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24/06/2014

Les cosaques, maîtres de la terre russe.

Les cosaques, maîtres de la terre russe.

Par Inna DOULKINA pour Le Courrier de Russie

 

Originellement publié le Mardi 13 mai 2014.

 

On les avait crus morts il y a cent ans...

Les vrais cosaques ont quitté la Russie après la révolution de 1917, disions-nous, et ceux qui paradent dans leurs uniformes aujourd’hui, chantent leurs chansons et créent des associations sont des clowns, de faibles imitateurs, des acteurs déguisés, rien de plus. La crise en Ukraine a démontré combien nous avions tort.

 

On les a vus en Crimée d’abord : ces hommes robustes et barbus ne cachaient pas qu’ils étaient venus de Russie pour « aider leurs frères à défendre la foi orthodoxe ». On les a vus sur les barrages routiers à l’entrée de Sébastopol : avec les habitants locaux, ils contrôlaient les voitures afin que « les nationalistes du Secteur droit [1] ne pénètrent pas dans la cité russe ». On les a vus sur la place centrale de Simferopol, aussi : avec des autochtones en tenue de camouflage, les cosaques surveillaient l’entrée des bâtiments administratifs.

 

Alexandre Mojaev.jpgAlexandre Mojaev, cosaque du Kouban. Crédits: Reuters

 

Le 18 mars, quand Vladimir Poutine a demandé au Conseil de la Fédération de reconnaître les résultats du référendum sur le rattachement de la Crimée à la Russie, à Simferopol, à l’entrée d’une base militaire, un sniper a tiré sur des gens. Deux hommes ont péri : un officier ukrainien et un membre russe des brigades d’autodéfense. Le lendemain, leurs cercueils étaient placés côte à côte et les habitants de Simferopol les inondaient de fleurs. Le Russe s’appelait Rouslan Kazakov, il venait de Volgograd et c’était un cosaque. Quand la fusillade a commencé, il s’est jeté devant le corps de son camarade blessé afin de le couvrir. On ne sait pas si c’est son sacrifice qui a calmé les esprits, mais les militaires ukrainiens et les habitants pro-russes de Crimée n’ont pas levé les armes. Le sniper a échoué dans son geste de provocation : le carnage fratricide n’a pas eu lieu.

 Rouslan Kazakov.jpgRouslan Kazakov. Crédits: VK.com

 

Puis, nous avons vu les cosaques en Ukraine, dans le Donbass : la photo de l’un d’entre eux a même été présentée par Jen Psaki, représentante officielle du Département d’État américain, en guise de preuve de la présence de forces spéciales russes en Ukraine. Mme Psaki a présenté au Conseil de sécurité de l’ONU deux photos d’hommes barbus en tenue de camouflage : l’un des clichés avait été pris en Géorgie en 2008, l’autre en Ukraine, en avril 2014. Selon Psaki, il s’agissait du même homme mais les journalistes ont vite trouvé l’erreur : sur le cliché géorgien figurait Khamzat Gaïrbekov, chef du bataillon Vostok, et sur l’autre, Alexandre Mojaev, cosaque du Kouban, venu en Ukraine « afin d’aider ses frères à libérer la terre russe ».

 

Faut-il plus de preuves pour démontrer que ce sont les Russes qui sèment le trouble en Ukraine ?, diront certains. Effectivement, les cosaques russes sont présents sur le territoire ukrainien et ils ne cherchent pas à le dissimuler. Mais s’agit-il de perfides espions de la Direction générale du renseignement de l’état-major russe, ou d’hommes simples, qui se sont soudain sentis concernés par ce qui se passe au Donbass ? – chacun en décidera pour lui-même.

 

Ce qui saute aux yeux, quand on les écoute, c’est en tout cas que pour ces cosaques, comme pour beaucoup d’habitants de l’Est de l’Ukraine, la terre russe ne s’arrête pas à la frontière russo-ukrainienne. Elle s’étend jusqu’au Dniepr. Une vidéo circule actuellement sur le Net, montrant Mikhaïl Khodorkovski en train de discuter avec les habitants de Donetsk. L’homme d’affaires explique aux gens que, vu la situation économique difficile, la Russie n’a aucun intérêt à intégrer le Donbass.

 

« Mais c’est quoi, la Russie ? répondent-ils en chœur à l’oligarque déchu. Vous croyez que c’est la seule Fédération de Russie ? Mais nous aussi, nous sommes la Russie, nos terres sont tout aussi russes. La vérité, il faut la chercher non dans l’économie mais dans la conscience juste. »

Une affirmation qui fera froid dans le dos de certains – ces Russes savent-ils seulement respecter les frontières ?! – mais qu’il est indispensable de prendre en considération dès lors que l’on souhaite comprendre ce qui se passe réellement en Ukraine.

La crise en Ukraine a en effet l’avantage de briser les mythes : sous nos yeux, l’image glacée des shows télévisés se met à déteindre, et derrière, nous découvrons une clairière dans les bois, où des hommes armés sentant la sueur et l’acier envoient valser toutes nos représentations. Nous avions pris l’habitude de croire que les frontières tracées en 1991 par Eltsine, Kravtchouk et Chouchkievitch à travers les forêts biélorusses étaient inébranlables, que la décision des trois chefs d’État nouveau-né ne pourrait jamais être revue. Et voilà qu’à la première secousse importante dans l’espace post-soviétique, on voit revenir sur l’avant-scène ceux que l’on croyait évanouis il y a longtemps : des personnages de contes à dormir debout, des inspirateurs séculaires de révoltes populaires, des cosaques. Et voilà que le monde entier découvre que ces hommes ont leur vision propre des frontières, et qu’ils sont prêts à la défendre les armes à la main.

 

Parce que l’Ukraine, malgré toutes ses tentatives de se positionner comme l’État unitaire de la nation ukrainienne, ne l’est pas. L’Ukraine actuelle est constituée de deux parties inégales, au passé foncièrement différent : les provinces de l’Ouest ont longtemps fait partie de l’empire austro-hongrois, qui s’était fixé pour mission de cultiver chez les populations locales l’esprit d’un nationalisme ukrainien virulent – afin de contrer l’influence russe.

 

De l’autre côté : les provinces de l’Est, ancien champ sauvage, peuplé depuis le XVIIème siècle par des colons russes, baptisé « Nouvelle Russie » et rattaché à la république socialiste d’Ukraine par Lénine en 1920. Le chef du premier État socialiste voulait ainsi diluer la population paysanne d’Ukraine dans les mineurs du Donbass, afin d’y augmenter la part des « prolétaires ». Peu importe : bien que considérées dès lors comme ukrainiennes, les populations du Donbass ont continué de parler russe et ont gardé un fort attachement à la Russie. En réalité, elles n’ont jamais pensé en être séparées, et rien ne le prouve mieux que leurs insurrections contre Kiev.

 

Ces hommes, par leur simple présence, déconstruisent une à une nos idées sur comment le monde est fait. Grâce à eux, on réalise que non, la planète entière ne veut pas « entrer dans l’UE » et vivre selon les normes européennes. Que l’Europe n’est pas un exemple pour tout le monde, qu’il est des gens qui préfèrent creuser dans la neige leur propre sentier plutôt qu’être contraint de suivre une voie qu’ils ne se sont pas choisie, même s’il s’agit d’une autoroute goudronnée. Dans l’univers de ces hommes, des choses auxquelles nous croyions avoir toujours cru – l’immunité diplomatique, la liberté de la presse, l’autorité des organisations internationales – retrouvent leur vacuité originelle. À Slaviansk et dans les alentours, ce qui compte, ce n’est pas votre passeport, mais vos intentions. Ici, les amis seront bien accueillis, mais les ennemis iront en prison, et leurs cartes de presse ou d’identité européenne n’y feront rien. Ces « talismans » perdent toute leur force dans les bois de Slaviansk. Sur ce territoire, ce sont d’autres objets qui sont sacrés.

 

Le ruban de Saint Georges, par exemple. Le bout de tissu qui servait jusqu’ici aux Russes à décorer leurs voitures pour le 9 mai est devenu, en Ukraine, le signe de distinction entre les prorusses et les pro-ukrainiens : quand les Berkout sont passés dans le camp du peuple du Donbass, ils les ont enfilés en guise de brassards.

Les protestataires qui occupent en ce moment même les bâtiments administratifs de la région de Donetsk portent eux aussi des rubans de Saint Georges. Le ruban irrite terriblement les Ukrainiens pro-européens : ils traitent ceux qui le portent de doryphores ; preuve de la puissance symbolique de l’objet.

 

L’hymne et le drapeau russes, ensuite. Il ne sera pas exagéré de dire que les Russes se sont « approprié » leur hymne post-soviétique lorsqu’ils l’ont entendu chanter par les foules de Lougansk. Qu’ils ont « acquis » leur drapeau lorsqu’ils l’ont vu flotter au sommet des parlements de Sébastopol, de Simferopol, de Donetsk, de Lougansk, de Slaviansk et d’autres à venir. Nulle surprise, dès lors, au fait que sur ces terres, les cosaques n’ont plus du tout l’air de guignols. En prenant les armes et en allant se battre pour les valeurs qui leur sont chères, ils nous ont montré que c’est nous qui vivions dans l’illusion, que c’était nous, les clowns. Que les beaux discours et les grandes causes ne valent rien tant que l’on n’est pas prêt à mourir pour eux. Irrévérencieux, bagarreurs, impétueux, les cosaques font irruption dans notre monde confortable. De leurs piques, ils en cassent les murs – et le monde entier réalise qu’ils étaient en papier.

 

On les croyait disparus, exterminés, anéantis depuis au moins 70 ans, ces gardiens des confins russes – et les voilà qui se réveillent et, mus par un instinct obscur, forment des troupes et partent à la défense du monde russe, cette conception des siècles passés, morte depuis longtemps, qui soudain, sous leurs pas lourds, dans leurs combats désespérés et par leurs sacrifices volontaires, ressuscite et retrouve son souffle, son sens et sa beauté. Comme le ruban de Saint Georges. Comme l’hymne et le drapeau. Comme la Russie même.

 

Inna DOULKINA

 

http://www.lecourrierderussie.com/2014/05/cosaques-maitres-terre-russe/

 

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[1] Note de Kurgan : qui n'ont - rappelons-le - de "nationalistes" que le nom...

puisqu'il est évident que lorsque l'on est prêt à s'allier à des intégristes musulmans

pour massacrer ses propres frères de race, et ce afin de servir les intérêts purement économiques d'un "gouvernement" à la solde des USA, d'Israël et des banksters

qui dirigent ces 2 "pseudo-états"... 

L'on ne mérite absolument pas/plus l'appellation "nationalistes" !  

 

23/06/2014

Slaviansk : ce qui se passe chez nous en ce moment...

Slaviansk :

« Ce qui se passe chez nous en ce moment, c’est un génocide »

 

Propos recueillis  pour Le Courrier de Russie,

et originellement publiés le vendredi 20 juin 2014.

 

Le Courrier de Russie a pu joindre par téléphone un habitant de Slaviansk – Andreï Khartchenko, un garagiste de 51 ans qui vit à Slaviansk depuis sa naissance et élève cinq enfants. Témoignage bouleversant depuis une ville assiégée par l’armée ukrainienne.

 

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Le Courrier de Russie : Quelle est la situation à Slaviansk en ce moment ?

Andreï Khartchenko : Dimanche dernier, nous avons encore été bombardés, 20 personnes ont péri. Hier, ils ont visé les hôpitaux. Il n’y a plus de cercueils dans la ville. La morgue ne fonctionne plus parce qu’il n’y a pas d’électricité. Nous enterrons les gens dans des fosses communes. Ce qui se passe chez nous en ce moment, c’est un génocide – je n’ai pas d’autres mots.

 

LCDR : Qui sont ces gens qui ont péri ?

A.K. : Ce sont tous des civils. Les insurgés meurent moins, ils peuvent toujours se réfugier dans les tranchées, mais les civils n’ont nulle part où se cacher. Ils ont déjà bombardé toutes nos usines, et maintenant ils tirent sur les stations-service et les supermarchés. Et même sur les hôpitaux ! On dirait qu’ils visent exprès les lieux peuplés, comme s’ils voulaient nous exterminer tous. Il y a quelques jours, les gens sont allés chercher de l’eau à un puits, une foule nombreuse s’est accumulée, mais la pompe s’est cassée, et les gens se sont dispersés. Eh bien, quelques minutes plus tard, une bombe a atterri précisément là-bas. Sans cette pompe cassée, ils auraient tous péri ! Récemment, encore, nous avons enterré une infirmière : elle a été tuée par un obus en rentrant chez elle. Un père a perdu sa petite fille lors d’un bombardement. Il y a une famille que je connais qui a une petite maison à proximité de Slaviansk, ils y sont allés et ils se sont retrouvés sous les bombes. Ils ont passé la nuit dans la cave et lorsqu’ils sont sortis le matin, il n’y avait plus rien autour. Leur maison a été entièrement détruite, il ne restait que des ruines.

 

LCDR : Qui sont les gens qui tirent sur Slaviansk ?

A.K. : C’est l’armée ukrainienne, notre ville est située dans une cuvette, ils nous pilonnent de long en large. Moi, je m’occupe de livrer l’aide humanitaire qui nous arrive de partout, je la livre aux insurgés qui stationnent aux abords de la ville, mais aussi aux soldats ukrainiens, je leur donne du saucisson car ils n’ont pas grand-chose à manger. J’ai un fils de leur âge, j’ai beaucoup de pitié pour eux, ce sont des conscrits, de jeunes gars qui viennent de toutes les régions d’Ukraine. Ils ne voulaient pas spécialement venir nous tuer, mais on les oblige à le faire, sinon, on leur tire dessus. On n’en parle pas à la télévision, mais eux aussi meurent en grand nombre – leurs chefs les laissent ici, parfois, ils ne sont même pas enterrés.

  

LCDR : Qui sont les insurgés ?

A.K. : Ce sont des gens d’ici. Tous les hommes de Slaviansk, sauf les plus jeunes qui ne s’intéressent qu’aux filles et à la bière, qui ne comprennent rien à la vie. J’ai discuté avec beaucoup d’insurgés, ils viennent principalement de notre région, de Gorlovka, de Makeevka, de Kramatorsk. Ils disent souvent : « Il faut que j’aille voir les miens », « J’ai ma femme et mes gosses qui sont restés dans tel ou tel endroit, il faut que je trouve le moyen de les faire partir ». Il y en a aussi qui viennent de Russie, mais souvent, ce sont en réalité des gens originaires de la région ou qui ont de la famille ici. En revanche, il n’y a pas de mercenaires parmi les insurgés : ce n’est pas vrai ce qu’on raconte. Moi, par exemple, je les aide, mais personne ne me paie. Et c’est pareil pour tous les gens que je connais. Ces hommes, ce n’est pas pour l’argent qu’ils se battent.

 

LCDR : Pourquoi alors ?

A.K. : Vous savez, si on m’avait dit un jour que ma ville allait se soulever comme ça, je n’y aurais jamais cru. Nous avons toujours été très passifs, je me souviens, une fois, nous avions eu un conflit avec le directeur d’un marché – seulement six personnes sont venues pour exiger sa démission. Mais là, tout le monde s’est levé, je n’en reviens pas moi même, je ne m’y attendais absolument pas. En fait, nous faisons la même chose que les gens sur la place Maïdan, nous luttons pour la même chose : nous sommes contre le vol, les oligarques, la corruption, nous voulons avoir de l’influence sur le pouvoir, nous voulons être entendus ! Mais les gens qui sont descendus sur Maïdan ont été dupés, ils ont protesté contre les oligarques, et maintenant, ce sont les oligarques qui règnent sur tout le monde. Certes, Ianoukovitch était un escroc, mais comparé à Porochenko, c’était un petit voleur. Oui, il pillait le pays – mais il ne l’a pas apporté sur un plateau aux Américains, comme est en train de le faire Porochenko.

 

LCDR : Que voulez-vous dire par là ?

A.K. : Il y a une compagnie américaine qui veut extraire du gaz de schiste dans la région, mais nous, nous sommes contre, nous ne voulons pas que nos terres soient abîmées, que nos eaux soient souillées, que les Américains nous prennent nos gisements. Nous ne voulons pas non plus que l’Ukraine signe un accord d’association avec l’Union européenne, nous ne voulons pas refaire tous nos chemins de fer selon leurs normes, fermer nos usines parce qu’elles ne seront pas conformes à leurs standards. S’ils signent, il n’y aura plus de travail en Ukraine, mais moi, je suis ukrainien, je veux que l’Ukraine soit florissante, qu’elle se développe, mais je veux vivre et travailler ici, sur cette terre, je ne veux pas partir travailler en Espagne, par exemple, comme le font beaucoup de mes compatriotes. Les Européens n’ont pas besoin de nous, c’est ridicule de croire le contraire. Je veux que l’Ukraine décide elle-même de son sort. Et nous, avec nos armes, nous sommes le dernier rempart, nous sommes comme un os dans la gorge de tous ces gens qui veulent que l’Ukraine cesse d’exister, qu’elle devienne une colonie américaine. Ils veulent nous anéantir pour, ensuite, faire ici tout ce qui leur chantera.

 

LCDR : Qui pourrait améliorer les choses en Ukraine, selon vous ?

A.K. : Avant l’élection, j’ai étudié les programmes de tous les candidats, et à mon avis, il n’y en a qu’un qui peut vraiment redresser le pays, c’est Olga Bogomolets. Elle était aussi sur la place Maïdan, elle est médecin, elle vient d’une famille de médecins très connue, c’est quelqu’un de profondément honnête, et je crois beaucoup en elle. Elle n’a recueilli que 5 % à la présidentielle, mais vu qu’elle ne croule pas sous le fric et qu’elle n’a pas pu se payer tous les espaces publicitaires, comme certains, c’est déjà un très bon résultat.

 

LCDR : On dit que Slaviansk est déserte en ce moment, que les gens partent en masse. Est-ce vrai ?

A.K. : Ils partent, mais pas vraiment en masse. J’ai discuté récemment avec le directeur de notre usine de pain, il m’a dit que ses ventes ont baissé de 20 % – on peut en conclure que 20 % des gens sont partis. Le problème, c’est que beaucoup n’ont nulle part où aller, ils n’ont pas de famille prête à les accueillir, pas d’argent pour louer un appartement dans une ville qui ne soit pas bombardée tous les jours comme la nôtre. Je connais une famille qui a loué un appartement à Sviatogorsk, ce n’est pas loin d’ici, mais leurs économies s’épuisent, et ils vont devoir revenir. Et là, un autre problème surgit : on peut encore quitter Slaviansk, mais c’est extrêmement difficile d’y revenir, les militaires ukrainiens ne laissent entrer personne.

  

LCDR : Que pense-t-on de la Russie, à Slaviansk ?

Les gens espèrent-ils une intervention ?

A.K. : La Russie n’interviendra pas, c’est certain. La vérité, c’est que personne ne veut de nous, pour que la Russie intervienne, il faudrait qu’ils nous exterminent tous ici, qu’ils laissent à la place de Slaviansk une terre brûlée, mais alors, l’intervention n’aura plus aucun sens. C’est surtout par les Ukrainiens que je voudrais que nous soyons entendus. Je sais que même à Poltava, une ville pourtant pas loin d’ici, les gens ne savent rien sur notre situation. À la télévision, ils racontent que nous sommes tous des terroristes : c’est-à-dire que les sept millions d’habitants de la région sont des terroristes ?! Nous avons des idées différentes sur l’Ukraine, sur son avenir, mais nous n’allons pas les imposer à l’Ouest du pays par les armes, que je sache. Alors pourquoi viennent-ils, eux ? Pourquoi est-ce qu’ils nous assassinent ? Parce que nous ne pensons pas comme eux ? Mais c’est quoi, ce gouvernement fasciste ?! J’appelle souvent mon fils qui vit à Poltava, je lui dis : « Alors qu’est-ce que tu crois ? Tu ne penses quand même pas que ton père est un terroriste, hein ? » Je veux que les gens de là-bas m’entendent, que les Ukrainiens de l’Ouest m’entendent ! Je suis né à Slaviansk, j’ai étudié à Kharkov, et dans mon groupe, tous les étudiants venaient d’Ukraine de l’Ouest justement – et je peux dire que ce sont des gens formidables ! Pourquoi nous fait-on nous entretuer ? Qui fait ça ? Mais c’est notre gouvernement qui fait ça !

 

LCDR : On raconte aussi que Moscou contrôle les insurgés. Qu’en dites-vous ?

A.K. : Je ne le pense pas. Nous n’avons pas de commandement unique, il y a des groupes dispersés, pas toujours très bien organisés, chacun agit selon sa propre initiative… Si les ordres venaient de Moscou, l’organisation serait meilleure, croyez-moi ! Les gens agiraient avec bien plus de coordination. Mais je vous le dis – nous en sommes loin.

 

LCDR : Comment la situation va évoluer, d’après vous ?

A.K. : Pour Kiev, nous sommes des condamnés. Quand nous nous adressons à Kiev, on nous répond clairement « Slaviansk, connais pas ». Nous n’existons pas pour eux. Ils ne nous laisseront pas en vie, ils vont tous nous exterminer, nous en sommes à peu près certains. Mais nous continuerons de nous battre. Pourquoi devrais-je quitter ma terre, cette terre où je suis né ? Nous nous battrons comme à Stalingrad, pour chaque rue et pour chaque maison. Dans tous les cas, nous n’avons plus rien à perdre. Ils disent qu’ils épargneront peut-être ceux qui n’ont pas pris les armes, mais chez nous, ici, tous les hommes ont pris les armes, alors…
 
Inna DOULKINA
 
Slaviansk.jpg
Deux femmes pleurent dans leur maison détruite par un bombardement...
Slaviansk, le 20 mai dernier. / Crédits: Mikhaïl Potchouev, ITAR-TASS
 

21/06/2014

Bombes au phosphore...

Ukraine : c’est une catastrophe humanitaire 

356 personnes ont été tuées depuis le début de l’opération lancée par l’armée ukrainienne dans les régions de Donetsk et de Lougansk au sud-est de l’Ukraine, a indiqué Gianni Magazzeni, représentant du Haut commissariat aux droits de l’homme de l’ONU, en présentant aux journalistes à Genève un rapport de la mission de surveillance du Haut commissariat en Ukraine.

Selon lui, ce chiffre tient compte aussi bien des données officielles que des informations recueillies par les employés de la mission sur place.

Entre-temps les civils continuent à périr dans l’est du pays soumis à des tirs d’artillerie par l’armée ukrainienne qui a dernièrement reçu de nouvelles pièces d’artillerie et lances-mines. Et ce, malgré les assurances de Piotr Porochenko sur un cessez-le-feu imminent.

Tous les jours les chaînes de télévision russe couvrent la situation là où se déroulent les combats. Dans des villes et villages bloqués les habitants survivent comme ils peuvent. Ils manquent d’eau, de médicaments et de nourriture. C’est une catastrophe humanitaire. L’armée ukrainienne qui est en train de fermer le cercle du blocus, suppriment les gens, détruisent les habitations – méthodiquement et sans tenir compte de rien.

« L’Europe défend le gouvernement légitime, mais c’est quoi ce gouvernement qui tue les civils pour un oui et pour un non », dit cet habitant local.

Le Bureau des droits de l’homme de Moscou a présenté un rapport sur les crimes de masse perpétrés par les autorités de Kiev contre les habitants civils de l’Ukraine à la 26e session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies. Alexandre Brod, défenseur des droits de l’homme russe a parlé lors d’une conférence de presse à Moscou de ses contacts avec les défenseurs européens.

« J’ai eu l’impression que les gens étaient comme des zombies parce qu’ils n’avaient aucune idée de ce qui se passait en Ukraine. L’intervention de la représentante du Conseil de l’Europe a montré que la plupart de gens en Europe pensaient que le pouvoir à Kiev était en train de rétablir l’intégrité territoriale du pays et de lutter contre les séparatistes. Ils ignorent totalement quel dur prix, prix de sang, est payé pour atteindre ce but – massacre, actes de violence, élimination des civils, des enfants, des journalistes, des employés de la santé ».

Les hommes politiques et personnalités publiques de la Russie ne se lassent pas à revenir sur la nécessité d’un dialogue entre les deux parties en Ukraine ce qui n’est possible qu’après un cessez-le-feu de la part de l’armée ukrainienne. Est-ce que l’Europe les entend ? La réponse à cette question semble, hélas, négative…

Ce que les étrangers participent à des combats en Ukraine, ce n’est plus un secret pour personne. Mais les mercenaires, ce ne sont pas la seule assistance que l’Occident fourni à l’Ukraine. Dernièrement une banlieue de Slaviansk a été soumise à un tir de bombes au phosphore, bombes interdites dans le monde entier. L’armée ukrainienne n’arrive pas à prendre le dessus du peuple ukrainien et appelle à la rescousse les mercenaires alors que certains politiques occidentaux s’obstinent à y fermer les yeux.

Par La Voix de la Russie

Source : http://french.ruvr.ru/2014_06_20/Ukraine-c-est-une-catastrophe-humanitaire-6626/

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Ukraine: un car transportant des enfants attaqué à la frontière

Un car transportant des enfants a été attaqué vendredi soir sur le territoire ukrainien au moment où il allait franchir la frontière pour entrer en Russie a annoncé samedi le délégué du président russe aux droits de l'enfant, Pavel Astakhov.

"Un car transportant des enfants a été attaqué alors qu'il franchissait la frontière russo-ukrainienne. Le chauffeur a réussi à échapper aux tirs", a affirmé M. Astakhov, précisant que 36 enfants se trouvaient à bord du car. Le délégué aux droits de l'enfant a également déclaré avoir signalé cet incident au président du Comité d'enquête de Russie.

M. Astakhov a en outre indiqué qu'il connaissait cinq cas d'assassinat d'enfants dans le sud-est de l'Ukraine où les autorités de Kiev effectuent depuis mi-avril une opération militaire d'envergure en vue de mater la révolte ayant éclaté suite au coup d'Etat du 22 février. Cette opération a déjà fait de nombreuses victimes parmi les civils.

Moscou appelle les dirigeants ukrainiens à y mettre fin immédiatement.

Moscou, 21 juin - RIA Novosti.

http://fr.ria.ru/world/20140621/201594851.html

Ukraine: un car transportant des enfants attaqué à la frontière

© RIA Novosti. Sergei Pivovarov

20/06/2014

Sophie Ramsay

17/06/2014

La France, cet intrus dans un conflit made in USA...

Un article de Françoise Compoint pour : La Voix de la Russie.

L’Ukraine est coincée.

Plus que d’avoir été trompée de l’extérieur (intégration économique à l’UE), elle s’est piégée elle-même, de un, en défiant au-delà du raisonnable la Russie, de deux, en massacrant les civils des Républiques autoproclamées du sud-est.

La première erreur – et je dis erreur dans un sens essentiellement cynique – lui a valu les foudres bien méritées de Gazprom qui, désespérant d’être dédommagé de ses quatre milliards de dollars, est passé, lundi 16 juin, au système de prépaiement. La deuxième erreur – toujours au sens hyper-cynique du terme – a permis à l’ensemble de la presse indépendante dont l’auditoire ne cesse de croître de mettre un trait d’union définitif et tragique entre le bandérisme et le gouvernement actuel de Kiev. Il s’agit en l’occurrence d’une bombe à retardement, Pétain et Laval à leurs heures de gloire ne pouvant imaginer le dénouement piteux qui les attendait.

L’Ukraine de Porochenko, peut-elle arrêter le processus suicidaire lancé au moment où les manifs du Maïdan ont dégénéré ? Il semble que non l’Histoire ayant pris un tournant irréversible. Le Donbass ne se réconciliera jamais avec Kiev, or il s’agit du centre névralgique de l’industrie ukrainienne. La stabilité d’Odessa, ville portuaire de première importance stratégique, ne tient plus qu’à la politique de terreur et de désinformation déployée suite aux événements du 2 mai. La Crimée, Côte d’Azur ukrainienne offrant une ouverture privilégiée au réseau d’oléo-gazoducs reliant la Russie et l’Asie centrale à l’Europe ainsi qu’une ouverture aux mers chaudes, est retournée là où a commencé son destin historique. Il est ridicule de croire qu’elle redeviendrait ukrainienne, à moins que les illusions de M. Loukachenko ne soient contagieuses. Un grand nombre de villes et de villages dont Slaviansk, Kramatorsk, Semionovka, Sherepovka et j’en passe ont été marquées à tout jamais des crimes de guerre de l’armée ukrainienne, de la garde nationale et des mercenaires embauchés aux frais du FMI. Les jours, les mois, les années passeront et il faudra bien répondre de l’usage criminel qui a été fait des bombes à sous-munitions et du phosphore blanc contre une population le plus souvent désarmée, il faudra bien répondre des exécutions sommaires des civils de sexe masculin et des agressions perpétrées contre les bus transportant des réfugiés, pour la plupart d’entre-eux des femmes et des enfants. C’est à ce moment-là qu’il faudra payer son dû et la note risquerait d’être terriblement salée.

D’ailleurs, Kiev a déjà commencé à payer. L’UE ne veut pas de lui. Des soulèvements, certes assez modestes à l’heure qu’il est, commencent à secouer la capitale. Faute de pouvoir rembourser Moscou, Kiev ira peut-être chercher son gaz en Allemagne. Or, le malheur veut que le gaz allemand vienne lui aussi de Russie mais à un prix qui correspond au prix de marché. Entre temps, le niveau de vie des Ukrainiens chute à une vitesse vertigineuse si bien que les ouvriers polonais pourraient s’attendre à un licenciement en masse en vue du prochain débarquement d’une main d’œuvre très bon marché.

Ce tableau très noir brossé, il faut bien préciser qu’il n’a d’autre valeur que contextuelle. Des jeux d’influence de différents niveaux ont en grande partie provoqué et entretiennent sans lâcher prise le brasier en question. Un brasier aux portes de l’UE, ce qui est doublement symptomatique et ce que les dirigeants français semblent vouloir oublier au nom d’une cause qu’ils n’ont fait que s’imaginer car elle n’est en rien la leur. Ainsi, que voyons-nous ?

Primo, le plan étasunien qui est le plus gros plan de toute cette affaire ukrainienne. Les buts poursuivis par Washington sont limpides :

- Détourner l’UE de la Russie en prévenant l’axe qui aurait pu, cohérent comme il l’est sur un plan géopolitique et civilisationnel, se tracer entre une Europe revendiquant de plus en plus son passé d’Etats-nations et la Russie dont l’attractivité n’est plus à démontrer. Résultat : les dirigeants européens reprochent à la Russie d’avoir déstabilisé l’Ukraine à ses fins en allant même jusqu’à lui attribuer le massacre des civiles de Slaviansk.

- Faire avancer l’OTAN jusqu'aux frontières russes. Mais pourquoi Donetsk et Lougansk ? Valentin Vasilescu, expert militaire, éclaire bien nos lanternes là-dessus : il s’agit pour les USA de contrer la puissance nucléaire russe. Pour ce faire, ils doivent « placer leurs propres batteries antibalistiques le plus près possible des frontières russes dans un emplacement optimal situé à Lougansk (…). C’est seulement à partir de là que les silos des missiles intercontinentaux russes disposés au sud-est de Moscou entrent dans leur rayon d’action.

- Reste le facteur gazier. Il y a en effet d’importants gisements de gaz de schiste dans les Carpates, les bassins d’Azov-Kouban et ceux de Dniepr-Donetsk. S’il faut une preuve, en voici une, a contrario : les opérations dites « anti-terroristes » lancées contre le Donbass coïncident curieusement avec la visite d’Hunter Biden nommé membre du Conseil d’administration de la compagnie gazière ukrainienne Burisma Holdings, à Kiev. Ce dernier facteur pourrait à première vue expliquer l’enthousiasme d’une certaine partie de l’élite politique française. C’est un faux calcul. Croirait-elle sérieusement que les USA, soucieux de renforcer la dépendance énergétique de l’UE de leur schiste à eux, déficitaire et coûteux, laisserait l’Europe profiter à sa guise du gaz ukrainien ? On peut toujours rêver.

Les intérêts américains énumérés, un deuxième plan, bien moins évident, est à relever. Celui de la Pologne dont l’implication très active dans le dossier ukrainien n’est plus un secret pour personne. Le Réseau Voltaire nous apprend entre autres que Jerzy Dziewulski, le conseiller-sécurité de l’ancien président polonais Aleksander Kwasniewski, a récemment fait son apparition en compagnie de Tourtchinov, l’ancien président intérimaire ukrainien. M. Dziewulski est expert de la lutte anti-terroriste et entretient des liens privilégiés avec M. Sikorski, le ministre des Affaires étrangères polonais. Ce dernier a plus d’une fois démenti la présence de mercenaires polonais dans les régions de Donetsk et de Lougansk. La pratique a démontré le contraire lorsque des cadavres de mercenaires polonais ont été retrouvés dans la région de Donetsk.

Mais pourquoi la Pologne, se demande-t-on ? Il ne faut bien se dire que les vieilles rancunes et les vieux complexes ressurgissent toujours aux heures d’instabilité ambiante. C’est bien le cas du vieux complexe impérial d’une Pologne nostalgique de la République des Deux Nations aussi connue sous le nom représentatif de Pologne-Lituanie. Ayant existé un peu plus de deux siècles (1569-1795), celle-ci englobait une très grande partie de l’Ukraine.

Ainsi, si les motivations expansionnistes et néocoloniales des USA sont aisément captables, de même que le sont les ambitions polonaises, si profondément irrationnelles soient-elles, l’arrière-plan du soutien français reste indéchiffrable. Que vient donc faire la France dans ce conflit d’intérêt particulièrement sordide sur le plan des méthodes employées ? La France qui a toujours pesé dans l’Histoire, serait-elle désormais le laquais de ceux qui la font ? En son temps, le général de Gaulle avait refusé de commémorer le débarquement du 6 juin arguant que la France avait été « traitée comme un paillasson » le débarquement ayant été annoncé « sans qu’aucune unité française n’ait été prévue pour y participer ». 70 ans plus tard, notre diplomatie suit les directives de ceux qui il y a à peine quelques mois ont dit : « Fuck the UE ». Aucune excuse ne s’est fait entendre par la suite. A quoi bon, si personne ne s’est senti humilié ?  

Françoise Compoint pour : La Voix de la Russie.

Source > http://french.ruvr.ru/radio_broadcast/217362642/273605241/

La France, cet intrus bouleversant dans un conflit made in USA

© Photo: RIA Novosti/Andrey Stenin

16/06/2014

Les premières boîtes sont en ligne !!!

Espace boutique :

 

Les boîtes DUKE !

 

Les premières boîtes sont en ligne !!!

Ici, mais aussi ici, , ou encore ici, etc.

 

( Il faut fouiner et farfouiller un peu partout ! ) 

 

Et restez attentifs : ce n'est que le début !

  Boîtes-01.jpg

18:44 Publié dans Boutique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : boîtes duke

14/06/2014

Schapaprouillaplaps

Bien bien bien…

Juste quelques lignes, histoire de voir s’il y a à nouveau moyen de mettre une note en ligne (???) ; vu que le père Thor (dieu du tonnerre et de la foudre, pour ceusses qui manqueraient de culture païenne) n’a pas été très sympa avec nous ces derniers jours !

 

Pas très sympa (donc), étant donné qu’il a mis un coup de foudre à damoiselle Alice (notre fournisseuse d’accès) lors des violents orages de mardi soir ; et que par la suite ladite damoiselle a laissé ses abonnés Franc-Comtois (nous) sans connexion pendant 2 jours (mercredi et jeudi) ; avant de nous proposer une connexion restaurée mais à ultra-ultra-bas débit (du genre entre 25 et 56 ko/s) jeudi soir et vendredi matin… puis de retourner au néant hier après-midi !

 

But well…

Comme depuis ce matin ça semble bien vouloir re-fonctionner à peu près…

( Entendons par là : « sans trop de coupures intempestives » ! )

Je profite vite fait d’un retour à une vitesse de connexion raisonnable pour poster cette p’tite note, vous expliquer le pourquoi du comment de cette semaine minimaliste, et vous dire qu’on sera à nouveau à fond dès lundi, avec une bonne vingtaine de boîtes D.U.K.E (à vous proposer durant la semaine sur nos divers blogs et/ou "espace(s) boutique(s)"), des nouveautés, des promos, des bidules et tout un tas de schapaprouillaplaps divers et variés !

Voili voiloù…

 

Amicalement :

L’équipe DUKE

 

thor,alice,connexion internet,foudre et orage

07/06/2014

Pantins...

o-POROCHENKO-facebook.jpg

Petro Porochenko, le milliardaire pro-américain et pro-U.E à la botte des banksters…

 

Aux ordres de qui les pitoyables pantins du « Secteur Droit »

massacrent leurs frères Slaves du Donbass ! 

Ukraine/Donbass

Ukraine/Donbass :

C'est aussi notre crime !

 

Par Erwan Castel, pour le blog Tradition !

( http://alawata-tradition.blogspot.fr/ )

 

Lire l'article complet :  

http://alawata-tradition.blogspot.fr/2014/06/ceci-est-aus... 

 

Ukraine lugansk bomb 00.JPG

 

Laissez, s'il vous plaît, un instant vos soucis de travail, d'argent, de voisinage, de couple et que sais-je encore et regardez cette vidéo… 

 

Je vous préviens, c'est INSUPPORTABLE !

 

 

 

Non pas à cause de ces images horrifiques de cette femme en train de mourir au milieu d'autres cadavres, mais plutôt parce que les meurtriers, qui ont délibérément bombardé cet après midi sa ville, sont soutenus et subventionnés par nos gouvernements !

 

Ukraine anna.JPG Elle s'appelait Inna Koukouroudzka, née le 18 juillet 1966
mariée et mère de Marina et Irina. Le 2 juin 2014, à Lugansk
l'Union Européenne a commandité son lâche assassinat

 

"Jusqu'à 3000 morts on vous couvre" avait dit en avril le président Obama à son poulain Oleksandr Turtchinov arrivé au pouvoir en février, grâce à la force et la CIA. 
Mais voilà, à la tête de sa meute de soudards du Maïdan, tel un chien de chasse partant récupérer le gibier tiré par son maître, le toutou Turtchinov est tombé sur l'os du Donbass...

 

Car 40 % des habitants de l'Ukraine sont russophones et n'ont pas voulu jouer le rôle du gibier offert sur un plateau aux ploutocrates de Bruxelles. Et lorsque les bandéristes de Kiev se sont mis en tête d'ostraciser stupidement ces populations en interdisant leur langue, leurs centres et médias culturels elles ont réagi. Ce fut la Crimée d'abord, qui referma une courte parenthèse ukrainienne de 60 ans et retourna dans le giron de la mère patrie, puis les peuples du Donbass (la région économique la plus importante de l'Ukraine), qui réclamèrent simplement une fédéralisation politique garantissant leur identité...

 

En réponse Turtchinov leur a envoyé chars et avions de combat, a noyé leurs légitimes et naturelles prétentions dans le sang, et a métamorphosé les calmes fédéralistes en séparatistes audacieux (...)

 

Ces crimes contre l'humanité et ces crimes de guerre ont pour objectif d'écraser un peuple, de s'emparer de son territoire pour y implanter les intérêts de l'UE et les bases militaires de l'OTAN. Ce n'est pas moi qui le dit ce sont les dirigeants occidentaux eux mêmes ! (...)

 

Pendant ce temps là, les abrutis et les bobos défilent l'iPhone à la main et le cul à l'air pour hurler contre les 25% du FN, qui malgré son populisme détestable est aujourd'hui le seul parti qui dénonce la ploutocratie criminelle de Bruxelles et de ses laquais médiatiques qui regardent lâchement ailleurs, parce que leurs financeurs sont ces mêmes marchands sans foi ni loi qui veulent spéculer demain sur le cadavre de l'Ukraine. 

 

Après Odessa, Mariupol, Slaviansk, Donestk, et j'en passe, TROP C'EST TROP !

Je ne sais pas pour vous, mais moi j'ai envie de vomir et de prendre les armes...

 

Erwan Castel, le 2 juin 2014.

 

 

 

 

 

 

  

Ukraine/Donbass (suite)

Ukraine/Donbass :

 

Un proche de Porochenko descendu,

la réponse à la barbarie de Kiev

 

Par Jacques Frère pour Nations Presse.info - le 6 juin 2014

Via : http://www.scoop.it/t/koter-info-lln-wsl

 

Lire l'article entier ( et regarder les vidéos ) :

http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukra...

 

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Après avoir promis d’éradiquer la contestation dans le Donbass avant son investiture du 7 juin, Petro Porochenko, le potentat oligarchique choisi par l’UE et les USA, dit vouloir « rétablir l’ordre en trois mois ». Seulement trois mois ? Un proche de Porochenko liquidé au centre du pays, une répression qui n’en finit pas dans le Donbass, de l’artillerie lourde et de l’aviation massivement employées contre des cibles civiles, et les États-Unis qui soutiennent sans états d’âme la barbarie criminelle de ceux qu’ils ont mis en place. Voilà l’actualité ukrainienne…

 

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Le 5 juin, Sergei Vakarova, 48 ans, le représentant de Petro Porochenko à Nemiroff (région de Vinnitsa au centre de l’Ukraine où de nombreux jeunes extrémistes sont recrutés pour garnir les rangs des paramilitaires engagés contre les populations du Donbass) a été liquidé. Celui qui devait défendre localement les intérêts du potentat kiévien a été retrouvé tué par balles dans sa voiture dans une rue de la ville (source). C’est la réponse aux dirigeants kiéviens qui ont intensifié ces derniers temps la répression contre leur propre peuple et qui entendent « nettoyer » (selon leurs propres termes) la population de l’est et du sud-est du pays.

 

Conseillers militaires US

 

Washington va envoyer encore plus de conseillers militaires à Kiev, afin d’évaluer la situation sur place et d’encadrer la direction opérationnelle des forces de répression qui ont bien du mal à venir à bout d’une population récalcitrante. Il s’agit aussi de renforcer la mise sous tutelle des forces de défense et de sécurité dont l’extrémiste atlantiste de Svoboda, Andriy Parubiy, est le secrétaire national. Depuis fin février, l’Ukraine n’est plus une nation souveraine, mais bien une entité qui dépend de plus en plus du Département d’État américain, de l’agence de Langley et du Pentagone.

 

(…)

 

No Border !

 

L’Ukraine a décidé jeudi de fermer en partie la frontière avec la Russie dans les régions de Donetsk et de Lugansk, a annoncé le gouvernement de Kiev. Si l’on se réfère au reportage de la télé ukrainienne, pourtant sous contrôle de la censure kiévienne, ce n’est pas gagné… Après avoir reçu l’ultimatum des miliciens du Donbass, 26 soldats et officiers des gardes-frontières, et autant de réservistes, ont abandonné leur poste à Doljanski.

 

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Le 5 juin, de très nombreux civils blessés (et sans doute un mort) ont été hospitalisés à Kuybyshevo en territoire russe, à 10 km au sud de la ville ukrainienne de Dmitryvka (non loin de Marinkova), suite à un bombardement aérien du hameau frontalier de Repihovatom par l’aviation de Kiev. La junte se venge comme elle le peut (source)…

 

En ce qui concerne les raids aériens sur Lugansk de la part de l’aviation gouvernementale et les victimes civiles qu’ils ont entraînées ces derniers jours, Washington soutient l’action de Kiev et sa manière de faire la guerre à son peuple d’une façon particulièrement inhumaine, et valide ouvertement les mensonges de la clique putschiste au pouvoir, jusqu’à remettre en cause les observations vérifiées et vérifiables de l’OSCE qui soulignent pourtant que ces raids aériens contre les populations du Donbass sont en contradiction totale avec le droit international.

Afin de justifier ces crimes, l’ambassadeur américain à Kiev, Daniel Baer, a même adressé le 5 juin une lettre officielle au Conseil permanent de l’OSCE à Vienne.

 

C’est juste une honte… C’est du niveau d’une propagande des plus grossières et des plus insanes qui date d’un autre siècle. Et cela en dit long sur l’état d’esprit des dirigeants américains.

 

Par Jacques Frère pour Nations Presse.info - le 6 juin 2014

 

Via : http://www.scoop.it/t/koter-info-lln-wsl

 

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