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17/12/2015

Le FMI a reconnu le caractère souverain de la dette ukrainienne / Kiev incapable de rembourser.

Le FMI a reconnu le caractère souverain de la dette ukrainienne de trois milliards à la Russie.

17 déc. 2015

Le Conseil exécutif du FMI a considéré la dette de l’Ukraine à la Russie "officielle et souveraine" ce que l’Ukraine avait tenté de contester. Dès lors, Moscou est fondé à lancer des poursuites si Kiev ne l’acquitte pas d’ici le 20 décembre.

"Dans le cas des euro-obligations, les autorités russes ont démontré que leur demande était officielle. Les informations actuellement disponibles le confirment", lit-on dans le communiqué publié par le FMI.

Auparavant, la Russie avait demandé au FMI de se prononcer sur les tentatives de Kiev de faire reconnaître sa dette comme "commerciale", afin d’échapper aux conditions russes de sa restructuration, prévoyant le remboursement de trois tranches annuelles d’un milliard chacune.

En décembre 2013, Moscou avait conclu avec Kiev un marché portant sur la vente d’euro obligations ukrainiennes, pour un montant total de 15 milliards de dollars. Les trois milliards de dollars qui constituaient la première tranche ont bien été versés par la Russie, le 20 décembre 2013 et doivent, conformément à l’accord, être remboursés d’ici le 20 novembre 2015. Après les événements de Maïdan, en 2014, des membres du nouveau gouvernement ukrainien, appuyés par leurs homologues américains, ont tenté de contester la validité de la transaction, bien qu’elle eût été signée par les présidents des deux pays.

Le statut souverain de la dette ukrainienne, confirmé hier par le FMI, signifie que Kiev serait automatiquement considéré en cessation de paiement, le 20 décembre, jour de l’échéance du terme fixé, si son gouvernement refusait le plan de restructuration proposé par Moscou.

La décision du FMI est entrée en vigueur automatiquement, mercredi soir, car aucune objection n’a été formulée.

Mais mais mais…

Entre-temps, cette semaine, le FMI a décidé de changer sa politique stricte qui interdit de prêter de l’argent aux "pays qui ne font pas d’efforts de bonne foi pour éliminer leurs arriérés de créances" ce qui a provoqué un fort mécontentement de Moscou.

( En savoir plus : Le FMI pourrait changer les règles )

Dmitri Medvedev a notamment estimé que le FMI avait pris la décision de changer ses règles d’octroi de prêts pour des raisons politiques. « Le FMI recevra une vague de demandes d’autres pays-emprunteurs qui réclameront les mêmes conditions que l’Ukraine », a alors mis en garde le Premier ministre russe.

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Note F.E :
Oui, sûrement… mais ces autres pays n’obtiendront rien, eux.
Ou du moins, pas tous…
Car comme l’a très bien compris (et déclaré à la la chaîne RT) l'analyste financier Michael Hudson, les pays sont (dorénavant) tenus de rembourser leurs dettes, mais pas dans le cas où la Russie, la Chine et les autres pays du BRICS sont les créanciers. Bref, que "le FMI décrète qu’il respectera ses propres règles… uniquement si c’est dans l’intérêt des pays de la zone dollar".
Etonnant non ?

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Sources :
https://francais.rt.com/economie/12274-fmi-dette-ukraine-russie http://fr.sputniknews.com/economie/20151217/1020342572/fmi...

Ukraine, Russie, FMI, dettes souveraines, fausser la donne

World Bank Group à Washington (Photo Wikipédia) 

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Mise à jour de l'après-midi : 

Kiev se déclare incapable de rembourser sa dette
v
is à vis de la Russie. 

Malgré le statut officiel conféré par le FMI à la dette ukrainienne envers la Russie, le pays ne pourra pas la rembourser pleinement, déclare le ministère des Finances de l’Ukraine.

La dette de 3 milliards de dollars envers la Russie ne peut pas être pleinement remboursée d'ici fin décembre 2015, stipule une déclaration officielle du ministère des Finances ukrainien. Dans le même temps, le pays compte toujours obtenir une aide financière de la part du FMI et espère que cette décision n'aura pas de retombées négatives sur la réalisation du programme.

"Le gouvernement de l'Ukraine espère que la nouvelle politique de crédit du FMI à l'égard des pays ayant des dettes impayées envers des créanciers officiels permettra à l'institution de continuer à octroyer une aide financière à l'Ukraine dans le cadre de son programme", souligne le ministère.
En outre, le document indique que Kiev a prévenu tous ses créanciers que le pays ne pourrait pas fournir à ceux qui ont refusé de participer à la restructuration des conditions plus avantageuses que celles proposées aux pays ayant accordé à l'Ukraine un étalement du paiement et une remise. La décision du FMI, ayant récemment reconnu le statut souverain de la dette de Kiev envers la Russie, n'a pas pu ébranler cette position.

"Conformément aux modalités de nouvelles obligations ukrainiennes émises le 12 novembre 2015 dans le cadre de la restructuration de la dette, l'Ukraine n'a pas le droit de rembourser les créanciers qui ont renoncé à participer dans la restructuration", annonce le ministère des Finances.
Le 16 décembre le Conseil des directeurs du FMI a reconnu la dette ukrainienne envers Moscou de 3 milliards de dollars comme souveraine. Plus tôt, l'organisation a modifié sa politique à l'égard des pays ayant des dettes impayées, ce qui permettra à l'organisation de créditer l'Ukraine même en cas de défaut sur les obligations russes.

Le premier ministre russe Dmitri Medvedev a exprimé ses doutes vis à vis dudit remboursement : "J'ai l'impression qu'ils ne rembourseront rien, car ce sont des escrocs", a-t-il expliqué dans une interview aux medias russes. Auparavant, le président russe Vladimir Poutine a chargé son gouvernement de traduire l'Ukraine en justice si ce pays ne rembourse pas sa dette avant le 20 décembre.

Source

ukraine,russie,fmi,dettes souveraines,fausser la donne

11/12/2015

Rapport de situation de la RPD / Actualité internationale.

L’arrivée d’instructeurs militaires étrangers
est un signe de préparation d’actes de sabotage
contre le Donbass... 

Rapport de situation de la RPD du 10 décembre 2015.

"La situation sur la ligne de front reste tendue. Les criminels de guerre ukrainiens ont violé neuf fois le cessez-le-feu", a annoncé jeudi le commandant en second de l'armée de Donetsk Edouard Bassourine.
"L’arrivée d’instructeurs militaires étrangers dans la région de Kherson a été détectée, leur rôle principal est de mener des actes de sabotage sur le territoire de la RPD", a-t-il ajouté.

"Les zones des villages de Veseloye, Abakoumova, Spartak, la zone de l’aéroport de Donetsk, et la mine 6/7 ont été bombardées avec des mortiers, des véhicules de combat d’infanterie, et des armes légères. Plus de 10 obus de mortier d’un calibre de 82 mm et 120 mm ont été tirés durant la journée.

Les services de renseignement de la RPD continuent d’enregistrer le déploiement et la concentration de matériel militaire ukrainien tout le long de la ligne de contact. Par exemple, dans les localités suivantes:
- à Dzerzhinsk (à 5 km de la ligne de contact), la concentration d’une centaine d’unités d’armes et de matériel militaire, y compris 10 lance-roquettes multiples "Grad" a été détectée;
- à Krasnogorovka (à 3 km de la ligne de contact), l’arrivée de 50 soldats dans des véhicules de type "Hummer" avec les armes du fabricant étranger a été observée;
- à Verkhnetoretskoye (à 4 km de la ligne de contact), la présence d’un char d’assaut et d’un système d’artillerie automoteur, ainsi que l’installation de soldats ukrainiens dans les bâtiments sociaux a été enregistrée.

L’arrivée d’instructeurs militaires étrangers dans la région de Kherson a été détectée, leur rôle principal est de mener des actes de sabotage sur le territoire de la RPD.

Par ailleurs, les officiels de Kiev continuent de mener leur politique agressive contre le Donbass pacifique, en continuant les attaques contre Gorlovka, malgré la présence sur place de la base avancée de la mission de surveillance de l’OSCE, dirigée par Alexander Hug.

A la veille de la dernière réunion de l’année à Minsk, les médias ukrainiens continuent à tromper et à répandre de fausses informations sur ce qui se passe dans le Donbass.

Ainsi, la partie ukrainienne essaye de briser "Minsk-2" et ne remplit pas ses obligations vis à vis des pays du "format Normandie". Cela est confirmé par la réticence des Ukrainiens à procéder à l’échange des prisonniers de guerre selon la formule "tous pour tous", le refus de lever le blocus humanitaire de la République et de reconstruire l’économie et les infrastructures détruites.

Ce n’est qu’en étant unis et par des efforts communs pour résoudre le conflit dans le Donbass que nous pourrons ramener la paix sur notre terre. Nous voulons la paix!", a annoncé Bassourine.

Commandant en second Edouard Bassourine,
traduction officielle depuis l'anglais par Úlfdís Haraldsdóttir

Agence DONi News / DONI actus

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Lire également : 
( Cliquez sur les phrases en bleu )

Kiev uses mines in Donbass
it should have destroyed 5 years ago...

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par Andrey Fomin
Alors que des avions de la Coalition internationale ont bombardé un camp de l’Armée arabe syrienne,
le 6 décembre, les Cyber-Berkut ukrainiens ont rendus publics de nouveaux documents.
Ils montrent que le Qatar a acheté des bombes de fabrication russe en Ukraine
de manière à pouvoir accuser la Russie.

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Dette ukrainienne: 
le FMI nie avoir adopté une décision politisée...

Le conseil des directeurs du FMI a entériné une réforme permettant de financer
les pays en défaut de paiement sur leur dette souveraine. Cela permettra notamment à l'Ukraine
de bénéficier de prêts du FMI même en cas de non-remboursement de sa dette envers la Russie.

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 Une nouvelle qui n’a pas fait beaucoup de bruit…
pour le moment...

Le Yuan accède au statut de réserve mondiale.
Le dollar est mort, la suite …vite ! En attendant serrez les fesses.
 

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L'aviation syrienne a détruit 1.300 cibles terroristes 
en deux semaines.

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Campagne du 2e tour des régionales :
Marine Le Pen monte au front dans les médias.

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Le Front national
et la Russie de Vladimir Poutine.

Un article signé Nicolas Bonnal, paru sur Boulevard Voltaire.

Le Front national pouvant arriver au pouvoir un jour, il nous semble important de souligner les liens qui unissent ce mouvement national en France et la Fédération de Russie.

résultats de dimanche nous incitent à étudier les rapports qu’entretiennent le Front national et la Russie. Le Front national pouvant arriver au pouvoir un jour, il nous semble important de souligner les liens qui unissent ce mouvement national en France et la Fédération de Russie qui, sous le commandement de Vladimir Poutine, désire défendre nos nations et leur héritage, les racines chrétiennes et le bloc continental de l’Atlantique à l’Oural.

Je citerai le projet (plutôt gaulliste ou bonapartiste qu’extrémiste) du Front national, téléchargeable sur le site du parti de Marine Le Pen :

Au chapitre Défense, il est dit :

« Il faut reconstituer les filières industrielles de la Défense, notamment en coopération avec certains partenaires européens, y compris la Russie. Un tel effort sera bénéfique pour l’économie du pays et les nombreuses entreprises du secteur. »

Au chapitre politique étrangère, on citera cette note intéressante :

« Le monde qui se prépare est sous le péril de guerres de grande ampleur. D’abord parce que les États-Unis, n’acceptant pas de perdre la main sur l’histoire face à la Chine et la Russie, et confrontés au risque d’un effondrement économique consécutif à la perte du statut de monnaie de réserve pour le dollar, seront peut-être tentés par la guerre pour s’en sortir. »

On trouve surtout concernant la Russie ces recommandations d’un ton vraiment gaulliste :

« 1/ L’avènement d’une Europe des Nations, une sortie du commandement intégré de l’OTAN et l’offre faite à la Russie d’une alliance stratégique poussée, fondée sur un partenariat militaire et énergétique approfondi, le refus de la guerre d’ingérence et le soutien au droit international.

2/ Conjointement, la proposition faite à l’Allemagne de s’associer pour former une alliance trilatérale Paris-Berlin-Moscou.

3/ La proposition de la formation d’une Union paneuropéenne (des États souverains) incluant la Russie et la Suisse et respectant le statut de neutralité, le droit national, la fiscalité nationale… La Turquie ne serait pas associée à ce projet. »

On sait que la Turquie est associée aux projets américains, comme de déclencher une guerre ou une invasion en Europe. Rien de nouveau sous le soleil hélas (relisez les Souvenirs de Tocqueville ou le livre de Troyat sur la Grande Catherine par exemple).

Le FN et la Russie s’entendent donc sur un socle commun de souverainisme, de racines chrétiennes et européennes, de lutte contre l’homogénéisation mondialiste et multiculturel ; ils ont beaucoup à partager. C’est pour cette raison qu’ils sont victimes d’attaques récurrentes de la part de puissantes agences.

On citera enfin le Général de Gaulle pour rafraîchir l’imagination des bons Français :

« Pour le malheur général, trop souvent depuis des siècles l’alliance franco-russe fut empêchée ou contrecarrée par l’intrigue ou l’incompréhension. Elle n’en demeure pas moins une nécessité que l’on voit apparaître à chaque tournant de l’Histoire. »


Nous y sommes.


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Bachar al-Assad :
La France soutient les terroristes qu'elle prétend combattre.

(VOSTFR)

21/08/2015

Donbass, les analyses de Françoise Compoint.

L’impasse donbassienne, marqueur des faiblesses de l’Empire.

Août 20, 2015.

Quand on se demande si la guerre otano-ukraino-donbassienne donnera lieu à une guerre plus vaste que celle à laquelle on assiste aujourd’hui, la seule réponse qui tienne véritablement est une réponse normande: ni oui ni non dans la mesure où le oui ou le non tient à la conjugaison des intérêts tant électoraux que nationaux américains. En principe, la carte moyen-orientale a déjà été jouée le nationalisme arabe ayant cédé la place au panislamisme. La Syrie, même lâchée par les “démocrates” atlantistes, mettra un temps fou à se reconstruire, l’Irak et la Libye sont détruits, l’Iran reste contrôlable via les accords sur le nucléaire signé avec Washington, le sort de la Turquie est très incertain vu les contradictions sociétales, ethniques et religieuses qui secouent l’héritière de l’Empire ottoman. Ce qui demeure intraitable – ou en tout cas ce que l’on veut nous présenter comme tel – c’est l’EI et les mouvances islamistes qui lui sont proches. Celles-ci, nombreuses, aguerries, biberonnées au pétrodollar, projetteraient une croisade contre la Russie via les réseaux salafistes du Caucase. Que la coalition ne parvienne pas à liquider une armée de fanatiques bien localisés et d’ailleurs très présents dans les zones désertiques, ce qui devrait rendre plus facile leur élimination, en dit très long sur les plans du Pentagone. Bien entendu, des voix d’opposants s’élèvent au sein du Congrès mais ne suffisent pas à changer foncièrement la donne. S’il y a un axe à briser, c’est bien l’axe eurasiatique. Comment ne pas reprendre la dernière analyse de Thierry Meyssan selon lequel la création d’un Tribunal pénal international destiné à juger les auteurs du crash du vol MH-17 avait en définitive vocation à se retourner contre Vladimir Poutine lui-même la Russie et ses “rebelles” soi-disant téléguidés ayant été automatiquement tenus pour responsables de la tragédie (voir ici). Mais Poutine n’est pas dupe. Son équipe non plus. Qu’en serait-il s’il n’avait pas apposé son veto sur l’ouverture de ce Tribunal dont les principes d’action mensongers n’auraient en rien différé de ceux qui avaient été appliqués à la Haye contre le défunt Milosevic ou au Tribunal spécial pour le Liban contre Assad? Que ce soit donc par le biais d’un avion descendu par l’on ne sait qui ou par le biais d’une nébuleuse de sectes islamistes, il s’agit d’affaiblir, de un, un partenaire économique et civilisationnel de l’Europe, de deux, détruire de l’intérieur l’OCS en décapitant l’un de ses membres clés, la Russie. Il s’agit aussi, nous l’avons vu dans nos articles précédents, de convaincre les Etats voisins de l’imminence d’une invasion russe alors donc qu’en violation de l’entente Gorbatchev-Reagan sur la non-extension des frontières de l’OTAN en échange de la réunification de l’Allemagne l’OTAN progresse bel et bien vers la Russie. En ce sens, ceux qui voient dans la Résistance du Donbass une sorte de bouclier humain ont parfaitement raison.

Cette stratégie multilatérale dont le mode de fonctionnement saute aux yeux depuis quelques bonnes années s’articule autour de trois axes:

- La mise en garde (Voyez comme tel régime est dangereux pour son peuple mais aussi pour vous, chers alliés européens!)

- La tentation (En soutenant notre action contre tel dictateur vous servez la Démocratie. On vous protègera parce que, comme vous défendez nos valeurs, vous êtes nos alliés.)

- Le chantage (Généralement exercé par la voix du Parlement bruxellois: si vous ne menez pas telle ou telle réforme, si vous n’accueillez pas autant d’immigrés, vous serez sanctionné).

L’application des ces trois principes passe par la reconnaissance tout à fait automatique de trois postulats :

- Les intérêts nationaux américains prévalent sur tous les autres.

- Les intérêts nationaux des autres Etats n’existent que s’ils n’entrent pas en contradiction avec les intérêts nationaux américains.

- Les peuples n’ont pas le droit de s’exprimer. Ce sont les oligarchies qui gouvernent. On le voit distinctement à l’exemple de l’application sélective du droit des peuples à l’autodétermination.

Le pouvoir de médiation de l’UE dans l’affaire ukrainienne aurait été en grande partie déterminant si ce n’était que les pays de l’ancienne Europe sont victimes du chantage étasunien et que celui-ci n’est possible qu’en vertu de deux facteurs: absence de Défense européenne l’OTAN étant pilotée par les USA, élites politiques vendues craignant de perdre leur place au soleil. S’il faut un exemple terriblement éloquent, il suffit de lire le rapport de Charles Rivkin, ambassadeur US à Paris entre 2009 et 2013, rapport dans lequel est décrite la façon dont il faut influencer les minorités en France (voir “Minority Engagment Strategy, 19 janvier 2010”) pour “par la suite faire progresser les intérêts nationaux américains”, pour mieux comprendre la politique suicidaire de l’UE avec l’accueil absurde de masses allogènes qu’il ne puit ni nourrir, ni loger, ni faire intégrer le marché du travail. Soit ces élites politiques, si elles agissent de leur plein gré, sont folles, soit elles ne sont pas libres de mener la politique qu’elles entendent. On peut critiquer tant qu’on veut François Hollande en considérant qu’il n’a pas la carrure d’un Président, la farce des Mistrals dessert la France sous tous les angles, surtout que les USA continuent à développer leurs échanges avec la Russie.

En définitive, ce à quoi aspirent les USA, c’est, d’une part, une Europe éternellement asservie à une dette exponentielle et à une dissolution ethnique (civilisationnelle) progressive, d’autre part, une Russie affaiblie avec des voisins baltes hostiles au nord, une Pologne hostile et une Ukraine désagrégée à l’Est, un Caucase en voie de sunnisation radicale et d’indépendantisation au sud. Il s’agit en quelque sorte d’une vision idéale réalisable dans l’imaginaire de l’Empire mais qui malheureusement pour lui ne tient pas compte de certaines réalités. A savoir:

- Tout système orwellien a ses limites. Un régime totalitaire ne peut se maintenir éternellement. Il en va de même du système de gouvernance totalitaire mondial devenu tel en 1944 suite aux accords de Bretton Woods et qui arrive à expiration vu que les moyens mis en œuvre pour faire perdurer l’hégémonie américaine commencent à coûter trop cher. Les USA ont de plus en plus de mal à gérer plusieurs zones d’influence à la fois.

- Les moyens de pression employés ( mise en garde, tentation, chantage) ont eux aussi des limites puisqu’ils agissent selon un principe rabattu, uniforme dont le résultat est totalement déconstructif. La propagande antirusse déployée par les médias atlantistes autour du dossier donbassien a beaucoup hâté ce processus de décrédibilisation.

- Il y a l’UE des technocrates bruxellois, des oligarchies supranationales et d’une intelligentsia, passez-moi l’expression, pourrie. Celle de Saint-Germain pour en revenir aux bonnes vieilles références françaises. Tout ce beau monde est en effet le meilleur allié des States. Mais il y a l’Europe des peuples souverains, majoritaire, pour qui l’Ukraine et l’immense conflit que le dossier ukrainien a entraîné avec la Russie ne réjouit que très peu. Suffit de voir l’exaspération contagieuse des agriculteurs européens ou des commentateurs du Nouvel Obs pour comprendre que le vieux monde colonisé qui s’est constitué au-delà de 1945 commence à se fissurer. Le changement de population que les USA essayent de mettre en œuvre conformément à la recette de 1925 contribuent à cette cure de désintoxication. En ce sens, le troisième postulat relatif au mutisme supposé des peuples est tout ce qu’il a de plus fragile.

Nous en venons à une contradiction intéressante puisqu’il en ressort donc que, d’une part, l’UE est prête à s’enflammer à n’importe quel moment et que, d’autre part, si elle s’enflamme, les USA qui s’y sont grandement investis devront faire marche arrière sur tous les fronts. Y compris le Donbass.

Ce schéma relativement long-termiste se double d’un pronostic plus immédiat. Les présidentielles américaines auront lieu en 2016. D’ici là, il faudra bien clore le dossier donbassien soit en trouvant un accord avec la Russie – sans l’UE qui n’a aucun poids réel ce qui invalidait dès ses débuts les deux Minsk et le format dit normand – soit en exacerbant le conflit jusqu’à le faire muter en une vaste guerre débordant des frontières actuelles et en admettant que la Russie s’en mêle. Or, il est évident que les USA ne veulent pas d’une confrontation directe avec la Russie. Dresser les Etats complexés et/ou rancuniers les uns contre les autres est une chose, s’impliquer directement en est une autre. De toute manière, quelle que soit l’option retenue, les USA perdent la partie comme d’ailleurs ils semblent la perdre en Syrie si les analyses de Thierry Meyssan (Réseau Voltaire) se confirment. Peut-être sommes-nous plus proches que jamais du déclin de l’Empire.

Françoise Compoint, pour Novorossia Today.

http://novorossia.today/l-impasse-donbassienne-marqueur-des-faiblesses-de-l-empire/

impasse-donbassien-1.jpg

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Escalade dans le Donbass. Pourquoi OTAN et CIA n’abandonnent pas la partie

Août 18, 2015.

On y avait cru aux douces heures de Minsk-1. On y avait cru aux âpres heures de Minsk-2. On n’y croit plus et l’on n’y croira plus jamais. D’ailleurs, Zakhartchenko, n’a-t-il pas certifié lui-même lors d’une récente conférence de presse qu’il n’était plus question de proroger avec ou sans nouvelles conditions des accords bafoués par les FAU avec la bénédiction tacite des puissances atlantistes bien servies par les silences sélectifs de l’OSCE. Pas de Minsk-3, 25 ou 100 à l’horizon. La solution se trouve ailleurs.

Sur le terrain, le déploiement de 90.000 militaires sur toute la ligne de front, le grondement des MLRS qui va crescendo et la recrudescence des hostilités autour de Gorlovka et Slavianoserbsk n’annoncent que ce qui a déjàété confirmé par le ministère des Affaires étrangères russe: les FAU se préparent à percer sur trois axes: Donetsk-nord coupant de facto Donetsk de Gorlovka, Donetsk-sud depuis les environs de Volnovakha et du côté de Novoazovsk depuis Marioupol bloquant ainsi toute avancée éventuelle des forces républicaines vers la mer d’Azov. S’agirait-il d’un percée supposée décisive vu l’état exsangue du budget militaire ukrainien et les réticences du FMI, de la BCE et de l’UE à continuer leur soutien matériel à Kiev? De toute façon, l’état piteux de la grivna, la chute vertigineuse et continue du PIB ukrainien, les sanctions gazières russes ainsi que le coût exorbitant d’une seule journée de guerre sont autant de facteurs qui en d’autres circonstances auraient dû mettre un terme à la guerre depuis belle lurette. Mais il n’en est rien et il n’en sera rien. Cet argent manifestement venu de nulle part et qui tue n’a d’autre prix que celui du papier et de l’encre vert grisâtre qui servent à le produire. Ce qui nourrit le brasier ukraino-donbassien n’est que la continuation de ce qui avait nourri le Maïdan sans que l’on n’ait pu croire à ses débuts qu’une révolution orange achevée dégénère in fine en guerre par procuration camouflée en guerre civile. Cette guerre par procuration qui oppose l’OTAN à la Russie, l’impérialisme universaliste au national-souverainisme, a pris les traits d’une guerre d’usure. Une guerre d’usure ne pouvant durer indéfiniment et les solutions diplomatiques proposées par le quartet de Normandie ne valant plus rien, un dénouement militaire prompt et particulièrement violent serait à prévoir. Simplement, ni les Américains ni les puissances européennes occidentales n’en voudront. L’idéal pour eux serait de faire durer la partie aussi longtemps que possible. La motivation étasunienne est la plus complexe. Elle découle de trois prémisses.

Primo, s’il est vrai que le complexe militaro-industriel US n’est pas prêt à s’endormir sur ses lauriers – premier budget mondial de la Défense avec, de trois fois inférieur, le budget chinois, et de cinq fois inférieur, le budget russe – la modernisation de l’arsenal nucléaire américain semblait avoir été repoussée aux calendes grecques sous Obama. Les négociations sur le nucléaire iranien et le retrait des troupes américaines d’Afghanistan ont fragilisé les positions des néoconservateurs. Les vetos russe et chinois en Syrie ont aussi joué leur rôle qui à son tour a été renforcé par la décrédibilisation tout à fait spectaculaire des politiques Bush-Obama au Moyen-Orient suite aux prises de distance de Daesh quant à son démiurge washingtonien. Aussi terribles fussent-ils pour les populations qui payent la note, les dérapages du néoconservatisme ont contribué au développement du modèle multipolaire car de plus en plus d’Etats européens conscients du danger regardent du côté de l’Est. Il fallait par conséquent rétablir l’image de l’Ennemi suprême en jouant sur le crédulité béate des peuples européens. La Russie réendossa ce statut relégué aux oubliettes depuis l’ère Gorbatchev son pseudo-expansionnisme devant horrifier en premier lieu les pays Baltes et la Pologne à l’exemple de l’annexion criméenne et des troupes russes sillonnant les steppes du Donbass. L’accusation en miroir a toujours été le point fort des services de propagande atlantistes. Le conflit qui sévit actuellement en DNR-LNR a redoré le blason de l’Alliance atlantique en plongeant les pays traditionnellement russophobes et les Etats occidentaux satellisés dans un état d’hystérie préventive qu’il convient d’entretenir. Cette guerre d’usure minant le Donbass et l’ensemble de l’Ukraine n’est que le reflet d’une immense guerre d’usure économique et psychologique que les USA sont en train de mener contre l’UE.

Secundo, les insuccès accumulés de la CIA et le conflit qui a opposé son chef, John Brennan, au chef de la Commission de contrôle des activités de la CIA, Dianne Feinstein, a sensiblement secoué le renseignement qui a lui aussi joué sur la menace russe en Europe. Du coup d’Etat “démocratique” réussi de Kiev aux petits bonhommes verts guerroyant contre les FAU de Marioupol à l’oblast’ de Lougansk, il a tout fait pour justifier son existence dans le format repoussant qu’on lui connaît et qui n’est pas sans repousser les Américains eux-mêmes après qu’ils aient appris que Guantanamo et ses méthodes ne relevaient pas du cas isolé. Après une telle campagne de réhabilitation, pas question de se désintéresser du dossier ukrainien lui qui offre plusieurs leviers de pression à la fois.

Tertio, n’oublions pas que pour assurer sa pérennité tout Empire tend à l’expansion. Quand il ne s’étend pas par la guerre – expansion directe – il élargit ses zones d’influence, un peu à l’image d’une pieuvre qui étend ses tentacules. La stratégie du chaos est certes une notion rabattue mais c’est la seule qui explique encore et toujours l’émergence de nouvelles zones grises autour de la puissance à neutraliser. En l’occurence, la Russie. Le cas transnistrien est celui d’un conflit gelé que l’on croyait sur le point d’être réchauffé il y a près de trois mois, avec la nomination de Saakachvili gouverneur d’Odessa, que l’on oublia durant juillet et qui resurgit la semaine dernière avec les menaces de M. Jagland à l’encontre d’une Moldavie indocile. Si l’on arrive à geler le conflit donbassien en le dégelant à l’occasion, non seulement l’Ukraine n’arrivera jamais à redresser son économie – à quoi bon puisque c’est maintenant une colonie US – mais la Russie continuera à faire des cauchemars.

S’en suit que l’aide du FMI sera assurée au compte-gouttes. Il ne s’agit pas d’en finir de sitôt avec le Donbass. La motivation de l’UE est bien différente: Bruxelles voudra bien sûr une énième version de Minsk espérant, d’une façon dirais-je miraculeuse, ne pas être impliqué. Oui, il a bel et bien soutenu le Maïdan et la quasi-totalité de ses conséquences, mais cela partait de bonnes intentions! Tout comme aujourd’hui, il espèrerait que la diplomatie l’emporte sur la barbarie pour mettre ultérieurement en relief son rôle de médiateur irremplaçable. Or, une solution radicale ne puit être qu’une solution essentiellement militaire présupposant une contre-offensive massive de la part des DNR-LNR, c’est-à-dire une exacerbation sans précédent du conflit. Déjà qu’il ne sait comment payer le lourd tribut migrationniste qui lui incombe, l’UE aura à assumer les retombées de son suivisme pro-américain en Ukraine. Si les Républiques l’emportent, Washington perdra un levier de pression extraordinaire. L’heure est grave. Avant tout pour la Novorossia ce qui s’illustre par cette conclusion sans concession de Zakhartchenko: “Nous n’avons pas d’autre choix que de remporter cette guerre. Vaincre, c’est notre devoir”.

Françoise Compoint, pour Novorossia Today.

http://novorossia.today/escalade-dans-le-donbass-pourquoi-otan-et-cia-n-abandonnent-pas-la-partie/

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08/07/2015

Référendum grec : et ensuite ?

Référendum grec : et ensuite ?

Le bras de fer entre Athènes et ses créanciers autour de la dette grecque a rempli le champ médiatique. Rien d’étonnant: ce qui est en jeu n’est pas uniquement l’appartenance de la Grèce à la zone euro, mais l’avenir de cette dernière dans son ensemble.

Dimanche, un référendum d'ores et déjà qualifié d'historique s'est tenu dans le pays. 61% des électeurs ont dit "non" à l'ultimatum de la Troïka (UE, FMI, BCE) sur la poursuite du financement en échange de réformes. L'avenir est désormais flou, et l'on ignore quelles seront les conséquences de cet événement pour Athènes, l'UE et le monde entier.

Nouvelle donne

L'UE a réagi sans excès au référendum, se déclarant hostile à sa tenue avant le scrutin, et confirmant sa position par la suite. En Grèce, environ 150 personnes ont tenu à contester les résultats du vote. Elles ont jeté des cocktails Molotov sur la police et brûlé des poubelles, mais aucun autre dérapage n'a été constaté dans le pays.

Le référendum n'est pas juridiquement contraignant. Le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem insiste pour que la Grèce mène malgré tout les réformes nécessaires, quel que soit le résultat du scrutin.

Comme l'a souligné de son côté le ministre autrichien des Finances Hans Jörg Schelling, l'issue du référendum ne change pas la donne dans le pays. "Ces résultats doivent bien sûr être pris en compte. Du point de vue des projets conjoints européens, ce vote est une déception, cela ne fournira à la Grèce aucune avancée dans la situation actuelle", a-t-il indiqué dans un communiqué.

L'événement retentissant survenu au lendemain du référendum est la démission du ministre des Finances Yanis Varoufakis, qui s'était imposé comme un négociateur efficace ces dernières semaines. Selon les médias, la cause de son départ serait son conflit avec M. Dijsselbloem et la pression des créanciers, hostiles à son encontre. M. Varoufakis a indiqué que son départ visait à aider le premier ministre Alexis Tsipras à obtenir un accord optimal avec les créanciers suite au référendum, et que ses homologues de l'UE n'étaient pas favorables à sa présence lors des négociations.

L'issue du scrutin de dimanche a toutefois eu une grande résonnance, et porté un coup sérieux au prestige de la zone euro. Selon la Commission européenne, le vote approfondira le fossé séparant la Grèce et les autres pays de la zone. Tel est l'avis du vice-président de la Commission européenne chargé de l'Euro et du Dialogue social Valdis Dombrovskis. Selon lui, l'événement risque de stimuler la montée en puissance des mouvements eurosceptiques à travers le Vieux Continent.

Toutefois, certains analystes estiment que la victoire du «non» est une bonne nouvelle, aussi bien pour l'UE que pour la Grèce, qui ouvre une nouvelle page dans l'histoire du continent.

"La victoire écrasante du "non" est une excellente nouvelle pour la Grèce. Dans l'immédiat cela donne bien sûr un plus grand poids à Tsipras pour négocier (même si ce sera difficile) alors même que la plupart des médias européens se sont déchaînés contre lui et l'idée même du référendum, en annonçant avec des "sondages" que le oui allait l'emporter. C'est un désaveu cinglant des technocrates européens coupés du réel et ne disposant que d'une très faible légitimité démocratique et politique", a déclaré à Sputnik Jean-Numa Ducange, historien et maître de conférences à l'Université de Rouen.

"C'est également une bonne nouvelle pour les autres peuples de l'Union européenne. Elle montre que l'on ne peut pas indéfiniment flouer les revendications populaires, à plus forte raison lorsqu'elles sont portées par un gouvernement élu qui fait preuve d'une grande audace et redonne la dignité à un peuple méprisé et humilié par les créanciers. On ne peut souhaiter qu'un effet domino pour les prochaines élections espagnoles et, pourquoi pas, françaises. C'est peut-être le début d'une nouvelle période historique pour une autre Europe", estime-t-il.

Risque d'effet domino

La principale crainte de l'UE à l'heure actuelle est que la tentation du référendum ne contamine les autres "maillons faibles" de la zone euro. Des consultations populaires sont envisagées en Espagne, au Portugal, en Italie et en Bulgarie. De nombreux analystes y voient une menace pour l'unité de l'UE, ce qui est impensable pour les Etats-Unis et ceux qui cherchent à mettre en œuvre le projet de Partenariat transatlantique. Coïncidence ? Le New York Times qualifie ouvertement les gouvernements ayant des positions proches des autorités grecques d'«extrémistes».

L'issue du référendum a d'ailleurs inspiré certaines formations eurosceptiques en Europe. La présidente du Front national, Marine Le Pen, a chaleureusement salué un "«non» de liberté, de rébellion face aux diktats européens qui veulent imposer la monnaie unique à tout prix".

Après avoir soutenu le camp du "non", le FN, principal parti français à réclamer la dissolution de la zone euro, espère désormais récupérer les dividendes du vote grec. Selon Mme Le Pen, les pays européens doivent désormais "se mettre autour d'une table, constater l'échec radical de l'euro et de l'austérité, et organiser la dissolution concertée de la monnaie unique, condition indispensable au retour réel de la croissance, de l'emploi et au désendettement".

Retour à la drachme ?

De l'avis de certains experts, le risque est désormais que les Grecs prennent le large et décident de revenir à leur propre monnaie, la drachme.

Une telle démarche coûterait cher, car les réserves de change et de métaux précieux de la Grèce sont presque vides (les réserves d'or atteindraient 2 à 3 milliards d'euros).

Rapidement, les importations tariraient, des matières premières aux médicaments en passant par l'alimentation, les exportateurs pouvant refuser d'accepter la nouvelle devise grecque.

Afin d'éviter l'effondrement économique, le FMI et les pays de la zone euro devront débloquer 25 milliards d'euros afin que le pays puisse revenir à sa propre monnaie. Le fait est que la Grèce n'est pas en mesure de couvrir ses dépenses à l'aide des exportations, qui n'atteignent que 13% du PIB.

"Le risque est quasiment de 100%. Il est presque impossible de trouver une issue cohérente avec le maintien de la Grèce dans la zone euro. Les liquidités sont presque épuisées dans le pays. Pour payer les salaires, le gouvernement grec devra proposer ses propres obligations à la population, et ses dernières deviendront au final une nouvelle drachme. Dès qu'une nouvelle devise commencera à circuler en Grèce, vous pourrez considérer que le pays aura quitté la zone euro", a fait savoir à Sputnik Patrick Young, expert des marchés financiers.

Est-il possible d'éviter le Grexit ?

Selon certains experts, il est possible que les créanciers acceptent d'effacer la moitié des 200 milliards d'euros qui ont été accordés à la Grèce sous forme de prêts depuis 2009. Cela donnerait l'opportunité de maintenir le pays dans la zone euro.

Pourtant, les autorités du Portugal et de l'Irlande risquent de ne pas apprécier cette démarche, les deux pays n'ayant pas eu droit à de telles concessions de la part de l'UE par le passé. En plus, une bonne partie des électeurs allemands ne comprendront pas pourquoi Mme Merkel essaie d'étouffer la flamme de la crise financière grecque en y jetant de nouveaux billets.

Cependant, la chancelière allemande pourrait consoler son amour-propre à l'idée que l'adhésion à la zone euro est définitive. Elle évitera également à la Banque centrale européenne des pertes financières d'un montant de 140 milliards d'euros investis dans l'économie de la Grèce.

Et si la solution se trouvait du côté des BRICS ?

Une éventuelle adhésion au groupe BRICS pourrait constituer une bonne porte de sortie de la crise actuelle pour Athènes, estime Stephen Lendman, observateur du Centre de recherche sur la mondialisation Global Research.

Selon lui, en cas d'adhésion, la Grèce pourrait compter sur l'aide de la banque de développement qui sera prochainement créée dans l'objectif de devenir une des institutions phares dans le domaine de finances, et contrer la domination de l'Occident sur les marchés financiers.

Pour le moment, Alexis Tsipras, qui a pris l'initiative de contacter Vladimir Poutine le 6 juillet dans l'objectif d'évoquer les résultats du référendum et la coopération greco-russe, n'a pas demandé d'aide financière à la Russie.

Il est à noter que la question de la crise grecque ne figure pas à l'agenda des sommets des BRICS et de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) qui se tiendront à Oufa (Russie) courant juillet.

Les BRICS, pour leur part, n'ont pas officiellement proposé de prêts. Pourtant, le groupe des émergents laisse entendre qu'il est capable d'accorder une aide suffisante pour que la Grèce puisse ensuite sortir de la crise par ses propres moyens.

Certains experts considèrent que la cession d'une partie des actifs publics aux hommes d'affaires russes et chinois pourrait être une porte de sortie pour la Grèce. Ainsi, la Russie serait intéressée par l'achat d'actions dans des ports, aéroports, chemins de fer et compagnies énergétiques.

Avenir de la Grèce et de la zone euro

Actuellement, l'avenir de la Grèce et de la zone euro semble vague, le problème majeur étant la dette publique grecque et les engagements du gouvernement auprès des créanciers occidentaux. La crise a également mis à nu les failles du mécanisme de prise de décision et de gestion au sein de l'UE.

"Le bilan du référendum a des conséquences à deux niveaux. Premièrement, il contribue à renforcer la cote de popularité de M.Tsipras qui se prononçait contre la politique de rigueur (…). Deuxièmement, il rappelle la nécessité d'élaborer une politique efficace au sein de la zone euro", a estimé Protesilaos Stavrou, économiste et analyste politique.

"Ce sont des moments historiques, rien n'est figé et la situation change à tout moment", a-t-il ajouté.

Sputnik, le 07 juillet 2015.

http://fr.sputniknews.com/actualite/20150707/1016877893.html

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Dossier : La crise financière en Grèce

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 Photo : AFP 2015, Joel Saget

01/08/2014

Obama veut-il la guerre contre la Russie ?

OBAMA VEUT-IL LA GUERRE CONTRE LA RUSSIE ?

 

Un article signé Alain CAGNAT, originellement paru sur le site TERRE & PEUPLE.

 

En cette période de commémoration du déclenchement de la Première Guerre mondiale, on ne peut qu’être étonné de l’insistance avec laquelle le locataire de la Maison Blanche ne cesse d’invectiver Vladimir Poutine au sujet de l’Ukraine. Les Etats-Unis ont déjà réussi une grande partie de leur plan, couper durablement l’Europe de l’Ouest de la Russie. Ils ont été bien servis en cela par la servilité des dirigeants de l’UE et des Etats européens tout acquis à l’hégémonisme américain.

 

Résumons les faits. Comme l’a déclaré Victoria Nuland, plénipotentiaire judéo-américaine, les Etats-Unis ont déjà dépensé plus de 5 milliards de $ pour arracher l’Ukraine à la sphère d’influence russe. La révolution Orange de 2004 ayant tourné au fiasco à cause de l’incompétence et de la corruption du tandem Iouchtchenko-Timochenko, tout est à refaire avec l’élection du prorusse Ianoukovitch à la présidence de l’Ukraine en 2010. Diverses associations et ONG activement soutenues par les instances américaines (Département d’Etat, CIA, partis républicain et démocrate…) entretiennent un climat de contestation permanente à Kiev. En 2013, Ianoukovitch est instamment prié de signer un accord de coopération avec l’Union européenne, accord qui livre l’Ukraine pieds et poings liés au FMI et à la Commission européenne. Mais le président ukrainien préfère s’entendre avec la Russie qui lui propose un prêt de 15 milliards d’euros sans contrepartie.

 

Pour les Occidentaux, c’est une claque. Comme par hasard, et de manière tout à fait « spontanée », la place Maïdan de Kiev s’embrase violemment. Tout le gotha de la défense de la démocratie et des droits de l’homme (BHL) vole au secours des insurgés : Ianoukovitch, dont on prend soin de cacher qu’il a été démocratiquement élu et qu’il a toujours respecté la constitution, est dénoncé comme un tyran sanguinaire qui veut mettre son pays à feu et à sang. Finalement, il est obligé de se réfugier en Russie au moment où il allait être arrêté de façon tout à fait arbitraire. Entre temps, la révolution a tourné au bain de sang, sous l’action concertée de mouvements nationalistes ukrainiens manipulés par les Israéliens, d’officines américaines comme Academi (ex-Blackwater) et même du Mossad. L’Occident demeure étonnamment muet devant les massacres commis par les insurgés (40 militants prorusses brûlés vifs à Slaviansk, entre autres).

 

La Crimée décide alors, en toute légitimité, par un référendum qui ne souffre aucune contestation, de se rattacher à la Russie. Un gros point gagnant pour Poutine. Mais l’Est de l’Ukraine se révolte également contre ce qu’il faut appeler un coup d’Etat armé. L’Occident, qui n’est pas à une énormité près, présente les Ukrainiens de l’Ouest comme des démocrates et ceux de l’Ouest comme des nervis à la solde de Moscou. La désinformation joue à plein. Les villes du Donbass qui se sont rebellées contre Kiev sont attaquées les unes après les autres par des forces ukrainiennes encadrées par des agents américains et israéliens. Poutine est, lui-même, violemment pris à partie par les Occidentaux, comme s’il s’agissait d’un tyranneau de village, et la Russie se voit accablée de sanctions économiques, comme une république bananière.

 

Mais l’affaire tourne mal. Le Donbass ne baisse pas les bras, grâce à un soutien actif de la Russie. Les pro-Occidentaux perdent de nombreux hélicoptères et avions de combat Sukhoï 25. Puis, un avion de ligne est abattu sans doute par des prorusses qui l’ont confondu avec un avion de transport militaire ukrainien (Note de K. : je pencherai plutôt pour le fait qu'il ait été abattu par un avion de chasse ukrainien perso... histoire de... enfin vous savez ! Mais bon, je pense qu'on ne connaîtra jamais la vérité !). En bref, la guerre n’est pas belle et l’on compte déjà plus d’un millier de morts. Rien ne dit que les putschistes pro-occidentaux finiront par l’emporter. Selon l’ONU, 130 000 habitants du Donbass ont fui en Russie de peur des exactions des « démocrates » de Kiev.

 

Les élites kiéviennes ont succombé aux sirènes occidentales. Rien ne sert jamais de leçon aux hommes politiques. L’histoire récente est pourtant édifiante. A chaque fois que les Occidentaux se sont mêlés des affaires des autres, cela s’est fini par le démantèlement du pays : Irak, Somalie, Soudan, Yougoslavie, Afghanistan, Géorgie, Libye, Syrie… L’Occident, puisque c’est ainsi qu’il faut appeler la mafia américano-judéo-européenne, pratique la politique de la terre brûlée vis-à-vis de tous les peuples qui lui résistent.

 

Quitte à déclencher une troisième guerre mondiale avec la Russie ? Comme les démocraties occidentales l’ont fait en 1914 contre l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie. Rappelons-nous qu’en juin 1914, la paix paraissait si solide…

 

Maintenant nommément accusé par Obama d’avoir détruit le vol de la Malaysian Airlines, ce qui est une aberration évidente, Poutine fait preuve d’une grande patience. Mais toute patience a ses limites. Gare à sa riposte !

 

Note : on peut s’étonner d’une telle implication d’Israël dans les affaires de l’Ukraine. Mais on avait déjà fait la même observation à propos de la Géorgie de Saakachvili : n’est-ce pas son entourage israélien qui l’avait poussé à se lancer dans une folle aventure militaire face à la Russie en 2008, aventure qui s’était terminée par le démantèlement de la Géorgie ? En ce qui concerne l’Ukraine, on remarquera que tous les dirigeants de l’Ukraine pro-occidentale sont liés, de près ou de loin, à Israël : l’ex-leader de l’opposition, le boxeur Vitali Klitschko, le Premier ministre démissionnaire, Arseni Iatseniouk, et le Premier ministre intérimaire, Volodmyr Groysman. Quant au Président Petro Poroshenko, le gentil « roi du chocolat », poulain des Occidentaux (mais qui n’est en fait qu’un oligarque pourri dont la fortune, fondée sur rien, s’est construite à force de corruption, de menaces et même de crimes), il est né Waltzman et s’est fait adouber en grande pompe, le 22 avril à Tel Aviv, par Netanyahou et son ministre des Affaires étrangères, Liebeman, soit quelques jours avant son élection. Ce qui est évident, c’est qu’alors que l’Ukraine est en train de sombrer dans la guerre civile, la capitale est le lieu d’affrontement de clans judaïques qui se haïssent.

 

Alain CAGNAT, le 27 juillet 2014. (Source)

 

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Porochenko (à droite) protégé par des contractors (mercenaires) de la société Aegis...

( Puisqu’il n’a pas confiance en sa propre armée ! ) 

( Source photographique NationsPresse.info )

 

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Lire également : http://bendeko.blogspot.fr/2014/07/ukraine-non-porochenko-nest-pas-un-ange.html