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06/02/2014

6 février 1934

« Pour nous, nous n’avons pas à renier le 6 février. Chaque année nous allons porter des violettes place de la Concorde, devant cette fontaine devenue cénotaphe (un cénotaphe de plus en plus vide), en souvenir des vingt-deux morts. Chaque année la foule diminue, parce que les patriotes français sont oublieux par nature. Seuls les révolutionnaires ont compris le sens des mythes et des cérémonies. Mais si le 6 fut un mauvais complot, ce fut une instinctive et magnifique révolte, ce fut une nuit de sacrifice, qui reste dans notre souvenir avec son odeur, son vent froid, ses pâles figures courantes, ses groupes humains au bord des trottoirs, son espérance invincible d’une Révolution nationale, la naissance exacte du nationalisme social de notre pays. Qu’importe si, plus tard, tout a été exploité, par la droite et par la gauche, de ce feu brûlant, de ces morts qui ont été purs. On n’empêchera pas ce qui a été d’avoir été. »

 

Robert Brasillach : « Notre avant-guerre » 

 

(Source : les-sept-couleurs)

6 février 1934.jpeg

Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

21/01/2014

Les gens vont vous pendre et ils auront raison...

10/01/2014

La Grèce : un avant-goût de la crise française ?

Méridien Zéro - Janvier 2014 - 02.jpg

 

EMISSION N°171 : "LA GRECE : UN AVANT-GOUT DE LA CRISE FRANCAISE ?"

 

Ce vendredi, les animateurs de Méridien Zéro "Vent d'Est" se penchent sur la situation sociale et politique grecque. Ils ont invité pour cela Sylvain Durain, écrivain et réalisateur de "l'Age du Loup", reportage choc sur la situation du peuple grec, Jean Nikopoulos, responsable des relations internationales du Front National Grec, Philippe Derricks, de retour de Grèce après avoir rencontré les responsables de l'Aube Dorée. 

A la barre, Karl et Adalrik.

04/12/2013

20 à 30 personnes...

Y a-t-il eu manipulation lors de l'interview de Jean-Luc Mélenchon au journal télévisé de TF1 dimanche 1er décembre ?

Le CSA a annoncé mardi qu'il allait « examiner » la séquence consacrée à la mobilisation du Front de gauche, diffusée dans le journal de 13 heures de Claire Chazal.

Réalisée en direct depuis l'avenue des Gobelins à Paris, l'interview suggérait en effet la présence d'une foule dense autour de Jean-Luc Mélenchon, mais une photo a montré que ce groupe isolé n'était là que pour le décor. C'est le journaliste néerlandais Stefan de Vries qui a lancé la polémique, en photographiant depuis son balcon l'interview du leader du Front de gauche, organisée avant la manifestation.

« C'était clairement une mise en scène, c'était flagrant. En plus ils ont utilisé un zoom, ce qui donne l'impression que Mélenchon est entouré d'une énorme foule, alors qu'il s'agissait de 20 à 30 personnes », a expliqué le journaliste.

(Le Monde / AFP)

La manif de Mélenchon 01.jpg

10/11/2013

Ils osent tout...

Ils osent tout :

Même s’attaquer aux anciens combattants !

 

Le gouvernement aux abois vient de s’en prendre à une population à laquelle personne n’avait jusqu’à ce jour osé s’attaquer : las anciens combattants, victimes de guerre et pupilles de la Nation. Ils ont droit à une pension d’un niveau modeste, 1.739 € par an en 2013 au maximum, pour laquelle l’État contribue à un niveau allant de 12,5 % à 60 %. Le projet de loi de finances pour 2014 ramène à 20 % cette majoration. Il fallait oser…

On en attend 10 millions d’économie en 2014 et 30 millions en 2015.

Parallèlement, on vient d’inventer une nouvelle alloc’ de 434 € par mois au profit des cancres de moins de 25 ans trop illettrés pour pouvoir postuler à un "emploi d’avenir" (emploi aidé par des fonds publics) pour lequel il convient de manier la langue correctement, les chiffres (…) et donc une claire expression orale afin de satisfaire aux demandes, même basiques.

On expérimente la chose sur 10.000 jeunes : si je calcule bien, cela fait quand même quelque 52 millions d’euros.

Les anciens combattants et les pupilles de la Nation n’y suffiront pas.

 

( Note de Kurgan : d'autant plus que l'objectif, pour ce qui en est du versement de la "prime à la glandouille" pour "traîne-patins diplômés", est de passer de 10.000 bénéficiaires à 100.000 en moins de 3 ans ; et que là - du coup - c'est 520 millions… qu'ils devront voler dans NOS poches ! ) 

 

François Jourdier

Sur Boulevard Voltaire

 

ancien-combattant.jpg

09/11/2013

7ème JOURNÉE NATIONALE ET IDENTITAIRE

Petit (et dernier) rappel à l'intention de celles et ceux qui rentreraient tout juste d'un lointain voyage en une lointaine galaxie lointaine : demain, ce n'est pas QUE le 11 novembre !

C'est aussi : La  7ème Journée Nationale et Identitaire ! 

 

7ème journée nationale et identitaire.jpg

 

 

7e JOURNÉE NATIONALE ET IDENTITAIRE

Face à la répression socialiste :

DÉFENDONS LA LIBERTÉ !

 

LUNDI 11 NOVEMBRE 2013

11 h 00 – 18 H 00

 

ESPACE JEAN MONNET

47, rue des Solets - 94 RUNGIS – SILIC

 

 

Programme de la journée :

 11 h 30 - 12 h 45 : rencontre avec la rédaction de la revue Synthèse nationale

Première table-ronde avec  Georges Feltin-Tracol, Pieter Kerstens, Eric Miné, Maurice Bernard sur le thème du premier volume de la collection « Droit de regard, regard de droite » proposée par Les Bouquins de Synthèse nationale à l’occasion de cette réunion :

L’EFFONDREMENT DU SYSTEME…

 

■ 12 h 45 - 14 h 30 : 

déjeuner sur place, espace restaurant prévu...

+ vente de sandwiches

 

 14 h 30  - 15 h 45 : rencontre avec nos invités

Seconde table-ronde avec Pierre Hillard, Gabriele Adinolfi, Hervé Van Laethem,

Luc Pécharman, Jean-Claude Rolinat, Hugo Lesimple :

SE BATTRE CONTRE LE MONDIALISME !

 

 16 h 15 – 17 h 30 : conférence de clôture

Contre la répression socialiste :

DEFENDONS LA LIBERTÉ !

Avec les interventions de Serge Ayoub, Richard Roudier, Roger Holeindre,

Robert Spieler, Carl Lang, Roland Hélie. 

 

 Toute la journée :

- de nombreux stands d’associations, de mouvements, de journaux, de blogs, de bouquinistes…

- une grande librairie généraliste de droite sera aussi ouverte au cœur de l’espace exposants…

- un bar et un service de restauration rapide sera à la disposition des participants…

- de nombreux auteurs dédicaceront leurs ouvrages : outre les intervenants déjà cités,

vous retrouverez Patrick Gofman, Thierry Gobet, Philippe Randa et bien d’autres…

- entrée : 10,00 €

Si vous vous abonnez sur place à la revue Synthèse nationale, votre entrée vous sera remboursée. 

 

 Accès :

- par le RER : Ligne C - Station Rungis La Fraternelle (env. à 300 mètres de l’Espace Jean Monnet).

- par l’autoroute A6 (de la Porte d’Orléans) : prendre la sortie Rungis, suivre « autres secteurs », puis SILIC et enfin l’Espace Jean Monnet est indiqué.

 

7ème journée nationale et identitaire_TP.jpg

 

24/10/2013

Socialisme Identitaire

Ce vendredi 26 octobre,

Méridien Zéro reçoit Pierre Vial, Roberto Fiorini, Sylvie et Jean-Paul Baron

pour évoquer avec eux les sources et l'actualité du concept de Socialisme Identitaire.

Emission animée par Eugène Krampon. 

 

réfléchir et agir, socialisme identitaire, terre et peuple, pierre vial,

30/09/2013

L’Histoire est réinterprétée...

"Je suis Socialiste, et un Socialiste plus authentique que votre riche ami le Comte Reventlow, disait Hitler en 1930 à Otto Strasser. À l’époque, personne n’aurait considéré cette phrase comme controversée. () Il était évident pour tous que le fascisme était une émanation de la gauche révolutionnaire. Ses militants défilaient le premier mai sous des drapeaux rouges. Ses dirigeants défendaient le collectivisme, la nationalisation de l’industrie, le protectionnisme, les conseils d’ouvriers. Partout en Europe, ils pensaient comme Hitler qui dit à un Mussolini enthousiaste en 1934 : « le capitalisme a fait son temps ».

Une des réussites les plus impressionnantes de la gauche moderne est d’avoir imposé un climat culturel qui refuse d’entendre ces simples faits. L’Histoire est réinterprétée en partant du principe que le fascisme est de droite, la logique étant semble-t-il que « gauche » signifie gentil, « droite » méchant, et que les fascistes étaient très méchants. Cette analyse qui semble sortie tout droit de Twitter est déplacée de la part de commentateurs sérieux". (Daniel Hannan)

  

Socialisme-fasciste-01.jpg 

Daniel Hannan est écrivain et journaliste,

et eurodéputé Conservateur pour le Sud-Est de l'Angleterre depuis 1999.

Il a gagné le Bastiat Award pour le meilleur journaliste en ligne.

Son blog est hébergé par le Telegraph.

( Source : Contrepoints )  

18/09/2013

Privé de notes de frais... le vilain !

Les députés "estomaqués" par une ultime demande de Cahuzac

 

Les membres de la commission d'enquête sur l'affaire Cahuzac ont découvert avec surprise, mardi 17 septembre, l'une des demandes de l'ancien ministre du budget, rapporte le site Internet de France Inter.

Jérôme Cahuzac aurait en effet demandé à se faire rembourser ses frais se déplacement pour se rendre à Paris afin d'être auditionné en juin et en juillet et notamment un plein d'essence pour rallier Paris depuis Villeneuve-sur-Lot en voiture.

De quoi rendre "furieux" et "estomaqués" certains députés, qui ont unanimement refusé de lui accorder ce remboursement, rapporte France Inter.

(Le Monde.fr / 18.09.2013 à 07h07)

 

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Notez bien que "unanimement refusé" laisse entendre qu'ils se sont tout de même posé la question (voire qu'ils en ont peut-être "débattu"), et que franchement, pour le coup, le fameux "Manifeste du surréalisme" d'André Breton est véritablement devenu obsolète ! 

 

On attend avec impatience le verdict final en tous cas ! 

Perso, je penche pour un "privé de sorties et de notes de frais pendant 3 mois"

Assorti d'une bonne vieille "fessée cul-nu, à se faire administrer sous 15 jours dans un claque de son choix… par la Femen de son choix !"

 

Mais Isha' me soutien qu'ils ne seront pas aussi sévères

Et les paris sont donc ouverts. 

Kurgan  

 

JEROME-CAHUZAC-640x468.jpgJérôme Cahuzac      

10/09/2013

Lettre au président...

Lettre de Pierre Charasse au président François Hollande.

 

Chers lecteurs de la Tour de Babel,

( N.de K. > Le blog animé par Pierre Charasse : http://latourdebabelworldpress.com/ )

 

La situation est grave, mais il faut prendre un peu de recul.

Voici la lettre que je n’enverrai pas au Président de la République.

 

Bonne lecture !

P.Charasse

 

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Mexico le 2 septembre 2013

 

Monsieur le Président de la République,

 

Dans l’épreuve que subit actuellement l’humanité du fait de la présence d’armes chimiques en Syrie, vous avez pris la tête d’un grand mouvement mondial au nom de « l’obligation de protéger » les populations civiles menacées. Vous avez très bien expliqué dans votre discours du 27 août devant vos Ambassadeurs que c’était là la vocation de la France, comme elle l’a fait en Libye récemment, et qu’elle ne manquerait pas à son devoir. Votre détermination exemplaire devrait rapidement convaincre vos partenaires européens flageolants et les opinions publiques pleutres, en France, en Grande Bretagne, aux Etats-Unis et partout dans le monde,  du bien-fondé d’une  intervention militaire chirurgicale en Syrie. Naturellement, comme vous l’avez rappelé le 27 août, « l’obligation de protéger » s’inscrit dans une démarche très réglementée par les Nations Unies et incombe en premier lieu aux Etats concernés : protéger leur propre population. En cas de défaillance de leur part, c’est au Conseil de Sécurité qu’il appartient de décider des modalités de mise en œuvre de ce principe. Sous votre conduite, la France s’honorera si elle fait respecter à la lettre cette avancée importante du droit international. Je suis sûr que le Président Poutine sera sensible à vos arguments tout comme le Président Xi Jiping et qu’ils ne feront pas obstacle à vos projets en opposant un veto au Conseil de Sécurité. Peu importe que l’objectif final soit encore un peu flou, ce qui compte c’est la défense énergique de principes clairs.

 

De même, je suis sûr que d’autres pays suivront la France dans son intention de livrer des armes aux rebelles syriens, malgré les risques que cela comporte. M. Laurent Fabius, Ministre des Affaires Etrangères, a annoncé qu’il exigerait des destinataires des armes françaises qu’ils signent un « certificat d’utilisateur final ». Avec une telle fermeté nous aurons l’assurance que nos armes ne tomberont pas entre les mains des combattants Jihadistes du Front Al Nusra-Al Qaeda, qui font partie de la Coalition rebelle (encore très hétéroclite mais que avez le mérite de vouloir unifier, bon courage !) et ne se retourneront pas contre les pays occidentaux qui les ont aidé ou leurs rivaux au sein de la Coalition, voire des populations civiles.  Nous voilà rassurés. Al Qaeda devrait comprendre le message fort que vous lui envoyez. Il est important de bien expliquer que notre ennemi reste le Terrorisme International, même si de temps en temps il faut se montrer pragmatique, comme disent nos amis anglo-saxons, et tendre la main à ceux qui veulent notre perte. Ceux-ci ne devraient pas être insensibles à nos gestes amicaux. Vos services devraient pouvoir sans peine démentir l’information diffusée par l’agence AP selon laquelle des armes chimiques livrées par notre allié l’Arabie Saoudite (le Prince Bandar Bin Sultan, chef des services saoudiens de renseignement) au Front Al Nusra-Al Qaeda auraient été manipulées maladroitement par ces apprentis-sorciers. Une fois ce point éclairci vous aurez les mains libres pour agir sur la base des informations fournies par les Etats-Unis et Israël qui ont toute votre confiance. Toutefois il ne serait pas inutile d’éviter que se reproduise le scénario de 2003 aux Nations Unies lorsque Colin Powell a exhibé des photos truquées et un flacon de poudre de perlimpinpin comme preuves irréfutables de la présence d’armes de destruction massive en Irak ! Principe de précaution élémentaire. On vous fait confiance, c’est la crédibilité de la France qui est en jeu.

 

Quand aux objectifs militaires de cette opération, il paraît évident qu’ils doivent être en priorité de détruire par des moyens aériens les dépôts d’armes chimiques sans les faire exploser au nez de la population civile, ce qui serait un véritable désastre, et de neutraliser tous les engins qui permettent leur utilisation (missiles, chars, lance-roquettes etc.), sans mettre en péril la vie de nos soldats sur un terrain incertain. Si les américains ont du mal à identifier les cibles, les services français de renseignement se feront un plaisir de leur fournir toutes les informations dont ils disposent, de telle sorte que l’opération soit courte et cinglante et que grâce à vous les armes chimiques soient définitivement éradiquées de la planète. Les populations que nous allons protéger auront un prix à payer pour le service rendu et doivent accepter d’avance les quelques centaines ou milliers de morts que peuvent provoquer les effets collatéraux de cette opération et leurs conséquences en cascade. Mais c’est pour leur bien. Si vous prenez la tête de la manœuvre  à la place de vos collègues Obama et Cameron, qui semblent rétropédaler avant même que le coup d’envoi ait été donné, Bashar Al Assad  comprendra très vite à qui il a affaire. L’Occident ne doit pas de mollir, ce serait un mauvais signal au reste du monde, on compte sur vous pour tenir la barre fermement.

 

Lorsque cette mission humanitaire sera terminée et que Bashar Al Assad aura fait amende honorable après la tripotée qu’on va lui mettre tout en le laissant au pouvoir, vous aurez la satisfaction d’avoir contribué à appliquer en Syrie la théorie du « chaos constructif » élaborée par des « think tanks » américains à l’époque de George Bush, en espérant que les grandes entreprises américaines, principales bénéficiaires du chaos, auront la bonté de laisser aux entreprises françaises la possibilité de tirer quelques avantages du désordre institutionnalisé qui a désormais vocation à se substituer à des Etats forts comme c’est le cas en Irak ou en Libye. Quelques contrats pétroliers feraient bien l’affaire de nos grands groupes.

 

Après cette victoire pratiquement acquise d’avance il vous appartiendra de porter ailleurs le message humanitaire universel de la France. Les crises sont nombreuses dans le monde, la liste des dictateurs sanguinaires est longue,  et des millions d’hommes, de femmes et d’enfants attendent avec joie que la France puisse les protéger comme elle s’en est donnée la mission. On pense toujours à l’Afrique qui arrive au premier rang de nos préoccupations. Mais il y a le feu dans de nombreuses régions du monde. Une intervention humanitaire en Palestine serait la bienvenue, vous y songez certainement.

 

Au Mexique on estime à 70.000 les morts provoqués par  la violence des groupes criminels et des forces de sécurité et 26.000 disparus durant de sexennat du Président Calderón (2006-2012).  Après la première année  du mandat du Président Peña Nieto, on dénombre déjà 13.000 morts. En toute logique avec de tels chiffres la population civile mexicaine devrait être éligible aux bénéfices du programme  « obligation de protéger » concocté par la « communauté internationale », même si celle-ci se réduit aujourd’hui  à la France seule. Au point où nous en sommes, il faut bien qu’un pays  se dévoue pour être l’avant-garde agissante d’une communauté internationale amorphe et irresponsable, « ensemble gazeux et incertain » comme a dit Hubert Védrine à propos de l’Union Européenne. Mieux vaut être seul que mal accompagné. S’agissant du Mexique, on pourra tirer les leçons de l’intervention militaire française de 1862 et ne pas répéter l’erreur qui a conduit à la déconfiture les armées de Napoléon III : déclencher des opérations militaires injustifiées et lointaines qui dépassent nos  forces.

 

Pour cela il faudra, mais vous l’avez évidement prévu, programmer davantage de  moyens budgétaires, par exemple pour la construction de nouveaux porte-avions nucléaires, les avions et missiles qui vont avec. Le « Charles de Gaulle » rend de brillants services lorsqu’il n’est pas immobilisé dans nos arsenaux pour de trop longues périodes de révision, mais il aura du mal à répondre seul à toutes les demandes d’intervention surtout lorsqu’il devra croiser dans des mers lointaines, exotiques et dangereuses. Je suis sûr que vous saurez persuader nos compatriotes que dans les circonstances actuelles, le monde occidental, pour poursuivre sa mission civilisatrice, pilier de la globalisation, devra s’en donner les moyens budgétaires. On se souvient des contraintes qui ont empêché les forces françaises de frapper encore plus massivement la Libye. Leurs stocks de missiles se sont rapidement épuisés et le budget de la Défense n’avait pas prévu que l’abominable Khadafi, pourtant ami intime de votre prédécesseur, serait aussi peu sensible à nos problèmes budgétaires en opposant une résistance aussi farouche qu’inutile. La population, si elle est  bien informée, acceptera certainement de bon gré l’augmentation des impôts et les coupes dans les dépenses publiques, notamment sociales, comme les bourses scolaires pour les français de l’étranger, ainsi que la réduction  des moyens du réseau diplomatique, consulaire, éducatif et culturel français dans le monde si c’est le prix à payer pour que la France garde son statut de grande puissance mondiale. Tout est question de pédagogie.

 

Monsieur le Président, vous n’êtes pas sans savoir que nos amis et alliés américains n’ont pas toujours une très bonne image dans le monde. La France,  avec les Présidents De Gaulle, Mitterrand et Chirac, a joui d’un grand prestige international, justement parce ce qu’elle parlait d’une voix différente de celle de ses alliés occidentaux. Le Président Sarkozy a mis fin à cette tradition diplomatique, pensant que la France avait tout intérêt, dans le contexte de la mondialisation et face à la montée en puissance de nouveaux acteurs, à se fondre dans « la famille occidentale » et à réintégrer l’appareil militaire de l’OTAN, c’est à dire à mettre ses forces conventionnelles sous le commandement américain. « O tempora ! O mores ! » comme a dit Ciceron en son temps. Mais vos Ambassadeurs ont déjà du vous signaler  que dans de nombreux pays la France est désormais perçue comme un relais servile de la politique américaine. Des épisodes récents comme l’affaire Snowden avec l’interception du Président Evo Morales lors de son survol de l’Europe, ont pu donner cette impression fâcheuse, mais je suis convaincu que vous n’aurez  aucun mal à persuader vos interlocuteurs du monde entier que cette perception est erronée, car c’est en toute indépendance que vous avez confirmé l’ancrage de la France dans sa « famille occidentale ».

 

Enfin, je pense que vous avez réfléchi à la meilleure manière de protéger les populations mondiales des catastrophes humanitaires provoquées  par le  capitalisme mafieux et prédateur à l’origine des dernières crises économiques et financières. Il est probablement dans vos intentions de proposer à vos collègues du G7 et du G20 que vous allez rencontrer au Sommet de Saint Pétersbourg de changer de cap pour mettre fin à l’économie-casino et à l’empire de la finance sans contrôle. L’opinion publique mondiale, les chômeurs en Grèce, au Portugal, en Espagne, en France et ailleurs, apprécieraient vraisemblablement des frappes chirurgicales sur le FMI, la Banque Centrale européenne, la City de Londres, quelques paradis fiscaux « non-coopératifs » ou d’improbables agences de notation qui font plier les gouvernements.

 

Une telle cohérence dans l’application de « l’obligation de protéger » honorera la France et son Président. En continuant sans relâche sur cette voie et en défendant comme vous le faites le droit international et les normes fixées par les Nations Unies, il ne fait aucun doute qu’avant la fin de votre mandat vous rejoindrez votre collègue et ami Barack Obama dans le club très sélect des Prix Nobel de la Paix. Vous l’aurez bien mérité.

 

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’assurance de ma très haute et respectueuse considération.

                                            

Pierre Charasse

                      

Français de l’étranger, contribuable et électeur

 

Source :  http://latourdebabelworldpress.com/2013/09/02/syrie-lettr...

 

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Pierre Charasse : Né en 1948.

Diplomate de carrière de1972 à 2009.

Ancien Ambassadeur, a occupé différents postes dans les Ambassades de France en Union Soviétique, à Guatemala, à Cuba (1973-1983), au Mexique (1989-1993).

Conseiller technique au cabinet de Claude Cheysson, Ministre des Relations Extérieures et Pierre Joxe, Ministre de l’Intérieur (1984-86).

Consul Général à Naples (1986-1989) et Barcelone (1996-2000).

Ambassadeur en Uruguay (1993-1996), au Pakistan (2003-2005) et au Pérou (2005-2008).

Ambassadeur Itinérant chargé de la coopération Internationale contre la criminalité organisée et la corruption (2000-2003). Chef de la délégation française à la Conférence des Nations Unies sur le commerce illicite des armes légères (2000-2001), au Xème Congrès des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale (2001), à la Commission des Stupéfiants (2001-2002).

Secrétaire Général de la Conférence ministérielle "Les routes de la drogue de l’Asie centrale à l’Europe" (2003).

Observateur du Gouvernement français au 1er et 2ème "Forum Social Mondial" (Porto Alegre).

Membre du Conseil des Affaires Etrangères (2008-2009).

A effectué de nombreuses missions officielles en Europe, Asie, Afrique et Amérique latine.