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28/10/2015

Des ennemis de la civilisation et de l'humanité...

Syrie :

 

Les arguments de Poutine

prennent du poids à l’étranger.

 

 

Des experts et médias internationaux commentent les récents propos concernant la Syrie émis par le président russe Vladimir Poutine lors de la 12e réunion du Club de discussion international Valdaï.

 

De nombreux hommes politiques, experts et médias internationaux reconnaissent que les arguments concernant la Syrie et la lutte contre le terrorisme avancés par le président russe Vladimir Poutine lors de la récente réunion du Club de discussion international Valdaï à Sotchi sont convaincants.

 

Plusieurs éditions de renom prêtent attention aux propos sarcastiques du dirigeant russe sur l'opposition syrienne dite "modérée" que les Etats-Unis devraient arrêter de financer et armer.

 

"La communauté internationale doit comprendre à qui nous avons affaire. Ce sont des ennemis de la civilisation, de l'humanité et de la culture mondiale qui apportent l'idéologie de la haine et de la barbarie, portent atteinte aux principes de la morale, aux valeurs des religions mondiales, y compris de l'islam qu'ils compromettent. Il ne faut pas jouer sur les mots en parlant des terroristes modérés et non modérés. Je voudrais comprendre où est la différence. Les bandits "modérés", tuent-ils un nombre modéré de gens où utilisent-ils des méthodes douces pour décapiter leurs victimes ?", a notamment déclaré M.Poutine.

 

Le journal britannique Guardian a même titré son article "Poutine accuse les Etats-Unis de soutenir le terrorisme au Proche-Orient".

 

Selon le journaliste du Guardian, Jonathan Steele : "les Etats-Unis soutiennent indirectement les terroristes, parce que les Saoudiens, le Qatar et la Turquie fournissent des armes et d'autres matériels militaires à l'EI et les Etats-Unis ne protestent pas contre ces actions. Ces pays sont des alliés des USA, il s'agit donc d'une assistance directe".

 

Un observateur du journal américain Huffington Post qualifie aussi de convaincants les arguments de Moscou.

 

"Il est impossible de combattre les islamistes qui montent en puissance en Syrie, sans préserver l'Etat syrien. Si l'Etat syrien ne peut pas exister sans Bachar el-Assad, l'existence de son régime devient donc une condition sine qua non de la lutte antiterroriste et ceux qui s'y opposent se rangent du côté des terroristes", indique le Huffington Post.

 

Il est à noter que les Etats-Unis continuent de larguer des armes en Syrie destinées à "l'opposition modérée".

 

Selon le professeur à Harvard, Timothy Colton, Washington s'est perdu dans ses propres intrigues proche-orientales.

 

"La politique américaine est paralysée par la complexité de la situation. Ces dernières décennies, les Etats-Unis s'ingèrent souvent dans les conflits intérieurs d'autres Etats et s'entraînent progressivement dans des guerres interminables qu'ils ne remportent jamais. Cette guerre ne touche pas les Etats-Unis, mais elle porte déjà préjudice à leurs alliés européens", a estimé M.Colton.

 

L'establishment américain a dû mal à renoncer à l'idée d'une domination mondiale des Etats-Unis. Or plusieurs analystes appellent Washington à le faire au nom de la paix.

 

Selon l'analyste politique syrien Bassam Abou Abdallah, "l'opération militaire russe en Syrie a modifié l'équilibre des forces dans le pays et dans l'ensemble de la région. La situation devrait changer d'ici quatre mois, sur le plan militaire et politique. Il s'agit avant tout de l'attitude à l'égard du président syrien Bachar el-Assad que les Etats-Unis, la Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar considèrent toujours comme leur ennemi".

 

"Si la Syrie s'effondre et se divise en plusieurs petits Etats, cela entraînera l'effondrement de l'Irak, le début d'un conflit au Liban et mettra en question l'intégrité des Etats comme la Turquie", estime Elena Souponina, conseillère du directeur de l'Institut russe des études stratégiques.

 

Selon un sondage réalisé par la chaîne Fox News, seuls 19% des Américains pensent comme le président Obama que la Russie est faible et désespérée. Mais 52% des Américains estiment que M.Obama lui-même est faible et indécis.

"Cela montre que le peuple américain n'est pas dupe des mensonges diffusés par la Maison Blanche et la plupart des médias influents", a indiqué Patrick Caddell, ancien analyste de l'administration de Jimmy Carter, lors d'une émission de Fox News.

 

Le journal américain New York Times a récemment déclaré que la Russie vit "dans un univers parallèle" du point de vue de l'information. Mais ces derniers temps de nombreux hommes politiques et médias occidentaux commencent à comprendre que la politique occidentale de deux poids deux mesures donne de mauvais fruits et la crise syrienne en est la preuve.

 

Sputnik / article source

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23/10/2015

"Migrants" : la grande reculade d’Angela Merkel

"Migrants" : la grande reculade d’Angela Merkel.

 

 

Angela Merkel doit désormais affronter à la fois la fronde de ses alliés droitiers du CDU dont l’ADN n’est pas spécialement multiculturel, prendre garde à ce PEGIDA qui n’en finit plus de grimper dans les sondages et ronronner devant un président turc dont on ne sait plus trop quoi bien à quel jeu il joue.

 

Angela Merkel, c’est un peu une Martine Aubry à l’allemande, avec la même tête d’infirmière qui battrait ses malades ; la même bondieuserie aussi : un père pasteur pour la première et un autre quotidiennement assidu à la messe pour la seconde. Sauf qu’Angela, elle, a un peu mieux réussi son parcours politique que Martine. Jusqu’à aujourd’hui, nonobstant.

 

Ainsi, le grand show des réfugiés, traité par nos médias comme une resucée d’Holiday on Ice version barcasses. À ce qu’il nous fut prétendu, c’était le grand transport amoureux. Bras grands ouverts aux… aux on ne sait plus trop quoi, « migrants », « réfugiés », « clandestins », « fouteurs de bousin » en puissance ?

 

Pour madame le chancelier, l’urgence était de lutter contre l’extrême droite, un peu comme madame le maire de Lille. D’où cette déclaration foutrement virile, pour une dame à la beauté si fragile : « Les citoyens ne devraient pas suivre ceux qui descendent dans la rue remplis de haine et d’hostilité envers les autres… ». Fort bien, mais à ce détail près que 30 % du gros million de « migrants » en question ne parlent pas un traître mot d’arabe ; ce qui signifie qu’ils viennent de partout, sauf de cet Orient mis à feu et à sang, par Daesh certes, mais également par les guerres aussi idiotes que criminelles menées par l’Occident.

 

Dans les 70 % restants, plus de la moitié sont de forts gaillards, célibataires et parfaitement en âge de se battre contre la « barbarie islamiste ». Du coup, l’opinion publique allemande paraît se retourner, tant les nouveaux arrivants ne leur semblent pas précisément être enfants de Woodstock. Du coup aussi, et ce, de manière des plus logiques, un mouvement tel que PEGIDA (acronyme de patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident) recommence à avoir le vent en poupe.

 

Lire aussi : Merkel devant les ruines de sa politique migratoire

 

Ce qui oblige la même Angela Merkel à aller mendier une médiation turque à Ankara, capitale d’un pays dans lequel il vrai que déjà plus de deux millions de « réfugiés migrants » aimeraient bien aller se refaire la cerise en Allemagne, pays du presque plein-emploi.

 

« Presque », la nuance est de taille, sachant que l’Allemagne est forte d’une fécondité à peu près aussi vaillante que celle des derniers Pygmées et que la dondon en question demeure à ce jour sans enfants. Il faut donc de nouveaux travailleurs afin de faire tourner la puissante machine industrielle d’outre-Rhin, qu’ils soient plus ou moins qualifiés ou pas. L’immigration, armée de réserve du grand patronat, l’affaire n’est pas neuve depuis Karl Marx.

 

De manière plus symbolique, mais médiatiquement fort efficace – au moins durant les premiers jours – de la grande feria berlinoise : solder une bonne fois pour toutes la sulfureuse réputation allemande, eu égard aux zeures-les-plus-sombres-de notre-histoire…

 

Sur le papier, le bidule était programmé pour fonctionner. Dans la réalité, c’est une tout autre histoire. Car Angela Merkel doit désormais affronter à la fois la fronde de ses alliés droitiers du CDU dont l’ADN n’est pas spécialement multiculturel, prendre garde à ce PEGIDA qui n’en finit plus de grimper dans les sondages et ronronner devant un président turc dont on ne sait plus trop quoi bien à quel jeu il joue, si ce n’est à un jeu de c… !

 

Nicolas Gauthier pour Boulevard Voltaire.

http://www.bvoltaire.fr/

 

Un article découvert sur :

http://euro-synergies.hautetfort.com/

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Ukraine : "un jour sans fin"...

Un millier de protestataires plantent leurs tentes à Kiev.

 

Malgré un temps frais et la pluie, le nombre de protestataires réclamant la démission du gouvernement ukrainien continue d'augmenter ces derniers jours. 

 

 

Près d'un millier de personnes exigeant la démission du gouvernement ukrainien ont installé des tentes près du bâtiment du conseil des ministres à Kiev, annoncent vendredi les médias locaux.

 

Les protestataires, venus non seulement de Kiev, mais aussi de différentes régions de l'Ukraine, sont opposés à la hausse de tarifs de l’énergie. Les manifestants arborent des banderoles sur lesquelles on peut lire "Non à la hausse de tarifs", "La hausse des prix, c'est le génocide du peuple", "Le Parti radical d’Oleg Liachko est la seule alternative au pouvoir mensonger".

 

Le député de la Rada suprême (parlement ukrainien) et le chef adjoint de la fraction du Parti radical Andreï Lozovoï estime que "le gouvernement a réduit le peuple à choisir entre l'achat de pain ou de médicaments". Selon lui, après les élections législatives (prévues le 25 octobre, ndlr) les habitants recevront les nouvelles factures pour les services communaux et des dizaines de milliers de personnes rejoindront les protestataires.

 

"Le pouvoir actuel a surpassé les "acquis" de Ianoukovitch, et tout le monde en est conscient", a souligné le député.

 

Les journalistes notent que le camp de protestataires est très bien organisé, avec les tentes toutes neuves, des stocks de vêtements chauds, et du bois de chauffage. Il va sans dire que l'attribut de tous les Maïdan (place centrale de Kiev ayant donné son nom à différents soulèvements) précédents, les fûts en acier à l'intérieur desquels il y a toujours du feu, sont présents dans le camp.

(Note F.E : Maïdan 2, le retour ! L'Ukraine c'est "un jour sans fin"... sans fin !)

 

 

http://fr.sputniknews.com/international/20151023/1019027734/Ukraine.html

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Obama dit "non" aux livraisons d’armes à l’Ukraine.

 

Le président américain Barack Obama a mis son veto au projet de budget de la Défense des Etats-Unis pour l’année financière 2016.Le document en question, promulgué par les deux chambres du Congrès, aurait permis aux Etats-Unis de livrer des armes létales à l’Ukraine.

 
Auparavant, le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest avait déclaré à plusieurs reprises que le président contestait la répartition de certains "fonds de réserve" incorporés dans le projet.
 
Selon lui, le gouvernement y voyait une "approche irresponsable" du financement de la défense du pays, et réprouvait en outre certains articles concernant "les obstacles à la fermeture de la prison de Guantanamo (Cuba)".

 

D'après le projet de budget, le montant total des crédits accordés à des fins militaires aurait dû s'élever à 612 milliards de dollars, dont 300 millions auraient éventuellement pu être employés afin octroyer à Kiev "une assistance appropriée dans le domaine de la sécurité et du renseignement".

 

Plusieurs membres de l'administration américaine avaient antérieurement proposé d'envoyer des armes létales en Ukraine, d'autres s'étant opposés à cette idée. 

 

De son côté, Moscou avait mis en garde contre les fournitures d'armements en Ukraine, susceptibles de provoquer une escalade du conflit.

 

La plupart des hommes politiques européens s'étaient montrés hostiles à l'envoi d'armes à Kiev. Le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier a pour sa part déclaré que ce serait une méthode contreproductive et risquée de régler la crise ukrainienne. Selon le ministre britannique de la Défense Michael Fallon et la ministre italienne de la Défense Roberta Pinotti, les livraisons d'armes à l'Ukraine entraîneraient l'aggravation du conflit dans le Donbass.

 

 

http://fr.sputniknews.com/defense/20151023/1019027266/obama-veto...

 

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Lire aussi :

 

La Russie prête à examiner une demande d’aide militaire de Bagdad.

  

Lutte anti-EI : les critiques de Poutine font tiquer Washington

 

Selon des représentants du département d'Etat des Etats-Unis, Washington a "construit ce qui semble être une coalition efficace" afin de lutter contre l'EI. 

 

(…) "Nous restons fidèles à notre approche appliquée afin de lutter contre le terrorisme, que cela soit la lutte contre le réseau Al-Qaïda ou le groupe Etat islamique (EI) dans la région (du Proche-Orient, ndlr)", a souligné le représentant du Département d'Etat US, commentant l'intervention du chef d'Etat russe lors de la 12e réunion annuelle du club de discussion international Valdaï à Sotchi.

 

Selon M.Toner, Washington a "mis sur pied ce qui semble être une coalition efficace" afin de lutter contre l'EI en Irak et en Syrie. Il a précisé qu'il ne s'agissait d'ailleurs que d'une des composantes de la stratégie antiterroriste américaine. 

(Note F.E : Impayables ces ricains, quels comiques !)

 

 

(…) Cette déclaration constituait la réponse de la diplomatie américaine à l'appel de Vladimir Poutine à conjuguer les efforts de tous dans la lutte contre le terrorisme, en incluant notamment les forces armées de l'Irak et de la Syrie, des groupes des combattants kurdes, et des groupes d'opposition qui sont "réellement prêts à contribuer à la défaite des terroristes".

 

Lors de la réunion du club de discussion Valdaï, Vladimir Poutine a condamné les tentatives de diviser les groupes terroristes en "modérés" et "extrémistes" : "Il ne faut pas jouer sur les mots et diviser des terroristes en groupes modérés et non modérés. Il est temps que toute la communauté internationale comprenne enfin à qui on a affaire — il s'agit d'un ennemi de la civilisation, de l'humanité et de la culture mondiale, qui prône une idéologie de haine et de barbarie, qui ne respecte pas la morale, les valeurs des religions mondiales, y compris celles de l'islam, en ne faisant que le compromettre", a souligné le président russe.

 

Depuis août 2014, une coalition internationale conduite par les Etats-Unis intervient militairement contre l'Etat islamique, mais sans succès évident.

Le 30 septembre, l'Armée de l'air russe a entamé une opération militaire contre l'EI en Syrie. (…) Au total, depuis le début de l'opération aérienne l'aviation russe a réalisé plus de 900 vols en Syrie, détruisant plus de 800 sites des combattants du groupe djihadiste Etat islamique.

 

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Photo : Anton Denisov

22/10/2015

Les Brigandes - Bing ! Bang ! Bong ! (Chiens de politicards)

http://www.lecomitedesalutpublic.com/

20/10/2015

La politique migratoire de l'Europe mènera cette dernière vers sa destruction...

Une troisième Guerre mondiale risque d’éclater en Europe...

 

 

La Russie a agi de manière intelligente en intervenant militairement en Syrie, et la politique migratoire de l'Europe mènera cette dernière vers sa destruction, estime un parlementaire hongrois.

 

L'UE récolte les fruits de l'aide qu'elle a fournie aux USA dans la déstabilisation du nord de l'Afrique et de l'Ukraine, a estimé dans une interview donnée à Sputnik Gyöngyösi Márton, vice-président du Groupe interparlementaire du Parlement hongrois et vice-président du parti Jobbik.

 

"Ce sont les conflits en Syrie, en Libye, en Afghanistan et en Irak qui ont provoqué cet afflux de migrants. Les USA ont provoqué ce problème et désormais, ils se sont mis de côté et critiquent l'inefficacité de l'Europe dans cette question", a-t-il indiqué.

 

La Hongrie n'a pas envie de recevoir les immigrés d'Afrique subsaharienne et du Proche-Orient, a souligné le responsable. Selon lui, il n'y a aucune garantie que ces migrants ne fassent pas partie de groupes terroristes comme le Front al-Nosra ou l'EI, et qu'ils ne viennent pas pour commettre des actes terroristes en Europe.

 

"La politique migratoire d'accueil en Europe nous mènera vers la destruction de l'Europe", a martelé le parlementaire.

 

Concernant l'expansion de l'Otan en Europe, il a indiqué : "L'affirmation de l'Otan selon laquelle l'Alliance installe ses missiles en Europe pour tenir tête à l'Iran, en prétextant le danger nucléaire est l'affirmation la plus aberrante que j'aie jamais entendue. Tout le monde sait que les missiles iraniens ne peuvent même pas atteindre Israël… encore moins l'Europe. Cela a été un alibi cousu de fil blanc pour y installer des missiles. Toute cette affaire est liée avec la Russie, et non avec l'Iran".

 

Après la chute du rideau de fer et de l'URSS, l'objectif de l'Otan a toujours été d'étendre toujours plus son influence vers l'est, est-il convaincu.

 

Selon lui, l'Alliance ne cache plus ni son caractère agressif, ni ses intentions provocatrices et démonstratives contre la Russie. En effet, l'Otan a décidé d'ouvrir huit centres de commandement à travers plusieurs pays européens. "Ce n'est que le début d'une grande opposition et compétition militaire. On en voit l'illustration en Ukraine et en Syrie", prévient le responsable.

 

"Si jamais la Russie riposte, l'Europe souffrira tandis que les USA sont loin, de l'autre côté de l'océan. C'est en Europe qu'on risque d'avoir la 3e guerre mondiale. La Hongrie doit dire haut et fort qu'elle ne veut pas participer à cette politique agressive".

 

"Si jamais cette déclaration n'est pas prise au sérieux, la Hongrie doit quitter l'Otan pour rester neutre", pense M. Márton.

 

La Russie a agi de manière intelligente en intervenant militairement en Syrie pour combattre Daech avec l'Iran. "La Russie a posé un choix devant les pays occidentaux, en leur demandant de choisir un camp dans cet affrontement. La Russie et l'Iran veulent combattre le mal incarné, mais l'Occident freine dans cette lutte… Pourquoi? Peut-être, parce qu'ils ont peur d'y perdre leur investissements?", s'interroge l'homme politique.

 

"Je considère que les USA sont pleinement responsables de cette situation. On connaît leur détermination à construire un monde unipolaire", a-t-il ajouté.

 

"L'EI est la créature de l'Occident. L'EI ne serait jamais né si l'Occident n'avait pas déstabilisé l'Irak", a encore martelé le parlementaire.

 

Sputnik, 15 octobre 2015.

 

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© AP Photo/ MTI,Szilard Koszticsak

 

 

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L'Alliance des Jeunes de Droite-Mouvement pour une meilleure Hongrie, communément appelé Jobbik, est un parti politique hongrois eurosceptique fondé en 2003 et présidé par Gábor Vona. Jobbik est l'acronyme de Jobboldali Ifjúsági Közösség, et signifie également en hongrois "le meilleur".

11/10/2015

Les véritables commanditaires du terrorisme dans le monde...

L’opération russe en Syrie révèle les véritables commanditaires du terrorisme dans le monde.

 

Fort Russ / Traduit du russe en anglais par Kristina Rus, 6 octobre 2015. 

 

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L’opération russe en Syrie a débuté il y a moins d'une semaine, mais les premiers résultats sont là. Les pertes terroristes se comptent en milliers, des infrastructures sont détruites et, en outre, la Russie a montré au monde entier qui sont les parrains du terrorisme mondial, ont dit des experts à hакануне.ru. 

 

L'opération militaire des troupes russes en Syrie contre les miliciens de l’ISIL a commencé il y a moins d'une semaine, mais même en ce court laps de temps un certain nombre d'événements marquants se sont produits. Il y a d'abord la déclaration conjointe de sept pays, France, Allemagne, Qatar, Saoudie, Turquie, Royaume-Uni et USA, se préoccupant du renforcement de la Russie dans la région. Un certain nombre de pays, en particulier les USA, ont pondu des déclarations passablement agressives à propos de la mission russe en Syrie. 

 

« Il est trop tôt pour tirer des conclusions, mais le ton est clair. Voici le point : En réalité toutes les déclarations faites aux USA corroborent que l’ISIL est une subdivision informelle de leur pays. Cette armée terroriste a été créée pour éviter les forces de défense (notamment les forces nucléaires), afin de mener des opérations à différents endroits du globe. Dès que l'armée de l'air russe a commencé à infliger des coups sérieux, les Américains ont commencé à piquer une crise, les miliciens de l’ISIL leur demandant de l’aide. Au moment de notre intervention, les agissements américains ont montré qui fournit la « couverture » et qui a besoin de ce cancer terroriste. Le monde entier a vu le visage des parrains du terrorisme mondial et constaté que la coalition dirigée par les USA est une imposture sur la toile de fond de la scène mondiale », a observé sur hакануне.ru l’expert militaire, le colonel Alexander Zhilin. 

 

Il a relevé que jusqu'à présent, l'avancée de l’ISIL en Irak et Syrie était due en grande partie au fait que personne n’opposait de résistance à ses combattants, qui ont à leur disposition l'espace, le renseignement et l'analyse militaro-technique américains. Frappant des cibles insignifiantes ou le désert, même les missions officielles de la coalition anti-ISIL ressemblent à une simulation. Dans leurs efforts de la semaine dernière, les pilotes américains luttant contre le terrorisme se sont montrés pitoyables, leurs raids ayant détruit deux tractopelles de l’ISIL. 

 

Raison distincte de la réaction agressive des USA, le niveau technique plus haut que prévu des unités russes.

 

« Je vais vous donner un exemple. Plus de 50 aéronefs ont été envoyés en Syrie. Plus de 2 mille personnes ont été amenées par les voies aériennes. Et pas un radar de l'OTAN, dont se font gloire la Turquie, la Bulgarie et d'autres pays, n’a pu les remarquer. Aujourd'hui, les Américains ne voient pas ce que font nos gars. Nous avons développé une technique telle de système de couverture, que le Pentagone en devient tout simplement dingue : Nous les voyons, mais eux sont incapables de nous voir. Il est clair que tous leurs plans ont échoué », a expliqué l'expert. 

 

Pendant ce temps, les pilotes suivent strictement l'ordre du président Poutine, tandis qu’à New York, il proposait de diviser le ciel du Moyen-Orient en secteurs de contrôle. L'incident avec les pilotes israéliens repoussés par les pilotes russes de leur zone, a démontré cela sans ambiguïté. 

 

« Nous avons montré le sérieux de nos intentions, dans l’intervalle, sans perfidie, nous avons alerté tout le monde, y compris Netanyahu, les Américains, etc. Il me semble que nos « partenaires » pensent que la Russie veut, par un coup de poing de morveux, leur couper le souffle. Non, ce temps est révolu. Le niveau du travail de nos équipes est juste un choc total pour les Américains. La bombe de 500 kg lâchée d'une hauteur de 5000 mètres est rentrée par la fenêtre d'un bunker. C’est inconcevable. Je dirais que, grâce à nos équipages qui tournent comme des horloges, nous avons monté un bon spectacle pour tout le monde », a dit Zhilin. 

 

Autre résultat de la première semaine de bombardements sur les miliciens, il a été montré au monde de manière concluante que la Russie possède des armes de précision de haute technologie, et qui plus est, elle est capable de s’en servir professionnellement. 

 

Quant aux pertes des miliciens à la suite des frappes aériennes russes, même les chiffres prudents sont très impressionnants en si peu de temps. Zhilin a cité des chiffres du renseignement israélien et américain, d’après ses propres sources. Selon ces données, pendant les cinq premiers jours de l'opération, plus de 2173 terroristes ont été liquidés. Dans le contexte des déclarations répétées de Barack Obama au sujet de l’« inefficacité » des forces militaires spatiales russes, ces chiffres peuvent être sous-estimés. 

 

Selon le professeur Igor Panarin, analyste politique, au 5 octobre, le nombre de tués, blessés, disparus et désertés se monte à 9389 individus. L'expert explique cette avalanche par le nombre de déserteurs, environ la moitié du nombre total, « les déserteurs fuyant l'Irak, la Turquie, la Jordanie. » 

 

« Le fait qu'ils s’enfuient dans toutes les directions montre une chose : Ils ne combattent pas pour l'islam. Ce sont les mercenaires puants habituels qui se battent pour de l'argent. Des gens peuvent mourir pour leur foi, mais pour ceux qui se battent pour l'argent, cela n’a aucun sens de mourir », dit Zhilin.

 

Parmi les infrastructures détruites le professeur Panarin a cité 13 postes de commandement, 10 dépôts de munitions, cinq camps d'entraînement, cinq dépôts de carburant, cinq nœuds de communication, une base terroriste cachée, le centre de formation spéciale des miliciens, un champ de dépôts de munitions, quatre mini-fabriques d’armements. En outre, un certain nombre de véhicules blindés et systèmes d'armes ont été détruits : 19 chars T-55, 19 BMP, 18 véhicules blindés, quatre lanceurs multiples de roquettes, trois pièces d'artillerie et 16 véhicules. 

 

Autre point important qu’il faut souligner à propos de La propagande occidentale en lien avec le premier raid et la mort d’enfants et de civils :  « La Russie est le seul pays du monde où les soldats sont tenus responsables de leur action militaire à l'étranger. Installé sur les avions, des moyens de contrôle concrets surveillent l’action des équipages, y compris quand ils frappent des cibles. Notre pays s’est en principe engagé à cela, tandis que tous les autres pays, l'OTAN et les USA en particulier, laissent les mains libres à leur armée et ne sanctionnent même pas les mutilations. Ces bandits n’ont rien à nous reprocher concernant tout ce qui touche l’armée », a déclaré Alexander Zhilin. 

 

Fort Russ / Traduit du russe en anglais par Kristina Rus, 6 octobre 2015. 


Original :
 fortruss.blogspot.ca/2015/10/russian-operation-in-syria-revealed.html 
Traduction Petrus Lombard.

 

Via : http://www.alterinfo.net/L-operation-russe-en-Syrie-revele-les-veritables-commanditaires-du-terrorisme-dans-le-monde_a117864.html  

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09/10/2015

L'aviation russe a détruit 27 sites de l’EI en une nuit / L’administration Obama aurait renoncé à son programme d’entraînement des rebelles syriens.

08 octobre :

 

Syrie : l’aviation russe a détruit 27 sites de l’EI

en une nuit.

 

 

L’aviation russe a frappé dans la nuit de mercredi à jeudi 27 sites appartenant aux terroristes en Syrie au cours de 22 raids, a annoncé le général Igor Konachenkov, porte-parole officiel du ministère russe de la Défense.

 

"Les bombardiers ont attaqué huit points d’appui des terroristes dans la province de Homs. Des ouvrages fortifiés des combattants ont été détruits", a déclaré le général devant les journalistes.

En outre, a-t-il précisé, les frappes ont visé 11 zones hébergeant des camps de formation des terroristes de Daech dans les provinces de Hama et Raqqa.

 


"Suite aux frappes, l’infrastructure utilisée par les terroristes a été détruite",

a poursuivi le porte-parole.

 

 

D'après M.Konachenkov, les Su-25 des Troupes aérospatiales russes ont détruit des sites souterrains de l'EI près des localités d'Arafit et de Salma (province de Lattaquié), ainsi qu'une base cachée dans une forêt.

 

 

"Des bombes pénétrantes ont anéanti des abris souterrains de terroristes repérés antérieurement par les satellites de reconnaissance près d'Arafit et de Salma", a indiqué le général.

 

Sputnik / Article source

 

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Pour suivre l’intervention Russe en Syrie heure par heure :

 

cliquez ici

 

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07 octobre :

 

La Russie a bombardé les positions de Daesh,

en Syrie, depuis la Caspienne.

 

 

« Quatre navires de guerre ont lancé 26 missiles de croisière contre 11 cibles. Selon des données de contrôle des objectifs, toutes les cibles ont été détruites. Aucun objet civil n’a été endommagé », a déclaré le ministre russe de la Défense.

 

 

Les missiles ont dû survoler près de 1 500 kilomètres avant d’atteindre leurs cibles et de démontrer leur efficacité. Cette offensive s’est déroulée depuis la mer Caspienne, près de la côte iranienne. Les attaques ont selon toute vraisemblance nécessité la coopération de l’Iran et de l’Irak, parce que les missiles ont dû survoler leur territoire avant d’atteindre la Syrie.

 

La marine de guerre russe avait joué un rôle clé dans le déploiement des avions de combat russes en Syrie, pour la livraison des équipements dont la base aérienne de Lattaquié et la vieille base navale de Tartous avaient besoin.

 

RT en français / Article source

 

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08 octobre :

Les forces armées syriennes

lancent une vaste offensive contre Daesh.

 

 

Les militaires syriens ont annoncé une vaste offensive visant à reprendre les villes et les régions clé contrôlées par les terroristes, à la suite des bombardements russes contre les positions djihadistes.

 

Les forces gouvernementales "envisageaient cette initiative depuis des années" a déclaré le général Ali Abdoullah Ayyoub, chef de l’état-major syrien en annonçant l’offensive. 

 

D’après les militaires syriens, l’opération est enfin devenue possible grâce au soutien militaire de la Russie. "Les raids des forces aériennes russes ont endommagé les capacités de Daesh, l’organisation terroriste internationale, et d’autres groupes", a souligné le général.

 

Les avions russes ont lancé leurs attaques contre les positions terroristes la semaine dernière, en touchant de nombreuses cibles à travers le pays. Selon le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Mekdad, la Russie « a obtenu plus de résultats significatifs en quelques jours que la coalition internationale au cours d’une année ».

 

 

 

Plus tôt, les medias syriens ont rapporté que les forces gouvernementales avaient été déployées dans plusieurs provinces syriennes alors que l’opération la plus importante a eu lieu à Hama, à quelque 50 kilomètres, samedi et s’est conclue par la prise de plusieurs villes et bastions, dans les montagnes, qui étaient aux mains des combattants du Front al-Nosra, la branche d’Al-Qaïda en Syrie et d’autres groupes terroristes dans la région.

 

En savoir plus : avions russes en Syrie, le bilan de la première semaine

 

Les forces syriennes gouvernementales ont également lancé une offensive dans la région d’Idlib.

 

 

RT en français / Article source

 

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Et du coup :

 

L’administration Obama aurait renoncé à son

programme d’entraînement des "rebelles syriens".

 

 

Washington a mis fin au programme de 500 millions de dollars du ministère de la Défense qui avait pour but d'entraîner les rebelles syriens, a avoué un responsable cité par The New York Times. Barack Obama donnera bientôt son avis à cet égard.

 

Sous le couvert de l'anonymat, un responsable du Pentagone a fait savoir que le recrutement des "rebelles syriens modérés" qui reçoivent un entraînement en Jordanie, en Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis touchera bientôt à sa fin.

 

Selon le responsable, un centre beaucoup plus petit sera ouvert en Turquie où un certain nombre de combattants (les leaders des groupes d’opposition, en fait), seront formés à des manœuvres opérationnelles, comme l’identification et la localisation de cibles, pour déclencher des raids aériens.

 

Washington "n'est pas heureux"...

 

A la suite de la publication de l'article, le ministre américain Ashton Carter a dit pendant une conférence de presse avec son homologue britannique, vendredi à Londres qu’il "n’était pas heureux des premiers efforts" de ce programme en ajoutant que Washington "a envisagé plusieurs options".

 

"Je pense que vous entendrez très bientôt le commentaire du président Obama sur ces propositions qu’il a approuvées et sur nos prochaines actions", a dit Carter lors de sa rencontre avec Michael Fallon.

 

Qu'en est-il du budget ?

 

Cette nouvelle est apparue un jour seulement après la ratification, mercredi, du nouveau budget américain pour 2016 par le Sénat américain.

 

Ce budget consacre 600 millions de dollars à un programme d’aide aux rebelles syriens "approuvés", c'est-à-dire combattant à la fois le gouvernement de Damas et Daesh. 

Comme cela figure dans la section 1225 du document, 531,5 millions sont prévus pour équiper et entraîner des combattants sur place. Les 25,8 et 42,8 millions restants devant respectivement aller à l’armée américaine et aux forces aériennes afin de couvrir leur frais de participation.

 

On ne sait pas, pour l’instant, à quoi sera alloué cet argent et si l’entraînement cessera. Sera-t-il destiné à d’autres opérations ou aux armes pour les rebelles ? Mais Obama n’ayant pas encore signé ce projet de loi, on peut encore s’attendre à des modifications.

 

Fortement critiqué...

 

Mais ce programme suscite depuis longtemps de nombreuses critiques.

En septembre, un général avait indiqué au Congrès que seulement "quatre ou cinq" rebelles entraînés par les Etats-Unis luttaient toujours sur le terrain ce qui avait poussé le sénateur Jeff Sessions a qualifier ce programme "d’échec total".

Le porte-parole de la Maison-Blanche a lui-même reconnu que ce petit nombre de rebelles "suscite des questions légitimes sur le type des modifications […] pour améliorer le programme".

 

Aller plus loin : https://francais.rt.com/international/7298-rebelles-syriens-usa...

 

Le programme d’entraînement a connu plusieurs revers. Le premier groupe de recrues entraînées s’est dissous peu de temps après avoir été envoyé au combat alors que certains ont été capturés ou tués. Le second groupe n’a fourni qu’un petit nombre de combattants. Le plan original, élaboré en 2014, prévoyait 5400 combattants la première année et 15.000 au cours des trois années suivantes.

 

RT en français / Article source

 

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Photo : Reuters

 

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Et re-du-coup :

 

09 octobre :

 

Juncker : Washington doit cesser de dicter

les relations entre l’U.E et la Russie.

 

 

Le président de la Commission européenne s'est prononcé pour une amélioration des relations avec la Russie, tout en fustigeant les dictats des Etats-Unis. S'agit-il d'un tournant dans les relations diplomatiques entre Bruxelles et Moscou ?

 

L'Europe devrait traiter Moscou avec plus de respect et travailler sur l'amélioration des relations avec la Russie, au lieu de céder aux dictats de Washington, a annoncé Jean-Claude Juncker lors d'un discours-surprise prononcé dans la ville allemande de Passau.

 

"Nous devons faire des efforts pour avancer vers une véritable coopération pratique avec la Russie. Ce n'est pas sexy mais cela doit être fait, nous ne pouvons pas continuer comme ça", a-t-il fait savoir.

 

Le président de la Commission européenne a souligné que les Etats-Unis devaient cesser d'influencer la politique extérieure de l'UE.

 

La Russie doit être traitée de façon décente… Nous ne pouvons pas permettre à Washington de dicter nos relations avec la Russie", a fait remarquer M.Juncker.

 

Les relations entre l'UE et Moscou se sont détériorées suite au conflit dans l'est de l'Ukraine et à l'introduction de sanctions contre la Russie par les pays occidentaux, provoquant une riposte côté russe. Pour le moment l'UE et les Etats-Unis maintiennent les sanctions. Pourtant, plusieurs experts font remarquer que la levée des sanctions dans un proche avenir est fort probable.

 

Lire : la levée des sanctions anti-russes est proche.

 

Sputnik / Article source

 

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Photo : Reuters

 

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N. de K. : M’est avis que "le vent" est

très sérieusement en train de tourner… non !?

28/08/2015

Et si le Donbass avait la parole ?

Et si le Donbass avait la parole ?

21 août 2015

Donetsk, un début de soirée dans la canicule. Le match de foot, Derby Donetsk-Lougansk bat son plein depuis une bonne trentaine de minutes. Nous sommes plusieurs étrangers sur le premier rang des gradins, Italien, Espagnol, Polonais, Américain, Russe et moi-même. Nos discussions dans diverses langues attirent l’attention d’Ivan. C’est un homme d’une cinquantaine d’année, sa chemise qui serait démodée en France fait très couleur locale, il porte aux pieds d’improbables chaussures de ville avec un pantalon anthracite mal coupé. Son visage est buriné, ses mains de travailleurs dénotent avec les nôtres, trop propres, trop fines, mais l’homme écoute puis demande qui nous sommes. Nous ne sommes que deux à parler russe, la discussion s’engage… elle durera une bonne heure.

Ivan m’étonne, derrière son sourire dévoilant quelques dents en or, derrière son aspect de rude mineur du Donbass, l’homme se révèle cultivé et fin connaisseur en histoire, en géopolitique, en littérature. Il m’épate, car derrière sa rude profession, je découvre intelligence, facilité d’expression, cohérence et construction des propos. Nous avons affaire à l’un de ces ignorés du peuple du Donbass qui n’a jamais la parole. Alors j’écoute, j’écoute et j’essaye de le guider dans sa pensée, je veux savoir : « Vous savez, moi je suis né en Union soviétique, personne ne m’a demandé mon avis lorsque je suis soudainement devenu Ukrainien en 1991. Je ne me suis jamais senti Ukrainien, ni même Russe, vous comprenez, la Russie c’est encore autre chose, ici c’est le Donbass, mais moi je me suis toujours considéré comme le membre d’une grande fratrie, celle de l’Union soviétique, celle des peuples qui en faisaient partie. Lorsque cela a commencé dans l’Ouest, je me suis dit, « Slava Oukraïni » (Gloire à l’Ukraine) passe encore, mais « Slava Geroiam » cela ne passait pas, qu’est-ce que cela voulait dire d’encenser des collaborateurs d’Hitler ? Je n’ai jamais été contre les Ukrainiens, pas même finalement maintenant, mais ce qu’ils font, du moins ce que ce régime fait c’est assez abominable, ici c’est chez nous. Ce que nous deviendrons je n’en sais rien, indépendants ? Dans la Russie ? Finalement nous n’avons pas besoin des oligarques, nous n’en voulons plus, peu importe leur provenance. L’Ukraine veut se trouver indépendante ? Nous aussi ! Alors chacun chez soi, la paix c’est le plus important mais pas au prix demandé par Kiev, nous ne serons plus jamais Ukrainiens ».

Cette première rencontre et discussion, finalement politique avec un habitant du Donbass sera suivie de beaucoup d’autres. Ce sont les hommes étrangement qui m’en parlent le plus. Je suis à l’affût de ces moments où je peux me trouver au contact de la population. Je regarde les gens passer, m’asseyant souvent dans quelque parc, stoppant à un carrefour, j’observe. Dans le cœur d’un café grec un autre homme m’aborde finalement. Son apparence trahi l’homme bien installé. Ses vêtements sont occidentaux, il porte un petit chapeau à l’italienne, son visage est lisse, celui des hommes qui n’ont pas forcé. Il peut avoir lui aussi le milieu de la cinquantaine. Il s’appelle Vladislav, c’est un entrepreneur qui autrefois avait en sa possession une chaîne de magasins d’alimentation et de nombreuses épiceries dans la ville de Donetsk. Il habite une confortable villa cossue et pourvue d’une piscine dans le centre. Lui aussi commence à s’exprimer et c’est avec la plus grande attention que j’écoute son opinion : « De quoi parle-t-on au sujet du peuple du Donbass ? Pour moi, il n’y a pas de peuple du Donbass. J’ai perdu tous mes commerces et ma maison a reçu un obus qui aurait pu me tuer le projectile ayant frappé ma chambre à coucher. Pour ma part je ne crois pas que nous ayons besoin de la Russie, mais je suis certain que nous n’avons pas besoin de l’Ukraine. Du moins de l’Ukraine des oligarques de Kiev, Porochenko et toute la clique. C’est tous les habitants de l’Ukraine d’avant Maïdan qui supportent aujourd’hui cette guerre inutile et injuste. J’espère que ce régime chutera, je sais que c’est difficile à penser mais j’espère que les Ukrainiens de l’Ouest finiront par les chasser. Ils sont responsables de tout ça. Je ne suis pas Russe vous savez, je suis né ici, j’ai vécu ici et j’ai prospéré ici. Combien de temps cela durera, je n’en sais, mais bien assez longtemps, les gens meurent, il faudra bien que cela s’arrête un jour. Ce sera sans tous ces politiciens, j’en suis sûr ».

Le discours bien que différent et de deux hommes fondamentalement opposés par la classe sociale, la façon de vivre et l’occidentalisation visible du second font réfléchir. Je reste curieux et attentif, nous passerons également un bon moment avec Vladislav, nous quittant en nous promettant de nous revoir lorsque des jours meilleurs arriveront. Les jours passent, je m’étonne parfois finalement de la continuation de la vie ici. Au hasard des discussions surprise à la volée, j’entends parfois des gens parler des bombardements, des feux, des morts. Ce sont les femmes cette fois-ci qui parlent. Non loin de mon appartement, mes pas m’emportent vers une série de kiosques. J’aime ces endroits vivants, toujours fréquentés de personnages pittoresques, de promeneurs, de soldats aussi. Une caserne se trouve non loin, de nombreux militaires portent le même insigne. Personne ne me prête attention, je décide de m’en retourner après avoir mangé sur le pouce. Soudain, un grand-père m’interpelle : « C’est dans quelle direction qu’il faut aller pour prendre le bus pour XXX ? ». Je ne sais quoi lui répondre, indique que je suis Français et journaliste, l’homme sourit et entame aussitôt la discussion. Bavards, nous resterons ainsi à un coin de rue pendant une heure : « Moi vous savez je suis né en Russie, loin dans l’Oural. Je suis arrivé ici lorsque j’étais un petit garçon et j’ai vécu et travaillé toute ma vie à Donetsk. J’étais mineur et je suis à la retraite ». C’est un petit gaillard qui ne paye pas de mine, un large sourire rarement vissé sur les lèvres slaves illumine son visage. Une casquette bien planté sur sa rude tête de travailleur, il porte les habits de sa modeste condition.

« Je ne sais pas ce qu’il se passe en France, c’est un peu honteux ce que fait votre président, je me souviens de De Gaulle, ça c’était vraiment un grand président. J’ai bien l’impression qu’il n’y a pas grand monde chez vous qui comprenne quoi que ce soit à ce qu’il se passe ici. Il faut que vous leur disiez, vous savez. J’habite une petite maison dans la périphérie de Donetsk, toutes les nuits ou presque les Ukrainiens nous bombardent. Ils ne s’attaquent pas à nos soldats, mais à notre peuple. Les gens qu’ils tuent, ce sont des enfants, des personnes âgées, des femmes, des familles. Ces bandéristes ce sont vraiment des nazis, vous devez comprendre que j’aurais pu partir dans l’Oural où j’ai encore de la famille. Mais c’est ma terre ici, autant que là-bas en Russie. Poutine ce n’est peut-être pas le meilleur des présidents, nous n’avons-nous autres du petit peuple, les simples gens, sans doute pas grand-chose à attendre, mais ici nous sommes Russes, nous avons toujours été Russes, la quantité de Russes qui habitent ici est écrasante, alors nous ne pouvions pas accepter ce qu’ils font à Kiev, la guerre, ce régime, ce Porochenko, le Roi du Chocolat, vous pensez ! Les Américains peuvent bien le supporter, qu’ils n’oublient pas que nous n’avons jamais été vaincus chez nous. Qu’ils se souviennent du Vietnam ! Ils auront beau faire, nous avons déjà décidé, pourquoi en Ecosse les Anglais laisseraient faire un référendum pour l’indépendance et nous, nous n’y aurions pas droit ? Expliquez-moi ça ! » L’argument frappe et résonne, pourquoi leur droit à disposer d’eux-mêmes est-il si honteusement floué ?

L’homme me quitte en me serrant longuement la main, « c’est bien ce que vous faites, je m’appelle Ioura, vous devriez rester avec nous, ou en Russie, vous êtes des nôtres, vous qui êtes venus ici pour nous aider, personne ne vous fera d’ennuis chez nous, vous verrez ! Aller mon garçon, je dois attraper un des derniers bus, prenez bien soin de vous, merci pour ce que vous faites ! ». L’homme s’en va d’un pas alerte, me laissant à ma méditation. Ce soir sa maison pourrait être la proie des flammes, c’est là une triste réalité.

Laurent Brayard

http://novorossia.today/et-si-le-donbass-avait-la-parole/

http://novorossia.today/fr/

Ukraine, Novorossia, Novorossiya, Donbass, Russie, laurent brayard

26/08/2015

L’armée russe commence à s’engager en Syrie.

L’armée russe commence à s’engager en Syrie.

Par Thierry Meyssan Article source

C’est un changement profond et significatif qui vient de s’opérer au Levant : l’armée russe commence à s’engager contre le terrorisme en Syrie. Alors qu’elle est absente de la scène internationale depuis la dissolution de l’Union soviétique et bien qu’elle avance avec prudence, elle vient de constituer une Commission russo-syrienne, de livrer des armes et du renseignement, et d’envoyer des conseillers. Tout ceci plus ou moins coordonné avec la Maison-Blanche.

RÉSEAU VOLTAIRE | DAMAS (SYRIE) | 24 AOÛT 2015 

http://www.voltairenet.org/fr

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La Russie qui avait négocié une alliance régionale contre l’Émirat islamique impliquant l’Arabie saoudite, la Syrie et la Turquie a dû changer de stratégie après le revirement turc. Ankara a en effet décidé de rompre avec Moscou, annulant sans motif réel le contrat du gazoduc Turkish Stream, créant avec l’Ukraine une Brigade islamique internationale pour déstabiliser la Crimée [1], et venant en renfort de l’Émirat islamique contre les Kurdes du PKK et de l’YPG.

Identiquement, la Maison-Blanche a dû changer de stratégie après les manœuvres du général John Allen qui s’était engagé auprès du président Recep Tayyip Erdoğan a créer une « zone de sécurité » pour l’Émirat islamique au Nord de la Syrie [2].

En définitive, Moscou et Washington ont coordonné 

- le retrait des missiles Patriot stationnés en Turquie ; 

- la création d’une Commission militaire russo-syrienne.

La fin de la zone d’exclusion aérienne.

Les missiles Patriot avaient été installés à partir de janvier 2013 par l’Otan en Turquie afin d’empêcher l’armée de l’air syrienne de se déployer à la frontière. De la sorte, les jihadistes du Front al-Nosra (al-Qaïda) avaient pu s’emparer du Nord du pays. À partir de l’été 2014, cette zone impossible à survoler avait été occupée par l’Émirat islamique.

Ainsi, lors de la bataille de Kobané, l’armée de l’air syrienne n’avait pu bombarder l’Émirat islamique et avait été contrainte de tenter une percée terrestre pour sauver la ville. Comme elle ne parvenait pas à franchir les 30 derniers kilomètres, la presse atlantiste présenta les forces kurdes du YPG comme indépendantes de Damas, alors que la République arabe syrienne lui avait fourni ses armes et payait ses soldats.

Les missiles Patriot, initialement déployés par l’Allemagne et les Pays-Bas, sont aujourd’hui allemands et espagnols. Ils seront d’abord révisés et modernisés, puis redéployés en Lithuanie, à la frontière russe.

L’entrée de l’armée russe dans la guerre contre la Syrie.

Alors que depuis le début du conflit, la Russie s’est abstenue de participer aux opérations militaires, elle vient de créer une Commission militaire russo-syrienne. Pourtant, l’Otan a organisé l’ensemble des événements dit du « Printemps arabe », dont la guerre contre la Syrie, et a coordonné les groupes jihadistes étrangers et leurs collaborateurs libyens et syriens, dits « rebelles », depuis la base turque d’Izmir [3], devenue depuis le siège du LancCom (commandement des forces terrestres des 28 États membres de l’Alliance atlantique).

En quelques semaines, de nombreux conseillers militaires sont arrivés à Damas. On évoque la possibilité d’ouvrir un second port militaire russe.

Six Mikoyan-Gourevitch MiG-31 ont été livrés. Ces avions sont les meilleurs intercepteurs au monde. Ils avaient été achetés en 2007, mais ce contrat avait été bloqué. Leur livraison ne tombe pas sous le coup de l’embargo sur les armes car ils ne peuvent pas être utilisés à des opérations de maintien de l’ordre, mais uniquement à la Défense nationale, en l’occurrence face aux incursions d’Israël ou de la Turquie. Sous des prétextes divers, ces deux États sont intervenus de multiples fois au cours de la guerre pour soutenir les jihadistes lorsqu’ils étaient en difficulté.

Ainsi, le 30 janvier 2013, Tsahal bombardait le Centre de recherches militaires de Jemraya, sous prétexte de détruire des armes destinées au Hezbollah. Il s’agissait en réalité de détruire une mallette de communication des données satellitaires de l’Otan, saisie par l’Armée arabe syrienne, avant que celle-ci n’en perce le système de cryptage [4]. L’opération avait été conduite par l’armée de l’Air israélienne en coordination avec l’Armée syrienne libre, elle même encadrée par des officiers de la Légion étrangère française sous la supervision du LandCom de l’Otan. Depuis, les opérations communes se sont succédé. Le 21 août, alors qu’al-Qaïda attaquait au sol et Israël depuis les airs la base militaire syrienne de Quneitra (limite du Golan), la Défense syrienne a été en mesure d’abattre un des avions de la Coalition jihadistes/Israël.

Simultanément, l’armée russe vient de fournir, pour la première fois, des images satellitaires à la Syrie. Cette décision, attendue depuis cinq ans, renverse la situation militaire. En effet, jusqu’ici les jihadistes échappaient souvent à l’armée arabe syrienne grâce aux images satellitaires que l’Otan leur fournissait en temps réel. Même si, depuis un semestre, il semble que l’Otan ne partage plus ses renseignements avec l’Émirat islamique, mais uniquement avec le Front al-Nosra (al-Qaïda).

Enfin, les conseillers militaires russes rassemblent de nombreuses informations de manière à étudier la possibilité d’un déploiement international sous l’égide des Nations unies. Ils devraient présenter un rapport au Kremlin qui étudiera aussi bien la possibilité d’une opération russe que celle d’une opération conjointe de l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC). Celle-ci se réunira au Tadjikistan, à Douchanbé, le 15 septembre. Un déploiement de l’OTSC avait déjà été envisagé, en juin 2012 lors de la préparation de la « Conférence de Genève 1 » [5]. En effet, cette alliance militaire comprend trois États à population musulmane, le Kazakhstan, le Kirghizistan, et le Tadjikistan, plus aptes que la Russie à lutter contre des terroristes se réclamant de l’islam. Cependant à l’époque, l’OTSC n’avait pas d’accord avec l’Onu pour effectuer des opérations de paix. Ceci a été réglé le 28 septembre 2012 et pourrait être appliqué aussi bien en Afghanistan qu’en Syrie [6].

Les limites de la coopération entre le Kremlin et la Maison-Blanche.

Quoi qu’il en soit, la coopération entre le Kremlin et la Maison-Blanche a ses limites : la Russie souhaite éradiquer les jihadistes avant qu’ils ne se retournent contre elle, tandis que les États-Unis espèrent bien que certains d’entre eux pourront être activés dans d’autres conflits, comme ce fut le cas précédemment en Afghanistan, en Bosnie-Herzégovine, en Tchétchénie et au Kosovo.

D’ores et déjà, quelques éléments de Daesh sont arrivés à Kherson (Ukraine), où se trouve déjà un prétendu « gouvernement de Crimée en exil ».

Il est évident que, du côté états-unien, le retrait des Patriot est un piège. Washington serait enchanté que la Russie réduise le nombre de jihadistes, mais ne serait pas mécontent non plus si elle s’enlisait en Syrie. C’est pourquoi l’ours russe avance avec prudence.

Thierry Meyssan

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[1] « L’Ukraine et la Turquie créent une Brigade internationale islamique contre la Russie », parThierry Meyssan, Réseau Voltaire, 12 août 2015.

[2] « Clinton, Juppé, Erdoğan, Daesh et le PKK », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 3 août 2015.

[3] “Izmir base likely to become NATO’s Land Component Command”, Today’s Zaman, 6 juin 2011.

[4] « L’ASL et Israël attaquent un Centre de recherche syrien »,Réseau Voltaire, 31 janvier 2013.

[5] « Syrie : Vladimir Poutine propose une Force de paix de l’OTSC »,Réseau Voltaire, 3 juin 2012.

[6] « L’OTSC pourra déployer des « chapkas bleues » sur mandat de l’ONU », Réseau Voltaire, 29 septembre 2012.

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Originaire du Tatarstan, le général Valéri Guérassimov, chef d’état-major des forces armées de la Fédération de Russie et vice-ministre de la Défense, connait bien l’islam. En outre, il a réprimé des crimes commis par d’autres militaires russes en Tchétchénie et combattu victorieusement les jihadistes de l’Émirat islamique d’Itchkérie.

Novorossiya et anti-impérialisme

Novorossiya et anti-impérialisme

23 août 2015 / Source : Corsica Patria Nostra

L’actuel conflit qui déchire l’Ukraine résulte des antagonismes historiques entre les populations de la région mais aussi et surtout d’une offensive globale de Washington visant deux objectifs stratégiques majeurs :

– encercler la Russie et empêcher l’émergence d’un bloc géopolitique alternatif à l’hégémonie occidentalo-capitaliste.

– maintenir la suzeraineté américaine sur l’Europe en s’opposant à un rapprochement Europe-Russie et en premier lieu Allemagne-Russie.

Le combat mené par la “Novorossya” s’inscrit, par delà ses données historiques et locales, et quels que soit les arguments propagandistes “nostalgiques” déployés de part et d’autre, dans une lutte globale des peuples libres contre le mondialisme américano-centré.

Notre compatriote Vincent Perfetti est l’un des cadres de l’organisation NOVOPOLE qui organise en France le soutien politique et matériel à la Novorossya. Sa visite en Corse lui donne l’occasion de décrypter ce dramatique conflit opposant des européens.

Quelle est “l’histoire” de la Novorossya ?

La Novorossya ou plus exactement l’Union des Républiques Populaires de Nouvelle Russie est un projet initié par quelques personnalités politiques du Donbass (bassin du Don) dans l’est de l’ex-Ukraine après le coup d’état fomenté à Kiev par les USA dit « Maidan » en février 2014. Le projet Novorossya a été élaboré pour défendre des populations qui ne voulaient pas être intégrées dans un état croupion des USA dirigé par leurs ennemis historiques irréductibles, les partisans de Stepan Bandera, pour eux de très triste mémoire. En effet, ce coup d’état avait pour but d’installer définitivement au pouvoir en ex Ukraine des politiciens dévoués aux visées géopolitiques anti-russes de l’impérialisme anglo-saxon et c’est parmi les partisans de Stepan Bandera leurs alliés historiques qu’ils trouvèrent appuis et militants.

Pour comprendre le projet Novorossya il faut s’attacher à comprendre d’abord le contexte, géopolitique, politique et culturel de l’ex Ukraine.

L’impérialisme a perpétuellement cherché à affaiblir la Russie depuis l’effondrement de l’URSS en cherchant à la couper de toutes alliances à la fois géopolitiques mais également commerciales. La Russie est vue par la thalassocratie anglo-saxonne comme l’ennemi perpétuel à contenir et à anéantir pour se saisir des immenses richesses sibériennes. La Sibérie est qualifiée dans le langage impérialiste de « cœur de l’île-monde ». Le « World Island » étant le continent eurasiatique et le « heart land » son cœur, en est la Sibérie. Le « rimland » selon Nicolas Spykman, maître à penser de l’impérialisme anglo-saxon sont les rives de cette « île-monde » qu’il est nécessaire de prendre afin d’encercler son cœur et de s’en saisir. L’Ukraine située sur la rive sud du « rimland » est donc un objectif sempiternel de la thalassocratie anglo-saxonne comme le montre la guerre de Crimée de 1853 à 1856.

Zbigniew Brzezinski, dans son livre référence expliquant la géopolitique de l’impérialisme : « Le Grand Échiquier », avait écrit une phrase devenue célèbre : « Qui gouverne l’Europe de l’Est domine le Heartland, qui gouverne le Heartland domine l’île-monde, et qui gouverne l’île-monde domine le monde ».

Une forte opposition historique, politique et idéologique oppose les populations de Galicie où durant la Seconde Guerre Mondiale, Stepan Bandera a recruté ses milices anti-soviétiques pro-allemandes puis pro-US et les populations de l’est et du sud ukrainien s’estimant russes et qui ont soutenu l’URSS.

Pourquoi parle-t-on de l’ex-Ukraine? Le territoire de l’Ukraine, reconnu par l’ONU a accédé à l’indépendance en 1989 après l’effondrement de l’URSS en faveur des USA et obtenu par la traîtrise de Gorbatchev. Pourtant les populations de cette République Socialiste Soviétique d’Ukraine avaient très majoritairement, à plus de 60% voté pour leur maintien dans l’URSS en 1989. Cette République Soviétique d’Ukraine accédant à l’indépendance était une fabrication artificielle de l’URSS n’ayant jamais constitué d’état. L’ex-Ukraine est formée de peuples disparates sans communauté historique dont une partie ouest venant du Saint Empire Romain Germanique, et une partie est de Russie. L’Ukraine historique est limitée au duché de Kiev mais qui est le cœur de la Rus c’est à dire le cœur même de la Russie, la langue ukrainienne, seule langue officielle dans ce pseudo-état est une variante du russe dont il est très proche. Anne de Kiev qui épousa le roi de France Henri 1er en 1050 fut jusqu’à ces derniers jours considérée par les historiens occidentaux comme une princesse russe. Ceux-ci s’efforcent aujourd’hui de réviser l’histoire. Pendant la période soviétique où n’existait qu’une seule nationalité reconnue, la soviétique, les populations se déplaçaient aisément dans tout ce vaste territoire beaucoup d’habitant « ukrainiens » trouvant des emplois en Russie ou dans d’autres républiques soviétiques et tandis que nombre de russes s’installaient en «Ukraine » soviétique car c’était là le cœur de l’industrie militaire et aérospatiale de l’URSS notamment la région de Kharkov. Tout le monde à cette époque se sentait plus soviétique qu’ukrainien ou russe.

Aujourd’hui une forte proportion « d’ukrainiens» se sent russe ou pour le moins très proche de la Russie exception faite des habitants de la région galicienne fortement paysanne, alors que l’est de l’Ukraine est fortement industrialisé notamment le Donbass.

Donc on ne peut comprendre l’acharnement guerrier des habitants des républiques populaires de Donetsk et de Lugansk constituant la Novorossya actuelle sans connaître ce contexte historique particulièrement lourd. Ces habitants du Donbass ne veulent pas faire partie d’un pseudo état dirigé par leurs pires ennemis historiques, leur imposant un mode de vie qui n’est pas le leur et en plus agressif envers la Russie qu’ils considèrent comme leur patrie.

L’union des républiques populaires de Novorossya n’a aujourd’hui aucune existence administrative seules les Républiques populaires de Donetsk et de Lugansk du Donbass (bassin du Don) en possèdent une sur les parties des oblasts de l’ex Ukraine portant le même nom qu’elles contrôlent militairement. Il existe pourtant un état-major conjoint organisant des Forces Armées de Novorossya (FAN) arborant le drapeau de la future Novorossya qui est rouge frappé de la croix bleue de Saint André.

Quels sont les principes idéologiques qui la régissent  ?

Justement le drapeau de Novorossiya, qui n’est je le répète qu’un drapeau militaire pour le moment cristallise les principes idéologiques qui devraient régir ce pays.

D’abord le drapeau rouge de la commune de Paris rappelle l’héritage soviétique et socialiste qui est revendiqué. Puis la croix de Saint André bleue sur fond blanc rappelle la religion orthodoxe puisque Saint André est le fondateur de l’église de Constantinople qui christianisa la Rus de Kiev puis tous les slaves. Ce drapeau peut être frappé d’un aigle à deux têtes rappelant l’emblème slave mais tenant dans ses serres un marteau symbole du travail des métallurgistes de l’industrie du Donbass et une ancre de marine qui rappelle l’activité maritime en mer d’Azov. Enfin une devise figure sous l’aigle : Travail et Liberté qui symbolise la classe ouvrière et son espoir d’émancipation.

On perçoit dans ce drapeau toutes les références idéologiques mêlées dans un syncrétisme qui reflète la vie les croyances et les espoirs du petit peuple industrieux de cette région celle du rejet du capitalisme d’un côté, la référence chrétienne orthodoxe de l’autre et la référence au slavisme enfin.

Si les républiques de Novorossiya s’appellent populaires, ce qui pourrait rappeler les « démocraties populaires » du temps de l’URSS, il ne s’agit pourtant pas d’y restaurer un socialisme à la soviétique mais de se débarrasser des oligarques qui ont pillé les richesses de l’ex URSS en portant le plus grands tort aux populations. Les grandes industries de la métallurgie de la mine et de la chimie devraient être nationalisées tandis que la liberté d’entreprendre serait laissé au peuple.

Enfin les habitants de la Nouvelle Russie du Donbass s’estiment résolument anti-impérialistes, solidaires des peuples syriens et palestiniens luttant pour leur indépendance.

Quelle est la place du conflit en Ukraine/Novorossiya dans le contexte géopolitique global?

J’ai expliqué plus haut le contexte géopolitique permanent entre la thalassocratie anglo-saxonne et la Russie. La place de ce conflit dans le contexte géopolitique global actuel est majeur car les USA ont désigné la Russie comme étant leur adversaire principal. Il s’agit pour les USA d’impliquer la Russie dans un conflit européen qui l’affaiblirait et finirait de la couper de l’Europe occidentale et surtout de l’Allemagne qui est l’un de ses plus gros partenaires commerciaux. Il faut conserver à l’esprit que le coup d’état du « Maidan » était également dirigé contre l’Europe occidentale et destiné à l’affaiblir ce que nous constatons d’ailleurs en ce moment avec d’énormes pertes commerciales dues aux sanctions et à l’embargo russe.
Les USA recherchent donc une intervention directe de la Russie par un bombardement régulier et meurtrier des populations civiles du Donbass voulant ainsi susciter une contre-attaque des FAN suivi d’un appui russe. On voit par exemple que les accords de Minsk que cela soit 1 et 2 n’ont jamais été respecté par la partie américano-ukrainienne sans que cela n’offusque les observateurs de l’OSCE ni les médias occidentaux.

La Russie, en dépit des provocations ne désire absolument pas intervenir, elle soutient les populations par des envois humanitaires de vivres et de médicaments et a permis à des volontaires russes et non russes de s’engager dans l’armée de Novorossya. La Russie n’a pas reconnu les républiques indépendantes de Donetsk et de Lugansk et ne les reconnaîtra pas car la Russie désire une Ukraine unifiée qui puisse échanger et collaborer en bonne intelligence avec elle. La Russie veut favoriser une solution politique en faisant respecter les accords de Minsk et ne soutient donc pas le projet de Novorossya, mais la Russie ne permettra pas son écrasement militaire.

Qu’est-ce que Novopole , ses objectifs ?

Novopole est une association dite « loi de 1901 » qui se place parmi les organisations anti impérialistes. Elle s’oppose à la thalassocratie anglo-saxonne et soutient toutes les initiatives continentales qu’elles soient politiques, commerciales ou simplement humanitaires. Elle soutient évidemment l’expérience de Novorossya, collecte des fonds pour en ce moment financer un restaurant à Donetsk destiné à accueillir gratuitement des gens sans ressources. Novopole organise en France régulièrement des rassemblements et des manifestations destinées à sensibiliser la population sur le combat mené par le peuple du Donbass.

Quel est la nature des soutiens ouest-européens à la Novorossya ?

Les initiateurs de l’association Novopole n’appartiennent à aucune organisation politique et n’en soutiennent aucune. Ils ne possèdent aucun appui dans la classe politique. Svetlana Kissilieva sa présidente bien que son origine soit « ukrainienne » se dit d’origine soviétique, André Chanclu son secrétaire vient de la droite nationaliste (quand il était jeune) et Alain Benajam son deuxième secrétaire est membre du Réseau Voltaire et vient de la gauche communiste (quand il était jeune). Les soutiens à Novopole viennent de tous horizons, mais nous constatons que ceux qui la soutiennent viennent plus de la droite nationaliste que de la gauche. Il y a aussi parmi les soutiens de Novopole nombre de gens originaires de l’ex URSS.

Quel est l’avenir de la Novorossya ?

L’avenir de la Novorossya en tant qu’état est incertain et va dépendre des soubresauts mortifères de l’ex Ukraine, cependant la Novorossya est plus qu’un projet d’état c’est une Idée. Cette idée qui peut servir d’exemple affirme que les traditions historiques et la culture qui en est issue ne peuvent être occultées car il s’agit là de l’âme d’un peuple et de ses références lui permettant de s’opposer à l’impérialisme thalassocratique et financier anglo-saxon. Celui-ci pour vaincre les résistances cherche à imposer une sous-culture mondialisée de bas niveau et destructrice dans lesquelles toutes les valeurs de solidarités familiales, régionales et nationales seraient évidemment détruites pour ne laisser qu’un homme nu sans défense. La Novorossya comme la Russie tente avec succès de s’approprier son histoire autant impériale que soviétique, celle-ci s’oppose au « table rase » à la fois communiste et impérialiste, elle s’enracine dans l’histoire russe, son meilleur bouclier contre la prédation capitaliste et impérialiste.

Merci camarades

Source : Corsica Patria Nostra

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