16/10/2014
Frans Timmermans en dit juste un peu trop...
Quand le commissaire européen Frans Timmermans
en dit juste un peu trop sur le vol MH17
Octobre 10th, 2014 | by Mickael - Fondateur de News360x
http://news360x.fr/commissaire-europeen-frans-timmermans-en-dit-juste-peu-trop-vol-mh17/
Le commissaire européen Frans Timmermans est un considérable politicien hollandais, c’est-à-dire un démocrate intransigeant, un moraliste rigoureux, un esprit sûr de lui qui n’est pas démuni de la suffisance propre à notre contre-civilisation occidentale ni d’une belle âme pour assurer ses vertus. Les Hollandais déploient, à cet égard, leur propre version, assurée comme l’est leur certitude d’excellence et en général exempte de doute, de l’hybris occidentaliste qui va des articles du Financial Times aux directives européennes, en passant par l’assurance que les Russes, entre Dostoïevski, Tchaïkovski et Poutine, sont une survivance dépassée et obsolète de la barbarie d’antan, qui ne mérite que mépris et haines cuits et recuits. (Comme le montre Jean-François Mattei, la modernité étendue à la postmodernité a pris soin d’instituer sa propre barbarie, dite Barbarie intérieure selon le titre de l’ouvrage qui traite du cas, ce qui permet de méditer sur l’horreur des décapitation en DVD de Daesh par comparaison à l’assassinat chic, clean et « ciblé » par drone, à partir du bureau ovale de la Maison-Blanche pour exécution à 10 000 kilomètres de là.)
… Mais cette introduction est, elle aussi, émotionnelle, ce qui nous ramène à notre sujet dont nous commencions à nous détacher. Timmermans avait fait, à l’ONU, quatre jours après la destruction du MH17 en Ukraine le 17 juillet, un discours de haute tenue morale et de grande émotion pour saluer la mémoire des 298 passagers de MH17, dont un grand nombre étaient de nationalité hollandaise, suggérant comme allant de soi que l’avion avait été abattu par un missile de fabrication absolument russe, tiré sans doute-certainement par les séparatistes (dito, les « terroristes ») et peut-être certainement-sans doute par les barbares eux-mêmes (les Russes).
Mais, mercredi, Mr. Le commissaire européen, irrité par des questions insistantes d’un journaliste animateur d’un talk-show où il était invité, a fait une gaffe. Pressé de questions sur certains aspects « émotionnels » de son discours de juillet et notamment ce point où il avait décrit hypothétiquement les futures victimes terrorisées et désespérées se disant adieu alors que l’avion allait vers sa tragique destinée, Mr. le Commissaire européen fut irrité et répondit, guidé par cette humeur un peu leste, en dévoilant un détail qui ne figure évidemment pas dans le rapport impartial et antirusse rédigé par les Hollandais à propos du MH17.
Le présentateur lui demandait comment il avait pu évoquer cette scène émouvante des victimes dans leurs derniers instants et sachant le sort qui les attendait, alors que le MH17 a été détruit comme on le sait puisqu’on le dit officiellement, quasi-instantanément à l’impact ; vraiment irrité, et on le comprend, Mr. le Commissaire répondit en clouant le bec à l’autre, en lui demandant comment il expliquait qu’on avait retrouvé des preuves que l’un ou l’autre passager portait un de ces masques à oxygène que l’équipage demande aux passagers de porter en cas d’urgence, ce qui impliquait effectivement du temps entre la connaissance du drame imminent et l’accomplissement du drame. L’argument est péremptoire, mais il révèle ce qu’on nomme un pot-aux-roses, – ou aux-tulipes en l’occurrence. Si l’avion a été détruit par un missile (selon le rapport : « high-energy objects from outside the aircraft struck the airplane as it flew at an altitude of 33.000 feet, suggesting it had been struck by a missile »), personne ne pouvait savoir que l’avion allait être détruit avant qu’il le soit quasi-instantanément, ce qui exclut que les passagers aient pu échanger leurs terribles dernières impressions après avoir, pour certains, effectué le geste mesuré et complexe de se saisir d’un masque à oxygène … Alors, on en serait plutôt conduit à examiner la version, par ailleurs substantivées par divers constats dont le rapport officiel ne s’est guère embarrassé, que le MH17 aurait pu fort bien avoir été attaqué et abattu par un ou deux avions de combat, qui ne pouvaient être qu’ukrainiens, – et là, effectivement, l’équipage et les passagers avaient le temps de réaliser ce qui les attendait…
L’édifice-Système du bloc BAO unanime se fissure officiellement et diablement, et d’une façon fort embarrassante, et Mr. le Commissaire a demandé qu’on le pardonne pour cette précision intempestive, qu’on oublie vite fait ce qu’il avait dit. Ce qui ne fut pas fait. ZeroHedge.comexpose longuement le cas le 9 octobre 2014, en citant notamment le Los Angeles Times du même 9 octobre 2014. (Liens en anglais).
On jugerait fort probable que cette « révélation » n’encombrera pas trop les unes sensationnelles des canards de référence de notre presse-Système, parce que le silence a été jusqu’ici la tactique favorite du Système face aux évidences de ses vilenies, escroqueries et impostures qu’on lui oppose avec insistance. Il n’empêche, le pas de clerc, ou lapsus linguae extrêmement élaboré du Commissaire Timmermans, a débordé sur cette presse-Système elle-même (le Los Angeles Times). Les excuses du Commissaire Timmermans sont étranges si elles sont prises pour ce qu’elles disent (« Excusez-moi d’avoir dit la vérité ») et correspondent bien à cet univers étonnant d’originalité de la fantasy-narrative développée par le bloc BAO dans l’affaire ukrainienne. Le sort du vol MH17 est bien ce qu’il était, l’évidence écrasante du cas étant désormais substantivée par les aléas des faiblesses humaines (celles de ses porte-flingue).
En effet, c’est bien de « faiblesse humaine » qu’il faut parler dans le chef de ce que fut le discours de juillet du Hollandais Timmermans. Les fabricants de la fantasy-narrative ont toujours de la difficulté à ne pas en rajouter dans le domaine de l’émotion, ou affectivité, qui est leur principal outil intellectuel (?) pour justifier ce qui leur sert de « politique ». Nous ne sommes même pas assurés de leur duplicité. Peut-être Timmermans, dans son parcours-vérité autour du vol MH17, croyait-il véritablement à ce qu’il disait, sans s’embarrasser des évidences de cause à effet que leurs psychologies épuisées (la sienne et celles de ses compères) prennent soin de cloisonner pour pouvoir poursuivre leur longue marche sans trop avoir à supporter le poids de la culpabilité du faussaire qui assène ses mensonges en connaissance de cause. Le cloisonnement de ces esprits permet d’ignorer sincèrement ce qu’un esprit libéré de telles contraintes se fait un honneur intellectuel de ne point ignorer.
Une deuxième remarque qui nous vient sous la plume poursuit en la nuançant nos considérations initiales … Car, après tout, c’est bien le présentateur du talk-show Jeroen Pauw qui a sorti le lapin du chapeau en coinçant Timmermans sur le point précis qu’on a développé. Cela fait de monsieur Jeroen Pauw un de ces journalistes et hommes de communication qui commencent à se révéler ici et là (voir les Allemands de ZDF et de ARD) comme subversifs, sinon antiSystème, en mettant en cause publiquement, dans quelques grands organes de la presse-Système, de plus en plus des éléments-bidons dont la fantasy-narrative qui nous est servie régulièrement comme une vieille soupe un peu fade, qui sent le rance, qui pue l’arnaque grossière, est encombrée comme autant de grumeaux de plus en plus visibles.
Bien, le Système n’en mourra pas, non plus que ses narrative et fantasy-narrative ne voleront en éclat dans une dénonciation sensationnelle par la mise au grand jour de leur imposture. Mais l’affaire participe d’une dynamique souterraine de déconstruction et de dissolution transformant subrepticement la surpuissance du Système en autodestruction. A force de coups ainsi portés au montage général de communication qui le caractérise, le Système ne peut pas ne pas sentir le poids grandissant des coups qui lui sont ainsi portés. Une fois ou l’autre, à telle ou telle occasion, ce fardeau finira pas constituer une accumulation dont le poids entraînera un basculement. L’affaire Timmermans-MH17 a sa place dans cette équipée, et même si « le Système n’en mourra pas », peut-être en mourra-t-il tout de même un peu plus. D’ailleurs, notre scepticisme sur ces effets, qui se fonde sur la prudence qu’implique l’expérience, pourrait-il être même démenti par des prolongements inattendus. N’y croyons pas trop, tout en sachant que ce n’est pas notre croyance, ou absence de croyance en l’occurrence, qui suggère le plus justement le sort du Système. Toute surprise n’est pas exclue, puisqu’il est acquis que nous aurons bien des surprises à suivre la course du Système dont la supposée invincibilité est démentie au fond de lui-même par son irrésistible tendance à l’autodestruction.
Mickael - Fondateur de News360x
Source : Sott
Via : http://news360x.fr/commissaire-europeen-frans-timmermans-en-dit-juste-peu-trop-vol-mh17/
17:27 Publié dans Blog, Histoire européenne, Les ignobles, Monde en perdition, Politique / économie, Ukraine / Novorossiya | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ukraine, novorossia, frans timmermans, commissaire européen, union européenne, ue, mh17, vol mh17, ignoble parmis les ignobles, monde en perdition
Jusqu’à ce que la guerre soit le seul choix possible...
La Russie et la Chine vont-elles retenir leur puissance de feu
Jusqu’à ce que la guerre soit le seul choix possible ?
Par Paul Craig Roberts
Mardi 7 octobre 2014, par Comité Valmy
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article5107
Un billet de Paul Craig Roberts…
Je rappelle que cet économiste et journaliste paléoconservateur américain a été sous-secrétaire au Trésor dans l’administration Reagan (1981-1982), et est un des pères fondateurs des Reaganomics. Il a également été rédacteur en chef adjoint au Wall Street Journal. Sa vision décape, en général… Je n’adhère pas à toute, bien évidemment, mais elle permet à chacun d’aiguiser son esprit critique…
C’est toujours intéressant de voir un conservateur libéral américain de premier plan, anticommuniste primaire, tenir des propos de bons sens que nos belles âmes (néo-conservatrices) de gôche sont bien incapables de comprendre…
CV pour comité-valmy.org
Le discours d’Obama, du 24 septembre, aux Nations Unies (Note de K. : cliquez sur "la chose"; juste après, pour voir la vidéo) est la chose la plus absurde que j’ai entendue de toute ma vie. Il est absolument stupéfiant que le Président des États-Unis puisse se présenter devant le monde entier pour tenir des propos que tout un chacun sait être de fieffés mensonges, tout en faisant simultanément la démonstration des doubles standards de Washington et de sa conviction que, de par le caractère exceptionnel et indispensable des États-Unis, Washington seul dispose du droit de violer toutes les lois.
Il est encore plus stupéfiant qu’aucune personne présente ne se soit levée pour quitter l’assemblée.
En fait, les diplomates du monde entier sont restés assis et ont écouté les mensonges éhontés du pire terroriste mondial. Ils ont même applaudi pour montrer leur approbation.
Le reste du discours n’était que pure foutaise : « Nous sommes à la croisée des chemins », « jalons du progrès », « risques réduits de guerre entre puissances majeures », « des centaines de millions tirés hors de la pauvreté », et tandis qu’ebola ravage l’Afrique, « nous avons appris à soigner la maladie et dompter l’énergie du vent et du soleil ». Désormais nous sommes Dieu. Ce “nous” est constitué de ce “peuple exceptionnel” – les Américains. Personne d’autre ne compte. Il n’y a que “nous”.
Il est impossible de choisir la déclaration la plus absurde du discours d’Obama, ou le mensonge le plus révoltant. Serait-ce celui-ci ? « L’agression russe en Europe nous rappelle les jours où les grandes nations piétinaient les petites pour satisfaire leurs ambitions territoriales ».
Ou bien celui-là ? « Après le lancement de manifestations populaires et d’appels à réformes par le peuple d’Ukraine, leur président corrompu a pris la fuite. La Crimée a été annexée contre la volonté du gouvernement de Kiev. La Russie a déversé des armes dans l’est de l’Ukraine, alimentant un mouvement séparatiste violent et un conflit qui a fait des milliers de morts. Lorsqu’un avion de transport civil a été abattu à partir de territoires que ces milices contrôlaient, elles ont refusé l’accès au site du crash pendant des jours. Lorsque l’Ukraine a commencé à reprendre le contrôle de son territoire, la Russie a cessé de faire semblant de se contenter de soutenir les séparatistes et a fait franchir la frontière à ses troupes. »
Le monde entier sait que Washington a renversé le gouvernement ukrainien élu, que Washington refuse de divulguer ses photos satellite de la destruction de l’avion de ligne malaisien, que l’Ukraine refuse de divulguer les instructions de son contrôle aérien à l’avion, que Washington a empêché une véritable enquête sur sa destruction, que les experts européens présents sur place ont témoigné que les deux côtés du cockpit de l’appareil montraient des traces de mitraillage, signes que l’avion a été abattu par les jets ukrainiens qui le suivaient. De fait, il n’y a eu aucune explication des raisons pour lesquelles deux jets ukrainiens talonnaient un avion de ligne guidé par un centre de contrôle aérien ukrainien.
Le monde entier sait que si la Russie avait eu des ambitions territoriales, alors lorsque l’armée russe, lors de l’attaque de l’Ossétie du Sud, avait vaincu l’armée géorgienne, entraînée et équipée par les Américains, elle aurait gardé la Géorgie et l’aurait réintégrée à la Russie, où elle fut durant des siècles.
Notez que les bombardements et invasions de sept pays en treize ans par Washington sans déclaration de guerre ne constituent pas une agression. Il y a agression lorsque la Russie accepte le résultat du référendum des habitants de la Crimée qui ont voté à 97 % en faveur d’une réunification avec la Russie, dont la Crimée a fait partie pendant des siècles, avant que Krouchtchev ne la greffe à la République Socialiste Soviétique d’Ukraine en 1954, alors même qu’Ukraine et Russie ne formaient qu’un seul pays.
Et le monde entier sait que, comme l’a déclaré le leader séparatiste de la République de Donetsk, « Si des unités militaires russes combattaient avec nous, ce n’est pas la chute de Marioupol qui ferait la Une mais celle de Kiev et de Lviv. »
(Note de K. voir ici > http://road-to-kamarg.tumblr.com/post/96181351255/if-russia)
Quel est « le cancer de l’extrémisme violent » : l’EIIL, qui a décapité quatre journalistes, ou bien Washington, qui a bombardé sept pays au cours du XXIe siècle, assassinant des centaines de milliers de civils et causant des millions de réfugiés ?
Qui est le pire terroriste : l’EIIL, un groupe qui redessine les frontières artificielles créées par les colonialistes britanniques et français, ou bien Washington et sa doctrine Wolfowitz, à la base de la politique étrangère des États-Unis, qui proclame que l’objectif principal de Washington est l’hégémonie américaine sur le monde ?
L’ElIL est la création de Washington. L’EIIL est formé des djihadistes dont Washington s’est servi pour renverser Kadhafi en Libye puis a envoyé en Syrie pour renverser Assad. Si l’ElIL est une « nébuleuse de la mort », un « étendard du mal » avec lequel toute négociation est impossible, comme Obama le déclare, c’est une nébuleuse de la mort créée par le régime d’Obama lui-même. Si l’ElIL est la menace qu’Obama proclame, comment le régime qui a créé cette menace peut-il être crédible en menant la guerre contre elle ?
Obama n’a jamais évoqué dans son discours le problème majeur qu’affronte le monde. Ce problème est l’incapacité de Washington à accepter l’existence de puissances indépendantes telles que la Russie et la Chine. La doctrine néoconservatrice Wolfowitz impose aux États-Unis de maintenir son statut d’unique superpuissance. Cette tâche nécessite que Washington « empêche toute puissance hostile de dominer une région dont les ressources pourraient êtres suffisantes pour générer une puissance mondiale si elles étaient placées sous un contrôle unifié ». Une “puissance hostile” est n’importe quel pays qui a suffisamment de pouvoir ou d’influence pour être en mesure de limiter l’exercice de la puissance de Washington.
La doctrine Wolfowitz cible explicitement la Russie : « Notre objectif primordial est d’empêcher la ré-émergence d’un nouveau rival, aussi bien sur le territoire de l’ancienne Union soviétique qu’ailleurs. » Est défini comme « rival » tout pays capable de défendre ses intérêts ou ceux de ses alliés contre l’hégémonie de Washington.
Dans son discours, Obama a dit à la Russie et à la Chine qu’elles pouvaient faire partie de l’ordre mondial défini par Washington, à condition d’accepter l’hégémonie de Washington et de n’interférer en aucune manière avec son contrôle. Quand Obama déclare à la Russie que les États-Unis coopéreront avec elle « si la Russie change de cap », Obama entend par là que Moscou doit accepter la primauté des intérêts de Washington sur les siens propres.
Cette position est très clairement inflexible et irréaliste. Si Washington s’y tient, alors la guerre avec la Russie et la Chine en découlera.
Obama a dit à la Chine que Washington entendait continuer à être une puissance dans le Pacifique au sein de la sphère d’influence chinoise, « en soutenant la paix, la stabilité et la liberté des échanges commerciaux entre les nations » grâce à la construction de nouvelles bases militaires américaines, aériennes et navales, des Philippines au Vietnam, de sorte que Washington puisse contrôler les échanges de ressources dans le Sud de la Mer de Chine et isoler la Chine à loisir.
Pour autant que je puisse en juger, ni le gouvernement russe ni le gouvernement chinois n’ont pris la mesure de la menace que représente Washington. La volonté américaine d’hégémonie mondiale semble trop farfelue pour que les Russes et les Chinois la prennent au sérieux. Mais elle est bien réelle.
En refusant de prendre la menace au sérieux, la Russie et la Chine n’ont pas eu les réactions qui auraient été susceptibles de mettre fin à la menace sans recours à la guerre.
Par exemple, le gouvernement russe pourrait très probablement détruire l’OTAN en signifiant aux gouvernements européens qu’en réponse aux sanctions imposées par Washington et l’UE, la Russie ne vendrait pas de gaz naturel aux membres de l’OTAN. Au lieu d’utiliser ce pouvoir, la Russie a sottement laissé l’UE accumuler des stocks historiques de gaz naturel qui sont suffisants pour permettre aux habitations et à l’industrie de passer l’hiver prochain.
La Russie a-t-elle sacrifié ses intérêts nationaux pour l’argent ?
L’axe du pouvoir de Washington et de son hégémonie financière repose sur le rôle du dollar comme monnaie de réserve mondiale. La Russie et la Chine ont été lentes, voire négligentes du point de vue de la défense de leur souveraineté, à profiter des occasions d’affaiblir ce pilier du pouvoir de Washington. Par exemple, les palabres des BRICS sur l’abandon du système de paiement en dollars a davantage consisté en paroles qu’en actes. La Russie ne demande même pas aux états européens vassaux de Washington de payer leur gaz naturel en roubles.
On pourrait penser qu’un pays comme la Russie, qui subit cette hostilité extrême et cette diabolisation par l’Occident utiliserait au moins ses ventes de gaz pour soutenir sa propre monnaie plutôt que le dollar de Washington. Si le gouvernement russe continue à soutenir les économies de pays qui lui sont hostiles et à permettre aux populations d’Europe de ne pas geler cet hiver, est-ce que la Russie, en échange de cette extraordinaire aide financière à ses ennemis, ne devrait pas au moins soutenir sa propre monnaie en demandant des paiements en roubles ? Malheureusement pour la Russie, elle est infestée d’économistes néolibéraux formés par l’Occident, qui représentent les intérêts de l’Occident et non ceux de la Russie.
Quand l’Occident constate une aussi extraordinaire faiblesse de la part du gouvernement Russe, Obama peut aller à l’ONU et dire les mensonges les plus flagrants au sujet de la Russie sans aucune conséquence pour les États-Unis ou l’Europe. L’inaction russe alimente la diabolisation de la Russie. La Chine n’a pas mieux réussi que la Russie à exploiter cette occasion de déstabiliser Washington. Par exemple il est avéré, comme Dave Kranzler et moi l’avons plusieurs fois démontré, que la Réserve Fédérale utilise ses agents bancaires du COMEX (“bullionbanks”) pour faire chuter le cours de l’or et ainsi protéger la valeur du dollar du résultat des politiques de la Réserve Fédérale. La méthode consiste à faire vendre à découvert d’énormes quantités par ces banques durant les périodes où le volume de transaction est faible ou inexistant afin de faire baisser le cours de l’once [NdT : et provoquer une ruée bancaire sur le dollar].
La Chine ou la Russie, voire les deux, pourraient tirer avantage de cette tactique en achetant toutes les positions de ventes à découvert ["naked shorts"], plus toutes les positions de ventes couvertes ["covered shorts"], s’il y en a, et exiger leur livraison plutôt que conclure les contrats en cash. Ni le New York Comex, ni le marché londonien ne pourraient en faire livraison, et le système imploserait. La conséquence de cette incapacité pourrait être catastrophique pour le système financier Occidental, mais au moins, elle démontrerait la corruption des institutions financières occidentales.
Ou bien la Chine pourrait envisager un coup plus fatal. Choisissant un moment d’effervescence ou d’instabilité des marchés financiers américains, elle pourrait déverser sur le marché les bons du Trésor qu’elle détient pour plus de mille milliards de dollars, ou encore vendre toutes ses parts d’instruments financiers américains. La Réserve Fédérale et le Trésor pourraient essayer de stabiliser les cours des dits instruments en créant l’argent nécessaire à leur rachat. Cette création monétaire augmenterait les inquiétudes sur la valeur réelle du dollar, et la Chine pourrait alors remettre sur le marché les plus de mille milliards de dollars produits par la vente de ses bons du Trésor. La Réserve Fédérale ne pouvant pas imprimer de monnaies étrangères pour acheter ses dollars, la valeur d’échange du dollar s’effondrerait et, avec elle, son usage comme monnaie de réserve mondiale. Les États-Unis deviendraient juste un pays ruiné de plus et incapable de payer ses importations.
On peut penser que Washington pourrait obtenir du Japon et de la Banque Centrale Européenne l’impression des yens et euros nécessaires pour racheter massivement les dollars déversés. Mais cela coulerait probablement le yen et l’euro avec le dollar.
Il y aurait alors une fuite vers les monnaies chinoises et russes, et l’hégémonie financière quitterait l’Occident.
Par leur retenue, la Russie et la Chine encouragent l’agressivité de Washington à leur encontre. La semaine dernière, Washington a envoyé des milliers de ses agents travaillant dans des ONG dans les rues de Moscou pour protester contre « la guerre de Poutine en Ukraine ». Sottement, la Russie a permis à des capitaux étrangers d’acquérir ses journaux, qui maintenant mettent continuellement en accusation Poutine et le gouvernement russe auprès des lecteurs russes.
La Russie a-t-elle vendu son âme et sa communication pour des dollars ? Est-ce que quelques oligarques ont bradé la Russie pour des dépôts bancaires en Suisse ou à Londres ?
Tant la Chine que la Russie ont des populations musulmanes où la CIA œuvre en encourageant le séparatisme, la rébellion et la violence. Washington a l’intention de fragmenter la Fédération Russe en pays plus petits et plus faibles qui ne pourraient pas barrer la route à son hégémonie. La crainte, chez les Chinois et les Russes, de mouvements de dissension au sein de leurs populations musulmanes, a poussé les deux gouvernements à faire la très sérieuse erreur stratégique de s’aligner sur Washington contre l’EIIL et donc sur sa politique visant à protéger le statu quo de Washington dans le monde musulman. [...]
La Chine fait l’objet de toutes sortes d’attaques. La Fondation Rockefeller recrute des agents dans les universités chinoises, comme m’en informent des universitaires chinois. Les entreprises américaines localisées en Chine forment des comités d’administration chinois où elles installent des parents de membres officiels locaux ou régionaux du parti. La loyauté au gouvernement central est ainsi reportée sur l’argent américain. En outre, il y a en Chine de nombreux économistes formés aux États-Unis qui sont imprégnés par l’économie néolibérale représentant les intérêts de Washington.
(Note de K., voire/lire également cet article)
Il y a tant, en Russie qu’en Chine, de pourcentages significatifs de leur population qui souhaiteraient être occidentales. L’échec du communisme dans les deux pays et le succès de la propagande américaine de la guerre froide ont engendré des loyautés vis-à-vis de l’Amérique, plutôt que vis-à-vis de leurs propres gouvernements. En Russie, ils sont connus sous le terme d’« intégrationnistes atlantistes ». Il s’agit de Russes qui souhaitent être intégrés à l’Occident. Je connais moins bien leurs équivalents chinois, mais parmi les jeunes, le matérialisme occidental et l’absence de contraintes en matière sexuelle sont attrayants.
L’incapacité des gouvernements russes et chinois à résoudre la menace que pose pour leur existence d’États souverains l’insistance néo-conservatrice à réaliser une hégémonie mondiale américaine augmente le risque de conflit nucléaire. Si la Russie et la Chine entrent trop tard dans la partie, la seule alternative sera la guerre ou la soumission à l’hégémonie de Washington. Comme il est impossible que l’OTAN puisse envahir et occuper la Russie et la Chine, la guerre ne peut être que nucléaire.
Pour éviter cette guerre, qui, comme la plupart des experts l’ont démontré, mettrait un terme à la vie sur terre, les gouvernements russes et chinois doivent rapidement adopter une position beaucoup plus réaliste dans leur estimation du mal qui réside dans ce que Washington a transformé en pire État terroriste du monde : les États-Unis.
Il est possible que la Russie, la Chine et le reste du monde soient sauvés par l’effondrement de l’économie américaine. L’économie des États-Unis est un château de cartes. Le vrai revenu médian [terme technique statistique] des ménages est en déclin à long terme. Les universités produisent des étudiants qui ont un diplôme et de lourdes dettes, mais pas d’emploi. Le marché des bons du Trésor est truqué par la Réserve Fédérale, qui a besoin de truquer les marchés des lingots pour protéger le dollar. Le marché boursier est truqué par le déversement d’argent de la Réserve Fédérale, par la Plunge Protection Team et par les sociétés qui rachètent leurs propres titres. Le dollar est soutenu par la tradition, l’habitude et les swaps de devises.
Le Château de Cartes américain reste debout uniquement du fait de la tolérance du monde pour une corruption et une désinformation immenses et de l’avidité satisfaite par l’argent provenant d’un système truqué.
La Russie et/ou la Chine pourraient balayer ce Château de Cartes dès lors que l’une d’entre elles ou les deux aurait un leadership qui en serait capable.
Paul Craig Roberts
Source :
Paul Craig Roberts, PaulCraigRoberts.org, 25/09/2014.
Via : http://www.comite-valmy.org/spip.php?article5107
17:10 Publié dans Blog, Eurasie, Histoire européenne, Les ignobles, Monde en perdition, Politique / économie, Ukraine / Novorossiya | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : usa, états-unis, paul craig roberts, barack obama, obama, doubles standards, russie, crimée, novorossia, ukraine, eiil, lybie, syrie, doctrine néoconservatrice wolfowitz, chine, brics, fondation rockefeller, cia, dollars, château de cartes américain, monde en perdition
15/10/2014
Une grave violation du processus démocratique...
Marine Le Pen : la procédure accélérée pour l’accord d’association UE - Ukraine est une grave violation du processus démocratique (Parlement européen, le 7 octobre 2014).
Via Edouard Limonov et Front National.
La russophobie : stratégie US
La russophobie :
Stratégie US contre la France et l’Europe
Essai de Guillaume Faye
Dans un précédent article, j’ai défendu l’idée que l’administration américaine ("les Trois Sœurs") poussait à une confrontation de l’OTAN avec les Russes, à l’occasion de la crise ukrainienne qu’elle a elle-même provoquée, avec deux buts en tête : empêcher la Russie de redevenir une grande puissance et briser tous les liens UE–Russie. Logique géopolitique évidente. Approfondissons l’analyse pour mieux saisir ce qui se passe.
Sanctions anti-russes : affaiblir l’économie européenne
Ce qu’il faut comprendre maintenant, c’est que cette hostilité fabriquée envers la Russie est beaucoup plus dangereuse et dommageable pour la France et l’Union européenne que pour la Russie elle-même. En effet, la Fédération de Russie est un trop gros morceau pour Washington. Le maillon faible, c’est l’Europe occidentale et centrale. Dans toute cette machination qu’est la crise ukrainienne, ce n’est pas seulement la Russie que vise l’administration américaine mais surtout l’Union européenne. En effet, en cassant les relations économiques entre l’UE et la Russie, par des sanctions qui ne nuisent absolument pas aux USA mais au contraire les favorisent, Washington n’espère pas d’abord déstabiliser l’économie russe mais briser tous les liens de coopération techno-économique entre la Russie et la France, l’Allemagne, l’Italie, le Bénelux, les pays nordiques et danubiens. Même cette pauvre Grande Bretagne qui y perd des plumes (ses relations financières avec Moscou) suit aveuglement son maître américain.
Le but est l’affaiblissement du commerce extérieur européen, selon la stratégie mercantiliste américaine, reprise de celles de la Grande Bretagne et des Provinces Unies néerlandaises des XVIe au XVIIIe siècles : la guerre au service du commerce. Rompre les liens d’échange euro-russes a pour corollaire le traité de libre échange EU-USA en préparation. Comme sur le plan stratégique, la naissance d’un espace économique euro-russe privilégié est inacceptable pour les USA, qui n’utilisent le libre-échange qu’à leur profit.
Ce qui est dramatique, c’est la soumission des Européens. Violant sa parole et sa signature, le gouvernement socialiste français, aux ordres de Washington, renonce à honorer le contrat de livraison des BPC Mistral à la marine russe aux dates prévues. Ignominieux et déshonorant. Catastrophique pour les exportations de l’industrie de défense française et pour l’image d’indépendance de la France. Ajoutons que Washington a toujours essayé de torpiller les exportations militaires françaises depuis… les années 60!
La construction d’une « nouvelle guerre froide »
Washington et ses alliés dans l’UE (notamment la Pologne de Donald Tusk, agent américain, et les pays baltes) accentuent maintenant la provocation envers la Russie en essayant d’inciter l’Ukraine à adhérer à l’OTAN. C’est volontairement franchir la ligne rouge pour pousser la Russie de Poutine à la faute. L’objectif américain est de créer une nouvelle guerre froidecontre la Russie pour briser définitivement la perspective d’un dynamisme économique euro-russe.
La construction idéologique de la russophobie, pensée par les milieux atlantistes, vise à découpler l’Europe de la Russie, en présentant cette dernière comme infréquentable et antidémocratique. Le calcul des stratèges de Washington est plus encore l’affaiblissement de l’Europe que celui de la Fédération de Russie. C’est le point central qu’il faut comprendre.
Du temps du communisme, il y avait un condominium américano-soviétique sur l’Europe, coupée par le rideau de fer. Après la chute du communisme, de 1991 à l’an 2000, les USA ont cru à leur superpuissance unilatérale et qu’ils allaient dominer à la fois l’UE et la Russie. Lorsque Poutine est arrivé au pouvoir, avec l’idée de renaissance russe traditionnelle (hors communisme) et d’alliance avec l’Europe, selon la vision de la «Maison commune» dont avait d’ailleurs parlé M. Gorbatchev, Washington a fait une crise de nerfs.
Le but global de Washington est donc aujourd’hui parfaitement logique : créer un conflit gravissime entre l’UE et la Russie (à partir du prétexte ukrainien) afin de rendre impossible cette idée de "Maison commune" à la fois stratégique et économique. Il était impératif de briser la volonté du président Poutine de construire une alliance stratégique, politique et économique, avec l’Europe, notamment avec l’Allemagne et la France. Déligitimer Poutine, le présenter comme un dictateur et un fauteur de guerre a été la base de la désinformation. Quand on pense au fauteur de guerre irresponsable GW.Bush, on rêve…
Véritable agresseur et crimes de guerre
En effet, ce qui est incroyable, c’est que l’idéologie russophobe présente aujourd’hui la Russie de Poutine, qui n’a absolument rien d’un pays totalitaire, comme pire que l’Union soviétique! La désinformation fonctionne à plein régime. Du temps de Staline, Krouchtchev, Andropov, Brejnev, l’idéologie dominante des "droits de l’homme" était beaucoup plus sympathique et accommodante avec le régime communiste ! Cherchez l’erreur.
De plus, le gouvernement de Porochenko, issu d’un coup d’État, présenté comme humaniste et démocratique, choyé par les Occidentaux, a commis des actes de guerre unilatéraux contre les provinces sécessionnistes. L’armée ukrainienne, en effet, aux ordres de ce gouvernement, s’est livrée dans la région de Donetsk à des bombardements d’artillerie meurtriers contre les populations civiles russophones et de nationalité ukrainienne, provoquant des centaines de morts et de milliers de réfugiés (près de 500.000). En droit international, on appelle cela un crime de guerre, car il n’y avait aucun objectif tactique et il ne s’agissait pas de "dégâts collatéraux", comme dans la bande de Gaza, mais de frappes destinées à terroriser les populations.
Est-ce que le gouvernement britannique de Westminster commet des actions militaires contre les populations civiles écossaises dont une partie veut l’indépendance ? Et l’armée espagnole contre les indépendantistes catalans ?
L’armée ukrainienne, soutenue par l’Occident, se comporte exactement comme les armées de pays dictatoriaux en Asie et en Afrique qui massacrent les dissidences.
Même s’il s’avère que des mercenaires russes, des convois humanitaires et militaires en provenance de Russie ont tenté de venir en aide aux populations russophones indépendantistes, jamais l’armée russe n’a commis la moindre exaction, le moindre meurtre de civils, le moindre acte de guerre offensif en Ukraine. La violence est uniquement le fait des forces du régime de Porochenko, soutenues par Washington, l’OTAN et, malheureusement, par des gouvernements européens peu sérieux. On présente M. Poutine comme un cynique machiavélien, un agresseur masqué. De qui se moque-t-on ? Les troupes ukrainiennes, aidées par des conseillers de la CIA, qui bombardent les populations civiles ne seraient donc pas des agresseurs ? Qui sont donc les criminels ? Et qui les poursuivra ? (1)
L’impératif de l’alliance russe.
Il ne s’agit pas de diaboliser les USA et de faire de l’anti-américanisme primaire. Comme je l’ai toujours dit, Washington joue son deal au poker mondial, à la fois géopolitique, économique, idéologique et polémologique. Mais ce jeu, brutal et maladroit, a toujours eu des résultats catastrophiques depuis la guerre du Vietnam. Provoquer la Russie en dressant l’Ukraine contre elle après avoir fomenté un coup d’État afin d’asservir l’ensemble de l’Europe, telle est la carte abattue sur le tapis par les brillants stratèges de Washington Au nom de la liberté et de la démocratie. Ce calcul échouera, comme tous les autres auparavant.
Le gouvernement actuel de Kiev est entièrement soumis aux ordres de Washington et de l’OTAN et des dirigeants de l’UE inconscients des enjeux. L’intérêt des populations de l’Ukraine ne peut résider que dans une relation pacifique avec la Russie et non pas dans une confrontation fabriquée de toutes pièces depuis les rives du Potomac.
Si la France se pensait encore comme une puissance indépendante, elle n’aurait jamais dû réintégrer le commandement intégré de l’OTAN, qui n’est pas une alliance égalitaire mais de soumission. Elle ressemble à la Ligue de Délos dominée par Athènes dans l’Antiquité qui visait à soumettre les autres Cités grecques. Les Russes ont été bien sympathiques après la chute du communisme soviétique et la dissolution du Pacte de Varsovie. On leur avait promis, après la réunification allemande, que jamais l’OTAN ne s’étendrait jusqu’à leurs frontières. On leur a menti. Je serais russe, je penserais qu’on assiste objectivement à une agression soft contre la Russie. Je serais à la place de M. Poutine, je serais beaucoup plus coléreux que lui.
Notre alliance avec la Russie est dictée par la géographie, l’histoire et la culture. La menace russe, l’impérialisme russe sur l’Europe sont des légendes, des fabrications de propagande idéologique. Du temps de l’URSS, la menace de l’Armée rouge et du Pacte de Varsovie n’était déjà pas crédible, aux yeux même de la CIA et du Pentagone. Encore moins aujourd’hui, avec la Russie de Poutine. D’ailleurs, les autorités de Washington trompent le peuple américain lui même en réactivant la russophobie. Car la véritable menace vient d’ailleurs…
L’objectif central serait évidemment non seulement une nouvelle sortie de la France du commandement intégré de l’OTAN, mais à terme la disparition de l’OTAN et une union, à la fois économique et militaire entre l’Europe et la Russie. Pour l’instant, c’est une perspective très éloignée. Mais l’histoire peut s’accélérer. L’essentiel, aujourd’hui, est de substituer à une russophobie dictée de l’extérieur contre nos intérêts, une russophilie conforme à nos intérêts.
Guillaume Faye
Le 09/09/2014
(1) À ce propos, il serait parfaitement licite et recevable d’engager des plaintes contre les membres et dirigeants du gouvernement actuel ukrainien et de son armée auprès du Tribunal pénal international pour bombardements de populations civiles et crimes de guerre.
12:54 Publié dans Blog, Histoire de France, Histoire européenne, Politique / économie, Ukraine / Novorossiya | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : guillaume faye, russie, ukraine, novorossia, donbass, usa, otan, union européenne, france, russophobie, monde en perdition
06/10/2014
Novorossia : Donetsk, l’aéroport international aux mains des troupes indépendantistes.
Ukraine / Donbass :
Kiev dans l’attente de contre-attaquer,
d’autres massacres découverts.
Un article originellement paru sur NationsPresse.info, le 05 octobre 2014.
Un BTR-4K de la garde nationale, capturé par la Brigade « Vostok » et réemployé !
L’abcès purulent qu’était devenu au fil des mois l’aéroport international occupé par les forces ukrainiennes, ce qui leur permettait d’ajuster leurs tirs d’artillerie contre l’agglomération de Donetsk, est enfin aux mains des troupes indépendantistes. Mais le prix à payer a été élevé : des dizaines de tués du côté des FAN, des centaines de blessés, et des combats sporadiques se poursuivent encore aux abords Nord et Sud-Ouest du site. Après cette nouvelle défaite, Kiev a donné l’ordre de renforcer encore tant et plus deux points de résistance importants sur le front du Donbass : le saillant de Delbatseve au Nord et Mariupol au Sud. L’automne risque bien d’être aussi chaud que l’été.
La première chose que l’on remarque depuis la reprise de la zone de l’aéroport de Donetsk, c’est l’absence totale d’action offensive de la part de Kiev, alors que des renforts sont présents en nombre au Nord et à l’Ouest de ce secteur. Une compagnie du 3e régiment des forces spéciales est même arrivée d’urgence de Kirovograd au centre du pays.
Kiev sur la défensive
Les Ukrainiens ont échelonné leur dispositif en profondeur, afin de pouvoir riposter à une éventuelle poussée des forces républicaines après la bataille de l’aéroport. Un premier groupe de combat interarmes se trouve à l’Ouest de Donetsk et au Sud-Ouest de l’aéroport vers Marinka – Pisky, un autre plus au Nord se situe dans la partie la plus à l’Ouest d’Avdiivka. En tout, ce seraient près de 10.000 combattants, avec des blindés divers, des chars lourds et de l’artillerie en nombre qui attendraient une éventuelle attaque massive des FAN.
Face à eux, outre la brigade « Motorola » qui continue de nettoyer l’aéroport, on trouve la brigade « Kalmius » et la brigade « Vostok », appuyées par une unité d’artillerie mécanisée indépendante. Hier, les combats ont détruit ou endommagé jusqu’à 20 chars et blindés divers ukrainiens, et même 5 lanceurs Uragan, et ont tué et blessé des dizaines de soldats et gardes nationaux. Hier soir et encore aujourd’hui, les forces ukrainiennes ont riposté en pilonnant certains quartiers résidentiels de Donetsk avec des obus au phosphore (vidéo ci-dessous).
Le régime « proeuropéen » a classé « secret défense » la comptabilité de ses pertes, tant en hommes qu’en matériels, de même que celle des victimes civiles, depuis le début de l’opération dite « antiterroriste » menée contre les populations du Donbass à partir du printemps dernier. C’est ce qu’à annoncé un porte-parole du régime le 1er octobre, alors que plusieurs sources, de chefs paramilitaires d’extrême droite comme Semenchenko ou Lyachko notamment, de journalistes ukrainiens et de témoins, font état de milliers de tués dans les rangs des forces de Kiev, notamment durant la contre-offensive indépendantiste de l’été dernier (par exemple dans la poche d’Ilovaisk, il y aurait eu de 800 à 1.000 tués).
Une information qui confirme ce que nous savons déjà : la situation géostratégique n’est pas bonne pour la junte.
La situation hier au soir
Une unité cosaque ukrainienne de la garde nationale, le 11ème « bataillon » de reconnaissance territoriale « Kyivan Rus », est arrivée dans le réduit fortifié de Debaltseve, à l’Est sur le bourg de Chormukhyne, afin d’y mener des opérations de renseignement. Le commandement opérationnel ukrainien continue de renforcer son dispositif dans ce saillant afin de pouvoir l’employer le moment venu, lors d’une attaque planifiée.
Même chose plus au Sud à Mariupol où la ville ressemble à un camp retranché et où la loi martiale s’y applique. On enregistre depuis 72 heures une augmentation substantielle des moyens d’artillerie et de génie défensif.
Autour de Mariupol, les forces ukrainiennes renforcent leurs positions :
le port est un véritable camp retranché maintenant et la population est mise à contribution
pour édifier des fortifications : ceux qui refuseraient, disparaitraient…
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Kiev aveugle et sourd
Valentyn Nalyvaichenko devant un fanion à l’effigie de Stepan Bandera, extrémiste galicien russophobe, qui collabora avec l’Allemagne hitlérienne et émargea même sur les listes des auxiliaires du SD-Ausland de Walter Schellenberg (service de renseignement à l’étranger des SS), avant que son organisation des nationalistes ukrainiens (OUN-B) passe sous la coupe de l’Abwehr de l’amiral Canaris.
Le commandement opérationnel de Kiev a un sérieux problème en matière de renseignement, ce qui l’handicape gravement depuis le début des opérations de répression et cela en dépit de l’assistance technique de la CIA dont il bénéficie : en effet, 30% des forces spéciales du SBU « Alpha » ont fait défection et se battent maintenant du côté des forces républicaines (dont l’ex chef du groupe « Alpha » de Donetsk qui commande actuellement la brigade « Vostok ») ; et plus de 90% des employés du SBU ont été remplacés par des novices, depuis le coup d’Etat du Maidan et la prise de fonctions de Valentyn Nalyvaichenko, un proche de l’Administration US (source).
Et cet incapable justifie ses choix ubuesques par une volonté d’adéquation entre ses fonctionnaires et les lois répressives contre l’opposition et les populations du Donbass décidées dès février dernier par la junte, sans pour autant se donner les moyens de faire face à une contestation armée pourtant bien prévisible. Force est de constater que, depuis fin février, le SBU a été en dessous de tout : il n’a pas été en mesure d’anticiper le retour de la Crimée dans le giron russe, ni le niveau de contestation de la politique russophobe de Kiev au sein de l’opinion des populations des régions de Lugansk et de Donetsk, ni les capacités d’organisation et de résistance des milices, encore moins leurs aptitudes opérationnelles et logistiques, jusqu’à la catastrophe de la contre-offensive d’août dernier où, la encore, le SBU n’a rien vu venir.
Protégé par ses amis américains, Nalivaychenko n’aura pas droit, à son tour, à la « lustration ». Le régime préfèrera maintenir à la tête de sa police politique un incompétent arrogant, plutôt que d’affronter le courroux de Washington. Car Nalivaychenko ne sait faire qu’une chose, hormis les assassinats d’opposants : de la désinformation, manipuler et fabriquer des faux, comme lors de l’affaire du crash du Boeing de la Malaysia Airlines (fausses interceptions de conversations de chefs indépendantistes, images photoshopées, etc.). C’est sans doute ce pourquoi la CIA le juge encore utile… Les fautes stratégiques hallucinantes commises, à défaut de renseignement fiable, par le commandement de l’opération « antiterroriste » sont donc destinées à se renouveler très rapidement.
« Guerre ethnique » pour angliciser l’Ukraine
Le potentat ukrainien, Petro Porochenko, a proposé vendredi de faire de l’anglais la deuxième langue « obligatoire » dans les écoles ukrainiennes à la place du russe, à l’occasion d’un discours à l’Université de Lviv, bastion galicien des extrémistes néobandéristes et autres néonazis. Il a cité à titre d’exemple Singapour, où le gouvernement a imposé dans les années 1950 l’anglais comme deuxième langue officielle. Autant dire qu’il fut applaudi chaudement : Svoboda et Praviy Sektor agissant comme des chevaux de Troie de l’impérialisme de la sous-culture anglo-saxonne dans cette région d’Europe centrale. En mars, juste après le coup d’Etat « proeuropéen », le régime putschiste avait prohibé l’usage de la langue et de la culture russes sur l’ensemble du territoire ukrainien, ce qui avait déclenché des velléités séparatistes en Crimée et dans le Donbass. Dernièrement, Porochenko a fait adopter une législation assouplissant légèrement cette interdiction.
Il s’agit in fine de mesures destinées à corrompre l’identité ukrainienne, avec l’assentiment de ceux qui entendent massacrer leurs compatriotes russophones au nom d’une « guerre ethnique » (dixit Iryna Farion de Svoboda) soi-disant pour préserver de cette identité mythifiée.
On remarquera aussi que tous ceux qui défendent les sacro-saints principes du respect des minorités linguistiques et identitaires, et notamment la Charte des langues régionales, approuvent un régime qui a retiré tout statut officiel à la langue russe, au bénéfice de l’ukrainien qui en est très proche mais qui demeure une autre langue, et cela alors même que le russe est parlé par presque toute la population et qu’il est l’expression linguistique unique d’un bon tiers des individus de ce pays. Mais cela ne les gêne nullement dès lors que la victime est la minorité russophone de l’Ukraine… Une minorité russophone considérée officiellement par le régime en place comme des « sous-hommes », selon l’expression du Premier ministre Arseny Yatseniuk.
Vers Bilorichenskyi, un village qui se situe à plus de 10 km au Sud-Ouest de Lugansk, les restes d’une femme et d’un adolescent (la mère et son fils ?) ont été retrouvés par les habitants, gisant dans un fossé. Les chiens errants ont sérieusement endommagé les cadavres. Ils semblent avoir eu les mains liées derrière le dos et leurs crânes sont percés d’un trou caractéristique d’une blessure par balle derrière l’oreille. Ce secteur, durant de longues semaines, avait été occupé par le « bataillon Aydar » de la garde nationale, lié à Svoboda, et par des éléments de la 1re brigade blindée. Attention, images très dures !
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La politique génocidaire du régime de Kiev n’a pas fini de livrer ses horreurs après le départ forcé de nombre d’unités répressives dans la poche du Donbass : à Nyzhnya Krynka encore, bourg à l’Est de Donetsk, on a retrouvé un autre charnier. Les premières exhumations de corps des victimes font apparaître les dépouilles de cinq hommes, abattus sur les postes de contrôle des forces ukrainiennes, et simplement jetés dans une fosse préalablement creusée. Le secteur était tenu par une compagnie de parachutistes de la 25e brigade, il ya environ 2 semaines, et par des paramilitaires du 41e « bataillon » de la garde nationale.
On en apprendra sans doute plus d’ici peu sur le massacre du 30 mai, à Dobropillya à une dizaine de kilomètres au Nord de Krasnoarmiisk, quand la 2e compagnie du « bataillon Dnepr-1 » a « nettoyé » 37 civils dont 19 d’entre eux étaient des juifs…
(N.de K : Une sacrée "bavure" pour un bataillon financés par un milliardaire sioniste !!! Du genre de celles qui font très nettement chuter la cote de popularité de "Benya" Kolomoisky à Tel-Aviv ! M'est avis qu'ils ne vont pas/plus tarder à le lâcher !?! ).
Un échange de courriels le 7 septembre dernier, interceptés entre 10h21 et 11h20, entre Boris Filatov, le bras droit de Kolomoisky à Dniepropetrovsk (le financier du « bataillon Dnepr ») et Oleg Pankevich, un des responsable de Svoboda pour les « relations extérieures » du parti, député et (apparemment) superviseur officieux du financement de certaines unités de paramilitaires, en dit long sur ce crime.
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Trafics d’organes confirmés
Après les bombardements massifs et aveugles contre les populations et les villes, puis les massacres de masse, les exécutions sommaires de prisonniers et d’otages, voilà que le summum de l’horreur se confirme… comme au Kosovo. Les rumeurs concernant de possibles prélèvements d’organes humains de la part d’entités dépendantes du régime de Kiev sont désormais une réalité : des corps dépourvus organes ont été découverts dans les charniers du Donbass. L’information a été confirmée par des observateurs de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) en Ukraine. Une commission spéciale avec la participation d’experts internationaux doit être créée pour enquêter sur les causes et les circonstances de ces crimes. Madina Djarboussynova, déléguée de l’OSCE pour la lutte contre le trafic d’êtres humains, a authentifié cette information à la télévision ukrainienne. Elle a déclaré que la situation demandait une enquête soigneuse avec la participation d’experts internationaux. Selon Alexandre Karassev, expert de l’Institut du slavisme de l’Académie des sciences de Russie, les représentants de l’organisation n’excluent des « transplantations clandestines » en Ukraine. Ce n’est pas le premier scandale lié au trafic d’organes humains. En été, alors que l’opération répressive battait son plein, des corps sans organes avaient été découverts pendant l’enterrement de soldats ukrainiens tués dans l’Est (source).
Ces crimes supposés (Note de K. : m'est avis qu'ils sont tout sauf "supposés", au vu et à l'écoute de certaines conversations !!!) semblent désormais sérieusement gêner Washington : l'organisation Human Rights Watch (HRW), réputée proche des réseaux liés à l'administration US, a appelé à une « enquête immédiate » sur les corps des civils retrouvés dans les fosses communes dans la région de Donetsk, a indiqué le 1er octobre sa directrice adjointe en Europe Rachel Denber.
On retrouve la même attitude du côté d’Amnesty international qui dénonçait en septembre des crimes commis par les unités d’extrême droite de la garde nationale liées à Svoboda et Secteur droit (« Aydar », « Azov »…) comparables à ceux commis par Daech en Irak et en Syrie (« ISIS style war crimes »). Mais il est vrai qu’entre Svoboda et les jihadistes salafistes de Daech, il y a un lien qui passe par Washington et McCain…
Pour que ce type d’ONG en vienne à mentionner ces atrocités commises contre le peuple du Donbass de la part d’unités idéologiques soutenues ouvertement par le régime de Kiev , c’est que cela doit être très grave. Un revirement qui n’augure rien de bon pour la dictature imposée de force à l’hiver dernier qui, jusqu’alors, bénéficiait de tous les soutiens possibles et imaginables en Occident, y compris celui des ONG humanitaires stipendiées.
Un article originellement paru sur NationsPresse.info, le 05 octobre 2014.
10:08 Publié dans Blog, Histoire européenne, Les ignobles, Monde en perdition, Politique / économie, Ukraine / Novorossiya | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ukraine, novorossia, donetsk, guerre ethnique, épuration ethnique, anglicisation, crimes de guerre, phosphore, cia, trafics d'organes, crimes contre l'humanité, salopards
03/10/2014
Oleg Frolov... Shaman warrior !
Oleg Frolov (aka Shaman) one of the founders of Donetsk Republic and deputy of DPR parliament is seriously injured in fights for Donetsk airport. Medics are struggling to safe his life.
By the preliminary info operation was successful.
He repelled attacks from the airport on night 26-27 May, delivered humanitarian aid to besieged Slavyansk, liberated Oktyabrsky settlement, after the ceasefire he worked on humanitarian aid supplies, explaining that at that time he was most useful there, but as UA troops continued shelling Donetsk from the airport and fights there raged up again he once again took rifle and went into a fight. (Source)
15:56 Publié dans Blog, Guerriers, Histoire européenne, Politique / économie, Ukraine / Novorossiya | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : oleg frolov, shaman, donetsk, novorossia
A lire sur le blog "Tradition !"
A lire (absolument), sur le blog Tradition !
( Cliquez sur les titres – en bleu – pour accéder aux articles )
>>> Quand le Nouvel Ordre Mondial s'adresse à ses esclaves !
& > L'appel à la croisade de Zbigniew Brzezinski
>>> Karkhov : un volcan qui se réveille !
>>> Fidélité à son passé, exemple pour notre avenir
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Blog Tradition ! :
http://alawata-tradition.blogspot.fr/
15:33 Publié dans Blog, Histoire européenne, Monde en perdition, Politique / économie, Ukraine / Novorossiya | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nouvel ordre mondial, usa, otan, banksters, zbigniew brzezinski, barack obama, union européenne, europe, ukraine, novorossia, russie
01/10/2014
Ukraine : Une émission satirique de la ZDF dénonce la propagande...
Ukraine : Une émission satirique de la ZDF dénonce
la propagande des mé(r)dias allemands/occidentaux.
La troupe de comédiens de l'émission "Die Anstalt program"
joue un sketch à partir d'extraits de news authentiques.
En France, ils seraient aussitôt blacklistés.
Source : http://www.youtube.com/channel/UCAR5RuPpdE9FAJTwnhfEnUw
Via : http://leschroniquesderorschach.blogspot.fr/2014/09/ukraine-une-emission-satirique-de-la.html
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Activez les sous-titres.
(Via le "petit rectangle" en bas à droite, entre l'horloge et "la roue dentelée").
Un grand merci à Frédérik D. pour nous avoir signalé cette excellente vidéo !
17:07 Publié dans Blog, Histoire européenne, Humour, Monde en perdition, Politique / économie, Presse, Ukraine / Novorossiya | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ukraine, donbass, novorossia, russie, die anstalt program, zdf, télévision allemande, satyre, propagande, propagande des merdias occidentaux
22/09/2014
La préhistorique Danièle Bleitrach...
Droit de réponse
La préhistorique Danièle Bleitrach, ancienne membre du comité central du PCF, souhaite aux combattants des Brigades Continentales de :
"Crever au Donbass, ça fera toujours quelques fascistes de moins".
Les volontaires, en ayant pris connaissance, remercient Tatie Danièle de pointer un fait important :
Le siècle des idéologies est fini.
D'une part, nous pouvons voir des dinosaures tels Bleitrach, se retrouver objectivement dans le camp de Bernard Henri Lévy, de George Soros, de Pravyi Sector ou encore du NPA qui s'est positionné récemment contre le Donbass.
D'autre part, se trouve le Donbass prolétaire et minier qui lutte pour sa survie au travers d'une véritable révolution sociale et patriotique.
Tous ceux qui portent les armes à nos côtés, qu'ils soient nationalistes, communistes, volontaires étrangers ou autochtones, sont nos frères dans cette lutte contre un ennemi à la puissance inégalée, contre ces requins de la finance internationale.
Face à un ennemi global et multiforme, la résistance sera elle aussi globale et multiforme.
Contre le Nouvel Ordre Mondial, Unité Continentale !!!
https://www.facebook.com/brigadescontinentales
https://www.facebook.com/unite.continentale
17:15 Publié dans Blog, Guerriers, Politique / économie, Ukraine / Novorossiya | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : danièle bleitrach, pcf, bernard henri lévy, george soros, pravyi sector, npa, ignobles, requins de la finance internationale, contre le nouvel ordre mondial, unité continentale
Que signifie l’intervention de Strelkov ?
Que signifie l’intervention de Strelkov ?
Cela signifie que Poutine a fait son choix !
Alexandre Douguine, Le 17.09.2014
Concernant le sujet, commencer par voir/lire :
> Igor Strelkov : briefing du 11.09.2014
> Maintenant il nage avec les grands requins blancs
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Beaucoup de gens intelligents savent que Poutine n’est pas un roi et ni un dictateur. Dans le sens qu’il ne traite pas toutes les questions sur le principe de "je veux" et un coup de poing sur la table.
Derrière lui, il y a des élites.
Deux camps (comme on le pense). D’un côté, les faucons de type Rogozine, de l’autre – les libéraux "patriotiques". Les uns – le parti de la guerre, les Impériaux prônant la confrontation avec l’Occident et se moquant des sanctions, les autres – pro-occidentaux, prônant le compromis au détriment des intérêts nationaux (bien que ce soit justement en cela qu’ils voient l’intérêt national) – ceux qu’on appelle "les purgeurs". Pour eux, l’amitié avec l’Occident est très importante, ne serait-ce que parce que tout leur fric est là-bas. Certains les appellent – pragmatiques. Douguine les appelle "la sixième colonne". En fait, les sanctions américaines ciblent précisément cette cohorte, et elles ont pour but de provoquer le mécontentement des boyards et de les amener à influencer la politique de Poutine.
Et Poutine lui-même était toujours en équilibre entre les deux camps. Sans privilégier personne. Soit parce qu’il vient de la sécurité d’État, soit parce qu’il est du signe de la "Balance"... Quoi qu’il en soit, la situation paradoxale en Novorussie est liée à la lutte de ces groupes du Kremlin. Les uns veulent purger la Novorussie, négocier avec l’Occident, céder, tout en maintenant pour la Russie un simulacre de visage (les verbiages sur une Ukraine unie prorusse), les autres veulent laver les bottes dans le Dniepr (et même, dans le Dniestr). Les premiers ont tenté d’enterrer Strelkov moyennant des "kourguinian's" apprivoisés, ils ont engagé toutes sortes de négociations secrètes et, finalement, ont ficelé cette "paix" boueuse de Minsk avec tous ses "statuts spéciaux". Les deuxièmes exigent de rompre, au diable ce scénario, et tout de même, d’aller laver leurs bottes.
C’est un moment historique quand Poutine doit faire un choix.
Tous ces racontars du genre d’Iossif Vissarionovitch : « Allo, camarade Beria ? Camarade Abakoumov a dit que vous êtes un ennemi du peuple et qu’il faut vous fusiller... bonne nuit. Allo, camarade Abakoumov ? Camarade Beria a dit que vous êtes un ennemi du peuple et qu’il faut vous fusiller... bonne nuit. Eh bien, j’ai souhaité bonne nuit à tout le monde, maintenant, je peux me coucher », ne passeront pas. De ce choix dépend l’avenir de la Russie, de Poutine lui-même, et peut-être du continent.
Le choix est : soit renoncer sous la pression des sanctions = reconnaître sa défaite = démolir son autorité personnelle, enterrer le concept du Monde Russe, déshonorer la Russie et semer de grands troubles dans la société, ou bien montrer les dents et montrer à l’Occident la Russie qu’ils voient dans leurs rêves humides de submissivité durant toutes ces décennies.
Nous connaissons Poutine. Nous savons que c’est un combattant. Tout le monde le sait. Nous savons que, bien qu’il soit un homme pragmatique, il est assez émotionnel. Nous n’avions aucun doute de quelle serait la position que prendrait cet homme quand on commencera à lui imposer l’obéissance par la contrainte. Et aux hommes politiques occidentaux qui ne le comprennent pas, il est grand temps de remettre le prix de Darwin.
Parce que Poutine a fait un choix.
Je pense que Poutine a choisi la guerre. Bon, ok, disons-le de manière plus soft : une position ferme sans compromis dictée par les intérêts du peuple russe. La vidéo avec la bougie à la mémoire des défenseurs de la Novorussie, morts au combat, n’est pas le fruit du hasard. C’est un message. Sur cette vidéo, le président de la Fédération de Russie a prononcé le mot « Novorossia ». Et en le disant, il regardait droit dans la caméra. Ceci est important. Quand Poutine donne des interviews, il regarde le journaliste, et non pas la caméra. Ici, il nous a tous regardés dans les yeux. Et il avait de l’émotion dans la voix. On l’entend. Elle a humainement tremblé. Comme chez tout le monde dans les moments de profonde tristesse et de douleur. Je doute qu’il l’ait répété.
Et puis, il y a le discours de Strelkov.
Très audacieux. Dans lequel il s’exprime très clairement. Qui est l’ennemi, quels sont les objectifs des Russes, et avec qui il faut se battre. L’essentiel est – qu’il faut nettoyer l’entourage de Poutine des traîtres et des ennemis de Poutine. Et, en fait, c’est pour cela qu’il est ici, et non pas en Novorussie. C’est-à-dire, que cela est encore plus important que la guerre dans le Donbass. Eh bien, il n’a pas dit exactement cela, mais le fil rouge y est. Et Igor Ivanovitch a promis de formuler bientôt un plan.
Je pense que la déclaration de Strelkov – n’est pas seulement la déclaration de Strelkov.
Vladimir Poutine a choisi son camp et, par conséquent, les membres de l’autre camp doivent être "ratissés". Ainsi faisait le susmentionné Iossif Vissarionovitch. Eh bien, non pas littéralement, bien sûr... Par d’autres méthodes. De façon culturelle et civilisée. Et certainement pas avec les mains de Strelkov. Mais ils vont résister. Et ils ont de l’argent, des ressources. C’est la première chose. La deuxième – les sanctions deviennent vraiment sévères (si avant on piquait l’ours avec un bâton, maintenant on le pique avec une lance) et les sanctions de riposte seront également sévères. Et lourdes pour les Russes. Aux "jambon cru et camembert" s’ajoutent maintenant les automobiles et les vêtements. C’est-à-dire, qu’elles vont toucher des milieux plus larges de citoyens russes. Et les sanctions contre les secteurs énergétiques et bancaires peuvent ébranler l’économie, avec toutes les conséquences toujours pour les mêmes citoyens de Russie. Dans la société, le scepticisme peut commencer à croître, se transformant progressivement en protestation. Naturellement, soigneusement attisée par ceux qui seront ratissés. C’est ici qu’on a besoin de Strelkov.
Strelkov – c’est une icône. Strelkov – c’est une bannière. Strelkov – c’est le centre autour duquel se rassembleront les patriotes.
Et le principal patriote de la Russie – c'est le Souverain. C’est ce que Strelkov a dit. Au-dessus de lui était accrochée une photo de Poutine.
Strelkov – c’est le soutien de Poutine. Strelkov – c’est un phare dans l’obscurité, qui débutera bientôt en Russie. Igor Ivanovitch va créer la force (sous forme d’une association, d’un parti, je ne sais pas...) qui résistera aux troubles. Les "patriotes" libéraux (la sixième colonne selon Douguine) ont essayé de discréditer son nom, se rendant compte de l’envergure du personnage. Ils voulaient traîner dans la boue l’image de "Strelkov-de-fer" aux yeux des Russes patriotiques, afin de semer la déception et la frustration dans leurs cœurs. Le ressentiment. Et après avoir coulé la Novorussie (ce qu’ils ont préparé de leurs propres mains), canaliser la colère des patriotes (et même elle se dirigerait toute seule) contre le traître principal des Russes et du Monde Russe – Poutine. Et puis, dans la frénésie révolutionnaire fusionneront les rubans blancs et nationalistes, les libéraux, gauche et droite.
Le plan visant à démanteler la Novorussie – est un plan de renversement de Poutine.
Le sérénissime n’est pas un imbécile, il comprend tout cela, c’est juste qu’il était décontenancé par le prix à payer, en choisissant définitivement le "parti du bien". Je pense ainsi. Et le prix – c’est peut-être la guerre globale. Il pesait longuement (du signe de la Balance...), et il a pris la décision finale. Je pense ainsi.
Je pense qu’il a commencé à soupeser depuis longtemps. Pourquoi des exercices militaires d’envergure dans toute la Russie ? Pourquoi des centaines de milliards de dollars pour le complexe militaro-industriel ? Pourquoi le réarmement intensif de toute l’armée, la construction des sous-marins, des hélicoptères, de divers autres équipements militaires, l’uniforme de Youdachkine et les troupes de débarquement dans l’Arctique ? Non, les gars, mieux vaut préparer les traîneaux en été.
Strelkov a clairement fait comprendre (il l'a déclaré en clair) que faire de lui une image du combattant contre le régime, le mettre dans le camp protestataire du marais libéral – c'était peine perdue. Vous aurez les trous de l’Emmental, et pas Strelkov.
Le Monde Russe – ce n’est pas une abstraction. Le Monde Russe commence à se matérialiser. La Russie entre dans une nouvelle ère. Et ce processus est très dangereux. Le Pays prend le large, et ce que nous observons maintenant – c’est le largage des amarres. Dans ce périlleux voyage, le vent soufflera en tempête, la mer passera par-dessus bord, et toutes sortes de monstres océaniques (transocéaniques) vont briser les mâts de leurs tentacules et le tirer au fond. Et peut-être même des pirates tenteront de le prendre à l’abordage ou bien tireront un coup foudroyant de canon. Tout est possible.
Le plus important, c’est de choisir une bonne équipe. Puisqu’on commence à larguer les amarres.
Alexandre Douguine
Agence centrale d’information de Nouvelle-Russie : Novorus.info
Article original : LIEN
Via : Paralipomènes d'une journée ordinaire et Gaidéclin, Bertrand du Donbass
Traduction : GalCha
15:59 Publié dans Blog, Eurasie, Guerriers, Histoire européenne, Politique / économie, Ukraine / Novorossiya | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : igor strelkov, vladimir poutine, alexandre douguine, russie