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01/03/2015

Ukraine/Donbass : les articles de Jacques Frère / 26-28 février 2015.

Ukraine/Donbass :

 

Washington prépare sa revanche

 

US-Poutine-Nemtsov-300x162.jpgLes efforts de la banque centrale du pays ne font aucun effet sur le cours de la hryvnia, victime de l’accumulation des facteurs négatifs dans l’économie nationale depuis l’année dernière.

L’économie ukrainienne file directement vers la banqueroute (voir l’analyse ici). Dans ce contexte, on comprend mieux pourquoi l'un des principaux opposants à Vladimir Poutine vient d’être assassiné, juste sous les fenêtres du Kremlin, une mise en scène hollywoodienne qui désigne de facto les véritables commanditaires de ce crime provocateur. L’Ukraine « pro-européenne » semble bien incapable de vaincre militairement l’insurrection dans le Donbass, aussi ses maîtres occidentaux intensifient la pression contre son soutien russe sur les fronts politiques, économiques et diplomatiques. Washington a vécu comme un affront la débâcle de Debaltsevo. Les Américains préparent déjà leur revanche.

 

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Quelle belle prise de vue : le corps de la victime sous les lampadaires avec le Kremlin juste derrière. Une superbe mise en scène à la Tom Clancy… La campagne de désinformation occidentale pour accuser Vladimir Poutine et déstabiliser la Russie ne fait que commencer.

 

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2513682.pngDes représentants d’une société militaire privée de l’Oklahoma, Green Group, se sont récemment rendus à Kiev avec une délégation de l’armée américaine, afin de préparer le terrain pour la livraison d’armements modernes aux forces ukrainiennes et aux paramilitaires. Les États-Unis maintiennent leur idée de fournir des moyens offensifs à Kiev, mais souhaitent obtenir l’appui des leurs alliés européens. Washington entend bien confier à des sociétés militaires privées occidentales des contrats liés directement à la lutte armée contre les indépendantistes du Donbass. Pour ce que nous en savons, ce type de contrat existe déjà en Ukraine, mais ces démarches démontrent qu’ils pourraient se développer de manière exponentielle dans les mois à venir. Si l’Ukraine est aujourd’hui le nouveau terrain de jeu de l’US Army et de ses « contractors », il se pourrait bien que demain ce pays soit le principal théâtre opérationnel du Pentagone en matière de moyens engagés. Nous sommes tout à fait dans une configuration d’engagement de type Vietnam, juste avant la désignation à la Maison Blanche de Lyndon Johnson qui avait franchit un point de non retour dans l’engagement US. Mais avant cela, il avait fallu éliminer Kennedy… Les Américains ont finalement perdu la guerre du Vietnam.

 

Sur le front, rien de nouveau…

 

Les résidents de Debaltsevo et d’Uglegorsk sont très nombreux à rejoindre l’armée de Nouvelle Russie : jusqu’à présent plus 600 personnes se sont présentées aux centres de recrutement. Le fait d’avoir été sous le joug kiévien pendant des mois est le meilleur argumentaire que l’ont puisse trouver pour enrôler des volontaires chez les FAN.

Il n’y a toujours pas de cessez-le-feu à Donetsk : au cours de la nuit, les forces de Kiev ont effectué un pilonnage massif avec leurs batteries Grad contre la zone de l’aéroport. Autour de 01h40 (heure locale), les FAN ont riposté contre des positions d’artillerie ukrainiennes à l’ouest de Donetsk.

(…)

 

Les chiens de garde du capital

 

La guerre des oligarques continue : les paramilitaires du « bataillon Dnepr » ont fait irruption dans une usine de tracteur de Rovno, dans l’ouest de l’Ukraine, pour «protéger les intérêts de certaines sociétés autrichiennes», qui revendiquent des parts dans l’entreprise (source).

L’utilisation d’unités spéciales de police, dépendantes du ministère des Affaires intérieures d’Avakov, à des fins crapuleuses ou pour briser des grèves et faire pression sur des ouvriers est devenu courant dans l’Ukraine « pro-européenne ». Avant son élimination physique, le fameux activiste néonazi Sashko Biliy s’adonnait à ce genre de pratique, mais pour son propre compte. Dans le même ordre d’idée, il y a un peu moins d’un an, des paramilitaires néonazis de ce qui allait devenir le « bataillon Aydar » avaient fait irruption dans plusieurs entreprises du pays, armés et menaçants, afin d’en prendre le contrôle et de faire signer sous la contrainte des documents aux dirigeants afin qu’ils lèguent leurs biens au groupe de Kolomoïsky (photo ci-dessous). Les paramilitaires d’ « Azov » ont fait de même, ils ont même été utilisés comme briseurs de grèves.

(…)

 

Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 28 février 2015.

 

Pour lire l’article original, regarder les vidéos, etc…, cliquez sur :

http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-washington-prepare-sa-revanche#more-239408

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Ukraine/Donbass :

 

Washington se prépare à une guerre longue

 

En Ukraine, dans le Donbass, 5 millions de personnes ont besoin d’aide, selon les chiffres de l’ONU. Avec la poursuite de la guerre par Kiev, ils seront bien plus nombreux dans les mois qui viennent. Les manœuvres américaines pour faire échouer tout plan de paix ne laissent aucun doute quant au devenir de ce pays déchiré. D’ailleurs, sur le terrain, les affrontements continuent puisque la junte continue de traîner des pieds pour retirer son armement lourd et mène même des attaques localisées au nord-ouest de Lugansk et à l’est de Mariupol.

 

 

Debaltsevo après la bataille : le quotidien des civils soumis à l’arbitraire kiévien pendant des mois, les tortures, les sévices, le pillage, les assassinats, puis la débâcle ukrainienne, les résidus d’une armée de supplétifs atlantistes en déroute… Ce reportage à lui seul explique pourquoi nous devons être avec les républiques de Donetsk et de Lugansk et non du côté de la racaille « proeuropéenne » ou faussement « nationaliste ».

 

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Coverts Actions & Black Ops

 

CIA-Clandestine-Operations_v135-2_400x.gifL’assassinat par balles sous les murs du Kremlin à Moscou de l’opposant Boris Nemtsov est une évidente provocation qui s’ajoute à toutes celles déjà entreprises contre la puissance russe depuis ce renouveau de guerre froide qui ne dit pas son nom.

Nemtsov était une des principales figures de la fameuse 5e colonne américano-occidentale, certes. Mais Poutine n’avait aucun intérêt à vouloir sa mort, avec 85% d’opinion favorable, le président russe en bon joueur d’échec savait que Nemtsov, ou un autre, était en mis échec en un seul coup.  Finalement, tout cela fleure bon la bonne vieille provoc’ qui s’inscrit dans la politique d’agression que mène l’hyperpuissance US depuis plus d’un an à l’encontre de la Fédération de Russie et de ses alliés (voir une analyse plus poussée ici).

 

L’événement est un réel coup dur pour Poutine et la Russie. Il va permettre dans les semaines à venir une dangereuse montée de la russophobie en France. Déjà, il y a quelques semaines, nous ressentions déjà son augmentation dans les médias français, mais la population était clairement en train de pencher en faveur du Président Poutine et de la Russie. La bataille médiatique était en train d’être perdue, à cause du caractère ignoble des bataillons de tueurs nazis en Ukraine, les nombreux faux pas des médias. Comme en novembre dans le magazine Elle qui présentait une néo-nazie de 19 ans comme une blanche colombe, ou encore hier dans les ondes de France Info où les soudards racistes et antisémites du bataillon Azov étaient présentés comme des héros. Cette sauce ne prenait pas ou mal. Avec ce meurtre, qui sera indubitablement mis sur le dos du président russe, toute la donne des cartes internationales vole en éclat. Elle donnera raison au régime de Porochenko, aux va-t’en guerre nationalistes nazis de Svoboda et du Pravy Sektor et à toute la horde des Je Suis Charlie de France et d’ailleurs qui sera lancée et poussée par une propagande savamment menée dans une hystérie de russophobie. Lorsque Jean Jaurès tombait frappé à mort sur une terrasse de café parisien, c’était le dernier rempart vers la haine viscérale « du boche » qui chancelait. Vous pouvez imaginer ce que cela donnera pour la mort de Boris Nemtsov.

 

Et pour ceux qui douteraient de notre approche, nous leur rappelons que les services spéciaux des USA sont les seuls dans les pays dits démocratiques à avoir éliminé un de leurs présidents en exercice, sans que ni les responsables de cet assassinat planifié, ni leurs commanditaires, n’aient à rendre des comptes. C’était à Dallas en novembre 1963.

 

Les Etats-Unis d’Amérique ne veulent pas la paix et entreprennent tout ce qu’ils peuvent pour mettre à feu et à sang une partie du continent européen, comme ils ont mis le chaos au Proche et au Moyen Orient depuis le début des années 1990. Cet assassinat est désormais un moyen, aussi, de faire pression sur le Congrès. En effet, le Congrès américain va examiner un projet de loi qui autoriserait une « assistance militaire » à l’Ukraine, y compris la fourniture d’armes. Il est proposé d’allouer 1 milliard de dollars destinés « à fournir une assistance, y compris la formation, l’équipement, les armes dans but défensif, le soutien logistique, l’approvisionnement, la maintenance, le support technique des forces armées et de sécurité de l’Ukraine. »

Si le projet de loi passe, le Pentagone pourra lancer l’opération jusqu’au 30 septembre 2017. Il ne sera alors plus possible de parler de paix en Ukraine.

Il s’agit en fait d’une opération qui est déjà bien en cours : après l’US Army, l’armée canadienne et la British Army, voilà que les forces polonaises prévoient à leur tour l’envoi d’un contingent d’ « instructeurs » à destination des forces de Kiev et surtout de leurs paramilitaires.

 

Il est vrai que l’ensemble des troupes ukrainiennes présentent, dans leur majorité, un manque complet de compétence en matière de stratégie et de tactique. L’affaire du chaudron de Debaltsevo, comme les précédents cas d’encerclement dans le Donbass cet été, ont montré l’incapacité des troupes ukrainiennes, à tous les niveaux de l’échelle de commandement, à faire face à une situation critique. Quand cette dernière se présente, les troupes de Kiev, au lieu d’entamer une manœuvre de retrait en bon ordre, restent sur place jusqu’au dernier moment, puis décampent à la hâte, sans préparation, allant même jusqu’à détruire leurs propres équipements militaires ou les abandonner intacts.

 

De plus, le commandement ukrainien, y compris au niveau des compagnies de combat, a de manière récurrente sous-estimé son adversaire, refusant de mener des opérations en conformité avec la situation tactique réelle et les besoins du terrain. Il faut noter aussi, à décharge de ce commandement, que l’absence de contrôle parlementaire sur les décisions du secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense, de même que sur la cellule opérationnelle qui dirige l’opération dite « antiterroriste », a eu des conséquences graves sur le cours des opérations depuis le printemps dernier. A aucun moment, les responsables n’ont eu de comptes à rendre, ni auprès des élus du peuple, ni dans les médias. L’ensemble des décisions opérationnelles s’est déroulé dans une opacité totale, ajouté à un affligeant déni de réalité, encore observé ces dernières semaines du côté de la junte.

(…)

 

Du renfort pour « Azov »

 

C’est une opération de grand recrutement que le « régiment Azov » a entrepris, il y a quelques semaines, en direction des pays membres de l’Union européenne. Une opération destinée aussi à renforcer le mouvement néonazi Assemblée nationale sociale – Patriotes ukrainiens, au moment où Yaroch et la mouvance Praviy Sektor sont politiquement affaiblis. Via les réseaux sociaux, les activistes des Patriotes ukrainiens et de l’UNA-UNSO lancent des appels vers les mouvances radicales et néonazies hors d’Ukraine, de même qu’en direction de jeunes issus de la diaspora ukraino-galicienne, afin de recruter des volontaires qui iront combattre dans le Donbass. Le journaliste allemand Volker Siefert dans Die Zeit cite l’exemple d’un étudiant de Munich âgé de 18 ans, qui a abandonné ses études pour participer à la guerre civile contre les russophones. Après quatre semaines passées dans un camp d’entraînement à Vinnytsia, pour y faire une préparation militaire très sommaire et y subir un endoctrinement idéologique, il est allé rejoindre les rangs d’ « Azov ».

 

Pour le moment, il y a relativement peu de crétins des pays d’Europe occidentale à avoir tenté l’aventure dans les rangs des paramilitaires néonazis, mais il n’y a aucune certitude que ce ne sera pas le cas d’ici quelques mois. Lors des guerres balkaniques dans les années 1990, les services de renseignement de pays membres de l’OTAN avaient incité, sinon carrément aidés, à ce que plusieurs centaines de volontaires aillent rejoindre les rangs des paramilitaires néo-oustachis du HOS (branche armée du parti du Droit) pour aller faire du nettoyage ethnique contre les populations serbes orthodoxes et aider les islamistes de Bosnie, du Sandjak et du Kosovo à imposer une entité musulmane américano-compatible au cœur de l’Europe du Sud-Est.

Les milieux radicaux et néonazis en Europe de l’Ouest ont toujours été particulièrement manipulables par les « services » de l’Alliance atlantique, comme l’a, entre autres, démontré l’affaire Gladio en Italie.

D’ailleurs, dans ce pays, derrière Adinolfi (et Casapound), l’extrême droite otano-consanguine s’est mobilisée depuis un an déjà pour soutenir les projets US en Ukraine.

 

( Note de Kurgan : ne soyons pas jaloux, le susdit Adinolfi "propagandise" souvent en nos vertes contrées... et les sites/blogs aux mains d'anciens attachés parlementaires UMP "reconvertis" dans l'extrême-droite pro-atlantiste ne ménagent pas leurs efforts pour tenter de "zentropiser" ou "non-conformiser" un maximum de jeune crétins ; quitte - en désespoir de cause - à aller racoler du coté des royalistes ou des métalleux décérébrés ! A force de demander à des "Azov boys" d'exhiber des drapeaux à fleur de lys dans leurs camps d'entraînement, de créer des "Pathétiques Divisions" à tous les coins de net, de rendre hystériques les groupies de Peste Noire et de programmer des Nokturnal Mortum (& Cie) à l'affiche des festivals pour imbibés à la bière de l'été... ils ne devraient pas manquer de dénicher quelques débiles sacrifiables par-ci par-là ! Pas de soucis ! )        

 

En revanche, pour celles et ceux qui veulent aller soutenir les indépendantistes, il se pourrait bien que les mêmes « services » liés à l’Alliance atlantique cherchent à les en empêcher : 8 volontaires espagnols viennent d’être interpellés dans leur pays pour s’être rendus dans le Donbass.

 

L’Ukraine à l’heure de BHL…

 

Règlements de comptes entre paramilitaires : les médias ukrainiens ont rapporté que le chef du « bataillon » de la garde nationale « Kryvbas », Nikolai Kolesnikov, avait été attaqué par des inconnus chez lui qui lui ont jeté deux grenades, qui n’ont pas explosé. Il lui est reproché d’avoir « trahi » la cause néobandériste en ne se faisant pas tuer sur place dans le chaudron de Debaltsevo.

 

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Le bonheur « proeuropéen » dans les rayons vides des supermarchés en Ukraine…

 

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Pendant ce temps, les journalistes de la Communauté des Etats indépendants (CEI) s’inquiètent des «faits de persécution de journalistes en Ukraine, principalement russes, dans l’exercice de leurs activités professionnelles. » Depuis un an maintenant, il n’est quasiment plus possible pour les journalistes russes et russophones d’exercer leur métier en zone contrôlé par le régime de Kiev. En plus des mesures coercitives à l’encontre de tout média un minimum critique contre la junte putschiste, on ne compte plus les retraits d’accréditation, les faits d’intimidation, les arrestations et détentions arbitraires, les menaces de mort, les expulsions du pays sous de faux prétextes, ainsi que la violence physique de la part de nervis ou de simples policiers contre ces représentants de la presse. Des atteintes aux droites de l’homme et à la liberté de la presse qui ne semblent pas chagriner plus que ça Reporters sans frontières. Il est vrai qu’en 1999, le secrétaire général de cette ONG bien-pensante avait approuvé le bombardement de la Radio télévision serbe à Belgrade par l’OTAN…

L’heure est à la contestation et à la violence de rue à Kiev : les forces de l’ordre ont dû charger les manifestants qui voulaient s’en prendre à la Banque nationale, occasionnant plusieurs blessés. La chute de la monnaie nationale, dernièrement, l’écroulement du niveau de vie, le marasme économique, les restrictions alimentaires et les réformes annoncées qui ne viennent toujours pas, génèrent des inquiétudes grandissantes au sein de la population. En réponse, le régime renforce ses effectifs de police et arme de plus en plus les paramilitaires.

 

Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 28 février 2015.

 

Pour lire l’article original, regarder les vidéos, etc…, cliquez sur :

http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-washington-se-prepare-a-une-guerre-longue#more-239397

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Ukraine/Donbass :

 

Kiev rechigne à retirer ses armements lourds

 

L’US National Intelligence vient de déclarer que les combats en Ukraine se poursuivront pendant toute l’année 2015, ce qui montre clairement que les Etats-Unis et leurs alliés cherchent un affrontement direct avec la Russie au risque de faire basculer le monde dans un conflit généralisé. Le commandement ukrainien n’a toujours pas reçu l’ordre de retirer ses armements lourds de la ligne de front, conformément aux accords de Minsk, alors que les FAN viennent de l’achever en fin de journée. Ce soir, il paraîtrait que l’ordre ait enfin été donné… A voir !

 

James_R._Clapper_official_portrait.jpgLa communauté du renseignement aux États-Unis estime que les livraisons d’armes à l’Ukraine ont la capacité de provoquer une réaction négative de la Russie et d’accélérer la livraison de plus d’armes modernes aux séparatistes [les livraisons d'armes russes aux FAN sont actuellement une vue de l'esprit, ndlr], selon James Clapper (photo ci-contre), le directeur du Renseignement national à Washington. Toutefois, cela ne signifie pas, a-t-il ajouté que le renseignement américain s’oppose à fournir une aide militaire létale à l’Ukraine. Le directeur de l’Intelligence Département du Pentagone, le général américain Vincent Stewart, considère pour sa part que les livraisons d’armes ne donneront pas un avantage significatif à Kiev pour affronter les milices. Voilà qui a le mérite d’être clair : on livrera les armes, mais cela ne servira à rien, sinon à faire durer le conflit, voire à le faire déraper vers une guerre régionale, voire mondiale.

 

Les responsables du commandement militaire ukrainien affirmaient ce matin qu’ils n’avaient pas reçu l’ordre de retirer l’artillerie lourde de la ligne de contact, conformément aux accords de cessez-le-feu signés à Minsk. «Nous allons tenir nos positions, nous attendons une décision sur le retrait des armes lourdes », a déclaré Anatoliy Stelmakh lors d’une conférence de presse. De leur côté, les représentants de l’Union européenne, des Etats-Unis et les représentants ukrainiens de l’OSCE préfèrent fermer les yeux sur le non-retrait des armements lourds dans Donbass de la part des forces de Kiev.

 

ukr700.jpgMais ces dernières ne se sont pas seulement contentées de maintenir leurs armements lourds, elles continuent de se renforcer et de concentrer leurs forces sur des points précis comme Volnovakha, Mariupol, Avdeevka, Artemovsk et Dzerzhynsk. 

De même, l’artillerie ukrainienne maintient la pression sur les FAN en les harcelant sur la ligne de front, et notamment au nord-ouest de Lugansk, au nord et au nord-ouest de Gorlovka, sur Donetsk et sur l’est de Mariupol.

Les forces de la République populaire de Lugansk ont, quant à elles, retiré près de 80% de leurs armements lourds, alors que celles dépendantes de la République populaire de Donetsk sont à 90% du retrait.

 

Les forces de Kiev, refusant d’appliquer le cessez-le-feu, maintiennent une pression importante sur le nord-ouest de Lugansk. Les positions 29 et 31 tenues par la milice connaissent toujours des affrontements d’intensité variable, alors que la ligne de contact est constamment soumise aux frappes de l’artillerie kiévienne. Une attaque d’infanterie appuyée par des blindés ukrainiens a été repoussée dans la journée du 25 février par els forces de Nouvelle Russie. Les troupes de Kiev profitent du retrait des batteries d’artillerie républicaines pour tenter de reprendre l’avantage au sud de la Seversky Donets.

 

Déblaiement macabre sous les tirs

 

Un groupe de trois saboteurs à la solde de Kiev a été neutralisé dans la journée sur l’agglomération de Donetsk. La chasse à d’autres petits groupes similaires se poursuit.

Sur l’aéroport de Donetsk, les équipes de déblaiement continuent de récupérer les corps des soldats ukrainiens tombés il y a plusieurs semaines. La tâche est particulièrement difficile en raison de l’état des bâtiments. De plus, les batteries kiéviennes continuent de frapper de manière régulière la zone, ce qui oblige les équipes à porter casque et gilets pare-balles en permanence. Ce 26 février, on a encore trouvé les restes d’au moins 30 soldats et paramilitaires ukrainiens.
(vidéo ci-dessous).

 

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(…)

Les paramilitaires néonazis du « bataillon Azov » sont toujours retranchés sur les hauteurs à l’ouest du village, le long de la route qui mène à Mariupol et tirent sur l’agglomération avec des mortiers de 120, positionnés quelques kilomètres plus à l’ouest. De plus, il semblerait que plusieurs snipers opèrent sur zone. L’unité dispose de l’appui de blindés de l’armée ukrainienne et de batteries lourdes situées sur Mariupol.

« Azov » recrute : l’unité a perdu beaucoup de monde ces derniers temps. Il faut donc compléter les effectifs. Sur les réseaux sociaux, l’unité néonazie précise que la « priorité est donnée aux candidats ayant une formation médicale », sans cacher qu’il s’agit aussi de mettre en place une section d’évacuation sanitaire au sein du bataillon renforcé. Et un groupe de fossoyeurs professionnels, ils y ont pensé… ? Ils devraient, cela leur sera très utile.

 

Prises de guerre

 

On peut faire une première estimation globale des prises de guerre réalisées par les forces de Nouvelle Russie dans le chaudron de Debaltsevo. Il ne s’agit que d’une évaluation, puisque certains matériels, une fois réparés et remis en état de combattre, seront opérationnels d’ici quelques semaines ou quelques mois. Ces chiffres ne tiennent pas compte des armements détruits (Source / Ici nous avons quelques éléments qui aident à l’identification des types d’armements et de matériels) :

 

- 187 chars (T-64BV et T-64 BM Bulat pour l’essentiel)... 

- 124 blindés d’infanterie et blindés légers BRDM-2, BRDM 9P148 (avec missiles antichar Fagot), BMP          1 et 2, BRM-1K, BMP-KSh, BMD, BTR 70 et 80, MT-LB ;

- 68 automoteurs d’artillerie (2S19 MSTA-S, 2S1, 2S3…) ;

- 52 tracteurs et transporteurs mécanisés MT-LB, dépanneuses de chars, etc. 

- 24 lance-roquettes multiples Grad...

- 278 mortiers de différents calibres (82, 120…) ;

- 139 camions Zil, KrAZ, Ural, Kamaz… ;

- 43 véhicules divers (essentiellement des UAZ, des SUV, et même des Hummers) ;

- 46 systèmes de détection et communication, dont un radar américain de contre-batterie.
Pas de précisions pour le moment concernant les postes de missiles antichar, les canons sans recul SPG-9, les ZU-23/2 tractés ou sur camions, l’artillerie tractée (122 D-30, 152 D-20, 152 MSTA-B, 100 mm T/MT-12 Rapira…), les matériels spécifiques comme les engins du génie (IMR, KrAZ 225B pelleteuse…) et les dépanneuses, les PC tactiques blindés (MT-LBu 1V14, P-149 BMR Kushetka-B K1Sh1 [PC tactique sur châssis de BTR-70], BTR-60 Р-145VМ…).

(…)

 

Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 26 février 2015.

 

Pour lire l’article original, regarder les vidéos, etc…, cliquez sur : http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-kiev-rechigne-a-retirer-ses-armements-lourds#more-239376

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26/02/2015

Kiev : émeutes, chaos et rationnement...

Ukraine/Donbass : 

 

Kiev : Émeutes, chaos et rationnement...

 

Un an après le coup d’État, l’Ukraine est en morceaux, son économie est exsangue, les denrées sont désormais rationnées, son unité nationale n’est plus qu’une vue de l’esprit, les libertés y sont quotidiennement bafouées, voire inexistantes, et l’arbitraire est devenu une forme de gouvernance occidentalisée. La guerre fait rage dans le Donbass et la débâcle de Debaltsevo, où encore quelque 1.500 soldats et paramilitaires ukrainiens sont portés disparus, est un avant goût de ce que sera l’Ukraine demain. Les stratèges états-uniens veulent faire de ce pays un champ de bataille contre la puissance russe. Pour l’instant, ils s’y sont cassés les dents, mais ils entendent bien utiliser les extrémistes pour parvenir à leurs fins. Pour l’heure, les nostalgiques de la collaboration avec l’Allemagne hitlérienne occupent la rue et menacent.

 

 

Les bandes armées de Washington, aujourd’hui dans les rues de Kiev :

ils ont détruit l’Ukraine, et veulent une guerre généralisée en Europe.

 

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Une manifestation anti-gouvernementale dans le centre de Kiev a dégénéré en émeute, ce mercredi après-midi. Environ un millier de nervis d’extrême droite, se réclamant majoritairement de Praviy Sektor, ont affronté des éléments de la garde nationale déployés au centre-ville, à coup de cocktails Molotov. Plusieurs bâtiments ont été attaqués dont celui du bureau du Procureur général de l’Ukraine. Le désordre a atteint aussi l’aéroport de Borispol, où un groupe de paramilitaires ukrainiens, se faisant appeler « Bataillon de la fraternité », a menacé de suspendre les liaisons aériennes avec les pays de l’Union européenne.

Cette contestation intervient dans le contexte de la commémoration du putsch pro-occidental de l’année dernière qui a amené au pouvoir un régime antidémocratique et totalitaire porté à bouts de bras par les États-Unis et leurs alliés occidentaux. Elle intervient aussi après la débâcle militaire de Debaltsevo et alors que le pouvoir d’achat des Ukrainiens s’écroule et que la contestation gronde de toutes parts.

 

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Les magasins ukrainiens limitent désormais la vente de certaines

catégories d’aliments (sucre, huile, farine, sarrasin…) :

le rêve «proeuropéen» au quotidien ! 

 

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La brusque chute de la hryvnia s’est répercutée sur le niveau de salaire des Ukrainiens de sorte que leur salaire minimum n’atteint même pas les 43 dollars… Certains Ukrainiens touchent à présent moins que les habitants du Bangladesh, du Ghana, de la Zambie, de la Gambie ou du Tchad où le salaire minimum se monte à 51 dollars. Le gouvernement ukrainien ne promet pas d’élever le salaire avant décembre 2015 (source).

Les commerces se sont vus imposer un rationnement des produits de base après la chute de la hryvnia, ce qui a créé un vent de panique et amené les gens à stocker de la nourriture.
Il est bien plus facile de faire la guerre que de tenter de remettre de l’ordre dans l’économie du pays et de répondre aux aspirations du peuple. Voilà où a mené la « révolution » du Maïdan !

 

Guerre américaine en Ukraine

 

Il semblerait que les USA aient lancé un programme de soutien militaire direct au régime de Kiev. C’est ce que craint Aleksandr Zakharchenko, le président de la République populaire de Donetsk, et c’est ce qu’il semblerait au regard des manœuvres de l’OTAN dans les pays baltes, de l’annonce de l’arrivée d’ « instructeurs » américains, britanniques et aussi canadiens sur le sol ukrainien et des mouvements inquiétants d’avions gros porteurs américains sur les aéroports de Kiev, de Kharkov et de Dniepropetrovsk ces derniers jours. Et c’est le néonazi notoire Andriy Paruby, Premier vice-président de la Verkhovna Rada, qui a été chargé d’aller quémander encore plus d’armes à Washington, considérant que l’aide des Etats-Unis « est cruciale ».

 

Comme elles manquent sérieusement de volontaires et que les mobilisations forcées ne donnent pas les résultats escomptés, les autorités ukrainiennes envisagent la possibilité de recruter parmi les prisonniers incarcérés pour remplir les rangs de leurs « bataillons » répressifs. Une information donnée aux médias kiéviens par le président du Service pénitentiaire de l’État ukrainien, Volodymyr Palagnyuk. Au printemps dernier, déjà, une grande partie des repris de justice avaient été libérés pour être incorporés dans des unités répressives comme les « bataillons » « Donbass », Dnepr-1 », « Shakhtarsk » ou encore « Azov ». Des violeurs, des assassins, des crapules des bas fonds de la Galicie, des psychopathes en tous genres deviendront bientôt des frères d’armes d’autres crapules, violeurs, psychopathes et assassins d’unités aussi glorieuses qu’ « Azov » ou Dnepr-1″. Et ce ne sont pas les femmes abusées sexuellement par les soudards de l’unité à la rune du loup (« Azov ») dans le village occupé de Rozonovka qui témoigneront du contraire…


Cette méthode qui consiste à employer la lie de la société pour des missions exclusivement répressives contre des populations civiles rappelle étrangement le recrutement d’une partie des unités dites « de police » ou dépendantes des Hohöre-SS und Polizeiführer chargés de la « sécurité » sur les arrières du front de l’Est de 1941 à 1944 comme le SS-Sonderbataillon « Dirlewanger » et le Bataillon 500 de sinistre mémoire.

 

Sous les tirs de la trêve

 

Vladimir Kononov, le ministre de la Défense de la République populaire de Donetsk a été la cible de tirs d’un ZU-23/2 ukrainien sur la zone aéroportuaire de Donetsk, alors qu’il menait une inspection lié au respect du cessez-le-feu. Il n’a pas été blessé et a pu s’éloigner du site à bord d’un blindé.
Alors que les tirs d’artillerie continuent contre les grandes agglomérations du Donbass de la part des forces ukrainiennes qui refusent d’appliquer les accords de Minsk, les petites unités de saboteurs kiéviens sont devenus une menace quotidienne pour les forces républicaines, surtout sur le secteur de Donetsk. Dernièrement, un nouveau groupe subversif de trois individus a été neutralisé : des résidents locaux qui œuvraient « pour l’argent ».

Plusieurs groupes subversifs mobiles agissent autour de la ville de Donetsk, dans des véhicules banalisés, des camions, des fourgonnettes et même dans les ambulances. Disposant d’explosifs, de mortiers de 82, de lance-roquettes antichars, ils s’en prennent le plus souvent à des cibles civiles, parfois militaires. Aujourd’hui, une explosion a eu lieu dans un commerce du centre-ville de Donetsk ? Il pourrait s’agir de l’action d’un de ces petits commandos.

(…)

 

90% des militaires ukrainiens, après le retour du Donbass, ont des symptômes de troubles mentaux, d’après une responsable des services psychologiques à Lviv, Oksana Nakonechna. Et d’ajouter que les combattants qui reviennent de la zone de guerre ne présentent pas immédiatement de stress post-traumatique, il peut y avoir un décalage d’un mois avant de diagnostiquer une pathologie.

Les conséquences du coup d’Etat du Maïdan n’ont pas fini de marquer profondément et pour longtemps la société ukrainienne.

 

Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 25 fevrier 2015.

 

Pour consulter l’intégralité de l’article, voir les vidéos, etc…, cliquez sur :

http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-emeutes-chaos-et-rationnement-de-la-nourriture-a-kiev

 

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Ukraine / Donbass :

 

Un front figé mais toujours actif.

 

Alors que Kiev maintient ses moyens lourds en artillerie et en troupes à proximité de la ligne de front, les forces de Nouvelle Russie, que cela soit à Donetsk ou à Lugansk, ont commencé à retirer plusieurs dizaines de batteries et d’unités de combat. Cela fait une semaine, déjà, que ces premiers retraits ont pu être observés. Mais de son côté le régime de Kiev préfère faire du chantage au cessez-le-feu… Après la reprise de Debaltsevo, la ligne de front s’est une nouvelle fois figée. La tension reste forte à de nombreux endroits. Les FAN craignent une contre-attaque au printemps. Pour l’heure, le régime ukrainien inventorie encore ses pertes, et les extrémistes qui le maintiennent au pouvoir commencent très sérieusement à vouloir lui demander des comptes. Leurs commanditaires à Washington n’en peuvent plus des échecs répétés malgré les millions de dollars investis depuis plus d’un an. Aussi, le pouvoir se durcit un peu plus et sombre de plus en plus dans la démence.

 

L’OTAN persiste à soutenir son vassal ukrainien : après les forces US, des soldats britanniques sont annoncés pour venir en aide à ce qui reste de l’armée du boucher de Kiev. Et des mouvements inquiétants de troupes estoniennes, hollandaises (infanterie mécanisée sur CV90) et américaines (Iron Troop du Captain James Gibbs, du 3rd Squadron du 2nd CavalryRegiment monté sur Strykers) sont signalés depuis quelques jours (vidéo ci-dessous), à seulement 150 km de Saint-Pétersbourg.

La situation militaire dans le Donbass est le résultat des initiatives hasardeuses et belliqueuses de Kiev en ce début d’année : poussé par Washington, le régime avait décidé pour la troisième fois de se lancer dans une action militaire en dépit de ses faibles capacités opérationnelles et de son manque total de cohérence tactique et stratégique.

 

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Retrouvé à Debaltsevo, complètement carbonisé, cet engin assez rare :

un BTR-70 de commandement d’artillerie.

 

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Cette décision a été prise par le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense, Oleksandr Turchinov, un des plus fervents partisans de la guerre à outrance contre les russophones du Donbass et contre le peuple russe en général, un pion essentiel des États-Unis en Ukraine. Il avait lancé, à la veille des pourparlers de Minsk, une attaque frontale contre les positions républicaines à l’est de Mariupol, profitant du repositionnement temporaire de certaines unités d’élite sur Debaltsevo, comme le 1er bataillon de Slaviansk. Il cherchait à la fois à provoquer un incident d’envergure pour faire capoter les entretiens à Minsk et entendait en même temps s’accorder une victoire facile. Une offensive qui, bizarrement, coïncida avec les tirs de BM-30 Smerch contre Kramatorsk… Le président Porochenko a donc dû céder au « parti de la guerre » qui dispose de la majorité à la Rada (et qui menaçait de le renverser) et il avait alors décidé de poursuivre les opérations militaires et de ne pas ordonner le retrait des forces ukrainiennes dans la poche de Debaltsevo. On connaît la suite : l’offensive d’hiver de Turchinov s’est arrêtée après seulement 7 km et les troupes de Kiev ont été taillées en pièces dans la poche de Debaltsevo, les rares qui ont pu en réchapper sont en piteux état…

 

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Batterie de 2S3 Akatsiya à Artemovsk :

Kiev renforce continue de se renforcer au lieu de se retirer

(…)

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Batterie de S-300PS à Mariupol. Il y a un bataillon sol-air semblable à Odessa. Les forces ukrainiennes ont mis en batterie des S-300B1 à Kharkov, des batteries Buk-M1 à Kramatorsk couplées avec des radars 36D6 à l’aéroport de cette agglomération et il y aurait même une batterie de S-300PS à Krasnogorovka, à seulement 15km de Donetsk.

(…)

 

Face à une situation de crise qu’il maîtrise de moins en moins, le régime « proeuropéen » ukrainien a choisi la fuite en avant. Le durcissement hallucinant de la rhétorique contre la Russie, la fermeture des frontières et l’intensification de la censure sont les manifestations les plus visibles de ce choix politique incohérent. Porochenko a besoin d’apaisement afin de se maintenir au pouvoir, mais tout est hors désormais de contrôle. La chute du chaudron de Debaltsevo a été la goûte d’eau qui a fait déborder le vase du mécontentement.

 

L’économie s’effondre, les entreprises stratégiques du pays meurent à petit feu, le financement international tant attendu ne viendra pas, les aides perçues ont été englouties dans les dépenses militaires inconsidérées ou sont passées dans les poches de quelques oligarques véreux. L’Union européenne et les Etats-Unis ne jouent pas le jeu espérer pour maintenir à flots une Ukraine croupion en pleine dérive. Et malheureusement pour la junte, les USA n’aiment pas donner des armes aux tocards : les précédents comme le Sud-Vietnam ou l’Iran du Shah montrent que tôt ou tard ces armements finiront par tomber entre les mains de l’adversaire. D’ailleurs, à Debaltsevo, la capture inopinée d’un radar US de contre-batterie intact, est de très mauvais augure pour de futures livraisons d’armes de haute technologie. De surcroît, l’armée ukrainienne a démontré à trois reprises depuis le printemps dernier, son incapacité tactique et stratégique. Désormais, pour le Pentagone, Porochenko et son général en chef Muzhenko n’ont plus aucune crédibilité. Et depuis que le potentat kiévien a pris l’ex dictateur géorgien Saakachvili dont les dons de stratège sont proverbiaux, comme conseiller, on peut s’attendre au pire.

 

Restent les « bataillons » de paramilitaires d’extrême droite formés, armés, entrainés et envoyés en première ligne par le « parti de la guerre » (Turchinov, Avakov, Nalivaychenko, Yatseniuk et les néonazis et néobandéristes de la Rada). Ils représentent encore pour les États-Unis un levier destiné à faire pression sur la politique intérieure de l’Ukraine.

Mais leur valeur est très aléatoire, d’autant que beaucoup d’entre eux ont disparu suite aux déboires d’Ilovaïsk et de Debaltsevo. Ils ont des effectifs certes particulièrement motivés, bien que très incomplets, mais leur valeur au feu laisse à désirer. La destruction de « bataillons » très bien équipés et particulièrement fournis en effectifs comme « Donbass » et « Dnepr-1 » en août, l’échec d’ « Azov » à l’est de Mariupol dernièrement, montrent qu’ils ne sont pas taillés pour affronter un adversaire résolu, motivé, bien armé, bien coordonné et bien encadré.

De plus, Grishin-Semenchenko et Yarosh, de par leur attitude et leurs motivations affichées, s’apparentent plus à des chefs de bande opportunistes et sans scrupules qu’à de véritables combattants politiques. Leur projet de QG opérationnel parallèle semble avoir été tué dans l’œuf. Fait révélateur, Biletsky, le chef officiel d’ « Azov » et Führer des Patriotes ukrainiens ne s’est pas joint à l’initiative, par crainte de perdre tous ses petits avantages octroyés dernièrement en échange de sa neutralité dans la lutte de pouvoir qui fait rage à Kiev.

 

Reste la pression de la rue et des bandes armées issues du Maïdan qui n’ont jamais été démobilisées. A plusieurs reprises, elles ont menacé et menacent encore le pouvoir présidentiel. Elles demeurent un réel danger pour le potentat de Kiev qui doit en permanence leur donner des gages.

 

La pression de ces bandes manipulées et financées de l’extérieur, ajoutée à l’activisme des extrémistes de la Rada peut amener, tôt ou tard, à l’instauration de la terreur dans le pays : la junte est un animal blessé, elle est de plus en plus impopulaire. Aussi, il est vraisemblable que sa violence va se retourner contre les populations qui sont encore sous son contrôle, puisque le projet initial d’établir sa domination en détruisant les indépendantistes du Donbass a échoué. La justification d’une telle politique est déjà toute trouvée : l’ennemi étant la Russie (comme Porochenko l’a souligné dernièrement), tous ceux qui critiquent le régime imposé de force il y a un an ne peuvent être que des traîtres, des ennemis du peuple qu’il est nécessaire d’éradiquer.

 

Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 25 fevrier 2015.

 

Pour consulter l’intégralité de l’article, voir les vidéos, etc…, cliquez sur :

http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-un-front-fige-mais-toujours-actif

 

 

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[eng subs] DPR DM afternoon sitrep 25/02/15:

Minister Kononov attacked at the airport / Source : Kazzura.

19/02/2015

Yuri Bereza & Tatiana Montian... 2 visages de l'Ukraine.

Brûler la Crimée !

Les résultats d'un sondage réalisé dernièrement auprès de la population de Crimée et... les déclarations d'un député du parti de Yatseniouk (1er ministre de l'Ukraine) sur le plateau de la chaîne TCH (TSN) au sujet de la Crimée. A vous de vous faire une idée !

Note de Kurgan : précisons que l'immonde pourriture... pardon... le "député" en question n'est autre que le fier guerrier Yuri Bereza (voir ici, pour son plus bel exploit !), commandant en chef du bataillon paramilitaire "Dniepr-1" (presque entièrement laminé par les FAN, l'an dernier à Ilovaïsk) et grand ami d'Igor Kolomoïsky !  

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Situation de l'Ukraine - interview juriste ukrainienne

Tatiana Montian est une juriste ukrainienne, clairement engagée dans le débat politique. Elle n'était pas du tout partisane de Yanoukovitch mais ne garde cependant pas sa langue dans sa poche lorsqu'il s'agit de faire le constat de la situation actuelle de l'Ukraine...

Note de Kurgan : Et elle ne manque pas de courage ! Car rappelons que d'autres, comme Ruslan Kotsaba, payent chèrement le fait de s'être exprimés un peu trop librement... que ce soit contre la mobilisation, ou autre chose.  

Source : Chaîne Youtube de Vincent Parlier.

"L'Agence" de placement...

Kiev mise sur le "savoir-faire"

de l'ex-président géorgien Saakachvili.

 

L'ancien président de la Géorgie, recherché par la justice de son pays, a officiellement été nommé conseiller du président de l'Ukraine, Petro Porochenko. Il occupera également le poste de chef du Conseil consultatif international pour les réformes de l'Ukraine. A Tbilissi, on rit jaune.

 

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Mikheïl Saakachvili en décembre 2013 à Kiev en Ukraine - AFP/Vasily Maximov

 

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Le 13 février, le président ukrainien Petro Porochenko a officiellement nommé l'ex-président géorgien Mikheïl Saakachvili aux postes de conseiller du président et de chef du nouveau Conseil consultatif international pour les réformes. L'intéressé a affirmé qu'il se chargerait également de la coordination de la fourniture d'armements à Kiev. L'objectif de cette nomination est, selon les propos de Porochenko cités par le journal moscovite en ligne Vzgliad, "d'utiliser au mieux les connaissances, l'expérience et le savoir-faire de Mikheïl Saakachvili".

 

De quoi susciter à nouveau le mécontentement de Tbilissi, où l'ex-président, vivant actuellement en exil entre l'Ukraine et les Etats-Unis, est poursuivi par la justice sous quatre chefs d'accusation. Kiev a déjà nommé plusieurs anciens membres du gouvernement de Saakachvili, dont certains recherchés par Tbilissi via Interpol, à des postes à responsabilité en Ukraine.

 

"Triste nouvelle que cette nomination de Saakachvili recherché par le parquet général de Géorgie", a réagi Bidzina Ivanichvili, ancien Premier ministre et éminence grise de l'actuel gouvernement géorgien, cité par Civil Georgia. Mais "pas tragique", a-t-il ajouté. "Si Saakachvili a réussi à s'enfuir de Géorgie, il ne parviendra pas à s'enfuir d'Ukraine."

 

Une nomination "pas dirigée contre la Géorgie"

 

L'ambassadeur d'Ukraine à Tbilissi a dû s'expliquer au ministère des Affaires étrangères. Il a affirmé que cette nomination n'était "pas dirigée contre la Géorgie", et que cela ne créerait "pas d'obstacles aux relations bilatérales". Il a ajouté par ailleurs qu'elle servait "les intérêts nationaux de l'Ukraine". On rit jaune en Géorgie, pays asphyxié économiquement, vidé de la moitié de sa population, qui a massivement émigré, et amputé de fait de ses deux provinces séparatistes (Abkhazie et Ossétie du Sud) reconnues par Moscou en 2008.

 

"Si les Ukrainiens subissent une pénurie d'effectifs, qu'ils embauchent des Géorgiens, mais qu'ils ne le regrettent pas après !" met en garde l'écrivain géorgien Vassil Maglaperidze, dans Vzgliad. 

"Mais où sont les nationalistes ukrainiens et les Ukrainiens ethniques, pourquoi les maintient-on à des kilomètres de la gouvernance de l'Ukraine 'indépendante' ?" S'étonne l'hebdomadaire géorgien Sakartvelo da Msoplio"L'unique droit que les Ukrainiens ont obtenu, c'est de s'entre-tuer dans une guerre civile", conclut le titre.

 

Le 17 février, le parquet général de Géorgie a adressé une lettre officielle au parquet général d'Ukraine, exigeant l'extradition de Mikheïl Saakachvili, rapporte le portail d'information russophone sur le Caucase Vestnik Kavkaza. 

 

ALDA ENGOIAN / COURRIER INTERNATIONAL / 17 FÉVRIER 2015.

 

http://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/2015/02/17/kiev-mise-sur-le-savoir-faire-de-l-ex-president-georgien-saakachvili 

 

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Note de K : 

Etonnant, le "ton" (plutôt critique) de cet article en provenance d'un site appartenant au groupe Le Monde... chantre de la presse aux ordres !  

Enfin...

Qui se ressemble… s’assemble !

 

Mais bon, le tout est (maintenant) de se demander où l’agence de placement de la CIA enverra ces 2 salopards (Saakachvili et Porc’Ochenko) dans quelques mois, lorsque le peuple d’Ukraine aura essayé de les pendre ? Deviendront-ils tous deux des conseillers de Donald Tusk, le dirigeant américain de la Pologne et de l’Union Européenne… ou seront-ils expédiés à la maison mère, auprès de Barack Hussein Obama II ?

 

A votre avis ?

 

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Photo : Irakli Gedenidze / AFP

15/02/2015

[eng subs] Alexandr Zakharchenko, on new Minsk Agreements

[eng subs] 14/02/15 - DPR P.M Alexandr Zakharchenko

presser on new Minsk Agreements

Source 

La leçon du jour...

Même le Financial Times commence à comprendre...

 

Financial Times Finally Prints the Unvarnished Truth :

Kiev Is the Violent Aggressor in East Ukraine ! 

 

Even those in Donetsk who originally supported Kiev

have come to realize that Ukraine is waging a war against its own people. 

 

Le 13 février 2015 – Source RussiaInsider

 

Note du traducteur : 

Cet article, publié à l’origine dans un journal pro-Kiev, le Financial Times, repris ensuite par Russia Insider, nous montre que l’Ukraine de Poroshenko a perdu la guerre psychologique contre le Donbass. Elle n’arrive pas non plus à gagner la guerre militaire. Elle est en faillite économique. Elle subit des fractures internes profondes non seulement avec le Donbass mais aussi à cause de ses milices nazies, ses oligarques insatiables, sa population hostile aux mobilisations…

Bref un pays en voie de dislocation interne, une nation jeune qui risque de plus en plus une mort prématurée.

Wayan

 

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Alors que de grandes figures mondiales se réunissent à Minsk pour décider du sort de l’Ukraine orientale, Tatiana Prussova, un professeur de l’école 23 de Khartsysk, se tient face à sa classe, une carte murale dans son dos.

Pendant dix minutes, elle fait la leçon du jour à un groupe d’étudiants de 15 – 16 ans : un passage en revue des récents événements qui se sont déroulés dans l’auto–proclamée République Populaire de Donetsk. Elle est en train d’expliquer un nouveau jour férié local, le 8 février, jour des jeunes héros antifascistes, et raconte une semaine cruciale au cours de laquelle les États-Unis pensent à armer Kiev alors que les rebelles gagnent du terrain autour du stratégique nœud ferroviaire de Debaltsevo.

« Grace aux avancées des rebelles de notre République Populaire de Donetsk, la route pour Debaltsevo a été fermée et la ville encerclée » raconte Melle Prussova à ses étudiants; tout en montrant la carte comme un professeur d’histoire le ferait pour raconter la bataille des Flandres ou les guerres napoléoniennes.

C’est une des leçons des dénommés cours d’information politique enseignés maintenant dans les écoles des régions d’Ukraine Orientale contrôlées par les rebelles. Une tradition soviétique abandonnée à la suite de la dissolution de l’Union Soviétique mais remis au gout du jour par le ministre de l’éducation de la république pro-russe de Donetsk.

« Nous avons décidé d’informer les enfants, d’un point de vue objectif, sur le développement des événements qui se déroulent en ce moment dans la république populaire de Donetsk » nous explique Lidiya Aksyonova, la directrice de l’école. « Les croyances que nous enseignons ici deviendront, dans 10 ans, les points de vue politique de notre gouvernement ».

 

Alors que certains peuvent voir les accords de Minsk qui appellent à un cessez le feu en Ukraine orientale et le rétablissement éventuel des frontières nationales comme une première étape vers un démantèlement de la République de Donetsk, on voit peu de signes dans la région d’un gouvernement rebelle prêt à céder ses prérogatives – ou même d’une société qui en montre le désir.

A la suite du siège d’un mois qui a détruit les infrastructures locales et laissé une population sous un pilonnage militaire quasi constant, une nouvelle identité régionale est en train de prendre forme à Donetsk. Même si elle se forme grâce à des initiatives venues d’en haut comme les cours de Melle Prussova, elle est aussi due, en grande partie, aux bombardements de l’armée ukrainienne qui ont retourné de nombreux anciens partisans de Kiev contre elle.

 

Une autre source de colère fut le discours d’octobre fait par Petro Poroshenko dans lequel il déclare que les habitants de la région du Donbass vont souffrir en rétorsion aux actes de leurs dirigeants. « Nos enfants iront à l’école pendant que les leurs se cacheront dans les caves » a-t-il déclaré en menaçant du doigt.

« En tant qu’étudiante, représentante de la future génération, j’étais pour une Ukraine unie. Je croyais vraiment en Poroshenko » nous dit Yekaterina, une étudiante de 20 ans à l’université nationale de Donetsk. Alors que sa famille avait fui du coté ukrainien l’été dernier, ils furent forcés de revenir en septembre après avoir épuisé leurs ressources financières. C’est alors que leurs sentiments ont changé.

« Nous pensions que Poroshenko viendrait à Donetsk mais il n’est jamais venu » nous raconte t’elle. Elle n’est pas d’accord avec ceux qui prétendent que les habitants de Donetsk sont endoctrinés par les rebelles et la télévision russe. « Pas besoin d’être un soldat pour comprendre d’où viennent les tirs. Nous avons accès à internet. Nous ne sommes plus à l’âge de pierre. Nous ne sommes pas des zombies ».

 

A Kievsky, un quartier de Donetsk parmi les plus fortement bombardé, une femme d’âge moyen, Svetlana, nous a raconté qu’elle avait vécu sous terre, dans un refuge datant de la guerre froide, avec une cinquantaine de ses voisins depuis que les bombardements ont commencé en mai dernier. Alors qu’elle avait refusé de prendre part au référendum séparatiste de mai, « je trouvais l’idée plutôt étrange » nous explique t’elle, son point de vue a bien changé après ces mois passés sous terre.

« Comment pourrais-je encore être pour une Ukraine unie alors que Kiev vient de passer six mois à nous bombarder, demande-t-elle, une fois au pouvoir ils ont détruit toute l’infrastructure de l’Ukraine orientale. »

 

Enrique Menendez, un homme d’affaire ukrainien d’origine espagnol, nous explique que l’une des plus grosses erreurs de Kiev est d’avoir diabolisé les gens d’Ukraine orientale plutôt que d’entamer le dialogue avec eux.

« Au début, beaucoup de journalistes, bloggeurs, analystes, la plupart pro- ukrainiens, ont quitté Donetsk. Mais lorsqu’ils furent a Kiev, ils ont vu comment le discours à propos de l’Ukraine orientale était extrêmement négatif » nous dit Mr Menendez. « L’agression et le manque de compréhension de ce qu’il en était vraiment ont profondément offensé les gens qui sont resté la bas. »

Alors qu’il était l’un des organisateurs d’une manifestation pour l’Ukraine unie en mars dernier, Mr Menendez a finalement décidé de rester à Donetsk pour mettre en place une organisation d’acheminement de l’aide humanitaire.

En août il n’y avait plus que cinq personnes restantes dans son immeuble. Ils pouvaient se réunir dans le couloir au pire des bombardements. Maintenant presque tous les résidents, environ quatre-vingt, sont revenus y habiter.

« La guerre a changé notre état d’esprit, nous explique-t-il, nous avons cessé de donner de l’importance aux choses superficielles. Nous avons tout perdu: nos économies, nos projets, nos commerces. Quelques un ont perdu leurs proches. Mais nous sommes devenus plus pur ». 

Même si les bruits de tirs d’artillerie pouvaient encore s’entendre dans le centre de Donetsk cette semaine, la vie a retrouvé un cours normal dans la plupart des quartiers de la ville.

 

Igor Kostenok, ministre de l’éducation de la république de Donetsk, apparaît déterminé à utiliser sa position pour encourager à la formation d’une identité régionale durable. En plus de ses cours d’information politique, Mr Kostenok nous dit que les écoles enseigneront aussi l’expérience des jeunes ayant combattu du coté rebelle cet été.

« Notre histoire à l’époque de la 2nde guerre mondiale nous montre que de nombreux enfant qui furent forcé à murir rapidement à cause de la guerre ont pris les armes et défendu leurs maisons. L’histoire est condamné à se répéter » dit-il.

 

Un de ces jeunes est Alexander Vasin, un étudiant de 16 ans qui a combattu à l’aéroport de Donetsk, pendant l’été, dans le bataillon de la 15eme brigade internationale, malgré le désaccord de ses parents. Il revint quand l’école reprit en septembre mais dit qu’il retournera dans le bataillon plus tard si la guerre n’est pas terminée. A propos des combats il nous a confié : « c’est difficile au début mais on s’y habitue »

Une vidéo des combats prise grâce à son portable a gagné un prix du ministère de l’éducation et est maintenant visionnée dans les écoles de la région.

 

Article original paru dans le Financial times

Traduit par Wayan, relu par jj et Diane pour le Saker Francophone

http://lesakerfrancophone.net/le-financial-times-comme-russia-today/

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Vers une nouvelle illusion de paix ?

Sommet de Minsk. 

Vers une nouvelle illusion de paix ?

 

Françoise Compoint pour Sputnik France, le 13.02.2015

 

L'accord de cessez-le-feu signé dans la nuit du mercredi au jeudi 12 février à Minsk rend d'abord optimiste - y aurait-il, en fin des fins, une faible lueur d'espoir ? - autant qu'il rend, après mûre réflexion, perplexe. Pourquoi ?

 

Le sommet des quatre qui s'est tenu dans la capitale de la Biélorussie, même s'il semble avoir conduit à un consensus répondant et aux aspirations de Kiev et à ceux des RPD-RPL puisque les parties belligérantes ont signé l'accord de paix, n'est cependant rien de plus qu'une étape provisoire supposant des négociations poussées entre l'Ukraine et le Donbass... sans l'encadrement des puissances occidentales et de la Russie. 

 

Dans la mesure où le conflit a dès le début était présenté comme une guerre civile — admettons le — il semblerait normal que ses principaux protagonistes se mettent d'accord entre eux et sur les conditions du retrait définitif de l'artillerie lourde, des unités militaires ukrainiennes ainsi que des bataillons punitifs des frontières du Donbass et sur le statut étatique de la Novorossia. Rien n'est plus logique et en même temps rien n'est plus problématique.

 

Premièrement, il apparaît douteux que Kiev se défasse de ses influences américaines ce qui, à vrai dire, reviendrait à faire preuve d'une plate ingratitude sachant à qui le roi du chocolat doit son trône. Les accolades de M. Porochenko avec M. Kerry en disent très long de même que cette rencontre de M. Porochenko avec les leaders occidentaux qui fut préalable à la rencontre des quatre à Minsk. Inutile de dire que malgré quelques sages intentions motivées par la peur, ni la France, ni l'Allemagne n'ont de marge de liberté (lire de souveraineté) suffisante à s'opposer à la stratégie US entièrement orientée vers la guerre en Europe. J'en veux pour preuve le projet de livraison d'armes létales à l'Ukraine pour la copieuse somme d'un milliard de dollars toujours de vigueur à en croire le Congrès US. La France, l'Allemagne et la Russie parlent d'armistice, les USA parlent de réarmement. Curieuse contradiction.

 

Deuxièmement, si la création d'une zone démilitarisée représente une condition sine qua non que l'on ne puit qu'applaudir debout, le projet de décentralisation formulé n'est pas le projet de fédéralisation dite « élargie » dont il fut question la semaine dernière au Kremlin. Il ne faut pas se faire d'illusions. Les blessures sont trop profondes pour que le Donbass consente à obéir à la juridiction de Kiev surtout dans un pays en faillite et divisé comme l'a brillamment démontré l'échec de la dernière mobilisation. La guerre rendant ses victimes autrement plus lucides qu'elles ne le sont en temps de paix, le Donbass comprend parfaitement que ce nouveau Minsk résulte de l'immense déroute de Debaltsevo et non pas d'une prise de conscience subite des souffrances endurées par des civils qui ont eu le tort de rejeter un putsch sponsorisé de l'extérieur. Quel serait le sort de Porochenko si les 8000 soldats ukrainiens pris au piège avaient été exécutés par l'insurrection ? Il est clair que ses jours politiques auraient été comptés.

 

Troisièmement, il semble étrange que ce sommet de Minsk qui n'est que du réchauffé — il suffit que l'armée ukrainienne connaisse de mauvais jours pour qu'une trêve soit déclarée — soit perçu comme « un sommet de la dernière chance » sinon, nous dit-on avec une obstination frôlant l'hypnose, c'est la guerre. Entre qui et qui ? Elle a déjà lieu en Ukraine. Voudrait-on insinuer que ses frontières s'élargiraient impliquant de nouveaux territoires ?

Laisserait-on entendre qu'il s'agira d'une guerre entre l'OTAN et la Russie la livraison d'armes létales clairement destinées à frapper des civiles ethniquement russes à 60% enfermant Moscou dans un dilemme moral d'une éminente gravité ? Si c'est le cas, l'Europe sera entraînée dans une épopée sanglante dont elle sortira profondément meurtrie. Les promenades de BHL à travers Kramatorsk aux côtés de Porochenko la veille du sommet, n'en seraient-elles pas la sombre préfiguration ?

Nous en aurons des nouvelles d'ici peu.

 

Françoise Compoint pour Sputnik France, le 13.02.2015

http://fr.sputniknews.com/points_de_vue/20150213/1014658660.html

 

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Photo : Kirill Kudryavtsev, pour Reuters 

13/02/2015

Minsk 2.0 : juste la touche PAUSE, avant REPLAY

Minsk 2.0 : juste la touche PAUSE, avant REPLAY

Le 12 février 2015 - Source Moon of Alabam

 

Après quinze heures de négociations à Minsk, Porochenko, Poutine, Merkel et Hollande ont réussi à se mettre d’accord sur la reconduction – à quelques détails près – du cessez-le-feu Minsk 1.0 présenté comme le nouveau cessez-le-feu Minsk 2.0 pour l’Ukraine. Les deux chefs fédéralistes de Donetsk et de Lougansk ont aussi signé l’accord. Il n’y a pas eu de conférence de presse commune pour l’annoncer.

Les termes de l’accord sont, pour autant que je sache, presque les mêmes que ceux de Minsk 1.0. RT a twitté les principaux points:

 

1. Cessez-le-feu
2. Recul des armes lourdes
3. Surveillance (OSCE) y compris par satellites et drones
4. Élections régionales et gouvernement autonome
5. Statut spécial dans 30 jours pour l’est du pays
6. Prisonniers de guerre
7. Couloirs humanitaires
8. Pensions & liens sociaux
9. Kiev contrôle les frontières
10. Combattants étrangers virés
11. Désarmement des troupes irrégulières
12. Réforme d’ici fin 2015, décentralisation
13. Élections dans le Donbass sous le contrôle d’un groupe de contact tripartite (GC3P)

14. GC3P va intensifier ses activités

 

Le texte original complet en russe est ici et il y a une traduction préliminaire en anglais ici. Les Allemands et les Français ont également rédigé une Déclaration de Minsk à l’appui du paquet de mesures pour la mise en œuvre des Accords de Minsk.

Le cessez-le feu débutera dans les faits le 15 février. On peut s’attendre à de violents combats jusqu’à la dernière minute car chacun des deux camps va essayer de consolider ses positions. Il y aura sûrement des interprétations différentes des clauses de part et d’autre. On ne sait pas non plus si les groupes paramilitaires, en particulier ceux qui sont dans le camp de l’État ukrainien, obéiront aux ordres de cesser les combats.

Le président ukrainien Porochenko semble se faire beaucoup d’illusions. Comme l’a laissé entendre le président russe Vladimir Poutine dans sa brève conférence de presse, Porochenko ne croit pas que plusieurs milliers de ses soldat sont encerclés à Debaltsevo et coupés du reste de ses troupes. C’est ridicule car même des sources ukrainiennes de première importance, quoique officieuses, ont confirmé la fermeture du chaudron, il y a deux jours. Il semble que les chefs militaires de l’armée ukrainienne ne lui disent pas ce qui se passe réellement sur le terrain.

M. Poutine a également déclaré que les fédéralistes veulent que les troupes ukrainiennes coincées dans le chaudron déposent les armes. Va-t-on leur ordonner de le faire, ou va-t-on leur ordonner de continuer le combat ?

Les États-Unis se sont invités dans la négociation par l’intermédiaire du Fonds monétaire international, qu’ils contrôlent. Deux heures avant la fin des négociations, le FMI a annoncé un nouveau plan de 17 milliards de dollars pour l’Ukraine, sur quatre ans. C’était le joker états-unien signifiant à Porochenko qu’il aurait assez d’argent pour continuer à se battre et qu’il n’était pas obligé de renoncer à ses positions. L’annonce a dû profondément irriter Merkel et Hollande qui s’épuisaient à arracher plus de concessions à Porochenko.

Pour le moment, le plan de Minsk 2.0 est un vrai soulagement. En particulier pour les gens de Donetsk et de Lougansk qui sont sous le feu constant de l’artillerie ukrainienne. Les pays de l’UE seront heureux que la pression pour de nouvelles sanctions se relâche et les faucons américains devront remiser leur campagne armons l’Ukraine pour l’instant. Mais le cessez-le-feu ne résout pas les principales questions. La partie la plus radicale du gouvernement putschiste ukrainien va vouloir continuer à punir l’Est, et les habitants de l’Est, qui ne seront pas mieux représentés, rejetteront toutes les demandes du gouvernement central.

On peut donc penser que les combats ne s’arrêteront pas très longtemps.

La guerre sans merci devrait reprendre dans un mois, ou deux tout au plus.

 

Traduit par Dominique (et relu par jj), pour le Saker Francophone

http://lesakerfrancophone.net/minsk-2-0-juste-la-touche-pause-avant-replay/ 

 

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Note de Kurgan :

La guerre sans merci devrait reprendre dans un mois, ou deux tout au plus...

>>> Bien avant... à mon humble avis. En admettant déjà qu'elle s'arrête ne serait-ce que quelques jours !?! Il est clair que l'armée ukrainienne et - surtout - les bataillons paramilitaires ne respecteront jamais le cessez-le-feu... que les points 10 et 11 relèvent de la pure science-fiction (je ne vois pas comment le gouvernement ukrainien pourrait désarmer et virer du pays un bon quart de son armée, sans parler des instructeurs US officiellement installés en Galicie), que croire au point 4 révèle un bel esprit bisounours (des "élections régionales" dans des régions encore à moitié contrôlées par Kiev !? Qui tiendra les bureaux de vote à Marioupol, le bataillon Azov !?!) et que de toutes manières, les habitants du Donbass, après ce qu'ils viennent de subir, ne voudront JAMAIS plus faire partie de l'Ukraine, que ce soit sous un pseudo "statut spécial" ou non !

Cette guerre ne pourra s'achever que lorsque le peuple ukrainien se sera soulevé contre la dictature kiévenne, l'aura renversé, et que la Novorossia sera devenu un pays totalement autonome / aura définitivement acquit le statut de nation... à part entière.

  

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N.B je crois qu'un certain "Harry", a très bien résumé la chose, dans un des commentaires édité au dessous de l'article originel paru sur Moon of Alabam. 

 

"I see nothing good coming out of it, same as with Minsk 1.0. Shelling of cities wont end, hence no actual relief for civilians. Ukies will reinforce their positions even better (compare how difficult fighting for federalists was now, and how many lives were lost compared to 1st ceasefire...), will regroup and train tens of thousands of new cannon-fodder. If anything, spring fighting will be even worse for federalists, and if Ukies learn from their mistakes and finally clean-up commanding mess, next war phase will be more brutal.

So far everything is going exactly as Strelkov predicted..."... 

 

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Vidéo ci-dessous : 

[eng subs] Poroshenko reveals true nature of the ceasefire for Ukraine...

 

Porc'Ochenko, à l'occasion du "cessez-le-feu" de septembre dernier...

Vous pensez qu'il va respecter celui-ci !? 

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Paix de salon, guerre sur le terrain...

Ukraine/Donbass : Paix à Minsk,

guerre dans les régions de Donetsk et de Lugansk ! 

 

A l’est, rien de nouveau. A Minsk, la montagne a accouché d’une souris...

(Voir le détail ici).

A Minsk, on a parlé de la paix dans le Donbass, ce qui contraste fortement avec la situation réelle dans les régions de Donetsk et de Lugansk déchirées par une guerre idéologique lancée par Kiev depuis un an maintenant.

Le tout sera de faire appliquer sur le terrain cet « accord » qui ressemble à celui de septembre dernier et dont la partie ukrainienne n’a jamais respecté le moins du monde les principes.

De plus, il va falloir compter sur Washington qui était absente à Minsk et qui s’est accaparée en un an tous les pouvoir en Ukraine. L’activité militaire sur le front, outre les frappes contre les populations civiles de la part des forces de Kiev, se concentre ce 12 février sur deux points essentiels : le chaudron de Debaltsevo et l’est de Mariupol.

 

Pendant la nuit, la situation dans les régions de Donetsk et de Lugansk est restée tendue. Des salves de lance-roquettes multiples de 220 et de 300 mm ont été signalées à plusieurs reprises. Plusieurs accrochages d’une intensité variable ont eu lieu près des villages de Lozovoe (nord-ouest), Kalynovka (nord-ouest), Logvinovo (M03), dans la poche de Debaltsevo.
Et sur l’aéroport de Donetsk, hier soir, à cinq reprises l’artillerie a frappé la zone, sans faire de victime.
Sur la grande agglomération du Donbass, plus d’un tiers des habitants est sans électricité, ni gaz, ni eau. Encore une fois, un hôpital a été touché de plein fouet par des obus ukrainiens : on déplore plusieurs civils tués et 7 blessés.

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Cliquez sur l'image pour une version moyen format, ou ici pour un grand format. 

 

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Debaltsevo : échec de la contre-attaque ukrainienne sur la M03

 

Le secteur nord-est de la poche Debaltsevo est toujours sous tension, de Popasna au secteur des réservoirs en passant par Troitskoe.

 

 

Tirs de mortier de 120 des cosaques près de Popasna

 

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[eng subs] LPR mortarmen getting closer to UAF positions at Debaltsevo "cauldron". 

Trad & subs by Kazzura.

 

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Depuis deux jours, les combats se poursuivent dans la zone du village de Logvinovo, sur la M03 qui ferme désormais le chaudron de Debaltsevo, de même que sur la hauteur 307.9 près de Sanzharoka. Les forces ukrainiennes ont mené plusieurs frappes d’artillerie durant la nuit et au petit matin un assaut a été donné dans le but de rouvrir à cet endroit la M03 (même si la reprise de Logvinovo ne permettrait pas forcément aux éventuels convois ukrainiens de ravitaillement d’accéder en toute sécurité à Debaltsevo).

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Une compagnie de ce qui reste du « bataillon Donbass » a attaqué ce matin le village de Logvinovo par le nord, avec le soutien de véhicules blindés (photo ci-dessus), en venant de la route Artemovsk-Debaltsevo (M03). Le commandant virtuel de l’unité, Konstantin Grishin dit Semen Semenchenko, sur sa page Facebook parle de « victoire », alors qu’hier il affirmait de sa chambre d’hôpital que l’encerclement n’était qu’une vue de l’esprit… Hier, les FAN avaient laissé passer un petit convoi d’évacuation sanitaire de la 128e brigade. Sans doute est-ce pour cela que Grishin refait du fond de son lit la bataille de la poche.

 

 

Une batterie de 2S1 Gvozdika de la brigade « Kalmius » répond à l’artillerie de Kiev.

  

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Ce matin, les forces de Kiev à l’entrée de l’ex saillant, semblent avoir engagé ce qui leur reste sur place de réserves pour tenter de reprendre Logvinovo et briser ainsi l’encerclement de Debaltsevo. Ce groupe de combat d’une centaine de fantassin appuyé par une section d’infanterie mécanisée, quelques sections de T-64BV et des batteries Gvozdika, Grad, Uragan et même 2S7 Pion (203 mm), a tenté de chasser les forces républicaines du secteur. Il y aurait des pertes importantes des deux côtés.
En fin d’après-midi, on apprenait que le bataillon spécial « Somali » de « Givi », renforcé de 7 T-64BV, menait avec succès une contre-attaque sur la M03.

 

 

Reportage sur le bataillon mécanisé « Odessa »

opérant sur le secteur sud de Debaltsevo ; puis sur les combats vers Logvinovo

 

Violents combats à l’est de Mariupol

 

A l’est de Mariupol, la « Kolossale » offensive d’hiver du « régiment » (sic) de néonazis « Azov » est stoppée depuis avant-hier. Certains groupes d’Azov auraient même reculé. Dans les agglomérations de Shirokino, de Kominternovo, de Sahanke, de Pavlopol, toute la nuit dernière fut agitée, les accrochages se succédant aux tirs d’artillerie.

A 08h00, heure locale, l’unité « Azov » signalait de « violents combats » près de Shirokino et de Sahanka. Dans ce village, il y aurait beaucoup de destructions dues aux affrontements. Les civils du village de Shirokino sont utilisés comme boucliers humains par le groupe tactique « Azov ». Une partie de la population a décidé de fuir à pieds les combats.

A la périphérie du quartier Illichevsk, dans le nord-est de l’agglomération portuaire, un groupe d’Azov aurait été pris sous le feu d’un DRG. Le front est particulièrement poreux et la progression de quelque 5 à 7 km du groupe tactique comprenant « Azov », quelques unités mécanisées et des chars de l’armée ukrainienne, semble avoir laissé en arrière un grand nombre de DRG républicains très opérationnels.

Sur Novoazovsk, au sud-est de la ligne de contact, les forces de Nouvelle Russie maintiennent un groupe tactique mécanisé à l’effectif d’un bataillon pour éventuellement mener une contre-attaque.
Dans le Donbass à feu et à sang, la guerre pour la liberté n’est pas terminée.

 
Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 12 février 2015.
Article originel ici
 
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Les vidéos traduites (anglais) et sous-titrées par Kazzura. 
 
 
[eng cc subs] DPR defense ministry sitrep 12/02/15.
 
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 [eng subs] DPR & LPR prime ministers joint interview on new Minsk agreement…

Kurgan : à regarder jusqu’à la fin, qui annonce – malheureusement – l’inévitable futur, puisqu'il est évident que les ukrainiens ne respecterons pas le « cessez-le-feu » ! )

06/02/2015

Le point sur la guerre en Ukraine, par Alexander Mercouris.

Le point sur la guerre en Ukraine

 

Par Alexander Mercouris – Le 4 février 2015.

Source The vineyard of the Saker

 

Russia Insider a publié mon dernier article sur l’évolution de la guerre en Ukraine.

C'est une version plus élaborée et approfondie de celui qui avait déjà été publié ici.

 

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LES PERTES UKRAINIENNES

 

La thèse essentielle que je développe dans cet article est que ce ne sont pas les mouvements tactiques mineurs qui déterminent le cours de cette guerre. C’est le nombre de victimes infligé à l’armée ukrainienne. Elle a pris une raclée pendant l’été, elle prend à nouveau une raclée.

Dans mes articles publiés sur Russia Insider, j’ai mentionné le chiffre de 1 100 victimes infligé à l’armée ukrainienne pendant la bataille de deux semaines pour l’aéroport de Donetsk, chiffre indiqué dans des documents officiels ukrainiens que des hackers ont piratés. Les Forces armées de Novorussie (NAF) évaluent actuellement le nombre total de soldats ukrainiens morts depuis la reprise des combats à environ 1 500. Colonel CASSAD disait hier que le chiffre pourrait être de plus de 1 800 tués.

Les chiffres de 1 500 et 1 800 couvrent une période plus longue que celui de 1 100 dans les documents ukrainiens piratés. Le fait qu’ils soient tous du même ordre de grandeur suggère que tous ces chiffres sont fiables. Si c’est bien le cas, alors cela montre que j’ai raison de croire que l’armée ukrainienne subit des pertes au rythme de plusieurs centaines de morts par semaine.

 

LES PERTES DES SÉPARATISTES DE LA NAF

 

Bien sûr, les NAF souffrent également d’un taux élevé de pertes actuellement. Toutefois, il est clair que c’est à un niveau sensiblement moindre que l’armée ukrainienne. Comme je l’ai dit dans l’article de Russia Insider, le porte-parole des NAF a indiqué que, selon eux, le ratio des pertes est de 1 à 4. Colonel CASSAD pense que pendant la période où l’armée ukrainienne a perdu 1 800 hommes au combat, les NAF ont déploré 600 victimes. C’est un rapport de 3 à 1.

Je pense que les pertes des NAF ont été plus élevées au cours des trois dernières semaines parce que les NAF ont été à l’attaque la plupart du temps. Lorsque cette étape se terminera avec la fermeture totale de la poche de Debaltsevo, je pense que le nombre de morts va beaucoup diminuer. En revanche, avec l’effondrement du chaudron, le nombre des morts ukrainiens va augmenter surtout s’ils continuent de se livrer au même genre de contre-attaques stériles que d’habitude.

 

ARRÊTER LE MASSACRE

 

Comme je l’ai dit dans l’article de Russia Insider, l’armée ukrainienne ne peut tout simplement pas continuer à laisser mourir plusieurs centaines de soldats chaque semaine. Dans la situation actuelle, il ne faudra pas longtemps avant que l’Ukraine ne rende les armes. Je le crois d’autant plus que je pense avoir grandement surestimé le nombre total de soldats ukrainiens dans le Donbass dans mon article. J’ai évalué leur nombre à environ 60 000 en me basant sur l’été dernier. Mais je crois maintenant qu’il y en a beaucoup moins, ce qui explique l’effort de mobilisation dont j’ai longuement parlé dans l’article mentionné.

 

GESTICULATIONS POLITIQUES

 

Au plan politique, la RPD / RPL adopte une ligne très dure dans les négociations.

Pour être plus précis :

 

(1) Leurs représentants contestent maintenant formellement la nature des pouvoirs plénipotentiaires de Koutchma, à savoir sa capacité à signer des accords qui engagent formellement et légalement la junte. Ils insistent pour qu’il lui soit officiellement reconnu ce pouvoir.

Comme je l’ai dit précédemment, il n’a jamais fait de doute que Koutchma agissait pour le compte de la junte quand il a signé le Protocole de Minsk et il est vraiment ridicule de le nier. Pourtant la junte refuse de formaliser la position de Koutchma, parce que s’ils admettent officiellement qu’il est leur représentant, alors ils admettent officiellement qu’ils négocient avec les NAF, ce que, pour des raisons politiques et idéologiques, ils refusent catégoriquement de faire.

 

(2) Les NAF ont dit qu’elles seraient d’accord pour un nouveau cessez-le feu sur la base de la ligne de front actuelle, mais pas sur la ligne de front du protocole de Minsk. C’est une façon de dire non aux appels à un cessez-le-feu parce qu’ils savent parfaitement que la junte n’acceptera pas cette condition. Il faut d’ailleurs noter que les NAF ont rejeté la demande d’un cessez-le feu temporaire de sept jours à Debaltsevo aujourd’hui. Je pense que c’est la première fois que les NAF rejettent une demande de cessez-le-feu.

C’est un complet retournement de situation. Au printemps et à l’été derniers, c’était la NAF (et les Russes) qui demandaient instamment un cessez-le-feu et la junte qui ignorait leurs appels tout en faisant semblant d’être d’accord. La situation s’est inversée. C’est le signe clair que ce sont maintenant les NAF qui ont l’initiative.

 

(3) Les Russes soutiennent la même ligne politique que les NAF. On n’en a pas entendu parler, mais hier, 2 février 2015, Interfax a fait cette annonce, aussi brève que capitale, à 20h03, heure de Moscou : « Le Kremlin a déclaré : la ‘ligne dure’ des milices de l’Est de Ukraine est absolument justifiée. »...

Comme je l’ai dit précédemment, les Russes ont abandonné l’espoir que l’Occident force la junte à négocier. Cette déclaration en est une preuve supplémentaire. Les NAF ont le feu vert de Moscou pour poursuivre leur offensive.

 

(4) Pour comprendre pourquoi les Russes ont abandonné l’espoir d’une solution négociée, penchez-vous sur la dernière déclaration de Porochenko aujourd’hui même. Même si tout s’effondre autour de lui, il continue à rejeter les appels à la fédéralisation et continue de dire que l’Ukraine restera un État indivisible. Comme je l’ai dit précédemment, la nature idéologique et politique de la junte lui interdit toute autre réponse et tous ceux qui pensent que la junte acceptera d’elle-même un compromis se mettent le doigt dans l’œil.

 

CRISE POLITIQUE À KIEV ?

 

Je ne parlerai pas de ce qui ressemble à un début de crise politique à Kiev, car il y a d’autres analystes qui en savent plus que moi là-dessus.

 

Alexander Mercouris – Le 4 février 2015.

 

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Commentaire du Saker.

Voici ce que j’ai écrit dans la section des commentaires

de Russia Insider sous l’analyse d’Alexander :

 

Puisque Alexander a eu l’amabilité de mentionner mon nom, je veux juste dire que je suis *entièrement* d’accord avec son analyse, surtout quand il prédit de nouveaux désastres à l’armée ukrainienne. Il a également raison quand il dit que le nombre d’Ukrainiens tués est une catastrophe humanitaire: on pourrait bien assister à quelque chose de tout à fait étonnant – une guerre où il y a plus de victimes militaires que de victimes civiles. Qui plus est, je pense aussi que la décision d’arrêter le massacre ne dépend pas de Kiev, mais de Washington. Cette guerre va durer aussi longtemps que les États-Unis veulent maintenir la plaie ouverte et laisser le sang couler, et aucune quantité d’aide occidentale (létale ou autre) n’inversera la tendance dans cette guerre. La seule question est de savoir combien d’Ukrainiens seront sacrifiés avant que cette abomination ne s’arrête enfin. La solution à cette guerre est évidente et tout le monde la connaît: une Ukraine nominalement indivisée, avec une autonomie culturelle, économique et politique pour *toutes* ses régions, pas seulement le Donbass, et la pleine reconnaissance des autorités novorusses comme partenaire d’égale importance dans les négociations. Toutes les sottises sur les 9000 soldats russes qui auraient envahi l’Ukraine et la présentation de la Russie comme pays agresseur (comme le dit la Rada, le parlement de Kiev) ou l’affirmation insensée que la RNL et la RND sont des organisations terroristes (position officielle de Kiev) ne font que retarder la fin inévitable et augmenter le nombre des morts inutiles. Enfin, je pense également que les États-Unis / OTAN ne sont pas en capacité d’envoyer des forces pour écraser les Novorusses et donc ils ne le feront pas. Ce que les États-Unis / OTAN peuvent faire et feront, c’est fournir de l’aide financière et de l’aide militaire, et beaucoup de grands mots, de paroles en l’air et de promesses vides. Ce ne sera pas suffisant. L’analyse d’Alexander est parfaite.

Bravo!

 

The Saker

 

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Traduit par Dominique, relu par jj et Diane pour le Saker Francophone 

 

http://lesakerfrancophone.net/

 

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