la mer Baltique. Cela pourrait pousser la Russie à reconsidérer son rôle dans le Donbass. Les gouvernements de Pologne, de Lituanie et d’Estonie réclament plus de troupes de l’Otan sur leurs territoires sous le couvert de la peur frénétique d’une invasion russe imminente. Sur l’autre rive de la Baltique, les médias finlandais ont attisé l’hystérie guerrière, fournissant un prétexte au gouvernement dans ses efforts pour inviter les troupes de l’Otan en Finlande. Dans le plus grand secret et en violation de la constitution qui en fait un pays neutre, la Finlande a signé avec l’Otan, en septembre 2014, un prétendu accord de soutien, qui dans la pratique allie la Finlande à l’Otan.

 

Dans le même temps la Suède a également abandonné sa neutralité officielle avec la signature d’un accord similaire avec l’Otan. L’accord énonce directement que son but est de mettre en place les procédures pour l’établissement de bases en Finlande afin de soutenir un renforcement militaire de l’Otan. Durant l’année, la classe politique finlandaise, du président Niinistö au Premier ministre et ministre de la Défense Stubb Haglund, a progressivement monté le ton de sa rhétorique agressive et de ses déclarations provocatrices contre la Russie. Il y a quelques jours, Haglund a signé un article commun avec quatre autres ministres de la Défense des pays nordiques (scandinaves), dans un quotidien suédois, préconisant la nécessité pour les pays nordiques d’intensifier les efforts de défense communs contre l’agression russe.

 

Seulement, l’opinion publique, qui est farouchement opposée à l’adhésion de l’Otan, a jusqu’à présent empêché l’élite finlandaise de demander une adhésion directe; mais sans aucun doute, c’est seulement une question de temps avant que l’excuse nécessaire soit inventée pour passer outre à l’opposition du public après les élections parlementaire du 19 avril. Et en effet, le but de ces provocations constantes de la direction politique finlandaise et de la presse est précisément d’enflammer la situation de manière à produire le casus belli pour justifier l’adhésion à l’Otan.

 

Il semble qu’un retour en arrière soit impossible. En conséquence, avec 1 340 km de frontière, la Finlande a maintenant la plus longue frontière directe entre la Russie et l’Otan, ce qui pose à nouveau une menace militaire directe sur Saint-Pétersbourg et la route vers Moscou.

 

Il est clair que l’Occident a commencé une finale contre la Russie, et celle-ci doit répondre. Comme plus de troupes seront nécessaires dans le Nord, je ne vois pas comment la Russie pourrait laisser tomber le Donbass.

 

Le 13 avril 2015 – Source : Russia Insider

 

Traduit par jj, relu par Diane pour le Saker Francophone.

http://lesakerfrancophone.net/le-jeu-du-chat-et-de-la-souris-dans-le-donbass-et-apres/

 

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Vue d’ensemble des bases de l’OTAN.