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17/01/2015

#JeSuisVania / #яВаня

#JeSuisVania, du Donbass en flammes

Par Rouslan Liapine, le 14 janvier 2015. 

Pour Novorossia Today  

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Pendant qu’on lançait un énième assaut contre les terroristes dans la banlieue de Paris, cinq personnes, dont 2 gamins innocents, ont été tuées dans le Donbass,.

Ce qui n’est que compréhensible : les agences de presse du monde entier étaient, évidemment, occupées à couvrir la manifestation pour de la lutte de la déchéance contre le terrorisme. D’ailleurs, soyons honnêtes, ces gens qui se sont fait tuer n’habitaient pas la banlieue parisienne, mais la Novorussie. Sont-ils vraiment des êtres humains ? Juste des descendants de ceux qui ont « envahi l’Allemagne » en 1945.

De plus, à en juger d’après l’accueil réservé par les premières personnes au président Porochenko en France, les Ukrainiens ont bien reçu une indulgence pour exterminer le peuple du Donbass. Non, mais vraiment, sans tomber dans la conspirologie facile, le carnage à Paris a surtout profité aux dirigeants de la Junte. Au moment même où Porochenko dépose des gerbes et verse de larmes pour faire preuve de sa solidarité « dans la lutte contre le terrorisme », on a définitivement façonné aux yeux des occidentaux « la bonne image » où la France paisible est devenue la cible du terrorisme de la même façon « que l’Ukraine paisible ».

L’Ukraine combat le « régime terroriste » du Donbass et non pas tue par milliers ses anciens compatriotes et en affame d’autres. Après avoir défilé aux côtés des chefs des puissances mondiales sous les salves des bombes phosphoriques à Donetsk, Porochenko a définitivement affirmé son droit de faire tout ce qu’il veut en toute impunité : il est désormais un « brave gars » qui défile dans les rangs des « gens civilisés », il est des leurs, il est Charlie. Alors que ceux qui ne sont pas Charlie, on peut les tuer, sans discuter avec eux. Au même titre que des Serbes, des Irakiens, des Libyens et de Syriens. Tout simplement parce que leurs gueules ne reviennent pas à certains, parce qu’ils ne font pas partie du « Milliard d’or », parce qu’ils ne sont pas Charlie.

Les sens de toutes ses négociations et des actes internationaux est depuis longtemps remis à zéro. Leur poursuite n’est rien d’autre qu’un semblant de soutien de la paix, un semblant qui s’est dissipé. De manière démonstrative, le monde Charlie a fait l’amalgame entre des Russes, du Donbass ou de la Russie, et des islamistes. Quoi qu’on dise ou promette, dès à présent on tuera en fabricant au passage des images d’Epinal obscènes. On tuera jusqu’à ce qu’ils reçoivent une riposte qui les fera remettre à leur place. Il ne pourra pas être autrement.

Je ne suis pas Charlie,#JeSuisVania (#яВаня) du Donbass en flammes!

Par Rouslan Liapine, pour Novorossia Today (Article source)  

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NDT : #JeSuisVania est un hashtag lancé par les internautes russes, dont l’égérie est un garçon qui s’appelle Vania et qui se trouve actuellement dans un hôpital à Donetsk. Le gamin de 8 ans a été grièvement blessé lors des pilonnages de la ville de Chaktersk. Quand un obus a explosé dans leur cour, il était en train de jouer avec son petit frère de 6 ans. Le plus petits des deux garçons est mort sur place, tandis que Vania a perdu les deux jambes, un bras et la vue. L’enfant a déjà subi trois opérations, mais son pronostic vital reste engagé d’après les médecins.

 

В Сети стартовала акция #яВаня в поддержку детей Донбасса

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#JeSuisVania (#яВаня)

En soutien aux enfants du Donbass 

Voilà où conduit la folie des hommes, ne même plus respecter les enfants… depuis le début de l'opération ATO, il y a eu environ 200 enfants tués et plus de 300 nécessitant une opération chirurgicale importante.

Les utilisateurs d’Internet (russes - NDT) sont outrés que les autorités européennes ignorent l’ampleur de la tragédie dans le sud-est de l’Ukraine. 

Le hashtag #JeSuisVania, par analogie à #JeSuisCharlie, gagne activement de la popularité dans le segment russe de l’Internet. Le Flashmob Russe est dédié à tous les enfants tués et blessés au Donbass. Rappelons que la campagne #JeSuisCharlie en souvenir des caricaturistes de Charlie Hebdo assassinés par des terroristes s'est répandue dans le monde. Des rassemblements de plusieurs milliers de personnes sous slogan "Je suis Charlie" ont eu lieu en France, en Espagne, en Suisse, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. 

De nombreux internautes russes ont été révoltés par cette politique de deux poids deux mesures des autorités européennes. Ils notent que les politiciens occidentaux ont organisé des manifestations avec plusieurs milliers de personnes en soutien aux caricaturistes français assassinés, mais ignorent totalement les actions de Kiev suite auxquelles, dans le sud-est de l’Ukraine, tous les jours meurent des habitants civils.

Un vrai petit garçon Vania, devenu le visage et le nom de cette action, se trouve maintenant dans un hôpital de Donetsk. L’enfant de huit ans a été grièvement blessé suite aux bombardements de sa ville natale Chakhtersk. Le projectile est tombé dans la cour au moment même où Vania avec son petit frère y jouait. Le bambin âgé de six ans est mort sur place, et Vania a perdu ses deux jambes, son bras droit et la vue. L’enfant a déjà subi trois opérations, mais les médecins ne font pas de prévisions précises quant à son état.

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Auparavant, le représentant du président de la Fédération de Russie pour les droits des enfants, Pavel Astakhov, se référant à l’ONU, a déclaré que, suite aux opérations militaires dans le Sud-Est de l’Ukraine, ont souffert environ deux millions d’enfants. Et selon le représentant de l’UNICEF en Ukraine, Giovanna Barberis, près d’un demi-million d’enfants du Donbass ont déjà dû quitter leur maison, tandis que les autres vivent encore dans des conditions très difficiles.

Le petit Vania va bientôt partir pour Moscou où il sera pris en charge. Il doit y subir une série d’opérations. La jambe gauche sera amputée jusqu’à la hanche, la droite jusqu’au genou. Il a perdu la vue, mais après les opérations, il pourra distinguer le jour de la nuit…

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Source : lifenews.ru : Акция #яВаня в поддержку детей Донбасса стартовала в сети

Traduction : GalCha

Via : Paralipomènes d’une journée ordinaire (X)

L’aéroport de Donetsk aux mains des forces de Nouvelle Russie.

Ukraine / Donbass :

L’aéroport de Donetsk aux mains des FAN. 

La situation est très loin d’être clarifiée sur l’ensemble du front du Donbass. Le secteur de Donetsk reste particulièrement tendu. La ville est en permanence sous le feu des batteries kieviennes qui ne sont, pour certaines, qu’à quelques kilomètres du centre-ville, alors que Vladimir Kononov, le ministre de la Défense de la République populaire de Donetsk, vient d’annoncer que les FAN contrôlent totalement la zone aéroportuaire depuis cet après-midi. Et pendant ce temps-là, Kiev croît faire peur en évoquant une « guerre continentale ». Il s’agit d’une guerre mondiale, celle des peuples libres contre le mondialisme.

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Un PRP-4 des forces républicaines, véhicule d’observation d’artillerie monté sur châssis de BMP.

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L’utilisation massive de l’artillerie, depuis plusieurs semaines, sur les positions ukrainiennes, notamment contre les batteries, semble avoir grandement facilité les contre-attaques successives que l’on observe depuis quelques jours, tant sur le front nord, que sur le secteur de Debaltsevo et bien entendu sur l’aéroport de Donetsk.

Les pertes ukrainiennes de ces dernières semaines semblent avoir été particulièrement effroyables : ici, à Krasnopolye, le principal cimetière de Dniepropetrovsk, on a déjà enterré plus d’une centaine de soldats et de paramilitaires. Les tombes fraîches côtoient les trous creusés à l’avance pour les futures victimes d’un conflit voulu par la junte et ses bailleurs de fonds, les corps non identifiés restent encore dans les morgues.

Le président de la République populaire de Donetsk, Aleksandr Zakharchenko, propose à Porochenko de se rendre sur le site de l’aéroport Sergueï Prokofiev afin qu'il puisse lui remettre le drapeau des "cyborgs" qui pendait sur le terminal… (English subs by Kazzura) 

(…)

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« Motorola » sur la situation à l’intérieur de l’aéroport

English subs by Kazzura 

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Pendant près de 72 heures, les bataillons Sparta et Somali ont nettoyé la zone aéroportuaire, et notamment l’ancien terminal dont les ruines se trouvent au centre de la zone des principaux bâtiments de l’aéroport. « Sparta » déplore essentiellement quelques blessés de faible gravité, tandis que « Somali » a eu un tué en plus de blessés.

Lors du nettoyage de l’aéroport, les miliciens de la République populaire de Donetsk ont découvert des armes américaines, selon Aleksandr Zakhartchenko.

15/01/2015

Contre-attaques des forces de Nouvelle Russie

Ukraine / Donbass :

Contre-attaques des forces de Nouvelle Russie

A la surprise générale, alors que tout le long de la ligne de front semblait fixé pour plusieurs semaines encore, sinon pour plusieurs mois, on apprend qu’une contre-offensive des forces de Nouvelle Russie serait en cours. Des données fragmentaires qui nous parviennent font état de progressions significatives des FAN vers Mariupol sur l’aéroport de Donetsk (déjà hier), sur la partie orientale et sud du saillant de Debaltsevo et au nord-ouest de Lugansk.

L’ex-ministre de la Défense de la République populaire de Donetsk, Igor Strelkov, a annoncé que les forces républicaines avaient lancé une contre-offensive sur le front du Donbass. « Selon les informations reçues, les FAN sont passées à l’offensive sur le tronçon sud du front. Non sans succès. L’axe de Mariupol. J’attends d’en savoir plus. L’opération est en cours et l’ennemi en est informé bien mieux que nous », a déclaré le colonel Girkin sur le forum internet où il intervient régulièrement (source).

( Note de K.,voir aussi : http://novorossia.today/strelkov-armee-de-la-novorossia-est-passee-a-la-contre-offensive/ )

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Affrontements intenses à l’ouest de Shachtye

(…) Les FAN ont engagé leurs 1re et 3e brigades sur Orekhovo-Donetsk (nord immédiat de Krymskoe), détruisant le poste de contrôle kievien qui était situé à l’avant du village. Les combats ont été particulièrement durs. Du côté des troupes ukrainiennes on déplore la perte d’une dizaine de chars, de plusieurs BTR, de 4 BMP, d’environ 10 mortiers, d’une batterie de 4 obusiers, de 2 lanceurs Grad, d’un Hummer et de 7 camions Ural, en plus d’environ 200 blessés et des dizaines de morts. Les FAN semblent avoir perdu 2 chars lourds, 3 BTR et BMP, 2 mortiers 1 obusier et 2 camions Ural, de même que plusieurs morts et une cinquantaine de blessés.

Plus à l’ouest, les reconnaissances offensives de ces derniers jours de la part des FAN se sont transformées en une progression significative entre Slavyanoserbsk et Krymskoe (au nord-ouest de Lugansk et à l’ouest de Shachtye sur la Seversky Donets). Mais, en dépit d’un certain nombre de rapports optimistes, la progression se fait lentement. (…)

Plus à l’ouest à environ 6 km, le village d’Orikhove serait en passe d’être repris par les cosaques.

Offensive simultanée au nord et au sud de Debaltsevo

Sur la partie orientale du pourtour du saillant fortifié de Debaltsevo, on note depuis 48 heures une offensive simultanée au nord-est et au sud-est de l’agglomération aux mains des Ukrainiens, jusqu’à Kirivskoe, avec une progression de plusieurs kilomètres en quelques heures des forces de Mozgovoi et des cosaques du Don, pour la partie nord de la manœuvre.

Sur le versant nord-est de la poche, la brigade « Prizrak » a été presqu’entièrement engagée avec une partie des unités cosaques, le tout étant appuyé par d’importants moyens d’artillerie positionnés vers Stakhanov : plusieurs villages ont été reconquis de haute lutte vers Sanzharovka (8 km au nord de Debaltsevo). Le village de Polevoe, plus en arrière du dispositif kievien sur ce secteur, semble être passé entre les mains des unités républicaines, ce qui signifie que les forces de Kiev auraient reculé de près de 4 km.

Au sud de Debaltsevo, une position fortifiée contrôlant un carrefour routier a été pilonné par les cosaques au moyen de Grad-P : les forces ukrainiennes ont eu 1 tué et 5 blessés. Mais l’essentiel de l’effort républicain se situe au niveau de Nikishino, quelques kilomètres plus au sud-est où les forces ukrainiennes semblent, là encore, en grosses difficultés.

(…)

Si les efforts de « Prizrak » et des cosaques d’un côté du nord du saillant se rejoignent avec ceux des éléments de la 3e brigade d’infanterie motorisée de Gorlovka (ex-brigade « Demon » du général Bezler) de l’autre côté, alors les forces ukrainiennes regroupées dans le saillant risquent de se retrouver dans un chaudron. Mais nous n’en sommes pas là. 

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Batterie d’obusiers de 122 D-30 des FAN en position vers Pervomaïsk

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Donetsk : les combats continuent à l’aéroport

Donetsk pilonnée à l’artillerie lourde

En dépit des succès significatifs d’hier pour les forces indépendantistes, la bataille pour le contrôle total de l’aéroport n’est toujours pas terminée. Selon des sources proches de la brigade « Vostok », les FAN contrôleraient complètement la zone. Selon Arsen Pavlov, dit Motorola, le bataillon « Sparta » aurait uniquement pris le premier étage du bâtiment de la nouvelle aérogare, la bataille continue.
« Sparta » aurait fait hier 24 prisonniers ukrainiens et ce matin 18 soldats de Kiev restaient terrés dans les sous-sols, refusant de se rendre.

(…)

Petro Porochenko vient de signer un décret concernant la prochaine mobilisation. Ce sera la quatrième vague de conscription forcée, deux autres sont prévues en avril et en juin. Kiev a bien l’intention de continuer de faire la guerre au peuple du Donbass, en dépit de la désinformation occidentale qui affirme le contraire.

Jacques Frère / 14 janvier 2015

Pour lire l’article dans son intégralité, regarder les vidéos, étudier les cartes > c’est ici !

http://www.nationspresse.info/  

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http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-contre-attaques-des-forces-de-nouvelle-russie#more-238771 

14/01/2015

Entretien entre Igor Strelkov et Gennadiy Kazantsev...

[eng subs] Igor Strelkov interview to FSB general Gennadiy Kazantsev.

Source & Subs : Kazzura

Nettoyage de l’aéroport de Donetsk

Nettoyage de l’aéroport de Donetsk

Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 13 janvier 2015. 

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L’OTAN note une «amélioration» dans «l’Est de l’Ukraine». Depuis quelques jours, et notamment hier, les combats se sont intensifiés sur l’aéroport de Donetsk, les forces ukrainiennes cherchant visiblement à reprendre l’avantage sur les forces républicaines. Des combats extrêmement durs, mêlant infanterie, blindés et artillerie lourde, à tel point qu’à la mi-journée on apprenait que la fameuse tour de contrôle de l’aéroport « Sergeï Prokofiev », en ruines, venait de s’effondrer. Ce soir, la contre-attaque républicaine semble avoir éjecté hors de cette zone l’ensemble des troupes ukrainiennes qui s’y accrochaient. Mais, à cette heure (20h15 heure de Paris), l’agglomération de Donetsk est en flammes, l’artillerie du régime « proeuropéen » se déchaine.

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Depuis le dimanche, les forces indépendantistes de Nouvelle Russie ont multiplié les attaques et les pilonnages sur le site aéroportuaire dans le but d’éradiquer l’abcès kievien qui s’était enkysté depuis plusieurs mois sur une partie de la zone aéroportuaire. Les séparatistes semblent décidés à en finir, appuyés par des mortiers, des blindés et des batteries d’artillerie. Les combattants de la République populaire de Donetsk ont adressé un ultimatum aux « Kyborg » (surnom donné aux combattants de Kiev sur l’aéroport, popularisé depuis dans les médias ukrainiens) : « Ils ont jusqu’à 17 h [heure locale, soit 16 h en France] pour évacuer le terminal, sinon ils seront détruits ». Ce soir, ils ont été détruits !

Dans le quartier « Octobre » de Donetsk, même les pompiers sont pris sous les tirs de lance-roquettes multiples BM-21 Grad des forces de Kiev

( Note / M.a.j de Kurgan : ajout de la version sous-titrée par Kazzura

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Assaut sur les « Cyborgs » à l’aéroport de Donetsk

Alors que les accrochages persistent vers Avdeevka et plus au sud-ouest de Donetsk sur Marinka, les combats se sont sérieusement intensifiés depuis 24 heures sur l’aéroport et la nuit dernière a été ponctuée par des bruits d’explosions et d’armes lourdes entendus dans presque tous les quartiers de la ville. Il y a eu au moins 2 civils tués et 3 blessés.

Dans la matinée, l’état-major général de l’Ukraine confirmait des « pertes » dans ses rangs sur la zone aéroportuaire, notamment vers Peski où le « bataillon Dnepr-1 » aurait eu un blessé qui aurait été touché par des éclats d’obus. Kiev reconnaît aussi une dizaine d’autres blessés. Un bilan assez peu crédible au regard de l’intensité des combats.

Dans les environs de l’aéroport de Donetsk, les affrontements ont augmenté durant toute la matinée, les forces de Nouvelle Russie employant des batteries de 152 pour pilonner les positons ukrainiennes et riposter aux frappes de l’artillerie kievienne. En première ligne, les FAN ont engagé l’ensemble de la brigade de « Motorola », dont le bataillon de choc « Sparta », mais aussi des unités de cosaques et des éléments des brigades « Oplot » et « Vostok » (on évoque le bataillon « Smert » composé de volontaires de Tchétchénie).

A la mi-journée, on apprenait qu’à la suite des combats, la tour de contrôle s’était effondrée. La partie ukrainienne a affirmé que ce bâtiment qui surplombait le site de l’aéroport s’était écroulé à la suite de tirs d’artillerie vers 11h00. Au moment de l’écroulement de l’édifice en ruines, il semblerait qu’il y avait des combattants ukrainiens à l’intérieur.

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Les médias ukrainiens, faisant référence aux combats en cours à l’aéroport, ont précisé que les FAN avaient lancé un ultimatum aux derniers combattants de Kiev retranchés dans les ruines du terminal central : quitter la zone avant 17h00 ou y mourir. Sur les réseaux sociaux, plusieurs combattants des forces de Kiev ont fait état de la situation dramatique dans laquelle leurs forces engagées sur zone se trouvaient : « Nous avons été battus sur les deux côtés avec des chars et de l’artillerie. […] Nous n’avons eu aucun soutien de notre artillerie [cette dernière se concentrant sur les civils de Donetsk, ndlr]. Si nous ne nous retirons pas du nouveau terminal, nous serons tout simplement détruits. […] Le terminal est balayé totalement […] »

Dans la journée, les forces ukrainiennes disent avoir détruit deux blindés républicains dans les combats.

A la tombée de la nuit, le commandement du bataillon du 80e régiment aéromobile engagé sur zone a confirmé la perte pour les Ukrainiens de la majeure partie du terrain tenu sur la zone aéroportuaire.

Batterie de mortiers de 120 des FAN en action

Le sud de Donetsk sous pression

Plus au sud-ouest, la zone de Marinka continue de connaître d’âpres affrontements : une unité de « forces spéciales » appelée « Patriot » a été engagé pour reprendre le contrôle de l’agglomération de Marinka, appuyée par des mortiers lourds et au moins une batterie de 122 D-30. pour l’heure, Marinka reste aux mains des forces de Kiev.
Plus au sud encore, après les affrontements du 12 janvier vers Dokuchaevsk, les forces de Kiev ont maintenu la pression sur ce secteur nord-nord-est de Volnovakha par des pilonnages de positions des FAN, sur Elenovka, sur Dokuchaevsk et sur Berezovoe. A noter la présence d’éléments du « bataillon Kiev-2 » sur ce secteur ce qui tend à laisser penser que des opérations offensives pourraient être lancées prochainement par le commandement ukrainien sur ce secteur du front.

Un bus transportant des civils a été touché par des tirs de l’artillerie kievienne à un poste de contrôle près de Volnovakha (vers Bugas) tuant 10 personnes, et en blessant 13 autres, selon RIA Novosti.

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Ce soir, vers 20h00 (heure locale), d’inquiétants mouvements d’unités blindées kieviennes étaient signalés à environ 7 km au sud-est de Novotroitskoe.

Plus au sud-est, un important poste de contrôle fortifié au nord-ouest de l’agglomération de Granitnoe semble avoir été détruit par les FAN. Une importante exposition a été aperçue, sans doute un dépôt de munitions des forces de Kiev.

Nord de Lugansk : échec aux mercenaires polonais

Les affrontements au nord de Lugansk au niveau de la rivière Donets se poursuivent. Il s’agit pour l’essentiel d’empêcher toute pénétration de groupes opérationnels kieviens. Dernièrement, une unité de cosaques a accroché une équipe polonaise de mercenaires et capturé une partie de leur équipement, alors qu’ils tentaient de traverser la ligne de front près du village de Stanitsa-Luganskaya : deux SUV et des véhicules divers. Il s’agit d’une preuve supplémentaire de l’implication de Varsovie dans ce conflit (vidéo).

137f60387af2050f0610df8d6c4d4ade.jpgMais l’essentiel des combats se situe dorénavant plus à l’ouest, sur la voie secondaire T1303 dont une partie est encore tenue par les troupes ukrainiennes retranchées dans les points de contrôle 29 et 37. Appuyées par des chars et de l’artillerie, les forces de Nouvelle Russie ont attaqué à nouveau Novotoshkovskoe, qui n’a toujours pas été prise. Mais lors d’une embuscade plusieurs blindés, dont 2 T-64BV (photo ci-dessous) ont été capturés par les troupes républicaines. Il s’agit pour les FAN d’élargir la tête de pont sur la rive opposée de la Donets en sécurisant le flanc ouest de la progression. A noter les pertes matérielles des forces de Kiev pour ces dernières 48 heures : 2 Hummer, 7 BTR, 3 BMP, 4 mortiers et plusieurs obusiers et lance-roquettes multiples Grad (photo ci-contre).

Dans le saillant de Debaltsevo, le secteur de Nikishino subit une nouvelle fois la pression des forces de Kiev. Dans la matinée, des duels d’artillerie se sont déroulés sur cette zone, les Ukrainiens employant des mortiers automoteurs de 120 Nona et des mortiers de 82 Vasilek, les troupes républicaines ripostant aux mortiers de 120.
Plusieurs accrochages à la mitrailleuse lourde et à l’AGS-17 ont même eu lieu. Les combats se sont ensuite poursuivis vers Kamenka (3 km à l’ouest de Nikishino) où les forces de Nouvelle Russie tentent de supprimer des emplacements de l’artillerie ukrainienne.

Malgré plusieurs cessez-le-feu, les combats n’ont jamais totalement cessé. Ces derniers jours, ils ont repris avec une intensité inégalée depuis la dernière trêve en date, conclue le 9 décembre à Minsk. Du côté diplomatique, les négociations piétinent. Le sommet qui devait réunir jeudi les dirigeants russe, ukrainien, français et allemand à Astana, la capitale kazakhe, a finalement été annulé lundi. L’Occident ne cherche pas la paix, mais à maintenir la tension aux portes de la Russie.

Jacques Frère, le 13 janvier 2015

Article source

http://www.nationspresse.info/

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Où est Charlie ?

[eng subs] 12/01/15 UAF shell strikes at Donetsk...

(Source

Les terroristes de l'armée ukrainienne bombardent des civils à Donetsk, au moment même où Porc'ochenko défile à Paris... contre le terrorisme !

Où est Charlie ? 

12/01/2015

Liberté d’expression

Aura t-on encore longtemps le droit de ne pas être Charlie ?

Par Yves Darchicourt, pour Synthèse Nationale.

Au train où çà va ce n'est pas certain du tout! On a pu voir aujourd'hui les prémisses de ce qui demain dimanche devrait être l'Apothéose, non pas des 17 victimes de la furie mahométane de ces derniers jours, mais de quelques unes d'entre-elles et notamment du quarteron de signatures préférées des médias et de la bobosphère : Cabu, Wolinski, Charb et Tignous érigés en martyrs tout à la fois de la République, de la liberté de la presse, de la laïcité, de la tolérance, de la France plurielle, du vivre ensemble, de l'Islam de France et de l'humour talentueux au service de l'Universel.

Bref oser dire qu'on n'appréciait que modérément voire pas du tout une feuille de bobos éditée pour les bobos et qui n'avait pas même l'intérêt de pouvoir être parcourue d'un derrière distrait va bientôt relever de la même inconscience qu'une critique des lois mémorielles. Et pourtant - au-delà du drame humain infiniment regrettable pour les victimes et leurs proches mais qui n'est pas plus sinistre par exemple que la mort prématurée de dizaines de soldats français pendant les diverses interventions exotiques "contre le terrorisme" (et pour les multinationales) de ces dernières années - en quoi le Gaulois devrait y aller du lacrymogène sur la disparition probable d'une parution qui, dans une très large proportion, s'attachait surtout à discréditer tout ce qui se rattache à la patrie, à la nation, à la famille naturelle, à l'identité européenne, aux traditions religieuses... bref à déverser son fiel anti-blanc et anti-national enrobé d'humour scatologique sauce perverse avec, pour donner le change, quelques saillies – qui se révèleront aussi financièrement profitables que malencontreuses – en direction d'une sensibilité religieuse d'importation fort réactive au blasphème.

Avancer que demain le grandiose panthéonesque va confiner au grotesque sera certainement politiquement incorrect, tout comme pronostiquer qu'après-demain le "beauf" contribuable va trouver sévère que Charlie "citoyen d'honneur de Paris" soit arrosé d'un million d'euros d'aide publique à fonds perdus pour renflouer une trésorerie défaillante depuis des lustres faute de lecteurs. Un Charlie qui va en outre bénéficier d'un million d'exemplaires d'un "spécial survivants" tiré et "publicité" gratos et ratisser le produit d'un geste citoyen salutaire qui s'apparente presque à de la vente forcée tant la pression morale est déjà forte sur le populaire.

Alors pendant que c'est encore possible sans encourir le lynchage médiatique et la mort civique, je persiste à dire que je ne suis décidément pas Charlie !

Yves Darchicourt, le 11 janvier 2015.

Article source

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Que peuvent bien penser les morts de Charlie hebdo ?

Par Philippe Randa.

Extrait, lire l’article complet ici.

(...) Reste la récupération. Si ce n’est la nation française, qui donc tirera bénéfice de la « semaine sanglante » ?

Sûrement pas la mémoire des victimes des deux tueries, qu’elles soient celles du siège de Charlie hebdo ou de l’épicerie casher, deux jours plus tard.

Tout d’abord, il y a les victimes collatérales : le policier et l’agent d’entretien de la rue Nicolas-Appert, la policière municipale de Montrouge et les clients anonymes de la Porte de Vincennes… L’histoire ne retiendra pas plus leur nom ou leurs visages que ceux des « petites mains » de la rédaction ; seuls les quatre noms déjà connus de Cabu, Charb, Tignous et Wolinsky sont systématiquement repris par les médias…

D’ailleurs, que peuvent bien penser eux-mêmes ces quatre-là, où ils sont désormais, de ces démonstrations pour la plupart hypocrites, intéressées… ou contraire à tous leurs engagements passés ?

Que pensent-ils de ces trois jours de deuil national en leur honneur dans une Nation française qu’ils n’ont eu de cesse de singer ?

Que pensent-ils de ces Marseillaises qu’ils ont tant moquées, entonnées à leur mémoire dans tout le pays ?

Que pensent-ils de ces catholiques qu’ils ont tant injuriés, salis et moqués qui prient pour le salut de leur âme, appliquant leur principe du pardon des offenses ?

Que pensent-ils de ces responsables de la communauté musulmane proclamer “Je suis musulman, je suis Charlie”, malgré l’insulte faite à leur prophète ?

Que pensent-ils de ce Front national qu’ils combattaient et qui, seul de la classe politique, sonnait en vain le tocsin contre le danger islamiste… Combat frontiste, qui plus est, dénoncé avec tant de haine par Charlie hebdo ?

Que pensent-ils de ce million d’euros qu'il est question que l’État donne pour que leur hebdomadaire puisse continuer à paraître, alors qu'il se faisait un point d'honneur, jusqu'alors, à ne pas accepter d'argent de la publicité ? 

Trop d’honneurs tue l’honneur, dit-on… N’y aurait-il pas chez beaucoup un désir de vengeance à peine dissimulé à tuer ainsi la mémoire des morts de Charlie hebdo, alors que les tueurs fous d’Allah n’avaient pris que leur vie ?

Philippe Randa

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« Liberté d’expression » :

Quand Charlie Hebdo réclamait l’interdiction du FN

Extrait d’un article paru dans Libération en 1996 :

« Le 26 avril, Cavanna, Val et Charb (trois piliers du journalCharlie Hebdo) débarquent en estafette dans une annexe du ministère de l’Intérieur. Dans leur coffre, des cartons remplis de signatures qu’ils apportent à un conseiller de Jean-Louis Debré. En huit mois, 173 704 personnes ont répondu à l’appel « pionnier» de l’hebdomadaire pour demander l’interdiction du Front national. Loin de l’anonymat des sondages ou de la sempiternelle discussion sur la montée du FN, ces milliers de signataires ont apposé leur nom, profession, adresse, au bas d’un texte réclamant « de dissoudre le Front national, cette ligue dont le but politique est de faire disparaître la République ». Adressé au président de la République et au ministre de l’Intérieur, la pétition est précédée des articles 1, 2, 4, 6 et 7 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (elle constitue le préambule de la Constitution), avec lesquels « le Front national est en contradiction flagrante ».

Fin juin 1995, Cabu dessine, à la une de Charlie Hebdo, Jean-Marie Le Pen menottes aux mains entre deux policiers. En titre: « Que faire contre le Front national? L’interdire ! » »

Source : Contre info.com (cliquez ici)

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11/01/2015

Guillaume Faye : Pour une grande politique russe de la France

Pour une grande politique russe de la France

La stratégie de provocation anti-russe

Refusons d’abord la propagande qui vend l’idée d’un régime russe dictatorial dirigé par le monarque Poutine qui serait, en outre, un fauteur de guerre. Les fauteurs de guerre sont du côté du gouvernement de Kiev, de ses milices financées par des oligarques (bataillons Dnipro et Aïdar), du Department of State et des dirigeants européens qui les soutiennent. Les crimes de guerre contre les populations civiles (voir autres articles de ce blog), notamment par bombardements contre des zones résidentielles s’ajoutent aux tortures infligées par les troupes et milices du gouvernement de Kiev (je ne dis pas ”ukrainiennes”) envers leurs prisonniers. Ils sont superbement ignorés par les médias et les gouvernements occidentaux pour lesquels tous les torts sont du côté russe. Vladimir Poutine a raison de dire que l’Europe (et la France) ne sont pas indépendantes et suivent la politique étrangère des USA, contraires à leurs propres intérêts.

Le but logique et compréhensible de Washington est d’affaiblir à la fois la Russie et l’Europe péninsulaire. Encercler la première (d’où l’élargissement de l’Otan aux anciens pays du bloc communiste), neutraliser la seconde, interdire toute ”Maison commune” euro-russe.  C’est une stratégie naturelle de la thalassocratie américaine – et de son supplétif britannique– ainsi que d’empêcher la naissance d’un concurrent géostratégique et géoéconomique  euro-russe. Réchauffer l’ancienne guerre froide (1949-1991), c’est le but. La contradiction des gouvernements américains, depuis la fin de la terrible guerre de Sécession, c’est, sous le prétexte d’un ordre pacifique international, d’avoir sans cesse besoin du bellicisme – à ne pas confondre avec lemilitarisme. Pour des raisons à la fois morales et économiques. Ce bellicisme est légitimé par le concept de ”leadership”, nécessairement moral et positif (le sheriff mondial), qu’on pourrait traduire par le néologisme dirigeance (aptitude légitime à diriger) dont le ”soft power”  est le centre.

Robert Steuckers, dans plusieurs textes géopolitiques et historiques, a été le meilleur analyste de ce ”soft power” US, qui se transforme d’ailleurs aisément et maladroitement en ”hard power”, avec l’US Air Force et les interventions armées. Steuckers a démontré la puissance de ce ”soft power” qui, par des moyens culturels et économiques, financiers, diplomatiques, n’a de cesse – surtout depuis la fin de l’URSS – que de poursuivre trois buts : 1) empêcher la remontée en puissance de la ”nouvelle Russie” post-soviétique  et la forcer à redevenir une puissance régionale limitée, ”non-patriote” ; 2) interdire à l’Europe toute velléité d’indépendance économique et géostratégique et notamment de se doter d’un système de défense commun hors OTAN ou d’un espace économique continental protégé ; 3) contrer à tout prix une union euro-russe, en particulier dans les domaines commerciaux, techno-militaires, énergétiques, diplomatiques. 

Les provocations anti-russes continuent donc : non seulement il est question d’alourdir les sanctions économiques, alors que Poutine ne se livre à aucun acte hostile contre Kiev et qu’il propose au contraire toutes les fournitures de gaz pour l’hiver et qu’en décembre il a reconnu l’intégrité territoriale de l’Ukraine, mais le gouvernement ukrainien et les cercles atlantistes  accélèrent les négociations pour le processus d’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. Ce qui est évidemment inacceptable pour Moscou ; et ce qui revient à une déclaration de guerre soft. Complètement irresponsable, le gouvernement de Kiev – en particulier le Premier ministre extrémiste Iatseniouk – provoque Moscou. Il espère, il veut un affrontement avec la Russie et aimerait y entraîner les Occidentaux.

La grande erreur de l’Allemagne de Mme Merkel

L’Allemagne est beaucoup trop soumise aux Etats-Unis parce que Mme Merkel est russophobe du fait de ses souvenirs de la RDA ; elle confond l’URSS et la Russie.  De Gaulle avait compris, à l’inverse, que l’URSS n’était ni plus ni moins que la Russie impériale. Willy Brandt et Schröder avaient  saisi que l’Ostpolik est indispensable à l’Allemagne et à l’Europe. Angela Merkel qui, au début de la provocation ukrainienne, était réticente aux sanctions contre la Russie, a cédé aux injonctions de Washington. Elle a confirmé le fait que, comme la Grande-Bretagne, l’Allemagne s’aligne sur la diplomatie décidée sur les rives du Potomac. Cette position de Mme Merkel nous indique que, si elle a une bonne vision des solutions économiques pour l’Europe sur le désendettement et l’orthodoxie, elle se méprend sur la politique étrangère. 

La Chancelière a rompu avec la politique de Schröder d’ouverture vers la Russie. Elle a sacrifié les intérêts économiques allemands, au nom de bonnes relations avec une Pologne dominée par un gouvernement russophobe et atlantiste et par crainte d’affronter le suzerain américain. Mme Merkel défend une vision de l’Allemagne beaucoup trop atlantiste et, de plus, complètement inconsciente vis-à-vis du péril démographique et migratoire. Elle n’a pas compris que son cher pays est en train de mourir, tous doucement.  

La crise ukrainienne a déjà une conséquence catastrophique : affaiblir les relations et les projets, notamment économiques, diplomatiques et stratégiques entre l’UE (surtout l’Allemagne et la France) et la Russie. Le projet de ”l’axe Paris-Berlin-Moscou” s’estompe. La Russie, échaudée par les sanctions économiques  de l’Occident, se lance dans une ”Ostpolitik” en direction de la Chine, de l’Asie centrale, de l’Iran, de l’Inde. Or l’intérêt de la France et de l’Allemagne est non seulement de développer un flux  d’investissements en Russie mais de privilégier les fournitures d’hydrocarbures russes par rapport à celles des Arabes du Moyen Orient.  L’idée de ”Maison commune”, d’espace euro-russe, qui est pourtant notre géopolitique naturelle, s’efface. Fedor Loukianov, politologue, écrit : « la Russie ne rompt pas avec l’Europe. Toutefois, le tournant qu’elle opère vers l’Est et l’Asie est inévitable, d’autant plus que l’Occident la pousse dans cette direction » (1) Les sanctions économiques contre la Russie, ordonnées par Washington,  sont globalement pénalisantes pour la France, l’Allemagne et la zone euro mais favorisent l’économie US. C’est une erreur économique majeure.

La France aux abonnés absents

Vis-à-vis de la Russie, depuis le début de la crise (”provocation”) ukrainienne, la politique étrangère française a été inexistante. Elle s’est alignée sur les injonctions US et a cédé aux pressions de Bruxelles et à celles de l’Allemagne et de la Pologne.  François Hollande a essayé de calmer le jeu, notamment en rencontrant Poutine le 6 décembre pour négocier et redonner vie au cessez-le-feu (protocole de Minsk de septembre dernier)  mais, en même temps, il ne parvient pas à décider de la livraison des BPC de la classe Mistral. Cette lamentable affaire des Mistral démontre de manière claire la dramatique perte d’indépendance de la France. Qui, en décidant de surseoir à la livraison des navires, rompant un contrat signé et payé, a cédé aux pressions américaines, dont l’objectif depuis les années 60 est de casser l’outil militaro-industriel français concurrent. Notamment en faisant obstacle, avec acharnement, aux exportations militaires françaises, y compris au sein de l’UE.

L’historien russe Alexandre Verchinine résume la situation : « Que voyons-nous en 2014 ? Un effondrement de grande ampleur de tout l’édifice des relations entre la Russie et l’Occident. Avec ou sans les Mistral, Paris n’est déjà plus un médiateur ». (2) En obéissant à Washington sur l’affaire des Mistral et des sanctions anti-russes, Paris a perdu son crédit de puissance indépendante que De Gaulle avait forgé.

L’affaire de la vente des Mistral était un scandale pour Washington et tous les gouvernements atlantistes de l’UE (dont les Polonais et les Baltes) car « à travers cet accord, Moscou a pénétré au cœur du saint des saints du bloc occidental : la coopération militaro-technique, considérée comme la forme la plus élevée de collaboration entre les États », poursuit Alexandre Verchinine.  Une coopération militaro-industrielle entre la France et la Russie est inacceptable pour les Anglo-Saxons comme pour la Pologne et les pays baltes. Avoir cédé sur ce plan enlève à la France une partie de son statut international.

La réintégration de la France dans le commandement intégré de l’OTAN, initié par Chirac –prototype du pseudo-gaulliste–  a été une erreur majeure, une bourde dévastatrice de politique étrangère. Et ce, au moment même où l’URSS disparaissait ainsi que le Pacte de Varsovie ! Les conséquences de cette gaffe monumentale furent triples : 1) compromettre un rapprochement historique avec la Russie et la construction d’un axe continental  Paris-Berlin-Moscou qui aurait pu naître progressivement, ainsi que la possibilité d’un système de défense européen indépendant  ; 2) sonner le glas d’une politique étrangère française autonome ; 3) détruire l’image de la France comme puissance non-alignée sur l’américanosphère et donc  nuire à sa position économique et stratégique.

Les trois dangers pour la France, qui peuvent signer sa disparition au XXIe siècle sont 1) Une islamisation et une invasion migratoire de colonisation ; 2) une soumission à la politique étrangère de Washington ; 3) un système socio-économique de type collectiviste (État Providence exsangue, surendetté, surfiscaliste ) dans un écosystème européen et mondial concurrentiel, ce qui paralyse l’économie et paupérise la société.

La Russie réelle

Présenter la Russie comme un danger est donc un absurde mensonge. Un faux problème. Tout d’abord, l’idée que la Russie post-communiste n’est pas démocratique, dirigée par un néo-Tzar nommé Poutine qui serait un clone soft de Staline, est une position étrange, défendue par d’anciens gauchistes (trotskistes ou maoïstes) reconvertis dans les ”Droits de l’Homme”.

La Russie est en réalité un pays démocratique (contrairement à la Chine et aux pétro-monarchies du Golfe) qui a réussi à se libérer du communisme soviétique sans crise majeure, un exploit historique, mais dont l’État de Droit fonctionne de manière autoritaire – bien moins que sous la monarchie et le communisme d’ailleurs – ce qui correspond à la tradition russe et ce qui est inévitable dans un pays de dimension continentale. La Russie a surmonté la période communiste et son système économique obsolète mais son problème majeur est la construction d’une économie diversifiée qui ne repose plus uniquement sur le pétrole et le gaz, aux ressources fluctuantes.

Dans l’histoire récente, à aucun moment la Russie n’a attaqué les autres. Au contraire elle a été agressée à deux reprises, d’abord par la France napoléonienne puis, en 1854 en Crimée par les forces franco-britanniques,  et enfin par l’Allemagne hitlérienne ; elle a vaincu à chaque fois. Ni Napoléon, ni Hitler n’avaient pris conscience que la Russie est invincible. Du fait de l’immensité de son territoire et de la ténacité de son peuple ; mais aussi de la particularité de sa langue et de sa culture. Washington a décidé de mener une guerre ”soft” contre la Russie., en réanimant la guerre froide. Il ne s’agit plus de lutter contre le ”communisme”, disparu, mais d’empêcher la reconstitution d’une grande puissance. 

Ni l’Ukraine, ni la Pologne, ni les pays baltes n’ont quoi que soit à craindre de la Russie. Ils sont victimes d’une propagande qui leur fait très habilement croire le contraire. La Russie ne possède aucun intérêt à agresser ses voisins, ni à annexer les oblasts de Donetsk et de Louhansk, régions pauvres qui grèverait le budget. Bien sûr, la Russie connaît d’immenses faiblesses ; mais qui n’en a pas ? Mais sa force – que la France devrait posséder – c’est qu’elle est patriote. 

Les 7 axes d’une politique russe de la France

Dans ces conditions, quelle devrait être la politique étrangère de la France vis-à-vis de la Russie ? Cela supposerait d’abord une vision claire et constante d’une politique étrangère, ce qui, depuis De Gaulle et Pompidou, n’est plus le cas. Et ensuite de manifester un peu de courage et moins de pleutrerie.  Voici les sept axes que je propose

1) Refuser de valider et de s’associer à toute sanction économique (financière et commerciale) imposée par l’UE et les USA contre la Fédération de Russie même au prix d’un désaccord majeur avec la Chancellerie de Berlin. Après tout, une ”crise” avec Berlin, les fonctionnaires de Bruxelles, Washington et Varsovie serait moins graves qu’une brouille durable avec la Russie. L’intérêt de la France et celui de l’Europe passe avant le fait de plaire ou de déplaire à tels ou tels gouvernements ou oligarchies. 

2) S’opposer définitivement et clairement à toute extension de l’OTAN à de nouveaux membres, en particulier l’Ukraine ou la Géorgie. La France n’a pas été claire sur ce point.

3) Opérer un retrait français du commandement intégré de l’OTAN (retour à la doctrine gaullienne) et  œuvrer pour un système de défense européen commun qui aura vocation à moyen terme à associer la Russie. Il s’agit de construire progressivement un système continental euro-russe de sécurité et de défense communes.    

4) Initier une vaste coopération techno-militaire entre la France et la Russie. Et essayer d’y associer l’Allemagne et d’autres partenaires européens. Il faut non seulement livrer les Mistral mais poursuivre la coopération et les projets communs dans les autres domaines, militaires et civils de pointe, aéronautiques, spatiaux, numériques, etc.

5) Plutôt que le pacte de libre-échange avec les USA, en préparation, et qui ressemblera aux ”traités inégaux” jadis passés au XIXe siècle avec la Chine, il faut négocier un traité de libre échange avec la Russie et les pays membres de la CEI. L’objectif final, à long terme, est la constitution d’un espace semi autarcique euro-russe de co-développement diversifié.

6) La France doit reconnaître le rattachement de la péninsule de Crimée à la Fédération de Russie comme on a reconnu en 1918 le retour de l’Alsace-Lorraine à la France. Et elle doit aussi organiser une conférence internationale pour régler une fois pour toutes le problème de l’Ukraine qui, comme jadis celui de l’Irlande du Nord – mais en plus grave–  est un  furoncle infecté.

7) Réinstaurer une Commission permanente franco-russe, sur le modèle créé par De Gaulle de la ” grande Commission franco-soviétique”.

Conclusion : Pax europeana et ”hérisson géant ”.

Serait-ce une provocation contre les États-Unis ? Non, car cela ne menacerait nullement leur sécurité mais seulement leur hégémonie, cette dernière n’ayant aucune légitimité. Les Etats-Unis ne doivent pas être considérés comme un ennemi mais seulement comme un adversaire et un compétiteur. Ils ne sont forts et dominants que de la faiblesse soumise des Européens, entièrement responsables de leur sort. D’autre part, face à une alliance déterminée euro-russe, Washington ne commettrait pas la folie de s’y opposer frontalement. Il négocierait et, au final, coopérerait. Car l’ ”impérialisme américain” n’est efficace qu’envers les faibles. Seule la force génère la paix.

Une telle politique de coopération stratégique et économique euro-russe, initiée par la France (et ses partenaires de l’UE) ne pourrait être que très progressive. Elle devrait rassurer la Pologne, les trois pays baltes et d’autres d’Europe centrale qui se méfient de la Russie, ainsi que l’Ukraine : une alliance euro-russe globale, à la fois stratégique, diplomatique, économique, militaire, technologique serait la meilleure garantie d’une pax europeana au sein de la Maison commune. Il faut rappeler l’expression parlante inventée par Robert Steuckers de « hérisson géant » pour désigner l’alliance euro-russe à venir : une puissance globale, inattaquable, dissuasive, pacifique, protégée et respectée pour sa force tranquille. Qui s’y frotte s’y pique.

Il s’agirait, pour une véritable grande politique étrangère française, de persuader nos partenaires européens de trois choses absolument essentielles : 1) notre sécurité ne dépend que de nous-mêmes, peuples apparentés, de l’Ibérie à la Sibérie, et de notre entente ; et elle sera mieux assurée si nous pactisons entre nous. 2) Les gouvernants US ne pourront et ne voudront jamais être notre protecteur naturel. 3) La véritable menace ne provient pas de la Russie mais de cette réalité archéofuturiste que vous avez sous les yeux, cette marée qui monte à vos portes – surtout en Europe de l’Ouest–  et qui va constituer le principal problème : les flux migratoires incontrôlés ; qui vont dissoudre notre identité en moins d’un siècle.

Menace russe ou chance russe ? La Russie est l’exemple d’un peuple et d’un État à la force profonde qui, en dépit du communisme a su conserver l’identité et le patriotisme. Les Américains ? À terme, l’intérêt  des USA est de s’aligner sur une position euro-russe.  Et de coopérer avec nous.  L’Amérique, en tant que telle, a vocation, contre son propre gouvernement, à s’entendre avec l’alliance euro-russe. Nos racines ethno-cuturelles profondes ne sont-elles pas exactement les mêmes, en dépit de différences mineures ?   

Guillaume Faye, le 05 janvier 2015.

http://www.gfaye.com/ 

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(1) Fedor Loukianov, Président  du Conseil pour la politique étrangère et la politique de défense.« Un demi-siècle après, une nouvelle ”Ostpolitik”, mais conçue à Moscou » In Rossiykaya Gazeta, 17/12/2014, distribué parLe Figaro. 

(2) Alexandre Verchinine : « Mistral : précédent à méditer » Ibidem.France, Russie, axe Paris-Berlin-Moscou, OTAN, USA, Russie réelle, Pax europeana, hérisson géant, Guillaume faye

Retour au tragique

Charlie Hebdo, retour au tragique

Par Eric Delcroix, juriste, écrivain, essayiste.

« C’est bien le Système qui est frappé à travers un groupe emblématique de la décadence à laquelle il préside ».

Hector Berlioz écrivait dans ses Mémoires : « Je n’ai pas besoin de dire que je fus élevé dans la foi catholique, apostolique et romaine. Cette religion charmante depuis qu’elle ne brûle plus personne a fait mon bonheur pendant sept années (…) et, bien que nous soyons brouillés ensemble depuis longtemps, j’en ai toujours conservé un souvenir fort tendre ». De fait les religions chrétiennes ne tuent plus depuis beau temps, les procès en sorcellerie sont loin et la dernière exécution perpétrée par l’Inquisition (en Espagne) remonte à 1826.

Malheureusement on ne peut pas encore en dire autant de l’islam, qui continue de façon récurrente, et de plus en plus, à tuer. Pourtant, contre ces débordements, des musulmans conscients et modernes avaient trouvé la solution, solution inspirée de l’exemple occidental. Contre la communauté des croyants (Oummah), comprise comme s’imposant sans distinction entre le spirituel et le temporel, il s’agissait d’opposer le nationalisme arabe, l’Etat profane. Sans entrer dans les détails, il en fut ainsi avec Nasser en Egypte, en Irak, en Syrie (seul Etat arabe formellement laïc, me semble-t-il) ou même en Libye avec Kadhafi. Malheureusement, avec les interventions désastreuses des Américains et de leurs vassaux, l’islam moderne a été ravagé et les métastases archaïques cantonnées çà et là sont réapparues…

La tragédie de Charlie Hebdo ou les martyrs que l’on mérite

Ne nous leurrons pas : les rédacteurs, dessinateurs et responsables de Charlie Hebdo, journal ordurier, n’étaient que les représentants les plus vulgaires du Système qui nous enjoint aujourd’hui de célébrer leur culte.

Ils n’étaient pas les parangons de la liberté d’expression que l’on encense maintenant et n’avaient cure des atteintes à celle-ci lorsque ses victimes leur déplaisaient. Chez eux, rien de voltairien ! Les persécutions contre le professeur Faurisson, et son lynchage (1989), les emprisonnements d’Alain Guionnet (1992, 1993) puis de Vincent Reynouard (2010, 2011) pour délit d’opinion (loi Pleven et Fabius-Gayssot) ou l’interdiction de Dieudonné les ont laissés de glace, voire complices. Pour eux, la liberté d’expression ne dépassait pas les besoins de la leur propre.

Les victimes du massacre de la rue Nicolas-Appert étaient des bobos exemplaires les plus sectaires de la génération soixante-huitarde et, avec eux, c’est un certain irénisme anarchiste qui disparaît. Comme l’a dit Eric Zemmour, c’en est fini du monde bisounours. « Sous les pavés la plage » ? Non : derrière Charlie Hebdo, le retour du tragique.

Du crime au conditionnement républicain

Les victimes du massacre du 7 janvier font maintenant l’objet d’un culte républicain qui, dans l’immédiateté et l’émotion, touche à la démesure. C’est bien le Système qui est frappé à travers un groupe emblématique de la décadence à laquelle il préside. Voici qui nous rappelle la mobilisation anti-Jean-Marie Le Pen en 2002. Il est essentiel de résister à ce genre de conditionnement ou alors de cesser de critiquer Kim III (Kim Jong-Un, roi communiste de Corée du Nord) et les procédés déshonorants de mise en condition des populations assujetties.

En observant, sans critique ni murmure, la minute de silence nationale du 8 janvier, les Français, au moins pour cette minute, devenus simples assujettis, se sont ravalés à un niveau indigne de ce peuple que l’on disait le plus spirituel de la terre. Et notre classe politique peut faire l’impasse dans la grandiloquence et l’emphase sur ses responsabilités. (Si Saddam Hussein et Kadhafi étaient encore de ce monde, Cabu et Cie continueraient probablement à étaler leur libre mauvais goût).

Mais c’est trop tard : l’islamisme est là. C’est trop tard : la guerre est là. Pour l’heure l’Occident joue perdant, puisque ses inhibitions morales lui interdisent même de nommer l’ennemi…

Eric Delcroix, pour Polémia.

09/01/2015.

http://www.polemia.com/charlie-hebdo-retour-au-tragique/

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09/01/2015

Tuerie Charlie Hebdo, d'autres analyses...

D'autres analyses... 

Dont une écrite à notre intention par Oscar Stepánov, de NUJNA, que nous remercions pour sa contribution. 

D'autres analyses... auxquelles nous ne souscrivons pas forcément "dans leur ensemble", mais qu'il nous semble à la fois fort intéressant et même nécessaire de reproduire ici ; tant elles seront (forcément ) "oubliées" par la grande, très grande, majorité des médias, qu'ils soient "mainstream"... ou non. 

F.E 

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CHOC ET STUPEUR

You owe me awe

Par Oscar Stepánov, 09 janvier 2015. 

Concernant le massacre en masse d'une douzaine de personnes dans les locaux de Charlie Hebdo,on ne peut que se perdre en conjectures. Il m'a semblé bon, à ce sujet, de se rappeler d'une stratégie militaire mise en place par les Américains lorsqu'ils s'en prennent à une proie inapte à leur résister, comme ce fut le cas de l'armée de Saddam Hussein en Irak en 2003. Citation de Wikipédia :

La doctrine choc et effroi (de l’anglais Shock and Awe, ce qui peut aussi être traduit par « Choc et stupeur »), ou de « domination rapide », est une doctrine militaire basée sur l'écrasement de l'adversaire à travers l'emploi d'une très grande puissance de feu, la domination du champ de bataille et des manoeuvres, et des démonstrations de force spectaculaires pour paralyser la perception du champ de bataille par l'adversaire et annihiler sa volonté de combattre.

Nous choquer et nous stupéfier, c'est bien de cela qu'il s'agit. De mille et une manières, le système nous choque et nous stupéfie, nous paralyse, nous déconcerte. Veut-il nous voir nous ruer soudain sur les musulmans ? Veut-il, au contraire, lancer une vague de répression inégalée contre les « islamophophes » ? Nous ne le saurons pas. Nous en sommes réduits à constater l'étrange niveau de professionalisme des tueurs qui ont réussi cette mission et ont pu s'en sortir, l'étrange « perte » aussi de documents d'identité dans leur véhicule. Et nous pourrons faire le lien avec ce qui se passe en Syrie et en Irak, où une légion (« l’État Islamique ») de valets de l'axe israélo-américain se bat, dûment appuyée par ses mandataires, qui sont officiellement supposés les combattre, en accord avec leurs partenaires obscurantistes : la Turquie d'Erdogan et l'Arabie Séoudite des « wahhabites ».

Pour comble de confusion, il a encore fallu que John Kerry, partenaire d'Obama, se présente à la télévision et vienne pourfendre – décidément l'hôpital se fout de la charité – l'obscurantisme et la barbarie de cet acte évidemment terroriste.

Il est temps de le dire : au terrorisme intellectuel, ennemi de la liberté d'expression, s'ajoutent le terrorisme social et le terrorisme économique qui nous poussent nous, Européens, dans la « crise » la plus profonde tandis que triomphent les infects valets de l'Amérique. Par exemple les oligarques ukrainiens, grands spécialistes – dans une logique toute Orwellienne – des actes « anti-terroristes » en Novorussie (ou « Est de l'Ukraine »). Comme cet Arséni Yatséniouk déclarant récemment, en Allemagne, qu'il ne faut pas oublier l'agression de l'URSS contre l'Allemagne et l'Ukraine et que « personne n'a le droit de réécrire l'histoire de la seconde guerre mondiale ».

Choc et stupeur. C'est de cela qu'il s'agit aujourd'hui. Comme le disait le psychopathe jouant le rôle clé dans le film Manhunter : « C'est dans ta nature de faire quelque chose correctement : trembler. Mais ce que tu me dois, ce n'est pas de la peur. Non … toi et les autres, vous me devez de la stupeur ! » (« It is in your nature to do one thing correctly: Tremble. But fear is not what you owe me. No, Lounds... you and the others — you owe me awe! »).

L'Empire du Chaos, s'enfonçant définitivement dans ses sables mouvants, est en train de tirer ses dernières cartouches. A tort ou à raison, il nous estime mortellement blessés mais n'aura de cesse de s'acharner. Sachons rester à l'écart de ses provocations, tandis que d'autres (Russie, Chine, Iran etc), qui n'ont pas le malheur d'être gouvernés par les Valets de ce système, s'occupent de lui tailler de belles croupières.

Cette tuerie ne sera pas « notre 11 Septembre ». Car chaque jour sous la botte israélo- américaine est notre 11 Septembre. Mais aussi, parce qu'en réalité, nous n'aurons aucune larme de crocodile à verser sur l'équipe de Charlie Hebdo, racaille « satyrique » sans intérêt.

Oscar Stepánov, de NUJNA.com, pour Fiertés Européennes. 

( NUJNA.com est actuellement hébergé par La Meute Arverne )

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Qui profite d’avoir tué Charlie ? 

Par Pepe Escobar, le 8 janvier 2015

Un commando djihadiste au style professionnel livre une attaque en plein cœur de Paris. Cui bono?

Une préparation et une organisation minutieuses, des Kalachnikovs, un lance-roquettes, des cagoules, une veste à munitions couleur sable bourrée de chargeurs supplémentaires, des bottes de l’armée, une évasion facile à bord d’une Citroën noire…

Et le glaçage sur ce gâteau particulièrement mortel: un soutien logistique basé à Paris impeccable, pour tout mener à bien. Un ancien officier militaire de haut rang, Frédéric Gallois, a mis l’accent sur le fait de l’application parfaite des « techniques de guérilla urbaine » (où sont ces fameux « experts » en contre-terrorisme occidentaux quand vous en avez besoin ?).

Certains ont affirmé qu’ils parlaient un Français parfait, tandis que d’autres ont soutenu que leur maîtrise de la langue était mauvaise et hésitante. Quoiqu’il en soit, ce qui importe est qu’ils aient prononcé le mot magique : « Nous sommes al-Qaeda ». Encore mieux, ils ont dit à un homme dans la rue : « Dites aux médias qu’il s’agit d’al-Qaeda au Yémen », ce qui signifie, dans la terminologie US de la terreur, al-Qaeda dans la péninsule arabique (AQAP), qui avait mis l’éditeur/dessinateur de Charlie Hebdo (Charb) sur liste noire dûment promue par le magazine de luxe d’AQAP, « Inspire ». L’accusation : « Insulte envers le Prophète Mohammed ».

Et, histoire d’être sûrs que tous avaient bien enregistré les coupables, les tueurs ont également ajouté: « Allahu Akbar », « Nous avons tué Charlie Hebdo », et « Nous avons vengé le Prophète ».

Affaire classée ? Hé bien, il n’a fallu que quelques heures à la police française pour identifier les suspects (classiques ?): les frères algériens Said et Cherif Kouachi. Le troisième homme, le chauffeur de la Citroën noire, apparemment le jeune Hamyd Mourad, 18 ans, s’est plus tard livré à la police avec un alibi en béton armé. Le troisième homme demeure donc un mystère.

Ils portaient tous des cagoules. Les frères Kouachi n’ont pas été capturés, mais la police semble très bien savoir qui ils sont. Parce qu’ils ont trouvé une carte d’identité abandonnée dans la Citroën noire (oh, les soucis d’être sur une commande pressée…). Comment se fait-il qu’ils n’aient rien su avant le carnage ?

À point nommé, la bio’ de Cherif Kouachi a été diffusée dans tous les coins. Il était sur une liste de surveillance globale. Avec six autres, il avait été condamné en mai 2008 à 3 ans de prison pour « terrorisme »; en fait d’avoir livré une douzaine de jeunes Français via des madrassas en Égypte et en Syrie à nul autre qu’Abou Moussab al-Zarqaoui, l’ex-chef d’al-Qaeda en Irak tué-par-un-missile-US et père spirituel de Daesh/ISIS/ISIL.

Aussi à point nommé, un récit complet était prêt à la consommation de masse. Selon les « experts » de la police française, cela pouvait être une attaque « ordonnée depuis l’étranger et exécutée par des Djihadistes revenant de Syrie qui nous ont échappés », ou cela pourrait être « des idiots banlieusards qui se sont radicalisés et ont concocté cette attaque militaire au nom d’al-Qaeda ».

Jetez l’option 2, s’il vous plaît; c’était du travail de pro. Ne restant que l’option 1, ceci pointe tout droit vers – quoi d’autre – un retour de bâton. Oui, ils pourraient être des mercenaires de Daesh/ISIS/ISIL entraînés par l’OTAN (essentiel, la France aussi) en Turquie et/ou en Jordanie. Mais cela pourrait être un faux drapeau encore plus nauséabond. Ils pourraient aussi être des anciens ou des agents en activité des forces spéciales françaises.

Il fallait s’y attendre, les camelots de l’islamo-fascisme s’en prennent déjà à cœur-joie. Pour les simplets/trolls/hordes qui exhibent un QI de niveau sub-zoologique, en cas de doute, diabolisez l’Islam. C’est tellement commode d’oublier que des millions sans nombre depuis les zones tribales du Pakistan aux marchés urbains à travers l’Irak, continuent de ressentir la douleur dévaster leurs cœurs et leurs vies puisqu’ils sont les victimes sacrifiables de l’état d’esprit djihadiste – ou « culture de la Kalachnikov », telle qu’elle est connue au Pakistan – qui a bénéficié à L’Occident directement ou indirectement, pendant des décennies. Songez aux attaques de drones rituelles de civils pakistanais, yéménites, syriens, irakiens ou libyens. Songez à Sadr City subissant un carnage dix fois plus grave que Paris.

Ce qu’a décrit le Président français François Hollande comme « un acte de barbarie exceptionnelle » – et il l’est – ne s’applique pas quand l’Occident, la France en première ligne, du Roi Sarko au Général Hollande lui-même, arme, entraîne et contrôle à distance un assortiment de coupeurs de têtes et de mercenaires de la Libye à la Syrie. Oh ouais, tuer des civils à Tripoli ou à Alep là il n’y a pas de problèmes, mais ne le faites pas à Paris.

Donc ceci, au cœur de l’Europe, est ce à quoi ressemble un retour de bâton. C’est ce que ressentent les gens au Waziristan quand une fête de mariage est incinérée par un missile Hellfire. Parallèlement, il est absolument impossible d’apporter du crédit à la notion que le réseau sophistiqué de contre-espionnage occidental n’ait pas vu venir ce retour de bâton – et été incapable de l’empêcher.

Bien entendu le réseau ultra-élaboré de contre-terrorisme occidental – si efficace pour nous dénuder dans tous les aéroports – l’avait vu venir; mais sur le terrain des guerres de l’ombre, « al-Qaeda » et ses légions de déclinaisons, y compris les « renégats »  de Daesh/ISIS/ISIL, sont utilisés autant comme armée de mercenaires que comme menace domestique commode « contre nos libertés ».

La pataugeoire intellectuelle US (Think Tankland), de façon également prévisible, s’occupe à raconter le scénario d’une scission « intra-musulmane » qui fournit aux Djihadistes beaucoup d’espace géopolitique à exploiter – tout ceci aspirant le monde occidental dans une guerre civile musulmane. C’est totalement ridicule. L’Empire du Chaos, déjà dans les années 70, était occupé à cultiver la culture djihadiste/Kalachnikov pour combattre n’importe quoi, depuis l’URSS à des mouvements nationalistes à travers tout le Sud global. Diviser Pour Mieux Régner a toujours servi à ventiler les flammes « intra-musulmanes », depuis l’administration Clinton faisant copain-copain avec les Talibans jusqu’au régime Cheney – avec l’aide de vassaux du Golfe Persique – approfondissant le schisme Sunnite/Chiite.

Cui bono, donc, d’avoir tué Charlie ? Seulement à ceux dont l’agenda est de diaboliser l’Islam. Même une bande de fanatiques ayant subi un lavage de cerveau ne se livrerait pas au carnage de Charlie pour montrer aux gens qui les accusent d’être des barbares qu’ils sont, en réalité, des barbares. Le renseignement français a au moins conclu qu’il ne s’agissait pas là d’une affaire de bombe fourrée dans un slip. C’était un boulot de professionnel qui s’est déroulé tout juste quelques jours après que la France ait reconnu le droit à un état palestinien. Et juste quelques jours après que le Général Hollande ait demandé la levée des sanctions contre la « menace » russe.

Les Maîtres de l’Univers, qui jouent sur les vrais leviers de l’Empire du Chaos, flippent du chaos systémique dans le racket qu’ils avaient jusque là l’illusion de contrôler. Ne vous y trompez pas, l’Empire du Chaos fera ce qu’il peut pour exploiter l’environnement post-Charlie – que ce soit un retour de bâton ou un false flag.

L’administration Obama mobilise déjà le Conseil de Sécurité de l’ONU. Le FBI « aide » avec l’enquête française. Et comme un analyste italien le dit mémorablement, les Djihadistes ne s’attaquent pas à un fonds spéculatif vampirique; ils s’attaquent à un torchon satyrique. Ce n’est pas de la religion, mais de la géopolitique pure et dure. Qui me rappelle David Bowie: « Ceci n’est pas du rock’n’roll. C’est du suicide ».

L’administration Obama s’est déjà mobilisée pour offrir une « protection » – de type Mafia – à une Europe de l’Ouest qui commence juste, tout juste à manquer d’assurance face à la « menace » russe pré-fabriquée. Et comme il se trouve, juste quand l’Empire du Chaos en a le plus besoin, la maléfique « terreur » pointe encore le bout de son nez.

Et oui, je suis Charlie. Pas seulement parce qu’ils nous ont fait rire ; mais parce qu’ils ont été des agneaux sacrificiels dans des jeux de l’ombre beaucoup, beaucoup plus méchants, horribles et perpétuels.

Pepe Escobar, pour Russia Today

Traduction Global Relay Network

Un article découvert via Les moutons enragés 

Pepe Escobar est le correspondant itinérant du journal Asia Times/Hong Kong, un analyste pour RT et TomDispatch, ainsi qu'un contributeur fréquent de sites web et d’émissions de radio, des USA à l’Asie Orientale.

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Les gens observent une minute de silence à Istanbul le 8 janvier 2015 pour les victimes d’une attaque par des hommes armés sur les bureaux du journal satyrique français Charlie Hebdo à Paris le 7 janvier, qui a fait au moins 12 morts et plusieurs blessés – Photo AFP/Bulent Kilic

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UN 11-SEPTEMBRE FRANÇAIS ?

Qui a commandité l’attentat contre Charlie Hebdo ?

Par Thierry Meyssan, le 7 jenvier 2015.

Alors que de nombreux Français réagissent à l’attentat commis contre Charlie Hebdo en dénonçant l’islamisme et en manifestant dans les rues, Thierry Meyssan souligne que l’interprétation jihadiste est impossible. Alors qu’il aurait tout intérêt à dénoncer lui aussi une opération d’Al-Qaïda ou de Daesh, il envisage une autre hypothèse, beaucoup plus dangereuse.

RÉSEAU VOLTAIRE INTERNATIONAL | DAMAS (SYRIE) | 7 JANVIER 2015 

Dans ce reportage, France 24 a coupé la vidéo pour que l’on ne voit pas les assaillants exécuter un policier au sol.

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Le 7 janvier 2015, un commando a fait irruption, à Paris, dans les locaux de Charlie Hebdo et a assassiné 12 personnes. 4 autres victimes sont toujours dans un état grave.

Sur les vidéos, on entend les assaillants crier « Allah Akbar ! », puis qu’ils ont « vengé Mahomet ». Un témoin, la dessinatrice Coco, a affirmé qu’ils se réclamaient d’al-Qaïda. Il n’en a fallu pas plus pour que de nombreux Français dénoncent un attentat islamiste.

Or, cette hypothèse est illogique.

La mission de ce commando n’a pas de lien avec l’idéologie jihadiste

En effet, des membres ou des sympathisants des Frères musulmans, d’al-Qaïda ou de Daesh ne se seraient pas contentés de tuer des dessinateurs athées, ils auraient d’abord détruit les archives du journal sous leurs yeux, sur le modèle de ce qu’ils ont fait dans la totalité de leurs actions au Maghreb et au Levant. Pour des jihadistes, le premier devoir c’est de détruire les objets qui, selon eux, offensent Dieu, puis de punir les « ennemis de Dieu ».

De même, ils ne se seraient pas immédiatement repliés, fuyant la police, sans avoir achevé leur mission. Ils auraient au contraire terminé leur mission, dussent-ils mourir sur place.

Par ailleurs, les vidéos et certains témoignages montrent que les assaillants sont des professionnels. Ils avaient l’habitude de manier leurs armes et n’ont tiré qu’à bon escient. Ils n’étaient pas vêtus à la mode des jihadistes, mais comme des commandos militaires.

La manière dont ils ont exécuté au sol un policier blessé, qui ne représentait aucun danger pour eux, atteste que leur mission n’était pas de « venger Mahomet » de l’humour gras de Charlie Hebdo.

La vidéo censurée par les TV françaises

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Cette opération vise à créer le début d’une guerre civile

Le fait que les assaillants parlent bien le français, et qu’ils soient probablement Français, ne permet pas de conclure que cet attentat est un épisode franco-français. Au contraire, le fait qu’ils soient professionnels contraint à les distinguer de possibles commanditaires. Et rien ne prouve que ces derniers soient des Français.

C’est un réflexe normal, mais intellectuellement erroné, de considérer lorsque l’on vient d’être attaqué que l’on connaît ses agresseurs. C’est le plus logique lorsqu’il s’agit de criminalité normale, mais c’est faux lorsqu’il s’agit de politique internationale.

Les commanditaires de cet attentat savaient qu’il provoquerait une fracture entre les Français musulmans et les Français non-musulmans. Charlie Hebdo s’était spécialisé dans des provocations anti-musulmanes et la plupart des musulmans de France en ont été directement ou indirectement victimes. Si les musulmans de France condamneront sans aucun doute cet attentat, il leur sera difficile d’éprouver autant de peine pour les victimes que les lecteurs du journal. Cette situation sera perçue par certains comme une complicité avec les meurtriers.

C’est pourquoi, plutôt que de considérer cet attentat extrêmement meurtrier comme une vengeance islamiste contre le journal qui publia les caricatures de Mahomet et multiplia les "unes" anti-musulmanes, il serait plus logique d’envisager qu’il soit le premier épisode d’un processus visant à créer une situation de guerre civile.

La stratégie du « choc des civilisation » a été conçue à Tel-Aviv et à Washington

L’idéologie et la stratégie des Frères musulmans, d’Al-Qaïda et de Daesh ne préconise pas de créer de guerre civile en « Occident », mais au contraire de la créer en « Orient » et de séparer hermétiquement les deux mondes. Jamais Saïd Qotb, ni aucun de ses successeurs, n’ont appelé à provoquer d’affrontement entre les musulmans et les non-musulmans chez ces derniers.

Au contraire, la stratégie du « choc des civilisations » a été formulée par Bernard Lewis pour le Conseil de sécurité nationale états-unien, puis vulgarisée par Samuel Huntington non plus comme une stratégie de conquête, mais comme une situation prévisible [1]. Elle visait à persuader les populations membres de l’Otan d’un affrontement inévitable qui prit préventivement la forme de la « guerre au terrorisme ».

Ce n’est pas au Caire, à Riyad ou à Kaboul que l’on prône le « choc des civilisations », mais à Washington et à Tel-Aviv.

Les commanditaires de l’attentat contre Charlie Hebdon’ont pas cherché à satisfaire des jihadistes ou des talibans, mais des néo-conservateurs ou des faucons libéraux.

N’oublions pas les précédents historiques

Nous devons nous souvenir qu’au cours des dernières années, nous avons vu les services spéciaux états-uniens ou de l’Otan 

- tester en France les effets dévastateurs de certaines drogues sur des populations civiles [2] ; 
- soutenir l’OAS pour tenter d’assassiner le président Charles De Gaulle [3] ; 
- procéder à des attentats sous faux drapeau, contre des civils, dans plusieurs États membres de l’Otan [4].

Nous devons nous souvenir que, depuis le démembrement de la Yougoslavie, l’état-major états-unien a expérimenté et mis en pratique dans de très nombreux pays sa stratégie des « combats de chiens ». Elle consiste à tuer des membres de la communauté majoritaire, puis des membres des minorités en renvoyant les responsabilités dos-à-dos jusqu’à ce que chacun soit convaincu d’être en danger de mort. C’est de cette manière que Washington a provoqué la guerre civile aussi bien en Yougoslavie que dernièrement en Ukraine [5].

Les Français seraient bien avisés de se souvenir également que ce ne sont pas eux qui ont pris l’initiative de la lutte contre les jihadistes revenant de Syrie et d’Irak. À ce jour d’ailleurs, aucun d’entre eux n’a commis le moindre attentat en France, le cas de Mehdi Nemmouche n’étant pas celui d’un terroriste solitaire, mais d’un agent chargé d’exécuter à Bruxelles deux agents du Mossad [6] [7]. C’est Washington qui a convoqué, le 6 février 2014, les ministres de l’Intérieur de l’Allemagne, des États-Unis, de la France (M. Valls s’est fait représenter), de l’Italie, de la Pologne et du Royaume-Uni pour faire du retour des jihadistes européens une question de Sécurité nationale [8]. Ce n’est qu’après cette réunion que la presse française a abordé ce sujet, puis que les autorités ont commencé à réagir.

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John Kerry s’est exprimé pour la première fois en français pour adresser un message aux Français. Il dénonce une attaque contre la liberté d’expression (alors que son pays n’a cessé depuis 1995 de bombarder et de détruire les télévisions qui lui faisaient ombrage en Yougoslavie, en Afghanistan, en Irak et en Libye) et célèbre la lutte contre l’obscurantisme.

Nous ignorons qui a commandité cette opération professionnelle contre Charlie Hebdo, mais nous ne devrions pas nous emballer. Nous devrions considérer toutes les hypothèses et admettre, qu’à ce stade, son but le plus probable est de nous diviser ; et ses commanditaires les plus probables sont à Washington.

Thierry Meyssan, pour Réseau Voltaire

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Sur le même sujet, lire : « Selon McClatchy, Mohammed Mehra et les frères Kouachi seraient liés aux services secrets français », Réseau Voltaire, 9 janvier 2015.

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[1] « La "Guerre des civilisations" », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 4 juin 2004.

[2] « Quand la CIA menait des expériences sur des cobayes français », par Hank P. Albarelli Jr., Réseau Voltaire, 16 mars 2010.

[3] « Quand le stay-behind voulait remplacer De Gaulle », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 10 septembre 2001.

[4] « Les Armées Secrètes de l’OTAN », par Daniele Ganser, éd. Demi-Lune. Disponible par chapitre sur le site du Réseau Voltaire.

[5] « Le représentant adjoint de l’ONU en Afghanistan est relevé de ses fonctions », « Kann Washington zu gleicher Zeit drei Regierungen stürzen ? », von Thierry Meyssan, Übersetzung Horst Frohlich, Al-Watan (Syrien), Voltaire Netzwerk, 23. Februar 2014.

[6] « L’affaire Nemmouche et les services secrets atlantistes », par Thierry Meyssan, Al-Watan (Syrie), Réseau Voltaire, 9 juin 2014.

[7] On objectera les affaires Khaled Kelkal (1995) et Mohammed Mehra (2012). Deux cas de « loups solitaires » liés à des jihadistes ; mais ni à la Syrie, ni à l’Irak. Malheureusement, tous deux furent exécutés en opération par les Forces de l’ordre de sorte qu’il est impossible de vérifier les théories officielles.

[8] « La Syrie devient "question de sécurité intérieure" aux USA et dans l’UE », Réseau Voltaire, 8 février 2014.