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31/07/2014

Du côté de chez Kiev !

Du côté de chez Kiev !

 

La Grande-Bretagne s’apprête à construire un cosmodrome pour envoyer les touristes dans l’espace. La Perfide Albion veut vraiment s’élancer vers l’infini en faisant profiter tout un chacun de la conquête du vide s’ouvrant à quelques 30 kilomètres d’altitude au-dessus de nos têtes.

 

Ceci est parfait et je jubilerais si j’en avais les forces, car au su des événements ukrainiens c’est justement les forces qui commencent à me faire défaut. Je ne veux absolument pas tomber dans les affres de l’hystérie et partir en jérémiades m’apitoyant sur le sort des pauvres enfants du Sud-Est ukrainien qui passent au corbillard à l’âge de 5 ans. Je le dis en bonne connaissance de cause puisqu’il y en a un qui vient de se faire immoler par un sniper embusqué dans la bourgade de Kramatorsk. Je ne vais même pas vous citer le scandale des organes qui seraient commandités par les cliniques occidentales par l’entremise du médecin personnel de la très chérie par l’Occident Yulia Timochenko ( N.de K. voir ici ) . Les hackers ont découvert le pot aux roses et ont publié la conversation téléphonique dans laquelle le client passait la commande et se réjouissait que le conflit allait encore durer suffisamment longtemps pour qu’il puisse se ravitailler en organes. La boucherie tourne, quoi ! On l’a déjà vu en Serbie et en Syrie lorsque les soldats faits prisonniers se faisaient dépecer vivants et sans se faire anesthésier. Je suis pleinement consciente que l’Occident a besoin de la tripaille slave et arabe pour pouvoir admirer les étoiles. Si vous avez un cœur malade, vous vous fichez pas mal d’où vient le cœur de rechange pourvu qu’il vous éloigne du trou. Vous me trouvez un brin cynique, mais il faut appeler un chat un chat. Quand vous mangez, vous salivez et puis vous digérez votre sandwich.

 

Alors les militaires ukrainiens qui descendent les gosses pour que l’on puisse se faire réparer grâce à leurs organes, ça fait partie de la chaîne d’alimentation au sens imagé du terme, non ? Certes, cette logique est un peu hitlérienne (N.de. K : pas vraiment non, Hitler n'a jamais bombardé ses propres villes et encore moins donné l'ordre à ses troupes de massacrer les civils habitant celles-ci !!! Ni décidé d'exterminer les habitants de la Prusse parce certains portaient des noms polonais et parlaient l'allemand avec un drôle d'accent !!!) mais pragmatiquement et sagement appliquée par l’administration qui nous régente.

 

Ca me rappelle un supermarché. Vous avez besoin d’un gosse ? Vous payez et on vous en livre un d’apparence slave. Vous avez besoin de pétrole, d’une épouse, d’un poumon, de gaz, des scientifiques ? Il suffit de payer ! Seulement là, ça pose problème ! C’est que la planche à billets qui marche à un rythme frénétique ne saurait justifier tout l’argent imprimé. Ca a été et ça reste de la paperasserie puisqu’on nous dit que les Ricains aussi bien que les Tricolores sont endettés jusqu’aux yeux. C’est un peu tristounet, mais v’là ! Les hasards de la vie. Alors je me demande sans états d’âme : comment va-t-on faire le jour où les autres, les indigènes, qui nous livrent en tomates et organes, etc. découvrent le pot aux roses ? Je veux dire, ils apprennent que l’on est fauché. En toute logique, il n’y aura plus de livraisons. Ca va vraiment barder le jour où les choses tourneront mal. Il paraît que les Chinois y réfléchissent déjà ensemble avec les Russes. Les derniers sont particulièrement gênants : quoi que l’on fasse, on les gêne. Pourquoi protestent-ils tant à propos du Sud-Est ukrainien ? Ils veulent pas que l’on tue du civil à ce qu’il paraît ! N’importe quoi ! Les civils se sont toujours fait tuer pendant les guerres ! Ils veulent maintenir le statut linguistique, religieux et national de cette contrée ukrainienne ! De quoi se mêlent-ils ? Si demain on obligeait toute la France à parler anglais, je suis sure qu’il n’y aura pas de morts dans la rue. On grognerait un peu et puis on se mettrait à baragouiner l’anglo-saxon. Dans la vie il faut savoir être flexible (un peu comme le yoga de mon Fitness).

 

Alors, mes chers concitoyens et concitoyennes, tout se passe bien.

Tiens ! J’ai inventé une maxime : que les autres souffrent pour vu que l’on dure !

 

Tatiana Filiatcheva

 
Source : http://french.ruvr.ru/radio_broadcast/5646129/275261686/

 

Du côté de chez Kiev.jpg

© Photo: RIA Novosti/Mikhail Voskresenskiy


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Note de K., en forme de Post-Scriptum :

Conclusion d’un article (en date du 29 juillet) signé de la même Tatiana…

Qu’il me semble bon d’ajouter ici.

 

(...) L’ennui, c'est que les citoyens occidentaux se laissent faire. Ils paissent paisiblement sur les ondes de leurs radios et les chaînes de leur télévision en faisant fi de tout exercice mental. Sinon comment expliquer le fait qu’il n’y a que quelques centaines de personnes qui protestent à Paris contre les crimes commis par les nazillons dans le Sud-Est ukrainien ? Quand il s’agissait du port de voile ou de la théorie du genre il y avait des millions de contribuables dans les rues ! Pour soutenir Donetsk ils peuvent être comptés sur les doigts d’une main ! Quelle honte ! le monde n’est pas fou. Il est pire ! Le monde est viscéralement cynique et à un tel point qu’il semble être digne d’un feu purificateur pour que les gens arrêtent de bouffer leur sandwich et se mettent à réfléchir.

Vous savez quoi ? Je suis presque certaine que l’avenir appartiendra plutôt à des gens comme ceux de Donetsk qu’aux Parisiens et autres ramollis (N.de K. : je l'espère de tout coeur !!!). Parce que ceux de Donetsk défendent leur terre en brûlant des chars d’assaut et résistant à des bombes à phosphore et en avançant pas ; les soldats de l’armée régulière fuient et leurs mères piquent des crises d’hystérie pour que leurs enfants chéris ne se fassent pas envoyer au front du Sud-Est.

Derrière il y a l’Occident qui observe, candide.

Alors le jour où le ciel vous tombera sur la tête et que vous aurez à défendre votre moitié avec votre Famas (si vous savez au moins vous en servir >>> Note de K. : ils ne savent plus - il n'y a plus de service militaire... et puis de toutes manières, ici, le seul fait d'acheter une carabine 22 Long-Rifle fait de vous un dangereux terroriste ! Bref, 95% d'entre-eux ne défendront rien !), vous allez peut-être vous réveiller et comprendrez mieux les gens qui défendent leur droit à la liberté et à la citoyenneté d’un Etat souverain qui ne rampe pas à genoux devant Washington. En attendant contentez-vous d’écouter les infamies du corbeau de la Maison Blanche.

 

Source : http://french.ruvr.ru/radio_broadcast/5646129/275260362/

 

Novorossia-Flag-01.jpg

30/07/2014

Elle allait avoir 24 ans...

Ukraine / Donbass :

Kiev met la pression sur ses troupes

pour en finir avant l’automne. 

 

28 juillet 2014

Jacques Frère, pour NationsPresse.info.

 

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sous réserve de mention de la source d'origine. 

> http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-kiev-met-la-pression-sur-ses-troupes-pour-en-finir-avant-lautomne

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La situation dramatique des populations ukrainiennes du Donbass soumises à une politique d’éradication qui s’apparente à du nettoyage ethnique aurait-elle enfion atteint les consciences supérieures de ceux qui font la pluie et le beau temps au sein des gros médias occidentaux ?

Outre le changement de ton de façon radicale en ce qui concerne le Boeing de la Malaysia Airlines (on parle désormais d’avion « probablement abattu accidentellement » et que « les États-Unis ne savent pas exactement » qui a lancé le missile), voilà que Le Monde s’y met aussi en évoquant en détail l’enfer des civils à Donetsk soumis aux pilonnages incessants des forces de Kiev. Après la chute du gouvernement Yatseniuk et la naissance d’une vague de contestation au sein de l’opinion publique ukrainienne, on assiste peut-être au début d’une évolution dans ce conflit en défaveur de ceux que l’on a placé à Kiev en février dernier. Mais il ne faut pas se leurrer : la guerre se poursuit, elle sera longue, difficile et meurtrière.

 

Kristina-bébé-+-27-7-2014-Gorlivka.jpg

 

Elle allait avoir 24 ans, son bébé 10 mois.

Tous ceux qui soutiennent le régime kievien ont ces morts sur la conscience…

s’ils ont une conscience !?

 

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Le Monde, dans son numéro daté du 28 juillet, affirme que les forces de Kiev commettraient des crimes de guerre… Cet indeffectible suppot de la propagande occidentale la plus russophobe, cette référence incontournable de la caste des nantis, se serait-il mis à faire du vrai journalisme ? Ou s’agit-il d’une forme de rééquilibrage cynique du discours dominant ? La question mérite d’être posée.
Une envoyée spéciale à Donetsk raconte par le menu l’enfer vécu par les habitants sous le feu de l’armée ukrainienne : « Pour les autorités ukrainiennes, reprendre la capitale du Donbass est une priorité. Elles ont promis de ne pas bombarder la ville (…) mais dans un rapport publié le 25 juillet l’organisation Human Rights Watch (HRW) prend Kiev en défaut : « Selon des indices concordants, l’armée ukrainienne est à l’origine de tirs de roquettes qui ont causé la mort d’au moins 16 civils depuis le 12 juillet. Ces tirs de roquette sont si imprécis que leur usage systématique est proche du crime de guerre selon HRW ; une Ukrainienne, Nadia, qui avait voté lors du référendum pour l’indépendance du Donbass, constate qu’elle n’a plus que le choix suivant : fuir (vers la Russie comme 515.000 réfugiés selon l’ONU) ou mourir sous les tirs ukrainiens et elle ajoute : « Comment voulez-vous qu’on vive avec des gens qui nous tuent ? »

Répondre à des référendums autonomistes par une guerre civile sans merci n’est effectivement pas le meilleur moyen pour l’Ukraine de sauver son unité ! Mais ne nous y trompons pas : les rapports d’HRW sont généralement dépourvus de toute sincérité, l’ONG américaine ayant toujours privilégié tactiques et calculs sur l’engagement humaniste.

 

 

Désinformation kievienne

MAP-28-juillet.PNG

cliquez pour agrandir

Voici une carte de la situation militaire relativement cohérente

quant aux derniers événements sur le terrain.

 

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Une offensive sur les réseaux sociaux de la part du camp atlanto-mondialo-bandériste s’est développée ces derniers jours par des annonces reprises à la chaîne, aussi tonitruantes que surprenantes, concernant l’évolution du front du Donbass. Via Facebook, VKontact, Twitter, entre autres, on nous explique doctement qu’un effondrement général de la résistance de Nouvelle Russie est en train de se dérouler, suite à la prise les unes après les autres de localités stratégiques entre Lugansk et Donetsk (et même la prise de contrôle du site du crash du Boeing !). Et, bien entendu, la grosse presse occidentale gobe !

Jusqu’à présent, même avec un certain nombre de différences notables, les comptes rendus des opérations, de la part du camp ukrainien comme des forces indépendantistes, se recoupaient globalement les unes aux autres, parfois avec un jour ou deux de décalage. Or, dans ce cas précis, toutes les informations diffusées par les partisans de la junte kievienne et de l’atlantisation de l’Ukraine, ne sont non seulement pas recoupées avec celles de la partie adverse, mais aucune vidéo, ni la moindre image, ne viennent confirmer ces allégations. Elles sont même toutes contredites par des éléments probants (photos, vidéos) en provenance des indépendantistes.

Et comme par grand hasard, ces affirmations proviennent quasiment toutes du Conseil national de défense et de sécurité de l’Ukraine, dont le responsable est le néonazi pro-américain Andriy Parubiy et la directrice de la communication, une ancienne journaliste de Voice of America (tout un programme !). En fait, il y a fort à parier que Kiev et ses alliés occidentaux viennent de lancer, ces dernières 72 heures, une vaste offensive de désinformation médiatique via les réseaux sociaux, dans le but à la fois de démoraliser l’adversaire, mais aussi pour pouvoir s’assurer de la continuité du soutien de Washington à un moment où le pays est entré dans une crise politique majeure.

 

 

 

Nikolaiv : manifestation pacifique contre les conditions dans lesquelles ont été envoyés au front

et abandonnés par Kiev les soldats de la 79e brigade aéromobile, totalement détruite dans le chaudron.

Pour toute réponse, Porochenko envoie ses flics molester ces mères, ces sœurs, ces épouses.

 

 

Des heures décisives pour la bataille du Donbass

 

Si aucune attaque notable n’est à signaler ce week-end sur Lugansk, en revanche les tirs d’artillerie concentrés sur les zones d’habitations n’ont pas cessé depuis 96 heures. On compte pour samedi et dimanche plusieurs dizaines de tués et des centaines de blessés. La situation sanitaire devient difficile et les coupures d’électricité se répètent la nuit comme le jour.

 

Ce week-end, les forces ukrainiennes ont une fois de plus tenté de contourner Lugansk par le sud-ouest, mais ont été freinées par diverses contre-attaques de la milice. Elles ont fait demi-tour en soirée sur leurs bases de départ, au nord de la voie expresse E40-M04, à l’ouest de Lugansk. Un bataillon d’infanterie de la 30e brigade mécanisée de la garde de Novohrad-Volynskyi (près de Zhytomyr) monté sur BMP-2, renforcé par une compagnie de T-64BM Bulat, étaient accompagnés du « bataillon Aydar » reconstitué qui a perdu pas moins de 23 hommes (sans compter les blessés) et 4 BTR sur Lutuhyne (pour un effectif d’à peine 200 hommes, c’est lourd). Les éléments de pointe de ce groupe de combat ont réussi à atteindre Pershozvanivka, avant de rebrousser chemin suite à la perte de 8 chars lourds et d’une partie de leur infanterie d’accompagnement. Déjà, dans la nuit du 21 au 22 juillet, dans le même secteur ouest de la banlieue de Lugansk, « Aydar » avait eu une demi-douzaine de tués et 18 blessés.

 

 

 

Voilà ce qu’il s’était passé il y a quelques jours dans la même zone des combats

 

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Comme à son habitude quand elle se trouve face à une masse mécanisée nettement supérieure en capacité de combat, l’infanterie de la milice la laisse progresser dans les terres, puis attaque ses flancs à divers endroits, selon les techniques de guérilla éprouvées, afin de l’épuiser. Si l’assaillant n’a pas la présence d’esprit de revenir en arrière assez tôt, il risque immanquablement d’être anéanti.
Deux ou trois sections de ce qui reste de la 6e compagnie du 80e régiment aéromobile de Lviv qui résistaient encore sur une partie de la zone aéroportuaire de Lugansk, ont décidé de faire une échappée dans la journée d’hier, profitant de la tentative de pénétration des éléments de la 30e brigade et du « bataillon Aydar ». Devant l’échec de ces derniers, les parachutistes de Lviv sont retournés à leurs positions de départ. Une autre tentative de s’échapper de cette poche, tout aussi infructueuse, a encore eu lieu cette nuit.

On signale l’arrivée dans la zone des combats d’un nouveau « bataillon » de la garde nationale : il se nomme « Lviv » et est composé de Galiciens particulièrement politisés et radicalisés. Mais ils ne sont que… 150 ! Juste de quoi garnir une petite compagnie. S’il est du niveau « d’Aydar », ça promet !

 

Muzhenko_big.jpg(< Le général ukrainien Viktor Muzhenko, chef d’état-major des forces armées de l’Ukraine, ne sait même pas où sont ses troupes sur le terrain… ou alors il ment délibérément au président !)

 

Au nord comme au sud, depuis 48 heures, le front est devenu mouvant. Kiev tente une percée en tenailles par le centre, mais ne semble toujours pas avoir les moyens de ses choix tactiques.

Pour les forces de Nouvelle Russie, l’attaque au nord et au sud a nécessité de mobiliser des troupes qui se trouvaient jusqu’alors du côté du chaudron, à quelques kilomètres de la frontière avec la Russie. Les forces ukrainiennes, profitant de cet allègement du dispositif indépendantiste, en ont profité pour contre-attaquer sur le versant sud-est de la poche. Appuyée par des chars lourds et de l’artillerie en nombre, elles ont progressé de quelques kilomètres sans réussir pour le moment à procéder à une ouverture par le sud du chaudron. Leur objetif semble être la reprise de Dmytrivka et Marynivka. Un Su-25M1 a été abattu au-dessus de Snizhne, il s’est écrasé vers Torez. Et contrairement aux allégations de la présidence ukrainienne, qui tient ses infos du chef d’état-major Viktor Muzhenko, Saur-Mogila tient toujours…

 

Pour le moment, les contre-attaques de la milice ont été très localisées, permettant de retenir l’offensive. Si les rebelles parviennent à nettoyer les poches, ils seront en mesure de mener des opérations offensives locales dans le nord et vers le sud avec les unités actuellement engagées dans la zone est. Les Ukrainiens vont avoir besoin de redéployer leurs unités pour faire face à cette menace et éviter d’autres « Kessel » comme celui qui a cours dans le sud-est avec des conséquences désastreuses.

 

Mryzrak.jpgAu nord-ouest, le bataillon « Mryzrak » d’Aleksei Mozgovoi a été repositionné sur le secteur de Lomuvatka-Komisarivka, entre Debaltseve et Alchevsk, au nord-ouest de la voie rapide M04-E40. Il empêche ainsi tout contournement de Gorlivka par l’est. Il peut prendre aussi à revers une partie de la logistique des forces ukrainiennes. Le 25 juillet et le 26, deux colonnes ukrainiennes (dont une de la 95e brigade) ont été ainsi détruites, comprenant plusieurs camions Ural, des GAZ-66 (photo), des BMP-2 et des chars lourds.

 

Dans le secteur de Shakhtersk, plus au sud du dispositif défensif, entre Lugansk et Donetsk, les combats se poursuivaient cette nuit vers 00h55 (GMT). Une colonne de blindés ukrainiens, essentiellement des éléments de la 95e brigade aéromobile de Zhytomyr, a réussi à percer un corridor large d’un ou deux kilomètres sur une profondeur nord-sud dépassant les 10 km. C’est un risque énorme pour les forces de Kiev car elles doivent en même temps assurer la sécurité de leur logistique et de leurs communications sur leurs arrières et sur leurs flancs, ce qui n’est pas leur fort. En cas de réussite, ce sera payant. Pour les forces de Nouvelle Russie, la situation est critique mais pas désespérée.

 

Une contre attaque de chars lourds de la milice semble avoir, en fin de journée d’hier, stoppé net l’avancée de la colonne ukrainienne. Le bataillon spécial « Kalmius » est arrivé en renforts de Donetsk, avec une batterie Grad et des blindés d’infanterie. La plupart des combats se trouvent en périphérie de la ville, tout comme à Torez. Des hélicoptères d’assaut sont intervenus dans la matinée et ont été repoussés au moyen de tirs de mitrailleuses lourdes et de missiles portables sol-air.

 

 

 

Une compagnie de la garde nationale au sud de Shakhtersk

 

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L’objectif de Kiev est de couper Donetsk de Lugansk, pour isoler la grande ville à l’ouest et la réduire ainsi, en employant les mêmes méthodes que celles utilisées à Slaviansk. D’ailleurs, un bataillon de lance-roquettes multiples de 220 mm BM-27 Uragan vise déjà les quartiers nord de la banlieue de Donetsk.

 

Pourtant, les forces ukrainiennes peinent à progresser dans les zones urbaines, préférant les tirs d’artillerie pour forcer la milice à évacuer les agglomérations, avant d’y pénétrer, que le combat urbain. C’est pourquoi ni Torez, ni Shakhtersk ne sont pour l’instant entre leurs mains. Les assaillants privilégient la masse plutôt que la stratégie : les affrontements se font à 1 contre 5 dans le meilleur des cas, à l’avantage des Ukrainiens, et le plus souvent à 1 contre 10. Pour ce qui est des pertes, c’est assez différent : l’avantage va la plupart du temps aux forces du Donbass, pour 1 milicien tué, ce sont 10 soldats de la junte qui sont neutralisés (tués ou blessés).
Sur Torez, on signalait hier la présence de mercenaires polonais dans les rangs de la garde nationale. Partout sur cette zone, l’utilisation de civils comme boucliers humains lors des affrontements armés est devenue chose courante pour les assaillants ukrainiens qui n’hésitent plus en matière d’exactions.

 

« Les combats sont extrêmement féroce, soulignait le commandant en chef des forces du Donbass, le colonel Igor Strelkov, lors d’une conférence de presse aujourd’hui. L’adversaire jette dans la lutte tout ce qui lui est possible ; même moi je suis surpris par le nombre inhabituel de véhicules blindés… 200, 250 unités ! »

Kiev a mis la pression sur son armée : la poche du Donbass doit tomber avant septembre, bien avant la fin de l’été. La situation politique dans la capitale ukrainienne l’exige, à l’heure où les règlements de comptes sanglants au sein des diverses fractions de la junte commencent à apparaître de manière inquiétante.

 

 

Comment « Tonton Ihor » mène ses bonnes petites affaires…

 

Valentyn Nalyvaichenko, le très pro-américain patron de la police politique (SBU) et le secrétaire d’Etat à l’Intérieur Arsen Avakov, ne vont certainement pas remuer ciel et terre pour trouver les ou les auteurs de la mort du maire de Krementchug. Pas plus qu’ils ne feront quoi que ce soit pour prémunir leurs concitoyens de la série d’attentats majeurs qui sont annoncés çà et là pour les prochains jours et les prochaines semaines en Ukraine euro-atlantisée. Nous sommes dans la manipulation la plus insane qui soit.

 

L’assassinat par balles, au matin du 26 juillet, du maire de Krementchug, près de Poltava, n’est pas à prendre à la légère. Oleg Babayev, pendant de nombreuses années, a dirigé à Krementchug une usine de transformation de viande, profitant des petits et des gros avantages de la période post-Perestroika où magouilles et coups fourrés étient la règle et l’honnêteté et la droiture l’exception. Ce notable local a été député de la Verkhovna Rada, membre du « Bloc de Yulia Tymochenko ». Après son élection au poste de maire, il a quitté la formation de Tymochenko par souci d’équité et de neutralité politique. Il est néanmoins resté très proche des milieux politiques qui forment aujourd’hui la junte avec les oligarques. A 48 ans, ce père de deux filles se voyait bien devenir le futur gouverneur de la région de Poltava, un oblast voisin de celui de Dniepropetrovsk du très puissant oligarque-gouverneur Ihor Kolomoisky ( Note de Kurgan : voir ici et ici ). Ce dernier n’a jamais caché voir en Babayev un rival potentiel, d’autant que feu le maire de Krementchug était parfaitement au fait des affaires pour le moins douteuses de l’actuel fourrier de l’extrême droite néonazie et de ses paramilitaires des escadrons de la mort. La montée en puissance financière et politique du groupe Privat de Kolomoisky ne s’est pas faite sans quelques petits arrangements qui, s’ils étaient dévoilés dans le détail, sonneraient le glas de la belle ascension politique de « Tonton Ihor » qui, nous l’avons déjà écrit, lorgne maintenant sur la présidence, ou tout au moins sur la place de Premier ministre, avec l’appui de Svoboda, de Lyachko et de Tymochenko.


Et si l’on ajoute de Kolomoisky espère faire des bénéfices faramineux avec le projet d’extraction du gaz de schiste dans l’est de l’Ukraine grâce à la société dont le fils de Joe Biden, le vice-président US, est un des directeurs, on aura bouclé la boucle des bonnes petites affaires de « Tonton Ihor ».

N'est-elle pas merveilleuse l'Ukraine « proeuropéenne » des Obama, Fabius, Fourest et autres BHL ?  

  

Jacques Frère, pour NationsPresse.info.

 

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« Tonton Ihor »

 

29/07/2014

Crise politique à Kiev

Ukraine / Donbass :

Crise politique à Kiev

 

26 juillet 2014

Jacques Frère, pour NationsPresse.info.

 

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Ces femmes ukrainiennes protestent pour que leurs maris, leurs fils, leurs frères, leurs pères ne soient pas envoyés à l’abattoir dans le Donbass pour défendre les intérêts mondialistes et oligarchiques de la junte au pouvoir.

 

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Le drame du vol d’Air Algérie, qui s’est écrasé au Mali jeudi 24 juillet, fait passer au second plan celui de la guerre civile en Ukraine. Une info chasse l’autre, c’est la règle de la surinformation médiatique de ce début de millénaire.

 

Pour autant, l’instrumentalisation du crash du Boeing et la Malaysia Airlines et ses quelque 300 disparus, dans le seul but de stigmatiser de façon odieuse les indépendantistes russophones du Donbass et la Russie à des fins de tactique géopoliticienne, se poursuit. Dans cette dramatique affaire, comme dans d’autres précédemment, on est désigné coupable parce qu’on est le fautif idéal pour orienter les masses. Et le « quart d’heure de la haine », servit par des médias aux ordres, fait office de curée où la vérité n’a pas droit de cité.

 

Pour autant, la désinformation n’a jamais pu empêcher les événements d’évoluer dans un sens ou dans un autre. La crise politique à Kiev qui vient d’apparaître au grand jour, alors qu’elle couvait depuis des semaines, sinon des mois, au sein de cette improbable alliance de la carpe et du lapin qu’était la coalition « proeuropéenne », ouvre une nouvelle ère d’instabilité dans le pays qui profitera immanquablement aux indépendantistes du Donbass, alors que les forces ukrainiennes enregistrent une série de déboires qui devraient alarmer un commandement opérationnel qui n’est pas à la hauteur de la tâche qui lui a été assignée.

 

Crise à Kiev. Les premiers soubresauts de la politique « pro-européenne » viennent d’apparaître au grand jour. Le Premier ministre ukrainien Arseny Yatseniuk a annoncé jeudi 24 juillet sa démission après la désintégration de la coalition parlementaire « Choix européen » créée en février dernier à l’occasion du coup d’Etat qui a renversé un président, certes mauvais, mais démocratiquement élu et reconnu internationalement. Plus tôt dans la journée les fractions parlementaires Udar et Svoboda (extrême droite) et une série de députés non-inscrits et de parlementaires de la fraction Batkivchtchina (Patrie) ont annoncé leur sortie de la coalition parlementaire, ce qui mènera immanquablement à la dissolution de la Rada suprême. En vertu de la loi, si aucune nouvelle coalition n’est créée dans un délai d’un mois, le président est habilité à mettre fin aux compétences de la Rada. Des législatives anticipées pourraient être fixées au 26 octobre. La situation rappelle les interminables conflits politiques au sein de l’équipe pro-occidentale après la Révolution orange de 2004…

 

 

 

Ivano-Frankivsk (ouest de l’Ukraine) : le mouvement civique de protestation contre la manière

dont est menée la guerre dans le Donbass par la junte s’étend

 

Il s’agit d’une crise majeure dans un contexte de guerre civile de la part d’une majorité qui a non seulement engagé ce conflit meurtrier contre son propre peuple, mais qui soutient un gouvernement totalement illégitime depuis le putsch de l’hiver dernier. Pour l’heure, le pouvoir en place n’a plus de majorité parlementaire et les actions de répression dans l’Est et le Sud-Est du pays se poursuivent sans la moindre légitimité, ni le moindre lien politique, hormis la présidence.

 

Il faut se rappeler que cet ex-Premier ministre « par intérim », avait accumulé les bévues pendant des mois : après s’être auto-qualifié de « pire Premier ministre de toute l’histoire de l’Ukraine » dès sa nomination après le putsch, Arseny Yatsenuk avait qualifié ses concitoyens du Donbass de « sous-hommes », après avoir vidé les caisses du Trésor afin de payer ceux grâce à qui il était devenu chef du gouvernement. Dernièrement encore, il a déclaré que tout ceux qui protestaient contre un abaissement des prestations sociales étaient des « agents russes qui ont été envoyés il y à des dizaines d’années auparavant Ukraine »… En presque 6 mois, ce gouvernement « par intérim », remanié partiellement en juin après la nomination à la présidence de Petro Porochenko, aura réussi à faire chuter le PIB de 3% et augmenter l’inflation de 11,6%, supprimer les libertés publiques fondamentales (y compris linguistique et religieuse) et déclencher une guerre civile aux conséquences incalculables. Comme il ne pouvait sans doute pas faire descendre son pays plus bas, Yatseniuk a préféré démissionner.

 

Cette dissolution gouvernementale et cette désagrégation parlementaire préfigurent un chaos politique qui intervient de facto dans un contexte très particulier : les forces répressives n’arrivent toujours pas à avoir le dessus sur les indépendantistes, malgré de timides avancées sur le flanc nord. Pire : Kiev a décidé de sacrifier pas moins de quatre unités (trois de l’armée, une de la garde nationale) dans le chaudron frontalier, et le mouvement de contestation contre la conscription forcée s’étend dans l’ensemble du pays.

 

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Désertions.jpg

Valentyn Nalivaichenko, le très américanolâtre chef de la police politique, le SBU, a rapporté à Porochenko que du 12 au 19 juillet, le taux de désertion dans l’armée et dans la garde nationale avait augmenté de 43%, pour 25% la semaine précédente. Le taux de soldats portés disparus a augmenté de 47%, alors que la semaine précédente il était de 10%. Remarque ubuesque écrite à la main de Porochenko : « Continuez jusqu’à la victoire » !

 

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Nouveau coup d’arrêt devant Donetsk

 

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 Les cosaques du Don à Donetsk ( N.de K. : A ma grande fierté ! ) 

 

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Depuis l’entrée de Strelkov dans la ville le 5 juillet, en provenance de Slaviansk, Donetsk est finalement devenu une zone militaire. Depuis hier, les journalistes ne sont plus autorisés à approcher les combats afin d’éviter de transmettre tout renseignement par ce biais et pour leur propre protection. Le journaliste de Russia Today, le Britannique Graham Philipps, a été finalement relâché par le SBU qui le retenait contre son gré. Il est interdit de séjour en Ukraine pour trois ans. Le motif : il travaille pour une chaîne russe. Pas un mot de réprobation du côté de Reporters sans frontières !

 

Toutes les entrées de la grande agglomération de Donetsk ont été soigneusement renforcées, blocs de béton, tétraèdres, mines, nids de mitrailleuses, etc. Les points de contrôle ont été démultipliés, y compris à l’intérieur de la ville. Donetsk garde encore la moitié de ses habitants. Les transports urbains fonctionnent toujours normalement, malgré de nombreuses coupures d’électricité dues aux tirs d’artillerie ukrainiens, la plupart des commerces sont ouverts, et presque tous les magasins d’alimentation.

 

A la mi-journée, on signalait une importante concentration de blindés, dont de très nombreux T-64BV au sud de l’agglomération. Comme l’ouest est verrouillé, l’armée ukrainienne tente d’entrer par le sud. On signalait aussi une importante attaque sur Debaltseve, carrefour routier très important à plus de 30 km au nord-est de Donetsk. Toute la nuit a été ponctuée, essentiellement au nord de la ville, par d’importants pilonnages d’artillerie de la part de l’armée ukrainienne, y compris avec des munitions au phosphore. Résultat : des centaines de voitures chargées de bagages et des familles entières quittent en ce moment la ville pour rejoindre la Russie.
Jeudi 24 juillet, une nouvelle tentative de percer les défenses de Donetsk par l’ouest a échoué : une compagnie du « bataillon Shakhtarsk» a même tenté de pénétrer dans la zone aéroportuaire en passant par le village de Peski à l’ouest. Ces troupes étaient appuyées par une batterie d’automoteurs d’artillerie de 122 mm 2S1 et par une autre batterie de BM-21. Dans l’après-midi, Oleg Lyachko, le député du parti radical bien connu pour ses outrances et ses méthodes très particulières d’interrogatoire des prisonniers, a mis en ligne un message alarmiste faisant croire que cette unité était encerclée et en voie d’anéantissement. Message retiré bien vite… Pour autant, ce fut un nouvel échec. D’ici un jour ou deux le « bataillon Dniepr » devrait revenir sur zone, complété par de nouvelles recrues et reconditionné pour aller au feu.

 

 

 

Une compagnie du « bataillon Shakhtarsk » (partiellement reconstitué depuis sa sortie in extremis du chaudron),

juste avant l’attaque de jeudi et sa destruction : ces soldats progressent « au paquet »,

bien compacts, des cibles parfaites pour quelques salves d’artillerie bien placées…

 

 

 

Sous le feu des T-64BV du Bataillon Vostok

 

Plus au nord, vers Gorlivka, les actions défensives se poursuivent. L’adversaire semble faire une pause après son avancée de quelques kilomètres cette semaine. Un nouveau pont a été détruit par la milice afin d’accroitre la difficulté de progression des forces ukrainiennes.

Encore plus au nord, Lysychansk et Severodonetsk sont désormais entre les mains des forces de Kiev. Les combats retardateurs de la milice en fin de semaine étaient destinés à permettre à une partie du matériel lourd du bataillon dirigé par Mozgovoi de se retirer sur une ligne défensive plus au sud. Pour autant, la contre-attaque de mercredi a semé la confusion dans les rangs ukrainiens. L’unité de la garde nationale dit « bataillon Chernigov » a été particulièrement affectée par cette contre-attaque, son commandant, Oleksandr Radievsky a même été tué lors des combats de rues.

 

 

 

Batteries ukrainiennes de 152 MTSA-B, de SAU-152 Akatsiya et de BM-27 Uragan tirant sur la population de Lysychansk, avant sa reprise vendredi dans la journée. Heureusement pour ces artilleurs ukrainiens que les forces du Donbass ne disposent pas de moyens d’artillerie semblables. Ces trois batteries sont trop proches les unes des autres. En cas de tir de contre-batterie, quelques salves seulement suffiraient à éliminer d’un seul coup des trois batteries.

 

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Progression au sud de Severodonetsk d’éléments des forces ukrainiennes : une compagnie mécanisée renforcée (BMP-2), une compagnie réduite de la garde nationale (BTR-70) et une batterie de BM-21.

 

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De plus en plus d’embuscades de partisans menées par des groupes autonomes de la milice sont signalés sur les arrières des forces de Kiev et essentiellement contre les colonnes de ravitaillement. Ainsi, à plus de 40 km au nord de Lugansk, vers Bakhmutivka vendredi, une colonne de logistique de l’armée ukrainienne a été totalement anéantie dans une embuscade.

 

La fin de la 79e brigade

 

 

 

La fin de la 79e brigade aéromobile

 

La 79e brigade aéromobile de Mykolaiv, une des meilleures unités de l’armée ukrainienne, composée pour l’essentiel de soldats très motivés puisque venant de l’ouest russophobe, n’est plus qu’un souvenir. L’unité a été totalement anéantie dans le chaudron. S’il en reste quelque chose, cela doit se compter sur les doigts…

Jeudi, sur Blagodatnoye (3 km d’Amvrosiivka), la 4e compagnie du 3e bataillon d’infanterie de Semenovska, a détruit les derniers éléments de cette unité et même capturé un BRDM-2. A noter, la mort de Yuri Dutchak, le chef de Praviy Sektor à Ivano-Frankivsk en Galicie.

La bataille fait rage dans le chaudron pour réduire les dernières poches de résistance des forces de Kiev encerclées et abandonnées à elles mêmes. Cette nuit, Marynivka semble être enfin tombée. L’agglomération était jusqu’alors un véritable camp retranché des dernières unités éparses bloquées dans le chaudron.

Bien que bloquées, fortement démoralisées et sans aucun ravitaillement, les forces de Kiev réussissent à se défendre et à porter des coups aux indépendantistes. Ainsi, dans ces dernières 24 heures, un groupe de la milice a été pris dans une embuscade. Résultat : 10 hommes tués et 20 blessés, dont deux commandants. C’était l’une des meilleurs équipes offensives du secteur.

 

 

 

Ce qui était la 72e brigade mécanisée

 

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 Combats dans le chaudron

 

 

Vers un tournant décisif dans le conflit ?

 

Avec cette démission du gouvernement et la crise politique qui apparaît au grand jour, voilà que l’on apprend qu’un des piliers des extrémistes du Maidan est officiellement recherché par Interpol. Sommes-nous en train d’assister à un tournant dans ce conflit ? Il est trop tôt pour en être assuré.

 

Interpol recherche en effet le chef de file de l’organisation néo-banderiste Pravyi Sektor, Dmytro Yarosh, 42 ans. Il est recherché pour activités terroristes et appels au meurtre dans les médias. Il fait partie du l’état-major d’Andriy Parubiy, le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense, dont l’idéologie est semblable à la sienne. On comprend maintenant un peu mieux pourquoi Yaroch, ces dernières semaines a été aperçu dans le secteur ouest du front du Donbass, devant Donetsk (mais assez loin des premières lignes finalement, l’individu est un homme prudent…). Il est plus difficile de l’interpeller sur le front que dans son confortable bureau de Kiev, si Interpol exige une arrestation…

 

A cela s’ajoutent les très nombreux témoignages, anonymes ou pas, concernant le comportement de la soldatesque kievienne dans les zones du Donbass hors de contrôle des forces indépendantistes. Les journalistes du site de propagande ukrainienne petrimazepa.com ont reconnu que les forces répressives de Kiev se sont comportées comme des oppresseurs envers habitants de Slaviansk et de Kramatorsk. « Quand ils l’ont examiné, ils ont juste mis un sac sur la tête de l’homme, répandu de l’essence, et mis le feu à de la paille près de lui. Un homme perd conscience quand il a peur. » Tous les résidents ont été interrogés pris de la manière décrite quand ils étaient soupçonné d’avoir aidé les forces de la milice populaire.

 

Heureusement, pour terminer, qu’il y a encore le puissant grand frère américain pour trouver des solutions quand celles-ci commencent à se réduire comme une peau de chagrin. Le 17 juillet, le jour même où l’avion de la Malaysia Airlines était abattu, le congrès américain a adopté l’« Acte de prévention de l’agression russe » (sic) qui fait de l’Ukraine, de la Géorgie, de la Moldavie des « alliés majeurs non membres de l’OTAN des États-Unis », autorisant l’hyperpuissance à fournir le maximum d’aide militaire et financières aux potentats euro-atlantistes de ces pays afin de faire la guerre à la Fédération de Russie et au peuple russe.

 

Jacques Frère, pour NationsPresse.info.

 

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sous réserve de mention de la source d'origine. 

> http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-crise-politique-a-kiev 

 

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Kiev : L'échec patent du régime !  

 

( Extraits d'un article paru sur La Voix de la Russie le 28 juillet 2014 ).

 

Tandis que l’Ukraine s’enfonce dans la misère, ses dirigeants n’ayant de quoi couvrir ni les salaires, ni les fournitures de gaz, ni bientôt même l’opération militaire au Sud-est, une crise politique grave s’annonce dans le pays.

La semaine dernière a été marquée par toute une série de décisions qui avaient été prises par les hommes politiques ukrainiens. Ils ont d’abord interdit le Parti Communiste et le Parti des Régions. Puis les fractions de Verkhovnaya Rada UDAR et Svoboda ont déclaré qu’elles sortaient de la coalition parlementaire, ce qui a permis d'entamer la procédure de dissolution du parlement ukrainien. Après ces déclarations, le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a annoncé sa démission (…).

Dans ce désordre politique, lors de la préparation de nouvelles élections parlementaires, une lutte acharnée pour le pouvoir s’annonce en Ukraine. La première preuve en est, l’assassinat de l’oligarque et maire de la ville de Krementchoug Oleg Babaev, partisan politique de Ioulia Timochenko dont le parti Patrie est l’un des principaux concurrents du parti présidentiel Solidarité. Nous avons discuté d’actualités de la vie politique ukrainienne ainsi que de méthodes utilisées par les autorités ukrainiennes avec l’écrivain et journaliste au mensuel B.I., Frédéric Saillot.

 

B.I = Balkans Infos

> http://www.b-i-infos.com/presentation.php

> http://www.b-i-infos.com/index.php

 

Frédéric Saillot.

Concernant le régime actuel au pouvoir à Kiev qui a été installé suite à un coup d’Etat quasiment militaire le 22 février dernier, certains traits de ce régime ont en effet un caractère totalitaire. (…) Les choses vont donc très vite. Mais l’interdiction de l’opposition ne porte pas que sur le Parti communiste, mais également sur le Parti des Régions. J’ai vu une vidéo sur le net l’autre jour montrant Nicolas Levchenko, qui est un député de Donetsk du Parti des Régions, qui a été interdit de parole et même a été l’objet d’une agression physique en plein parlement.

Ce n’est pas la première fois que cela ce produit, parce que Nicolas Levchenko, qui encore une fois est député de Donetsk, donc qui est aux premières loges de l’opération de répression épouvantable menée par les forces spéciales envoyées par Kiev dans le Donbass. Nicolas Levchenko demandait la fin de cette opération spéciale, et qu’enfin s’ouvrent des négociations entre les gens en place à Kiev et les représentants du peuple du Donbass, qui s’est insurgé suite au coup d’Etat du 22 février…

 

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 ( N.de K. : Et ils appellent ça un gouvernement !?!?? )

 

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…comme Andreï Paroubi qui a trempé notamment dans les fusillades du Maïdan au moment de la réalisation du coup d’Etat. Il était présent à Odessa où a eu lieu un massacre de manifestants pacifiques, qui se trouvaient à proximité de la Maison des Syndicats et que les nervis du Secteur droit ont enfermés dans la Maison des Syndicats à laquelle ils ont mis feu, rentrant dans cette maison pour massacrer un certain nombre de gens. On voit sur une vidéo un militant du Secteur droit tirer sur ceux qui tentaient de sauter par les fenêtres pour essayer d’échapper aux flammes. Donc autres traits qui montrent l’installation d’un régime totalitaire en Ukraine, c’est cette opération dans le Donbass qui est en réalité une opération d’épuration ethnique. Et les forces spéciales envoyées par Kiev, la Garde Nationale puis ces bataillons formés d’anciens militants du Maïdan et du Secteur droit financés par un oligarque de Dniepropetrovsk nommé Kolomoïsky. Ces forces spéciales bombardent les populations civiles, bombardent les infrastructures civiles de façon à effrayer la population, de façon à la faire partir.

 

Tous ces traits et notamment l’interdiction de toutes oppositions et cette entreprise d’épuration ethnique montrent que s’instaure en Ukraine depuis le coup d’Etat du 22 février un régime quasi totalitaire ou totalitaire, appuyé par les démocraties occidentales. Et ça c’est un comble. La responsabilité qui incombe à l’Union européenne et aux Etats-Unis dans les événements tragiques d’Ukraine est très lourde. Dans la mesure où l’Union européenne a refusé de discuter avec la Russie, de négocier avec la Russie une possibilité d’aménagement des relations économiques aussi bien avec le Partenariat Oriental promu par l’Union européenne qu’avec l’Union douanière promu par la Russie. Donc ce refus, cette intransigeance, cette ingérence de l’Union européenne est des Etats-Unis ont créé cette situation dramatique dans laquelle se trouve l’Ukraine actuellement, avec cet échec patent de ce régime mis en place le 22 février.

 

Lire l'intégralité de l'article :

http://french.ruvr.ru/radio_broadcast/no_program/275216812/

 

27/07/2014

La milice de Nouvelle Russie contre-attaque...

Ukraine / Donbass :

La milice de Nouvelle Russie contre-attaque au nord.

 

23 juillet 2014

Jacques Frère, pour NationsPresse.info.

 

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237452279.jpgAlors que les responsabilités de Kiev dans le crash du Boeing de la Malaysia Airlines sont engagées, l’offensive contre Lugansk et Donetsk ne donne pas les résultats espérés.

Pire : une contre-attaque cette nuit et dans la journée sur la partie la plus au nord de la poche du Donbass a placé les forces ukrainiennes sur la défensive, alors qu’elles sont stoppées devant Donetsk et qu’elles sont (pour celles qui restent) progressivement annihilées dans le chaudron, à la frontière russe. Chaque jour qui passe nous apporte retournements de situation et autres imprévus, et nous renforce dans notre sentiment : cette guerre est loin d’être finie, elle sera longue, douloureuse, meurtrière et marquera l’histoire pour longtemps.

 

Dernière minute : 

On apprend qu’un chef de section d’une unité antiaérienne, Vladimir Chernous, a été tué sur le site de l’aéroport de Lugansk. Qu’est-ce que la défense antiaérienne y faisait, alors que la zone est sous contrôle indépendantiste depuis au moins deux jours et qu’il s’agit d’un aéroport civil ? Voilà qui devrait intéresser les enquêteurs internationaux qui rassemblent en ce moment des éléments sur le crash de la Malaysia Airlines…

 

Le journaliste britannique Graham Philipps (Note de K. > http://grahamwphillips.com/), connu pour ses courts reportages sur la situation dans le Donbass qui sont en totale contradiction avec la propagande occidentale, est porté disparu dans le secteur de l’aéroport de Donetsk depuis 24 heures. Il y a plusieurs semaines, ce journaliste avait été retenu contre son gré par le SBU, la police politique de Kiev, puis relâché. Il cherchait à filmer les combats au plus prêt. Il est possible qu’il soit tombé sur une unité ukrainienne… Trois autres journalistes sont aussi retenus. Moscou a exigé leur libération immédiate, alors que Reporter sans frontière semble ignorer ces atteintes à la liberté de la presse.

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 Situation de la poche du Donbass au 23 juin.

En rouge, les forces de Nouvelle Russie, en bleu celles de l’Ukraine.

Les croix cerclées sont les pilonnages d’artillerie ; les flèches, les axes de pénétration et les attaques/contre-attaques ; les traits, les interdictions/coup d’arrêt.

 

( Cliquez pour agrandir )

 

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Contre-attaque sur Lysychansk-Severodonetsk, Gorlivka résiste

 

Après l’annonce tonitruante de la part de Kiev de la prise de Lysychansk et de Severodonetsk, puis l’annonce officielle des forces du Donbass du retrait du bataillon contrôlant ce secteur, on a signalé depuis cette nuit de nouveaux affrontements dans ces deux localités.

Hier les forces du Donbass commandées par Mozgovoi avaient dû se retirer en raison d’un manque de véhicules blindés pour se maintenir sur leurs positions.

Pendant la nuit, la milice a attaqué au mortier lourdes positions ukrainiennes sur Lysychansk, puis vers 3 heures (heure locale) deux compagnies d’assaut ont pénétré dans la zone de l’usine de produits en caoutchouc. Les accrochages ont eu lieu jusqu’à 6h00. Ce matin, la ville semblait être repassée sous contrôle des forces indépendantistes.

Les unités ukrainiennes se sont retirées précipitamment pour improviser une ligne de défense en dehors de la ville, mais à quelques centaines de mètres seulement des premières habitations.

Plusieurs contre-attaques infructueuses de la part des forces de Kiev ont eu lieu, appuyées par des Mi-24. Deux hélicoptères d’assaut auraient été touchés par des tirs.

Vers 13h15 heure locale, Lysychansk était encore sous le contrôle de la milice, en dépit des frappes aériennes sur ses positions à l’entrée nord-ouest de la ville.

Scénario semblable sur l’autre rive de la Siversky Donets : à Severodonetsk, les troupes de Kiev ont dû là aussi reculer. Les principaux combats se sont concentrés sur les deux ponts stratégiques qui franchissent la rivière.

 

Contrairement à ce qu’affirmait la propagande de Kiev, le colonel Igor Bezler, le commandant en chef de la défense de la zone de Gorlivka, est bien vivant. Il dirige la défense autour de ce point stratégique du front nord de la poche du Donbass.

Une attaque sur Vuhlehirsk, à l’ouest de Gorlivka, a dû être repoussée dans la journée, un char lourd ukrainien a été détruit. A Debaltseve, à 5 km à l’est de Vuhlehirsk, il y a en ce moment de violents accrochages. Kiev cherche à isoler l’appendice formé par le point de résistance sur la Siversky Donets à Lysychansk, plus haut nord, du reste de la poche du Donbass, tout en contrôlant Debaltseve, important carrefour stratégique entre Lugansk et Donetsk.

 

Donetsk : le verrou

 

 

Les troupes ukrainiennes approchant l’ouest de Donetsk avant les combats d’hier et d’avant-hier.

La compagnie de T-64BV appartient à l’armée,

l’infanterie sur BTR-80 revalorisés, est une compagnie de la garde nationale.

 

Vers 13h30, heure locale, de nombreux chars et de l’infanterie étaient signalés en approche des faubourgs ouest de la ville. L’aéroport international connaît encore des affrontements sporadiques. Plusieurs explosions sourdes ont été entendues.

Les forces ukrainiennes, qui avaient occupé quelques heures hier, l’ensemble de la zone aéroportuaire, en ont totalement été expulsées aujourd’hui. Il ne reste qu’une centaine de soldats retranchés dans la partie ouest, au sein des anciens abris antiaériens datant de la guerre froide.

 

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 3 T-64BV ukrainiens détruits : le fait que les briques de protection Kontakt-1 aient sauté

montre que ces blindés ont subi plusieurs tirs de RPG ou de missile antichar avant d’être neutralisés

  

 

Nous sommes le 21 juillet : des éléments de la garde nationale ("Donbass" ou "Kiev-1") tentent de prendre à revers une compagnie de la milice aux abords de l’aéroport international, au village de Pisky, juste à l’ouest de Donetsk. C’est alors qu’un BTR-80 du Bataillon Vostok intervient, puis un BMP-2. Le BTR tire une rafale de mitrailleuse 14,5 KPV et touche de plein fouet un camion Kamaz ukrainien bourré de munitions qui explose (début de la vidéo). Le BMP-2 allume ensuite les positions adverses au canon de 30 mm. Puis le mitraillage des positions ukrainiennes se poursuit…

 

Ополченцы обстреливают войска хунты в аэропорту Донецка 21.07.2014 from ECC TV on Vimeo.

 

 

  

Un des atouts du Bataillon Vostok est sa capacité, pour ses groupes de combat,

de se déplacer rapidement dans Donetsk, d’un quartier à l’autre

 

Le chaudron en ébullition

 

 

Combats devant Marynivka

 

La prise de Kojevnia et de Tchervona Zaria par la milice du Donbass a été appuyée par un groupe de blindés, avec le 5e bataillon de reconnaissance de Kramatorsko-Konstantinovsky, 2 compagnies d’assaut, quelques éléments du 3e bataillon d’infanterie de Semenovka et du 4e bataillon d’assaut de Slaviansk, de même que l’unité d’artillerie de la brigade de Slaviansk.

En ce moment, les combats se poursuivent du côté de Dibrivka. A Marynivka, les Ukrainiens font le dos rond dans leurs positions retranchées, mais se trouvent cependant bloqués des trois côtés.
En dépit d’une compagnie qui a réussi, hier, à sortir partiellement du chaudron, avec seulement 50 à 70 hommes (dont de très nombreux blessés), la 79e brigade aéromobile a été complètement anéantie. La page web de la brigade est suspendue « pour des raisons techniques »…

Dans le secteur de Krasnopartizansky, les restes d’un bataillon de la 72e brigade mécanisée ont reçu depuis trois jours et trois nuits des salves nourries de roquettes Grad et d’obus de mortiers.
En riposte, Kiev envoie de temps en temps un ou deux avions harceler les positions indépendantistes. Aujourd’hui, deux chars lourds de la milice et un BMP-2, ont été détruits et plus de 30 miliciens ont été blessés soit par des raids aériens, soit par des tentatives d’assaut sur les positions des forces de Kiev qui se sont retranchées à Dibrivka dans d’anciennes fortifications allemandes datant de 1943 et qui semblent restées relativement intactes malgré le temps. Dans la journée, 2 Su-25M1 ont été abattus au-dessus de Saur-Mogila (vidéo ci-dessous).

 

 

Mobilisation, pénurie, récession et répression « proeuropéennes »

 

Si l’on demandait à Porochenko son programme sur l’ensemble des sujets qui préoccupent le pays, il répondrait immanquablement : « Je fais la guerre ! » Mais Porochenko n’est pas Clemenceau et il ne sera jamais un « Père la Victoire », parce qu’on ne peut vaincre son propre peuple, même si on est bien décidé, comme c’est le cas du potentat kievien, à lui faire la guerre totale.

L’Ukraine est entrée dans une logique de guerre civile à long terme. Mais la méthode employée pour traquer les « terroristes » ne fonctionne pas : la contestation armée s’étend bien au-delà du Donbass. Aujourd’hui, à Kharkov, vers 13h50 heure locale, un bureau de recrutement local de la garde nationale a été endommagé par l’explosion d’une grenade RGD-5.

L’adoption par le Parlement ukrainien du décret présidentiel de mobilisation des réservistes pour combattre les opposants au régime dans l’est et le sud-est du pays, ne laisse aucun doute sur les intentions belliqueuses de la junte au pouvoir. Et le passage à tabac, en pleine séance de la Rada, d’un député de l’opposition par des élus de Svoboda donne un aperçu de l’état d’esprit délétère qui règne à Kiev. Et pour financer cette guerre faite à une partie du peuple ukrainien, on prévoit d’augmenter les impôts de manière significative.

Depuis plusieurs semaines, le gouvernement de Kiev a envoyé des ordres de mobilisation partielle aux centres de recrutement du pays, y compris dans le Donbass. 20.000 réservistes de moins de 60 ans doivent être appelés aux armes dans la seule région d’Odessa. Une mobilisation qui est encadrée par le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense, le néonazi Andriy Parubiy, l’homme chargé de coordonner la politique de terreur envers l’opinion publique afin de mieux contrôler la population. Il aurait déjà été exigé des chefs d’entreprise et des organismes locaux de fournir les listes de leurs employés concernés par cette mobilisation.

Ce n’est pas encore la loi martiale, mais cela y ressemble. Les effectifs manquent sérieusement pour maîtriser le Donbass en rébellion contre l’ordre euro-atlantiste. Cet appel est la poursuite de la mobilisation depuis mars. Malgré la promesse de ne pas le faire, les unités de réservistes seront désormais envoyées en première ligne, afin de servir de chair à canon pour la junte.

Le recrutement se poursuit en dépit des appels des dirigeants occidentaux visant à persuader Porochenko de la nécessité à trouver une solution pacifique au conflit. Car le satrape ukrainien sait qu’il a l’appui de Washington pour réprimer son peuple et, de surcroît, il doit faire preuve de fermeté face à la menace d’un nouveau Maidan brandit par Svoboda, Timochenko, Lyachko et certains oligarques avides de pouvoir comme Kolomoisky. Ceux-là contrôlent les paramilitaires d’extrême droite que l’on a armé. C’est une sérieuse menace pour un président ukrainien plus connu pour ses retournements de veste que pour son courage.


Mais le pouvoir doit aussi faire face à une vague naissante de contestation, y compris dans l’ouest ukrainien, pourtant acquis à la cause extrémiste : des femmes, des mères, des épouses, des sœurs, refusent que leurs hommes partent faire la guerre à leurs concitoyens du Donbass. La plupart des troupes ne sont pas en état de combattre, peu ou pas entraînées, tout manque, y compris des soldes qui ne sont pas versées. De plus, l’épisode tragique du chaudron à la frontière russe, qui dure encore, laisse entrevoir un avenir peu amène pour nombre de soldats envoyés à l’abattoir par des politiciens sans scrupules et un commandement opérationnel en dessous de tout.

Des manifestations pacifiques ont eu lieu contre cette mobilisation, pour toute réponse Kiev a envoyé la troupe tabasser des femmes et des enfants.

Mais il y a aussi les moyens alloués qui risquent de manquer sérieusement. Pour le moment, l’opération dite « antiterroriste » coûte à l’Etat ukrainien la modique somme de 150 à 160 millions de dollars. Or les caisses sont vides et le pays vit à crédit. Prudent, le FMI a reporté à septembre le virement d’une nouvelle tranche d’aide de 1,4 milliard de dollars. Il faut donc trouver des fonds partout où cela est possible et pas question de toucher au train de vie somptueux de la junte, ni de la présidence…

Aussi, le gouvernement entend bien s’en prendre aux retraites, déjà bien maigres sous Yanukovitch, mais aussi à la sécurité sociale et au fonds social de chômage. Il est à noter que le nombre de personnes inaptes à travailler temporairement ou définitivement ne fera qu’augmenter en raison des blessés de la guerre civile et d’un chômage qui ne fera que s’accroître en raison des destructions délibérées des infrastructures par les forces répressives et, surtout, du fait que Kiev entend bien couper du jour au lendemain les ponts commerciaux avec la Russie. Sans oublier les circonstances directes et indirectes des « mises aux normes » imposées par l’Union européenne en ce qui concerne l’économie, le social et l’ensemble des structures de la vie civile du pays. Au final tout le monde sera perdant : les actifs, les retraités, les familles, les victimes de la guerre et les chômeurs.

 

Mais, pour le moment, il s’agit de contrôler au maximum l’opinion dans une société ukrainienne de plus en plus inquiète pour son avenir face à un régime qui ne tolère aucune opposition, ni la moindre critique. D’ailleurs, les médias sont muselés, aux ordres, à la botte ! La presse russe et russophone est interdite, tout comme la langue russe. Le ministère ukrainien de l’Intérieur vient même de dresser une liste de journalistes russes qui, selon les critères de la junte, doivent être interdits de séjour… aux Etats-Unis, en Union européenne et dans d’autres pays. Délirant !

 

23 juillet 2014

Jacques Frère, pour NationsPresse.info.

 

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25/07/2014

MH17: vers la vérité ?

MH17 : vers la vérité ?

23 juillet 2014

 

Par pour RussEurope.

 

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Plus le temps passe et plus les questions posées par le crash du vol MH17 se font pesantes. Désormais, le grand journaliste américain Robert Parry, l’homme qui révéla entre autres les opérations illégales de l’époque Reagan (la filière Iran-Contra), vient de publier sur le site de sa fondation [1] plusieurs articles importants, mettant en cause soit l’armée ukrainienne [2], soit un mystérieux « défecteur » de cette armée [3]. On peut donc tenter de reformuler précisément ces questions. Mais, pour cela, il faut commencer par savoir de quoi l’on parle.

 

1.    Qu’est-ce qui a causé le crash ?

L’hypothèse la plus fréquemment mentionnée fait référence à un missile SAM-11/17, appelé « Buk » en Russie. Il s’agit, dans la version M1 ou M2 d’un missile à autodirecteur radar semi-actif (SARH pour Semi-Active Radar Homing), doté d’une tête militaire de 70 kg dont 40 à 50 kg d’explosif. L’explosion du missile est déclenchée par une fusée de proximité. La destruction de la cible se fait par une combinaison d’onde de choc (d’autant plus violent que la densité de l’atmosphère est élevée) et d’éclats. Il faut ici noter que si cette arme est parfaitement mortelle contre un chasseur bombardier pesant de 25t à 35t, le Boeing 777 MR de la Malaysian Airlines en pesait 300t. Pour donner une échelle de comparaison, le bombardier stratégique B-52 ne pèse que 220t, et ce bombardier nécessitait pour être détruit, lors des raids sur Hanoï, des missiles SAM-2 dont la tête militaire pesait 200kg. Par ailleurs, ceci permet d’exclure le « Buk » comme responsable de la destruction d’un Antonov, volant à 6500m et 500 km/h. En effet, cet avion d’un poids de 25t aurait été complètement détruit par le missile, et son équipage tué.

D’autres sources, essentiellement russes, font référence à des missiles air-air. Ces missiles ont des têtes militaires allant de 7,5kg à 60 kg. On peut exclure les missiles légers. Une possibilité est le AA-10 « Amos » ou R-27, dont la charge fait approximativement 40kg. Ce missile est d’habitude tiré en paire. En ce qui concerne les missiles « lourds », le AA-12 (code russe R-77) apparaît comme un autre « coupable » potentiel. La charge de ce missile est comparable à celle d’un missile « Buk ».

Si un missile « Buk » est bien à l’origine de la catastrophe, ce missile a du exploser probablement en avant ou sur le côté, mais toujours vers l’avant, du Boeing 777. Le système de navigation proportionnelle du missile anticipe l’évolution de sa cible, et conduit le missile sur un cap de collision visant à anticiper des mouvements futurs. C’est une différence importante avec un missile à guidage infra-rouge qui, en général, suit la cible et la percute par l’arrière.

 

2.    Comment s’est passé le crash ?

La masse du MH17 excédait donc largement celle des avions militaires contre lesquels les missiles, tant sol-air que air-air ont été conçus. Mais nous avons un précédant, le cas de la destruction d’un Boeing 747 coréen en 1983 par les forces aériennes soviétiques (IA-PVO), le fameux vol KAL007.

Dans le cas de la destruction le 1er septembre 1983 d’un Boeing 747 de la compagnie Korean Air Lines (Vol KAL 007), l’avion fut détruit par un ou deux (et plus probablement deux) missiles air-air R-98 dotés de têtes de 40 kg. Mais, l’avion n’a pas éclaté mais a continué sur sa trajectoire, en perdition, pendant plusieurs minutes (au moins 4 minutes) avant de s’écraser. Compte tenu de la masse du Boeing 777 de la Malaysian Airlines (300 t contre 370t a 747 du vol KAL007) il est aussi probable que le missile n’a pu faire éclater en vol l’avion. A partir du précédent du Boeing 747 de la KAL, on peut penser, compte tenu de l’angle d’arrivée à portée de la fusée de proximité, que les dommages immédiats ont été le fait des éclats. Il est hautement probable que ces éclats ont largement touché le poste de pilotage, ce qui expliquerait la perte de contact immédiate avec le sol. D’autres dommages ont dû être provoqué par l’onde de choc, même si, à 10 000 m cette dernière est réduite. Ces dommages, plus ceux causés à la carlingue par les éclats ont pu provoquer des ruptures dans la structure de l’avion, ce qui expliquerait la répartition des débris sur une quinzaine de kilomètres. Mais, toujours en utilisant le précédent du KAL-007, il apparaît que ces dommages ont été progressifs. L’avion a pu continuer sur sa trajectoire pendant un certains temps avant de commencer à se démantibuler. Il n’a donc pas suivi une trajectoire parabolique comme celle d’une bombe, mais un mélange de trajectoire aérodynamique et de trajectoire parabolique. C’est sur la base de cette interprétation, qui m’a été confirmée par un spécialiste des structures des avions civiles, que j’ai estimé à 30km au minimum la distance entre l’impact du missile et son lieu d’écrasement. Je signale que le spécialiste postulait plutôt une distance de 40 à 45 km, et qu’un calcul fait par un blogueur russe indique au moins 30 km [4]. Ce blogueur signale aussi l’effet destructif des éclats, mais ne semble pas avoir fait le parallèle entre le cas du MH17 et celui du KAL007 en 1983.

Si le MH17 a été victime de missiles air-air, les dommages n’ont pas dû être très différents. Si les missiles tirés ont été des R-27 il est possible que les dégâts aient pu être plus importants. Si un R-77 a été tiré contre l’avion, la charge de ce dernier missile est très comparable à celle du « Buk ».

 

3.    Les scénarii

Le gouvernement américain soutient que c’est un missile sol-air, tiré depuis la zone sous le contrôle des insurgés, qui est responsable de cette catastrophe. Il prétend avoir des clichés par satellite. La batterie de missile serait venue de Russie quelques jours avant le tir. Mais, la distance entre le point probable d’impact du missile et celui de l’écrasement du MH17 rend cette hypothèse très peu probable. De plus, les opérateurs insurgés n’ont pu être mis au courant des procédures minimales pour tirer le missile en si peu de temps. Il faut plusieurs semaines pour former, même sommairement, des opérateurs. Certes, il est parfaitement possible que ces opérateurs aient été sommairement entraînés en Russie, mais cela implique un délai d’au moins 15 jours et plus probablement de 21 jours, et place la date de décision de livrer une batterie de SAM-17 aux insurgés vers le 25 juin, dernier délai. Ce n’est pas complètement impossible, mais rien, dans les combats qui avaient lieu à l’époque, ne justifiait la livraison de ce type de matériel. Nous sommes face à deux incohérences.

Robert Parry fait, quant à lui, mention d’une source à la CIA, qui lui aurait indiqué que le missile aurait été tiré par des soldats ukrainiens, loyaux a gouvernement de Kiev, qui auraient été en état d’ébriété au moment du tir :

« …the initial assessment was that the troops were Ukrainian soldiers. There also was the suggestion that the soldiers involved were undisciplined and possibly drunk, since the imagery showed what looked like beer bottles scattered around the site, the source said [5] »

Le Los Angeles Times de mardi 22 juillet signale la possibilité que : “U.S. intelligence agencies have so far been unable to determine the nationalities or identities of the crew that launched the missile. U.S. officials said it was possible the SA-11 [anti-aircraft missile] was launched by a defector from the Ukrainian military who was trained to use similar missile systems. [6]». Autrement dit, ce serait un « défecteur » de l’armée ukrainienne qui aurait tiré le missile, depuis une zone contrôlée par l’armée de Kiev. Notons que ceci résoudrait la contradiction sur la distance entre la zone d’impact du missile et la zone ou s’est écrasé le MH17

Par ailleurs, des rumeurs font état d’avions de combat ukrainiens qui auraient escorté le MH17, et on ne peut exclure que l’un d’entre eux l’ait abattu.

 

4.    Conclusion provisoire

En fait, on constate que le gouvernement américain, qui prétend détenir des preuves formelles de l’implication des insurgés, continue à ne pas vouloir le montrer. On est donc en présence d’une “politique de communication”  qui semble typique du gouvernement américain. A chaque fois, il y a proclamation de soi-disant preuves ou de faisant-fonction-de-preuves, mais sans aucune production de ces documents. Il est frappant que l’on ne les demande pas. Les médias, tant aux Etats-Unis que dans les pays de l’OTAN prennent ces déclarations pour argent comptant et ne se préoccupent pas un instant de leur vérification. Bien sur, de toutes les façons, la réponse serait très probablement que ces documents étant confidentiels, on ne peut les dévoiler pour ne pas exposer au public les méthodes et les moyens de fonctionnement de moyens secrets. Rappelons que telle fut la méthode adoptée par l’armée française lors de l’Affaire Dreyfus. Ces preuves, en réalité, devraient être confiées à une commission d’enquête internationale indépendante. Il est vrai que la crédibilité des autorités américaines est loin d’être parfaite depuis le mensonge proféré par Colin Powell en 2003 aux Nations Unies. Il est donc urgent que le gouvernement américain remette les photos dont il dispose, ainsi que les moyens de les vérifier à une commission d’enquête internationale indépendante.

 

En attendant, force est de constater que l’implication des insurgés ukrainiens apparaît comme plus que douteuse, et que l’on peut avoir de bonnes raisons de suspecter les autorités de Kiev. La campagne de presse contre la Russie apparaît bien aujourd’hui comme une obscénité nullement justifiée par des faits, et qui obéit en réalité à des objectifs politiques, et même géopolitiques, bien particulier des Etats-Unis et de leurs alliés.

 

, un article paru sur RussEurope (Source).

 


 

[1] http://www.consortiumnews.com

[2] Robert Parry, « What Did US Spy Satellites See in Ukraine? », 20 juillet 2014,http://consortiumnews.com/2014/07/20/what-did-us-spy-satellites-see-in-ukraine/ . Voir aussi le blog DeDefensa,  http://www.dedefensa.org/article-mh17_et_l_insaisissable_buk_russe_21_07_2014.html

[3] Robert Parry, « The Mystery of a Ukrainian Army ‘Defector’ », 22 juillet 2014,http://consortiumnews.com/2014/07/22/the-mystery-of-a-ukrainian-army-defector/

[4] http://vineyardsaker.blogspot.com.es/2014/07/evidence-continues-to-emerge-mh17-is.html , voir p. 8 et 9.

[5] http://consortiumnews.com/2014/07/20/what-did-us-spy-satellites-see-in-ukraine/ p.3.

[6] http://consortiumnews.com/2014/07/22/the-mystery-of-a-ukrainian-army-defector/ p.3.
 
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"Бук" / Buk-M1-2_9A310M1-2

Les grands média français mentent délibérément...

Guerre en Ukraine.

Les grands média français mentent délibérément

 

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Via Euro-Synergies

 

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N'ayons pas peur des mots. Ils sont volontairement complices d'un mensonge d'Etat. Réfléchissons-y ensemble.


Philippe Grasset vient de publier ce jour un article qu'il faut lire :

« MH17 et l'insaisissable BUK russe »

http://www.dedefensa.org/forum-mh17_et_l_insaisissable_buk_russe_21_07_2014.html  

 

Il cite lui-même un article de Robert Parry, qui dirige et anime le site ConsortiumNews

http://consortiumnews.com/2014/07/20/what-did-us-spy-satellites-see-in-ukraine/

 

Ce dernier , dont la réputation de sérieux n'est plus à faire, évoque des informations à lui fournies par des analystes de la CIA. Les observations d'un satellite de reconnaissance américain montre que le missile BUK ayant détruit l'avion de la Malaysian Airlines avait été tiré d'un site occupé par les militaires du régime de Kiev, paraissant d'ailleurs en état d'ébriété vu les bouteilles de bière vides répandues sur le terrain (Oui, les satellites militaires américains peuvent voir ce type de détail) Some CIA analysts cite U.S. satellite reconnaissance photos suggesting that the anti-aircraft missile that brought down Flight 17 was fired by Ukrainian troops from a government battery, not by ethnic Russian .

 

Cette information remet immédiatement en cause le discours de tout le monde occidental selon lequel ce serait les pro-russes, et derrière eux Vladimir Poutine, qui auraient causé, involontairement ou volontairement, l'accident. Elle pourrait être critiquée, encore faudrait-il qu'elle soit évoquée. Or, comme je l'ai remarqué dans un commentaire fait à l'article de Philippe Grasset, il est scandaleux que les représentants des médias français, qui comprennent le français et doivent normalement lire tous les jours De defensa, comme je le fais moi-même, n'en aient pas encore parlé. Je doute d'ailleurs qu'ils en parlent ce soir ou demain ou jamais.

 

Ceci veut dire que ces médias français mentent volontairement à des dizaines de millions de citoyens français. Ils sont complices d'un mensonge d'Etat visant à accuser Poutine d'avoir commis le crime. Ils sont complices aussi d'un autre mensonge d'Etat visant à ne pas rechercher ailleurs les causes de l'attentat, pourquoi pas auprès des troupes spéciales américaines et mercenaires opérant en Ukraine au service de John Kerry, avec l'accord d'Obama.

 

Comme l'écrit Philippe Grasset, mais renvoyons les lecteur à son article « La dénonciation constante d'un même et seul coupable possible constitue le point stratégique central. Il n'est pas le résultat de quelque chose, quelque processus que ce soit, enquête, etc., mais bien la condition sine qua non, la prémisse fondamentale autour de laquelle le reste doit évoluer tactiquement... Il va sans dire que ce “point stratégique central” est la culpabilité de la Russie, à considérer comme une prémisse, un principe de réflexion et de communication, et nullement quelque chose à établir ou même seulement à affirmer ». 

 

En l'espèce le coupable obligé est non seulement la Russie mais Poutine, et tout doit être fait pour qu'aucune autre hypothèse ne soit émise. Comment s'étonner qu'avec de pareilles désinformations, de pareilles manipulations des opinions publiques, celles-ci ne se résignent pas finalement à la perspective d'une guerre contre la Russie.

 

Il nous avait semblé ces derniers jours que Merkel et Hollande refusaient d'entrer complètement dans ce jeu. Il semble bien ce soir qu'ils aient renoncé à toute indépendance de jugement vis-à-vis des bellicistes washingtoniens.

 

Jean Paul Baquiast, le 21/07/2014.

 

Source

21/07/2014

Moscou, coupable idéal...

Moscou, coupable idéal...

Le billet de Patrick Parment, pour Synthèse Nationale.

A l’heure même où les Israéliens mènent une énième opération militaire contre les Palestiniens à Gaza, on apprend qu’un avion de la Malaysia Airlines était abattu au-dessus du territoire ukrainien. Aussitôt la presse « occidentale » a accusé la Russie, et donc Vladimir Poutine, d’en être indirectement responsable en raison de son soutien à la résistance prorusse qui sévit dans l’Est de l’Ukraine.

Voici qui ne manque pas de nous laisser perplexe. Pour la bonne raison que l’on ne voit guère l’intérêt de Poutine dans cette affaire, pas plus d’ailleurs que celui des prorusses ukrainiens.

En revanche, plusieurs arguments militent en faveur d’une provocation « occidentale ». D’autant que le régime du plus que douteux Piotr Porochenko est entièrement à la botte de toute la clique occidentale et à son désir d’amarrer l’Ukraine à l’Europe comme le souhaitent aussi les Américains. Ce qui est un mauvais calcul et dénote du peu de discernement du pouvoir ukrainien. Passons.

On rappellera également qu’Israël a envoyé des « observateurs » à Kiev au tout début des événements qui ont entraîné la chute de Viktor Ianoukovitch et que ceux-ci ne semblent pas avoir déserté le terrain. D’autant que les Israéliens ont tout lieu d’être actif dans une guerre larvée contre la Russie en raison de son soutien à l’Iran.

Pour les Américains, ce n’est pas leur coup d’essai dans cette région du monde où leurs « services » sont très actifs. Affaiblir la Russie, déstabiliser ses « marches » parce qu’elle n’entend nullement se soumettre à la dollarisation outrancière du monde, telle est la ligne géopolitique américaine.

Hasard du calendrier, Vladimir Poutine était de retour d’une réunion des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) à Fortaleza au Brésil où ces pays ont décidé de se doter d’une banque à hauteur de 100 milliards de dollars (voire plus) afin de se mettre à l’abri des crises du marché financier. En un mot, se protéger des aléas du dollar. Ce qui n’est pas fait pour plaire à Barack Obama, on s’en doute.

Enfin, il y a l’argument technique. Pour atteindre un avion à 10.000 mètres d’altitude, il faut un missile sol-air plutôt sophistiqué. On a cité un missile du type « Buk ». Or, ce genre d’engin nécessite la participation d’une soixantaine de personnes avant de pouvoir appuyer sur le bouton meurtrier. Il ne semble pas que la résistance prorusse soit en mesure d’aligner de tels techniciens. Il semble bien que nous soyons face, une fois de plus, à une provocation « occidentale » afin de discréditer Moscou. Et pour Israël de faire diversion et de minimiser l’opération de nettoyage dans les territoires palestiniens.

Patrick Parment

Source 

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Missiles "Buk"

08/07/2014

Entretien avec Alain de Benoist sur le Traité transatlantique

Pour la revue Rébellion,

Alain de Benoist revient sur les enjeux du Traité Transatlantique. 

 

Rébellion : Quelle sont les origines des négociations pour le Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement ? Quelles sont les parties en présence ?

 

Alain de Benoist : La « libéralisation » totale des échanges commerciaux est un vieil objectif des milieux financiers et libéraux. Dès le 22 novembre 1990, un an après la chute du Mur de Berlin, les Etats-Unis et l’Europe avaient adopté une première « Déclaration transatlantique » par laquelle ils s’engageaient à « promouvoir les principes de l’économie de marché, à rejeter le protectionnisme, à renforcer et ouvrir davantage les économies nationales à un système de commerce multilatéral ». S’ensuivirent différentes initiatives allant toute dans le sens d’un partenariat commercial euro-américain. En mai 1998, lors du sommet américano-européen de Londres, un premier Partenariat économique transatlantique fut signé.

Le projet fut réactivé en juin 2005, au sommet américano-européen de Washington, sous la forme d’une déclaration solennelle en faveur d’un « Nouveau partenariat économique transatlantique ». Le 30 avril 2007, un « Conseil économique transatlantique » était mis en place par George W. Bush, président des Etats-Unis, Angela Merkel, alors présidente du Conseil européen, et José Manuel Barroso président de la Commission européenne, sous la direction conjointe de Karel De Gucht, commissaire européen au Commerce, et de l’Américain Michael Froman. Cette nouvelle instance se fixait pour objectif de négocier le marché transatlantique dans tous ses aspects législatifs liés à la production, au commerce et aux investissements. Il fut convenu de se réunir tous les ans.

Le 2 février 2009, le Parlement européen adoptait une résolution sur « l'état des relations transatlantiques » invitant à la création effective d’un grand marché transatlantique calqué sur le modèle libéral et impliquant une liberté de circulation totale des hommes, des capitaux, des services et des marchandises. Le texte précisait que ce partenariat transatlantique se fondait « sur des valeurs centrales partagées, telles que la démocratie, les droits de l’homme et l’Etat de droit », et qu’il devait « demeurer la pierre angulaire de l’action extérieure de l’Union ». Le processus pouvait alors s’engager concrètement. Le 13 février 2013, Obama signait avec José Manuel Barroso et Herman Van Rompuy une déclaration adoptant le principe d’un accord de partenariat transatlantique. François Hollande, représentant la France, aissait faire. Le 12 mars, la Commission européenne approuvait le projet de mandat concernant la conclusion d’un tel accord avec les Etats-Unis. Enfin, le 14 juin 2013, les gouvernements des 27 Etats membres de l’Union européenne donnaient officiellement donné mandat à la Commission européenne pour négocier avec le gouvernement américain la création d’un grand marché commun transatlantique, qui a reçu le nom de Partenariat transatlantique de commerce et d’investissements (Trasantlantic Trade and Investment Partnership, TTIP), l’objectif affiché étant de « lier le niveau de libéralisation des deux parties au plus haut niveau de libéralisation obtenu suite aux accords de libre-échange déjà conclus, tout en cherchant à atteindre de nouveaux accès au marché en éliminant les obstacles qui demeurent ». Les négociations officielles se sont ouvertes à Washington le 8 juillet 2013. Elles se poursuivent toujours actuellement, les partenaires espérent parvenir à un accord d’ici 2015.

 

Rébellion : Décrit comme le plus important accord commercial bilatéral de l'histoire (800 millions de consommateurs, la moitié du PIB mondial et 40% des échanges mondiaux sont directement concernés), il est pourtant négocié dans le plus grand secret par Washington et Bruxelles. Alors que les peuples sont globalement tenus à l'écart des négociations, il semble que les représentants des multinationales et des grands intérêts financiers soient des membres actifs des réunions de préparation. Pourquoi autant de d'opacité autour de ce projet ? Que révèle pour vous ce basculement anti-démocratique du système mondialiste ?

 

Alain de Benoist : On retrouve dans cette affaire la volonté des milieu libéraux de tenir le plus possible les peuples dans l’ignorance de ce qui va engager leur avenir. Ni l’opinion publique ni ses représentants n’ont en effet eu accès au mandat de négociation. La classe politique, dans son ensemble, s’est réfugiée dans un silence qui laisse pantois. Les traités confiant à la Commission européenne une compétence exclusive en matière commerciale, le Parlement européen n’a même pas été saisi. Beaucoup n’hésitent pas à parler de « négociations commerciales secrètes » pour qualifier ces tractations qui se déroulent à huis-clos. Ce que l’on en sait provident uniquement de « fuites ». Les citoyens n’en ont en rien été informés – ce qui n’est pas le cas, en revanche, des « décideurs » appartenant aux grands groupes privés, aux multinationales et aux divers groupes de pression, qui sont au contraire régulièrement associés aux discussions.

 

Rébellion : Le contenu du projet de traité semble viser à une libéralisation totale des rapports économiques entre l'Europe et les Etats-Unis. Que recouvrerait exactement le futur accord ?

 

Alain de Benoist : C’est à la fois simple et immensément ambitieux. Il s’agit de déréglementer complètement les échanges entre les deux plus grands marchés de la planète. Le projet vise pour cela à la « suppression totale des droits de douane sur les produits industriels et agricoles », mais surtout se propose d’« atteindre les niveaux les plus élevés de libéralisation des investissements ».

Pour quel objectif ? L’élimination des barrières commerciales transatlantiques, dit-on, apporterait entre 86 et 119 milliards d’euros par an à l’économie européenne, et entre 65 et 90 milliards aux Etats-Unis, ce qui pourrait entraîner d’ici quinze ans une augmentation moyenne des revenus de 545 euros par ménage européen (chiffres fournis par la Commission européenne et par le Center for Economic Policy Research). Selon un rituel bien au point, on assure que l’accord bénéficiera à tout le monde, qu’il aura un effet favorable sur l’emploi, etc. Rapportées à l’horizon 2027, qui est celui que l’on a retenu, de telles promesses sont en réalité dépourvues de sens. En 1988, la Commission européenne avait déjà affirmé que la mise en place du grand marché européen, prévue pour 1992, créerait entre 2 et 5 millions d’emplois en Europe. On les attend toujours.

 

Rébellion : Les conséquences du traité, s’il devait être mis en place, seraient sans précédent pour l'Europe. Quels seraient les secteurs les plus touchés ?

 

Alain de Benoist : La suppression des droits de douane sera surtout sensible dans le secteur du textile et dans le secteur agricole : elle devrait entraîner une chute des exportations agricoles françaises, une industrialisation accrue de l’agriculture européenne, et l’arrivée massive en Europe de soja et de blé américain. Globalement, le démantèlement des droits de douane sera en outre préjudiciable à l’Europe, car le taux moyen de droits de douane est de 5,2 % dans l’Union européenne, tandis qu’il n’est que de 3,5 % aux Etats-Unis. S’ils sont supprimés, les Etats-Unis en retireront donc un avantage de 40 % supérieur à celui de l’UE. Cet avantage sera spécialement marqué dans certains secteurs : les droits de douane sur les matériels de transports sont de 7,8 % en Europe, contre 0 % aux Etats-Unis. Leur suppression portera donc directement atteinte à l’industrie automobile européenne. Et la faiblesse du dollar par rapport à l’euro profitera également aux Etats-Unis au détriment des productions européennes, qui seront incitées à délocaliser, ce qui aggravera d’autant le chômage. Cela dit, la disparition des barrières douanières n’aura pas d’effets macro-économiques véritablement décisifs, puisque les Etats-Unis sont déjà les premiers clients de l’Union européenne, et inversement. A l’heure actuelle, quelque 2,7 milliards de dollars de biens et de services sont échangés chaque jour entre les deux continents !

 

Rébellion : La fin des normes protectrices et les poursuites possibles pour faire « sauter » les dernières barrières au libre-échange mondial ouvrent-elles la voie à une « privatisation » du droit au service des grands groupes ?

 

Alain de Benoist : C’est en effet le point essentiel. Beaucoup plus importante que la suppression des droits de douane est l’élimination programmée de ce qu’on appelle les « barrières non tarifaires » (BNT), c’est-à-dire l’ensemble des réglementations que les négociateurs jugent nuisibles parce qu’elles constituent autant d’« entraves » à la liberté du commerce. En clair, les normes constitutionnelles, légales et réglementaires qui, dans chaque pays, seraient susceptibles d’entraver une liberté commerciale érigée en liberté fondamentale : normes de production sociales, salariales, environnementales, sanitaires, financières, économiques, politiques, etc. Pour ce faire, les accords en cours de négociation se proposent d’aboutir à une « harmonisation progressive des réglementations et de la reconnaissance mutuelle des règles et normes en vigueur ». José Manuel Barroso a lui-même précisé que « 80 % des gains économiques attendus de l’accord viendront de la réduction du fardeau réglementaire et de la bureaucratie ». L’enjeu normatif est donc énorme.

Pour libéraliser l’accès aux marchés, l’Union européenne et les Etats-Unis sont censés faire « converger » leurs réglementations dans tous les secteurs. Le problème est que, dans presque tous les cas, les règlements en vigueur aux Etats-Unis sont moins contraignants que ceux qui existent en Europe. Comme les Américains n’envisagent évidemment pas un instant de durcir leur législation, et que l’objectif est de s’aligner sur le « plus haut niveau de libéralisation existant », la « convergence » se fera nécessairement par l’alignement des normes européennes sur les leurs. En fait d’« harmonisation », ce sont les Etats-Unis qui vont imposer à l’Europe leurs règles commerciales.

Dans le domaine agricole, l’ouverture du marché européen devrait entraîner l’arrivée massive des produits à bas coûts de l’agrobusiness américain : bœuf aux hormones, carcasses de viande aspergées à l’acide lactique, viands aux OGM, etc. Jugées depuis longtemps « trop contraignantes » par les Américains, toutes les normes sanitaires européennes pourraient ainsi être condamnées comme « barrières commerciales illégales ». En matière environnementale, la réglementation encadrant l’industrie agro-alimentaire serait démantelée. Les groupes pharmaceutiques pourraient bloquer la distribution des génériques. Les services d’urgence pourraient être contraints de se privatiser. Il pourrait en aller de même de l’eau et de l’énergie. Concernant le gaz de schiste, la fracturation hydraulique deviendrait un droit intangible. En outre, comme aux Etats-Unis les « indications géographiques protégées » ne sont pas reconnues, les « appellations d’origine contrôlées » (AOC) françaises seraient directement menacées. En matière sociale, ce sont toutes les protections liées au droit du travail qui pourraient être remises en cause, de même que le statut des services publics et des marchés publics.

Mais il y a pire encore. L’un des dossiers les plus explosifs de la négociation concerne la mise en place d’un mécanisme d’« arbitrage des différends » entre Etats et investisseurs privées. Ce mécanisme dit de « protection des investissements » (Investor State Dispute Settlement, ISDS) doit permettre aux entreprises multinationales et aux sociétés privées de traîner devant un tribunal ad hoc les Etats ou les collectivités territoriales qui feraient évoluer leur législation dans un sens jugé nuisible à leurs intérêts ou de nature à restreindre leurs bénéfices, c’est-à-dire chaque fois que leurs politiques d’investissement seraient mises en causes par les politiques publiques, afin d’obtenir des dommages et intérêts. Le différend serait arbitré de façon discrétionnaire par des juges ou des experts privés, en dehors des juridictions publiques nationales ou régionales. Le montant des dommages et intérêts serait potentiellement illimité (c’est-à-dire qu’il n’y aurait pas de limite aux pénalités qu’un tribunal pourrait infliger à un Etat au bénéfice d’une multinationale), et le jugement rendu ne serait susceptible d’aucun appel. Un mécanisme de ce type a d’ailleurs déjà été intégré à l’accord commercial que l’Europe a récemment négocié avec le Canada (CETA).

Les firmes multinationales se verraient donc conférer un statut juridique égal à celui des Etats ou des nations, tandis que les investisseurs étrangers obtiendraient le pouvoir de contourner la législation et les tribunaux nationaux pour obtenir des compensations payées par les contribuables pour des actions politiques gouvernementales visant à sauvegarder la qualité de l’air, la sécurité alimentaire, les conditions de travail, le niveau des charges sociales et des salaires ou la stabilité du système bancaire. La capacité des Etats à légiférer étant ainsi remise en question, les normes sociales, fiscales, sanitaires et environnementales, ne résulteraient plus de la loi, mais d’un accord entre groupes privés, firmes multinationales et leurs avocats, consacrant la primauté du droit américain. On assisterait ainsi à une privatisation totale de la justice et du droit, tandis que l’Union européenne s’exposerait à un déluge de demandes d’indemnités provenant des 14 400 multinationales qui possèdent aujourd’hui plus de 50 800 filiales en Europe.

 

Rébellion : L'Union européenne se révèle un acteur de l'arrimage de notre continent aux intérêts des Etats-Unis. Pensez-vous que cette orientation atlantiste cache une course vers le vide d'une institution technocratique qui tente de renforcer son emprise sur les peuples ?

 

Alain de Benoist : Ce qui est terrible en effet, c’est que les négociateurs de l’Union européenne semblent s’être engagés dans ces discussions sans le moindre souci de faire passer en premier les intérêts des Européens. On ne peut s’en étonner, puisque l’idéologie de l’Union est cette même idéologie capitaliste et libérale dont se réclament les Etats-Unis. Dans certains domaines, les Européens vont même plus loin que les Américains. Un exemple : le 1er juillet dernier, un document qui a « fuité » grâce à un groupe bruxellois appelé Corporate Europe Observatory (CEO) a révélé que, dans le cadre des négociations sur l’accord commercial transatlantique, les Européens s’aprrêtent à demander eux-mêmes moins de règles pour les banques et les marchés financiers, cet appel à déréglementer la finance, qui résulte du travail de lobbying des banques européennes, remettant directement en cause tout le travail d’encadrement de ce secteur realisé depuis le début de la crise. L’intégration des services financiers à l’accord transatlantique permettrait ainsi aux banques européennes d’opérer aux Etats-Unis avec leurs propres réglementations.

 

Rébellion : La perte de souveraineté économique de l'Europe représentée par la mise en place du traité Transatlantique ne va t-elle pas renforcer la perte de souveraineté politique déjà existante avec son intégration dans l'OTAN ?

 

Alain de Benoist : La réponse est dans la question ! Le Wall Street Journal l’a d’ailleurs reconnu avec ingénuité : tout comme le « Partenariat transpacifique » (Trans-Pacific Partnership, TPP) que les Etats-Unis ont également lancé en 2011 pour contenir la montée en puissance de la Chine, le partenariat transatlantique « est une opportunité de réaffirmer le leadership global de l’Ouest dans un monde multipolaire ». Un leadership que les Etats-Unis ne sont pas parvenus à imposer par l’intermédiaire de l’OMC en raison de la résistance des pays pauvres et des pays émergents. Il s’agit donc bien pour eux de tenter de maintenir leur hégémonie mondiale en enlevant aux autres nations la maîtrise de leurs échanges commerciaux au bénéfice de multinationales largement contrôlées par leurs élites financières. La création d’un grand marché transatlantique leur offrirait un partenaire stratégique susceptible de faire tomber les dernières places fortes industrielles européennes. Il permettrait de démanteler l’Union européenne au profit d’une union économique intercontinentale, c’est-à-dire d’arrimer définitivement l’Europe à un grand ensemble « océanique » la coupant de sa partie orientale et de tout lien avec la Russie. 

L’enjeu final est donc bel et bien politique. Par une intégration économique imposée à marche forcée, l’objectif final est de mettre en place une « nouvelle gouvernance » commune aux deux continents. A Washington comme à Bruxelles, on ne dissimule pas que le grand marché transatlantique n’est qu’une étape vers la création d’une structure politique mondiale, qui prendrait le nom d’Union transatlantique. De même que l’intégration économique de l’Europe était censée déboucher sur son unification politique, il s’agirait de créer à terme un grand bloc politico-culturel unifié allant de San Francisco jusqu’aux frontières de la zone d’influence russe. Le continent eurasiatique étant ainsi coupé en deux, une véritable Fédération transatlantique pourrait ainsi voir le jour. Les souverainetés nationales ayant déjà été annexées par la Commission de Bruxelles, c’est la souveraineté européenne qui serait alors transférée aux Etats-Unis. Les nations européennes resteraient dirigées par des directives européennes, mais celles-ci seraient dictées par les Américains. Il s’agit, on le voit, d’un projet d’une immense ambition, dont la réalisation marquerait un tournant historique – sur l’opportunité duquel aucun peuple n’a jamais été consulté.

 

Rébellion : Grand absent de cette négociation, quel est le regard de la Russie sur ce renforcement des liens du bloc atlantiste ? Propose-t-elle une voie alternative ?

 

Alain de Benoist : La Russie ne peut que s’inquiéter de la mise en place d’un tel accord, qui contribuerait à l’encercler du point de vue économique et politique, et à la couper un peu plus des pays européens. Elle pourrait bien entendu offrir une alternative aux Européens, en leur proposant de s’associer à la construction d’un grand bloc continental, mais elle sait très bien que l’Union européenne ne s’engagera jamais dans cette voie aussi longtemps qu’elle restera aux ordres de Washington. Dans le passé, Poutine semble avoir espéré que les Européens se montreraient plus soucieux de leur indépendance et prendraient conscience de ce qui rend complémentaires les intérêts russes et les intérêts européens. Je pense qu’aujourd’hui, il ne se fait plus d’illusion. C’est la raison pour laquelle il se rapproche toujours plus de la Chine, afin de créer avec elle une puissance commune qui puisse contre-balancer l’offensive américaine et affaiblir un dollar déjà bien mal en point.

 

Rébellion : Lors des débats à l'Assemblée nationale, l'UMP comme le PS ont rejeté l’appel à la suspension des discussions déposé par le Front de gauche. Cet alignement de la « gauche » comme de la « droite » est-il une nouvelle preuve de leur adhésion commune à logique libérale ?

 

Alain de Benoist : Est-il encore besoin de « preuves » ? Le parti socialiste, qui depuis 1983 n’a plus de socialiste que le nom, ressemble aujourd’hui de plus en plus à l’ancienne SFIO. Il a hérité d’un atlantisme qui ne s’est pas démenti depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, ce qui explique que François Hollande se soit bien gardé de revenir sur la réintégration de la France dans l’appareil intégré de l’OTAN. Toute sa politique montre par ailleurs qu’il s’est officiellement soumis à la finance de marché. N’oublions pas non plus que nombre de membres de la Nouvelle Classe, qu’il s’agisse de leaders d’opinion ou de dirigeants des grands « partis de gouvernement », à commencer par François Hollande (promotion 1996), font partie des « Young Leaders » de la French-American Foundation, organisation créée en 1976 pour « renforcer les liens entre la France et les Etats-Unis », notamment par la recherche de « solutions partagées » (c’est aussi le cas de personnalités aussi différentes que Arnaud Montebourg, Aquilino Morelle, Marisol Touraine, Najat Vallaud-Belkacem, Matthieu Pigasse, Laurent Joffrin, David Kessler, Jean-Marie Colombani, Jérôme Clément, Yves de Kerdrel, Pierre Moscovici, Valérie Pécresse, Christine Ockrent, Alain Minc, Anne Lauvergeon, Alain Juppé, etc.). Comment s’étonner alors de la déclaration de Nicole Bricq, ancien ministre du Commerce extérieur, présentant le projet de traité transatlantique comme une « chance pour la France », à laquelle on « ne peut qu’être favorable » ?

 

Rébellion : De José Bové à Marine Le Pen, en passant par Nicolas Dupont-Aignan et Jean-Luc Mélanchon, des voix se font pourtant entendre contre le projet de traité. Des initiatives de terrain sont lancées par de nombreuses associations ou individus autonomes pour sensibiliser sur cette question. Pensez-vous qu'une opposition populaire puisse faire reculer le système sur cette question ? Assistons nous à la naissance d'un mouvement transversal comme lors du référendum sur la Constitution européenne de 2005 ?

 

Alain de Benoist : La comparaison que vous faites trouve d’emblée ses limites puisque, contrairement à ce qui s’était passé lors du référendum de 2005, le peuple n’est pas convié à donner son opinion à propos du projet de traité transatlantique. Les protestations très justifiées qui se font entendre ici ou là n’ont donc pas la moindre chance d’empêcher les négociations de se poursuivre. On constate tout simplement que le pouvoir est ailleurs ! Ce qui est vrai, en revanche, c’est que les adversaires du traité se recrutent dans des familles politiques d’origine très différente. En ce sens, il n’est pas exagéré de parler de « mouvement transversal ». C’est une preuve de plus du caractère obsolète des anciens clivages et de la mise en place de clivages nouveaux. Mais cela, on le savait déjà depuis longtemps.

 

Rébellion : Plus largement, que vous inspirent les contestations sociales et les sursauts « populistes » récents en Europe. Croyez-vous à la naissance d'une alternative au système ?

 

Alain de Benoist : Il y aurait beaucoup à dire sur les phénomènes que l’on désigne habituellement sous l’étiquette de « populisme ». Chacun sait que la poussée des mouvements populistes (qu’on aurait tort de réduire à un modèle standard, car ils peuvent être très différents les uns des autres) traduit une crise profonde de la représentation, en même temps qu’elle illustre l’épuisement du clivage droite-gauche. Mais il faut aussi préciser que le populisme n’est pas une idéologie, mais un style qui, en tant que tel, peut se combiner avec des ideologies elles aussi très variées. Il est encore trop tôt pour dire s’il peut en sortir une véritable alternative – et non pas seulement une alternance. Disons que ces phénomènes sont à surveiller de près, sans a priori idéologiques et sans idées préconçues.
 
Source :
 
 
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Alain de Benoist 
 

Une guerre de civilisation ?

Evènements en Ukraine : une guerre de civilisation ?

Par La Voix de la Russie :

La constitution de la république populaire de Donetsk est un authentique manifeste contre les « valeurs américaines » et le modèle de société occidental », notamment dans le domaine de la protection de la famille traditionnelle et de notre civilisation.

Les derniers développements en Ukraine libérée confèrent une plus grande lisibilité à l’environnement international qui entoure ces évènements. Alors que la situation militaire s’est malheureusement détériorée dans l’Est du pays, dans les officines diplomatiques un embryon de consensus semble se dessiner entre Bruxelles, Moscou et le nouveau président ukrainien.
 
Celui-ci, qui tente d’asseoir son pouvoir pour rétablir le calme et l’ordre dans le pays, fait face à deux fronts intérieurs bien différents. Il y a d’abord celui des fédéralistes de l’Est bien entendu, mais également celui des « durs » de l’Ouest et du centre du pays. Au sein de ce second front intérieur on peut citer certains mouvements patriotiques tels que Patrie de Ioulia Timoshenko, la galaxie Svoboda/Pravy Sektor ou les nouveaux roitelets locaux, ces oligarques gouverneurs de régions comme Igor Kolomoïski, l’un des principaux sponsors du Maïdan et de la nouvelle garde nationale ukrainienne qui combat du reste dans l’Est du pays.

L’opposition entre l’Est et l’Ouest du pays ne se résume pas seulement à un désaccord de certaines régions d’accepter le nouveau pouvoir ukrainien, jugé illégitime et considéré, à tort ou à raison, aux mains d’intérêts étrangers, nationalistes violents et anti-russophones. En effet et malheureusement pour les partisans de la version complotiste occidentale (qui voit la main de Moscou dans la région) la quasi-totalité des hommes armés du Donbass sont vraisemblablement de simples citoyens, majoritairement ukrainiens, inquiets de ce qui se passe à Kiev qu’ils ne reconnaissent plus comme leur capitale du moins sur le plan politique. Il y a bien entendu quelques volontaires russes mais les quelques récits qui filtrent de vie et de mort de ces engagés volontaires ne laissent que peu de place aux fantasmes, comme les lecteurs russophones peuvent le lire ici.

Cette version des faits a été confirmée par le journaliste américain Marc Franchetti (N.de K : il est Anglais, en fait, mais ça ne change pas grand chose !), pourtant peu soupçonnable de sympathies pro-russes, après qu’il ait sillonné l’Est du pays, sur le plateau d’une des plus grosses chaines de télévision ukrainienne (N.de K : à regarder absolument !). Les regards effarés des invités présents sur le plateau traduisent visiblement leur sincère incompréhension de la réalité sur le terrain, une incompréhension sans aucun doute grandement créée par l’intense propagande des médias ukrainiens et de certaines structures qui tentent de préparer le pays à une guerre contre la Russie, comme par exemple les services secrets ukrainiens qui, visiblement, désinforment jusqu'aux élites politiques de leur propre pays. 

On peut se demander à qui sert cette stratégie de la tension ?

Le choix des populations du Donbass de prendre les armes traduit également et sans doute surtout la volonté de ces populations de s’opposer clairement au processus d’occidentalisation que le pays connaît depuis le début de la période d’immixtion occidentale en Ukraine. Cette période, qui a directement suivi l’effondrement de l’URSS, s’est matérialisée aux yeux du grand public par la révolution orange que le pays a connu durant l’hiver 2004, puis lors des évènements du Maïdan de l’hiver 2014.

Cette lente occidentalisation entraîne des changements systémiques, sociétaux, moraux et civilisationnel profonds dans l’Ukraine d’aujourd’hui. Il y a bien sûr le choix de la voie à suivre pour l’avenir du pays. L’Ukraine fait face à un dilemme profond accentué par sa position géostratégique et géographique : entre deux pôles à forte gravité que sont la Russie à l’Est et l’Union Européenne à l’Ouest. Ce choix ne traduit pas seulement des motivations uniquement économiques mais aussi un authentique choix de civilisation et de société entre le monde russe et le monde occidental. Comme souvent le diable se cache dans les détails mais aussi, pourrait-on rajouter, dans les symboles.

Au début de ce mois de juillet Kiev verra par exemple se tenir dans ses rues une Kiev-parade (N.de K : une "Kyiv Pride" pour reprendre le terme exact... et c'est vrai qu'à l'heure actuelle, le gouvernement ukrainien n'a vraiment rien de mieux à faire que d'organiser une "Gay Pride" dans les rues de Kiev !?!??!!) ayant pour objectif l’unité de l’Ukraine et la dénonciation des « provocateurs russes », avec le soutien d’ambassadeurs de l’UE en poste en Ukraine tel que l’ambassadeur de Suède. La tenue d’une Kiev-parade dans une Ukraine au bord du chaos et qui sort tout juste d’un authentique coup d’Etat perpétré avec l’aide des mouvements nationalistes ukrainiens les plus radicaux traduit bien le message des nouvelles élites politiques au sein de l’Ukraine libérée à ces mêmes nationalistes. On pourrait la résumer de la façon suivante : « Chers nationalistes merci beaucoup de votre travail, vous êtes désormais invités à retourner dans vos campagnes pauvres à l’Ouest du pays ou alors à aller vous battre à l’Est du pays contre vos concitoyens pendant que nous commençons le processus d’intégration de notre pays à l’Occident ».

On sait en effet que la question du droit des gay-pride tout autant que des homosexuels est devenu au cours des derniers mois l’une des principales pierres d’achoppement entre l’Occident et la Russie surtout lorsque cette dernière a interdit la propagande des relations sexuelles « non traditionnelles » aux enfants mineurs. Une politique de gestion des mœurs inverse à celle qui règne dans nombre d’Etats européens comme par exemple en France, où la propagande des relations sexuelles « non traditionnelles » comme par exemple le mariage homosexuel, est désormais enseignée aux jeunes enfants de façon civique par les autorités françaises ou bien lorsque les jeunes garçons sont invités par certaines académies scolaires à porter des jupes au nom de l’égalité des sexes.

A l’opposé de cette « involution » et comme le rappelle le site RealpolitikTV les choix opérés les nouvelles autorités des nouvelles républiques de l’Est du pays sont eux extrêmement inspirés par le « modèle russe » et la constitution de la république populaire de Donetsk est un authentique manifeste contre les « valeurs américaines » et le modèle de société occidental », notamment dans le domaine de la protection de la famille traditionnelle et de notre civilisation. 

Fondement orthodoxe de la République (préambule), protection de l’être humain dès sa conception (Art. 12.2), interdiction du mariage homosexuel et de sa promotion (Art. 4.3, 31.1, 31.3), protection de la vie privée (Art16.2, 17.1), interdiction des arrestations arbitraires (Art. 15.2) et de la torture (Art. 14.3). Les valeurs comme ligne de fracture primordiale entre l'Est pro-russe et l'Ouest pro-occidental ? 

N. (1er juillet 2014) 

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Source :
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© Photo: RIA Novosti/Valeriy Melnikov

07/07/2014

L'homme pour qui meurent les nationalistes ukrainiens !

L’oligarque israélo-ukrainien résidant en Suisse, Ihor/Igor Kolomoïsky, a informé par téléphone le leader des fédéralistes du Sud-Est, Oleg Tsarev, que la communauté juive ukrainienne verserait une prime d’1 million de dollars à qui l’assassinerait.

Il l’a sommé de fuir immédiatement le pays .

M. Kolomoïsky considéré que M. Tsarev est responsable de la mort d’un militant juif favorable aux putschistes de Kiev, le 9 mai à Marioupol.

Cependant un leader de la communauté juive ukrainienne, Ian Epstein, a démenti les propos de M. Kolomoïsky. Selon lui, M. Kolomoïsky ne représente pas les juifs ukrainiens... même s’il joue un rôle important dans le mouvement sioniste international.

Igor Kolomoïsky avait déjà proposé une prime de 10 000 dollars par « saboteur russe » arrêté dans son fief de Dnipropetrovsk.

Igor Kolomoïsky serait la seconde ou la troisième fortune du pays (après Rinat Akhmetov et/ou Viktor Pinchuk). Il détient le secteur de la métallurgie, la Privat Bank et a acquis en 2011 le secteur du gaz.

Igor Kolomoïsky préside la Communauté juive unie d’Ukraine et l’Union juive européenne. Il a créé le Parlement juif européen (qualifié de fumisterie par le Crif) avec le soutien du Bahreïn. Il possède la moitié de la chaîne de télévision Jewish News One (qui émet désormais sous le nom Ukraine News One)

Igor Kolomoïsky a été nommé gouverneur de l’oblast de Dnipropetrovsk par les autorités putschistes de Kiev. Il a participé à l’organisation du massacre d’Odessa du 2 mai 2014 avec son armée privée, le 1er Bataillon du Dniepr. Il a engagé le fils du vice-président états-unien Joe Biden, R. Hunter Biden, et le président du comité de soutien au secrétaire d’État John Kerry, Devon Archer, comme administrateurs de sa holding gazière.

Source : Slavia Dusha

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Igor Kolomoisky 

L'homme pour qui meurent les nationalistes ukrainiens ! 

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Avec la secrétaire d'état US Wendy Sherman.

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Et portant un T-Shirt avec le célèbre trident ukrainien... à 7 branches !?!?!