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06/08/2014

Bataille pour le Donbass, bataille pour l’Europe

Bataille pour le Donbass, bataille pour l’Europe

  

05-août_bataille pour l'Europe.jpg© Collage : La Voix de la Russie/Burov Vladimir

 

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Les USA ont joliment buté sur le dossier ukrainien. Habitués à multiplier les copier/coller, au Moyen-Orient, par le biais des mal nommés « Printemps arabes », dans les républiques de l’ex-URSS, par le biais des « Révolutions de couleur », ils n’ont cette fois pas eu gain de cause.

La Russie n’a pas introduit ses troupes dans les zones d’épuration ethniques, les Insurgés dont on pensait pouvoir venir à bout en l’espace d’à peine quelques semaines ont déployé une tactique leur permettant de tenir pour le moins jusqu’à l’automne, période butoir au-delà de laquelle les largesses du FMI ne sont plus acquises et voici que maintenant, comble de malheur, quelques 438 militaires ukrainiens ont demandé asile en Russie rejoignant par conséquent les dizaines de milliers de réfugiés installés sur le territoire russe. C’est sans compter la très mauvaise histoire du vol MH370 dont on voulait instrumentaliser le crash pour compromettre les rebelles dits pro-russes. Or, l’attitude de Kiev qui au lieu de collaborer avec les experts envoyés sur place a fait tout ce qui était en son pouvoir pour faire obstacle à l’enquête suscite bien des questions. Si bien que l’ONU a déjà mis en doute l’implication réelle de la Russie dans les évènements de ces derniers mois. Si bien que la désinformation prégnante dont étaient objectivement forts les médias occidentaux se décrédibilise de jour en jour, que ce soit au niveau des termes dont elle use ou des interprétations arbitraires, voire aléatoires qu’elle arbore. Il n’y a guère d’Insurgés « pro-russes » mais des Insurgés tout court qui ne partagent pas les idées du gouvernement putschiste de Kiev. Il n’y a pas de soutien systématisé de la Russie de ces mêmes Insurgés, sans quoi la junte, peu nombreuse pour une armée et piètrement préparée, aurait été décimée depuis très belle lurette.

 

Ce qui se joue aujourd’hui à Donetsk et Lougansk est d’une extrême gravité puisque le Sud-Est ukrainien est cette ligne ultime qui sépare le continent eurasiatique des zones entièrement acquises à l’OTAN. Or, l’OTAN étant aux commandes des USA et l’Eurasie étant le dernier bastion de la résistance européenne, la bataille qu’on dira « pour le Donbass » est une bataille qui oppose l’Europe souveraine à un nouvel ordre mondial imposé par l’Outre-Atlantique.

 

Mr. John Laughland a plus d’une corde à son arc. Politologue, spécialiste des relations entre Occident et Europe de l’Est, directeur d’études à l’Institut de la Démocratie et de la Coopération à Paris, il nous a livré son analyse de la situation.

 

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LVdlR : Ma première question va porter traditionnellement sur les sanctions, parce qu’on ne parle que de ça, ça devient presque obsessionnel. On constate que les sanctions contre la Russie se multiplient à une vitesse pour le moins prodigieuse. Selon vous les Etats-Unis croient vraiment que celles-ci feront fléchir les positions de la Russie vis-à-vis du sud-est ukrainien ? Ou alors, n’est-ce pas au fond par sentiment d’impuissance que l’Amérique sanctionne bêtement en entrainant en plus la vieille Europe à sa suite ?

 

John Laughland : Il est très difficile de savoir ce que veulent les Etats-Unis. Car effectivement, d’un côté, les sanctions sont appliquées, les attaques sur le plan de la rhétorique deviennent de plus en plus véhémentes contre la Russie, mais, d’autre part, on constate qu’en réalité les sanctions ne représentent pas grand-chose. C'est-à-dire que les deux premières sanctions, les premières étapes de sanctions ne concernaient que des individus, ensuite on est passé à des sanctions contre les sociétés russes. Mais les dernières sanctions annoncées par l’UE ne vont durer que pendant trois mois. On a du mal à savoir exactement ce que veulent les Etats-Unis et les Européens, parce que tout le monde sait quelle est la solution à la crise ukrainienne et où celle-ci se trouve, c’est-à-dire, bien évidemment, à Kiev. Elle se trouve notamment dans une acceptation qui serait souhaitable pour Kiev d’une fédéralisation au moins, ou d’une confédération de l’Ukraine. Je pense pour ma part que les Américains veulent une chose, et que les sanctions sont une étape vers l’objectif final qui est celui de sceller une union transatlantique entre l’Europe Occidentale et les Etats-Unis. Nous verrons bien quels autres instruments les Américains vont déployer pour sceller cette union, mais l’idée c’est de creuser un fossé entre l’UE, l’Europe occidentale et la Russie. Et je crois que c’est la seule façon de rendre lisible cette politique euro-américaine qui effectivement est très difficile à décortiquer.

 

 

LVdlR : Vous avez évoqué une éventuelle solution au conflit tout à fait fratricide que l’on voit dans les sud-est de l’Ukraine, dans la région de Lougansk et de Donetsk. Vous dites que Kiev pourrait effectivement accepter la fédéralisation de ses régions alors que depuis un certain nombre de temps ces régions ne parlent même plus de fédéralisation, elles parlent d’indépendance totale. J’ai interrogé il y a peu un journaliste d’Odessa qui m’a dit que le terme de fédéralisation était toujours à la mode en Russie mais déjà dépassé dans les régions concernées. Est-ce que donc vous croyez qu’après tout ce qui s’est passé, j’entends ces meurtres en masse, ces incessants bombardements, les régions du sud-est vont vouloir quand même en rester à la solution de la fédéralisation ? Ne voudront-elles pas devenir indépendantes ? Si c’est le cas, est-ce que Kiev les laissera faire lui qui semble déjà avoir franchi la ligne de non-retour ?

 

John Laughland : Je veux bien croire que les esprits se soient durcis et que la ligne de non-retour a été franchie. Cependant, au moins pour la forme, Kiev pourrait tenter de récupérer ses régions en leur proposant une fédéralisation ou une confédéralisation. Je ne suis pas sûr d’ailleurs que les Rebelles dans ces régions soient contents d’une simple indépendance. Je pense que la solution qu’ils visent c’est sûrement un rattachement à la Russie. Parce qu’ « indépendance » ça ne veut rien dire pour des villes comme Donetsk et Lougansk, elles sont grandes mais ce qu’elles veulent, c’est un rattachement à la Russie. Alors cela semble très compliqué sur le plan diplomatique, international et autre, je ne pense pas que la Russie elle-même soit très chaude à cette idée-là, même si bien sûr elle le prend sans doute dans son planning, du moins je l’espère. Mais si Kiev essayait au moins d’apaiser la situation en proposant une solution qui bien évidement ne serait pas optimale pour les régions, mais qui serait au moins un pas vers la pacification du conflit, peut-être que cela pourrait apaiser les esprits. Ce qui est sûr c’est que la solution militaire qui est cherchée pas Kiev depuis plusieurs semaines ne va jamais réussir à faire rentrer les populations russophones de l’est de l’Ukraine et du sud-est de l’Ukraine dans le giron de Kiev.

 

 

LVdlR : On s’aperçoit que la tragédie du Boeing 777 malaisien a déjà engendré des tas d’hypothèses, pour certaines tout à fait cohérentes et pour d’autres tout à fait fantastiques. L’Occident pointe du doigt Poutine ou en tout cas les « pro-russes » comme on les appelle, Obama est même allé jusqu’à désigner le coupable quelques heures seulement après la catastrophe, alors que les corps n’avaient pas encore refroidi et que les boites noires n’avaient pas encore été récupérées. Est-ce que vous avez l’impression que les Français et les Britanniques que vous côtoyez régulièrement croient à ce que disent les médias sur l’implication inconditionnelle des Insurgés, voire de la Russie dans cette affaire ? Ou alors il y a une rupture entre l’opinion publique et l’information qui est véhiculée par les médias ?

 

John Laughland :  Je pense qu’il y a une rupture entre l’information qui est véhiculée par les médias et ce que croient les lecteurs. On le voit de manière absolument flagrante, par exemple sur le site du journal britannique « The Guardian », et même d’ailleurs sur les sites des journaux français. On voit des reportages qui vont complètement dans le sens de la politique occidentale, qui culpabilisent par exemple dans cette affaire les Rebelles qui auraient abattu l’avion. Mais quand vous descendez et lisez les commentaires, vous voyez que personne ou presque personne ne prend cela au sérieux. D’ailleurs, même les gouvernements eux-mêmes n’ont pas du tout une ligne claire sur cette question. Il est vrai qu’on a montré du doigt directement les Rebelles et derrière eux la Russie, et derrière eux, à la tête de la Russie, le président Poutine lui-même. Mais la CIA voici une semaine a dit très clairement qu’elle ne disposait pas de preuves qui pouvaient prouver de manière incontestable que les Rebelles auraient tiré le missile qui a abattu l’avion. Il y a donc une politisation évidente de cette affaire et cette politisation, notamment quand le manque de preuves est tellement flagrant, ne va que renforcer la rupture entre ce que racontent les médias et derrière eux les gouvernements, et ce que croient les lecteurs ».

 

Source : http://french.ruvr.ru/radio_broadcast/217362642/275487168/ 

 

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John Laughland

 

Lire / voir également :

> http://www.agoravox.tv/actualites/international/article/j...

> http://www.voltairenet.org/auteur6254.html?lang=fr

31/07/2014

Du côté de chez Kiev !

Du côté de chez Kiev !

 

La Grande-Bretagne s’apprête à construire un cosmodrome pour envoyer les touristes dans l’espace. La Perfide Albion veut vraiment s’élancer vers l’infini en faisant profiter tout un chacun de la conquête du vide s’ouvrant à quelques 30 kilomètres d’altitude au-dessus de nos têtes.

 

Ceci est parfait et je jubilerais si j’en avais les forces, car au su des événements ukrainiens c’est justement les forces qui commencent à me faire défaut. Je ne veux absolument pas tomber dans les affres de l’hystérie et partir en jérémiades m’apitoyant sur le sort des pauvres enfants du Sud-Est ukrainien qui passent au corbillard à l’âge de 5 ans. Je le dis en bonne connaissance de cause puisqu’il y en a un qui vient de se faire immoler par un sniper embusqué dans la bourgade de Kramatorsk. Je ne vais même pas vous citer le scandale des organes qui seraient commandités par les cliniques occidentales par l’entremise du médecin personnel de la très chérie par l’Occident Yulia Timochenko ( N.de K. voir ici ) . Les hackers ont découvert le pot aux roses et ont publié la conversation téléphonique dans laquelle le client passait la commande et se réjouissait que le conflit allait encore durer suffisamment longtemps pour qu’il puisse se ravitailler en organes. La boucherie tourne, quoi ! On l’a déjà vu en Serbie et en Syrie lorsque les soldats faits prisonniers se faisaient dépecer vivants et sans se faire anesthésier. Je suis pleinement consciente que l’Occident a besoin de la tripaille slave et arabe pour pouvoir admirer les étoiles. Si vous avez un cœur malade, vous vous fichez pas mal d’où vient le cœur de rechange pourvu qu’il vous éloigne du trou. Vous me trouvez un brin cynique, mais il faut appeler un chat un chat. Quand vous mangez, vous salivez et puis vous digérez votre sandwich.

 

Alors les militaires ukrainiens qui descendent les gosses pour que l’on puisse se faire réparer grâce à leurs organes, ça fait partie de la chaîne d’alimentation au sens imagé du terme, non ? Certes, cette logique est un peu hitlérienne (N.de. K : pas vraiment non, Hitler n'a jamais bombardé ses propres villes et encore moins donné l'ordre à ses troupes de massacrer les civils habitant celles-ci !!! Ni décidé d'exterminer les habitants de la Prusse parce certains portaient des noms polonais et parlaient l'allemand avec un drôle d'accent !!!) mais pragmatiquement et sagement appliquée par l’administration qui nous régente.

 

Ca me rappelle un supermarché. Vous avez besoin d’un gosse ? Vous payez et on vous en livre un d’apparence slave. Vous avez besoin de pétrole, d’une épouse, d’un poumon, de gaz, des scientifiques ? Il suffit de payer ! Seulement là, ça pose problème ! C’est que la planche à billets qui marche à un rythme frénétique ne saurait justifier tout l’argent imprimé. Ca a été et ça reste de la paperasserie puisqu’on nous dit que les Ricains aussi bien que les Tricolores sont endettés jusqu’aux yeux. C’est un peu tristounet, mais v’là ! Les hasards de la vie. Alors je me demande sans états d’âme : comment va-t-on faire le jour où les autres, les indigènes, qui nous livrent en tomates et organes, etc. découvrent le pot aux roses ? Je veux dire, ils apprennent que l’on est fauché. En toute logique, il n’y aura plus de livraisons. Ca va vraiment barder le jour où les choses tourneront mal. Il paraît que les Chinois y réfléchissent déjà ensemble avec les Russes. Les derniers sont particulièrement gênants : quoi que l’on fasse, on les gêne. Pourquoi protestent-ils tant à propos du Sud-Est ukrainien ? Ils veulent pas que l’on tue du civil à ce qu’il paraît ! N’importe quoi ! Les civils se sont toujours fait tuer pendant les guerres ! Ils veulent maintenir le statut linguistique, religieux et national de cette contrée ukrainienne ! De quoi se mêlent-ils ? Si demain on obligeait toute la France à parler anglais, je suis sure qu’il n’y aura pas de morts dans la rue. On grognerait un peu et puis on se mettrait à baragouiner l’anglo-saxon. Dans la vie il faut savoir être flexible (un peu comme le yoga de mon Fitness).

 

Alors, mes chers concitoyens et concitoyennes, tout se passe bien.

Tiens ! J’ai inventé une maxime : que les autres souffrent pour vu que l’on dure !

 

Tatiana Filiatcheva

 
Source : http://french.ruvr.ru/radio_broadcast/5646129/275261686/

 

Du côté de chez Kiev.jpg

© Photo: RIA Novosti/Mikhail Voskresenskiy


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Note de K., en forme de Post-Scriptum :

Conclusion d’un article (en date du 29 juillet) signé de la même Tatiana…

Qu’il me semble bon d’ajouter ici.

 

(...) L’ennui, c'est que les citoyens occidentaux se laissent faire. Ils paissent paisiblement sur les ondes de leurs radios et les chaînes de leur télévision en faisant fi de tout exercice mental. Sinon comment expliquer le fait qu’il n’y a que quelques centaines de personnes qui protestent à Paris contre les crimes commis par les nazillons dans le Sud-Est ukrainien ? Quand il s’agissait du port de voile ou de la théorie du genre il y avait des millions de contribuables dans les rues ! Pour soutenir Donetsk ils peuvent être comptés sur les doigts d’une main ! Quelle honte ! le monde n’est pas fou. Il est pire ! Le monde est viscéralement cynique et à un tel point qu’il semble être digne d’un feu purificateur pour que les gens arrêtent de bouffer leur sandwich et se mettent à réfléchir.

Vous savez quoi ? Je suis presque certaine que l’avenir appartiendra plutôt à des gens comme ceux de Donetsk qu’aux Parisiens et autres ramollis (N.de K. : je l'espère de tout coeur !!!). Parce que ceux de Donetsk défendent leur terre en brûlant des chars d’assaut et résistant à des bombes à phosphore et en avançant pas ; les soldats de l’armée régulière fuient et leurs mères piquent des crises d’hystérie pour que leurs enfants chéris ne se fassent pas envoyer au front du Sud-Est.

Derrière il y a l’Occident qui observe, candide.

Alors le jour où le ciel vous tombera sur la tête et que vous aurez à défendre votre moitié avec votre Famas (si vous savez au moins vous en servir >>> Note de K. : ils ne savent plus - il n'y a plus de service militaire... et puis de toutes manières, ici, le seul fait d'acheter une carabine 22 Long-Rifle fait de vous un dangereux terroriste ! Bref, 95% d'entre-eux ne défendront rien !), vous allez peut-être vous réveiller et comprendrez mieux les gens qui défendent leur droit à la liberté et à la citoyenneté d’un Etat souverain qui ne rampe pas à genoux devant Washington. En attendant contentez-vous d’écouter les infamies du corbeau de la Maison Blanche.

 

Source : http://french.ruvr.ru/radio_broadcast/5646129/275260362/

 

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08/07/2014

Une guerre de civilisation ?

Evènements en Ukraine : une guerre de civilisation ?

Par La Voix de la Russie :

La constitution de la république populaire de Donetsk est un authentique manifeste contre les « valeurs américaines » et le modèle de société occidental », notamment dans le domaine de la protection de la famille traditionnelle et de notre civilisation.

Les derniers développements en Ukraine libérée confèrent une plus grande lisibilité à l’environnement international qui entoure ces évènements. Alors que la situation militaire s’est malheureusement détériorée dans l’Est du pays, dans les officines diplomatiques un embryon de consensus semble se dessiner entre Bruxelles, Moscou et le nouveau président ukrainien.
 
Celui-ci, qui tente d’asseoir son pouvoir pour rétablir le calme et l’ordre dans le pays, fait face à deux fronts intérieurs bien différents. Il y a d’abord celui des fédéralistes de l’Est bien entendu, mais également celui des « durs » de l’Ouest et du centre du pays. Au sein de ce second front intérieur on peut citer certains mouvements patriotiques tels que Patrie de Ioulia Timoshenko, la galaxie Svoboda/Pravy Sektor ou les nouveaux roitelets locaux, ces oligarques gouverneurs de régions comme Igor Kolomoïski, l’un des principaux sponsors du Maïdan et de la nouvelle garde nationale ukrainienne qui combat du reste dans l’Est du pays.

L’opposition entre l’Est et l’Ouest du pays ne se résume pas seulement à un désaccord de certaines régions d’accepter le nouveau pouvoir ukrainien, jugé illégitime et considéré, à tort ou à raison, aux mains d’intérêts étrangers, nationalistes violents et anti-russophones. En effet et malheureusement pour les partisans de la version complotiste occidentale (qui voit la main de Moscou dans la région) la quasi-totalité des hommes armés du Donbass sont vraisemblablement de simples citoyens, majoritairement ukrainiens, inquiets de ce qui se passe à Kiev qu’ils ne reconnaissent plus comme leur capitale du moins sur le plan politique. Il y a bien entendu quelques volontaires russes mais les quelques récits qui filtrent de vie et de mort de ces engagés volontaires ne laissent que peu de place aux fantasmes, comme les lecteurs russophones peuvent le lire ici.

Cette version des faits a été confirmée par le journaliste américain Marc Franchetti (N.de K : il est Anglais, en fait, mais ça ne change pas grand chose !), pourtant peu soupçonnable de sympathies pro-russes, après qu’il ait sillonné l’Est du pays, sur le plateau d’une des plus grosses chaines de télévision ukrainienne (N.de K : à regarder absolument !). Les regards effarés des invités présents sur le plateau traduisent visiblement leur sincère incompréhension de la réalité sur le terrain, une incompréhension sans aucun doute grandement créée par l’intense propagande des médias ukrainiens et de certaines structures qui tentent de préparer le pays à une guerre contre la Russie, comme par exemple les services secrets ukrainiens qui, visiblement, désinforment jusqu'aux élites politiques de leur propre pays. 

On peut se demander à qui sert cette stratégie de la tension ?

Le choix des populations du Donbass de prendre les armes traduit également et sans doute surtout la volonté de ces populations de s’opposer clairement au processus d’occidentalisation que le pays connaît depuis le début de la période d’immixtion occidentale en Ukraine. Cette période, qui a directement suivi l’effondrement de l’URSS, s’est matérialisée aux yeux du grand public par la révolution orange que le pays a connu durant l’hiver 2004, puis lors des évènements du Maïdan de l’hiver 2014.

Cette lente occidentalisation entraîne des changements systémiques, sociétaux, moraux et civilisationnel profonds dans l’Ukraine d’aujourd’hui. Il y a bien sûr le choix de la voie à suivre pour l’avenir du pays. L’Ukraine fait face à un dilemme profond accentué par sa position géostratégique et géographique : entre deux pôles à forte gravité que sont la Russie à l’Est et l’Union Européenne à l’Ouest. Ce choix ne traduit pas seulement des motivations uniquement économiques mais aussi un authentique choix de civilisation et de société entre le monde russe et le monde occidental. Comme souvent le diable se cache dans les détails mais aussi, pourrait-on rajouter, dans les symboles.

Au début de ce mois de juillet Kiev verra par exemple se tenir dans ses rues une Kiev-parade (N.de K : une "Kyiv Pride" pour reprendre le terme exact... et c'est vrai qu'à l'heure actuelle, le gouvernement ukrainien n'a vraiment rien de mieux à faire que d'organiser une "Gay Pride" dans les rues de Kiev !?!??!!) ayant pour objectif l’unité de l’Ukraine et la dénonciation des « provocateurs russes », avec le soutien d’ambassadeurs de l’UE en poste en Ukraine tel que l’ambassadeur de Suède. La tenue d’une Kiev-parade dans une Ukraine au bord du chaos et qui sort tout juste d’un authentique coup d’Etat perpétré avec l’aide des mouvements nationalistes ukrainiens les plus radicaux traduit bien le message des nouvelles élites politiques au sein de l’Ukraine libérée à ces mêmes nationalistes. On pourrait la résumer de la façon suivante : « Chers nationalistes merci beaucoup de votre travail, vous êtes désormais invités à retourner dans vos campagnes pauvres à l’Ouest du pays ou alors à aller vous battre à l’Est du pays contre vos concitoyens pendant que nous commençons le processus d’intégration de notre pays à l’Occident ».

On sait en effet que la question du droit des gay-pride tout autant que des homosexuels est devenu au cours des derniers mois l’une des principales pierres d’achoppement entre l’Occident et la Russie surtout lorsque cette dernière a interdit la propagande des relations sexuelles « non traditionnelles » aux enfants mineurs. Une politique de gestion des mœurs inverse à celle qui règne dans nombre d’Etats européens comme par exemple en France, où la propagande des relations sexuelles « non traditionnelles » comme par exemple le mariage homosexuel, est désormais enseignée aux jeunes enfants de façon civique par les autorités françaises ou bien lorsque les jeunes garçons sont invités par certaines académies scolaires à porter des jupes au nom de l’égalité des sexes.

A l’opposé de cette « involution » et comme le rappelle le site RealpolitikTV les choix opérés les nouvelles autorités des nouvelles républiques de l’Est du pays sont eux extrêmement inspirés par le « modèle russe » et la constitution de la république populaire de Donetsk est un authentique manifeste contre les « valeurs américaines » et le modèle de société occidental », notamment dans le domaine de la protection de la famille traditionnelle et de notre civilisation. 

Fondement orthodoxe de la République (préambule), protection de l’être humain dès sa conception (Art. 12.2), interdiction du mariage homosexuel et de sa promotion (Art. 4.3, 31.1, 31.3), protection de la vie privée (Art16.2, 17.1), interdiction des arrestations arbitraires (Art. 15.2) et de la torture (Art. 14.3). Les valeurs comme ligne de fracture primordiale entre l'Est pro-russe et l'Ouest pro-occidental ? 

N. (1er juillet 2014) 

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Source :
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© Photo: RIA Novosti/Valeriy Melnikov

06/07/2014

Ces gens-là sont d’une ignorance crasse !

Le « fascisme » de Kiev consiste juste à exterminer les pro-russes de l’Est…

Intérêts obligent, la double pensée y aidant. Au-delà des horreurs que nous renvoient l’image de Slaviansk, de Kramatorsk, du village de Semionovka et de bien d’autres villages rasés par des obus et des bombes à sous-munitions se profile deux réalités : celle de la confrontation OTAN/Russie et celle du renouveau des purges ethniques en pleine Europe.

La problématique ukrainienne est assez difficile à traiter. Il y a, d’un côté, le noyau dur du conflit qui se rapporte à la thèse de l’épuration ethnique et de la riposte gazière imposée à Kiev par Moscou. Mais il y a aussi, de l’autre, l’hypocrisie de circonstance de Porochenko et de sa clique, tiraillés entre leurs engagements vis-à-vis du FMI et leur prise progressive de conscience de ce que serait une rupture définitive, c’est-à-dire sans compromis, avec un Moscou qui est lui aussi en partie handicapé par les provocations récurrentes et ces derniers temps accrues de la partie étasunienne qui a besoin d’un prétexte pour entraîner l’Eurasie dans une guerre dont la dimension et l’impact ferait pâlir les deux précédentes. On a appris la veille que la Russie serait prête à introduire ses forces de maintien de la paix dans les 24 heures qui suivent, chose que l’ONU n’a jamais faite, or, cela était parfaitement dans ses compétences.

Rédigeant ces lignes, j’ai l’impression d’enfiler des truismes. Or, au-delà des réalités factuelles, il y également la réalité d’un procédé psychologique qui consiste à répéter 36 fois par jour les mêmes mensonges jusqu’à ce que, paradoxalement, ceux-ci n’apparaissent plus comme tels à l’auditoire visé. On l’a notamment vu dans le cas de la Syrie. Le seul antidote possible est donc la réinformation systématique si même elle semble parfois redondante. Sait-on ainsi que Mikhaïl Koval a publiquement exprimé sa détermination à parquer les résidents de Donetsk et de Lougansk dans des « camps de filtration » pour ensuite les disperser à travers le pays ? Il suffit pourtant de consulter youtube pour trouver des preuves limpides de ce projet de déportation. L’Est ukrainien, connaitra-t-il le sort de Varsovie en 1944, une capitale entièrement détruite par les Allemands en réponse à la montée de la résistance polonaise connue sous le nom de l’ «Armia Krajowa » ? Ceux qui n’ont pas fui vers la Russie ou d’autres pays d’accueil éventuels, connaîtront-ils le sort des Ruthène et des Lemkos parqués, il y a cent ans de là, dans des camps de détention autrichiens ? Il arrive que l’Histoire se répète dans les circonstances sans pour autant que le dénouement soit le même. Espérons donc qu’il ne soit pas le même pour les habitants de Novorossia.

Françoise Compoint, 05 juillet 2014, pour La Voix de la Russie

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Je soumets maintenant à votre attention quelques extraits du témoignage d’Alexandre Sivov, en direct d’Odessa.

La Voix de la Russie : « Que pensent les habitants d’Odessa de ce qui se passe de l’autre côté du Dniepr ? Est-ce qu’il y a des autochtones qui prennent part aux hostilités, dans un camp ou dans un autre ?

Alexandre Sivov : Il est très difficile pour le moment de comprendre ce qu’ils pensent dans la mesure où tout le monde, sans exception, a peur de s’exprimer… notamment dans une conversation plus ou moins privée avec un inconnu. On peut en fait diviser votre question en deux parties ou même en trois parties. Premièrement, il y a bon nombre de gens mobilisés de force pour être enrôlés dans l’armée ukrainienne bien qu’il y ait un moyen, pour les plus aisés, d’y échapper, en payant 1000 dollars au commissariat du quartier. Et quand je dis plus aisés, c’est très peu dire, car ces 1000 dollars constituent le salaire annuel d’un Odessite moyen. Je vous assure que la majeure partie des conscrits ne veulent pas se battre ! 

Nous apprenons, certaines rumeurs à l’appui, que les jeunes gens qui ont pris part au conflit aux côtés du Praviy Sector ont changé de camp en se battant cette fois aux côtés des milices d’autodéfense du Donbass ! Ce genre de rumeur est particulièrement tenace mais, bien entendu, on est loin de la certitude ! Une autre rumeur, plus tenace, fait état de l’apparition d’un arsenal d’armes à feux à Odessa en vue du lancement d’une guérilla urbaine (…).

La VdlR : Peut-on établir un parallèle entre l’idéologie nazie du III Reich et l’idéologie du nouveau gouvernement kiévien ?

Alexandre Sivov : Le terme même d’idéologie sous-tend une notion extrêmement compliquée (…). L’idéologie à laquelle vous faites allusion a ses propres théoriciens que nous connaissons moins bien que les pères inspirateurs du libéralisme actuel français ou du communisme léniniste qu’il faut aller chercher au XVIII siècle. Le nazisme est en partie, en tout cas historiquement, ancré dans un esprit d’admiration de la Grèce antique ou la Rome antique. Cela étant, ceux qui en Ukraine entendent élaborer une idéologie se contentent d’ouvrir de vieux journaux remontant à l’époque où l’Ukraine était indépendante et ses élites avaient la possibilité de s’exprimer en toute liberté. C’était sous la guerre ! Sous l’occupation allemande. Il s’agissait de journaux extrêmement primitifs confessant un fascisme vulgaire ! Essayer de s’inspirer de ces journaux et d’y puiser les fondements de l’idéologie fasciste revient à essayer de comprendre l’idéologie française en se bornant à lire le Canard enchaîné ou l’idéologie communiste en lisant la Pravda ! Pareil dans le cas des élites politiques ukrainiennes. Si vous demandez aux petits fascistes ukrainiens ce qu’est le monde antique, vous n’aurez aucune réponse. (... ) Ces gens-là sont d’une ignorance crasse ! Pour eux, être fasciste signifie tout simplement exterminer les pro-russes.

La VdlR : Quels sont selon vous les pronostics à envisager dans les semaines, voire les mois qui suivent par rapport aux Républiques autoproclamées ?

Alexandre Sivov : La guerre prendra de nouvelles formes. Ce sera surtout une guerre de sabotage comme on le voit déjà à l’image des chemins de fer dynamités. On fera sauter des ponts, on lancera des guérillas urbaines qui, quoiqu’encore surtout en gestation, ne vont pas tarder à se montrer au grand jour. Ces opérations clandestines vont se multiplier. Toute l’Ukraine va se transformer en un immense champ de combat sillonné de zones d’affrontements bien organisés et de zone en proie aux guérillas villageoises et urbaines. L’avenir des gazoducs est un sujet à part … si vous pensez qu’ils resteront intacts, vous vous trompez ! Ils seront eux aussi la cible de multiples sabotages, souvent sous fausse bannière, ce qui sera un défi redoutable pour l’Europe ! Idem pour les centrales électriques. Il s’agira, autrement dit, d’une véritable guerre d’usure ».

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Commentaire de l’auteur. Dans la nuit du 3 au 4 juillet, une bombe a endommagé le bureau de recrutement militaire dans le quartier Kotovski. Il semblerait qu’il faille y voir le début de cette guérilla urbaine dont a parlé M. Sivov. Par ailleurs, ce dernier vient d’indiquer qu’un certain nombre de militants du Praviy Sector ont été lynchés, encore un symptôme d’une guerre clandestine qui n’en est qu’à son galop d’essai. On est bien loin des discours du cornichon pompeux en plein Maïdan ! On est bien loin des brioches néocoloniales de Nuland et des cris de soutien du sénateur McCain ! Ayant joyeusement mis le feu aux poudres, tout ce beau monde s’est retiré dans le petit univers arrosé de pétrodollars dont ile st issu et au nom duquel il œuvre avec autant d’acharnement et de mauvaise foi criminelle.

Source : http://french.ruvr.ru/radio_broadcast/217362642/274281897/

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Réfugiés Ukrainiens dans la région de Rostov (Russie).

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Le flux de réfugiés venant en Russie du Sud-est de l'Ukraine a augmenté de façon spectaculaire depuis juin dans un contexte de combats entre les partisans de l'indépendance du Donbass et les forces de sécurité de Kiev. 10 000 à 15 000 personnes traversent la frontière russe chaque jour.

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Photos de Valeriy Melnikov / RIA Novosti.

 

02/07/2014

C’est une façon d’exterminer les ultras...

Une Ukraine façon Porochenko ou Kolomoïski ?

 

9AP670591949388.jpg© Photo: AP/Sergei Chuzavkov

 

Par La Voix de la Russie : Les radicaux ont exigé de Piotr Porochenko de « nettoyer » le Sud-est de l’Ukraine. Des délégués du bataillon « Donbass » se sont rassemblés le 29 juin devant le siège de l’administration présidentielle et ont présenté un ultimatum : si leurs revendications ne sont pas appliquées, Porochenko subira le sort de l’ex-président Ianoukovitch.
Et ce alors que le nouveau président a déjà publiquement reconnu que le problème du Sud-est ukrainien n’a pas de solution militaire.
 

Les représentants des « bataillons des engagés volontaires » réclament que le cessez-le-feu soit immédiatement interrompu et que la loi martiale soit décrétée en territoire des régions de Donetsk et de Lougansk. Armer tous les soi-disant engagés volontaires a été leur autre exigence.

Les récents événements à Kiev ont une nouvelle fois démontré que Piotr Porochenko ne contrôle pas la situation dans le pays, remarque le Dr. en sciences politiques Vladimir Chtol : « Officiellement président du pays, il ne dispose pas de pouvoir réel. Les déclarations et les actions d’autres forces politiques le démontrent clairement. M. Porochenko assume la fonction qui lui est confiée – livrer la souveraineté nationale, être un exécutant docile de la volonté des patrons occidentaux. »

 

Le soi-disant « plan de paix » de M. Porochenko s’est avéré pas trop pacifique. Les formations armées des autorités ukrainiennes continuent de pilonner les villes de la région de Donetsk, accusant les milices de violer le cessez-le-feu. D’ailleurs, Kiev ne le cache pas : le président a pris la décision sur le cessez-le-feu sous la pression de l’Occident. Or en Ukraine il y a d’autres prétendants au rôle de l’organisateur d’une zone tampon antirusse. Se sont les armées privées des oligarques, par exemple, du gouverneur de la région de Dniepropetrovsk Igor Kolomoïski (N.d.K : voir ici pour une courte bio du personnage !).

 

Celui-ci a sans doute décidé de s’approprier le Sud-est de l’Ukraine, dit le docteur ès sciences politiques Sergueï Tcherniakhovski :« Personne n’a démenti que Kolomoïski souhaite détacher et contrôler lui-même le Sud-est ukrainien. Dans ce cas, il serait en fait le propriétaire de tout le potentiel industriel. Nous pouvons obtenir pour ainsi dire deux Etats – Ukraine de Kolomoïski et celle de Porochenko. Celui-ci ne veut pas bien entendu de renforcement de Kolomoïski. Mais il y a encore une raison pour les deux de vouloir la poursuite des hostilités dans le Sud-est du pays. C’est une façon d’exterminer les ultras de Praviy sektor. Ils vont envoyer se faire tuer les milices, et les milices sont des engagés de Praviy sektor. »

(N.d.K : Et oui... quel meilleur moyen pour ces enf.... de se débarrasser de tous ces si encombrants et si peu présentables "idiots utiles" qu'ont été les "nationalistes" du Praviy sektor "& Cie" ! Quoi de mieux pour ces apatrides, que de les envoyer s'entretuer avec les séparatistes du Donbass... et - partant de là - de récupérer un pays nettoyé de fond en comble des nationalismes de tous bords ! Bref, d'en faire des idiots utiles... deux fois idiots !)

  

Prolonger le cessez-le-feu et envoyer des inspecteurs de l’OSCE aux barrages sur les autoroutes, tel est le plan qui a été discuté par téléphone avec M. Porochenko par le président de Russie Vladimir Poutine, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande. De l’avis des analystes, tôt ou tard, Kiev comprendra qu’on ne peut que négocier avec Donetsk et Lougansk. De toute façon, il n’y aura plus d’Ukraine unie. Les nouvelles autorités ont tout fait pour cela. /N

 
Source :

http://french.ruvr.ru/2014_06_30/Une-Ukraine-de-Porochenko-ou-celle-de-Kolomoiski-2112/

21/06/2014

Bombes au phosphore...

Ukraine : c’est une catastrophe humanitaire 

356 personnes ont été tuées depuis le début de l’opération lancée par l’armée ukrainienne dans les régions de Donetsk et de Lougansk au sud-est de l’Ukraine, a indiqué Gianni Magazzeni, représentant du Haut commissariat aux droits de l’homme de l’ONU, en présentant aux journalistes à Genève un rapport de la mission de surveillance du Haut commissariat en Ukraine.

Selon lui, ce chiffre tient compte aussi bien des données officielles que des informations recueillies par les employés de la mission sur place.

Entre-temps les civils continuent à périr dans l’est du pays soumis à des tirs d’artillerie par l’armée ukrainienne qui a dernièrement reçu de nouvelles pièces d’artillerie et lances-mines. Et ce, malgré les assurances de Piotr Porochenko sur un cessez-le-feu imminent.

Tous les jours les chaînes de télévision russe couvrent la situation là où se déroulent les combats. Dans des villes et villages bloqués les habitants survivent comme ils peuvent. Ils manquent d’eau, de médicaments et de nourriture. C’est une catastrophe humanitaire. L’armée ukrainienne qui est en train de fermer le cercle du blocus, suppriment les gens, détruisent les habitations – méthodiquement et sans tenir compte de rien.

« L’Europe défend le gouvernement légitime, mais c’est quoi ce gouvernement qui tue les civils pour un oui et pour un non », dit cet habitant local.

Le Bureau des droits de l’homme de Moscou a présenté un rapport sur les crimes de masse perpétrés par les autorités de Kiev contre les habitants civils de l’Ukraine à la 26e session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies. Alexandre Brod, défenseur des droits de l’homme russe a parlé lors d’une conférence de presse à Moscou de ses contacts avec les défenseurs européens.

« J’ai eu l’impression que les gens étaient comme des zombies parce qu’ils n’avaient aucune idée de ce qui se passait en Ukraine. L’intervention de la représentante du Conseil de l’Europe a montré que la plupart de gens en Europe pensaient que le pouvoir à Kiev était en train de rétablir l’intégrité territoriale du pays et de lutter contre les séparatistes. Ils ignorent totalement quel dur prix, prix de sang, est payé pour atteindre ce but – massacre, actes de violence, élimination des civils, des enfants, des journalistes, des employés de la santé ».

Les hommes politiques et personnalités publiques de la Russie ne se lassent pas à revenir sur la nécessité d’un dialogue entre les deux parties en Ukraine ce qui n’est possible qu’après un cessez-le-feu de la part de l’armée ukrainienne. Est-ce que l’Europe les entend ? La réponse à cette question semble, hélas, négative…

Ce que les étrangers participent à des combats en Ukraine, ce n’est plus un secret pour personne. Mais les mercenaires, ce ne sont pas la seule assistance que l’Occident fourni à l’Ukraine. Dernièrement une banlieue de Slaviansk a été soumise à un tir de bombes au phosphore, bombes interdites dans le monde entier. L’armée ukrainienne n’arrive pas à prendre le dessus du peuple ukrainien et appelle à la rescousse les mercenaires alors que certains politiques occidentaux s’obstinent à y fermer les yeux.

Par La Voix de la Russie

Source : http://french.ruvr.ru/2014_06_20/Ukraine-c-est-une-catastrophe-humanitaire-6626/

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Ukraine: un car transportant des enfants attaqué à la frontière

Un car transportant des enfants a été attaqué vendredi soir sur le territoire ukrainien au moment où il allait franchir la frontière pour entrer en Russie a annoncé samedi le délégué du président russe aux droits de l'enfant, Pavel Astakhov.

"Un car transportant des enfants a été attaqué alors qu'il franchissait la frontière russo-ukrainienne. Le chauffeur a réussi à échapper aux tirs", a affirmé M. Astakhov, précisant que 36 enfants se trouvaient à bord du car. Le délégué aux droits de l'enfant a également déclaré avoir signalé cet incident au président du Comité d'enquête de Russie.

M. Astakhov a en outre indiqué qu'il connaissait cinq cas d'assassinat d'enfants dans le sud-est de l'Ukraine où les autorités de Kiev effectuent depuis mi-avril une opération militaire d'envergure en vue de mater la révolte ayant éclaté suite au coup d'Etat du 22 février. Cette opération a déjà fait de nombreuses victimes parmi les civils.

Moscou appelle les dirigeants ukrainiens à y mettre fin immédiatement.

Moscou, 21 juin - RIA Novosti.

http://fr.ria.ru/world/20140621/201594851.html

Ukraine: un car transportant des enfants attaqué à la frontière

© RIA Novosti. Sergei Pivovarov

17/06/2014

La France, cet intrus dans un conflit made in USA...

Un article de Françoise Compoint pour : La Voix de la Russie.

L’Ukraine est coincée.

Plus que d’avoir été trompée de l’extérieur (intégration économique à l’UE), elle s’est piégée elle-même, de un, en défiant au-delà du raisonnable la Russie, de deux, en massacrant les civils des Républiques autoproclamées du sud-est.

La première erreur – et je dis erreur dans un sens essentiellement cynique – lui a valu les foudres bien méritées de Gazprom qui, désespérant d’être dédommagé de ses quatre milliards de dollars, est passé, lundi 16 juin, au système de prépaiement. La deuxième erreur – toujours au sens hyper-cynique du terme – a permis à l’ensemble de la presse indépendante dont l’auditoire ne cesse de croître de mettre un trait d’union définitif et tragique entre le bandérisme et le gouvernement actuel de Kiev. Il s’agit en l’occurrence d’une bombe à retardement, Pétain et Laval à leurs heures de gloire ne pouvant imaginer le dénouement piteux qui les attendait.

L’Ukraine de Porochenko, peut-elle arrêter le processus suicidaire lancé au moment où les manifs du Maïdan ont dégénéré ? Il semble que non l’Histoire ayant pris un tournant irréversible. Le Donbass ne se réconciliera jamais avec Kiev, or il s’agit du centre névralgique de l’industrie ukrainienne. La stabilité d’Odessa, ville portuaire de première importance stratégique, ne tient plus qu’à la politique de terreur et de désinformation déployée suite aux événements du 2 mai. La Crimée, Côte d’Azur ukrainienne offrant une ouverture privilégiée au réseau d’oléo-gazoducs reliant la Russie et l’Asie centrale à l’Europe ainsi qu’une ouverture aux mers chaudes, est retournée là où a commencé son destin historique. Il est ridicule de croire qu’elle redeviendrait ukrainienne, à moins que les illusions de M. Loukachenko ne soient contagieuses. Un grand nombre de villes et de villages dont Slaviansk, Kramatorsk, Semionovka, Sherepovka et j’en passe ont été marquées à tout jamais des crimes de guerre de l’armée ukrainienne, de la garde nationale et des mercenaires embauchés aux frais du FMI. Les jours, les mois, les années passeront et il faudra bien répondre de l’usage criminel qui a été fait des bombes à sous-munitions et du phosphore blanc contre une population le plus souvent désarmée, il faudra bien répondre des exécutions sommaires des civils de sexe masculin et des agressions perpétrées contre les bus transportant des réfugiés, pour la plupart d’entre-eux des femmes et des enfants. C’est à ce moment-là qu’il faudra payer son dû et la note risquerait d’être terriblement salée.

D’ailleurs, Kiev a déjà commencé à payer. L’UE ne veut pas de lui. Des soulèvements, certes assez modestes à l’heure qu’il est, commencent à secouer la capitale. Faute de pouvoir rembourser Moscou, Kiev ira peut-être chercher son gaz en Allemagne. Or, le malheur veut que le gaz allemand vienne lui aussi de Russie mais à un prix qui correspond au prix de marché. Entre temps, le niveau de vie des Ukrainiens chute à une vitesse vertigineuse si bien que les ouvriers polonais pourraient s’attendre à un licenciement en masse en vue du prochain débarquement d’une main d’œuvre très bon marché.

Ce tableau très noir brossé, il faut bien préciser qu’il n’a d’autre valeur que contextuelle. Des jeux d’influence de différents niveaux ont en grande partie provoqué et entretiennent sans lâcher prise le brasier en question. Un brasier aux portes de l’UE, ce qui est doublement symptomatique et ce que les dirigeants français semblent vouloir oublier au nom d’une cause qu’ils n’ont fait que s’imaginer car elle n’est en rien la leur. Ainsi, que voyons-nous ?

Primo, le plan étasunien qui est le plus gros plan de toute cette affaire ukrainienne. Les buts poursuivis par Washington sont limpides :

- Détourner l’UE de la Russie en prévenant l’axe qui aurait pu, cohérent comme il l’est sur un plan géopolitique et civilisationnel, se tracer entre une Europe revendiquant de plus en plus son passé d’Etats-nations et la Russie dont l’attractivité n’est plus à démontrer. Résultat : les dirigeants européens reprochent à la Russie d’avoir déstabilisé l’Ukraine à ses fins en allant même jusqu’à lui attribuer le massacre des civiles de Slaviansk.

- Faire avancer l’OTAN jusqu'aux frontières russes. Mais pourquoi Donetsk et Lougansk ? Valentin Vasilescu, expert militaire, éclaire bien nos lanternes là-dessus : il s’agit pour les USA de contrer la puissance nucléaire russe. Pour ce faire, ils doivent « placer leurs propres batteries antibalistiques le plus près possible des frontières russes dans un emplacement optimal situé à Lougansk (…). C’est seulement à partir de là que les silos des missiles intercontinentaux russes disposés au sud-est de Moscou entrent dans leur rayon d’action.

- Reste le facteur gazier. Il y a en effet d’importants gisements de gaz de schiste dans les Carpates, les bassins d’Azov-Kouban et ceux de Dniepr-Donetsk. S’il faut une preuve, en voici une, a contrario : les opérations dites « anti-terroristes » lancées contre le Donbass coïncident curieusement avec la visite d’Hunter Biden nommé membre du Conseil d’administration de la compagnie gazière ukrainienne Burisma Holdings, à Kiev. Ce dernier facteur pourrait à première vue expliquer l’enthousiasme d’une certaine partie de l’élite politique française. C’est un faux calcul. Croirait-elle sérieusement que les USA, soucieux de renforcer la dépendance énergétique de l’UE de leur schiste à eux, déficitaire et coûteux, laisserait l’Europe profiter à sa guise du gaz ukrainien ? On peut toujours rêver.

Les intérêts américains énumérés, un deuxième plan, bien moins évident, est à relever. Celui de la Pologne dont l’implication très active dans le dossier ukrainien n’est plus un secret pour personne. Le Réseau Voltaire nous apprend entre autres que Jerzy Dziewulski, le conseiller-sécurité de l’ancien président polonais Aleksander Kwasniewski, a récemment fait son apparition en compagnie de Tourtchinov, l’ancien président intérimaire ukrainien. M. Dziewulski est expert de la lutte anti-terroriste et entretient des liens privilégiés avec M. Sikorski, le ministre des Affaires étrangères polonais. Ce dernier a plus d’une fois démenti la présence de mercenaires polonais dans les régions de Donetsk et de Lougansk. La pratique a démontré le contraire lorsque des cadavres de mercenaires polonais ont été retrouvés dans la région de Donetsk.

Mais pourquoi la Pologne, se demande-t-on ? Il ne faut bien se dire que les vieilles rancunes et les vieux complexes ressurgissent toujours aux heures d’instabilité ambiante. C’est bien le cas du vieux complexe impérial d’une Pologne nostalgique de la République des Deux Nations aussi connue sous le nom représentatif de Pologne-Lituanie. Ayant existé un peu plus de deux siècles (1569-1795), celle-ci englobait une très grande partie de l’Ukraine.

Ainsi, si les motivations expansionnistes et néocoloniales des USA sont aisément captables, de même que le sont les ambitions polonaises, si profondément irrationnelles soient-elles, l’arrière-plan du soutien français reste indéchiffrable. Que vient donc faire la France dans ce conflit d’intérêt particulièrement sordide sur le plan des méthodes employées ? La France qui a toujours pesé dans l’Histoire, serait-elle désormais le laquais de ceux qui la font ? En son temps, le général de Gaulle avait refusé de commémorer le débarquement du 6 juin arguant que la France avait été « traitée comme un paillasson » le débarquement ayant été annoncé « sans qu’aucune unité française n’ait été prévue pour y participer ». 70 ans plus tard, notre diplomatie suit les directives de ceux qui il y a à peine quelques mois ont dit : « Fuck the UE ». Aucune excuse ne s’est fait entendre par la suite. A quoi bon, si personne ne s’est senti humilié ?  

Françoise Compoint pour : La Voix de la Russie.

Source > http://french.ruvr.ru/radio_broadcast/217362642/273605241/

La France, cet intrus bouleversant dans un conflit made in USA

© Photo: RIA Novosti/Andrey Stenin

28/05/2014

Alliance sino-russe

Alliance sino-russe :

Vers l’émergence d’un nouveau monde.

C’est fait, Gazprom s’est mis d’accord la veille avec Pékin en trouvant un consensus dont le prix final annoncé, 400 milliards de dollars, a en fait bouclé, en l’espace de seulement quelques jours, tout un cycle de négociations étalé sur dix ans.

Il faut remercier Washington et Bruxelles dont les sanctions ont eu un effet quelque peu faustien : « Je suis une partie de cette force qui, éternellement, veut le mal, et qui, éternellement, accomplit le bien ». Sauf que cette fois, il s’agit d’un accomplissement accidentel puisque la Russie a su déjouer les pièges qui lui avaient été tendus en s’évertuant à en tirer profit. Un tournant sans précédent.

La problématique gazière efficacement résolue, il ne faut pas oublier que Moscou a aussi beaucoup gagné sur le plan géopolitique puisque, primo, l’UE et ipso facto les USA perdent un levier de pression crucial sur une Russie qui même partiellement coupée de ses anciens partenaires européens en a trouvé d’autres sur le continent asiatique, secundo, comme il s’agit d’un contrat devant prendre effet en 2018 pour 30 ans, il est clair qu’il ouvre la voie à une coopération bien plus large et notamment assez serrée sur le plan militaire.

Pour y voir plus clair, il convient de replacer dans un contexte plus conceptuel la signature du contrat Miller/Jiping.

Le monde serait en passe de se multipolariser via la diversification de ses alliances économiques. Dans le cas de l’alliance sino-russe, plusieurs projets prometteurs et initiatives de taille sont à relever :

- Moscou et Pékin projettent l’abandon du dollar comme monnaie d’échanges dans la région asiatique (cf. « Contre-offensive russe sur le front oriental, article de Manlio Dinucci publié sur le Réseau Voltaire). Cette décision fera considérablement remonter le yuan dont la Chine compte faire dans quelques années une monnaie de réserve mondiale. Si on suppose que le FMI ne voudra pas subir de réformes conformes à la réalisation de ce projet – et il est clair qu’il ne le voudra pas – il y aura toujours pour alternative la Banque de développement des BRICS dont le rôle sera automatiquement renforcé.

- La Russie va à son tour s’inspirer de « Union Pay », système de paiement chinois qui n’est devancé que par les cartes de crédit Visa. Rappelons que suite aux sanctions US, Visa et Mastercard avaient coupé leurs services aux clients de la banque Rossia.

- Suite aux manœuvres aéronavales otaniennes effectuées aux Philippines, la Chine et la Russie prévoient des exercices conjoints en mer de Chine méridionale. Il s’agit bien entendu d’un début de coopération militaire accentuant davantage encore les limites de l’OTAN. A noter que la Chine profitera bientôt des chasseurs Su-35, des sous-marins de type Lada et des systèmes de défense antiaérienne russes.

- La CICA (Conférence sur les mesures d’interaction et de renforcement de la confiance en Asie), fondée à l’initiative du Kazakhstan en 2006, tend à étendre sa part d’influence jusqu’à muer, le moment propice, en une organisation internationale coopérative. Telle est en tout cas l’intention exprimée par le Vice-ministre des Affaires étrangères chinois qui inclut tacitement les BRICS dans l’élaboration de son programme de sécurité.

Cette mise au point effectuée, je donne la parole à M. Bruno Drweski, géopolitologue, directeur de publication de la revue « La Pensée Libre ».

La Voix de la Russie. « Pensez-vous que l’on assiste, suite à la signature du traité entre Gazprom et Pékin, à la création d’un bloc est-européen-asiatique ?

Bruno Drweski. L’idée de voir dans cette alliance un « bloc » est probablement erronée dans la mesure où la notion de « bloc » a des origines occidentales, étasuniennes plus concrètement. Je pense donc que le rapprochement russo-chinois a pour objectif de s’extraire de cette logique rigide en essayant d’établir des liens de coopération ou même des accords d’alliance stratégique entre différents pays refusant cette logique de bloc.

La VdlR. Parlant de coopération, que pensez-vous des manœuvres sino-russes qui devraient se tenir dans la mer de Chine méridionale ? Suffiront-elles à casser l’unipolarisme américain ?

Bruno Drweski. J’estime que ces manœuvres sont très importantes. C’est un signal adressé avant tout aux USA mais qui vise aussi à ce que les pays d’Asie, en particulier le Japon et le Vietnam, comprennent que les USA préfèrent garder leurs distances et que par conséquent une coopération entre voisins serait bien plus judicieuse. Ce signal devrait aller au-delà du monde oriental en s’adressant à des pays comme l’Inde éventuellement tentés de se rapprocher des USA. Ces facteurs démontrent bien que c’est un monde de plus en plus multipolaire qui se met en place et que les puissances en question ont bien compris qu’elles devraient désormais renforcer leur coopération militaire vu que la majeure partie des guerres entamées durant ces vingt dernières années venaient de l’OTAN.

La VdlR. Concernant la Route de la Soie. Comment est-ce que la Russie pourra techniquement aider la Chine à rétablir cette « Route » ?

Bruno Drweski. La Russie a évidemment une grosse part d’influence sur l’Eurasie. Je pense que nous assistons progressivement à une reconstruction des axes de coopération dans tout l’ensemble eurasiatique au sens large du terme. Cette idée de « Route de la Soie » qui tient à une appellation symbolique a pour objectif de consolider lesdites coopérations. On sait qu’elle aboutit sur la Méditerranée du côté de la Syrie et là encore on relève une situation de tension d’envergure internationale qui fait que les visées militaire, géopolitique et économique s’y recoupent. Finalement, ce qui est important dans le rapprochement entre la Russie et la Chine, c’est sans doute le fait que nous ayons des réseaux de coopération économique qui échappent à la dictature du dollar et d’une économie à bout de souffle. Je pense à ce que le Président Poutine avait proposé aux pays européens en parlant de coopération de Lisbonne à Vancouver. C’est là qu’il a des perspectives, la Route de Soie allant bien plus loin que le Moyen-Orient, la Chine et la Russie. Je pense que c’est l’ensemble des pays de l’Eurasie et de la Méditerranée qui seront amenés à coopérer … en tout cas, c’est un signe qu’on leur envoie ».

Françoise Compoint pour La Voix de la Russie.

http://french.ruvr.ru/radio_broadcast/217362642/272684264/So

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27/08/2013

La voix de la Russie / 26 aout 2013

07/08/2013

La voix de la Russie