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31/07/2015

Bombardements croisés à Gorlovka et Dzerjinsk

Conflit en Ukraine : Les bombardements croisés

à Gorlovka et Dzerjinsk font des victimes civiles.

 

RT en français, 30 juil. 2015 

 

Cette nuit a été stressante pour les habitants de Gorlovka et de Dzerjinsk, qui ont subi de nombreux bombardements, faisant de nombreux morts et blessés, ne laissant que des ruines dans leur sillage.

Le ministère de la Défense de la République autoproclamée de Donetsk a confirmé le bilan de deux morts et cinq blessés parmi les civils, au cours d’un bombardement d’artillerie mené par l’armée ukrainienne dans la nuit de mercredi à jeudi.

 

Le porte-parole de la république autoproclamée de Donetsk Edouard Bassourine a ajouté qu’au cours du bombardement, « un obus a touché une maison où se trouvait une famille, et a tué une jeune femme et blessé sa petite fille et son mari ».

D’après lui, le but poursuivi par les soldats ukrainiens est de nuire à la population civile, puisqu’ils continuent de bombarder les quartiers résidentiels, la nuit la plupart du temps.

Selon les informations du pouvoir local, « le pilonnage a été mené à l’aide de chars et de l’artillerie lourde depuis les villes de Dzerjinsk et d'Artemovsk, où se trouvent les positions de l’armée ukrainienne ».

 

Jeudi matin, la police régionale de Donetsk a annoncé que le bombardement sur Dzerjinsk effectué par les forces antigouvernementales avait tué deux civils. « Pour l’instant, on a réussi à vérifier que deux hommes ont péri dans le bombardement, ainsi qu’un militaire de l’armée ukrainienne. Une femme âgée de 35 ans a aussi été blessée », a précisé le parquet régional de Donetsk.

Lors de ces tirs, au moins dix immeubles ont été touchés, le gazoduc endommagé, et l’électricité coupée, plongeant une partie de la ville dans le noir. Le parquet de Donetsk a annoncé avoir ouvert une enquête pénale pour « acte terroriste ».

 

 

RT en français 

http://francais.rt.com/international/5087-donbass-bombardements-civils-victimes

 

ukraine,donbass,novorossia,bombardements,gorlovka,dzerjinsk,victimes civiles

Les ruines d'une maison détruite à Grorlovka

Source : RIA NOVOSTI

 

30/07/2015

Accentuation des pilonnages sur Gorlovka et Donetsk

Ukraine/Donbass :

 

Intensification des pilonnages...

et nouvelle menace de putsch à Kiev.

 

 

Ces dernières 24 heures, les accrochages et les frappes de l’artillerie kiévienne ont gagné en intensité sur les principaux points de la ligne de front. Si les deux parties s’accusent mutuellement de violer le cessez-le-feu, il est évident que c’est du côté des Ukrainiens que les violations sont les plus graves et les plus flagrantes ont lieu. A l’arrière, les extrémistes de Praviy Sektor et autres formations politiques néonazies et néo-bandéristes menacent maintenant directement le pouvoir d’un renversement si ce dernier ne lance pas une grande offensive d’été. Reste à savoir s’il s’agit encore une fois d’un énième chantage ou bien d’une menace avérée.

 

 

L’actu du Donbass du 27 juillet vue par South Front

 

Accentuation des pilonnages sur Gorlovka et Donetsk

 

 

Une batterie ukrainienne d’automoteurs de 122 mm 2S1 Gvozdika monte en ligne

 

Gorlovka a encore eu une nuit très agitée : plusieurs maisons (une dizaine selon nombre de sources) ont été détruites la nuit dernière suite à des frappes de l’artillerie lourde kiévienne. Deux civils ont été tués dont une femme. Plus au sud, alors que la nuit dernière a une fois de plus été particulièrement secouée sur Spartak, Avdeevka et Peski, en tout début d’après midi, vers 13h30, plusieurs salves d’artillerie de 203 mm ont touché des quartiers du nord de l’agglomération de Donetsk (source : Erwan Castel qui est sur place). Il s’agissait d’une attaque ciblée d’une batterie d’automoteurs lourds 2S7 Pion de la 43e brigade d’artillerie, obusiers ayant une portée de 37,5 à 55,5 km. C’est une évidente nouvelle violation des accords de cessez-le-feu de la part des agresseurs, comme on en constate trop souvent depuis des mois.

 

 

En première ligne devant Peski. Le secteur le plus à l’est du village de Peski,

au sud-ouest de l’aéroport de Donetsk, est constamment harcelé par

des tirs de mortiers automatiques ukrainiens 2B9 Vasilek de 82 mm.

 

« Comités révolutionnaires »

 

Praviy Sektor vient d’annoncer la création de « comités révolutionnaires » pour accentuer la pression contre le régime de Porochenko. Les extrémistes menacent directement (et une fois de plus) le gouvernement d’un renversement comparable au putsch de l’hiver 2013-2014. Mais en ont-ils réellement les moyens et leurs protecteurs d’outre-Atlantique risqueront-ils de s’aventurer vers un second Maïdan ? Quoi qu’il en soit, les groupes paramilitaires néo-bandéristes et néonazis restent un problème à régler pour le gouvernement de Kiev qui les a largement encouragés, équipés et instrumentalisés depuis plus d’un an. Depuis le désastre de Debaltsevo à l’hiver dernier, les difficultés que ces éléments armés créent au pouvoir « pro-européen » n’ont pas cessé de croître. Après la destitution de l’oligarque Kolomoïsky de son poste de gouverneur de la région de Dniepropetrovsk, Kiev a tenté de mettre au pas ces éléments douteux. Mais pour la plupart, ils restent incontrôlables et font le jeu des faucons kieviens et washingtoniens. Il leur arrive souvent de refuser d’obtempérer à leur hiérarchie, de ne pas suivre les consignes de l’état-major général, d’agir comme des francs tireurs et de pratiquer toutes sortes de crimes et délits (trafics de drogue et d’armes, pillages, viols, assassinats, etc.) sous couvert de l’opération « antiterroriste ».

 

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Dernier problème en date : dans la journée du 26 juillet, les paramilitaires de ce qui reste du 24e bataillon « Aydar » de la garde nationale ont eu un accrochage sévère avec les FAN vers Shchachtye, en compagnie de militaires de la 92e brigade mécanisée ukrainienne. La ville est censée devenir une zone démilitarisée, selon un accord avec l’OSCE, or les paramilitaires et une partie des militaires ukrainiens de la 92e refusent de quitter les lieux. Résultat : 4 blessés pour « Aydar » et plusieurs véhicules légers détruits, selon la version de Kiev, mais 14 blessés du côté des FAN et 8 tués et 21 blessés chez les Ukrainiens selon le dernier bilan. L’effectif d’une compagnie de ce qui reste d’Aydar, placé sous la responsabilité du lieutenant-colonel Evgeniy Ptashnik, devrait être retirée prochainement de la ligne de contact. En théorie, bien entendu. Rappelons qu’Aydar est aussi en théorie dissous…

 

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Shirokino toujours sous tension

 

Sur l’est de Mariupol, plusieurs sources font état d’un retrait partiel ou entier de la ligne de contact du « régiment » (sic) de néonazis « Azov », ce bataillon renforcé devant être remplacé par une unité spéciale de la marine. « Azov » a subi beaucoup de pertes en juin, avant la démilitarisation partielle de Shirokino. D’après le commandement kiévien, la rotation planifiée d’Azov (comme celle d’Aydar) est destinée à «améliorer la capacité de combat de cette unité. Elle sera rééquipée, ravitaillée et remise à niveau concernant la coordination de combat ». Ce qui confirme l’affaiblissement significatif en juin et en juillet des capacités opérationnelles d’Azov.

 

Dans Shirokino, évacué par les forces républicaines, une poignée de paramilitaires de ce qui reste du « bataillon Donbass » traine des pieds pour quitter le secteur. Ils attendent un ordre écrit pour se replier, selon leur ancien commandant Semen Semenchenko. Des accrochages sporadiques sont signalés sur zone, un observateur de l’OSCE a même été blessé suite à des tirs d’AGS-17.

 

 

Reportage de la propagande kiévienne : Shirokino, village fantôme.

Les dégâts causés par l’artillerie ukrainienne sont édifiants

quant à la volonté des assaillants d’éradiquer ce petit village côtier.

 

 

Un des commandants du « régiment (sic) Azov », Jaroslav Babich (photo du salopard ci-dessous), a été retrouvé pendu hier à son domicile. Il était le chef d’état-major adjoint de l’unité néonazie, alors qu’il n’avait pas les compétences pour cela. Avocat, il appartenait au mouvement néonazi des Patriotes ukrainiens. Il s’agit probablement d’un suicide.

Le « Führer » des Patriotes ukrainiens/Assemblée nationale sociale et de l’unité « Azov », le Polonais russifié Andríy Bíletskiy, a demandé une enquête.

 

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Nettoyage ethnique

 

Le régime de Porochenko va priver de nationalité tous ceux qui sont considérés comme « déloyaux » (sic) envers lui et en particulier des Russes de souche. Ce projet de loi s’inspire d’initiatives ségrégationnistes expérimentées dans les pays baltes où des centaines de milliers de russes ethniques ont été déclarés « non citoyens » sur des critères discriminants. Selon le dernier recensement de la population, 17,28% des habitants de l’Ukraine dans ses frontières d’avant-guerre seraient des Russes de souche, soit plus de 8,5 millions de personnes. Mais plus de la moitié de ces habitants ont des origines russes, ce qui reviendrait à bannir plus de 50% de la population. C’est incontestablement une opération de nettoyage ethnique jamais égalée depuis la Seconde guerre mondiale.

 
Ce dispositif législatif, comme tant d’autres avant, est aussi un moyen pour la junte de tenter de calmer un peu ses extrémistes, dans un contexte particulièrement critique pour le pouvoir en place.
 
 
Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 28 juillet 2015. 
 
Article source :
 
Ukraine-Donbass-novorossia-FAN-Nouvelle-Russie-200x200.png
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A lire également : 
 
L'eurodéputé tchèque, Jaromir Stetina,
a invité à Bruxelles le commandant du bataillon Azov, Andrey Beletski...
 
 
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"Donbass Under Fire : Unbowed

Documentary by Maxim Fadeyev / [eng subs by Kazzura]

Documentary by Maxim Fadeyev : features footage of DPR Republican Guard attack on Maryinka on June 3d 2015, which "Sparta" battalion training, "Somali" battalion clashed around Donetsk Airport and Donetsk outskirts. 

Especially topical are the last minutes of the documentary, where DPR militias say that they are not allowed to fight back properly, as now, when the documentary is released, militias are withdrawing their forces from the contact line (let's speak frankly: by the Kremlin's order), even though Ukrainian government forces keep they armament there and keep striking towns. DPR govt has lost most of its forces as DPR DM and Republican Guard got abolished, and DPR army units now subordinate to DPR People's Militia corps, which is controlled by the… ahem... slightly different structures, even though DPR DM before was dependent on those structures itself.

Kazzura / Kazzura English Subtitles

29/07/2015

Ecosse: vers un second référendum ?

Ecosse: vers un second référendum ?

27.07.2015

 

 

Un deuxième référendum sur l’indépendance de l’Ecosse est "inévitable", selon Alex Salmond, ancien premier ministre écossais.

 

L’ex-premier ministre et député du Parti national écossais (SNP, parti indépendantiste) a cité trois raisons pour lesquelles un nouveau référendum d’autodétermination est nécessaire dans une interview accordée à la BBC.

 

La première raison, pour M.Salmond, est le refus à l’heure actuelle du gouvernement de David Cameron de tenir sa promesse de transférer de nouveaux pouvoirs à l’Ecosse. Deuxièmement, la perspective d’un référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne voulu par M.Cameron pourrait faire sortir l’Ecosse (majoritairement pro-européenne) de l’UE contre son gré dès le mois de juin 2016. Et finalement, la volonté du gouvernement de David Cameron de poursuivre sa politique d’austérité, marquée par de nouvelles coupes dans les aides sociales, pourrait pousser à l’organisation d’un nouveau référendum en Ecosse.

 

Alex Salmond est redevenu simple député du SNP après le non des Ecossais durant le premier référendum d’autodétermination de l’Ecosse sur la sortie du Royaume-Uni, le 18 septembre 2014.

Mais l’ancien premier ministre croit encore à l’indépendance de son pays et note que la question se trouve entre les mains de la nouvelle première ministre, Nicola Sturgeon.

 

Nicola Sturgeon, chef du SNP depuis le 14 nov. 2014 et première ministre de l’Ecosse depuis le 20 novembre de la même année, a déclaré qu’elle n’exclue pas la possibilité d’introduire le projet d’un second référendum dans le programme préélectoral de l’année prochaine de son parti.

 

Le secrétaire d'État pour l'Écosse, le conservateur David Mundell, avait auparavant déclaré qu’il n’y avait pas d'urgence pour la tenue d’un nouveau référendum. Après la déclaration de Nicola Sturgeon, il a demandé à la première ministre de clarifier sa position à ce propos.

Mme Sturgeon a répondu que la "décision finale" sera prise avec le soutien du parti, mais elle se ferait uniquement dans "l'intérêt supérieur" du pays.

 

Sputnik, le 27 juillet 2015.

 

http://fr.sputniknews.com/international/20150727/1017250261.html

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« Pour discuter des affaires européennes, il faut aller aux Etats-Unis »

« Pour discuter des affaires européennes,

il faut aller aux Etats-Unis ».

 

27 juil. 2015 

 

 

Dans une interview à la chaîne suisse RTS, Vladimir Poutine a une nouvelle fois appelé les pays européens à montrer plus d’indépendance par rapport aux Etats-Unis.

 

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Question : Monsieur le Président, bonsoir. Merci beaucoup de nous accorder du temps pour cet entretien.

 

Vladimir Poutine, président russe (V.P.) : (répond en français) : Bonsoir.

 

Question : Nous sommes actuellement à Saint-Pétersbourg à l'occasion de la cérémonie du tirage au sort de la Coupe du Monde de football 2018, qui se tiendra en Russie et à laquelle vous consacrez beaucoup de votre énergie.

 

V. P. : Oui c'est juste. Ce dont je vous félicite ainsi que nous-mêmes.

Je vais être franc. En vérité, et ce n'est pas une révélation, nous n'avons pas d'ambitions particulières dans ce futur championnat, même si nous attendons de notre équipe qu’elle fasse bonne figure.

Quant à l'organisation de ce tournoi, notre but est conforme aux objectifs de la FIFA, précisément, à celui d'élargir la géographie de football. Sans parler du fait que la Russie est un très grand pays : le plus vaste au monde et le plus peuplé d'Europe.

De plus, nous avons un régime de libre circulation sans visa, avec presque toutes les anciennes républiques de l'Union Soviétique (qui sont actuellement des états indépendants). C’est pourquoi cet évènement sera important non seulement pour la Russie, mais aussi pour tous nos voisins les plus proches.

 

Question : Vous êtes un ami de monsieur Blatter, vous lui avez témoigné votre soutien.

 

V. P. : On ne se connaissait pas avant de soumettre notre candidature pour l’organisation de la Coupe du Monde 2018. Au cours de ce travail commun nous avons eu beaucoup d'entretiens avec les représentants du comité exécutif de la FIFA, avec les commissions qui visitaient notre pays et avec monsieur Blatter lui-même. Nous sommes restés en très bons termes, tant professionnels que personnels.

 

Question : En ce qui concerne le procès qui a lieu actuellement en Suisse, pensez-vous que les États-Unis y soient impliqués d'une certaine manière ?

 

V. P. : Les États-Unis, pour autant que je sache, étaient parmi les candidats à l’organisation de la Coupe du Monde 2022.

 

Question : Croyez-vous que c’est une vengeance de leur part ?

 

V. P. : Je n'ai pas fini... Alors que leur allié européen le plus proche – la Grande Bretagne – avait déposé sa candidature pour 2018. Et la manière dont se présente cette lutte contre la corruption, me fait penser qu'il ne s'agit que d'une suite de la compétition pour 2018 et 2022.

Personne n’est opposé à la lutte contre la corruption, au contraire. Et je pense même que cette lutte doit être encore plus résolue. Mais il existe des normes juridiques internationales selon lesquelles, lorsqu’on soupçonne quelqu’un d’être en infraction avec la loi, des données doivent être collectées et transférées au parquet du pays dont le citoyen a violé la loi. Et cela n'a rien à voir avec la méthode selon laquelle un pays débarque n’importe où dans le monde, interpelle qui bon lui semble et le traîne dans l'une de ses prisons. Je trouve cela inadmissible.

Mais je le répète : cela ne signifie pas qu'il faut renoncer à lutter contre la corruption.

 

Question : Monsieur le Président, une question assez importante pour vous et les USA. Les actions initiées dans le cadre des événements à la FIFA, signifient-elles, selon vous, le retour à une certaine forme de politique impérialiste des États-Unis ?

 

V. P. : Un retour ? Cela fait longtemps qu'une telle politique est menée. Il ne s'agit que de son intensification. Je l’ai souvent dit publiquement et je ne suis pas seul à le dire. Aux États-Unis, des commentateurs politiques disent les mêmes choses et emploient les mêmes termes. Ces spécialistes américains de la politique extérieure et intérieure considèrent que ce penchant impérialiste ne fait que nuire aux États-Unis eux-mêmes.

Cette position n'est pas de l'anti-américanisme. Nous respectons et apprécions beaucoup les États-Unis et surtout le peuple américain. Je trouve seulement que ces actions unilatérales, ainsi que l'extension de la juridiction d'un État au-delà des ses propres frontières, à l'échelle mondiale, sont inadmissibles et destructrices pour les relations internationales.

 

Question : L'opinion des pays occidentaux concernant votre personnalité est partagée. Comme vous le savez, certains vous admirent, d'autres vous critiquent. Quand vous avez évoqué l'arsenal nucléaire dans vos discours, nombreux sont ceux qui y ont vu une menace.

 

V. P. : Les gens qui disent cela sont soit malhonnêtes, soit inattentifs. La nouvelle course aux armements a commencé quand les États-Unis ont opéré un retrait unilatéral du Traité anti-missiles balistiques. En effet, cet accord était la pierre angulaire du système de sécurité globale. Et quand les États-Unis s’en sont retirés et ont lancé la création d'un système antimissile comme partie de leur système global d’armes stratégiques, nous avons tout de suite dit que nous serions obligés de prendre des mesures en réaction, pour maintenir l'équilibre.

Je veux dire une chose très importante : nous le faisons pour nous même, pour la sécurité de la Fédération de Russie, mais aussi pour le monde entier, car c’est la stabilité stratégique qui est en jeu et elle est assurée par un équilibre des forces.

 

Question : Nous nous trouvons à Saint-Pétersbourg, ville qui a beaucoup souffert de la guerre. A ce que je sais, vos grands-parents ont justement vécu...

 

V.P. : C'étaient mes parents. Mon frère est mort ici pendant le siège, je ne l'ai jamais vu.

 

Question : Une nouvelle guerre en Europe est-elle possible ?

 

V.P : J’espère que non. Mais il faudrait que l’Europe manifeste davantage son indépendance et sa souveraineté et qu’elle soit capable de défendre ses intérêts internationaux, les intérêts de ses peuples et de ses pays.

L’équilibre stratégique, c’est ce qui a garanti la paix dans le monde et n’a pas permis aux grands conflits militaires d’éclater en Europe et dans le monde entier. Et quand les Etats-Unis sont sortis de l’accord, ils ont dit : nous créons un système antimissile, pas contre vous, nous voulons développer notre force de frappe, faites ce que vous voulez, nous partons du principe que ce n’est pas contre vous.

Nous faisons ce que nous avons toujours dit. Le système global de défense antimissile coûte cher. Et on ne sait toujours pas aujourd’hui dans quelle mesure il est effectif. Nous développons des systèmes de frappes capables de surmonter n’importe quel système de défense antimissile. Ce que j’ai annoncé il n’y a pas longtemps est dans nos plans depuis quelques années. Cela avait été annoncé il y a longtemps.

 

Question : Vous avez dit que vous voudriez que l’Europe soit plus indépendante. Par exemple, en ce qui concerne l’Europe de l’époque de Gaulle, de Mitterrand. Quelle est votre attitude envers ce que se passe sur ce plan ?

 

V.P. : Je finis quand même la question précédente.

Toutes nos actions dans le domaine de la défense stratégique sont tout à fait conformes aux obligations internationales russes, notamment dans le cadre de l’accord avec les Etats-Unis sur l’armement stratégique.

Maintenant à propos de la souveraineté. L’adhésion à toute organisation politico-militaire, à un bloc politico-militaire, implique un refus volontaire à certaine partie de sa souveraineté.

Je pense que la France est sortie de l’organisation militaire de l’Otan à l’époque afin de garder sa souveraineté dans le cadre du bloc militaire. Analyser la politique extérieure des pays européens n’est pas notre affaire. Mais convenez que si nous devons discuter des affaires européennes avec les partenaires européens à Washington, ce n’est pas intéressant.

 

Question : Monsieur le Président, un changement assez ironique intervient pour l’instant dans l’histoire. Les forces européennes de droites ou même d’extrême droite vous soutiennent plus que les forces de gauche. C’est par exemple, Marie Le Pen en France, l’UDC en Suisse. Qu’en pensez-vous ?

 

V.P. : Je pense que ce n’est pas un soutien pour ma personne mais la conscience de leur propre intérêt national , tel que ces forces politiques le conçoivent.

Dans le monde et dans les pays européens, certains mouvements tectoniques se sont produits dans la conscience collective pour protéger les intérêts nationaux. Regardez comment l’Europe fait face à un problème concret, les flux de migrants. Est-ce que l’Europe a pris des décisions qui ont finalement abouti à cette situation ? Il faut être franc et honnête : ces décisions ont été prises outre Atlantique et c’est l’Europe qui doit faire face au problème.

 

Question : Vous voulez dire les Etats-Unis ?

 

V. P. : Bien sûr. C’est un exemple, il y en a beaucoup. Mais cela ne signifie pas, je l’ai déjà dit, que nous devons et ce n’est pas ce que je cherche, diaboliser la politique des Etats-Unis. Ils mènent leur politique comme ils le jugent nécessaire pour leurs intérêts.

Il faut rechercher un équilibre des intérêts, relancer notre collaboration et lui donner un nouvel élan au niveau du Conseil de sécurité de l'ONU. Les États-Unis sont évidemment une grande puissance, que le peuple américain a réussi à créer en quelques siècles seulement, ce qui est un résultat admirable. Mais cela ne signifie pas que les autorités américaines actuelles ont le droit de parcourir le monde entier pour arrêter n'importe-qui et le traîner dans leurs prisons. Elles n'ont pas le droit non plus d'agir selon le principe « qui n'est pas avec nous, est contre nous ».

Nous devons être patients et travailler avec nos collègues américains pour trouver des solutions comme nous le faisons dans certains domaines de notre collaboration. Par exemple, comme c'était le cas avec le problème du programme nucléaire iranien.

 

Question : Vous avez été parmi les premiers à mener une lutte contre le terrorisme islamiste. Pensez-vous que les Européens sont aujourd’hui de votre côté sur cette question ?

 

V. P. : Tout au début de cette lutte, quand nous avons rencontré des problèmes chez nous, dans le Caucase, j'ai été très étonné de constater que même les preuves démontrant que nous faisions face à une menace terroriste, que nous menions une guerre contre Al-Qaïda, ne nous ont apporté aucun soutien. Et quand je demandais à mes collègues, y compris en Europe : « Ne voyez-vous pas ce qui se passe ? », ils répondaient : « Si, nous voyons. Mais un ensemble de considérations de politique intérieure et internationale fait que nous ne pouvons pas vous soutenir. » Je leur disais alors : « Vous ne pouvez pas nous aider ? Dans ce cas, ne le faites pas ! Mais au moins, ne nous nuisez pas ».

Je vois maintenant que la situation a changé, c'est vrai. L'Europe, comme les États-Unis se sont rendus compte du danger de l'extrémisme et se sont réellement impliqué dans cette lutte. Un proverbe populaire chez nous dit : « Mieux vaut tard que jamais. » Mais nous espérons beaucoup que nous allons également mener un dialogue sur d'autres questions, telles que la résolution de la crise ukrainienne et des questions économiques, et que nous allons trouver des solutions acceptables pour tous.

Je pense que c'est tout ce qu'on peut dire à propos de la FIFA.

 

Question : Une dernière question, monsieur le Président. Nous avons à dessein commencé par parler de Blatter. En ce qui concerne Angela Merkel, elle fait partie de vos collègues avec qui vous communiquez très souvent. Elle parle allemand. D'habitude vos conversations sont en allemand ?

 

V. P. : Oui, en règle générale, nous parlons en allemand.

A propos de monsieur Blatter, je voudrais terminer, car nous avons commencé par ce sujet. Nous savons tous ce qui se passe autour de lui en ce moment. Je ne veux pas rentrer dans le détail, mais je ne crois pas un mot des accusations de corruption dont il est personnellement l’objet.

Et je pense que les personnes comme monsieur Blatter, les chefs d'autres grandes fédérations sportives internationales, des comités olympiques, ces gens méritent une reconnaissance et une gratitude particulière de la part des organisations publiques. Et tant qu’à décerner des prix Nobel, c'est bien à ce type de gens qu'il faudrait les accorder, car ils améliorent les mécanismes de la coopération entre les pays et contribuent énormément au développement des relations de « bon voisinage » entre les peuples et les États.

 

Question : Une dernière question, monsieur le Président. La dernière que j'aimerais poser. En Europe on vous présente comme un nouveau Staline. Il y a des gens qui vous considèrent comme un impérialiste. Il y a aussi ceux qui vous apprécient, mais il y en a d'autres qui brossent un tel portrait de votre personne. Il y a même des gens qui disent, qu'après toutes ces années au pouvoir, vous êtes devenu fou. Que répondriez-vous à ces gens ?

 

V. P. : Après notre interview, croyez-vous que je suis fou ?

 

Question : Vous gardez le sourire, malgré tous ces préjugés.

 

V. P. : Cela fait partie de la lutte politique. C'est une partie de ma vie depuis un certain nombre d'années. J'essaie de ne pas y accorder trop d'attention. Je fais juste ce que j’estime nécessaire, dans l’intérêt de mon pays et de mon peuple.

Il n'est pas dans l'intérêt de la Russie d’être en conflit avec d'autres pays, mais nous sommes parfois bien obligés de défendre nos intérêts, et sans aucun doute, nous allons le faire. Mais pas en choisissant la voie de la confrontation et à plus forte raison de la confrontation militaire, mais plutôt celle des compromis et de solutions mutuellement acceptables.

Avec votre aide, j'aimerais m'adresser non à ceux qui me critiquent, mais à ceux qui me soutiennent. Je veux les remercier de ce soutien, et leur dire qu’ensemble, nous allons continuer à aller de l'avant. Et en premier lieu, je ne parle pas de ceux qui brossent des portraits, mais de ceux qui apprécient ce que nous faisons et sont intérieurement d'accord avec cela.

Merci beaucoup (dit en français).

 

http://francais.rt.com/international/4924-poutine-discuter-affaires-europennes

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Il faut arrêter d’être le « dindon de la farce » des Américains !

Il faut arrêter d’être le « dindon de la farce »

des Américains !

 

25 juil. 2015

 

 

Lors de la conférence de presse à l’issue de la visite de la délégation française en Crimée, les députés français ont appelé les dirigeants européens à restaurer la coopération avec la Russie dans les plus brefs délais.

 

Le député Claude Goasguen a fortement critiqué la conduite des décideurs français et européens qui suivent docilement les recommandations des Etats-Unis.

 

"Il y a toujours un dindon de la farce. Les Européens perdent beaucoup d’argent à cause des sanctions. Mais les Américains y gagnent beaucoup. Ce sont les Américains qui bénéficient le plus des sanctions, mais les Européens, ils perdent tout. En France, on dit que nous sommes les dindons de la farce", a-t-il précisé.

 

Selon les estimations, les pertes économiques de l’UE par les sanctions imposées à la Russie atteignent 0.2% du PIB européen. Cette somme s’élève à 300 millions d’euros. Mais d’après le plan de Jean-Claude Junker, la même somme doit être investie en économie européenne cette année. C’est pour cette raison que les trois députés qui ont pris part à la conférence de presse – Thierry Mariani, Claude Goasguen et Yves Pozzo di Borgo – sont persuadés qu’il faut arrêter d’être le dindon de la farce des américains, et restaurer la coopération avec la Russie. 

 

Thierry Mariani : « Au moment où on lève le blocus à Cuba, on accepte un autre blocus en Europe »

 

Les députés européens sont arrivés jeudi 23 juillet à Moscou, pour se rendre ensuite en Crimée. Il s’agit du premier déplacement d’une délégation significative d’hommes politiques et de parlementaires européens sur la péninsule, qui a été rattachée à la Russie en 2014 suite à un référendum populaire, après l’introduction des sanctions contre la Russie.

 

En Crimée, on a pris plus de deux millions de gens en otage

 

Lors de la conférence de personnes, Thierry Mariani a déclaré qu’il ne fallait pas attendre "qu’un président américain en fin de mandat décide de faire un geste pour lever ce blocus", en faisant le parallèle avec l’embargo cubain, récemment levé par Washington. En Crimée plus de deux millions de personnes ne peuvent pas se rendre en Europe parce que les ambassades ne veulent pas leur donner de visas.

 

"Chacun sait très bien qu’aujourd’hui, la situation qui fait que la Crimée est redevenue russe est durable. Donc on va faire quoi ? Pendant 60 ans on va ignorer deux millions personnes ?", a-t-il questionné.

 

La métaphore artistique de Thierry Mariani

 

Les députés ont aussi mis en évidence que les Européens se font une fausse impression de la situation en Crimée. La majorité d’entre eux estiment que la Russie est l’agresseur mais cela n’est pas vrai.

 

"L’opinion publique c’est un peu comme l’impressionnisme. C’est un tableau qui se fait par de petites touches", a souligné Thierry Mariani. Mais les médias européens noircissent ces dernier temps l’image de la Russie. Par exemple, tous les défilés militaires russes sont un "signe d’agression", même celui du 9 mai, tandis que les défilés militaires français sont qualifiés de "sympathique".

 

Toute la délégation est persuadée qu’on peut changer cette image de la Russie en Europe, en racontant ce qu’ils ont vu en Crimée. "Je pense que nos témoignages doivent donner un autre sonne de cloche", a dit Mariani, car l’Europe a besoin de la Russie, même dans la lutte contre le terrorisme.

 

"Même si les Etats-Unis auraient voulu que la guerre éclate, cette guerre n’a pas éclatée", a déclaré Claude Goasguen

 

RT en français

http://francais.rt.com/international/4814-conference-presse-delegation

 

25/07/2015

Les Etats-Unis retournent leur veste.

22 juil. 2015

 

Une nouvelle révolution à venir en Ukraine ?

Les Etats-Unis retournent leur veste.

 

Un nouveau chapitre dans la révolution ukrainienne s’ouvre; les radicaux de Secteur droit promettent d’organiser un vote de défiance des citoyens à l’encontre des autorités actuelles. Washington de son côté, change d’attitude.

 

Près de 6 000 personnes ont assisté à cette démonstration de force qui avait pour but d’appeler à un changement de pouvoir. Le chef du groupe ultra-nationaliste Arsen Avakov a annoncé ce qu’il désigne comme une «nouvelle étape de la révolution ukrainienne», disant que le Secteur droit se posera comme une «force révolutionnaire disciplinée».

 

Après que ce mouvement radical a joué un rôle clé dans le coup d’Etat de 2014, il a continué à se battre dans l’est de l’Ukraine. Ils demandent maintenant l’abolition des accords de Minsk.

 

Le Secteur droit est récemment devenu un véritable casse-tête pour le gouvernement ukrainien. Il y a plus d’une semaine que les radicaux ont été impliqués dans une fusillade avec la police à Moukatchevo, qui a fait trois morts et onze blessés. Le groupe a refusé de déposer les armes malgré l’appel du président Porochenko qui a exigé que tous les groupes illégaux devaient être désarmés.

 

L’appel a été soutenu par Washington. « Le recours à la force et aux armes doit être réservé exclusivement au gouvernement ukrainien et aux institutions du gouvernement », a indiqué l'ambassadeur américain en Ukraine Jeffrey Pyatt en commentant la fusillade lors de sa visite de la région concernée par les événements.

 

Cependant, aucune déclaration similaire n’avait été prononcée au cours de la révolution en 2014. Malgré l’existence de plusieurs vidéos de manifestants utilisant des armes, Washington continuait à insister que le mouvement anti-gouvernemental était pacifique.

 

« Les courageux Ukrainiens sont descendus dans les rues afin de s’opposer de manière pacifique à la tyrannie et demander la démocratie », avait déclaré John Kerry, le Secrétaire d’Etat américain en mars 2014, lors d’une visite en Ukraine.

 

Le président américain, à son tour, a dit l’année dernière « nous tenons le gouvernement ukrainien pour responsable de s’assurer qu’il a affaire à des manifestants pacifiques ».
L’analyste politique Daniel McAdams, interrogé par RT, estime que les principes de Washington varient selon leurs intérêts du moment.

 

Jeffrey Pyatt, Victoria Nuland et le porte-parole du département d’Etat américain ont tous trois dit la semaine dernière que « c’est une question nationale, et c’est aux Ukrainiens de régler la situation avec le Secteur droit, peu importe la façon, cela nous convient », a dit l’intéressé.

 

L’analyste a aussi souligné que le message actuel des représentants de l’administration Obama est bien différent de celui qu’on entendait l’année dernière. « Tous ceux qui comptent sur la cohérence de la politique étrangère des Etats-Unis mourront rapidement, parce que celle-ci est basée sur une éthique de situation », a expliqué l’expert.

 

RT en français

 

http://francais.rt.com/international/4686-revolution-ukraine-secteurdroit

 

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23.07.2015

 

Bloomberg : L'Ukraine soupçonne Obama 

d'avoir conspiré avec Poutine.

 

Leonid Bershidsky, écrivain et chroniqueur russe chez Bloomberg, a publié un article d'analyse, où il se livre à des conjectures sur le rapprochement d'intérêts de la Russie et des Etats-Unis survenu ces derniers temps sur fond de crise ukrainienne.

 

Dans son article, Leonid Bershidsky se base sur ses propres recherches et les déclarations de certains hommes politiques ukrainiens radicaux, accusant Washington de conspirer avec Moscou.

 

Ainsi, lors de sa récente visite à Kiev, la sous-secrétaire d'Etat américaine, Victoria Nuland, a exhorté les députés ukrainiens à adopter des amendements à la Constitution, donnant aux régions de Donetsk et de Lougansk des droits à l'autonomie inscrits dans la Loi fondamentale du pays, ce qui représente, selon les hommes politiques ukrainiens radicaux, des libertés inacceptables pour le Donbass et pourrait provoquer dans l'avenir la séparation légalisée des "régions pro-russes" de l'Ukraine.

 

Selon la vice-présidente de la Rada d'Ukraine, Oksana Syroyid, la persévérance de Mme Nuland s'explique par le fait que les Etats-Unis souhaitent se débarrasser de l'obligation de soutenir l'Ukraine, en lui imposant l'inscription dans la Constitution du statut spécial du Donbass.

 

L'ancien député ukrainien Taras Stetskiv soupçonne que les Etats-Unis et la Russie se sont entendu "dans le dos" de Kiev et ont troqué l'Ukraine contre le consentement de Moscou de signer un accord sur l'abandon par l'Iran de son programme nucléaire. En outre ces derniers temps la presse occidentale est devenue de moins en moins préoccupée par les problèmes ukrainiens.

 

Selon Leonid Bershidsky, Kiev a exagéré, en réclamant l'aide de l'Occident, et est finalement devenu un fardeau pour ce dernier. En outre, l'Ukraine continue à être un pays très criminalisé et corrompu avec en plus une économie à genoux. C'est pourquoi, il est dans l'intérêt de Washington de se détourner de l'Ukraine, estime le journaliste.

 

Sputnik 

 

http://fr.sputniknews.com/analyse/20150723/1017199937.html

 

1014560041.jpg© Sputnik. Alexei Nikolsky

 

 

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23.07.2015

 

Sans le Pravy Sektor, 

Kiev aurait trouvé un accord avec le Donbass.

 

La menace d'une contre-révolution pèse sur l'Ukraine.

Après les attentats de Moukatchevo, le Pravy sektor (Secteur droit, dont l'activité est interdite en Russie) a déclaré que la révolution n'était pas terminée dans le pays.

 
Le chef du mouvement ultranationaliste, Dmitri Iaroch, a proposé de faire démissionner le président ukrainien Piotr Porochenko et d'organiser un vote de confiance. Il demande au gouvernement de rejeter les accords de Minsk et de légaliser les bataillons de volontaires.

 

Pierre Lorrain, journaliste et écrivain français, spécialiste de la Russie et de l'espace post-soviétique, dresse un parallèle entre le Pravy sektor en Ukraine et Daesh au Proche-Orient. Selon lui, cette organisation constitue un nouveau point chaud aux portes de la Russie et présente un danger pour toute l'Europe.

 

Le Pravy Sektor et le soutien du public à travers le pays

 

Actuellement, Dmitri Iaroch n'a pas de soutien populaire ni électoral, constate l'expert. En revanche, il a des troupes, des bataillons de volontaires qui se réunissent sous des emblèmes « qui sont, qu'on le veuille ou non, des emblèmes nazis ». « Dès lors qu'il perd sa puissance militaire, le Pravy sektor n'est plus rien du point de vue électoral, du point de vue politique, affirme Pierre Lorrain. Aujourd'hui, il a une grande importance parce qu'il comprend une partie des troupes de la garde nationale ukrainienne. Il essaie de jouer sur cela. »

 

Les manifestations étaient prévisibles parce que la situation économique en Ukraine est bien pire qu'en Grèce au niveau de la dette et du chômage. Les gens commencent à réfléchir sur ceux qui sont responsables du coup d'Etat, à savoir, les Etats-Unis et l'Union européenne. Quant au Pravy sektor, il a largement contribué à l'installation du régime pro-occidental. Maintenant, Piotr Porochenko se retrouve à lutter contre les gens qui l'ont amené au pouvoir. Tout cela va apporter encore plus de chaos.

 

Le Pravy sektor VS l'Etat islamique

 

« Je crois qu'aussi bien Daesh que le Pravy sektor sont des organisations terroristes parce qu'ils ne peuvent exister que par la peur qu'ils induisent auprès de la population, selon Pierre Lorrain. Il y a, néanmoins, une différence. Si en Ukraine, toute la société civile n'est pas favorable à l'organisation et peut se lever contre, « il est impossible que les populations de Syrie ou d'Irak se lèvent d'une manière cohérente contre Daesh. »

 

Le parallèle est très net. Primo: le désastre économique en Ukraine pousse les gens vers l'extrémisme. Secundo: les Etats-Unis, d'après la déclaration du président Barack Obama, ont financé les l'extrême droite pour renverser le pouvoir de Victor Ianoukovitch. On voit la même chose au Proche-Orient. Selon un rapport récemment déclassifié, la DIA (Agence américaine du renseignement de la défense) avait prévu l'émergence de l'Etat islamique déjà en 2012 afin d'obtenir un changement de régime en Syrie. Résultat: on fait face au grave problème que constitue l'Etat islamique au Proche-Orient et le Pravy sektor en Ukraine.

 

Le Pravy sektor — un danger pour l'Europe

 

Après les attentats de Moukatchevo, les pays frontaliers avec l'Ukraine ont peur de ce qui en train de se passer en Transcarpatie avec les agissements du Pravy sektor. Les contrôles de sécurité des citoyens ukrainiens ont été renforcés à la frontière de la Hongrie, puis, de la Slovaquie. « Le Pravy sektor constitue un véritable danger pour l'Ukraine, mais également pour le reste de l'Europe dans la mesure où on ne sait pas ce que peut devenir une organisation de cet ordre, une organisation à la fois militaire et terroriste qui peut conclure des alliances dans d'autres pays », précise Pierre Lorrain.

 

Le Pravy sektor VS la Russie et l'Ukraine

 

Initialement un bataillon des volontaires, le Pravy sektor n'est officiellement contrôlé ni financé par personne. « C'est très difficile de juger s'il a été réellement subventionné de l'extérieur ou s'il a pu obtenir des financements locaux, c'est-à-dire de certains oligarques qui avaient beaucoup d'intérêt à créer des situations conflictuelles en Ukraine », dit Pierre Lorrain. A l'opposé du parti Svoboda qui n'existe plus aujourd'hui, le Pravy sektor qui avait non seulement une idéologie, mais était aussi une organisation militaire très bien construite, continue à durer parce qu'il ne reposait pas sur une logique électorale comme Svoboda.

 

Face à ce mouvement ultranationaliste, Piotr Porochenko n'a pas les mains libres. D'une part, il n'a pas besoin de combattants incontrôlables. De l'autre côté, les bataillons de volontaires constituaient une base idéologique et « physique » du pouvoir kiévien. Depuis l'euro-Maïdan, ils intimidaient et terrorisaient les habitants des grandes villes, mobilisaient les populations. Sans le Pravy sektor, Porochenko n'aurait pas de forces militaires. Qui plus est, dans le casus belli, dans le cas d'un affrontement entre le gouvernement officiel de Kiev avec toute formation nazie, que ce soit Pravy sektor, Azov, Aïdar ou autre, tous les autres bataillons se lèvent contre le président.

 

« Le Pravy sektor ne peut exister que contre la Russie, ajoute Pierre Lorrain. Si l'idée que l'agression russe n'existait pas s'impose au sein de la population ukrainienne, la puissance de Pravy sektor s'effondre totalement, et plus loin: d'un point de vue plus politique, une partie de l'argumentaire du gouvernement actuel avec le premier ministre Iatseniouk et le président Porochenko s'effondre aussi. Le principal perdant de la paix, si la paix s'établissait aujourd'hui entre le Donbass et les autorités de Kiev, ce serait indiscutablement Pravy sektor ».

 

Le Pravy sektor et la paix entre Kiev et le Donbass

 

« S'il n'y avait pas eu ces groupes paramilitaires et militaires au sein de la Garde nationale ukrainienne qui sont d'extrême-droite et qui sont très virulents, des solutions auraient été déjà trouvées au conflit du Sud-Est et un dialogue réel se serait créé entre Kiev et le Donbass, conclut Pierre Lorrain. C'est impossible aujourd'hui parce que le président Porochenko, aussi bien que le premier ministre Iatseniouk, ont peur de la réaction de la Garde nationale qui est entraînée et contrôlée par Pravy sektor. » 

 

Valérie Smakhtina

 

http://fr.sputniknews.com/analyse/20150723/1017203235.html

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20/07/2015

Mesures tactiques

« Le cessez-le-feu en Ukraine et les accords de Minsk ne sont que des mesures tactiques »

19 juil. 2015 / 20:00

RT : A votre avis, pourquoi Kiev accuse les rebelles de violer le cessez-le-feu alors qu’ils retirent leurs armes du front ?

Alexandre Pavic, analyste politique (A.P.): Parce que la guerre ne s’est jamais vraiment arrêtée. Même le cessez-le-feu et les accords de Minsk ne sont que des mesures tactiques. Le gouvernement de Kiev n’a pas changé son objectif stratégique. Il veut contrôler toute l’Ukraine. Il a fait des concessions quand il a été obligé d’en faire. Mais fondamentalement, il n’a pas la volonté de conclure un accord pondéré qui satisferait toutes les parties. Le dernier exemple en date, c’est ce récent amendement à la Constitution qui doit être présenté devant la Cour suprême ukrainienne. Les représentants des républiques de Donetsk et de Lougansk ne faisaient pas partie de la commission, ce qui ne fait que démontrer qu’on assiste davantage à un grand jeu qu’ à de véritables efforts pour conclure la paix.

RT : Donetsk a été bombardée samedi quelques heures après l’annonce du retrait des armes légères de la ligne de front par les rebelles. Ces deux événements, sont-ils liés ?

A.P. : Bien sûr, tout est lié. Il y a la carotte et le bâton, il y a des stratégies alternatives. Il y a des forces qui ne seraient pas sous le contrôle de Kiev, comme les radicaux de Secteur droit, etc. qui ont en fait publiquement annoncé qu’ils renonçaient à obéir à Kiev. Et lorsque ces derniers attaquent ou bombardent, Kiev peut nier son implication. C’est une recette pour continuer la guerre. Cela me rappelle de très près la situation dans l’ex-Yougoslavie il y a 20 ans. Des dizaines de trêves ont été conclues mais elles ne servaient qu’à gagner du temps pour réarmer, pour réorganiser les troupes et être prêt à la prochaine offensive militaire. Ce qui est vraiment nécessaire, c’est une décision ferme de la part de Kiev, disant : c’est assez ! Nous voulons une Ukraine dans laquelle les population de l’Est et de l’Ouest du pays puissent se reconnaître. Et jusqu’à cela se produise, on aura des offensives suivies de trêves tactiques .

RT : Les rebelles ont retiré toutes leurs forces de la principale zone de conflit dans la région de Donetsk, le village de Chirokino. Mais des paramilitaires refusent de quitter la zone même si Kiev a ordonné le retrait. Y-a-t-il des risques que les paramilitaires restent ?

A.P. : Ils peuvent jouer un rôle très important. Qui peut dire que cela n’a pas été convenu secrètement, à l’avance, entre Kiev et les soi-disant forces radicales ? C’est très plausible. Il faut prendre ces choses au sérieux. Kiev a assez de poids politique, assez de soutien international et de puissance militaire pour écraser ces extrémistes, ces forces radicales s’il le veut. Les faits montrent qu’une telle volonté n’existe pas et c’est là qu’est le problème. Les objectifs ne sont pas affichés de manière transparente et honnête. Si Kiev voulait contrôler Secteur droit, il le ferait.

RT en français

http://francais.rt.com/opinions/4552--cessez-feu-ukraine-accords

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Secteur droit manifeste à proximité de l’administration présidentielle à Kiev / Source: RIA NOVOSTI

Les FAN retirent leurs armes... Kiev bombarde !

Les rebelles du Donbass retirent leurs armes du front, Kiev ne bouge pas

19 juil. 2015, 19:41.

41 chars et 84 véhicules tous terrains sont les armes que les forces des républiques autoproclamées du Donbass ont aujourd’hui retirées de la ligne de front. Les forces ukrainiennes n’ont, elles, pas reçu d’ordre similaire.

«Il n y a pas de document, d’ordre qui nous obligerait de retirer des armes à une distance définie [il s’agit des armes de calibre inférieur à 100 mm], nous n’avons pas reçu de tels ordres», a déclaré le porte-parole du quartier général des Forces armées de l’Ukraine, Vladislav Selezniov. Il a ajouté qu’une décision précise sur cette question pourrait être prise le 21 juillet, lors d’une rencontre du groupe de contact pour l’Ukraine.

Ces propos ont été prononcés alors que les dirigeants des républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk ont initié un processus important. Dans la soirée du 28 juillet, ils ont témoigné de leur bonne volonté en ordonnant le retrait à trois kilomètre de la ligne de front de leurs armes légères dans le but de montrer leur «engagement pour les accords de Minsk». C’est du moins ce qu’a déclaré Alexandre Zakhartchenko, leader de la république autoproclamée de Donetsk.

«C’est notre nouveau pas unilatéral vers la paix. Nous montrons à tout le monde que nous mettons en œuvre les accords de Minsk et d’autres ne font qu’imiter ce processus», a constaté le chef du corps de la milice populaire de la République autoproclamée de Lougansk, Serguei Kozlov. Il est à noter que, selon les chiffres du ministère de la défense de la République autoproclamée de Donetsk, les forces armées ukrainiennes ont violé 40 fois le cessez-le-feu en utilisant des armes anti-aériennes, des lance-grenades et des armes de petit calibre au cours de la seule journée du 18 juillet.

Voir juste au dessous et/ou ici 

Le 19 juillet le représentant porte-parole des rebelles de la région de Donetsk, Edouard Bassourine, a présenté le nombre total qui avaient été retirées du front au cours des dernières 24 heures. Il a mentionné 41 chars et 84 véhicules blindés de transport de troupes. Selon lui, Kiev a ignoré une lettre que les rebelles avaient adressée aux autorités ukrainiennes pour leur proposer de superviser le retrait. Ces dernières ont simplement répondu qu’elles n’étaient pas certaines de la véracité des déclarations rebelles concernant le retrait des armes légères de la ligne de front, après celui des armes lourdes, entamé il y déjà plusieurs mois.

L’OSCE, qui a pour tâche de surveiller la zone de retrait de trois kilomètres, a supervisé le processus de retrait. Selon l’agence RIA Novosti, les représentants de l’OSCE ont relevé les plaques d’immatriculation des chars et les insignes de reconnaissance.

«Toutes les armes de calibre inférieur à 100 mm ont été retirées du front, à l’exception de la zone du village de Schastie, où la situation reste tendue», a déclaré un représentant de la milice populaires de Lougansk. «Malheureusement, pour l’instant, nous n’avons pas réussi à constater des actions similaires de la part des forces ukrainiennes, leurs armes de calibre de moins 100 mm restent sur leur positions», a-t-il ajouté.

RT en français

http://francais.rt.com/international/4518-rebelles-lugansk-retirent-leurs-armes-du-front

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Alexander Ermochenko / Reuters

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Kiev bombarde Donetsk : un civil tué, un hôpital endommagé.

18 juil. 2015, 19h01

Au moins une personne a été tuée et plusieurs autres blessées à Donetsk, lors du bombardement d’un quartier résidentiel par Kiev. Selon un de leur porte-parole, les rebelles ont répertorié près de 50 violations du cessez-le-feu le 18 juillet.

Samedi, l’armée ukrainienne a procédé au bombardement d’un quartier résidentiel de Donetsk au cours duquel, selon les autorités de la ville, un hôpital a été touché, blessant du même coup un médecin et plusieurs patients.

Edouard Basourine, porte-parole de la république autoproclamée de Donetsk, a rapporté que «des maisons habités ont été touchées…Les services d’urgence de la république sont en route vers le site du bombardement où des incendies se sont déclarés».

Edouard Basourine, porte-parole de la république autoproclamée de Donetsk, a rapporté que «des maisons habités ont été touchées…Les services d’urgence de la république sont en route vers le site du bombardement où des incendies se sont déclarés». Il a ajouté que le ministère de l’intérieur de Donetsk avait répertorié, aujourd’hui seulement, 49 violations du cessez-le-feu conclu à Minsk en février dernier, expliquant que l’armée ukrainienne bombardait un quartier contrôlé par les forces rebelles.

Le correspondant de RT à Donetsk, Mourad Gazdiev, annonce que ce bombardement est l’un des plus importants de ces derniers mois. S’appuyant sur les témoignages des combattants, des armes d’un calibre supérieur à 100mm auraient été utilisées. Une violation des accords de Minsk qui prévoient leur retrait à au moins 50 km de la ligne de front.

«Il ne s’agit pas d’un ou deux obus qui ont été tirés accidentellement, nous avons compté des dizaines 

RT en français

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Source photos

19/07/2015

Ukrainian military launches airstrikes against Right Sector.

July 18. 2015

Ukrainian military launches airstrikes against Right Sector.

Translated from Ukrainian by J.Hawk.

According to available information published by zakarpattya.depo.ua and mukachevo.today, at approximately 20 hours an Mi-8 helicopter equipped with anti-tank guided missile launchers delivered a group of Ukrainian soldiers to between the town of Velikoye Bereznoye and the village of Zabryd. Right Sector positions located in the forested area were subsequently subjected to an airstrike.

Source : fortruss.blogspot.fr

http://fortruss.blogspot.fr/2015/07/ukrainian-military-launches-airstrikes.html

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July 18 : the residential areas of Donetsk under fire...

The residential areas of Donetsk under fire...

July 18, Voroshilov and the Kuibyshev region of Donetsk came under fire from Ukrainian security services, one person was killed. According to the mayor's office, 20 buildings were damaged, one of the shells hit the cardiology department of the city hospital. RT correspondent was on the scene. He inspected the crash site of shells and talked with residents of the city.

RT на русском