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11/12/2015

Rapport de situation de la RPD / Actualité internationale.

L’arrivée d’instructeurs militaires étrangers
est un signe de préparation d’actes de sabotage
contre le Donbass... 

Rapport de situation de la RPD du 10 décembre 2015.

"La situation sur la ligne de front reste tendue. Les criminels de guerre ukrainiens ont violé neuf fois le cessez-le-feu", a annoncé jeudi le commandant en second de l'armée de Donetsk Edouard Bassourine.
"L’arrivée d’instructeurs militaires étrangers dans la région de Kherson a été détectée, leur rôle principal est de mener des actes de sabotage sur le territoire de la RPD", a-t-il ajouté.

"Les zones des villages de Veseloye, Abakoumova, Spartak, la zone de l’aéroport de Donetsk, et la mine 6/7 ont été bombardées avec des mortiers, des véhicules de combat d’infanterie, et des armes légères. Plus de 10 obus de mortier d’un calibre de 82 mm et 120 mm ont été tirés durant la journée.

Les services de renseignement de la RPD continuent d’enregistrer le déploiement et la concentration de matériel militaire ukrainien tout le long de la ligne de contact. Par exemple, dans les localités suivantes:
- à Dzerzhinsk (à 5 km de la ligne de contact), la concentration d’une centaine d’unités d’armes et de matériel militaire, y compris 10 lance-roquettes multiples "Grad" a été détectée;
- à Krasnogorovka (à 3 km de la ligne de contact), l’arrivée de 50 soldats dans des véhicules de type "Hummer" avec les armes du fabricant étranger a été observée;
- à Verkhnetoretskoye (à 4 km de la ligne de contact), la présence d’un char d’assaut et d’un système d’artillerie automoteur, ainsi que l’installation de soldats ukrainiens dans les bâtiments sociaux a été enregistrée.

L’arrivée d’instructeurs militaires étrangers dans la région de Kherson a été détectée, leur rôle principal est de mener des actes de sabotage sur le territoire de la RPD.

Par ailleurs, les officiels de Kiev continuent de mener leur politique agressive contre le Donbass pacifique, en continuant les attaques contre Gorlovka, malgré la présence sur place de la base avancée de la mission de surveillance de l’OSCE, dirigée par Alexander Hug.

A la veille de la dernière réunion de l’année à Minsk, les médias ukrainiens continuent à tromper et à répandre de fausses informations sur ce qui se passe dans le Donbass.

Ainsi, la partie ukrainienne essaye de briser "Minsk-2" et ne remplit pas ses obligations vis à vis des pays du "format Normandie". Cela est confirmé par la réticence des Ukrainiens à procéder à l’échange des prisonniers de guerre selon la formule "tous pour tous", le refus de lever le blocus humanitaire de la République et de reconstruire l’économie et les infrastructures détruites.

Ce n’est qu’en étant unis et par des efforts communs pour résoudre le conflit dans le Donbass que nous pourrons ramener la paix sur notre terre. Nous voulons la paix!", a annoncé Bassourine.

Commandant en second Edouard Bassourine,
traduction officielle depuis l'anglais par Úlfdís Haraldsdóttir

Agence DONi News / DONI actus

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Lire également : 
( Cliquez sur les phrases en bleu )

Kiev uses mines in Donbass
it should have destroyed 5 years ago...

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par Andrey Fomin
Alors que des avions de la Coalition internationale ont bombardé un camp de l’Armée arabe syrienne,
le 6 décembre, les Cyber-Berkut ukrainiens ont rendus publics de nouveaux documents.
Ils montrent que le Qatar a acheté des bombes de fabrication russe en Ukraine
de manière à pouvoir accuser la Russie.

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Dette ukrainienne: 
le FMI nie avoir adopté une décision politisée...

Le conseil des directeurs du FMI a entériné une réforme permettant de financer
les pays en défaut de paiement sur leur dette souveraine. Cela permettra notamment à l'Ukraine
de bénéficier de prêts du FMI même en cas de non-remboursement de sa dette envers la Russie.

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 Une nouvelle qui n’a pas fait beaucoup de bruit…
pour le moment...

Le Yuan accède au statut de réserve mondiale.
Le dollar est mort, la suite …vite ! En attendant serrez les fesses.
 

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L'aviation syrienne a détruit 1.300 cibles terroristes 
en deux semaines.

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Campagne du 2e tour des régionales :
Marine Le Pen monte au front dans les médias.

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Le Front national
et la Russie de Vladimir Poutine.

Un article signé Nicolas Bonnal, paru sur Boulevard Voltaire.

Le Front national pouvant arriver au pouvoir un jour, il nous semble important de souligner les liens qui unissent ce mouvement national en France et la Fédération de Russie.

résultats de dimanche nous incitent à étudier les rapports qu’entretiennent le Front national et la Russie. Le Front national pouvant arriver au pouvoir un jour, il nous semble important de souligner les liens qui unissent ce mouvement national en France et la Fédération de Russie qui, sous le commandement de Vladimir Poutine, désire défendre nos nations et leur héritage, les racines chrétiennes et le bloc continental de l’Atlantique à l’Oural.

Je citerai le projet (plutôt gaulliste ou bonapartiste qu’extrémiste) du Front national, téléchargeable sur le site du parti de Marine Le Pen :

Au chapitre Défense, il est dit :

« Il faut reconstituer les filières industrielles de la Défense, notamment en coopération avec certains partenaires européens, y compris la Russie. Un tel effort sera bénéfique pour l’économie du pays et les nombreuses entreprises du secteur. »

Au chapitre politique étrangère, on citera cette note intéressante :

« Le monde qui se prépare est sous le péril de guerres de grande ampleur. D’abord parce que les États-Unis, n’acceptant pas de perdre la main sur l’histoire face à la Chine et la Russie, et confrontés au risque d’un effondrement économique consécutif à la perte du statut de monnaie de réserve pour le dollar, seront peut-être tentés par la guerre pour s’en sortir. »

On trouve surtout concernant la Russie ces recommandations d’un ton vraiment gaulliste :

« 1/ L’avènement d’une Europe des Nations, une sortie du commandement intégré de l’OTAN et l’offre faite à la Russie d’une alliance stratégique poussée, fondée sur un partenariat militaire et énergétique approfondi, le refus de la guerre d’ingérence et le soutien au droit international.

2/ Conjointement, la proposition faite à l’Allemagne de s’associer pour former une alliance trilatérale Paris-Berlin-Moscou.

3/ La proposition de la formation d’une Union paneuropéenne (des États souverains) incluant la Russie et la Suisse et respectant le statut de neutralité, le droit national, la fiscalité nationale… La Turquie ne serait pas associée à ce projet. »

On sait que la Turquie est associée aux projets américains, comme de déclencher une guerre ou une invasion en Europe. Rien de nouveau sous le soleil hélas (relisez les Souvenirs de Tocqueville ou le livre de Troyat sur la Grande Catherine par exemple).

Le FN et la Russie s’entendent donc sur un socle commun de souverainisme, de racines chrétiennes et européennes, de lutte contre l’homogénéisation mondialiste et multiculturel ; ils ont beaucoup à partager. C’est pour cette raison qu’ils sont victimes d’attaques récurrentes de la part de puissantes agences.

On citera enfin le Général de Gaulle pour rafraîchir l’imagination des bons Français :

« Pour le malheur général, trop souvent depuis des siècles l’alliance franco-russe fut empêchée ou contrecarrée par l’intrigue ou l’incompréhension. Elle n’en demeure pas moins une nécessité que l’on voit apparaître à chaque tournant de l’Histoire. »


Nous y sommes.


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Bachar al-Assad :
La France soutient les terroristes qu'elle prétend combattre.

(VOSTFR)

08/07/2015

Référendum grec : et ensuite ?

Référendum grec : et ensuite ?

Le bras de fer entre Athènes et ses créanciers autour de la dette grecque a rempli le champ médiatique. Rien d’étonnant: ce qui est en jeu n’est pas uniquement l’appartenance de la Grèce à la zone euro, mais l’avenir de cette dernière dans son ensemble.

Dimanche, un référendum d'ores et déjà qualifié d'historique s'est tenu dans le pays. 61% des électeurs ont dit "non" à l'ultimatum de la Troïka (UE, FMI, BCE) sur la poursuite du financement en échange de réformes. L'avenir est désormais flou, et l'on ignore quelles seront les conséquences de cet événement pour Athènes, l'UE et le monde entier.

Nouvelle donne

L'UE a réagi sans excès au référendum, se déclarant hostile à sa tenue avant le scrutin, et confirmant sa position par la suite. En Grèce, environ 150 personnes ont tenu à contester les résultats du vote. Elles ont jeté des cocktails Molotov sur la police et brûlé des poubelles, mais aucun autre dérapage n'a été constaté dans le pays.

Le référendum n'est pas juridiquement contraignant. Le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem insiste pour que la Grèce mène malgré tout les réformes nécessaires, quel que soit le résultat du scrutin.

Comme l'a souligné de son côté le ministre autrichien des Finances Hans Jörg Schelling, l'issue du référendum ne change pas la donne dans le pays. "Ces résultats doivent bien sûr être pris en compte. Du point de vue des projets conjoints européens, ce vote est une déception, cela ne fournira à la Grèce aucune avancée dans la situation actuelle", a-t-il indiqué dans un communiqué.

L'événement retentissant survenu au lendemain du référendum est la démission du ministre des Finances Yanis Varoufakis, qui s'était imposé comme un négociateur efficace ces dernières semaines. Selon les médias, la cause de son départ serait son conflit avec M. Dijsselbloem et la pression des créanciers, hostiles à son encontre. M. Varoufakis a indiqué que son départ visait à aider le premier ministre Alexis Tsipras à obtenir un accord optimal avec les créanciers suite au référendum, et que ses homologues de l'UE n'étaient pas favorables à sa présence lors des négociations.

L'issue du scrutin de dimanche a toutefois eu une grande résonnance, et porté un coup sérieux au prestige de la zone euro. Selon la Commission européenne, le vote approfondira le fossé séparant la Grèce et les autres pays de la zone. Tel est l'avis du vice-président de la Commission européenne chargé de l'Euro et du Dialogue social Valdis Dombrovskis. Selon lui, l'événement risque de stimuler la montée en puissance des mouvements eurosceptiques à travers le Vieux Continent.

Toutefois, certains analystes estiment que la victoire du «non» est une bonne nouvelle, aussi bien pour l'UE que pour la Grèce, qui ouvre une nouvelle page dans l'histoire du continent.

"La victoire écrasante du "non" est une excellente nouvelle pour la Grèce. Dans l'immédiat cela donne bien sûr un plus grand poids à Tsipras pour négocier (même si ce sera difficile) alors même que la plupart des médias européens se sont déchaînés contre lui et l'idée même du référendum, en annonçant avec des "sondages" que le oui allait l'emporter. C'est un désaveu cinglant des technocrates européens coupés du réel et ne disposant que d'une très faible légitimité démocratique et politique", a déclaré à Sputnik Jean-Numa Ducange, historien et maître de conférences à l'Université de Rouen.

"C'est également une bonne nouvelle pour les autres peuples de l'Union européenne. Elle montre que l'on ne peut pas indéfiniment flouer les revendications populaires, à plus forte raison lorsqu'elles sont portées par un gouvernement élu qui fait preuve d'une grande audace et redonne la dignité à un peuple méprisé et humilié par les créanciers. On ne peut souhaiter qu'un effet domino pour les prochaines élections espagnoles et, pourquoi pas, françaises. C'est peut-être le début d'une nouvelle période historique pour une autre Europe", estime-t-il.

Risque d'effet domino

La principale crainte de l'UE à l'heure actuelle est que la tentation du référendum ne contamine les autres "maillons faibles" de la zone euro. Des consultations populaires sont envisagées en Espagne, au Portugal, en Italie et en Bulgarie. De nombreux analystes y voient une menace pour l'unité de l'UE, ce qui est impensable pour les Etats-Unis et ceux qui cherchent à mettre en œuvre le projet de Partenariat transatlantique. Coïncidence ? Le New York Times qualifie ouvertement les gouvernements ayant des positions proches des autorités grecques d'«extrémistes».

L'issue du référendum a d'ailleurs inspiré certaines formations eurosceptiques en Europe. La présidente du Front national, Marine Le Pen, a chaleureusement salué un "«non» de liberté, de rébellion face aux diktats européens qui veulent imposer la monnaie unique à tout prix".

Après avoir soutenu le camp du "non", le FN, principal parti français à réclamer la dissolution de la zone euro, espère désormais récupérer les dividendes du vote grec. Selon Mme Le Pen, les pays européens doivent désormais "se mettre autour d'une table, constater l'échec radical de l'euro et de l'austérité, et organiser la dissolution concertée de la monnaie unique, condition indispensable au retour réel de la croissance, de l'emploi et au désendettement".

Retour à la drachme ?

De l'avis de certains experts, le risque est désormais que les Grecs prennent le large et décident de revenir à leur propre monnaie, la drachme.

Une telle démarche coûterait cher, car les réserves de change et de métaux précieux de la Grèce sont presque vides (les réserves d'or atteindraient 2 à 3 milliards d'euros).

Rapidement, les importations tariraient, des matières premières aux médicaments en passant par l'alimentation, les exportateurs pouvant refuser d'accepter la nouvelle devise grecque.

Afin d'éviter l'effondrement économique, le FMI et les pays de la zone euro devront débloquer 25 milliards d'euros afin que le pays puisse revenir à sa propre monnaie. Le fait est que la Grèce n'est pas en mesure de couvrir ses dépenses à l'aide des exportations, qui n'atteignent que 13% du PIB.

"Le risque est quasiment de 100%. Il est presque impossible de trouver une issue cohérente avec le maintien de la Grèce dans la zone euro. Les liquidités sont presque épuisées dans le pays. Pour payer les salaires, le gouvernement grec devra proposer ses propres obligations à la population, et ses dernières deviendront au final une nouvelle drachme. Dès qu'une nouvelle devise commencera à circuler en Grèce, vous pourrez considérer que le pays aura quitté la zone euro", a fait savoir à Sputnik Patrick Young, expert des marchés financiers.

Est-il possible d'éviter le Grexit ?

Selon certains experts, il est possible que les créanciers acceptent d'effacer la moitié des 200 milliards d'euros qui ont été accordés à la Grèce sous forme de prêts depuis 2009. Cela donnerait l'opportunité de maintenir le pays dans la zone euro.

Pourtant, les autorités du Portugal et de l'Irlande risquent de ne pas apprécier cette démarche, les deux pays n'ayant pas eu droit à de telles concessions de la part de l'UE par le passé. En plus, une bonne partie des électeurs allemands ne comprendront pas pourquoi Mme Merkel essaie d'étouffer la flamme de la crise financière grecque en y jetant de nouveaux billets.

Cependant, la chancelière allemande pourrait consoler son amour-propre à l'idée que l'adhésion à la zone euro est définitive. Elle évitera également à la Banque centrale européenne des pertes financières d'un montant de 140 milliards d'euros investis dans l'économie de la Grèce.

Et si la solution se trouvait du côté des BRICS ?

Une éventuelle adhésion au groupe BRICS pourrait constituer une bonne porte de sortie de la crise actuelle pour Athènes, estime Stephen Lendman, observateur du Centre de recherche sur la mondialisation Global Research.

Selon lui, en cas d'adhésion, la Grèce pourrait compter sur l'aide de la banque de développement qui sera prochainement créée dans l'objectif de devenir une des institutions phares dans le domaine de finances, et contrer la domination de l'Occident sur les marchés financiers.

Pour le moment, Alexis Tsipras, qui a pris l'initiative de contacter Vladimir Poutine le 6 juillet dans l'objectif d'évoquer les résultats du référendum et la coopération greco-russe, n'a pas demandé d'aide financière à la Russie.

Il est à noter que la question de la crise grecque ne figure pas à l'agenda des sommets des BRICS et de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) qui se tiendront à Oufa (Russie) courant juillet.

Les BRICS, pour leur part, n'ont pas officiellement proposé de prêts. Pourtant, le groupe des émergents laisse entendre qu'il est capable d'accorder une aide suffisante pour que la Grèce puisse ensuite sortir de la crise par ses propres moyens.

Certains experts considèrent que la cession d'une partie des actifs publics aux hommes d'affaires russes et chinois pourrait être une porte de sortie pour la Grèce. Ainsi, la Russie serait intéressée par l'achat d'actions dans des ports, aéroports, chemins de fer et compagnies énergétiques.

Avenir de la Grèce et de la zone euro

Actuellement, l'avenir de la Grèce et de la zone euro semble vague, le problème majeur étant la dette publique grecque et les engagements du gouvernement auprès des créanciers occidentaux. La crise a également mis à nu les failles du mécanisme de prise de décision et de gestion au sein de l'UE.

"Le bilan du référendum a des conséquences à deux niveaux. Premièrement, il contribue à renforcer la cote de popularité de M.Tsipras qui se prononçait contre la politique de rigueur (…). Deuxièmement, il rappelle la nécessité d'élaborer une politique efficace au sein de la zone euro", a estimé Protesilaos Stavrou, économiste et analyste politique.

"Ce sont des moments historiques, rien n'est figé et la situation change à tout moment", a-t-il ajouté.

Sputnik, le 07 juillet 2015.

http://fr.sputniknews.com/actualite/20150707/1016877893.html

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Dossier : La crise financière en Grèce

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 Photo : AFP 2015, Joel Saget

21/06/2015

Fin du dollar Roi ? La Chine paie du pétrole Russe en Yuan.

Fin du dollar Roi ?

La Chine paie du pétrole Russe en Yuan !

 

17/06/2015 – MONDE (NOVOpress)

 

Les premières ventes de pétrole en Yuan entre la Russie et la Chine sont officielles : un tournant historique qui pourrait bien signer la fin de l’hégémonie du dollar US dans le monde.

 

Deux mastodontes de l’économie mondiale, la Chine et la Russie, qui se passent du dollar pour leurs transactions pétrolières, voilà qui est totalement inacceptable pour les Etats Unis d’Amérique confrontés là à une question de vie ou de mort.

 

En 1971 Richard Nixon avait conclu un accord avec l’Arabie Saoudite puis avec l’Opec imposant le règlement de toute transaction pétrolière en USD. Le pétrodollar était né.

Cela impliquait que les produits non producteurs en pleine croissance, comme le Japon d’alors, devait d’abord gagner des dollars pour pouvoir acheter l’énergie dont ils avaient besoin. Donc vendre leur propre production de biens de consommation en USD. Et aux pays moins développés ne restait que la solution d’emprunter des USD sur les marchés financiers ou à la Banque mondiale, à moins qu’ils ne soient généreusement aidé par le Fonds Monétaire International, toujours en USD. Et de payer des intérêts en USD.

 

Les États-Unis de leur côté n’avaient qu’à imprimer plus de billets pour couvrir leurs besoins et répondre à cette demande massive de dollars. Ils peuvent donc importer ce qu’ils veulent sans avoir à se soucier de "gagner" l’argent qui servira à payer leurs fournisseurs. Ce qui se reflète par leur dette astronomique de 18.000 milliard d’USD dont une large partie est supportée par des investisseurs étrangers et des organismes financiers.

 

Si les 4/5ème des échanges mondiaux qui utilisent actuellement le dollar se faisant en une autre devise, alors la monnaie américaine n’aurait guère plus d’intérêt pour les investisseurs et s’effondrait. Ce qui rendrait du jour au lendemain les produits Apple et Nike hors de prix, où entraînerait une baisse de profit significative de ces sociétés stars qui seraient compensée par des "ajustements" de main d’œuvre et une explosion du chômage.

 

Pour résumer : un effondrement soudain du fameux modèle Américain.

 

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Certains pays, pour des raisons politiques ou commerciales, avaient déjà tenté de briser cet interdit absolu.

 

En novembre 2000 l’Irak commença à vendre son pétrole en Euro, dans le cadre d’un programme "pétrole contre nourriture". L’attaque unilatérale des USA contre le pays en 2001 termina brutalement cette dérive et indiqua clairement aux pays voisins que libeller leurs ventes de pétrole en une autre devise que l’USD entraînera leur perte et la mort de leur dirigeant.

 

En 2011 le colonel Kadhafi mettait la touche finale à son grand rêve de panarabisme en lançant le Dinar-Or qui serait la monnaie des futurs "Etats Unis d’Afrique". Le but était principalement de fédérer la puissance des divers pays du continent pour les sortir de leur spirale de la dette et exploiter au juste prix leurs propres richesses. Dont le pétrole.

Un terrorisme islamiste soutenu par les USA et des bombardements massifs de l’OTAN détruisirent le pays et se termina par l’exécution sommaire du leader Libyen.

 

L’Iran de son côté décida de créer en 2007 une Bourse du Pétrole où serait accepté tout autre moyen de paiement que le dollar US. Cela a provoqué des sanctions très dures de la part des USA, en pénalisant notamment l’Union Européenne, son principal partenaire économique. Les USA lancèrent un programme doté de 400 millions d’USD pour financer des ONG prêtes à déstabiliser le pouvoir local et justifier une éventuelle intervention mais la crise de 2008 repoussa ce plan. Les banques Européennes furent par contre lourdement attaquées par les USA pour avoir autorisé des opérations commerciales avec l’Iran.

 

Le Venezuela, autre important pays producteur de pétrole, avait lui aussi approuvé l’approche Iranienne et avait ainsi échangé son pétrole contre du personnel médical avec Cuba. Les États-Unis ont considéré qu’il s’agissait là d’une provocation et le président Obama a récemment déclaré que "le Venezuela représentait une menace terrible pour notre sécurité nationale". Là encore des sanctions sans véritables justifications visent à isoler ce pays du reste du monde et surtout à bloquer toute possibilité de transaction financière.

Et toujours au nom de la défense de la Démocratie.

 

Voilà pourquoi il est prévisible que les USA et l’OTAN intensifient leurs menaces contre la Russie. L’Ukraine a déjà constitué une première approche pour le moment peu concluante mais l’arrivée de forces spéciales US à Kiev pour former les milices putschistes et le déploiement de chars lourds à la frontière Russe indique clairement la volonté américaine de poursuive la confrontation.

 

http://fr.novopress.info/

 

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Crédit photo : Greg Westfall via Flickr (CC) = site de Gazprom dans la banlieue de Moscou.

 

Source article :

http://fr.novopress.info/189352/fin-du-dollar-roi-chine-paie-du-petrole-russe-en-yuan/

http://fr.novopress.info/

16/10/2014

Jusqu’à ce que la guerre soit le seul choix possible...

La Russie et la Chine vont-elles retenir leur puissance de feu

Jusqu’à ce que la guerre soit le seul choix possible ? 

Par Paul Craig Roberts

 

Mardi 7 octobre 2014, par Comité Valmy

http://www.comite-valmy.org/spip.php?article5107

 

Un billet de Paul Craig Roberts…

Je rappelle que cet économiste et journaliste paléoconservateur américain a été sous-secrétaire au Trésor dans l’administration Reagan (1981-1982), et est un des pères fondateurs des Reaganomics. Il a également été rédacteur en chef adjoint au Wall Street Journal. Sa vision décape, en général… Je n’adhère pas à toute, bien évidemment, mais elle permet à chacun d’aiguiser son esprit critique…

C’est toujours intéressant de voir un conservateur libéral américain de premier plan, anticommuniste primaire, tenir des propos de bons sens que nos belles âmes (néo-conservatrices) de gôche sont bien incapables de comprendre…

CV pour comité-valmy.org

 

Le discours d’Obama, du 24 septembre, aux Nations Unies (Note de K. : cliquez sur "la chose"; juste après, pour voir la vidéo) est la chose la plus absurde que j’ai entendue de toute ma vie. Il est absolument stupéfiant que le Président des États-Unis puisse se présenter devant le monde entier pour tenir des propos que tout un chacun sait être de fieffés mensonges, tout en faisant simultanément la démonstration des doubles standards de Washington et de sa conviction que, de par le caractère exceptionnel et indispensable des États-Unis, Washington seul dispose du droit de violer toutes les lois.

 

Il est encore plus stupéfiant qu’aucune personne présente ne se soit levée pour quitter l’assemblée.

En fait, les diplomates du monde entier sont restés assis et ont écouté les mensonges éhontés du pire terroriste mondial. Ils ont même applaudi pour montrer leur approbation.

 

Le reste du discours n’était que pure foutaise : « Nous sommes à la croisée des chemins », « jalons du progrès », « risques réduits de guerre entre puissances majeures », « des centaines de millions tirés hors de la pauvreté », et tandis qu’ebola ravage l’Afrique, « nous avons appris à soigner la maladie et dompter l’énergie du vent et du soleil ». Désormais nous sommes Dieu. Ce “nous” est constitué de ce “peuple exceptionnel” – les Américains. Personne d’autre ne compte. Il n’y a que “nous”.

 

Il est impossible de choisir la déclaration la plus absurde du discours d’Obama, ou le mensonge le plus révoltant. Serait-ce celui-ci ? « L’agression russe en Europe nous rappelle les jours où les grandes nations piétinaient les petites pour satisfaire leurs ambitions territoriales ».

 

Ou bien celui-là ? « Après le lancement de manifestations populaires et d’appels à réformes par le peuple d’Ukraine, leur président corrompu a pris la fuite. La Crimée a été annexée contre la volonté du gouvernement de Kiev. La Russie a déversé des armes dans l’est de l’Ukraine, alimentant un mouvement séparatiste violent et un conflit qui a fait des milliers de morts. Lorsqu’un avion de transport civil a été abattu à partir de territoires que ces milices contrôlaient, elles ont refusé l’accès au site du crash pendant des jours. Lorsque l’Ukraine a commencé à reprendre le contrôle de son territoire, la Russie a cessé de faire semblant de se contenter de soutenir les séparatistes et a fait franchir la frontière à ses troupes. »

 

Le monde entier sait que Washington a renversé le gouvernement ukrainien élu, que Washington refuse de divulguer ses photos satellite de la destruction de l’avion de ligne malaisien, que l’Ukraine refuse de divulguer les instructions de son contrôle aérien à l’avion, que Washington a empêché une véritable enquête sur sa destruction, que les experts européens présents sur place ont témoigné que les deux côtés du cockpit de l’appareil montraient des traces de mitraillage, signes que l’avion a été abattu par les jets ukrainiens qui le suivaient. De fait, il n’y a eu aucune explication des raisons pour lesquelles deux jets ukrainiens talonnaient un avion de ligne guidé par un centre de contrôle aérien ukrainien.

 

Le monde entier sait que si la Russie avait eu des ambitions territoriales, alors lorsque l’armée russe, lors de l’attaque de l’Ossétie du Sud, avait vaincu l’armée géorgienne, entraînée et équipée par les Américains, elle aurait gardé la Géorgie et l’aurait réintégrée à la Russie, où elle fut durant des siècles.

 

Notez que les bombardements et invasions de sept pays en treize ans par Washington sans déclaration de guerre ne constituent pas une agression. Il y a agression lorsque la Russie accepte le résultat du référendum des habitants de la Crimée qui ont voté à 97 % en faveur d’une réunification avec la Russie, dont la Crimée a fait partie pendant des siècles, avant que Krouchtchev ne la greffe à la République Socialiste Soviétique d’Ukraine en 1954, alors même qu’Ukraine et Russie ne formaient qu’un seul pays.

 

Et le monde entier sait que, comme l’a déclaré le leader séparatiste de la République de Donetsk, « Si des unités militaires russes combattaient avec nous, ce n’est pas la chute de Marioupol qui ferait la Une mais celle de Kiev et de Lviv. »

(Note de K. voir ici > http://road-to-kamarg.tumblr.com/post/96181351255/if-russia

 

Quel est « le cancer de l’extrémisme violent » : l’EIIL, qui a décapité quatre journalistes, ou bien Washington, qui a bombardé sept pays au cours du XXIe siècle, assassinant des centaines de milliers de civils et causant des millions de réfugiés ?

 

Qui est le pire terroriste : l’EIIL, un groupe qui redessine les frontières artificielles créées par les colonialistes britanniques et français, ou bien Washington et sa doctrine Wolfowitz, à la base de la politique étrangère des États-Unis, qui proclame que l’objectif principal de Washington est l’hégémonie américaine sur le monde ?

 

L’ElIL est la création de Washington. L’EIIL est formé des djihadistes dont Washington s’est servi pour renverser Kadhafi en Libye puis a envoyé en Syrie pour renverser Assad. Si l’ElIL est une « nébuleuse de la mort », un « étendard du mal » avec lequel toute négociation est impossible, comme Obama le déclare, c’est une nébuleuse de la mort créée par le régime d’Obama lui-même. Si l’ElIL est la menace qu’Obama proclame, comment le régime qui a créé cette menace peut-il être crédible en menant la guerre contre elle ?

 

Obama n’a jamais évoqué dans son discours le problème majeur qu’affronte le monde. Ce problème est l’incapacité de Washington à accepter l’existence de puissances indépendantes telles que la Russie et la Chine. La doctrine néoconservatrice Wolfowitz impose aux États-Unis de maintenir son statut d’unique superpuissance. Cette tâche nécessite que Washington « empêche toute puissance hostile de dominer une région dont les ressources pourraient êtres suffisantes pour générer une puissance mondiale si elles étaient placées sous un contrôle unifié ». Une “puissance hostile” est n’importe quel pays qui a suffisamment de pouvoir ou d’influence pour être en mesure de limiter l’exercice de la puissance de Washington.

 

La doctrine Wolfowitz cible explicitement la Russie : « Notre objectif primordial est d’empêcher la ré-émergence d’un nouveau rival, aussi bien sur le territoire de l’ancienne Union soviétique qu’ailleurs. » Est défini comme « rival » tout pays capable de défendre ses intérêts ou ceux de ses alliés contre l’hégémonie de Washington.

 

Dans son discours, Obama a dit à la Russie et à la Chine qu’elles pouvaient faire partie de l’ordre mondial défini par Washington, à condition d’accepter l’hégémonie de Washington et de n’interférer en aucune manière avec son contrôle. Quand Obama déclare à la Russie que les États-Unis coopéreront avec elle « si la Russie change de cap », Obama entend par là que Moscou doit accepter la primauté des intérêts de Washington sur les siens propres.

Cette position est très clairement inflexible et irréaliste. Si Washington s’y tient, alors la guerre avec la Russie et la Chine en découlera.

 

Obama a dit à la Chine que Washington entendait continuer à être une puissance dans le Pacifique au sein de la sphère d’influence chinoise, « en soutenant la paix, la stabilité et la liberté des échanges commerciaux entre les nations » grâce à la construction de nouvelles bases militaires américaines, aériennes et navales, des Philippines au Vietnam, de sorte que Washington puisse contrôler les échanges de ressources dans le Sud de la Mer de Chine et isoler la Chine à loisir.

Pour autant que je puisse en juger, ni le gouvernement russe ni le gouvernement chinois n’ont pris la mesure de la menace que représente Washington. La volonté américaine d’hégémonie mondiale semble trop farfelue pour que les Russes et les Chinois la prennent au sérieux. Mais elle est bien réelle.

 

En refusant de prendre la menace au sérieux, la Russie et la Chine n’ont pas eu les réactions qui auraient été susceptibles de mettre fin à la menace sans recours à la guerre.

 

Par exemple, le gouvernement russe pourrait très probablement détruire l’OTAN en signifiant aux gouvernements européens qu’en réponse aux sanctions imposées par Washington et l’UE, la Russie ne vendrait pas de gaz naturel aux membres de l’OTAN. Au lieu d’utiliser ce pouvoir, la Russie a sottement laissé l’UE accumuler des stocks historiques de gaz naturel qui sont suffisants pour permettre aux habitations et à l’industrie de passer l’hiver prochain.

La Russie a-t-elle sacrifié ses intérêts nationaux pour l’argent ?

 

L’axe du pouvoir de Washington et de son hégémonie financière repose sur le rôle du dollar comme monnaie de réserve mondiale. La Russie et la Chine ont été lentes, voire négligentes du point de vue de la défense de leur souveraineté, à profiter des occasions d’affaiblir ce pilier du pouvoir de Washington. Par exemple, les palabres des BRICS sur l’abandon du système de paiement en dollars a davantage consisté en paroles qu’en actes. La Russie ne demande même pas aux états européens vassaux de Washington de payer leur gaz naturel en roubles.

 

On pourrait penser qu’un pays comme la Russie, qui subit cette hostilité extrême et cette diabolisation par l’Occident utiliserait au moins ses ventes de gaz pour soutenir sa propre monnaie plutôt que le dollar de Washington. Si le gouvernement russe continue à soutenir les économies de pays qui lui sont hostiles et à permettre aux populations d’Europe de ne pas geler cet hiver, est-ce que la Russie, en échange de cette extraordinaire aide financière à ses ennemis, ne devrait pas au moins soutenir sa propre monnaie en demandant des paiements en roubles ? Malheureusement pour la Russie, elle est infestée d’économistes néolibéraux formés par l’Occident, qui représentent les intérêts de l’Occident et non ceux de la Russie.

 

Quand l’Occident constate une aussi extraordinaire faiblesse de la part du gouvernement Russe, Obama peut aller à l’ONU et dire les mensonges les plus flagrants au sujet de la Russie sans aucune conséquence pour les États-Unis ou l’Europe. L’inaction russe alimente la diabolisation de la Russie. La Chine n’a pas mieux réussi que la Russie à exploiter cette occasion de déstabiliser Washington. Par exemple il est avéré, comme Dave Kranzler et moi l’avons plusieurs fois démontré, que la Réserve Fédérale utilise ses agents bancaires du COMEX (“bullionbanks”) pour faire chuter le cours de l’or et ainsi protéger la valeur du dollar du résultat des politiques de la Réserve Fédérale. La méthode consiste à faire vendre à découvert d’énormes quantités par ces banques durant les périodes où le volume de transaction est faible ou inexistant afin de faire baisser le cours de l’once [NdT : et provoquer une ruée bancaire sur le dollar].

 

La Chine ou la Russie, voire les deux, pourraient tirer avantage de cette tactique en achetant toutes les positions de ventes à découvert ["naked shorts"], plus toutes les positions de ventes couvertes ["covered shorts"], s’il y en a, et exiger leur livraison plutôt que conclure les contrats en cash. Ni le New York Comex, ni le marché londonien ne pourraient en faire livraison, et le système imploserait. La conséquence de cette incapacité pourrait être catastrophique pour le système financier Occidental, mais au moins, elle démontrerait la corruption des institutions financières occidentales.

 

Ou bien la Chine pourrait envisager un coup plus fatal. Choisissant un moment d’effervescence ou d’instabilité des marchés financiers américains, elle pourrait déverser sur le marché les bons du Trésor qu’elle détient pour plus de mille milliards de dollars, ou encore vendre toutes ses parts d’instruments financiers américains. La Réserve Fédérale et le Trésor pourraient essayer de stabiliser les cours des dits instruments en créant l’argent nécessaire à leur rachat. Cette création monétaire augmenterait les inquiétudes sur la valeur réelle du dollar, et la Chine pourrait alors remettre sur le marché les plus de mille milliards de dollars produits par la vente de ses bons du Trésor. La Réserve Fédérale ne pouvant pas imprimer de monnaies étrangères pour acheter ses dollars, la valeur d’échange du dollar s’effondrerait et, avec elle, son usage comme monnaie de réserve mondiale. Les États-Unis deviendraient juste un pays ruiné de plus et incapable de payer ses importations.

 

On peut penser que Washington pourrait obtenir du Japon et de la Banque Centrale Européenne l’impression des yens et euros nécessaires pour racheter massivement les dollars déversés. Mais cela coulerait probablement le yen et l’euro avec le dollar.

 

Il y aurait alors une fuite vers les monnaies chinoises et russes, et l’hégémonie financière quitterait l’Occident.

 

Par leur retenue, la Russie et la Chine encouragent l’agressivité de Washington à leur encontre. La semaine dernière, Washington a envoyé des milliers de ses agents travaillant dans des ONG dans les rues de Moscou pour protester contre « la guerre de Poutine en Ukraine ». Sottement, la Russie a permis à des capitaux étrangers d’acquérir ses journaux, qui maintenant mettent continuellement en accusation Poutine et le gouvernement russe auprès des lecteurs russes.

 

La Russie a-t-elle vendu son âme et sa communication pour des dollars ? Est-ce que quelques oligarques ont bradé la Russie pour des dépôts bancaires en Suisse ou à Londres ?

 

Tant la Chine que la Russie ont des populations musulmanes où la CIA œuvre en encourageant le séparatisme, la rébellion et la violence. Washington a l’intention de fragmenter la Fédération Russe en pays plus petits et plus faibles qui ne pourraient pas barrer la route à son hégémonie. La crainte, chez les Chinois et les Russes, de mouvements de dissension au sein de leurs populations musulmanes, a poussé les deux gouvernements à faire la très sérieuse erreur stratégique de s’aligner sur Washington contre l’EIIL et donc sur sa politique visant à protéger le statu quo de Washington dans le monde musulman. [...]

 

La Chine fait l’objet de toutes sortes d’attaques. La Fondation Rockefeller recrute des agents dans les universités chinoises, comme m’en informent des universitaires chinois. Les entreprises américaines localisées en Chine forment des comités d’administration chinois où elles installent des parents de membres officiels locaux ou régionaux du parti. La loyauté au gouvernement central est ainsi reportée sur l’argent américain. En outre, il y a en Chine de nombreux économistes formés aux États-Unis qui sont imprégnés par l’économie néolibérale représentant les intérêts de Washington.

(Note de K., voire/lire également cet article)

 

Il y a tant, en Russie qu’en Chine, de pourcentages significatifs de leur population qui souhaiteraient être occidentales. L’échec du communisme dans les deux pays et le succès de la propagande américaine de la guerre froide ont engendré des loyautés vis-à-vis de l’Amérique, plutôt que vis-à-vis de leurs propres gouvernements. En Russie, ils sont connus sous le terme d’« intégrationnistes atlantistes ». Il s’agit de Russes qui souhaitent être intégrés à l’Occident. Je connais moins bien leurs équivalents chinois, mais parmi les jeunes, le matérialisme occidental et l’absence de contraintes en matière sexuelle sont attrayants.

 

L’incapacité des gouvernements russes et chinois à résoudre la menace que pose pour leur existence d’États souverains l’insistance néo-conservatrice à réaliser une hégémonie mondiale américaine augmente le risque de conflit nucléaire. Si la Russie et la Chine entrent trop tard dans la partie, la seule alternative sera la guerre ou la soumission à l’hégémonie de Washington. Comme il est impossible que l’OTAN puisse envahir et occuper la Russie et la Chine, la guerre ne peut être que nucléaire.

 

Pour éviter cette guerre, qui, comme la plupart des experts l’ont démontré, mettrait un terme à la vie sur terre, les gouvernements russes et chinois doivent rapidement adopter une position beaucoup plus réaliste dans leur estimation du mal qui réside dans ce que Washington a transformé en pire État terroriste du monde : les États-Unis.

 

Il est possible que la Russie, la Chine et le reste du monde soient sauvés par l’effondrement de l’économie américaine. L’économie des États-Unis est un château de cartes. Le vrai revenu médian [terme technique statistique] des ménages est en déclin à long terme. Les universités produisent des étudiants qui ont un diplôme et de lourdes dettes, mais pas d’emploi. Le marché des bons du Trésor est truqué par la Réserve Fédérale, qui a besoin de truquer les marchés des lingots pour protéger le dollar. Le marché boursier est truqué par le déversement d’argent de la Réserve Fédérale, par la Plunge Protection Team et par les sociétés qui rachètent leurs propres titres. Le dollar est soutenu par la tradition, l’habitude et les swaps de devises.

 

Le Château de Cartes américain reste debout uniquement du fait de la tolérance du monde pour une corruption et une désinformation immenses et de l’avidité satisfaite par l’argent provenant d’un système truqué.

 

La Russie et/ou la Chine pourraient balayer ce Château de Cartes dès lors que l’une d’entre elles ou les deux aurait un leadership qui en serait capable.

Paul Craig Roberts

 

Source :
Paul Craig Roberts, 
PaulCraigRoberts.org, 25/09/2014.

 

Via : http://www.comite-valmy.org/spip.php?article5107

 

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28/05/2014

Alliance sino-russe

Alliance sino-russe :

Vers l’émergence d’un nouveau monde.

C’est fait, Gazprom s’est mis d’accord la veille avec Pékin en trouvant un consensus dont le prix final annoncé, 400 milliards de dollars, a en fait bouclé, en l’espace de seulement quelques jours, tout un cycle de négociations étalé sur dix ans.

Il faut remercier Washington et Bruxelles dont les sanctions ont eu un effet quelque peu faustien : « Je suis une partie de cette force qui, éternellement, veut le mal, et qui, éternellement, accomplit le bien ». Sauf que cette fois, il s’agit d’un accomplissement accidentel puisque la Russie a su déjouer les pièges qui lui avaient été tendus en s’évertuant à en tirer profit. Un tournant sans précédent.

La problématique gazière efficacement résolue, il ne faut pas oublier que Moscou a aussi beaucoup gagné sur le plan géopolitique puisque, primo, l’UE et ipso facto les USA perdent un levier de pression crucial sur une Russie qui même partiellement coupée de ses anciens partenaires européens en a trouvé d’autres sur le continent asiatique, secundo, comme il s’agit d’un contrat devant prendre effet en 2018 pour 30 ans, il est clair qu’il ouvre la voie à une coopération bien plus large et notamment assez serrée sur le plan militaire.

Pour y voir plus clair, il convient de replacer dans un contexte plus conceptuel la signature du contrat Miller/Jiping.

Le monde serait en passe de se multipolariser via la diversification de ses alliances économiques. Dans le cas de l’alliance sino-russe, plusieurs projets prometteurs et initiatives de taille sont à relever :

- Moscou et Pékin projettent l’abandon du dollar comme monnaie d’échanges dans la région asiatique (cf. « Contre-offensive russe sur le front oriental, article de Manlio Dinucci publié sur le Réseau Voltaire). Cette décision fera considérablement remonter le yuan dont la Chine compte faire dans quelques années une monnaie de réserve mondiale. Si on suppose que le FMI ne voudra pas subir de réformes conformes à la réalisation de ce projet – et il est clair qu’il ne le voudra pas – il y aura toujours pour alternative la Banque de développement des BRICS dont le rôle sera automatiquement renforcé.

- La Russie va à son tour s’inspirer de « Union Pay », système de paiement chinois qui n’est devancé que par les cartes de crédit Visa. Rappelons que suite aux sanctions US, Visa et Mastercard avaient coupé leurs services aux clients de la banque Rossia.

- Suite aux manœuvres aéronavales otaniennes effectuées aux Philippines, la Chine et la Russie prévoient des exercices conjoints en mer de Chine méridionale. Il s’agit bien entendu d’un début de coopération militaire accentuant davantage encore les limites de l’OTAN. A noter que la Chine profitera bientôt des chasseurs Su-35, des sous-marins de type Lada et des systèmes de défense antiaérienne russes.

- La CICA (Conférence sur les mesures d’interaction et de renforcement de la confiance en Asie), fondée à l’initiative du Kazakhstan en 2006, tend à étendre sa part d’influence jusqu’à muer, le moment propice, en une organisation internationale coopérative. Telle est en tout cas l’intention exprimée par le Vice-ministre des Affaires étrangères chinois qui inclut tacitement les BRICS dans l’élaboration de son programme de sécurité.

Cette mise au point effectuée, je donne la parole à M. Bruno Drweski, géopolitologue, directeur de publication de la revue « La Pensée Libre ».

La Voix de la Russie. « Pensez-vous que l’on assiste, suite à la signature du traité entre Gazprom et Pékin, à la création d’un bloc est-européen-asiatique ?

Bruno Drweski. L’idée de voir dans cette alliance un « bloc » est probablement erronée dans la mesure où la notion de « bloc » a des origines occidentales, étasuniennes plus concrètement. Je pense donc que le rapprochement russo-chinois a pour objectif de s’extraire de cette logique rigide en essayant d’établir des liens de coopération ou même des accords d’alliance stratégique entre différents pays refusant cette logique de bloc.

La VdlR. Parlant de coopération, que pensez-vous des manœuvres sino-russes qui devraient se tenir dans la mer de Chine méridionale ? Suffiront-elles à casser l’unipolarisme américain ?

Bruno Drweski. J’estime que ces manœuvres sont très importantes. C’est un signal adressé avant tout aux USA mais qui vise aussi à ce que les pays d’Asie, en particulier le Japon et le Vietnam, comprennent que les USA préfèrent garder leurs distances et que par conséquent une coopération entre voisins serait bien plus judicieuse. Ce signal devrait aller au-delà du monde oriental en s’adressant à des pays comme l’Inde éventuellement tentés de se rapprocher des USA. Ces facteurs démontrent bien que c’est un monde de plus en plus multipolaire qui se met en place et que les puissances en question ont bien compris qu’elles devraient désormais renforcer leur coopération militaire vu que la majeure partie des guerres entamées durant ces vingt dernières années venaient de l’OTAN.

La VdlR. Concernant la Route de la Soie. Comment est-ce que la Russie pourra techniquement aider la Chine à rétablir cette « Route » ?

Bruno Drweski. La Russie a évidemment une grosse part d’influence sur l’Eurasie. Je pense que nous assistons progressivement à une reconstruction des axes de coopération dans tout l’ensemble eurasiatique au sens large du terme. Cette idée de « Route de la Soie » qui tient à une appellation symbolique a pour objectif de consolider lesdites coopérations. On sait qu’elle aboutit sur la Méditerranée du côté de la Syrie et là encore on relève une situation de tension d’envergure internationale qui fait que les visées militaire, géopolitique et économique s’y recoupent. Finalement, ce qui est important dans le rapprochement entre la Russie et la Chine, c’est sans doute le fait que nous ayons des réseaux de coopération économique qui échappent à la dictature du dollar et d’une économie à bout de souffle. Je pense à ce que le Président Poutine avait proposé aux pays européens en parlant de coopération de Lisbonne à Vancouver. C’est là qu’il a des perspectives, la Route de Soie allant bien plus loin que le Moyen-Orient, la Chine et la Russie. Je pense que c’est l’ensemble des pays de l’Eurasie et de la Méditerranée qui seront amenés à coopérer … en tout cas, c’est un signe qu’on leur envoie ».

Françoise Compoint pour La Voix de la Russie.

http://french.ruvr.ru/radio_broadcast/217362642/272684264/So

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