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11/09/2014

Novorussie : 2 visions différentes, concernant le cessez-le-feu.

Novorussie :

2 visions différentes, concernant le cessez-le-feu.  

 

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1. Alexandre Douguine

 

Poutine, Strelkov et la sixième colonne


Igor Strelkov est vivant et en bonne santé. Il a été forcé de quitter la République Populaire de Donetsk et les charges qu'il y occupait. En tant qu'homme fidèle au seul Monde Russe, il ne pouvait accepter de jouer selon les règles dictées par le parti qui veut liquider la Novorossia et qui a commencé à reprendre l'initiative à Moscou à la mi-mai. Strelkov était devenu un danger mortel pour la « sixième colonne ». Au moyen de basses intrigues, cette dernière parvint à convaincre la direction russe de rappeler Strelkov. 


Dès le début du conflit, j'ai pronostiqué une lutte cruelle entre les patriotes et la sixième colonne au sujet de la bataille pour la Novorossia. Sourkov, de retour au pouvoir incarnait le personnage opposé à Strelkov. Il incarnait le clan oligarque, les réseaux d'influence, la bourgeoisie compradore et les restes ratés de la famille Eltsine, c'est-à-dire le pôle du parti de la liquidation.


Mais Strelkov n'allait pas partir dans n'importe quelles circonstances, si ce n'était un ultimatum : tu sors de la République Populaire de Donetsk, et on fournit une aide suffisante pour créer un revirement des forces sur le terrain. Strelkov est devenu le nom du Printemps Russe, une figure du mythe russe. Si l'aide lui avait été fournie, il aurait pris la tête de la Grande Offensive, et le réveil populaire aurait été irréversible, non seulement en Novorossia, mais en Russie même. Avons-nous bien accordé attention au revirement, au sens militaire, à la fin juillet, à peu près au moment du départ de Strelkov ? Avons nous bien compris la déclaration de Zakharchenko au sujet du renforcement de 1200 hommes ? Nous souvenons-nous du moment où les médias de la junte ont commencé à glapir au sujet des « soldats russes » ? Quand donc fut rompu le siège de Donetsk et de Lougansk et commença la marche vers Marioupol ? 


De sombres intrigues politiques se nouaient, en parallèle aux succès militaires. A Moscou, d'un côté, on se chargeait de l'aide concrète ; d'un autre on s'occupait de technologie politique. Les récits des uns et des autres diffèrent. Le départ de Strelkov priva la RPD d'un centre politico-militaire. Alors débutèrent les processus destructifs dans la direction des deux républiques du Donbass. Le parti de la liquidation se vit face à un système plus malléable. S'en suivirent des déclarations contradictoires, du type de celles de Minsk, et puis vinrent les démarches très ambiguës d'Antioufeev, qui contribuèrent à ce que commencent à s'effondrer les forces qui était à la source même de la RPD. 

 

Là où se trouve Sourkov, là sévissent le mensonge, l'intrigue, la vilenie, le gâchis, le simulacre, les manigances de Kourganine, et l'échec. Dans un tel milieu, semblable à l'acide sulfurique, un personnage héroïque tel Strelkov ne peut subsister. 


Mais il ne faut pas accuser Sourkov seulement. Il est intégré au réseau ramifié de l'oligarchie pro-américaine de la Russie des années '90, oligarchie réformatrice libérale et s'appuyant sur des réseaux d'influence. Il a des alliés à tous les étages du pouvoir russe, depuis l'administration présidentielle jusqu'au sein du gouvernement. De telles coteries existent chez les militaires et dans les services spéciaux. A la fin des années '80 et pendant les années '90, c'est à peine si on n'encourageait pas la collaboration de nos services spéciaux avec ceux des Américains et des Européens. Pendant longtemps, Primakov, partisan de Gorbachev et de la perestroïka, a dirigé le Service des Renseignements Extérieurs et a promu plus d'un personnage douteux dans les hautes sphères du pouvoir.

 

Après la Crimée, tout ce réseau a été mis sur le pied de guerre. Une série de personnes (très) proches de Poutine sont intervenues directement et ouvertement contre son attitude décidée envers l'Ukraine et envers la Crimée. Mais lorsque commença l'insurrection en Novorossia, la sixième colonne s'insurgea véritablement contre Poutine. Jusqu'ici, il s'agit d'une insurrection matérielle, d'un sabotage actif. Mais les agents de la sixième colonne, stimulés par l'Occident vont clairement passer à une nouvelle étape, et pousseront les choses jusqu'à susciter un maïdan russe. Dans de telles circonstances, le patriote Igor Strelkov, fidèle à Poutine et incarnant l'éveil populaire, ne pouvait être qu'une pierre d'achoppement. Voilà la raison de son péremptoire rappel hors de la RPD. Pour Strelkov, une aide à la RPD, suffisante pour créer un revirement militaire, c'est fondamental, et Poutine , c'est le chef suprême. Voilà les deux motifs de son départ. L'aide est arrivée, de même que l'ordre de partir. Mais pour autant que je comprenne, il n'est pas résigné à demeurer inactif et veut poursuivre son combat pour la Russie et le Monde Russe, combat entamé il y a longtemps, mené sur les fronts de Bosnie, de Transnistrie, de Tchétchénie, de Crimée et du Donbass, de même qu'au sein du FSB de la République de Russie, où il a servi 16 ans en tant que colonel. 


Il y en a qui servent sous l'effet de la peur. D'autres sont mus par leur conscience. Strelkov sert en conscience, une conscience combative. Il sert la Russie en tant qu'Idée, en tant qu'Histoire, en tant que Peuple, en tant qu'Empire. 


Depuis son départ, on observe deux tendances en Novorossia : 


1. l'arrivée de l'aide en contrepartie de son départ (le début de l'offensive). 


2. le parti des liquidateurs se conduit en Novorossia comme chez lui, ne rencontrant plus l'opposition de l'inflexible patriote Strelkov et des révolutionnaires de la première vague, qui s'appuyaient sur lui. 


Voilà les circonstances dans lesquelles les négociations de paix furent entamées. Porochenko est hanté par l'effroi face à l'effondrement de son opération militaire et à un quasi effondrement. Mais le parti russe des liquidateurs, en échange de la promesse de levée des sanctions, ou encore du retrait d'une nouvelle série de celles-ci, accourt à l'aide de la junte, acculée au bord du gouffre par les succès militaires de la Novorossia. En Finlande des oiseaux de la nichée de Primakov ont mené des entretiens secrets avec le Council of Foreign Relations, tentant de concrétiser le lâchage de la Novorossia. Il s'agit, fondamentalement, du sabotage des décisions patriotiques de Poutine. 


En Russie même, les réseaux libéraux ont repris la chasse aux patriotes. Ceux-ci sont démonisés, noircis, calomniés, salis, accusés de « fascisme » et de tous les péchés mortels. Bien entendu, Igor Strelkov est une des cibles principales. 


Nous entrons dans une période extrêmement difficile, la sixième colonne liquide la Novorossia, mais elle prépare aussi le renversement de Poutine. Bien sûr, il est fort et décidé. Mais l'élite russe formée dans les années '80 et '90 consiste presqu'exclusivement en libéraux, en partisans de l'Occident et fondamentalement en traîtres à la cause nationale. Ce milieu corrompu a transformé, lavé, et corrompu jusqu'aux militaires et forces de sécurité arrivés au pouvoir avec Poutine. Comment ? On le constate avec l'exemple de la Novorossia : on fait entrer dans l'affaire des technologues de la politique, les intrigues démarrent, et puis les affrontements, la corruption, la tromperie, et la liquidation. 


Si on laisse échapper la Novorossia, on perdra la Crimée, quelles qu'aient pu être les promesses que nous aurait faites l'Occident à travers ses réseaux d'influence. Et surtout : nous laisserons échapper l'Idée Russe, trompant les attentes du peuple russe qui commence à s'éveiller, à s'unir et retrouver confiance en lui-même. On en reviendra à un point critique, semblable à celui de la Période des Troubles (au début du 17e siècle), à celui des révoltes en 1917. Et de nouveau, comme si souvent au cours de l'histoire russe, le Guide est arraché et isolé du peuple, et entouré d'une élite traîtresse qui le hait et hait le peuple et joue lâchement à les opposer.


Toutes les conversations concernant un « plan astucieux » ne sont que rêveries naïves. Aujourd'hui, la situation est très difficile pour Poutine. Il n' a pu se décider à miser sur le peuple et à mener jusqu'à la victoire (si proche!) la guerre dans laquelle l'Occident l'a fait entrer. Mais son élite (la sixième colonne), l'a trompé ouvertement. Derrière leur dévouement personnel se cache le réseau d'influence, au service du seul capital, ceux qui espionnent Poutine. Dans la Bible, il est écrit : « Là où est ton trésor, là est ton cœur ». Leur trésor se trouve dans les banques étrangères et offshore, leurs familles et leurs villas sont en Occident. C'est pourquoi leur loyauté est mensongère et intéressée. Ils servent un autre dieu : mammon, leviathan. Dans les situations critiques, seul le peuple peut être un soutien réel pour le Guide, le peuple et son avant-garde patriotique. Le nom de cette avant-garde est Igor Strelkov. 


Nous n'avons pas besoin d'un cessez-le-feu. Nous avons besoin de la libération de toute la Novorossia. Nous avons besoin qu'il soit mis un terme au déchaînement de la junte. Il est fini, le temps du faux patriotisme sur commande, dans l'esprit du Seliger et des « nachis ». Nous avons besoin d'une réelle révolution conservatrice, et si elle vient d'en haut, elle ne sera que molle et apprêtée.


Alexandre Douguine, le 06 septembre 2014.


(Trad. SP-BDD) /
Source

Via : Gaidéclin / Bertrand du Donbass

> http://gaideclin.blogspot.fr/2014/09/poutine-strelkov-et-la-sixieme-colonne.html

 

Dugin.jpg

 Alexandre Douguine

 

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2. Yuri Baranchik

 

Reddition ou victoire ?

 

Alors, que s’est-il passé à Minsk ? Était-ce une reddition ou une victoire ? C’est le genre de question que se pose non seulement le citoyen lambda de notre immense territoire, mais malheureusement aussi une importante partie de la communauté des experts. Il n’y a pas de réponse simple à cette question à propos des sommets de l’Union européenne (UE) et de l’Otan les 4 et 5 septembre à Newport, au Pays de Galles, sans que l’on tienne compte de la réunion de Bruxelles la semaine d’avant.

 

La Russie a remporté une victoire politique à Bruxelles : l’Union européenne (l’Allemagne et les pays de la vieille Europe)a refusé d’imposer de nouvelles sanctions contre la Russie en dépit des pressions des États-Unis et de leurs loyaux États vassaux (la Grande-Bretagne, la Pologne, les États baltes et l’Ukraine). L’Union européenne, à la veille de l’hiver, a choisi de ne pas aggraver le conflit avec la Russie. De surcroît l’UE a même suggéré une issue au problème de « South Stream » en le retirant des sanctions du Troisième paquet énergétique : à savoir, d’appliquer les mêmes règles que celles s’appliquant aux projets offshore de l’UE ; comme par exemple en Bulgarie, permettre à Gazprom de les acheter et de les connecter à « South Stream ».

 

Malgré les nombreuses intimidations et menaces venant des caniches des étasuniens à la veille du sommet des pays membres de l’Otan (comme nous l’avons discuté en détail dans l’article « Le sort de la Novorussie : les États-Unis font monter les enjeux », à savoir :

 

a) une menace de déploiement d’un système européen de défense antimissile contre la Russie ;

 

b) la création de cinq bases de l’Otan en Pologne, en Roumanie et dans les pays baltes ;

 

c) la rupture des termes de l’acte fondateur « Russie – Otan »),

le sommet s’est conclu seulement par une déclaration officielle, reflétant l’opinion de l’alliance Atlantique nord à propos des événements en cours sur le territoire d’une Ukraine en voie de désintégration.

 

Comme il était à prévoir, l’Otan a condamné l’invasion militaire russe de l’Ukraine, invité la Russie à retirer ses forces armées, à mettre un terme à son assistance aux milices et à n’intervenir en Ukraine sous aucun prétexte. Il n’était question de rien d’autre : rien sur la violation des termes de l’acte fondateur « Russie – Otan », rien sur le déploiement de la défense antimissile européenne de l’Otan ou sur les bases dans les cinq pays mentionnés ci-dessus. Selon Rasmussen, il a pris en considération (on ne peut pas dire mieux) le désir des Polonais, des Baltes et des Roumains de placer des « points de transit » de l’Otan sur leur territoire.

 

Qu’est-ce que cela nous dit ? L’Union européenne, en dépit de toutes les menaces, des cris des États-Unis et du « franc parler » de leurs complaisants caniches, n’est pas prête à aller au-delà du niveau actuel de confrontation avec la Russie. L’Allemagne et les pays, non seulement de la vieille Europe (la Grèce, l’Italie), mais aussi ceux de la nouvelle Europe (la République tchèque, la Slovaquie, la Hongrie) se sont opposés à l’exacerbation de la rhétorique antirusse, à la mise en place de nouvelles sanctions, et en particulier, à l’inclusion de mécanismes et d’instruments de pression par l’OTAN.

 

En outre, les récents sommets à Bruxelles et à Newport ont montré que l’Europe souhaite mettre fin aussi rapidement que possible à l’actuelle tension dans ses relations avec la Russie, et revenir au niveau de coopération précédent, en dépit – je tiens à le souligner – des événements actuels en Ukraine. En fait, l’Europe est d’accord avec le retour à la Russie des territoires historiques (la Crimée et les régions de l’Ukraine qui lui avaient été données par les bolcheviks) en échange d’un approvisionnement ininterrompu de gaz et du maintien d’un commerce mutuellement bénéfique dans une relation de coopération économique.

 

La raison en est que l’Europe n’est pas du tout emballée par la forme de l’État ukrainien issu de la révolution de février. Ce régime dangereux, source d’instabilité, doit prendre fin. De la façon manière à laquelle il a été fait allusion aux pourparlers de Minsk, avant le début de l’hiver.

Par conséquent, la réalisation de l’accord de cessez-le entre la junte et les représentants de la Novorussie à Minsk est une victoire majeure pour la Russie, car elle a déjoué la tentative des États-Unis de briser les relations entre la Russie et l’Europe, et de cette manière fourni les arguments nécessaires pour rejeter et bloquer, aussi bien à Bruxelles qu’à Newport, les décisions que les États-Unis étaient prêts à lancer contre la Russie. C’est aujourd’hui, une grande victoire commune pour la Russie et l’UE.

 

Revenons maintenant à la Novorussie, qui souffre depuis longtemps. Beaucoup, même des experts aussi éminents que Boris Rozhin, considèrent que ce qui s’est passé était une trahison à l’égard de la Novorussie. Voyons cela plus en détail. Tout d’abord, il est apparent que Porochenko et la junte ne respecteront pas les termes de la trêve – les bombardements de Donetsk, de Lougansk et de Gorlovka ainsi que les combats dans le district de Marioupol, continuent de la part des troupes de la junte. Par conséquent, les mains des forces de la résistance ne sont désormais plus liées.

 

Deuxièmement, si les attaques des troupes de la junte s’arrêtaient et si le processus de paix et les ennuyeuses négociations reprenaient, sur quoi les habitants de l’Ukraine, maintenant sous l’autorité d’une junte fasciste néo-banderite, reporteraient-ils principalement leur attention ? Justement, leur attention se reporterait sur les problèmes internes : les prix de la nourriture, de l’essence, l’inflation, le chômage, la chute du taux de change de la hryvnia, le gangstérisme etc. Porochenko se donnera l’air de prendre des décisions parce qu’il a besoin de gagner les élections législatives.

 

Que feront les Kolomoïski, les Lyashko, les bataillons de la garde nationale et tous ceux qui ont intérêt à attiser les feux de la guerre ? Que sont-ils censés faire ? Il n’y a rien qu’ils puissent faire dans de telles circonstances. En conséquence, les tensions au sein de la junte s’aggraveront. Même si la Russie et l’Allemagne arrivent à empêcher Porochenko d’utiliser la force dans l’est, tôt ou tard, l’abcès interne à la junte éclatera.

 

Concernant la « nouvelle Transnistrie ». Le fait est que le phénomène de la Transnistrie n’en est devenu un qu’en raison de l’absence d’une frontière commune avec la Russie. Il n’y a aucune autre raison, ce qui n’a pas été le cas avec l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud. Oui, techniquement, ce sont tous des États non reconnus. Mais en réalité, et je le souligne, l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud, à la différence de la Transnistrie, sont sous la protection de l’armée russe, et nulle personne de bon sens n’oserait y mettre son nez.

 

Par conséquent, en ce qui concerne la République populaire de Donetsk et la République populaire de Lugansk, le scénario d’une « nouvelle Transnistrie » est hors de question – la frontière commune avec la Russie exclut un tel scénario. Oui, ces régions auraient un statut incertain pour un certain temps. Toutefois, après l’éclatement de l’abcès à Kiev ou un autre scénario, les deux régions de Novorussie seront rejointes par les cinq autres qui avaient été remises à l’Ukraine par les Bolcheviks. Et ce sera la fin de l’Ukraine dans sa forme actuelle.

 

En conclusion, sur la question principale: Pourquoi la Russie aurait-elle choisi de ne pas accélérer le cours des événements en Novorussie ? La première raison a déjà été évoquée: Il était nécessaire de donner à l’Allemagne et à l’Europe les arguments requis pour ne pas laisser les États-Unis réussir à mettre en œuvre leurs propositions lors des sommets de Bruxelles et Newport.

 

Deuxièmement, il est nécessaire pour l’Europe de s’assurer un hiver calme et de ne pas laisser geler les pays d’Europe orientale qui dépendent des livraisons de gaz provenant de l’Ukraine. Parce que si le chaos s’installe sur le territoire de l’ouest de l’Ukraine et que les gazoducs commencent à sauter, l’Europe de l’Est gèlera, et les États-Unis auront alors de très solides arguments pour faire pression sur l’UE, ce qui affectera négativement la position de la Russie dans cette crise.

 

Par conséquent, une des questions les plus importantes pour l’Europe est l’approvisionnement ininterrompu de gaz pendant l’hiver. C’est une raison suffisante en elle seule pour l’accord de cessez-le-feu, sans parler du bien-être des habitants pacifiques de Novorussie.

 

Au demeurant, un hiver passé à avoir froid et à être affamé se chargera de ramener à la raison les Ukrainiens qui sont pour le moment sous le contrôle de la junte. Junte qui sera de toute façon éjectée après l’hiver.

 

Troisièmement, la capture rapide des sept régions de Novorussie donnerait aux États-Unis un prétexte pour ériger un nouveau rideau de fer. Non pas quelque part en Allemagne, mais juste à la frontière avec la Russie et sous la forme de ces fameuses bases de l’Otan dans les États baltes, la Pologne et la Roumanie. En même temps, nous perdrions de manière permanente le reste de l’Ukraine, ce qui est inacceptable. Voilà pourquoi tout partage immédiat de l’Ukraine nous donnerait une victoire tactique limitée, nous permettant seulement de nous vanter « d’avoir tant capturé et si rapidement ». Alors que du point de vue stratégique et à long terme, une telle situation serait en fin de compte une défaite, parce que nous perdrions le reste de l’Ukraine, et que de surcroît cela permettrait aux États-Unis de prendre pleinement et entièrement le contrôle de l’Europe.

 

* * *

 

Voilà pourquoi nous avons besoin de toute l’Ukraine, une Ukraine qui, comme la Biélorussie, sera amicale avec la Russie et rejoindra (à l’exception peut-être des trois régions de l’Ukraine occidentale) l’Union économique eurasienne. Ensemble, nous formerons une zone de commerce avec l’UE qui unira l’ensemble du continent eurasiatique, de la France et de la Hollande à la Chine, l’Iran et l’Inde, en une seule zone économique et commerciale.

 

Yuri Baranchik / 10 septembre 2014 / The French Saker

 

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http://www.vineyardsaker.fr/2014/09/10/novorussie-reddition-victoire/

Traduit par Alexandre Moumbaris pour vineyardsaker.fr

Corrigé par Marie José Moumbaris

Source : Novorussia – Surrender or victory? (vineyardsaker, anglais, 08-09-2014)

 

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Voir aussi : http://www.strategic-culture.org/authors/yuri-baranchik.html

 

Union Eurasiatique.png

Drapeau de l'Union Eurasiatique 

10/09/2014

Les ignobles, ça ose tout...

Audiard avait dit que les cons "ça osaient tout", et que c’était d'ailleurs à ça qu’on les reconnaîssait.

Il en va de même pour les ignobles... comme Thomas Thévenoud.

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'ex secrétaire d’Etat au commerce extérieur, débarqué quelques jours seulement après avoir été nommé au gouvernement Valls 2 suite à quelques soucis avec le fisc (pour, en gros, n'avoir pas payé de loyer ni déclaré de (multiples) revenus pendant plus de trois ans !!!) ne lésine pas sur le "j'ose tout" et l'indécence.

Puisque s'il a démissionné du Parti socialiste... 

Il a décidé de garder son mandat de député...

Et, de fait, de continuer à siéger à l'Assemblée nationale !

 

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Les ignobles ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît ! 

Thevenoud-Campagne-Contribuables-Associes.jpg

Source photographique et pétition :

 

(Cliquez sur la phrase en bleu !)

 

"Pas de séance à l'Assemblée nationale

tant que Thomas Thévenoud y est député !"  

 

Ukraine/Donbass : une contre-offensive de Kiev d’ici peu...

Ukraine/Donbass :

Une contre-offensive des forces de Kiev d’ici peu...

 

Alors qu’une contre-offensive des forces de Kiev est évidente, et se déroulera d’ici quelques jours, la mission d’observation de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) envisage d’élargir sa présence dans le Donbass. Déjà que leur utilité sur le terrain est sujette à caution, on se demande bien en quoi un « élargissement » serait nécessaire. Car le problème n’est pas dans le Donbass mais à Kiev, à la présidence, au gouvernement et à la Rada. Et la junte n’en loupe pas une pour démontrer sa soif de démocratie « proeuropéenne » : le régime kievien vient de bannir du territoire russe la plupart des chaînes de télévision russe (15 au total) : seule la pensée unique doit primer !

 

La montagne a accouché d’une souris. Les éléments du rapport d’enquête sur le crash du Boeing de la Malaysia Airlines, rendus publique aujourd’hui, n’apportent rien de plus que ce que nous savions déjà : l’appareil a été abattu au moyen d’un missile. Reste à savoir s’il s’agissait d’un missile air-air ou sol-air et qui a bien pu le tirer et surtout pourquoi. Cela le document mis en ligne n’en dit rien. Kiev, qui a tout fait pour sinon empêcher l’enquête, du moins le gêner dans son bon déroulement, doit respirer… Un rapport final est attendu pour fin 2015. Gageons que si « les Russes » ou « les séparatistes » avaient pu être légitimement accusés d’avoir abattu l’avion civil et d’avoir causé presque 300 morts, le rapport final serait déjà publié et disponible en ligne.

 

Après le show médiatique de Porochenko, hier soir à Mariupol, l’heure est à la démonstration de force : les Etats-Unis et l’Ukraine ont entamé des exercices militaires conjoints dans le Nord-Ouest de la mer Noire. Ces manœuvres mobilisent quatre bâtiments de l’OTAN : un destroyer américain, un aviso français, une frégate espagnole et une frégate canadienne. La Turquie, la Roumanie et la Géorgie ont également envoyé des navires. Et le navire espion français, le Dupuy-de-Lome, est toujours en mission en mer Noire.

 

Lire la suite sur NationsPresse.info

> http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-une-contre-offensive-de-kiev-dici-peu?pfstyle=wp 

 

808361829.jpg NationPresse.info

 

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Armée "Ukrainienne" :

Dzerzhinsk, au Nord-Ouest de Gorlivka, est occupé par l’armée ukrainienne.

Ces deux volontaires Tchétchènes de l'armée "Ukrainienne" arborent le drapeau de l'Itchkérie, un état islamiste auto-proclamé situé en Tchétchénie de 1993 à 1999 et dont les troupes avaient accueilli nombre d’activistes ukrainiens qui forment aujourd'hui une partie des cadres de la garde nationale, de Svoboda et de Praviy Sektor.

 

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Écosse, les pour et les contre l'indépendance font jeu égal !

Écosse :

Les pour et les contre l'indépendance

font jeu égal ! 

 

Dans un nouveau sondage.

 

Dimanche, le sondage qui a donné pour la première fois le « oui » à l'indépendance écossaise gagnant a fait planer pour de bon le spectre d'une sécession qui semblait jusqu'alors improbable. Deux jours plus tard, mardi 9 septembre, un nouveau sondage confirme la poussée des indépendantistes, et place « oui » et « non » au coude-à-coude : le premier recueillerait 38 % des voix, le second 39 %, tandis que 23 % des sondés ne se proncent pas.

Selon cette étude réalisée par TNS Scotland, le « oui » et le « non » sont même à égalité (41 %) chez les personnes qui se disent certaines d'aller voter lors du référendum du 18 septembre. La progression des personnes favorables à l'indépendance est spectaculaire. Dans le sondage TNS du mois dernier, les unionistes avaient une avance de 13 points, à 45 %. « Ce sondage révèle un changement significatif dans les intentions de vote », a confirmé le président de l'institut, Tom Costley.

 

Le véritable commencement du référendum...

« C'est trop serré pour faire des prédictions, mais les deux camps vont être à bloc pendant les derniers jours de campagne afin de tenter de convaincre les électeurs indécis des avantages de leurs campagnes respectives », a  ajouté le sondeur.

Pour les unionistes de la campagne Better Together (« mieux ensemble »), c'est le signe que chaque vote va compter. « Les deux jours qui viennent de s'écouler seront considérés comme le véritable commencement du référendum. Nous savons maintenant qu'il n'y a pas de marge possible pour un vote de contestation. Le vote de chacun d'entre nous pourrait se révéler crucial et faire la différence entre l'éclatement du Royaume-Uni et son maintien », a fait valoir le directeur de campagne, Blair McDougall.

La campagne indépendantiste, Yes Scotland, s'est de son côté félicitée de ce « sondage capital qui confirme que le “oui” monte en puissance ».

 

La Reine suit de près le référendum...

Les deux récents sondages mettent une pression accrue sur les épaules du premier ministre britannique, David Cameron, qui a répété la semaine dernière ne pas vouloir démissionner en cas de victoire du « oui ». « Ça ne porte pas sur l'avenir du gouvernement britannique à Westminster. Ni sur mon avenir ou celui de David Cameron ou de quiconque », a été contraint de rappeler à nouveau dimanche Georges Osborne, le ministre des finances.

Le Sunday Times a également rapporté que la reine Elizabeth II « s'intéressait de très près » au référendum et avait demandé qu'on la tienne au courant quotidiennement.

 

Le Monde.fr avec AFP | 09.09.2014 à 08h07.

 

Écosse, Scotland, Alba, référendum, indépendance

08/09/2014

Le Conseil de sécurité de l’Empire du Chaos...

[L'OEIL ITINÉRANT] L’OTAN ATTAQUE !

 

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Source : NATO attacks !, Asia Times, 03-09-2014

 

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D’abord et avant tout, faisons voler en éclats tous les mythes. L’Organisation du traité de l’Atlantique nord n’est rien d’autre que le Conseil de sécurité de l’Empire du Chaos.

Pas besoin d’être un nouveau Foucault féru des pratiques orwello-panoptiques pour siffler d'admiration devant cet « anneau d’acier » [1] hyper-démocratique, entourant routes, parcs et même remparts d’un château, pour « protéger » des dizaines de chefs d’État et ministres des pays membres de l’Otan, leurs 10 000 faire-valoir et 2 000 journalistes, contre le monde réel ; à Newport, au pays de Galles, et au-delà.

Le sommet de l’Otan au pays de Galles donne aussi l’occasion au Secrétaire-général sortant, Anders « Fogh la Guerre » Rasmussen, de balancer tout son répertoire de chien d’attaque. C’est comme s’il auditionnait pour un premier rôle dans une reprise du film Mars attaque ! [2].

Fogh la Guerre multiplie les apparitions [3] et parle de « pré-positionner des fournitures et de l’équipement », un euphémisme pour désigner de l’armement ; de renforcer les bases et les quartiers généraux dans les pays hôtes ; et de constituer un « fer de lance » [4], une force de réaction rapide formée de quelque 10 000 hommes pour contrer « l’agression » russe, qui pourra être déployée en cinq jours tout au plus.

Au même moment, le président sortant de la Commission européenne, Manuel Barroso, qui se démarque par sa médiocrité, emploie la technique du bon et du méchant en révélant que le président russe Vladimir Poutine lui a dit au téléphone, à la fin de la semaine dernière, qu’il pourrait prendre Kiev en quinze jours s’il le voulait.

Il pourrait le faire. S’il le voulait. Mais il ne veut pas. Ce qui importe, c’est ce qu’il a dit à la chaîne de télévision d’État Rossiya, à savoir que Kiev devrait promouvoir des pourparlers inclusifs concernant le futur statut de l’est de l’Ukraine. Une fois de plus, le battage occidental a voulu nous faire croire qu’il prônait la naissance de la Novorossia comme État. Dans l’article indiqué en note [5], le Saker analyse en détail les implications de ce que la Russie veut vraiment et de ce que les forces armées de la Novorossia veulent vraiment.

Fort du soutien de la présidente lituanienne Dalia Grybauskaité, qui rabâche sans surprise que la Russie est « en guerre contre l’Europe », et du premier ministre britannique David Cameron, qui évoque rien de moins que Munich 1938 (Chamberlain apaisant Hitler), Fogh la Guerre a toutes les munitions nécessaires pour vendre ses Einsatzgruppen. On peut pardonner aux cyniques de croire que le « fer de lance » de l’Otan est en fait le calife de l’EI et ses brutes qui sont en train de mettre la « Syrak » à feu et à sang.

Pareil bellicisme, cependant, n’est pas facile à faire accepter dans une UE frappée par la crise. Non seulement l’Allemagne, mais aussi la France, l’Italie, l’Espagne, la Roumanie, la Hongrie et même la Pologne ont exprimé leur « réserve », d’une façon ou d’une autre, à soutenir la stratégie de l’Otan visant une présence plus « énergique » dans l’est de l’Europe et dans les pays baltes. Qui plus est, l’Empire du Chaos et son partenaire minoritaire british, qui forment la « relation spéciale », insistent pour que tous crachent plus de liquide (au moins 2 % du produit intérieur brut), au moment même où l’UE est en proie à rien de moins qu’une troisième récession en cinq ans.

Ce qui ressort, c’est qu’il n’y aura plus de rotation sur le front est de l’Otan. Sur le plan juridique, le déploiement ne peut être qualifié de « permanent », ce qui va à l’encontre de l’Acte fondateur Otan-Russie de 1997. Mais il sera tout de même permanent. Cela s’applique au soi-disant Corps multinational nord-est (terre, mer, air), basé à Szczecin, en Pologne, près de la mer Baltique. À toutes fins pratiques, l’Estonie et la Lettonie sont présentées comme les « prochaines cibles de Poutine » et la nouvelle ligne rouge de l’Otan est de défendre ces pays contre « l’agression russe ».

En outre, la Finlande et la Suède pourraient signer des accords de Soutien fourni par le pays hôte, qui autoriseraient les forces de l’Otan à passer par leur territoire pour se rendre où se feront ce qui est vaguement appelé des « opérations ». Il n’en demeure pas moins que le déploiement de forces étrangères doit être approuvé par les parlementaires, ce qui devrait faire sourciller plus d’un Suédois et Finnois.

 

Pas de R2P pour toi mon ami

Malgré toute cette hystérie digne de Mars Attaque !, l’Otan ne devrait pas en théorie aborder la question ukrainienne en détail au pays de Galles, ou évoquer une R2P (« responsabilité de protéger ») imminente en Ukraine contre « l’Empire du mal » (droits d’auteur à Ronnie Reagan) remixé. Mais il y aura des « consultations militaires » et un peu d’argent pour les militaires de Kiev, qui se font solennellement botter leur arrière-train collectif (en faillite) par les forces fédéralistes/séparatistes dans l’est de l’Ukraine, de la même façon que l’Otan s’est fait botter le sien par une bande de Pachtounes armés de kalachnikovs  en Afghanistan.

Soit dit en passant, le 1,4 million de dollars US que le Fonds monétaire international a déboursé en Ukraine (un prêt usuraire digne de gangsters, qui fera mal beaucoup plus tard) sera utilisé par Kiev, qui est déjà en faillite, pour payer principalement les chars d’assaut T-72 achetés à la Hongrie. Si j’avais un char, ça changerait ma vie… [6]

L’Ukraine, il est important de le souligner, n’est pas membre de l’Otan. Du point de vue technique, tout bon bureaucrate de l’Otan à Bruxelles reconnaît qu’un pays candidat doit faire une demande d’adhésion. Sauf que les contrées embourbées dans des différends internationaux ne sont pas admises. L’Ukraine ne pourrait donc être acceptée que si Kiev renonçait à la Crimée. Ça n’arrivera pas.

Pourtant, l’obsession qu’a Washington d’annexer l’Ukraine à l’Otan continuera de faire son chemin (pour ce qui est de l’accession, par contre, il faut s’attendre à un « non » catégorique de la part de l’Union européenne). Le premier ministre sortant, Arseni « Yats » Iatseniouk, tout comme le président Porochenko, souhaitent désespérément une intervention de l’Otan, ou du moins l’acceptation de l’Ukraine comme alliée privilégiée. Yats s’attend à « des décisions majeures de la part de nos partenaires occidentaux à ce sommet », mais en vain.

L’Otan est en quelque sorte déjà présente en Ukraine. Un groupe responsable d’un cybercentre de l’Otan est déjà à Kiev depuis mars, dans les locaux du Conseil national de sécurité et de défense. C’est donc un groupe de bureaucrates de l’Otan qui se charge du fil de l’actualité en Ukraine et de la diabolisation incessante de tout ce qui est russe.

L’Ukraine a tout à voir avec l’Allemagne à ce moment-ci. Berlin veut une solution politique, et vite. Berlin veut que le gaz naturel russe soit acheminé de nouveau via l’Ukraine, et vite. Berlin ne veut pas de bouclier antimissile dans l’est de l’Europe [7], même si les pays baltes le réclament à hauts cris. La dernière manie de Porochenko (Invasion ! Invasion ! Invasion !) n’est rien d’autre qu’une preuve du désespoir d’un humble vassal ruiné de l’Empire du Chaos. Ce qui n’empêche pas bien sûr Fogh la Guerre, qui doit son emploi à l’Otan pour avoir été un meneur de claque enthousiaste du viol de l’Irak, de continuer à vociférer contre « l’Invasion ! » jusqu’à ce que tous les golden retrievers danois rentrent au bercail.

 

La vraie partie

Notons aussi les récentes performances de l’Otan. Une défaite ignominieuse en Afghanistan. Un bombardement « humanitaire » qui a réduit un pays qui était stable, la Libye, en un État en déliquescence misérable plongé dans l’anarchie totale et ravagé par des milices enragées. C’est assez raté comme campagne de relations publiques faisant voir l’avenir de l’Otan comme une coalition à « vocation » mondiale, capable de mener des guerres avec une force expéditionnaire partout sur la planète, et qui se donne l’apparence d’un consensus militaire et politique reposant sur – Quoi d’autre ? – une doctrine de l’Empire du Chaos : le « concept stratégique » approuvé lors du sommet de Lisbonne de 2010 (voir l’article indiqué en note [8]).

Depuis les années à gogo sous la présidence de « Bubba » Clinton, en passant par l’époque de la guerre « préventive » de « Debeliou » Bush, jusqu’à la folie de la R2P en cours des méduses guerrières d’Obama (Rice, Power, Hillary), le Pentagone rêve d’une Otan omniprésente, un Robocop accaparant tous les rôles revenant à l’ONU et à l’Union européenne en matière de sécurité. Cela n’a absolument rien à voir avec la défense collective prônée à l’origine par les signataires de l’Otan contre d’éventuelles attaques de leur territoire. Oh, c’est vrai ! Nous avons oublié les attaques de missiles à ogive nucléaire (qui n’existent pas) déployés par l’Iran la vilaine.

Le champ de bataille ukrainien a au moins le mérite de montrer l’alliance sous son vrai jour. Pour le Pentagone et sa domination tous azimuts, ce qui importe avant tout, c’est d’assurer la poursuite de ce qui se passe depuis la chute de l’Union soviétique, soit l’expansion illimitée de l’Otan à la frontière occidentale de la Russie.

La vraie partie qui se joue en ce mois de septembre n’est pas au sommet de l’Otan. C’est au sommet  de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS). Attendez-vous à un bouleversement tectonique proverbial affectant les plaques géopolitiques au cours de ce sommet, un bouleversement d’une portée aussi considérable que lorsque l’Empire ottoman a frappé un mur aux portes de Vienne en 1683. À l’initiative de la Russie et de la Chine, au cours de ce sommet, l’Inde, le Pakistan, l’Iran et la Mongolie seront invités à devenir membres permanents de l’OCS. Les lignes de bataille sont tracées : Otan c. OCS. Otan c. BRICS. Otan c. hémisphère sud.

Autrement dit, l’Otan attaque ! [9]

 

Pepe Escobar

 

Notes

[1] Lockdown in Cardiff : City turned into high security « prison » with 10 mile « ring of steel » ahead of Nato conference, Daily Mail, 26-08-2014

[2] Mars Attacks!, YouTube, 19-05-2010

[3] Pre-Summit Press Conference by NATO Secretary General Anders Fogh Rasmussen at Residence Palace, Brussels, site de l’Otan, 01-09-2014

[4] NATO to create new « spearhead » force to respond to crises, Reuters, 01-09-2014

[5] Novorossia : independent, associated or (con)federated ?, The Vineyard of the Saker, 01-09-2014 (anglais, en cours de traduction en français)

[6] Dans le texte original, Pepe Escobar fait un jeu de mot avec le titre d’une chanson du groupe Dire Straits, Money for nothing. Nous avons rendu ce jeu de mot par le titre d’une chanson de 1978 du chanteur québecois Stephen Faulkner, Si j’avais un char, ça changerait ma vie. (char signifiant une voiture en québecois…).

[7] Baltic Fears : NATO Debates Directiong Missile Shield against Russia, Der Spiegel, 25-08-2014

[8] US a kid in a NATO candy store, Asia Times, 25-11-2010

[9] Mars Attacks!, YouTube, 11-10-2011

 

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Traduit par Daniel pour vineyardsaker.fr

> http://www.vineyardsaker.fr/2014/09/05/loeil-itinerant-lotan-attaque/

 

Source : NATO attacks !, Asia Times, 03-09-2014

 

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Pepe Escobar est l’auteur de Globalistan: How the Globalized World is Dissolving into Liquid War (Nimble Books, 2007), Red Zone Blues: a snapshot of Baghdad during the surge (Nimble Books, 2007), et de Obama does Globalistan (Nimble Books, 2009).

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06/09/2014

Unité Continentale

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05/09/2014

Giulietto Chiesa sur l'Ukraine : la désinformation est totale

http://www.voltairenet.org/article185189.html

04/09/2014

Mistral perdant...

MISTRAL PERDANT : LA HONTE D’ÊTRE FRANÇAIS

 

Nous avions pu conserver, sinon de l’admiration, du moins un certain respect pour ceux qui nous gouvernent lorsque, il y a quelques semaines, François Hollande, suivi de Laurent Fabius, avait répondu face aux pressions d’Obama et de Cameron qu’un contrat était un contrat, et qu’il n’était pas question pour la France de renier tant son engagement juridique que le minimum de bonnes relations devant régner entre États qui ne sont pas en guerre.

C’était trop attendre. En prévision des vitupérations américaines, annoncées pour le prochain sommet de l’Otan au Pays de Galles, notre gouvernement a choisi de se coucher avant l’heure. Dès ce soir, Hollande a annoncé que le contrat concernant les deux Bâtiments de projection et de combat (BPC) signé avec la Russie serait suspendu, en attendant très vraisemblablement d’être totalement violé par un refus définitif de livrer le Vladivostok, déjà pourvu d’un équipage russe, et le second porte-hélicoptère, en cours d’assemblage (avec une poupe russe) dans les Chantiers de St-Nazaire, les deux navires, rappelons-le, ayant déjà été payés par les Russes.

Et cela pour « punir » Poutine de vouloir contribuer à l’officialisation de l’autonomie des provinces russophones de l’Ukraine, rebaptisées déjà par les autonomistes, avec un soutien affirmé de la population, la Novorussia. Rappelons pourtant qu’il ne s’agirait là que d’une mesure de bon sens, recommandée dès le début du conflit par un homme aussi modéré que Hubert Védrine, modéré mais que n’aveugle pas l’hystérie antirusse.

Or cette hystérie, qui n’était pas dans la nature des Français, est en permanence alimentée par Obama. Nous avons plusieurs fois rappelé que le désir profond d’Obama et du lobby militaro-industriel américain a toujours été d’anéantir la Russie en tant qu’État, le tort de Moscou étant de posséder un arsenal nucléaire équivalent à celui de l’Amérique. Certes, Obama, prudent, ne va pas prendre le risque d’affronter militairement les Russes. Il pousse par contre en avant les gouvernements décervelés de Pologne et des États Baltes, qui sont prêts à prendre les risques d’une guerre mondiale pour affronter la Russie, sans même se poser la question de savoir si la Russie d’aujourd’hui mérite encore d’être traitée en ennemi héréditaire.

Obama à Tallin, alors pourquoi pas Hollande à Ferguson ?

Aujourd’hui mercredi, Obama, dans un cortège de courbettes, est venu à Tallinn, en Estonie, pour une visite destinée à « rassurer les Baltes », qui, prétend-il, craignent pour leur sécurité (comme si Poutine pourrait prendre le risque insensé d’y envoyer des chars russes). On aurait espéré que l’Allemagne, la France et les pays latins, moins intoxiqués par la propagande antirusse que ne le sont nos voisins de l’est-européen, auraient expliqué à Obama qu’il n’avait rien à faire dans cette partie du monde. Qu’il aille plutôt traiter les problèmes à répétition que l’Amérique rencontre chez elle. Mais les éclairs au chocolat qui nous gouvernent ont préféré prendre les devants. Dans ces conditions, le sommet de l’Otan qui démarre aujourd’hui s’annonce sous les meilleurs auspices. Tous les membres pourront à l’unanimité prendre des dispositions militaires à l’encontre de la Russie, lesquelles ressembleront fort à des déclarations de guerre.

Nous avons honte d’être Français. Que de Gaulle n’est-il encore vivant, lui qui avait pris la décision historique de sortir de l’Otan ? Demain, auréolée de sa décision de suspendre les contrats concernant les BPC, et fière de sa résignation à en supporter les innombrables conséquences internationales, par exemple en ce qui concerne le contrat indien Rafale tant espéré, qui apparaît dorénavant très fragilisé, la carpette en chef qu’est devenue la France pourra peut-être recevoir sa récompense. Quelque chose comme le commentaire condescendant par lequel Obama a dit hier soir, mercredi 3 septembre, « la féliciter pour une décision qui s’imposait ».

 

Jean-Paul Baquiast, 4 sept. 2014, pour The French Saker.

> http://www.vineyardsaker.fr/2014/09/04/mistral-perdant-honte-detre-francais/

 

Post-Scriptum : Concernant les Mistral russes à Saint Nazaire, observons, détail révélateur, que depuis l’arrivée de l’équipage russe, les autorités françaises avaient imposé à la population de St-Nazaire de se comporter avec lui d’une façon bien plus froide qu’elle ne le faisait avec les marins de la Kriegsmarine pendant la guerre. Les gens de mer s’en scandalisaient, comme d’ailleurs les syndicats des Chantiers. Jamais dans un port, de telles non-réceptions avaient été réservées à des équipages étrangers.

 

Pour approfondir sur le sujet de ces contrats :

Ce n’est pas seulement le Mistral qui est visé par les USA, mais le Rafale 

(vineyardsaker, français, 23-07-2014)

Livraison des Mistral à la Russie : un enjeu de souveraineté nationale pour la France (vineyardsaker, français, 22-07-2014)

 

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> http://www.vineyardsaker.fr/ 

> http://www.jean-paul-baquiast.fr/index.html

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Ce qu’Obama va laisser en héritage...

Ce qu’Obama va laisser en héritage :

Des « conneries » !

 

Quand les gens voient ce qui se passe en Ukraine, l’agression de la Russie envers ses voisins et la façon dont elle finance et arme les séparatistes ; ce qui se passe en Syrie, le ravage causé par [le président Bachar el-]Assad contre son propre peuple ; l’incapacité d’amener les sunnites, les chiites et les Kurdes à un compromis en Irak, bien que nous essayons de voir s’il est possible de former un gouvernement pouvant fonctionner ; les menaces terroristes récurrentes ; ce qui se passe en Israël et à Gaza ; une partie de leur inquiétude est liée au sentiment que, dans le monde, le vieil ordre ne tient plus et que nous n’en sommes pas encore tout à fait où nous devrions être en matière de nouvel ordre, qui s’appuie sur des principes différents, qui s’appuie sur notre humanité commune, qui s’appuie sur des économies avantageuses pour tout le monde.

Barack Obama

 

On dirait bien que le président des États-Unis, Barack Obama, a fait tout un gâchis de ce que son maître à penser, Zbigniew « grand échiquier » Brzezinski, lui a enseigné.

Zbig reprend constamment les trois grands impératifs de la géostratégie impériale de Sir Halford John Mackinder, qui sont d’empêcher les collusions et maintenir les vassaux dans une relation de dépendance en matière de sécurité, de faire en sorte que les tributaires restent dociles et protégés, et d’empêcher l’alliance des barbares.

Après avoir brièvement tenté de « diriger en arrière-plan », ce qui n’allait nulle part, M. Obama a finalement fait un Mackinder de lui avec sa brillante doctrine en matière de politique étrangère, qui consiste à « ne pas faire de conneries » [1].

Il n’en reste pas moins que la toujours vive Hillary Clinton, ex-secrétaire d’État, a dit que « ne pas faire de conneries » n’est pas un principe d’organisation de la politique étrangère » [2]. Pourtant, tout ce que l’équipe chargée de la politique étrangère de M. Obama sait faire, ce sont des « conneries » justement.

À commencer par M. Obama, qui traite le président de la Russie Vladimir Poutine de la même manière que l’époux d’Hillary traitait le tonneau de vodka Boris Eltsine. Puis est venue la décision, sans le moindre débat public, de bombarder de nouveau l’Irak, et la Syrie y goûtera prochainement. Que le bombardement de la Syrak commence !

« Protéger » les Yézidis, oui. Protéger les Gazaouis, non.

« Protéger » la bande de néo-nazis, de fascistes et d’oligarques véreux, oui (Note de K. : "disons plutôt "une bande d'abrutis façon supporters du Dynamo Kiev, haïssant de façon viscérale les Russes et la Russie ; accompagnés de quelques victimes de lobotomies américano-médiatiques et de chefs aux ordres d'oligarques sionisto-véreux", cette A.O.C là me semble plus juste !). Protéger les Russophones dans l’est de l’Ukraine, non.

On a aussi commencé par protéger Erbil, déjà sous la protection de la déesse sumérienne Ishtar depuis des millénaires, puis par protéger Erbil et Bagdad, puis par protéger tous les lieux « stratégiques » en Irak.

Le général à la retraite Carter Ham, ancien commandant des forces américaines en Afrique (Africom), présent lors du fameux « Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort », a maintenu de manière catégorique qu’il sera « très difficile » d’assurer autant de protection avec seulement quelques avions de combat. Des drones seront donc nécessaires, tout comme des troupes au sol.

On passe ainsi de la protection d’ExxonMobil et de Chevron au double bombardement de la Syrak. Le Retour des morts-vivants (néo-conservateurs) s’en frotte les mains, et pour cause. Le Grand Moyen-Orient est de nouveau sur la sellette. Et devinez qui fera partie de la coalition des volontaires prêts à se battre contre le calife ? La Grande-Bretagne, l’Australie, la Turquie, la Jordanie et les piliers du Conseil de coopération du Golfe (CCG) que sont le Qatar, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.

C’est pratiquement la même bande (cinq sur sept) qui a rendu possible la montée de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL), avec son « Assad doit partir », puis ses « bons » et « mauvais » djihadistes, pour finir par l’EIIL (devenu depuis l’État islamique), territoire tentaculaire du calife Ibrahim, fort de l’appui de son armée privée.

De stratégie, il n’y en a pas. Oh que non ! [3]

 

Bye bye pétrodollar

Penchons-nous maintenant sur les dividendes que rapporte la doctrine consistant à « ne pas faire de conneries » en Ukraine.

Ce qui nous ramène à Zbig le néo-Mackinder. Certains vassaux, les suspects habituels à l’OTAN et au CCG, mais pas tous, croient encore tirer parti de la « relation de dépendance en matière de sécurité », tandis que d’autres restent dociles mais nerveux, en se croyant, en théorie du moins, « protégés » par l’Empire du Chaos.

Puis voilà que l’Empire du Chaos a « encouragé » un coup d’État de facto et donné son feu vert à la nouvelle pègre de Kiev pour qu’elle fasse plus ou moins en Ukraine ce qu’Israël fait à Gaza. L’idée derrière l’Ukraine était d’enliser la Russie dans ses zones frontalières à l’ouest et de couper les liens économiques et commerciaux entre la Russie et l’Allemagne. Couper l’Eurasie en deux quoi !

Ensuite, M. Obama a déclenché une Guerre froide 2.0 qui risque fort de chauffer. Il a brisé les liens avec la chancelière Angela Merkel et l’Allemagne et renforcé l’alliance stratégique entre l’ours et le dragon, ce qui a amené Beijing à porter moins d’intérêt au « pivot vers l’Asie », maintenant qu’elle bénéficie d’un appui plus conséquent de la part de Moscou qui, pendant ce temps, freine les avancées de Washington en Asie centrale.

Les sanctions imposées à la Russie revigorent non seulement le marché interne, mais donnent aussi un élan à son commerce extérieur, bien loin des contrées européennes. Mais cela ne suffit pas encore pour tout brader au bénéfice de Wall Street et démolir complètement la politique étrangère des États-Unis. Avec des collaborateurs comme la conseillère à la sécurité nationale Susan Rice, le conseiller adjoint à la sécurité nationale Benjamin Rhodes, l’ambassadrice étatsunienne aux Nations-Unies Samantha Power et la secrétaire d’État adjointe Victoria Nuland, qui a besoin d’ennemis?

L’imposition hystérique de sanctions par M. Obama mène tout droit vers la fin progressive du dollar US comme monnaie de réserve et la fin du pétrodollar.

Tout est dans l’article indiqué en note [4], la nouvelle la plus importante des derniers mois après le « contrat gazier du siècle » entre la Russie et la Chine.

M. Obama ne fait qu’accélérer la chute dorénavant incontrôlée de l’Empire du Chaos. Un nouvel axe prend forme lentement mais sûrement : Beijing, Moscou et Berlin. Cet axe n’a rien de « barbare » et reçoit l’appui de la majeure partie des pays du Sud.

« Le vieil ordre ne tient plus » en effet. « Le calife est méchant. Je vais donc imposer plus de sanctions à la Russie ». Quelle belle gestion d’empire ! Bravo mon gars. Passons au pivot maintenant. Avec toi-même. Sans la moindre stratégie.

 

Pepe Escobar, 3 septembre 2014, pour The French Saker.

> http://www.vineyardsaker.fr/2014/09/03/loeil-itinerant-ce-quobama-va-laisser-en-heritage-trucs-stupides/

 

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Notes

[1] « Don’t Do Stupid Sh—(stuff) », Politico, 01-06-2014

[2] idem

[3] Obama : « We don’t have a strategy yet » for IS in Syria, USA Today, 28-08-2014

[4] Russia’s Gazprom Neft to Sell Oil for Rubles, Yuan, Ria Novosti, 27-08-2014

 

Traduit par Daniel pour vineyardsaker.fr

Source : Obama’s « stupid stuff » legacy, Asia Times, 02-09-2014

 

zbigniew brzezinski,barack obama,l'ignoble et l'abruti

02/09/2014

La Novorossia à la table des négociations

La Novorossia à la table des négociations

 

Un article signé Emilie Defresne, pour Médias-Presse-Info.

 

Le groupe de contact composé de l’Ambassadeur de Russie en Ukraine, Mikhaïl Zourabov, l’ancien président ukrainien Leonid Koutchma, le représentant officiel de l’OSCE pour les questions de règlement de la situation en Ukraine, Heidi Tagliavini et le vice-premier ministre de la RPD (République de Donetsk), Andreï Pourguine, s’est réuni aujourd’hui à Minsk en Biélorussie pour discuter de la situation en Ukraine.

La présence d’un représentant de la Nouvelle Russie à ces discussions montre l’affaiblissement de Kiev qui s’y était toujours opposé. Cette participation des insurgés aux discussions était demandée avec insistance par Moscou depuis le début du conflit, elle arrive dans un climat de succès militaires pour le Donbass qui, cette après-midi, à revendiqué un statut particulier dans le cadre de l’Ukraine.

Les deux républiques (Lougansk et Donetsk) exigent de Kiev l’arrêt des opérations militaires afin d’organiser des élections libres, reconnaître le statut officiel de la langue russe, l’amnistie des miliciens, des prisonniers politiques et des dirigeants politiques.

Elles se prononce aussi pour la reconnaissance de ses formations militaires, le droit de désigner les procureurs et les juges, l’ indépendance économique extérieure en vue d’une intégration à l’Union douanière avec la Russie, suivant l’accord commercial qui prévalait en Ukraine avant le renversement de Ianoukovitch par le coup d’Etat du Maïden, fomenté de l’étranger.

Les deux républiques proposent de créer dans ce but une commission en charge des modalités d’un accord sur le règlement pacifique du conflit et le redressement de la Novorossia.

Jamais les conditions n’ont été aussi favorables à la Nouvelle Russie pour imposer ses exigences, l’armée et les milices privées du pouvoir de Kiev étant en recul sur tous les fronts, tant en direction de Marioupol et de la mer d’Azov et qu’à Lougansk où elles ont du abandonner le contrôle de l’aéroport.

Hier au sommet de l’Europe les voix étaient discordantes.

Piotr Porochenko, le chef du pouvoir à Kiev, a quémandé une aide militaire qui ne lui a pas été accordée, tout au plus a-t-il obtenu une vague promesse que de nouvelles sanctions contre la Russie allaient être examinées. Certains chefs d’Etat s’opposent ouvertement à de nouvelles sanctions économiques. Les intérêts économiques de l’UE étant de plus en plus compromis et les acteurs des secteurs touchés par les sanctions boomerang russes, de plus en plus mécontents.

Le Premier ministre tchèque, Bohuslav Sobotka à déclaré à son retour à Prague après le sommet de l’UE de Bruxelles que les questions concernant l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN et à l’UE ne pourront pas être résolues tant que le conflit armé se poursuivrait dans l’Est du pays.

Comme en échos, Fogh Rasmussen, secrétaire général de l’Otan, précise que dans l’état actuel, l’Ukraine ne répond pas aux exigences d’une alliance avec l’OTAN, notamment en ce qui concerne sa politique « hors blocs » qu’il l’appelle à réformer. Mais cela serait-il possible si l’accord commercial réclamé par les insurgés du Donbass leur est accordé ? La Russie pourra-t-elle accepter que les USA vienne la narguer presqu’à domicile ? Imaginons que la Russie fasse une alliance militaire avec le Mexique et le Canada !

Aux USA, le sénateur Dianne Feinstein, une démocrate qui dirige le Comité spécial sur le renseignement de la Chambre haute du Congrès, doute que les sanctions imposées contre la Russie soient efficaces:

« Certains appellent à attendre que les sanctions entrent en vigueur et l’état de l’économie russe s’aggrave. Je ne suis pas d’accord avec cela. Les Russes sont très courageux et surmonteront toutes les difficultés économiques. Je ne suis pas sûre que ces sanctions puissent avoir de l’effet », a-t-elle indiqué à la télévision américaine.

Alors qu’Obama a dans son viseur les élections présidentielles, il doit faire face à l’offensive des djihadistes en Irak et en Syrie. De quoi, peut-être, calmer l’offensive étatsunienne au moins momentanément. Néanmoins on sent l’Occident très agacé par les succès de la Novorossia remportés contre les miliciens de Kiev. Fabius s’est montré tout particulièrement agressif… Peut-être est-ce ce qui a encouragé Porochenko à demander aux USA de ranger les républiques de Donetsk et de Lougansk parmi les organisations terroristes. On sait en effet que les Etats-Unis n’ont besoin d’aucun mandat international pour ranger un pays dans « l’axe du mal »… On sait où cela a mené l’Irak : autrefois pays calme et prospère! Aujourd’hui, suite à l’agression américaine -sans aucun mandat de l’ONU - ce pays est livré à la barbarie la plus abominable. Est-ce ce que Porochenko souhaite pour le pays dont il a la charge ?

 

Emilie Defresne

Source : http://medias-presse.info/la-novorossia-a-la-table-des-negociations/14735

 

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