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07/04/2015

Il paie, le peuple du Donbass...

Il paie, le peuple du Donbass.

 

Article publié le 23 mars 2015 sur le blogue personnel d’Oleg A. Tsariov, Président du Parlement de l’État autoproclamé de Nouvelle-Russie (Novorossia.) Il déploie sur un mode assez émotionnel la notion de Monde Russe, et le lien qui unit dans ce cadre le Donbass et la Russie. Ce texte est aussi un hommage à ses concitoyens, les « habitants du Sud-est ».

 

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Aujourd’hui, la Russie déploie son jeu géopolitique sur l’échiquier mondial. Elle accumule les réussites: une coalition de pays décidés de résister aux États-Unis a été formée avec succès, et les pays les plus importants d’Europe modifient leur position vis-à-vis de la Russie. On attend la victoire suivante, et surtout, on espère qu’à l’été, les sanctions européennes imposées à la Russie ne seront pas prolongées. De la confrontation en cours, la Russie sortira renforcée et les États-Unis affaiblis.

Mais ce sont les habitants du Donbass qui paient aujourd’hui pour cette victoire.

Ils paient pour la Crimée.

Il paient pour qu’une guerre ne soit pas en cours à l’intérieur des frontières de la Russie.

 

Ils sont en train de payer avec leur sang les futures victoires de la Russie, la renaissance de la puissance et de l’influence de la Russie, la préservation de l’intégrité de la Russie. Les habitants de Russie, les Russiens, ayant pu observer les conséquences du maïdan ukrainien, ne permettront jamais que se répète dans leur pays ce qui s’est produit en Ukraine.

Ils paient, les enfants du Donbass. Ils paient les pensionnés du Donbass. Ils paient les habitants du Sud-est qui ne se rendent pas.

Ils paient de leurs vies, ils paient par des blessures, ils paient par la destruction de leurs maisons, ils paient par leur destin défiguré.

 

Sur le territoire de l’Ukraine, c’est aujourd’hui une guerre pour la Russie qui se déroule. Pour la Grande Russie. Et il se fait que dans cette guerre, les soldats sont les habitants du Sud-est, que l’on n’a pu briser.

Ce sont eux qui aujourd’hui participent aux rassemblements, ce sont eux qu’on jette aujourd’hui en prison, que l’on tue, que l’on brûle vivants, comme ce fut le cas à Odessa, ce sont eux qui dans leurs villes du Donbass sont mitraillés et bombardés par l’artillerie. Ce sont leurs enfants qui se terrent dans les caves pendant les bombardements, leurs pensionnés qui survivent affamés depuis six mois, alors que leurs pensions ne sont plus payées.

Les habitants de Nouvelle-Russie se voient eux-aussi faisant partie de la nouvelle Russie en train de renaître. Ils souffrent non seulement pour la Russie, notre maison commune, mais aussi pour le droit à occuper une place dans cette maison.

 

Bien sûr, la Russie fournit maintenant une aide énorme. Mais dans cette guerre, la ligne de front, c’est bel et bien le Donbass qu’elle traverse. Et ce sont mes compatriotes qui essuient des pertes, énormes elles aussi. La guerre est ainsi faite ; certaines unités essaient de tenir sous les coups des forces supérieures de l’ennemi, pendant que d’autres lancent dans une autre direction les opérations qui conduiront à la destruction de l’ennemi. Il en fut ainsi lors de la Grande Guerre Patriotique. Le destin et le hasard ont placé les uns et les autres soit parmi les hommes de la Division de Panfilov, qui tombèrent devant les chenilles des chars allemands, soit parmi ceux qui atteignirent le Reichstag et jusque la fin de leur vie assistèrent aux cérémonies commémoratives.

 

Une autre fois, peut-être, faudra-t-il défendre le Monde Russe sur un autre territoire, et nos volontaires en seront. La Russie est un grand pays. La guerre peut arriver de n’importe quel côté. La terre russe est abondamment arrosée de sang. Cette fois, la guerre est venue de l’Occident, c’est pourquoi elle concerne le territoire de l’Ukraine. Ces derniers temps, l’ennemi arrive habituellement en Russie depuis l’Occident. Et donc, comme par le passé, la guerre est en Ukraine. Non pas contre l’Ukraine, mais pour l’Ukraine et pour la Russie.

 

Récemment, j’ai participé à une émission au cours de laquelle il a été demandé si la Russie devait aider à reconstruire le Donbass. Pour ma part, en tant que représentant de l’Ukraine ou de la Nouvelle-Russie, il est malaisé de m’exprimer à ce sujet. La Russie fournit déjà aujourd’hui à la Nouvelle-Russie une aide inestimable : elle abrite sur son territoire quasiment un million de réfugiés d’Ukraine. Elle envoie au Donbass des convois d’aide humanitaire, les uns après les autres. Elle exerce des pressions sur le pouvoir de Kiev pour qu’il cesse cette guerre.

 

J’ajouterai encore ceci. Sans la Russie, le Donbass ne pourrait tenir. Non parce que sans l’aide de la Russie, il serait détruit, mais parce que sans la Russie, notre combat n’a pas de sens. Les gens du Sud-est défendent leur droit d’être ce qu’ils sont, et ils se sentent Russes. Lorsqu’ils ont participé au referendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Russie, ils ont considéré cela comme une étape dans le processus de réunion sinon avec la Russie, à tout le moins avec le Monde Russe. Mais à quoi rimerait le combat pour être Russe, si le Monde Russe n’existait pas ?

 

Reconstruire le Donbass, c’est en premier lieu à l’Ukraine que cela appartient.

Et aussi Dniepropetrovsk et Kharkov et Odessa et les autres villes. Car les mérites du Donbass sont immenses face à l’Ukraine entière, dans la lutte contre le pouvoir qui se dresse contre le peuple, de façon anti-humaine.

 

En réponse à la question de la participation de la Russie à la reconstruction du Donbass, je me suis exprimé clairement : Oui. Non seulement parce que le Donbass souffre aujourd’hui pour la Russie. Indépendamment de la forme administrative qui sera adoptée pour le Donbass, il a montré, non par des paroles, mais par des actes, qu’il est une partie de la Russie. En reconstruisant le Donbass, c’est une partie d’elle-même que la Russie reconstruira, une partie qui aura souffert plus que toute autre pour l’entièreté de la Russie. Pour fournir la preuve de sa qualité de partie de la Russie, le Donbass a payé un prix énorme.

 

Lorsque la paix reviendra, il me semble important, non seulement de reconstruire chaque ville qui a souffert les destructions, pour qu’elles devienne plus belle encore qu’avant la guerre, mais aussi de donner aux enfants du Donbass une vie heureuse, pour leur permettre d’essayer d’oublier ce qu’ils ont dû traverser. Il faudra reconstruire un pays tel que tout ce qui a été vécu ne l’ait pas été en vain. Et il faudra aussi, c’est très important, nous souvenir de tous ceux que nous avons perdus pendant ce combat. Tous ensemble, et chacun selon son nom. C’est le moins que nous pourrons et devrons faire.

 

Source.

 

Article découvert sur : Russie Sujet Géopolitique

http://www.russiesujetgeopolitique.ru/

http://www.russiesujetgeopolitique.ru/il-paie-le-peuple-du-donbass/

 

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Oleg A. Tsariov

06/04/2015

Chez USAzov c'est : "only Coca-cola, only Barack Obama" !

Ukraine / Donbass :

 

Les néonazes font monter la pression

contre le régime de Kiev ! 

 

Profitant d’une très relative accalmie sur le front du Donbass, Praviy Sektor et toute la mouvance néobandériste et néonazie ukrainienne font monter la pression contre le régime de Porochenko. Dans l’Ukraine « pro-européenne », la liberté d’information n’existe pas et la liberté de penser est limitée à sa portion congrue (Note de K: Lire également).

Porochenko, le potentat kiévien, assure vouloir lutter contre la propagande russe et interdire toute forme de média contestant la politique menée en Ukraine depuis le coup de force du Maïdan, il y a plus d’un an. Il faut cacher la véritable nature de l’épine dorsale des putschistes pro-Occidentaux, il faut mentir au peuple et aux opinions des pays membres de l’Union européenne. Mais, comme disait l’autre, les faits sont têtus.

En attendant la reprise des combats à grande échelle, la guerre de l’information bat son plein et les luttes intestines au cœur du pouvoir kiévien n’en finissent pas. Pas sûr que le camp du maître de Kiev en ressorte indemne…

 

 

 

« Ici c’est Sparta, frangin ! » (pour du rab', c'est ici) Reportage sur l’entrainement et l’histoire des bataillons de choc « Sparta » et « Somali ». Tout a commencé au printemps dernier à Slaviansk…

 

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La plupart des attaques des forces de Kiev signalées ces dernières 48 heures ont été enregistrées contre les positions républicaines sur et aux abords de l’aéroport de Donetsk, près de Gorlovka, sur Shirokino. À la périphérie de la Krymskoe, sur le nord-ouest de Lugansk au niveau de la Seversky Donets et vers Stanitsa Luganskaya, on signale des escarmouches périodiques, de même que des tirs de mortiers en provenance des lignes tenues par les forces de Kiev. La situation sur la « Piste Bahmutka » s’est aggravée, ces dernières 24 heures, après plusieurs nouvelles provocations de la partie ukrainienne contre les positions républicaines qui se sont soldées, du côté des assaillants, par un char endommagé, deux véhicules blindés détruits et environ 15 soldats tués et blessés. Du côté des FAN, on ne signale que quatre blessés légers. Ce matin encore, près de Krymskoe, un affrontement a eu lieu, accompagné de salves d’artillerie.

 

Au nord-ouest de Gorlovka, le village de Maïorsk est toujours contrôlé par l’armée de Nouvelle Russie, et des mouvements de chars ukrainiens T-64BV ont été signalés depuis le 31 mars. Il est probable que les troupes ukrainiennes repositionnent leurs matériels lourds en vue d’une attaque.
Sur Donetsk, après une accalmie relative ces derniers jours, plusieurs salves de gros calibre ont été signalées vers 20h10 dans le quartier Petrovsky, alors que près de Opytnoe, au nord-ouest immédiat de l’aéroport, un accrochage avait lieu.

 

Le secteur le plus préoccupant reste finalement le village de Shirokino, à l’est de Mariupol, où les éléments de l’unité néonazie « Azov » tiennent des positions retranchées à quelque 200 m à l’ouest de la petite agglomération côtière. Ce matin, un peu après 6h00, heure locale, des tirs de mortiers de 82 mm, de RPG et d’armes de petit calibre ont été enregistrés, puis plus tard on signalait des salves de mortiers de 120 sur des positions ukrainiennes en périphérie de Shirokino, au sud-ouest.

Les forces républicaines tiennent bon dans Shirokino

 

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Mercenaires du bataillon Azov : 

 

« USA is OK ! Only Coca-cola, only Barack Obama ! » 

 

 

« USA is OK ! » nous affirment deux gros bœufs du « régiment » (sic) « Azov »…

Avec de tels bourrins, la victoire est assurément acquise pour la junte kiévienne.

Gloire à l’Ukraine !

 

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Du rififi chez les nazbroques…

 

Les tractations entre le pouvoir kiévien et les paramilitaires extrémistes de Praviy Sektor pour que ces derniers soient officiellement reconnus comme une « brigade de choc » trainent en palabres : cela n’est pas du goût du « Führer » de Secteur droit, Dmytro Yarosh, qui a fait monter la pression ces derniers jours.

 

Comme le gouvernement de Kiev cherche désormais à intégrer les « bataillons » de Praviy Sektor et ceux se revendiquant du néobandérisme dans les forces armées officielles du pays.

Le commandement opérationnel ukrainien avait donné jusqu’au 27 mars aux unités non incorporées dans la garde nationale (essentiellement des compagnies DUK et le « bataillon OUN ») de quitter la ligne de front. 

 

Or, ni OUN, ni les compagnies DUK n’ont pour le moment bougé. Artyom Skoropadsky, porte-parole de Praviy Sektor, a affirmé qu’ils n’avaient « aucune intention d’obéir à l’ordre » donné par Kiev… 

« Ils enlèvent notre droit à la guerre » (sic), a déclaré Artyom Lutsak, le chef de la compagnie 8-DUK. « Neutraliser les forces de bénévoles est une trahison», a-t-il renchéri.

 

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Comme promis par la présidence kiévienne, Skoropadsky a insisté sur le fait que Praviy Sektor ne devait pas être dissous dans la masse des unités des forces de Kiev, mais devrait disposer désormais de sa propre structure indépendante sous la forme d’une « brigade de choc ».

Et d’assurer crânement : « Ils ne peuvent pas prendre de mesures contre nous. Que pouvaient-ils faire? L’armée ne peut pas lutter contre Secteur droit, ce serait absurde. Secteur droit a un énorme pouvoir ! » Un « pouvoir » sans doute garanti par l’influence de « conseillers » très spéciaux venus d’outre-Atlantique. C’est en ce sens que le « Führer » de Praviy Sektor, Dmytro Yarosh, dit être prêt à « obéir à la direction militaire de l’Ukraine » et pas autrement.

(...) 
Praviy Sektor prétend disposer de « 15 bataillons de réserve déployés à travers l’Ukraine », selon les rodomontades de Yarosh. Dans les faits, les « bataillons » en question ne sont que des compagnies affaiblies, voire des demi-compagnies, en plus du « bataillon OUN » qui ne rassemblerait que 120 paramilitaires, pas même une compagnie selon les normes de l’OTAN.
A cela, il faut ajouter quelques centaines d’activistes de Secteur droit déjà intégrés au sein de formations reconnues de la garde nationale et dans l’armée. Au total et au grand maximum, il y aurait moins de 3.000 paramilitaires affilés de près ou de loin à Secteur droit et non pas 10.000 comme claironné par Yarosh et ses sbires. Si les forces du régime de Kiev ne peuvent pas mâter Yarosh et ses nervis, alors comment pourraient-elles venir à bout des rebelles du Donbass ?
 
Jacques frère, pour NationsPresse.info, le avril 2015. 
 
Pour lire l'article dans son intégralité, regarder les autres cidéos, etc..., cliquez sur : 
 
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Father and son in militia. Life and combats of militia in Peski settlement
 
[eng subs by Kazzura]
 
 
Donbass, discussion désespérée avec l'OSCE...
 
[Sous-titres français : Thalie Thalie]

04/04/2015

Colloque ILIADE 2015 : L’univers esthétique des Européens

L’Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne œuvre à la transmission de l’histoire, de la culture et des valeurs des Européens. Car il y a urgence : le Grand Effacement de notre mémoire rend possible le Grand Remplacement de nos peuples sur le sol de leurs ancêtres !

 

Suivant cet objectif, l’institut ILIADE organise le samedi 25 avril prochain son grand colloque annuel à la prestigieuse maison de la Chimie, à Paris, autour du thème de l'univers esthétique des Européens.

 

Comme le rappelle l’islamologue René Marchand, « les grandes civilisations ne sont pas des régions sur une planète, mais des planètes différentes ». Car pour Dominique Venner, « elles sont faites de valeurs spirituelles qui structurent les comportements et nourrissent les représentations » .

 

En consacrant son deuxième colloque (et le premier sous son nom) à « l’univers esthétique des Européens », l’Institut Iliade entend affirmer la singularité et la richesse de notre patrimoine commun. Pour y puiser la source et les ressources d’une affirmation sereine, mais déterminée, de notre identité européenne, aujourd’hui menacée par des civilisations autres.

 

Avec une introduction de Philippe Conrad et les interventions d’Alain de Benoist (« L’art européen, un art de la représentation »), Slobodan Despot (« L’art européen et le sentiment de la Nature »), Christopher Gérard (« La beauté et le sacré »), Jean-François Gautier (« La polyphonie du monde »), Javier Portella (« La dissidence par la beauté ») et des présentations de hauts lieux européens (Duarte Branquinho, Adriano Scianca, Philip Stein, Marie Monvoisin). 

 

Nombreux stands partenaires. Possibilité d'acheter sur place les affiches originales du colloque, ainsi que le premier numéro de La Nouvelle Revue d'Histoire, épuisé depuis plusieurs années, avec pour dossier conçu par Dominique Venner : « 5.000 ans de civilisation européenne ».

 

Toutes les informations sont disponibles ici.

S'inscrire en ligne

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Cliquez sur l'image pour l'agrandir

 

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Institut Iliade

 

Adresse :

BP 75225

49052 ANGERS CEDEX 2

FRANCE

 

E-mail : contact@institut-iliade.com

Site : http://www.institut-iliade.com

Blog : https://www.facebook.com/Institutiliade

03/04/2015

This is Sparta ! Bro'

This is Sparta ! Bro'

"This Is Sparta ! Bro", documentary about Motorola's Sparta by Maxim Fadeyev.

[eng subs byKazzura]

Appeal of the stoned kievan, 2015.

Appeal of the stoned kievan, 2015.

Un Ukrainien s’adresse à ses compatriotes… et nous parle un peu (par la même occasion) de l’Ukraine de Porc’Ochenko. [eng subs by Kazzura]

Le "coup de gueule" du printemps !

Ukraine/Donbass : les articles de Jacques Frère / 29 mars - 02 avril 2015.

Ukraine / Donbass : 02 avril

 

On savait le potentat kiévien, pleutre... 

 

Porochenko-Obama-weeding-Ukraine-300x195.jpgOn savait Porochenko, le potentat kiévien, pleutre. On ne savait sans doute pas à quel niveau de lâcheté, ce dictateur de carnaval était capable de s’abaisser. Il vient, ni plus ni moins, de donner aux néonazis et autres néobandéristes la corde pour le pendre, en faisant du mouvement paramilitaire de Dmytro Yarosh, le "Führer" de Praviy Sektor, une "organisation de défense territoriale".

Il est évident que le Département d’Etat (Note de K : américain) y est pour beaucoup dans ces basses manœuvres de lutte de pouvoir au sein de la junte. Washington a tout intérêt à ce que la situation dégénère en Ukraine et que la guerre dure. Du reste, au cas où cela se passerait mal pour le camp de hyperpuissance US, les Américains peuvent très bien lâcher l’affaire du jour au lendemain, comme ils le firent en de multiples occasions par le passé, abandonnant sans états d’âmes à leur triste sort leurs alliés d’un instant.

 

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 Batterie lourde ukrainienne de 152 Giatsint-B tirant sur les positions républicaines

 

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Depuis le 31 mars, on ne note aucun changement significatif sur la ligne de front du Donbass. Les accrochages et les frappes de l’artillerie ukrainienne se situent toujours dans la zone de l’aéroport de Donetsk, vers Peski, vers Spartak, vers le sud-est d’Avdevvka, sur la zone de Shirokino (Est de Mariupol) et au niveau de la « Piste Bahmutka » au nord-ouest de Lugansk. D’une manière générale, les forces ukrainiennes continuent de tirer de façon régulière avec leurs batteries lourdes au niveau la ligne de contact et de renforcer leur dispositif. 

Les deux parties s’observent et cherchent les intentions de l’autre.

 

 

Clashes at Spartak settlement (close to Donetsk airport area),

DPR positions attacked by the UAF.

[eng subs by Kazzura]

 

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En ce printemps 2015, on estime les forces de Nouvelle Russie entre 35 et 40.000 hommes, alors que les troupes ukrainiennes dans le Donbass, 2e et 3e échelons compris, varieraient entre 60 à 65.000. D’ici juin, les FAN espèrent rassembler quelque 57 à 62.000 combattants en plusieurs brigades autonomes, alors que Kiev pense aligner 80 à 85.000 militaires et paramilitaires. Mais la qualité au feu penchera forcément encore du côté des FAN, même si les moyens matériels resteront du côté ukrainien (surtout en artillerie).

A noter que la supériorité antiaérienne des forces de Nouvelle Russie rendra les sorties aériennes des forces de Kiev très risquées…

 

Quant au moral des troupes, du côté des forces de Kiev, il ne faut pas s’attendre à des miracles : les échecs successifs ont laissé des traces, y compris dans le corps des officiers, le manque de motivation croissant des recrues, les dégradations des conditions de vie dans l’Ukraine « pro-européenne » et le manque de perspectives en l’avenir, ne contribuent pas à améliorer la situation de sitôt. En revanche, dans le Donbass, civils et combattants savent désormais que Kiev ne peut plus gagner, du moins militairement. Un élément essentiel qui comptera dans les semaines et les mois à venir.

 

Il est très probable que les hostilités à grande échelle reprendront dans le courant de ce mois. Tout y contribue : le renforcement des troupes de Kiev, l’achèvement de leurs ravitaillement et des compléments d’effectifs, les missions de reconnaissance, les provocations qui se multiplient… 

En attendant, le 23e convoi humanitaire russe était annoncé ce matin dans le Donbass et faisait mouvement en deux colonnes dans la direction de Donetsk et de Lugansk.

 

(…)

 

En Nouvelle Russie, on profite de l’accalmie très relative pour renforcer les unités, les recompléter, en former de nouvelles, s’entraîner et faire un peu de ménage au sein des effectifs. Le président de la République populaire de Donetsk, Aleksandr Zakharchenko, vient d’émettre un décret selon lequel toutes les milices d’irréguliers ont jusqu’au 4 avril pour se conformer à l’homogénéisation des forces de Nouvelle Russie. Et cela, afin d’éviter la constitution de bandes armées incontrôlables comme il en existe tant et plus dans le camp d’en face. Nous assistons ainsi à une nette évolution des forces armées de Nouvelle Russie, depuis plusieurs mois, afin d’en faire une organisation militaire régulière sous commandement unifié et coordonné.

On note dans ce contexte l’arrivée de nombreux volontaires étrangers, dont des Français (voir ici le compte-rendu d’Erwan Castel qui est sur place).

 

Cadeau de Pâques pour Yarosh

 

Loin d’être démantelée ou tout simplement affaiblie, l’organisation paramilitaire d’extrême droite Praviy Sektor vient de sortir renforcée de la crise qui oppose la présidence ukrainienne à son bailleur de fonds Ihor Kolomoïsky. L’organisation qui se revendique de collaborateurs galiciens du IIIe Reich s’intégrera désormais pleinement au sein de la défense territoriale de l’Ukraine sous la forme d’une structure autonome, avec le financement et les moyens adéquates.

Le chantage de Yarosh à Porochenko (qu’il menaçait d’un nouveau Maïdan) de même que l’appui des milieux néoconservateurs américains qui contrôlent une bonne partie du Département d’Etat à Washington, ont donc permis à ce chefaillon d’une bande de nervis déjantés d’imposer, au-delà de ce qu’il pouvait espérer il y a un an juste après le coup d’Etat, ses quatre volontés.

 

En accord avec l’état-major général, Yarosh a décidé de maintenir ses troupes dans le Donbass. Les groupes paramilitaires désignés sous l’appellation de Corps de volontaires de l’Ukraine (DUK) se trouvent actuellement à l’ouest de Peski, près de l’aéroport de Donetsk, sur Artemovsk, au niveau de positions proches de Volnovakha et au nord de Shirokino. Il ne s’agit-là que du corps constitué sous la désignation DUK, il est bien évident que des centaines de membres de Praviy Sektor sont intégrés au sein d’autres unités de la garde nationale (Dnepr-1 », « Azov », « OUN »…) et même dans les rangs de formations de l’armée de terre ukrainienne comme la 93e brigade mécanisée et la 95e aéromobile.

 

Dmytro Yarosh se dit prêt à transformer le « bataillon » DUK en une « brigade d’assaut » (sic) des forces armées ukrainiennes. A voir… Il y a sans doute 11 « compagnies » se revendiquant du Corps des volontaires de l’Ukraine et qui forment le « bataillon », chacune comprenant une centaine de combattants, parfois moins. Ce qui reviendrait à un millier de combattants tout au plus, donc loin des effectifs d’une « brigade ». Quant à leur valeur opérationnelle, elle est quasiment nulle ; ces éléments sont comparables aux routiers et autres grandes compagnies moyenâgeuses qui donnèrent du fil à retordre à Bertrand du Guesclin. D’ailleurs, leur tableau de chasse est édifiant puisqu’il comprend essentiellement des actes de pillage, des assassinats de civils, des viols, du brigandage…

 

En permettant à Yarosh et à ses nervis, pourtant affaiblis après les désastres successifs sur le front du Donbass et le coup de force présidentiel contre Kolomoïsky, Petro Porochenko a montré le niveau de sa couardise. On pouvait penser qu’il profiterait du succès contre l’ex gouverneur de Dniepropetrovsk en épurant les paramilitaires d’extrême-droite qui représentent la plus grande menace du moment pour lui. Il a fait exactement ce qu’il ne fallait surtout pas faire et, de facto, il a précipité son régime au bord de l’abîme…

 

Cet octroi d’un statut d’autonomie à Praviy Sektor rend Yarosh plus puissant que jamais, et rien ne garantit que le « Führer » de Secteur droit coupera le cordon ombilical avec Kolomoïsky. 

 

Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 02 avril 2015.

 

Pour lire l'article dans son intégralité, cliquez sur : 

http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-le-beau-cadeau-de-porochenko-aux-neonazis

 

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 Lire également : L’Ukraine mafieuse, Igor Kolomoïsky en embuscade

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Igor Kolomoïsky

 

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Ukraine / Donbass : 31 mars

 

L’attente d’une offensive de printemps...

 

Du côté de Kiev, on continue de recevoir les premiers lots de matériels lourds US et de nouveaux « instructeurs » occidentaux (principalement américains) sont annoncés pour courant avril. En ce début de printemps dans le Donbass, le calme aléatoire qui règne préfigure sans doute une déchainement de fer et de feu d’ici peu. Chacun semble s’y préparer.

 

(…)

 

Entrainement et matos US pour une armée de bras cassés

 

Une nouvelle livraison de Humvees blindés vient d’arriver en Ukraine (sur les 230 promis) et la trentaine déjà livrée il y a une semaine. Les Etats Unis ont déjà fourni à ce jour pour 120 millions de dollars d’assistance au régime putschiste, et doivent encore fournir pour 75 millions de dollars d’équipement divers, y compris des drones, les radars de contre-batterie, des dispositifs de vision nocturne, et de l’assistance médicale. Il est aussi vraisemblable que des postes antichars guidés de type Javelin soient livrés d’ici peu.

Ces HMMWV devront prochainement être retirés des effectifs des forces US, selon une décision prise en 2012. En effet, le Pentagone a annoncé une modernisation massive de ses véhicules légers de type Hummer, dont les performances en Afghanistan comme en Irak furent des plus décevantes, l’engin ayant dû subir moult modifications et autres revalorisations depuis 2002 afin d’être opérationnel sur le terrain.

 

Selon Arsen Avakov, le ministre des Affaires intérieures de l’Ukraine, 290 paras américains de la 173e brigade aéroportée (173rd Airborne Brigade Combat Team « Sky Soldiers ») vont débuter un cycle de formation dans la région de Lviv, au camp de Yavoriv, à partir du 20 avril : il s’agit de former certaines des unités les plus extrémistes du régime de Kiev, y compris des néonazis. Selon Avakov, les Américains auraient l’intension de mettre à disposition de la garde nationale de l’équipement dernier cri question communication et détection nocturne ou pas mauvais temps. Quelque 900 paramilitaires sont concernés par cet entraînement. Il s’agirait d’éléments des unités « Azov », « Jaguar », « Omega » et des unités des régions de Kiev, de Kharkov, de Zaporozhye, d’Odessa, de Lviv, d’Ivano-Frankivsk et de Vinnitsa.

 

Une formation sans doute bien utile (mais dont l’efficacité restera à démontrer) puisqu’on apprend que plus de la moitié des effectifs de la 4e mobilisation en Ukraine ne seraient pas aptes pour le service en raison de troubles mentaux ou nerveux (dépressions nerveuses, troubles du comportement…), selon le service de presse du « Bloc Porochenko ».

 

Au final, s’il y a des troupes étrangères sur le sol ukrainien, c’est bien du côté de Kiev qu’elles se trouvent.

 

L’appel du jihad néonazi… au nom du fric !

 

1c33abb294c000872b17863c7545fc30.jpgD’aucuns semblent être quelque peu dubitatifs quant à la présence d’islamistes avérés au sein des « bataillons » idéologiques présents dans la garde nationale. L’histoire de Zaky Mallah aurait de quoi faire réfléchir. Cet islamiste qui vivait en Australie, après s’être engagé dans les rangs jihadistes en Syrie, puis avoir été emprisonné pour terrorisme en Australie, a déclaré vouloir rejoindre le « bataillon Azov », suite à une campagne de recrutement de l’unité néonazie liée à l’Assemblée nationale sociale – Patriotes ukrainiens et, par là-même, à Svoboda.

Notre jihadiste de 30 ans, originaire de Sydney, a été repéré dans ses démarches, il y a quelques mois par le Daily Mail, un journal britannique apparemment plus au fait des aller et venues d’islamistes américano-compatibles que les propres services de sécurité des pays de l’Alliance atlantique et de l’Australie.

 

Mais alors pourquoi choisir « Azov » et pas une autre formation comme « Aydar » ou « Donbass » ? C’est le « Führer » des Patriotes ukrainiens et chefaillon du « régiment » (sic), Andriy Biletsky, qui l’a expliqué il y a peu : ses troupes de « volontaires » sont « officiellement » payées 6.000 hryvnia (316 $) par mois, mais en fait leur solde avoisinerait les 10.000 hryvnia (ce qui est considérable en Ukraine, le salaire moyen étant de 218 hryvnia, soit moins de 43 dollars, en février 2015, pour plus de 320 euros à la veille du putsch - source). Et beaucoup plus pour les « volontaires » étrangers, surtout s’ils possèdent une solide expérience du terrain comme Zaky Mallah. Ces fonds proviendraient en partie du ministère des Affaires intérieures, mais surtout de la galaxie oligarchique de Kolomoïsky.

 

Mais ce n’est pas pour des raisons financières que le « bataillon Donbass » (ou ce qu’il en reste) vient d’être retiré de la zone des combats. Selon son commandant par intérim, Anatoly Vinogrodsky, les résidus de cette unité (une compagnie tout au plus qui se trouvait sur Shirokino) n’ont pas été jugés suffisamment fiables en l’état pour être maintenus en première ligne. « Donbass » faisait partie de la douzaine d’unités répressives et politiquement très orientées formées et financées par Ihor Kolomoïsky, juste avant son éviction du siège de gouverneur de l’oblast de Dniepropetrovsk.

 

Sur Shirokino, justement, pour couper court aux inepties du camp kiévien concernant la ligne de contact dans ce secteur, la mission de l’OSCE vient de préciser que le village était bel et bien sous le contrôle des forces de Nouvelle Russie et que la ligne de front passait par l’ouest immédiat de la petite agglomération côtière.

 

C’est à cet endroit que, le 29 mars, un projectile antichar tiré à partir des positions kiéviennes a totalement détruit un véhicule civil Tavria, blessant grièvement ses deux occupants (L’un d’eux est mort depuis, le second est aux urgences). L’OSCE enquête, ce qui lui donnera l’occasion de rédiger un nouveau rapport, puis de le classer.

 

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DPR DM sitrep : UAF troops destroyed civilian car with ATGM shot. [Eng subs by Kazzura]

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Tortures, violences et nettoyage ethnique

 

(…) Dans une interview pour le journal ukrainien Obozrevatel publiée dimanche 29 janvier, Yarosh déclare sans ambages vouloir pratiquer une politique de nettoyage ethnique sur l’ensemble du territoire du Donbass, et même au-delà. Il affirme que les résidents de l’est de l’Ukraine qui seront jugés « indisciplinés » devront être expulsés et privés de leurs droits. Yarosh affirme qu’une grande partie du Donbass serait peuplée par des « Sovoks », un terme d’argot dérivé du mot « soviétique » et désignant les russophones. Pour ce fanatique stipendié avec l’argent des Occidentaux et de Kolomoïsky, les événements de Konstantinovka, où toute une population a violemment protesté suite à la mort d’une petite fille de 8 ans écrasée par un blindé piloté par des soldats ukrainiens ivres, est un exemple de la nécessité d’éradiquer cette « indiscipline » au sein d’une population civile condamnée à l’éradication physique.

Devant un tel discours de cinglé, on comprend que, partout dans le Donbass et même bien au-delà, des combattants courageux se lèvent pour affronter un régime qui a fait de l’innommable son quotidien.

 

La guerre des partisans sur les arrières du front de l’Est est en plein essor. Dans la nuit du 29 au 30 mars, à Kharkov, une ou plusieurs explosions (selon les sources) ont endommagé une partie du réseau ferré et un convoi de carburant destiné aux forces répressives dans le Donbass.
Une autre explosion s’est produite la nuit dernière, toujours dans l’agglomération de Kharkov sur la zone ferroviaire, vers 3h00 (heure locale), ce qui aurait endommagé plusieurs mètres du réseau ferré.

 

Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 31 mars 2015.

 

Pour lire l'article dans son intégralité, cliquez sur : 

http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-lattente-dune-offensive-de-printemps

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Ukraine / Donbass : 29 mars

 

Le temps des grandes manœuvres.

 

L’OTAN continue de se renforcer dans les pays frontaliers de l’Ukraine : après les États baltes, voici des blindés américains en Roumanie, à quelques kilomètres seulement de la Moldavie et de la Transnistrie. Officiellement, il ne s’agit que de simples « manœuvres ». Cela ne trompe personne : Washington positionne des troupes, au cas où… le régime de Kiev viendrait à s’effondrer en raison de la situation catastrophique du pays, dont il est le seul responsable, et des règlements de comptes internes à la junte. (…) Sur le front du Donbass, si l’augmentation de l’intensité des accrochages laisse légitimement penser qu’une offensive se prépare, pour le moment, une mise en alerte totale des forces de Nouvelle Russie n’est pas à l’ordre du jour. Les FAN sont aussi en manœuvres, elles s’entraînent chaque jour et par tous les temps.

 

 

 

Entrainement du bataillon « Sparta ». Chaque jour et par tous les temps,

les hommes de cette unité de choc s’entrainent pour défendre le Donbass.

( M.a.j F.E : ajout de la version sous-titrée par Kazzura

 

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La mort de Roman Voznik, député de la RPD, n’est pas due à un tir d’artillerie, comme nous le supposions précédemment, mais à un attentat à l’arme à feu commis de la part d’un groupe subversif kiévien (ou occidental) infiltré dans la ville de Donetsk. Jeudi 26 mars, moins d’une semaine après la tentative d’assassinat du lieutenant-colonel « Givi », commandant du bataillon « Somali », des tueurs ont frappé à nouveau au cœur de Donetsk entre 23h00 et 23h15… Roman Voznik était également « Gypsy », le commandant du bataillon «Mirazh» et cela fait de lui le troisième officier supérieur à être visé en quelques jours, après Mozgovoï et Givi ! Comme le souligne Erwan Castel, qui est présent sur place, « nul doute que cela fait partie d’un programme d’assassinat visant à décapiter l’appareil militaire de la Novorossiya, au moment où les soupçons d’une prochaine offensive ukrainienne sont chaque jour un peu plus confirmés. »

 

Et cela alors qu’un groupe de partisans vient de se former dans la région de Nikolaev et que la résistance armée à la dictature de Kiev se renforce presque partout en Ukraine. A Odessa, vendredi soir, une très forte déflagration a eu lieu près des locaux d’une organisation soutenant la répression dans le Donbass. Des inconnus ont fait exploser un engin explosif sans faire de victime, juste des dégâts matériels dans l’enceinte du local visé.

 

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Lanceur Smerch à l’aéroport de Kramatorsk. Selon les accords de Minsk, ce type de lance-roquettes lourd devrait se trouver à au moins de 140 km de ligne de front. Kramatorsk n’est qu’à 45 km de la ligne de front.

 

(…)

 

Sur Mariupol, le « mur de l’Atlantique » local version Porochenko semble avoir quelques difficultés à être réalisé en bordure de mer. Des vents forts ont occasionné des marées plus importantes que d’habitude, à tel point que des tranchées et des bunkers ont été inondés… L’inénarrable Turchinov, le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense, n’est pas Rommel. Mais ça, on le savait déjà !

Grandes manœuvres de caniveau à Kiev

 

C’est la débandade de la junte au sein de l’opinion publique ukrainienne, un an seulement après le coup d’Etat du Maïdan. D’après l’Institut international de sociologie de Kiev (source), le Front populaire du Premier ministre Arseny Yatseniuk s’est effondré dans les sondages, il n’est plus qu’à 4% (22,14% aux élections législatives de l’année dernière). Petro Porochenko et son bloc présidentiel est en tête avec 16%, suivi par le maire de Lviv Andriy Sądowy (10%), Yulia Timochenko Patrie (7%), le Block d’opposition (6,2 %) et Oleg Lyachko et son parti radical (5%).
Qu’à cela ne tienne, le régime «pro-européen » continue sur sa lancée criminogène et mortifère : quelque 900 officiers de l’armée ukrainienne ont été formés en Pologne pour une somme évaluée à plusieurs dizaines de milliers d’euros (sans plus de précisions). Il semblerait que ce soit l’Union européenne qui a financé cela.

 

Mais l’heure est grave pour le régime antidémocratique, mis en place par la corruption, la subversion, le crime et la violence il y a un peu plus d’un an. Washington pourrait cesser de soutenir le président Petro Porochenko et commencer à miser sur l’ex-gouverneur de Dniepropetrovsk, l’oligarque israélo-chyprioto-ukrainien Ihor Kolomoïsky, estiment les Deutsche Wirtschafts Nachrichten. 

Aux États-Unis, les partisans de la ligne dure envers la Russie, tels que le sénateur néocon John McCain ou encore la très néocon Victoria Nuland du Département d’État, pourraient donner leurs préférences à Kolomoïsky, du moment que ce dernier est, selon Washington, leur meilleur partenaire dans la lutte contre la Russie, écrit le journal allemand. Plusieurs jours se sont écoulés depuis le limogeage de l’oligarque Kolomoïsky par Porochenko.

Jusqu’à présent, il n’est pas clair si les Américains continuent de soutenir le président en place ou bien s’ils commencent à pencher pour Kolomoïsky.

 

En attendant, du côté des « bataillons », on en est encore aux négociations avec la présidence. Dmytro Yarosh semble vouloir se faire désirer pour accepter le poste offert par Porochenko au ministère de la Défense. Gerachenko, le fameux « conseiller » du ministère de l’Intérieur très proche des néonazis et des néobandéristes, et Boris Filatov, le bras droit de Kolomoïsky à Dniepropetrovsk, l’assistent dans ces tractations. Il entend bien négocier cher son ralliement, s’il se rallie…

Même attitude du côté de Svoboda et de l’Assemblée nationale sociale – Patriotes ukrainiens qui voient l’occasion de peser sur l’avenir de l’Ukraine assujettie à l’hyperpuissance US, en jouant la carte collaborationniste à fond.

 

(…)Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 29 mars 2015.

 

Pour lire l'article dans son intégralité, cliquez sur : 

http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-le-temps-des-grandes-manoeuvres

 

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Nikolaev, Le 28 mars 2015 : "Honte! Assassins!"

 

Les habitants de Nikolaev ( brandissant des drapeaux de l'Ukraine et de l'armée rouge, 

qui a libéré la ville en 1944 ), ont hué les troupes ukrainiennes lors de la célébration

du 71ème anniversaire de la libération … 

 

Source : Thalie Thalie

 

 

Zina from Donetsk…

28/03/2015

Du matériel lourd américain livré à Kiev...

Ukraine/Donbass : 

 

Du matériel lourd américain livré à Kiev

 

e5f7f75dc911f80f5c5a5c1dfe30d425-300x200.jpegL’Ukraine risque de perdre l’aide du FMI en raison de son créancier russe. La cause : un défaut de l’Ukraine sur les 3 milliards de dollars dus à la Russie d’ici à la fin de l’année. Voilà qui n’arrange pas les affaires d’un Porochenko confronté à l’affaire Kolomoïsky et à la gestion des groupes paramilitaires peu contrôlables. 

Mais son suzerain états-unien lui accorde toujours un soutien indéfectible. Cela suffira-t-il à mâter la rébellion du Donbass ? Nous en doutons toujours.

 

Washington ne lâchera pas Kiev de sitôt, puisque des contrats faramineux sont en préparation. Ainsi, la société américaine Monsanto, spécialisée dans les OGM alimentaires, projette de construire une usine de semences en Ukraine en 2016. Cela a été discuté lors d’une réunion à Washington entre le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation de l’Ukraine Oleksiy Pavlenko et des représentants de Monsanto. Les produits de cette usine devraient être destinés aux pays de l’Union européenne. Demain, grâce à BHL et à ses semblables, on mangera des OGM américains Made in Ukraine ! On notera que c’est juste au moment de la crise avec Kolomoïsky, alors que le potentat kiévien a plus que besoin de ses « amis » américains, que Monsanto finalise une négociation à son avantage qui avait débutée au lendemain du putsch du Maïdan quand le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation était un membre de Svoboda.

 

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Du matériel lourd américain est en route pour l’Ukraine vassalisée, une partie de celui-ci est même déjà arrivé, comme des Hummers. Le chef du parti libéral autrichien, Heinz-Christian Strache, a posté sur sa page Facebook le 25 mars des photos montrant les premiers blindés américains (environ 50, soit un bataillon mécanisé complet) sur des plateaux ferroviaires en route pour l’Ukraine. Ces M2/M3 Bradley sont passés en Autriche par la gare de Linz (photo & source).

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Un autre (ou le même ?) convoi ferroviaire de Bradleys a été repéré près de Budapest (source)

 

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Espérons, au moins, qu’ils fonctionnent un peu mieux que les Saxons britanniques livrés dernièrement au régime de Kiev par la Grande-Bretagne. En vertu d’un contrat signé en 2013, une société privée britannique a fourni à l’Ukraine une vingtaine de blindés Saxon et compte lui en procurer encore 55 autres. Le secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense, Oleksandr Turchinov, a annoncé que ces blindés légers devraient être modifiés, car ils avaient été livrés sans armement. Mais, déjà, des doutes existent quant à leur fiabilité. Précédemment, un Saxon s’est renversé sur la route reliant Kiev à Kharkov, causant la mort du conducteur. Une enquête a été ouverte par l’armée ukrainienne suite à l’incident.

 

 

 

Du matériel américain pour Kiev

 

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Mais avoir du matériel de guerre est une chose, savoir s’en servir à bon escient en est une autre. Les forces de Kiev poursuivent leurs renforcements et leur réorganisation après le désastre de Debaltsevo. Leurs brigades mécanisées ont désormais complété leurs dotations en moyenne de 80 à 85% pour le matériel, et jusqu’à 90% pour le personnel. En revanche, au sein des « bataillons » de la garde nationale, pour la plupart d’entre eux, les pénuries d’effectifs et de matériels perdurent, sauf peut-être pour « Azov » qui a largement été pourvu en engins blindés ces derniers temps.

 

Du côté du commandement opérationnel kiévien, on étudie les retours d’expérience des combats dans la poche Debaltsevo. Outre la nécessaire amélioration de la qualité de la chaîne de commandement et du renseignement opérationnel, on note de sérieuses carences à l’échelon de la coordination de combat entre la brigade, les bataillons et les compagnies. Les forces de Kiev manquent d’officiers confirmés et même de sous-officiers. De plus, elles ont toujours sous-estimé l’adversaire et n’ont jamais été capables de s’adapter à des situations non-prévues, ni d’anticiper les réactions des forces républicaines.

 

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Concentrations schématisées des moyens lourds kiéviens

qui n’ont pas été retirés de la ligne de front selon les exigences des accords de Minsk.

 

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Affrontements sur la ligne de front

 

Si l’intensité des combats est retombée de toute évidence, les tirs d’artillerie et les affrontements se poursuivent néanmoins, essentiellement sur les secteurs de Donetsk, de Gorlovka, de Lugansk et à l’est de Mariupol.

 

Quatre personnes ont été tuées et 21 autres ont été blessées (dont une petite fille de 9 ans) dans un bus suite au déclenchement d’une mine à proximité d’un point de contrôle des forces de Kiev près de la ville d’Artemovsk (zone nord du front). Un accident tragique, comme ce fut le cas pour le bus près de Volnovakha il y a deux mois.

 

Hier, les forces de Kiev, au nord de Lugansk, ont perdu le contrôle de la rive nord de la Seversky Donets près de Stanitsa Luganskaya. Les forces républicaines ont même réussi à y construire un poste de contrôle fortifié. Les troupes ukrainiennes sont maintenant retranchées dans Stanitsa Luganskaya. Ce n’est pas la première fois que les FAN réussissent à repousser au-delà de la vallée de la rivière les troupes ukrainiennes, mais cela n’était jamais arrivé depuis le début de la trêve. Plus à l’ouest, la zone des points de contrôle numérotés au sud de Krymskoe semble elle aussi se réchauffer sérieusement.

 

Au nord et au nord-ouest de Gorlovka, les forces de Kiev ont renforcé leurs équipements lourds et déplacé une partie de leurs batteries d’artillerie. Depuis plusieurs nuits, sur ce secteur au nord de Donetsk, on remarque d’importants mouvements de véhicules et de blindés, ce qui augure des préparatifs militaires importants en vue d’une attaque.

Dans Dzerzhynsk, au nord-ouest de Gorlovka, on signale la présence de deux compagnies de chars lourds qui auraient dû être retirées de la ligne de contact, en plus de la trentaine de canons automoteurs d’artillerie de tous types (y compris des 2S7 Pion de 203 mm) qui n’ont jamais été éloignés du front.

 

Avant-hier et encore hier, plusieurs accrochages ont eu lieu au nord-ouest de Gorlovka, vers Maïorsk, occasionnant des pertes en véhicules du côté des forces de Kiev (plusieurs camions et des BMP).

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Dans le centre de Donetsk, des frappes d’artillerie (apparemment) ont tué le commandant adjoint de la RPD Roman Voznik (photo ci-dessus) dit « Mirazha » (Mirage), sans plus de précisions

 

La zone de l’aéroport de Donetsk est désormais constamment l’objet de tirs d’artillerie, y compris avec des munitions incendiaires. Sur Peski, à l’ouest, on se renforce du côté ukrainien et on contrôle même de nouveau une partie du centre du village après en avoir été chassé courant janvier.

 

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Images prises d’un drone de reconnaissance des FAN dans la partie ouest et centre de Peski, à proximité de l’axe principal (M04) qui mène à Donetsk. On y voit distinctement des BMP et divers véhicules qui laissent à penser qu’une compagnie mécanisée des forces kiéviennes occupe encore le secteur. Le gros des troupes se situe au niveau de la zone industrielle et du carrefour routier E50/M04 (qui était en chantier avant-guerre) à l’ouest du gros village. On y distingue même des tranchées.

 

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Sur Shirokino, les affrontements sont devenus quotidiens et semblent même monter en intensité depuis quelques jours. Aujourd’hui encore, il y a eu des affrontements à l’arme légère et aux mortiers.

 

Vers la mise au pas des paramilitaires ?

 

Porochenko cherche désormais à isoler Kolomoïsky sur l’échiquier ukrainien. Les arrestations « mains propres » dernièrement au cours de la réunion du cabinet ne concernaient que des fonctionnaires ayant réalisé des contrats publics avec des sociétés de Kolomoïsky. Le maître de Kiev a temporairement réussi à neutraliser Parubiy et Turchinov, à obtenir le soutien du chef de la police politique, Valentin Nalivaychenko, et il cherche aussi à s’accorder les bonnes grâces des « bataillons » répressifs. Et tout cela avec l’aval de l’Administration Obama, bien entendu.

 

La crise commence à avoir des conséquences directes sur l’ordre de bataille des forces de Kiev. Les paramilitaires liés à Praviy Sektor, dont le « bataillon »  DUK qui se composerait d’au moins 11 compagnies (chaque compagnie ayant de 50 à 75 éléments, pas plus), a reçu l’ordre du commandement ukrainien de s’éloigner de la ligne de contact, au plus tard le 1er avril. Les commandants d’unité ont été mis en garde de « ne pas désobéir ». Yarosh (photo ci-dessous) a protesté, en vain semble-t-il. Mais Porochenko s’est empressé de lui faire une offre alléchante : un poste important au ministère de la Défense. Cela a été annoncé hier par le conseiller au ministère des Affaires intérieures de l’Ukraine Anton Gerashchenko, un individu qui n’a jamais caché sa proximité avec les milieux néonazis et néobandéristes. C’est aussi une manière de s’accorder les bonnes grâces de nombre de « bataillons » répressifs, d’enterrer momentanément le projet de commandement opérationnel bis et sans doute aussi de ne pas insulter l’avenir avec des bandes de nervis difficilement contrôlables que l’on a armés et entraînés depuis un an maintenant.

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Même situation sur l’ouest de Shirokino où ces éléments paramilitaires, dont « Azov », devraient quitter la zone des «opérations spéciales», selon les médias ukrainiens. Pour le « régiment » (sic) néonazi, cela reste à confirmer puisqu’il appartient déjà à la garde nationale.

Ces « bataillons » sont invités à rejoindre la garde nationale et à se placer sous le commandement opérationnel ukrainien, a déclaré le président par intérim de l’état-major général Vladislav Seleznev. S’agit-il d’une réelle mise au pas ou de gesticulations politiciennes de la part du clan Porochenko, à un moment où le potentat kiévien n’aurait que 20% d’opinion favorable ?

 

Le potentat kiévien peut désormais bénéficier de l’appui de Nalivaychenko dans sa lutte contre Kolomoïsky, puisque Washington semble avoir donné le feu vert pour éliminer, ou du moins réduire considérablement, l’influence de l’oligarque de Dniepropetrovsk dans la vie politique ukrainienne.

Le SBU a déjà lancé une « opération à grande échelle » contre « Dnepr-1 » suite à l’assassinat d’un de ses officiers. Une enquête judiciaire est ouverte contre des membres du « bataillon Aydar » qui auraient planifié des attentats contre des bâtiments administratifs kiéviens.

« Aydar » est dissous, mais une partie de ses éléments est dans la nature et une autre semble avoir été intégrée à « Azov ».

 

Il resterait aussi à éliminer les éléments de Praviy Sektor incorporés au SBU et aux forces de police comme le fameux Vadym Trojan, placé à la tête de la police de Kiev. Dans la situation où est l’Ukraine « proeuropéenne » en ce moment, cela équivaudrait à abandonner toute idée de reconquête du Donbass et à déposer les armes dans les mois qui viennent. C’est pour cela que nous émettons de sérieux doutes quant à la volonté de purge contre les éléments les plus extrémistes de la part du régime de Kiev qui reste un jouet entre les mains de Washington.

 

Vers l’extension du conflit en Transnistrie ?

 

Transnistria.jpgD’ailleurs, les intrigues géostratégiques des Etats-Unis dans la région ne sont pas terminées. Kiev souhaite « dégeler » le conflit en Transnistrie, région moldave qui ne reconnaît pas l’autorité de Chisinau, a déclaré mercredi Porochenko lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue roumain Klaus Iohannis, « en vue de dégeler ce conflit et d’aider la Moldavie souveraine et indépendante à rétablir son intégrité territoriale et à réintégrer la Transnistrie ».

 

Le colonel Igor Strelkov, sur la page VK qui lui est dédiée, signalait hier que « selon des résidents de la région d’Odessa, une colonne avec de l’équipement et des troupes militaires ukrainiennes progressait vers la frontière avec la Transnistrie. » Une information qui reste bien entendu à confirmer mais qui pourrait forcer les Russes à intervenir (les aéroports de Crimée sont à 350 km) et déclencher de facto un affrontement régional. Les déclarations du maître de Kiev et de son homologue atlantiste de Bucarest correspondent néanmoins à l’arrivée de renforts américains ces derniers temps en Roumanie.

 

Peuplée à 60% de Russes et d’Ukrainiens, la République moldave de Transnistrie s’est formée en 1990, un an avant la chute de l’URSS. Les régions sécessionnistes moldaves de la rive gauche du Dniestr s’étaient alarmées par les déclarations des milieux radicaux de Chisinau sur le rattachement possible de la Moldavie à la Roumanie. La Transnistrie a unilatéralement proclamé son indépendance au début des années 1990. La Moldavie a perdu le contrôle de la Transnistrie en 1992, après avoir échoué à régler le problème par la force. La paix dans la zone du conflit transnistrien est assurée par une force multinationale comprenant des contingents russe, moldave et transnistrien. La république conserve de facto son indépendance, mais n’est pas reconnue par la « Communauté internationale » (les USA et leurs alliés).

 

Cette volonté de « dégel » de conflits relativement anciens s’insère dans un contexte de choix géostratégiques américains de ces derniers temps concernant la région. Le Washington Post soulignait dernièrement que l’OTAN considèrerait le conflit ukrainien gelé aussi dangereux que les combats ; et il est peu probable que le maintien du statu quo, notamment concernant la politique actuelle des sanctions, permette une désescalade sur le terrain.

Avec le renforcement des forces de l’OTAN dans les Etats baltes et en Pologne, puis l’arrivée de troupes blindées et aéromobiles américaines dans les pays membres de l’OTAN ayant appartenu au Traité de Varsovie, il est désormais évident que nous assistons à des préparatifs militaires US destinés à faire dégénérer la situation en un conflit régional.

 

Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 27 mars 2015.

Pour consulter l’article originel, cliquez sur : http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-du-materiel-lourd-americain-livre-a-kiev

 

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Les vidéos sous-titrées (eng) par Kazzura.

 

  

[eng subs] DPR army military exercises 

 

[eng subs] "Don't fear for your hide, care for your honor"

"Ghost" brigade motto

Porochenko contre Kolomoïski...

Porochenko contre Kolomoïski,

querelle de famille ou divorce sanglant ?

 

L’original russe du texte ci-dessous a été publié le 21 mars 2015 sur la page personnelle d’Oleg Tsariov sur le réseau social populaire en Russie, LiveJournal.

 

Oleg Tsariov, ingénieur de formation, est le Président du Parlement de l‘État Fédéral de Nouvelle-Russie, autoproclamé en mai 2014, et qui se présente comme la confédération des républiques populaires. Son nom est repris sur la liste des personnes sanctionnées par l’Union européenne. Des menaces de mort l’on contraint à retirer sa candidature lors des élections présidentielles de l’an dernier en Ukraine, auxquelles il se présentait en vue de défendre l’idée d’une fédéralisation du pays. Sa tête serait mise à prix par certains oligarques.

 

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Si le pétrole et le gaz appartiennent au peuple, pourquoi les leur vend-on si cher ?

 

Outre l’envie, la malhonnêteté et le manque de professionalisme des organisateurs de la « révolution orange », dans le conflit entre Porochenko et Timochenko le discrédit que celle-ci encourut a joué un grand rôle . Les Américains comprennent parfaitement cela, c’est pourquoi ils ont averti à maintes reprises les actuelles autorités ukrainiennes de ce qu’il était nécessaire d’enterrer les dissensions internes entre les représentants du pouvoir. Parmi d’autres, John Kerry a évoqué cela. Grâce à son dernier déplacement à Kiev, un troisième maïdan a été postposé. il était prévu à la date anniversaire de la victoire au maïdan. Malgré cela, la confrontation entre Porochenko et Kolomoïski est sur le point de déborder et se transformer en guerre ouverte. Kolomoïski est capable d’enterrer le projet américain à l’ordre du jour, de la même manière que la confrontation entre Porochenko et Timochenko torpilla le précédent projet.

Aujourd’hui toutefois, compte tenu de la réalité ukrainienne actuelle, cette guerre pourrait ne pas se limiter à une compétition au moyen de documents compromettants, mais pourrait se transformer en confrontation armée. Les parties concernées sont prêtes à un tel développement des événements ; c’est la raison pour laquelle on voit tant de forces spéciales dans le centre de Kiev, participant aux bataillons territoriaux Kiev1et Kiev2. Il est également notoire que les forces de sécurité intérieure sont prêtes à descendre sur Dniepopetrovsk. Igor Kolomoïski a déjà mis sur pied de guerre ses bataillons de volontaires. Je rappelle qu’aujourd’hui ceux-ci sont composés de 15000 hommes, et que voici quelques jours, Kolomoïski a donné ordre d’en tripler le nombre. Le contrôle de Ukrnaft et Ukrtransnaft présente une importance immédiate pour Kolomoïski, non seulement parce qu’il est déjà habitué à gérer ces structures d’État, qu’il considère siennes, mais parce qu’un changement de direction devrait inévitablement conduire à poser des questions concernant les multiples abus commis par son équipe. Si on laisse de côté les questions relatives à Ukrnaft, qu’ils ont spolié longuement et avec sérieux, les seuls griefs concernant Ukrtransnaft pourraient atteindre la somme de deux milliards de dollars. Bien que le montant de ce qui a été dérobé s’élève sans doute seulement à moins d’un milliards de dollars, le dommage résulte de ce qu’au lieu de pétrole, c’est de l’eau qui fut injectée dans la canalisation, de sorte qu’elle y a passé l’hiver. Selon les spécialistes, les dégâts ainsi provoqués, non seulement atteignent le milliard de dollars, mais le dépassent sans doute. L’objectif de la prise nocturne de Ukrtransneft, ce n’est pas seulement le souhait de sauvegarder la possibilité de spoliations futures, mais surtout de masquer les suites des malversations. Des témoins expliquent qu’en une nuit, on a évacué des bureaux de la compagnies plusieurs camions de documents. Comme l’expliquent les juges d’instructions lors d’enquêtes sur des infractions pénales : pas de corps, pas de délit.

Les enquêtes à propos de délits économiques deviennent extrêmement compliquées en l’absence de documents. Pour les soustraire à la justice, aussi bien les députés inféodés à Kolomoïski qu’Igor V. en personne, se sont déplacés, alors que d’habitude, les seigneurs ne mettent pas les mains dans le cambouis. Je n’ai pas le souvenir qu’il ait ainsi déjà pris part activement et publiquement à des événements, sous l’œil des caméras. Il envoyait plutôt ses vassaux. Il fallait donc une nécessité très particulière pour amener Kolomoïski à participer à cette opération spéciale, la menace de l’ouverture d’une action pénale; la menace de son arrestation dans le cadre d’une instruction pénale et de la saisie de ses actifs.

Selon les informations disponibles hier soir, un compromis aurait été trouvé en ce que la direction de Ukrtransneft, choisie par Porochenko, entrera bien en fonction, mais soit il n’y aura pas d’enquête, soit elle sera diligentée par une société internationale d’audit. Ce calcul est basé sur le fait que des auditeurs étrangers ne seront pas en mesure d’avancer rapidement dans le travail, et d’ici à ce qu’ils produisent leurs conclusions, ou «l’âne sera mort», ou un troisième maïdan aura eu lieu, ou les insurgés auront libéré Kiev, je ne sais trop. L’accord conclu, selon Kolomoïski, signifie-t-il que Yatseniouk, Porochenko et Kolomoïski vont se mettre à trois pour piller le pétrole du pays ?

L’accord sera-t-il respecté ? Seul le temps nous donnera une réponse.

Une chose est claire ; le pays s’appauvrit inexorablement. Pour préserver leurs recettes, les oligarques et les représentants du pouvoir ukrainien seront obligés d’entrer en conflit. Et le niveau de confrontation s’élèvera. Les États-Unis ne parviendront pas, et ils ne s’en cachent pas, à se dispenser d’intervenir publiquement dans la direction de l’Ukraine. Leur ambassadeur en Ukraine a annoncé qu’il a participé à la résolution du conflit [entre Porochenko et Kolomoïski N.d.T.]. Et le député Sergueï Lechenko a déclaré que l’équipe devant constituer le nouveau management de l’entreprise est arrivée de Washington.

 

Source.

 

L’original russe de l’article ci-dessus a été publié le 21 mars 2015. Le 22 mars 2015, on pouvait lire sur le portail Novosti@mail.ru, que la banque de Kolomoïski a bloqué le compte ouvert chez elle par P. Porochenko, et sur lequel serait déposée la somme de cinquante millions de dollars.

 

Article découvert sur : Russie Sujet Géopolitique

http://www.russiesujetgeopolitique.ru/

http://www.russiesujetgeopolitique.ru/porochenko-contre-kolomoiski-querelle-de-famille-ou-divorce-sanglant/

 

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Oleg Tsariov

26/03/2015

Ukraine : la tentation d’une guerre civile totale !

Ukraine/Donbass :

 

La tentation d’une guerre civile totale !

 

La Douma pourrait répondre à la demande du Congrès américain suggérant à Obama de faire parvenir officiellement des armes au régime de Kiev, en autorisant une nouvelle fois Poutine à intervenir militairement dans le Donbass si nécessaire. Nous n’en sommes pas là, mais le message a le mérite d’être clair. Par contre, un front intérieur vient de se former avec l’affaire Kolomoïsky qui pourrait faire basculer l’ensemble du territoire ukrainien dans une guerre civile totale et des plus sanglantes. Washington tente de recoller les morceaux et de sauver ce qui peut l’être encore, alors que l’agence financière Moody’s a abaissé mardi la note de l’Ukraine à un cran du défaut de paiement.

 

Une vague d’arrestations de hauts-fonctionnaires à travers toute l’Ukraine sous contrôle kiévien vient d’être lancée. Officiellement, il s’agit de lutter contre la corruption, dans les faits, il s’agit de consolider le pouvoir présidentiel de Porochenko bien mis à mal ces derniers temps. Mais l’essentiel se jouera dans les semaines qui viennent avec les choix que devront prendre les « bataillons » répressifs d’extrémistes que Kolomoïsky a financés et développés depuis un an. Où ils se rallieront, ou bien ils devront affronter les unités de la garde nationale sous contrôle de Kiev.

 

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Kolomoïsky sur la touche, l’extrême droite kiévienne et Washington inquiets

 

A Kiev, le siège du gouvernement ukrainien a été assiégé par environ 500 manifestants qui exigeaient la démission du Premier ministre Arseny Yatseniuk, suite à l’éviction du poste de gouverneur de la région de Dniepropetrovsk, Ihor Kolomoïsky.

Parmi ces manifestants, on reconnaissait des activistes de Praviy Sektor et de Svoboda.

Les radicaux du régime kiévien sont inquiets de la tournure des événements de ces dernières heures, d’autant que l’éviction de Kolomoïsky n’a pu se faire que grâce à l’aval de Washington. 

 

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Les premiers Hummers fournis à Kiev par Washington viennent d’arriver…

 

Les Etats-Unis tentent de sauver les meubles et cherchent à tout prix à éviter une guerre civile dans la guerre qui mettrait définitivement à bas tout espoir de contrôle du pays par Washington et les intérêts mondialistes colossaux qui accompagnent l’hyperpuissance US.

 

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Dmytro Yaroch, « Führer » de Praviy Sektor,a été élu grâce à Kolomoïsky à la Rada,

comme des dizaines de chefaillons néonazis et néobandéristes.

 

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La crise est grave pour l’extrême droite néobandériste et néonazie qui voit son principal soutien oligarchique mis au ban du régime « proeuropéen ». Les fameux « bataillons » punitifs se verront bientôt réaffectés vers une structure centralisée qui dépendra soit de l’armée, soit du ministère des Affaires intérieures. L’accepteront-ils ?

Si on prend par exemple le cas du « bataillon Dnepr-1 » ou « Dnipro », Kolomoïsky a investi plus de 10 millions de dollars pour cette unité de quelque 800 paramilitaires politisés, commandés par Yuriy Bereza, soit à sa botte. N’attend-il pas un retour sur investissement pour la dizaine de « bataillons » sponsorisés par son groupe Privat depuis un an ?

 

En tout état de cause, cela signifie désormais moins de moyens pour certaines unités comme « Azov » qui se sont dernièrement développées grâce à l’oligarque ukraino-israélo-chypriote (par exemple les blindés KrAZ et les BTR-3E et 4E flambants neufs auraient été payés par Kolomoïsky, de même que les équipements individuels ; le financement du recrutement de « volontaires » à l’étranger, comme les deux douzaines de Croates néo-oustachis, sortirait aussi des fonds de la galaxie Kolomoïsky). D’ailleurs, ces moyens conséquents ont bien mal été employés depuis leur affectation : l’offensive à l’est de Mariupol, lancée il y a un mois déjà, se heurte toujours à un tout petit village côtier…

 

Cela signifie sans doute aussi que le fameux commandement opérationnel bis qui devait être dirigé de Dniepropetrovsk par des individus aussi peu recommandables que Semenchenko ou Yaroch, devrait de facto disparaître. Il faut également s’attendre à ce que la pression sur l’état-major général des forces armées soit quelque peu diminuée.

 

image.jpgBien sûr, Kolomoïsky peut encore sévir et user de son influence politique au travers d’individus douteux qu’il a faits élire à la Rada, même si cela semble pour le moment se limiter à un simple groupe de pression.

Pour autant, les nervis des bandes armées du Maïdan devraient toujours servir de base de recrutement pour les sales besognes du régime.

L’américano-ukrainien Valentin Nalyvaychenkochef du SBU, prépare d'ailleurs ce qu’il appelle « la prochaine étape de l’opération de lutte contre le terrorisme dans la région d’Odessa pour son complet nettoyage ». On va donc avoir besoin de bras pour rafler, tabasser, torturer et même éliminer physiquement tout ce qui peut ressembler de près ou de loin à un « opposant » ou à des « Moskali », et quoi de plus efficace que les abrutis qui forment les gros bataillons des Patriotes ukrainiens, de l’UNA-UNSO, de Svoboda ou de Praviy Sektor pour mener à bien les saloperies du régime ?

Ils viennent d'ailleurs de recevoir la bénédiction du chef de « l’Église orthodoxe ukrainienne » (la secte uniate, en fait) pour qui le meurtre de civils innocents dans le Donbass : « n’est pas contre les commandements de Dieu » (source).

Tout ceci promet un joli génocide en perspective…

 

Et, si besoin, pour finir par se convaincre de la bassesse et du niveau d’insanité mentale du régime de Kiev, on pourra lirele témoignage de Thierry Laurent-Pellet, un de nos compatriotes français détenu par le SBU et torturé par des sbires de Praviy Sektor lors de son dernier séjour en Ukraine.

 

Donetsk et Shirokino : deux gros points chauds de la ligne de front

 

Des tirs ont été entendus dans le centre de Donetsk, sur l’avenue Lénine, où un accrochage a opposé des forces républicaines et une unité ukrainienne infiltrée (semble-t-il). Trois voitures ont été atteintes par des tirs, deux ont été incendiées. Selon des rapports non confirmés, deux personnes ont été tuées.

Dans la zone de Spartak (nord-ouest de Donetsk) plusieurs accrochages ont eu lieu ces dernières 48 heures, occasionnant trois blessés dans les rangs républicains. Dans l’après-midi, Spartak a même été pilonné par l’artillerie lourde kiévienne à partir d’Avdeevka.

Les affrontements sur le village de Peski se poursuivent depuis la semaine dernière : une compagnie de Praviy Sektor (3-DUK) et une autre du « bataillon OUN » ont repris les hostilités contre les positions républicaines sur une partie de Peski et sur l’aéroport.

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 Militia recon UAV footage :

UAF heavy armament spotted in Peski, in violation of Minsk agreements

that imply withdrawal of all heavy armament from the contact line.

 

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Dans la zone de Shirokino, à l’est de Mariupol, un milicien a été blessé hier suite à des tirs de mortiers de 120 de la section de mortiers lourds d’ « Azov ». Plus de 70% des civils des villages à l’ouest de Shirokino sont partis, la plupart des habitations dans Berdyanskoe et dans Sopino (PC tactique d’ « Azov ») ont été soit les pillées, soit endommagées.

 

Le caniche préféré de Washington

 

1016990_4644837937770_448850949_n.jpgDans son édition anglophone, l’AFP note que désormais « la France remplace le Royaume-Uni comme allié militaire principal des États-Unis. La France a joué des coudes pour devenir le partenaire clef européen de l’armée américaine à la place de la Grande-Bretagne. Les liens croissants entre les deux armées ont été mis en évidence ce mois-ci lorsque le plus haut gradé français, le général Pierre de Villiers (frère de Philippe de Villiers, ndlr), a accueilli son homologue américain, le général Martin Dempsey, à bord du porte-avions de la France, le Charles De Gaulle.

Le fleuron français, qui est arrivé dans le Golfe en février pour participer à des frappes aériennes sur le groupe État islamique, opère sous commandement américain – une grande première pour les forces navales françaises. »

 

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Laurent Fabius, chef de la diplomatie hollandienne, en grande discussion à Kiev avec le chef de Svoboda, le 20 février 2014, quelques jours avant le putsch du Maïdan : Oleg Tyahnybok, un antisémite notoire, admirateur des collaborateurs galiciens du IIIe Reich et dont le programme politique prévoit de lancer une frappe nucléaire sur Moscou…

 

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Comme le souligne le Réseau Voltaire :

 

« Depuis la réintégration de la France dans le commandement militaire de l’OTAN, la France a participé activement à la destruction de la Jamahiriya arabe libyenne et à la tentative de destruction de la République arabe syrienne. En outre, elle combat au sol les touaregs du Mali et a offert au Pentagone son porte-avion Charles-De-Gaulle pour intervenir en Irak. »

 

On ajoutera que notre pays, par la voie de la hollandie, a toujours été depuis deux ans et demi en pointe pour soutenir, sinon parfois précéder, toutes les initiatives les plus bellicistes de l’hyperpuissance US, y compris en ce qui concerne le soutien au régime putschiste de Kiev et à ses sbires néonazis et néobandéristes.

 

En France, on n’a pas de pétrole, on n’a pas la moindre idée à la tête du pays, mais on y a de bons larbins…

 

Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 25 mars 2015.

Pour lire l'article originel, regarder les autres vidéos, etc…, cliquez sur :

http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-la-tentation-dune-guerre-civile-totale#more-239819

 

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Poroshenko accuses "cynical Banderas" of killing SSU officer not far from Volnovakha ; 
Obviously a part of attack on Kolomoyskiy
[Traduction & eng subs by Kazzura]

[eng subs] Footage from the trophy UAF quadrocopter.

NAF forces made it to down UAF UAV over their positions and captured it. In its memory they've found videos revealing UAF positions around Donetsk airport area (near Spartak settlement).

25/03/2015

Ukraine : la guerre des oligarques fait rage !

Ukraine/Donbass :

 

La guerre des oligarques fait rage,

Kolomoïsky destitué

 

Kolomoisky-armée-Ukraine-300x180.jpgLa guerre dans le Donbass touche désormais directement les intérêts des oligarques et de leurs soutiens occidentaux.

Le président kiévien Petro Porochenko a signé un décret portant sur la démission de l’oligarque Ihor Kolomoïsky (photo) du poste de gouverneur de la région de Dniepropetrovsk.

Il y avait été placé en mars 2014, suite au putsch antidémocratique du Maïdan. Il s’agit d’un nouvel épisode des affrontements internes à la junte qui déstabilisent un peu plus le pouvoir kiévien, alors que le réchauffement de la ligne de front se confirme.

 

Depuis plus d’un an, le pays s’appauvrit inexorablement et afin de préserver leurs dividendes, les oligarques et les représentants du pouvoir ukrainien sont obligés d’entrer en conflit. Et le niveau de confrontation va très rapidement s’accentuer dans les mois qui viennent.

« Les luttes politiques en Ukraine se doublent maintenant, comme c’était prévisible, de luttes économiques. Maïdan qui devait apporter au peuple ukrainien la démocratie et la ‘prospérité européenne’ n’aura finalement été qu’un immense jeu de chaises musicales », analyse Virgile Thomas dans le journal en ligne Agoravox (source).

 

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Note de K : Le chien... meilleur ami des VRAIS hommes ! 

 

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Kolomoïsky, maître de Dniepropetrovsk, destitué

 

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La lutte des oligarques est un nouvel épisode de la lente descente aux enfers d’un pays qui a succombé aux sirènes cyniques de l’européisme et de l’atlantisme. L’Ukraine béhachélisée est en proie à une guerre économique sans précédent mettant aux prises les principaux oligarques du pays. Un bras de fer s'est engagé entre le président Petro Porochenko et l'ologarque Ihor Kolomoïsky, gouverneur de Dniepropetrovsk, deuxième fortune d'Ukraine et fourrier des pires unités répressives qui ont pignon sur rue depuis le coup d'état du Maïdan : les bataillons d'extrémistes néobandéristes et néonazis de "Azov", "Aydar", "Donbass", "Dnepr-1 & 2", les 3 bataillons d'islamistes tchétchènes et le "bataillon OUN".  

Les effectifs de toutes ces unités sont de 15.000 hommes, et il y a quelques jours Kolomoïsky a donné l’ordre d’en tripler leurs effectifs. En juillet 2014, un tribunal de Moscou avait délivré un mandat d’arrêt par contumace contre Kolomoïsky, accusé par la justice russe « d’organisation de meurtres » et « d’utilisation de méthodes et moyens de guerre prohibés » contre les populations du Donbass. La Fédération de Russie avait par la suite demandé à Interpol de lancer un avis de recherche international à l’encontre de l’oligarque ukrainien, mais cette requête a été rejetée. Résidant en Suisse, l’individu dispose de puissants appuis en Occident…

 

Comme nombre d’observateurs avertis le font remarquer, les enjeux entre les différentes parties de ce conflit interne à l’Ukraine « pro-européenne » sont énormes et vont de toute façon déboucher sur la disparition à plus ou moins court terme de l’Etat ukrainien tel qu’il existe encore aujourd’hui, au moins sur le papier.

 

L’oligarque douteux possède un atout majeur : la plus grande banque privée d’Ukraine, le groupe Privat, et l’effondrement d’un tel géant pourrait être fatal à l’économie du pays. Kolomoisky a aussi des atouts dans l’industrie pétrolière et gazière. La semaine dernière, le Parlement a modifié la loi sur les sociétés par actions faisant perdre à Kolomoisky le contrôle d’Ukrnafta et d’Ukrtransnaft. Dans la foulée, Porochenko a réussi à remplacer le directeur général de la société qui était un pion de Kolomoïsky, par un homme à lui (source).

Ce fut un premier coup dur pour Kolomoïsky, qui considère ces structures d’État comme siennes, d’autant qu’un changement de direction devait inévitablement l’obliger à rendre des comptes sur les multiples abus dont il s’est rendu coupable depuis des années (les préjudices atteindraient plusieurs milliards de dollars – source).

 

Guerre d’alliances

 

L’oligarque a immédiatement répliqué en utilisant des éléments de son « armée privée », qui sont intervenus dans les locaux de l’entreprise pour en reprendre le contrôle. La situation serait, à l’heure actuelle, gelée, grâce à l’intervention des Américains.

Mais, la crise s’est néanmoins poursuivie : dans la journée de dimanche 22 mars, l’administration régionale kiévienne de Dniepropetrovsk a annoncé l’arrestation de paramilitaires de la garde nationale suite à l’assassinat d’un officier du Service de sécurité de l’Ukraine à Volnovakha, par des éléments du « bataillon Dnepr-1 ». Le 21 mars, cet agent du SBU a été abattu dans Volnovakha en essayant d’arrêter trois camions de contrebande. Le principal mis en cause dans cette affaire est un paramilitaire de 36 ans, Denis Gordeev, paramilitaire de « Dnepr-1 », il est aussi membre de Praviy Sektor. Il s’agissait à l’évidence d’un premier signal adressé par la présidence à Kolomoïsky.


Ces affaires, comme d’autres précédemment, ont mis en exergue l’abus de pouvoir permanent exercé par l’oligarque ukraino-israélo-chypriote qui s’appuie sur ses groupes armés.
D’ailleurs, à Dniepropetrovsk, deux « bataillons » de la garde nationale de l’Ukraine sont désormais stationnés en permanence dans la ville, officiellement pour la protection de l’ordre public et sous le contrôle du ministère des Affaires intérieures. Or,
 de facto, ces unités sont aux ordres du « gouverneur » de l’oblast. De plus, ce dernier semblait avoir jusqu’à présent le soutien du « parti de la guerre », à savoir le Premier ministre Arseniy Yatseniuk, son ministre des Affaires intérieures, Arsen Avakov, le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense, Oleksandr Turchinov, et l’Américano-ukrainien Valentin Nalyvaychenkole, patron du SBU, la redoutable police politique du régime. Ce dernier a appelé hier soir les « groupes armés impliqués dans l’opération militaire dans l’est du pays », à rejoindre « les forces de sécurité ». Comprendre : les « bataillons » financés par l’oligarque doivent se soumettre à l’autorité de Kiev.

 

Si Kolomoïsky réussit à maintenir ces alliances d’intérêts, il l’emportera tôt ou tard contre Porochenko, à défaut son empire s’effondrera, entrainant dans sa chute tout ou partie de ce qui reste du pays. Les derniers déroulements de cet imbroglio montrent que l’oligarque véreux vient de perdre des points.

 

Pour l’heure, Kolomoïsky encourage l’agitation dans sa région et mobilise ceux qu’il a promu à la Rada dernièrement, tout en laissant courir le bruit qu’un hypothétique séparatisme de l’oblast de Dniepropetrovsk serait envisageable. Un groupe de députés qui appuient le gouverneur fraichement destitué a appelé à un rassemblement public à Dniepropetrovsk à 18 heures ce mercredi ; un appel qui semble étrangement similaire à ceux qui ont déclenché le mouvement séparatiste dans le Donbass. Mais, là encore, Washington devrait bientôt avoir son mot à dire sur cette étrange crise. Car il n’est pas évident que la destitution de Kolomoïsky amène à un recul de l’influence des « bataillons » répressifs et de leurs pendants politiques à la Rada ou dans la rue (Praviy Sektor…) au sein du pouvoir kiévien.

 

Détérioration de la situation sur la ligne de contact

 

 

Éléments de la brigade « Prizrak » sur le secteur nord

(poste 31 au nord de Frunze et au nord-ouest de Lugansk)

 

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Le 23 mars, sur l’ensemble du territoire du Donbass, on notait une accentuation de la détérioration de la situation militaire, constatation confirmée le lendemain. Si le secteur au nord et au nord-ouest de Lugansk reste encore assez agité, les forces ukrainiennes ont essentiellement intensifié leurs tirs d’artillerie sur Gorlovka et Donetsk (notamment la zone aéroportuaire et sur Peski), faisant de nouvelles victimes parmi les civils. Suite à des tirs sur le district de Petrovsky à l’ouest de l’agglomération de Donetsk, une petite fille de 10 ans a été tuée, et dans la zone de Gorlovka, un garçon de 14 ans a trouvé la mort. En outre, cinq miliciens ont été blessés.

 

A l’est de Mariupol, la ligne de front vers Shirokino est encore sous tension. Les accrochages se succèdent aux tirs de mortiers et de pièces lourdes ukrainiennes, la milice y répondant au coup par coup. Les paramilitaires ukrainiens continuent de recevoir des renforts à l’ouest du village, dans le but de donner l’assaut sur la petite agglomération. En tout cas, les FAN s’attendent à une attaque dans les heures qui viennent.

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Sur la zone ouest de Shirokino, à quelque 500 m des hauteurs qui dominent le village et sur Berdyanskoe (village côtier au sud-ouest de Shirokino), les positions du « régiment » (sic) « Azov » ont été filmées par des drones républicains une partie de la semaine dernière. On y distingue clairement des positions fortifiées, avec tranchées et abris, des pièces d’artillerie, des véhicules, y compris des blindés (dont 1 BTR et des KrAZ) et même des automoteurs d’artillerie 2S1, preuve que l’accord de Minsk n’est toujours pas respecté sur cette zone (source).

 

Ces documents, partiellement mis en ligne (pour des raisons bien compréhensibles), montrent que :


1/ sur Berdyanskoe, une compagnie motorisée d’ « Azov » tient le village, dans des positions fortifiées disposées en hérisson, à 300 m au sud-ouest de Shirokino ;

2/ sur zone, l’appui-feu d’ « Azov » se compose de mortiers de 120 (section mortiers lourds de l’unité) et d’une batterie réduite de 122 mm 2S1 Gvozdika (4 automoteurs de l’armée ukrainienne) ;
3/ une autre compagnie sur KrAZ Raptor tient une position défensive au nord de Berdyanskoe, à 600 m à l’ouest de Shirokino ;

4/ contrairement aux allégations de la propagande d’ « Azov », l’unité est à bonne distance du village de Shirokino.

 

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Poste de commandement avancé d’ « Azov » juste au sud immédiat de l’ulitsa Tsentralnayia (rue centrale) au centre-ville de Sopino (plus de 3 km à l’ouest de Shirokino). On y distingue plusieurs véhicules légers, des KrAZ Spartan ou Kuguar, un BTR-80 revalorisé, des blindés chenillés 2S1 Gvozdika (armée ukrainienne), des camions bâchés et découverts (KrAZ, ZIL et Kamaz)…

 

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On note donc que les forces de Nouvelle Russie connaissent parfaitement les positions exactes de l’unité néonazie, renseignements qui, nous n’en doutons pas, seront utilisés à bon escient le moment opportun.

 

Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 25 mars 2015.

Pour consulter l’article originel, cliquez sur :

http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-la-guerre-des-oligarques-fait-rage-kolomoisky-destitue?pfstyle=wp