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20/08/2015

La Catalogne de 2015 est-elle comparable à l’Irlande de 1918 ?

La Catalogne de 2015 et l'Irlande de 1918...

BREIZ ATAOKOMZOU DIEUB (18/08/2015)

En décembre 1918, une liste indépendantiste emportait la majorité des sièges irlandais aux élections britanniques. Trois ans avant la création du premier Etat irlandais. Un scénario qui séduit les souverainistes catalans. Mais est-il comparable ?

La volonté de faire des nouvelles élections catalanes un « référendum de substitution » sur l’indépendance de la part des partis souverainistes a rappelé à certains observateurs un précédent historique, celui de l’Irlande. Ce précédent a été clairement évoqué par Antoni Vives, l’éditorialiste du quotidien de langue catalane de Barcelone, Ara, qui compare le scrutin catalan du 27 septembre prochain avec celui du 14 décembre 1918 en Irlande. L’idée est de mettre en avant la capacité avec laquelle le parti indépendantiste irlandais Sinn Fein est parvenu alors à faire de ces élections, qui étaient des élections générales britanniques, un référendum de fait sur le maintien ou non de l’Irlande dans le giron de Westminster. Le succès de cette liste a permis de déboucher sur la création d’un “Etat libre d’Irlande” en 1921 qui a détaché presque entièrement les comtés catholiques irlandais de Londres.

Une longue tentative d’assimilation

L’Irlande de 1918 serait donc le modèle pour la Catalogne de 2015. Mais qu’en est-il exactement ? Plusieurs éléments de comparaison semblent corrects, à commencer par la construction des “nations” irlandaises et catalanes. Au début du 20ème siècle, l’Irlande est britannique depuis très longtemps. La conquête a débuté en 1169, sous la direction d’Henri II Plantagenêt. De même, la Catalogne est « espagnole » depuis le Moyen-âge, selon un processus différent cependant car le Comté de Catalogne, issue de l’empire carolingien, est la base du Royaume d’Aragon, un des trois royaumes constitutifs de la monarchie espagnole. A partir de la fin du 15ème siècle, cependant, le pouvoir se concentre sur Madrid. De même, en Irlande, le pouvoir anglais s’est progressivement renforcé, notamment après la « glorieuse révolution » de 1688. En 1801, un acte d’Union est voté à Westminster sur le modèle de celui unissant l’Angleterre à l’Ecosse en 1704. Le parlement de Dublin est supprimé et l’Irlande, dirigée par un Lord gouverneur depuis le Château de Dublin, est intégré au Royaume-Uni. Cet acte d’union n’est pas sans rappeler la suppression des libertés et des droits de la Catalogne après la prise de Barcelone par les troupes du Roi d’Espagne Philippe V, neveu de Louis XIV de France, le 11 septembre 1714. La Catalogne va alors progressivement être « hispanisée » comme l’Irlande va être « anglicisée. »

Un particularisme vivace

Dans les deux cas, le sentiment de particularisme ne s’est pourtant jamais éteint. Il s’est appuyé sur des moteurs différents, cependant. Les Irlandais abandonnent la langue gaëlique pour adopter l’anglais, mais la religion catholique devient un des ferments du sentiment national, en opposition au Protestantisme britannique. En Catalogne, c’est davantage la langue qui joue ce rôle, puisque la religion catholique est partagée avec le reste de l’Espagne.

L’élément social joue également un rôle important dans les deux cas. L’Irlande est au 19ème siècle le territoire le plus pauvre du Royaume-Uni, et même d’Europe. La grande famine de 1846-48 et la lenteur de l’aide britannique renforce l’idée qu’une Irlande autonome serait plus « protectrice » pour sa population. En Catalogne, la situation est différente, car la région figure parmi la plus riche d’Espagne, mais c’est aussi celle où le mouvement ouvrier se développe le plus rapidement, entraînant un ancrage à gauche du mouvement indépendantiste. Durant la seconde République espagnole (1931-1936), le parti dominant en Catalogne est ainsi la « Gauche Républicaine Catalane » (Esquerra Republicana de Catalunya, ERC), qui a pour ambition de créer un « Etat social » catalan.

Pendant longtemps, le choix de l’autonomie

Dernier point commun : l’Irlande et la Catalogne ont longtemps choisi la voie de l’autonomie. Durant tout le 19ème siècle, la lutte des Irlandais, notamment du « Grand Libérateur », héros du combat pour la liberté de l’Irlande au milieu du siècle, Daniel O’Connell, a été de rétablir un parlement à Dublin et d’obtenir une « autonomie » (« Home Rule »). Le mouvement indépendantiste est alors très minoritaire dans l’île verte. Aux élections de décembre 1910 (qui ne se font pas réellement au suffrage universel), les partisans du Home Rule obtiennent 102 sièges contre 2 seulement pour les indépendantistes.

En Catalogne, le phénomène est assez comparable. Les Catalans ont longtemps été très largement attachés à l’Espagne et simplement favorables à un statut d’autonomie. Durant la première république espagnole (1871-73), les Catalans réclament un Etat fédéral. Même après les leaders d’ERC n’ont pas osé, durant la seconde république, proclamer l’indépendance. Après le retour de la démocratie, c’est le choix de Jordi Pujol, qui a dirigé la région pendant 23 ans, de 1980 à 2003, qui s’est imposé : celui de larges transferts de compétences de Madrid vers Barcelone dans le cadre de l’Etat espagnol. L’indépendantisme, alors représenté par ERC, est demeuré à un niveau électoral assez faible (pas plus de 16 % aux élections régionales).

La poussée indépendantiste en Irlande

Dans les deux cas, la poussée de l’indépendantisme provient d’une certaine incapacité du pouvoir central à comprendre les volontés de ces territoires et à en reconnaître l’originalité dans le cadre national. En Irlande, néanmoins, l’histoire est beaucoup plus violente qu’en Catalogne.

L’étincelle qui a fait naître dans l’île verte le sentiment indépendantiste est le soulèvement de Pâques 1916 à Dublin. Les activistes nationalistes armées prennent alors le contrôle de plusieurs bâtiments officiels de la ville, dont la Poste centrale, où ils proclament l’indépendance de la « république d’Irlande. » L’armée britannique intervient avec violence pour réprimer cette action qui, alors, n’est pas soutenue par la population de la ville. Comme l’a écrit le poète irlandais William Butler Yeats, « Pâques 1916 a tout changé, complètement » (« all changed, changed utterly ») en Irlande. La répression aveugle qui s’abat sur le pays, la mauvaise foi de Londres qui voit dans le mouvement indépendantiste un “complot allemand” et la décision britannique d’établir la conscription en Irlande, retournent rapidement l’opinion.

Le parti indépendantiste Sinn Fein, jusqu’ici marginal, devient alors la force dominante de la politique irlandaise. La plupart des Irlandais catholiques jugent alors qu’il n’est plus possible de demeurer dans le Royaume-Uni et de cohabiter avec les Britanniques. Lors de son congrès d’octobre 1917, Eamon de Valera parvient à fédérer au sein du Sinn Fein tous les mouvements en faveur de la séparation avec Londres, quel que soit leur « couleur » politique. C’est ce mouvement qui, en décembre 1918, obtient 74 des 105 sièges irlandais (hors Ulster) lors des élections générales.

La poussée indépendantiste en Catalogne

En Catalogne, le mouvement est moins franc et moins violent, mais assez comparable. La décision en 2010 du Tribunal Constitutionnel de Madrid de ne pas valider le statut catalan de 2006 a provoqué une forte poussée indépendantiste. Beaucoup de Catalans ont eu, eux aussi, le sentiment, qu’il n’était plus possible de demeurer dans une Espagne qui refusait de transférer davantage de compétence à leur région. Ce sentiment s’est encore accru avec la politique d’austérité menée par le gouvernement Rajoy qui a conduit beaucoup à estimer que l’Etat providence n’était possible que dans le cadre catalan. Enfin, les fins de non-recevoir de Mariano Rajoy face aux demandes d’évolution des Catalans, ses blocages face au projet de référendum, ont achevé de renforcer un indépendantisme qui désormais représente au moins 40 % des électeurs catalans.

Le phénomène le plus significatif de cette évolution a été la conversion à l’indépendantisme du parti de Jordi Pujol, la CDC, qui a mis fin à sa coalition avec les chrétiens démocrates autonomistes. Son leader, le président de la région Artur Mas, a alors joué le rôle d’Eamon De Valera et a créé le 20 juillet dernier, une liste unique pour l’indépendance regroupant son parti, plutôt centriste, et ERC. Avec une différence, cependant : l’extrême-gauche indépendantiste, la CUP, ne rejoindra pas le mouvement.

La question de l’irrédentisme

Le parallélisme est donc frappant. Il existe cependant des différences. La question irlandaise a ainsi été marquée par la question de l’Ulster, peuplé majoritairement de Protestants considéré par une partie des Catholiques comme des « colons. » Une question qui a empoisonné le mouvement nationaliste irlandais des deux côtés de la frontière jusque très récemment. Une telle question n’existe pas en Catalogne, où le « nationalisme » est ouvert, y compris aux hispanophones et aux Espagnols venus s’installer dans la région. La Catalogne est, du reste, majoritairement hispanophone et l’on a vu lors du référendum du 9 novembre 2014 une partie de ceux qui ne sont pas locuteurs catalans voter pour l’indépendance. Certes, certains indépendantistes catalans revendiquent une unité de toutes les régions de langue catalane, les « Països catalans » (Baléares, Valence, Roussillon français et Frange du Ponant en Aragon), mais ce n’est pas la position officielle du mouvement souverainiste qui limite clairement son ambition à la région de Catalogne.

La question de la violence

Autre différence : l’usage de la violence. Le processus d’indépendance irlandais est un processus violent. L’histoire de l’occupation anglaise en Irlande est une histoire de soulèvements armés réprimés. Et c’est en grande partie ce combat qui a rendu inévitable la rupture avec Londres. On l’a vu lors du soulèvement de 1916. L’indépendantisme catalan a, lui aussi, connu des mouvements violents, notamment sous le franquisme, mais aussi dans les années 1980 avec l’organisation « Terra Lliure » (Terre Libre). Mais ces mouvements ont toujours été très marginaux, à la différence de ce qui s’est passé au pays basque. Et l’indépendantisme catalan a toujours été un mouvement pacifique, soucieux de légalité. Du reste, c’est ce qui a conduit Artur Mas à ne pas faire du référendum du 9 novembre 2014, malgré le triomphe du “oui” à l’indépendance, un élément de rupture avec Madrid.

La « guerre d’indépendance » irlandaise

Or, la victoire du Sinn Fein en 1918 en Irlande n’a pas conduit pacifiquement à l’indépendance. Les députés du Sinn Fein se sont certes retrouvés le 21 janvier 1919 à Mansion House, à Dublin, pour se constituer en Dáil, en parlement irlandais qui a renouvelé la proclamation de 1916. C’est proche de ce que souhaite faire les Catalans en cas de victoire de la liste unitaire : une proclamation de souveraineté. Mais ensuite ? Les Catalans veulent discuter avec Madrid. Les Irlandais, eux, refusaient de discuter avec Londres. Les députés Sinn Fein ne siégeaient pas à Westminster. Et Londres ne souhaitait pas discuter avec eux.

Rapidement, la situation a donc dégénéré. Ce même 21 janvier 1919, une première attaque de l’Armée républicaine irlandaise, l’IRA, était enregistrée dans le comté de Tipperary. Bientôt, les escarmouches ont dégénéré en véritable guerre, appelée les « troubles » à Londres. Des « troubles » qui ont duré deux ans et ont été émaillés de bien des atrocités, comme le massacre d’une douzaine de spectateurs du Croke Park, le stade de sport gaélique de Dublin, par les paramilitaires pro-unioniste le 21 novembre 1920. Cette « guerre d’indépendance » face à un Royaume-Uni épuisé par la guerre mondiale et la pression des Étasuniens, travaillés par De Valera, expliquent qu’au final, Londres accepte de donner à l’Irlande une large autonomie.

La longue marche de l’Irlande vers l’indépendance complète

Une autonomie et non une indépendance. L’acte irlandais de 1920 offre en effet à l’Irlande, amputée des six comtés majoritairement protestants d’Ulster, le statut de « dominion. » L’Irlande devient un « Etat libre » dépendant de la Couronne et ne disposant pas d’une autonomie en politique étrangère et militaire. La proposition britannique est une vraie défaite pour ceux qui voulait la création d’une république indépendante. Certains membres du Sinn Fein, comme Michael Collins, estiment cependant que c’est une première victoire et que la République viendra en son temps. Finalement, la résistance britannique a payé. En mai 1922, les pro-traités remportent les élections au Dáil qui ratifie le texte. Michael Collins devient le premier chef du gouvernement irlandais.

Mais l’opposition républicaine considère désormais que les forces favorables au compromis sont des agents britanniques, puisqu’ils prêtent serment à la Couronne. Elle organise une résistance armée, tandis qu’à la demande de Londres, qui doit déjà faire face au terrorisme républicain, le gouvernement de Dublin organise la répression. L’Irlande s’enfonce dans une guerre civile qui durera onze mois, de juin 1922 à mai 1923 et se solde par une victoire gouvernementale.

Cette division va donner naissance aux deux grands partis traditionnel irlandais, le Fine Gael est issu du camp pro-traité. Le Fianna Fail, créé par Eamon De Valera, est issu du mouvement anti-traité. Quant au Sinn Fein actuel, il est l’héritier de ceux qui ont refusé les compromis avant et après la guerre civile.

Eamon de Valera, perdant de la guerre civile, va pourtant en 1932, devenir premier ministre et accepter formellement le statut de l’Etat libre. Progressivement, mais avec prudence, il démantèle les clauses les plus contraignantes du Traité. Profitant ainsi de la crise de l’abdication d’Edouard VI en 1936, il fait passer en urgence une loi qui libère le pays des principaux éléments de tutelle britannique, ce qui permet au pays de se proclamer neutre en 1939. Mais il faut attendre 1948 pour que l’Irlande devienne formellement une république et sorte du Commonwealth.

La possibilité d’un refus de discuter de Madrid

En cas de victoire le 27 septembre, les indépendantistes catalans pourraient aussi faire face à des difficultés comparables. Si les indépendantistes demandent l’ouverture de discussions, Madrid pourrait fort bien refuser net le processus de séparation. C’est la position de Mariano Rajoy qui a déclaré voici quelques jours que « la Catalogne ne sera jamais indépendante. » En cas de victoire lors des élections de novembre du parti populaire de Mariano Rajoy et d’une alliance entre ce dernier et le parti des Citoyens, parti issu de l’unionisme catalan, on risque de se retrouver face à un vrai blocage. Mais, même un gouvernement de gauche ou du centre pourrait ne pas accepter le fait accompli des élections catalanes, comme Londres n’a pas accepté le résultat du scrutin de 1918. Le gouvernement de Barcelone devra alors choisir une voie. S’il décide de poursuivre dans la construction d’un État catalan, Madrid pourrait utiliser le fameux article 155 de la constitution espagnole qui permet de “prendre toutes les mesures nécessaires pour contraindre une communauté autonome à respecter ses obligations “, notamment lorsqu’une de ces régions “porte gravement atteinte à l’intérêt général de l’Espagne.”

Quelle réponse à un blocage de Madrid ?

Dans ce cas, comment répondre ? Par la sécession, comme le promettent les indépendantistes ? Mais alors, si Madrid répond par l’usage de la force pour empêcher cette sécession dans les faits, que se passera-t-il ? Irrémédiablement, la question qui s’est posée aux indépendantistes irlandais de 1919 à 1923 se posera aux indépendantistes catalans. Faudra-t-il répondre à la force par la force pour contraindre Madrid à négocier, au risque de faire perdre de la popularité à la cause ? Faudra-t-il accepter un compromis, exclu explicitement par l’existence d’une « liste unitaire indépendantiste » ? Faudra-t-il demeurer dans la légalité espagnole ? Comment en appeler à la solidarité internationale alors que, comme pour l’Irlande en 1919, les grands pays européens observent avec méfiance le mouvement catalan ? L’Union européenne pourra-t-elle, saura-t-elle agir en médiateur ? Décidément, le cas irlandais est un cas utile pour la réflexion que doivent engager les indépendantistes catalans.

Romaric Godin, article original paru sur La Tribune 

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La grande poste centrale de Dublin (ci-dessus) où la république a été proclamée lors du soulèvement de Pâques 1916. (Photo: la poste centrale de Dublin, le 27 novembre 2010, pendant la manifestation contre les mesures d'austérité du gouvernement et sa demande de prêt auprès de l'UE et du FMI) (Crédits : Reuters)

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19/08/2015

Sartana : qui a bombardé le village ? Qu'en pensent les résidents ?

Sartana : qui a bombardé le village ?

Note F.E : Regardez très attentivement ces vidéos… Le peuple de l’est de l’Ukraine et de Nouvelle-Russie nous parle !  

Dans la nuit du 16 au 17 août, le bourg de Sartana, 10 km au nord-est de Mariupol, a été bombardé. Deux personnes ont été tuées, 6 autres blessées, 54 maisons touchées dans la partie sud-ouest du village. Les autorités et les médias ukrainiens, suivi à la lettre par nos médias occidentaux se sont empressés d'accuser les forces républicaines dont les positions se situent à plus de 20km . De plus les médias et les autorités de Kiev affirment en chœur (et nos médias le répètent) qu'il n'y aucun soldat dans le bourg ! Or il en est rempli ! Qu'en pensent les résidents ?

Que pensent les habitants de Sartana des journalistes et de l'armée ukrainienne ?

(Sartana est un village de 12 000 habitants (en temps de paix) majoritairement peuplé par des grecs. Ce sont leurs ancêtres transférés de Crimée en 1778 par Catherine II qui ont fondé ce village, et bien d'autres, ainsi que la ville de Marioupol.)

Source vidéos (et sous-titres) : Thalie Thalie

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Pendant ce temps là… Gorlovka, Donbass, Novorossia.

Visite de « L’OSCE »…

Dans l'OSCE il y a le mot "Sécurité"... Les résidents de Gorlovka ne savent plus ce que c'est depuis plus d'un an. Le pilonnage avec une monté d’activité des MLRS ( lance-roquettes multiples) a été un des plus puissants depuis l’hiver dernier et à touché la plupart des zones de la ligne de front de la RPD. 

Source vidéo (et sous-titres) : Thalie Thalie

Ukraine : 8.000 policiers et militaires ont rejoint les insurgés !

Donbass : 2 000 personnes évacuées à Donetsk

par crainte de nouveaux bombardements ! 

 

18 août 2015

 

A la suite des observations faites hier dans des localités situées dans le territoire des républiques autoproclamées du Donbass, la mission spéciale d’observation de l’OSCE a établi qu’elle avaient essuyé des tirs de missiles GRAD.

 

« Le 16 août, la mission spéciale d’observation de l’OSCE s’est rendue dans le village de Telmanovo, à 50 kilomètres au nord-est de Marioupol, contrôlé par la République autoproclamée de Donetsk… Elle a analysé 16 impacts et est arrivée à la conclusion qu’ils avaient été causés par des missiles GRAD venant de la direction ouest/sud-ouest. La mission a observé que certaines maisons ont été gravement endommagées et qu’un transformateur alimentant le village en électricité a été détruit », affirme le rapport quotidien de la mission du 17 août.

 

De plus, les employés de l’OSCE notent que plusieurs missiles de ce type ont disparus des emplacements où ils avaient été entreposés par les forces ukrainiennes lors du retrait des armes lourdes de la ligne de front dans le cadre des accords de Minsk. Des quatre emplacements contrôlés, « dans deux d’entre eux huit missiles GRAD auparavant répertoriés ne s’y trouvaient pas », ont-ils indiqué. Ils ont en outre précisé que du côté de la République autoproclamée de Donetsk, toutes les armes répertoriées étaient présentes dans les emplacements qu’ils ont contrôlé.

 

« Des violations du cessez-le-feu ont été enregistrées par la mission spéciale d’observation de l’OSCE dans les plusieurs localités », affirme le rapport avec une mention spéciale pour l’aéroport de Donetsk et sa région, aussi bien que dans la région de Lougansk qui connaît une aggravation des tensions. A Donetsk, 2000 habitants attendent une évacuation.

 

Le 17 août, lors d’une conférence de presse, le ministre russe des Affaires étrangères avait déclaré que « la situation sur la ligne de contact, qu’il est plus juste actuellement de qualifier de front, fait penser à des préparatifs de Kiev pour de véritables opérations militaires ».

 

RT en français

http://francais.rt.com/international/5777-osce-republiques-autoproclamees-donbass-grad

 

55d39a96c4618889188b4588.jpg Igor Maslov

 

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Ukraine: 

8.000 policiers et militaires ont rejoint les insurgés ! 

 

14.08.2015

 

Le nombre d’opposants à la politique de Kiev augmente de jour en jour et se compte désormais par milliers. Au total, 8.000 membres des forces de maintien de l'ordre et de l'armée ukrainienne sont passés du côté des insurgés, rapporte le procureur général militaire de l'Ukraine Anatoli Matios.

 

"Nous avons la liste complète de ceux qui sont passés du côté des insurgés. Pour l'instant, nous sommes en train de recueillir les preuves de la culpabilité de 5.000 agents des forces de l'ordre et d'environ 3.000 militaires. Ils seront traduits en justice", a déclaré le procureur général militaire de l'Ukraine.

 

Selon M.Matios, "la justice ukrainienne leur rendra son verdict ".

 

Ce n'est pas le premier cas, loin de là, de passage d'officiers et de fonctionnaires ukrainiens du côté des insurgés. Auparavant, l'ex-dirigeant de la douane de Lougansk, Oleg Tchernooussov, ainsi que les frères Alexeï et Iouri Mirochnitchenko, employés, respectivement, du Service de renseignement extérieur de l'Ukraine et de l'ambassade ukrainienne à Paris, ont déménagé à Lougansk.

 

En désaccord avec la politique de Kiev, le principal analyste militaire et ancien assistant du ministre ukrainien de la Défense, Alexandre Kolomïets, a aussi rejoint fin juin avec sa famille les forces d'autodéfense de Donetsk.

 

Sputnik 

http://fr.sputniknews.com/international/20150814/1017546115.html

 

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© Sputnik. Gennady Dubovoi

18/08/2015

Violations permanentes de la trêve par les Ukrainiens.

Novorossia : nuit du 17 août, violations permanentes de la trêve par les Ukrainiens.

Hier dans la nuit du 16 au 17 août 2015, les Ukrainiens ont violé à nouveau la trêve comme ils le font chaque jour. Correspondant à Donetsk où je réside au milieu de la population, nous avons été frappés de nombreux obus et rockets, tirés par de l’artillerie lourde et des canons automoteurs. Les bombardements à Gorlovka ont été plus violents, trois personnes sont mortes, quatre autres ont été blessées, comme l’indique le maire de la ville martyre, maintes fois bombardée et partiellement en ruine, Monsieur Khamenkov. Les victimes étaient trois hommes, nés en 1931, 1942 et 1968, les blessés étaient atteints à des degrés divers et ont été évacués vers l’hôpital. Les destructions ont été importantes, une douzaine de maisons ont été détruites ainsi qu’un Centre social qui accueillait des enfants. Pour la seule période de janvier à juillet 2015, la ville de Gorlovka a perdu 164 civils tués par l’Armée ukrainienne ainsi que 501 blessés. (Source) Parmi les morts se trouvaient 16 enfants, drames horribles qui devraient faire réfléchir l’Occident sur ses engagements lors des accords de Minsk II. La France et l’Allemagne avec toute l’Europe s’étaient portées garantes de la trêve pour l’Ukraine.

Au contraire, d’importants fonds ont été livrés par l’Union européenne à l’Ukraine. Cette dernière a un crédit illimité auprès des Occidentaux et ne s’en prive pas pour acheter des munitions. Les volontaires que j’ai interrogé qui combattent dans les forces républicaines de l’Armée populaire de Donetsk ont affirmé : « L’armée ukrainienne en nombre de tubes est l’une des mieux dotées d’Europe, elle possède des munitions illimitées et ils ne se privent pas de pilonner sans cesse et chaque jour nos positions. Par ailleurs, il est clair que les stocks de l’Ukraine en obus ont été depuis longtemps épuisés. Il est fort probable pour ne pas dire sûr, que les anciens membres du Pacte de Varsovie qui possédaient de nombreux stocks de munitions pour les armes qu’utilisent aussi les Ukrainiens, ont été transférés en douce, soit contre argent sonnant et trébuchant, soit comme « cadeau » à l’Armée de Porochenko. Je pense particulièrement à la Pologne, les pays Baltes, la Roumanie et peut-être d’autres ».

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Les axes d’offensive prévus par les Forces Armées Ukrainienne sur le Donbass courant août 2015

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L’exaspération des populations contre les observateurs de l’OSCE qui ne signalent pas la grande majorité des tirs ukrainiens ou dans la plupart des cas restent très flous sur ceux des Ukrainiens est visible. Les gens sont en colère, les morts qui s’accumulent et l’inertie de l’Union européenne qui dans ses médias nationaux parle même « d’offensive séparatiste » pousse au désespoir les populations. J’ai constaté moi-même que les tirs de réplique étaient réels mais rares, peut-être de l’ordre de un ou deux pour 10 obus ukrainiens. La pression ukrainienne vive que je remarque chaque jour est forte, les Ukrainiens continuent dans le silence assourdissant de l’Occident de tuer, tuer, tuer...

(...) 

Laurent Brayard

Article source, sur Novorossia Today

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Nous n’avons pas d’autre choix que de remporter cette guerre...

DECLARATION EXTRAORDINAIRE du Président de la République Populaire de Donetsk Alexandre Zakhartchenko

16 août 2015 à 18h30

L’Ukraine est sur le point de lancer une offensive contre la république. Actuellement, Kiev a déployé 65 000 punisseurs dont les avant-corps sont mis en dispositif de combat. Les accords de Minsk sont de ce fait complètement sabordés. Nous n’avons pas d’autre choix que de remporter cette guerre, vaincre c’est notre devoir !

Le point sur la situation par le commentateur militaire Boris Rojine dit colonel cassad :

Concernant la menace d’une offensive imminente, l’agence Regnum informe que au cours de la nuit du 16 au 17 août 2015 le commandement des FAU pourrait lancer une offensive généralisée. Hier, selon les données officielles au moins 5 civils ont été tués au cours des hostilités, sans compter les pertes inconnues parmi les militaires, on dénombre des dizaines de blessés, des habitations et des infrastructures détruites. Le pilonnage avec une monté d’activité des MLRS (NDT : des lance-roquettes multiples) a été un des plus puissants depuis l’hiver dernier et à touché la plupart des zones de la ligne de front de la RPD. Aujourd’hui Slavianoserbsk a subi des pilonnages. La tension continue de monter. Nous attendons de voir comment la situation évolue.

Complément d’actualité au sujet de l’offensive imminente.

L’escalade militaire de ces derniers jours conduira dans les prochaines heures à une frappe massive sur les positions de la RPD. Selon les informations données à l’agence Regnum par une source fiable se trouvant à Kiev, courant la nuit du 16 au 17 août le commandement des FAU prévoit lancer une offensive généralisée sur les positions des forces armées de la Novorossia. D’après la source, l’offensive devrait démarrer sur les trois axes principaux : au nord de Donetsk en coupant la ligne reliant Donetsk et Gorlovka, au sud de Donetsk via le bourg de Granitnoïe et Novotroitskoïe et sur Novoazovsk depuis Marioupol.

Kiev est en train de provoquer une reprise d’hostilités d’ampleur. L’Etat-Major de la RPD appelle les leaders du quartet de Normandie d’intervenir en urgence afin d’éviter l’escalade du conflit, informe l’agence DAN en citant le représentant de la RPD dans le groupe de contact pour la résolution pacifique du conflit dans le Donbass Denis Pouchiline. «Cela faisait longtemps que la RPD n’a pas subi un pilonnage aussi massif. C’est une des provocations les plus avérées des FAU depuis les derniers mois qui nous mis hier au bord d’une reprise des hostilités d’envergure», — a-t-il déclaré.

Conformément aux données de la reconnaissance militaire, l’offensive devrait être lancée courant la semaine prochaine. Les autorités de la RPD constatent l’augmentation de la concentration des armes, notamment des blindés, dans tous les points chauds et sur tous les axes d’où les forces du régime kiévien sont susceptibles de lancer l’offensive. Selon elles, environ 90 milles soldats ukrainiens sont massés le long de la ligne de contact.

Compilation et traduction Svetlana Kissileva
 

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11/08/2015

Pologne, la chasse au Pravy Sektor est ouverte !

Les nationalistes polonais déclarent 

la chasse au Secteur Droit (Pravy Sektor) ouverte.

 

10.08.2015

 

 

Les militants du mouvement national-radical polonais Falanga ont commencé à patrouiller le long de la frontière avec l'Ukraine pour empêcher les membres du groupe néonazi ukrainien Secteur Droit (Pravy Sektor) de pénétrer en Pologne.

 

Les militants de Falanga ont annoncé leur intention de tuer les adeptes actuels de Stepan Bandera (nationaliste ukrainien ayant collaboré avec l'Allemagne nazie durant la Seconde Guerre mondiale), ainsi que les combattants des groupes paramilitaires ukrainiens, rapporte le site d'information polonais zmianynaziemi.pl.

 

Les experts polonais avaient antérieurement indiqué que des membres du groupe Secteur Droit auraient pénétré en Pologne pour échapper aux poursuites lancées à leur encontre par les forces de l'ordre ukrainienne suite à la fusillade de Moukatchevo. Le 11 juillet, des combattants de Secteur droit ont attaqué au mortier des policiers de cette ville située dans l'ouest de l'Ukraine.

Kiev a ouvert une procédure pénale contre les assaillants.

 

Le mouvement Falanga se prononce pour la sortie de la Pologne de l'Union européenne et le renforcement de l'influence de l'Eglise catholique dans le pays.

 

 

Sputnik

http://fr.sputniknews.com/international/20150810/1017465597.html

 

Les États-Unis ont officiellement reconnu l'indépendance du Donbass... en 1959 !

Les USA reconnaissent (en fait)

l'indépendance du Donbass... et ce depuis 1959 !

 

Sputnik, le 10.08.2015

 

Les États-Unis ont officiellement reconnu l'indépendance du territoire du Donbass en 1959, quand le Sénat et le Congrès ont adopté la résolution de la Semaine des nations captives (The Captive Nations Week Resolution)...

Rapporte le site canadien indépendant Global Research.

 

 

La résolution également connue sous le nom de Loi publique 86-90 a été adoptée le 17 juillet 1959 par la Chambre des représentants et le Sénat. Elle a été approuvée chaque année par Proclamation présidentielle durant les 56 dernières années. Cette résolution reconnaît comme indépendantes les Républiques populaires autoproclamées de Donetsk (DNR) et de Lougansk (LNR), appelées dans la résolution Cossackia et future République Zaporogue (précisément Oblast de Zaporoguie).

 

La Cossackia est un terme géopolitique américain qui désigne les régions où vivaient les Cosaques en URSS et en Russie. Ce terme est courant dans les lois américaines, explique le site.

La résolution précise: "la politique impérialiste de la Russie communiste par le biais de l’agression directe et indirecte a mené à l'assujettissement de l'indépendance nationale de la Pologne, de la Hongrie, de la Lituanie, de l'Ukraine (…) de la Cossackia…"

Ainsi, l'Ukraine et la Cossackia sont mentionnées dans les documents comme deux pays et nations séparés.

 

 

"D'après la résolution, les deux nations ont le droit d'exister",

souligne le Global Research.

 

 

Comme le veut la tradition, cette année, la résolution a été officiellement approuvée et la Semaine des nations captives a eu lieu fin juillet.

Honneur du Président US

 

D'après le président américain Barack Obama et le Congrès, il en va de l'honneur des Etats-Unis de soutenir la proclamation des Nations captives réaffirmée par la loi du pays.

L'auteur de l'article se demande alors si le président américain sait où se trouve la Cossackia ; et ironise sur le fait que M. Obama ait devancé le président russe Vladimir Poutine en ayant déjà reconnu les Républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk.

 

 

"M.Obama devrait-il appeler M.Poutine pour l'inviter à reconnaître les républiques?", conclut l'auteur de l'article par cette question rhétorique, car "il est temps d'honorer nos obligations. Nous sommes obligés de cesser de financer les massacres des gens dans le Donbass".

 

 

Sputnik

http://fr.sputniknews.com/international/20150810/1017456088.html  

 

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Photo : RIA Novosti / Andrei Stenin.

04/08/2015

Ukraine, le royaume de la désinformation - Par Laurent Brayard.

Une lecture hautement conseillée à tous ceux et toutes celles qui s’intéressent

à l’Ukraine, à son histoire et à la crise qui secoue actuellement le pays : 

 

UKRAINE : LE ROYAUME DE LA DÉSINFORMATION, 

de Laurent Brayard

 

 

Présentation :

Il se joue en Ukraine des enjeux bien plus importants que ceux qui sont classiquement étalés dans les lignes de la presse internationale. De l’histoire, nous passons ainsi à la réalité présente, une réalité très difficile à cerner, puisqu’il faudrait sur les événements présents un recul certain et salutaire. Ce livre a été écrit pour tenter de faire comprendre, loin des propagandes et des agitations médiatiques ; qu’elles viennent de Russie, d’Europe ou d’ailleurs ; les tenants et les aboutissants du problème ukrainien et à travers lui, toute l’histoire dramatique des Ukrainiens et de leurs frères et voisins russes. C’est par la connaissance et la compréhension que chacun d’entre nous peut et doit appréhender un problème lointain et inconnu, c’est comme souvent à travers l’histoire et par l’histoire, qu’il devient possible d’éclairer, de clarifier et de comprendre ce qui au premier abord semblait obscur ou trop souvent trop simple. Le propos ne sera donc pas celui de la Russie, mais bien l’avis tranché et scientifique de l’historien, qui lui en toute occasion, ne doit et ne peut qu’utiliser les faits, pour comprendre et faire comprendre.

 

L’auteur :

Laurent Brayard est historien (Master II) et a été journaliste et rédacteur dans un grand média public russe à Moscou. Il a vécu expatrié en Russie plusieurs années et a travaillé sur plusieurs livres d’histoire jusqu’à présent tournés vers les correspondances privées. Russophone et russophile, il a voyagé dans plusieurs pays de l’ancien espace soviétique et a parcouru l’Ukraine d’Est en Ouest en 2009. C’est naturellement qu’il a décidé en 2013 la rédaction d’un livre consacré à ce qui se passe en Ukraine, suite aux événements dramatiques qui ne faisaient que commencer.

 

Sommaire : 

I. L’Ukraine dans la fournaise médiatique internationale

II. Pourquoi l’Ukraine ?

III. Dans le grand vide

IV. C’était un jour, la Grande Pologne

V. Le réveil de la Russie

VI. Une Union pour la providence

VII. Les Cosaques de la Liberté

VIII. De la Haine au tonnerre de la Guerre

IX. La mise à mort de la monarchie des Romanov

X. L’Ukraine dans le chaudron de la guerre

XI. L’Ukraine nationaliste, le serpent à sonnette

XII. Versailles, Trianon et Saint-Germain-en-Laye les traités criminels, Yalta et Postdam, les accords de la honte

XIII. La chape de plomb, l’Ukraine dans l’Union soviétique

XIV. L’Ukraine, le réveil de la Guerre Froide

XV. L’Ukraine dans l’impasse

XVI. Le Petit dictionnaire de l’Ukraine

 

Editions TATAMIS, 280 pages, parution en librairie: 20 Mai 2015.

 

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Un livre que vous pouvez vous procurer (pour 18 €uros) ici :

http://www.cultura.com/ukraine-le-royaume-de-la-desinformation-9782371530218.html

 

Ou bien ici :

http://editionstatamis.com/2015/03/07/ukraine-le-royaume-de-la-desinformation/

 

Ou là : amazon.fr, decitre.fr, lalibrairie.com, (etc.)…

 

Ou en passant commande chez votre libraire habituel.

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02/08/2015

Kiev intensifie les bombardements du Donbass

Ukraine/Donbass :

 

Kiev maintient la pression contre les civils.

 

 

Nous sommes bientôt à la moitié de l’été et la ligne de front ne semble pas évoluer d’un pouce, sauf à de très rares endroits et de façon anecdotique ou presque. Il y a un an, à la même époque, les forces républicaines étaient en sérieuses difficultés sur bien des secteurs, alors qu’un corps d’armée mécanisée ukrainien était encerclé près de la frontière russe. Rien, ou bien peu de choses, ne laissait présager une offensive d’été majeure et un encerclement sans précédent à Ilovaïsk suivie d’une débandade totale de forces ukrainiennes, pourtant supérieures en nombre, en soutien et en matériels. Il est possible que le même type de scénario se reproduise cet été. La propagande médiatique kiévienne annonce une offensive à venir… Hier matin, vers 10h30 (heure locale), le 34e convoi humanitaire de la Fédération de Russie est arrivé à Makeevka dans la banlieue de Donetsk, avec environ 550 tonnes de nourriture et de médicaments. La Russie n’oublie pas le petit peuple martyr du Donbass.

 

Les grands secteurs où la pression kiévienne est maintenue restent le nord et le nord-est de Lugansk, le nord et l’ouest de Gorlovka, la zone allant du sud d’Avdeevka à Marinka en passant par Spartak, l’aéroport de Donetsk et Peski, le secteur de Volnovakha au sud de Donetsk et bien sûr l’est de Mariupol. On ne note aucune attaque majeure, juste des accrochages d’intensité variable et, bien entendu, des frappes de l’artillerie lourde ukrainienne essentiellement contre des zones résidentielles dans le but de terroriser les civils.

 

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 A leur retour de Crimée, les enfants de Gorlovka ont failli être tué

sous les tirs de l’artillerie ukrainienne (source)

 

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 On notera que les forces de Kiev ont recommencé leurs frappes nocturnes (surtout contre Donetsk et Gorlovka), afin de maintenu une pression quasi continue contre les civils. Chaque jour, des non combattants sont blessés, parfois tués. Depuis le début de l’année, pour la seule ville de Yasinuvata (ville ouvrière de 38.000 habitants avant guerre, se situant nord-est de Donetsk et juste à l’est d’Avdeevka), 28 civils ont payé de leur vie l’acharnement kiévien. 164 civils, dont 16 enfants, ont été tués dans les zones résidentielles de Gorlovka suite aux pilonnages de la ville de janvier à juillet à 2015 par les forces de Kiev. Et 501 personnes ont été blessées dans la même période, dont 42 enfants. Aujourd’hui, presque tous les quartiers ont été touchés par des salves de l’artillerie ukrainienne, y compris une église. Des civils ont encore été blessés, dont des enfants. Certains sont dans un état grave.

 

Renforts et pressions ukrainiennes

 

Le secteur le plus à l’est et au nord-est de Lugansk, allant de Popasna-Zolotoe jusqu’à Frunze-Krymskoe-Trehizbenka, semble avoir dernièrement reçu des renforts du côté ukrainien : on y trouve notamment un bataillon mécanisé de la 92e brigade du colonel Nikolyuk), un « bataillon police spéciale ‘Zolotyye vorota’ » sous les ordres du major Provolovsky et des éléments de la 54e brigade mécanisée (QG : Artemovsk). A noter que cette dernière unité a reçu, il y a quelques jours, des renforts en moyens médicaux et d’évacuation sanitaire. Il est probable qu’une attaque d’envergure se prépare sur cette zone du front nord.

 

Ces dernières 72 heures, la pression des forces ukrainiennes sur la zone se situant entre Spartak et Peski, incluant l’aéroport de Donetsk, a été telle que des positions tenues par le bataillon mécanisé renforcé « Somali » semblent avoir été perdues, selon un compte rendu d’Aleksandr Matyushin, chef d’état-major adjoint au 5e bataillon de la garde de Donetsk. Selon nos sources, la perte de terrain ne serait pas très significative. L’aéroport de Donetsk reste un des points les plus chauds du Donbass.
Sur l’est de Peski, les unités de la garde républicaine de Donetsk et de la brigade « Vostok » empêchent toujours les forces de Kiev de progresser ou de contourner l’aéroport par le sud-ouest. Le verrou établit par les FAN sur cette zone semble solide.

 

 

Pression accentuée sur Marinka

 

 

Une section républicaine de mortiers de 82

riposte aux tirs kiéviens sur Marinka-Krasnogorovka

 

 

Sur le secteur de Marinka-Krasnogorovka, à l’entrée ouest de la grande agglomération de Donetsk, la pression quotidienne ne faiblit pas, sans pour autant que les lignes républicaines cèdent. Au contraire : elle semble augmenter depuis le début de la semaine.

Des « contractors » anglophones, et sans doute aussi polonais et baltes, sont signalés une fois de plus dans la zone opérationnelle de Volnovakha au sud de Donetsk. Certains d’entre eux ont été logés dans le bâtiment de l’orphelinat situé dans le village de Novotroitskoe près de la ligne de contact. Cet établissement social était destiné aux enfants issus de familles pauvres et défavorisées avant-guerre. Préalablement, ses murs abritaient une cinquantaines de paramilitaires de la garde nationale.

 

Des fusiliers marins à Mariupol

 

Ces derniers jours, on a constaté sur Mariupol et à l’est de la grande agglomération portuaire d’importants mouvements d’équipement lourd ukrainiens : chars (T-64B1M initialement destinés à l’exportation), blindés divers, véhicules de combat d’infanterie, etc. Il pourrait s’agir du 1er bataillon de Feodosia et du 501e bataillon de fusiliers marins de Kerch, composés chacun de 3 compagnies d’infanterie sur BTR-80, d’une batterie de mortiers (120 mm 2S12 Sani), d’une section de reconnaissance et d’une compagnie de commandement et de logistique. Ils forment, avec d’autres unités d’appui et de soutien, la 1re brigade d’infanterie de marine « Konstantin Olshansky » depuis le 11 juillet 2014. Ces T-64 appartiennent à 1re brigade opérationnelle de la garde nationale qui a été formée en juillet 2014 au centre de Novi Petrivtsi. Il y aurait en tout une douzaine de chars de cette version dans les rangs des forces de Kiev, soit une compagnie.

 

 

Des T-64B1M initialement destinés à l’exportation arrivent dans Mariupol

sur des porte-chars MAZ-537G. La fumée noire âcre qui s’échappe

du premier porte-chars n’indique rien de bon quant à l’état du moteur…

 

A l’arrière

 

Alors que les États-Unis imposent de nouvelles sanctions à la Russie, l’US Army et des unités militaires pays de 16 autres membres de l’Alliance atlantique mènent de vastes manœuvres conjointes en Ukraine dénommées Saber Guardian/Rapid Trident 2015, ce qui est une criante violation des accords de Minsk-2. D’une ampleur sans précédent, impliquant 1.800 soldats, ces exercices se sont achevés ce 31 juillet sur le polygone Yavorovsk, près de la frontière polonaise, où quelque 350 parachutistes américains forment déjà depuis avril des unités ukrainiennes.

La guérilla républicaine sur les arrières des forces de Kiev est toujours aussi active, même si nous avons eu tendance à l’oublier ces derniers temps. On apprend ainsi qu’un groupe armé des partisans de Kharkov aurait détruit un poste de contrôle ukrainien près d’Izym (important nœud routier entre Kharkov et Slaviansk sur la M03 empruntée par les colonnes de renforts et de logistique des forces de Kiev), tuant une douzaine de militaires kiéviens. Il y aurait eu des blessés parmi les assaillants.

 

(…)

 

Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 31 juillet 2015.

 

Pour lire l’article dans son intégralité, cliquez sur :

http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-kiev-maintient-la-pression-contre-les-civils#more-241133

 

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L'Ukraine va-t-elle exploser de partout ? 

La "révolution" de Maïdan, qui semblait unir tous les partisans de la répression du Donbass et était tant admirée par l'UE, perdrait-elle de son éclat ? Les putschistes de Maïdan, présentés comme si unis, semblent n'avoir plus besoin de "séparatistes pro-russes" pour créer le chaos dans leur pays. 
Rivalités internes, clans criminels rivaux qui s'accusent mutuellement, milices armées tantôt chéries par le pouvoir et tantôt reniées, telle est la trame de fond sur lequel apparaissent de nouveaux conflits en Ukraine, cette fois en Transcarpatie.

Ici il est question à nouveau du mouvement paramilitaire Pravy Sektor et d'une lutte armée dans le village de Moukatchevo... Après un bref rappel du passé de Pravy Sektor et de ce qu'on en disait, découvrez une petite analyse de la situation actuelle (étoffée de suppositions), tirée d'une vidéo (ci-dessous) de politrussia.com
Source: http://www.youtube.com/watch?v=SU9Amk...

L'analyse ne prétend pas faire de révélations mais tente d'envisager les causes possibles et la suite prévisible de ces événements avérés, rapportés aussi bien à la TV ukrainienne et à la TV russe que dans la presse occidentale...

Vincent Parlier

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Kiev intensifie les bombardements du Donbass.

 

01.08.2015

 

 

La nuit dernière, la ville de Gorlovka a subi les bombardements les plus violents effectués par les troupes pro-Kiev depuis l'instauration de la trêve dans le Donbass.

 
Les bombardements de Gorlovka effectués la nuit dernière par l'armée ukrainienne ont été les plus violents depuis la conclusion du cessez-le-feu entre les insurgés et les autorités de Kiev en février dernier, a annoncé samedi aux journalistes un porte-parole des forces d'autodéfense de la ville.

 

"Il s'agit des bombardements les plus violents depuis l'instauration de la trêve. Les tirs, bien que chaotiques, visaient les quartiers d'habitation. Près de 500 mines et obus ont frappé les zones résidentielles. Il convient de noter que le pilonnage a été effectué avec différentes munitions. Nous avons découvert des queues de mines, des éclats d'obus d'artillerie et des empennages typiques des obus de chars", a déclaré le porte-parole.

 

Le pilonnage de Gorlovka mené la nuit dernière a fait cinq blessés parmi les civils. Quatre d'entre eux se trouvent dans un état très grave. Au total, sept civils ont été tués et 19 autres blessés en juillet par les bombardements ukrainiens de la ville.

 

D'après le responsable des forces d'autodéfense, ces bombardements se sont intensifiés depuis le retrait par les rebelles des armes de calibre inférieur à 100 millimètres.

 

Sputnik

http://fr.sputniknews.com/international/20150801/1017332555.html

 

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© Sputnik. Irina Gerashchenko

 

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Voir également : 

 

 http://cassad.net/ukraina/ukrainskiy-krizis/15633-obstrely-gorlovki...

 

et : 

http://cassad.net/ukraina/ukrainskiy-krizis/15687-voennye-prestupleniya...

 

(Attention, images dures !)

 

01/08/2015

La guerre gagne l'Ukraine entière [sous-titres français]

La guerre gagne l'Ukraine entière 

Vidéo originale - Arthur Senko "Война давно вышла за пределы зоны АТО" (La guerre a déjà dépassé les frontières de la zone ATO) : https://www.youtube.com/watch?v=wnI3T...

Source : Thalie Thalie