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07/08/2014

Nouvelle phase

NationsPresse.info, le 6 août 2014…

 

Les articles de NationsPresse.info sont libres de copie et de diffusion,

sous réserve de mention de la source d'origine > http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukra...

 

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Ukraine / Donbass :

Le conflit entre dans une nouvelle phase

 

La guerre est entrée dans une nouvelle phase, même Varsovie, membre de l’OTAN, le reconnaît, alors que la présence de troupes étrangères, sous une forme ou sous une autre, au sein des forces répressives de l’Ukraine, est désormais de notoriété publique. Ce qui n’arrange pas les affaires du gouvernement polonais qui sait parfaitement que plusieurs centaines, peut-être plusieurs milliers, de « conseillers » polonais et autres contractors sont présents sur le territoire ukrainien, bien intégrés au cœur du dispositif offensif dans le Donbass. Et, pendant ce temps, on reproche à la Russie de faire des manœuvres sur son propre sol…

La peur d’un conflit militaire ouvert entre des pays membres de l’OTAN et la puissance russe est désormais d’actualité. En Occident, les médias aux ordres jouent les va-t-en-guerre, bien planqués dans leurs confortables rédactions. Sur place, le pion de Washington n’arrive toujours pas à se dépêtrer d’une situation qu’il a lui-même contribué largement à mettre en place. En cherchant absolument à écraser une mouche avec un marteau pilon, Kiev s’est mis en échec face aux troupes de Nouvelle Russie.

 

Les effets de la guerre dans le Donbass voulue par la junte au pouvoir commencent sérieusement à se faire sévèrement ressentir au sein du pays. Outre la contestation grandissante contre la conscription forcée, voilà que l’on s’en prend au quotidien des petites gens : hausse des prix, suppressions d’acquis sociaux, de prestations et du peu qu’il restait de protection sociale, etc. Kiev sera privé d’eau chaude jusqu’en octobre. Même sous l’ère communiste, on n’avait jamais vu une telle situation en tant de paix.

Des dispositions ouvertement antisociales sont à l’étude dans les ministères afin de pressuriser encore et toujours plus le citoyen lambda. Les mesures drastiques imposées par les européistes ne cessent de pleuvoir sur l’Ukraine « proeuropéenne ». La privatisation mondialiste du système judiciaire est en marche : le ministre de la Justice a annoncé que le gouvernement envisageait de licencier purement et simplement 30 à 50% de ses fonctionnaires. Ils seront donc remplacés par des contractuels privés qui imposeront un système judiciaire essentiellement basé sur l’argent. Ceux qui n’en ont pas les moyens ne pourront donc plus se défendre… Une mesure qui, à l’évidence, doit être aussi destinée à ne pas améliorer la situation, déjà catastrophique, de l’emploi dans le pays. Et en plus de ces calamités, on demande aux Ukrainiens d’aller se faire tuer pour Washington et Bruxelles.

Un vrai paradis européen !

 

 

 

Gros reportage de la télévision ukrainienne sur le secteur sud-est (Saur-Mogila, sud de Snizhne), là où sont positionnés les éléments d’un bataillon de la 95e brigade aéromobile de Zhytomyr et ceux de la 51e brigade mécanisée qui continuent leur assaut ce soir pour tenter de percer la poche du chaudron.

 

Yaroch : toujours  vivant (a priori) !

 

Dmytro Yaroch ou Dmitri Anatolievitch Yaroch, de son nom de naissance, né le 30 septembre 1971 à Dniepropetrovsk, était donné pour mort, hier soir, des suites de ses blessures (sur la table d’opération à Mariupol) occasionnées lors d’un accrochage avec un détachement de reconnaissance et de sabottage du Bataillon Vostok, à une bonne quinzaine de kilomètres à l’ouest de Donetsk, alors qu’il dirigeait un groupe de combat de Praviy Sektor intégré à une compagnie du « bataillon Dnepr », compagnie détruite lors de cet affrontement.

Ancien cadre de l’organisation Trident, d’idéologie bandériste, ex-volontaire dans les rangs des islamistes tchétchènes, le fondateur et dirigeant de l’organisation néonazie Secteur droit est intégré, depuis le coup d’Etat de février dernier, aux organismes de répression de l’Etat kievien. A ce titre, il est en contact permanent avec l’antenne de la CIA installée dans les locaux de la direction du SBU à Kiev, la police politique. Il est aussi en contact avec l’oligarque véreux Ihor Kolomoisky qui finance une grande partie des escadrons de la mort de l’extrême droite néo-bandériste. Yaroch est de ceux qui croient qu’en exterminant plusieurs millions de leurs compatriotes en Ukraine, ils apporteront la paix et la prospérité à leur pays.

Un démenti de sa mort a été formulé dans la journée par son mouvement, il se remettrait d’une balle dans la jambe.

 

(...)

  

Baisse d’intensité des combats, mais…

 

Au Nord, à plus de 20 km de Debaltseve, Popasna est l’objet d’âpres combats depuis 48 heures ; on ne sait pas très bien qui contrôle en ce moment ce gros bourg, sans doute un peu des deux belligérants. Les combats ont duré toute la nuit et jusque dans la matinée, un accalmie est intervenue en fin de journée.

 

Au Sud-Est, une attaque de chars sur Snizhne et Dmitryvka destinée une nouvelle fois à briser l’encerclement ce qui reste comme troupes dans le chaudron, a échoué.Durant toute la journée, les forces ukrainiennes, notamment de la 51e brigade mécanisée, ont attaqué par groupes des 5 à 7 chars couverts par des unités d’infanterie et appuyés par de l’artillerie. Ce soir, les positions indépendantistes semblent encore tenir, bien qu’il soit très difficile, en raison des coupures d’électricité dans la région et du réseau Internet, d’avoir des nouvelles de première main. Snizhne semble menacé, mais il n’y aurait pas pour le moment de pénétration des forces ukrainiennes dans le chaudron. Les combats risquent de durer toute la nuit.

 

Au Nord-Est de Shakhtarsk, les unités qui avaient un temps formées une poche de résistance, ont complètement abandonné le terrain, la milice a passé le plus clair de cette journée à nettoyer la zone abandonnée ce matin par les forces de Kiev.

 

Au Nord-Ouest de Donetsk, un détachement de reconnaissance et d’appui a atteint la périphérie d’Avdiivka. Au cours des combats d’hier, le Bataillon Vostok a détruit cinq chars ukrainiens dans ce secteur. A l’Ouest, le secteur de Marinka est sous le feu ukrainien. La milice a dû se retirer pour éviter les pertes.

 

Les forces ukrainiennes continuent de masser leurs forces au Sud et au Sud-Ouest de Donetsk.

 

Au Sud de Lugansk, la brigade « Prizkaz » (Spectre) a détruit deux dépôts de munitions de l’armée ukrainienne qui se situaient dans la zone de l’aéroport encore sous contrôle des troupes encerclées.

Donetsk, comme Lugansk depuis plusieurs semaines, est sous le feu de l’artillerie et de l’aviation ukrainiennes qui ciblent essentiellement les zones à forte densité résidentielle. On utilise même des lance-roquettes multiples de 220 et 300 mm, de même que des bombes à forte capacité explosives comme des FAB-500.

 

Et pour terminer, le message de ce chef de bataillon de la 72e brigade, le major (commandant) Vitaly Dubinyaka, qui s’est rendu avec plus de 400 soldats et gardes frontières ukrainiens, il y a quelques jours, sur le territoire russe. Il a été étonné, et même ému, de l’accueil et de la prise en charge par l’armée russe de lui et de ses frères d’armes, au point d’évoquer l’existence « de relations fraternelles » entre soldats des deux armées.

« Ici, nous avons subi un examen médical, on a aidé nos blessés, on nous a nourri. Nous avons pu prendre une douche pour la première fois en un mois. On nous a donné des vêtements et créé toutes les conditions de repos. Je peux dire avec certitude, comme tous ceux qui sont passés par cette boucherie, la prochaine fois, nous n’irons pas !

Ce commandant de bataillon a également admis que les combats dans le sud-est se sont transformés en une guerre civile. Et d’ajouter : « Je ne sais pas comment je vais regarder dans les yeux les mères de ces garçons morts. Mais je sais que ce carnage doit être arrêté. J’ai vu assez de larmes chez les résidents locaux et leurs enfants. »
 
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Crise ouverte à Kiev / offensive de la dernière chance.

NationsPresse.info, le 5 août 2014…

 

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Ukraine / Donbass :

Kiev prépare une offensive de la dernière chance

Quelque 730.000 Ukrainiens ont fuit la politique « proeuropéenne » de Kiev qui consiste à assassiner purement et simplement une partie de ses concitoyens des régions de Lugansk et de Donetsk. Ce chiffre est alarmant, il provient de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés. Pour autant, l’Occident continue de soutenir un régime dont les fondements génocidaires ne sont plus à démontrer. D’ailleurs, cette idéologie insane s’affiche sans pudeur partout dans les grandes villes, et en premier lieu dans les médias kieviens aux ordres ; et cette vidéo où un journaliste bien propre sur lui n’hésite pas à affirmer qu’il est nécessaire d’exterminer pas moins d’1,5 millions de ses compatriotes pour que l’avenir de son pays devienne radieux, n’est qu’un triste exemple parmi tant d’autres d’une société qui part à la dérive et glisse doucement mais sûrement vers l’innommable, avec le soutien des européistes et de l’hyperpuissance US. Aussi, Kiev qui semble brûler une à une ses cartouches sur le terrain stratégique et tactique du Donbass, prépare désormais une attaque frontale sur Donetsk. Un assaut qui sera particulièrement meurtrier et destructeur, et dont la junte au pouvoir n’est même pas sûre de sortir vainqueur.

Porochenko est déçu : il n’aura pas de nouveaux jouets américains pour aller massacrer ses compatriotes dans le Donbass. Washington vient de lui refuser l’envoi d’armements américains « lourds » qu’il demandait d’urgence pour poursuivre sa guerre dans le Donbass. Le Pentagone a refusé d’allouer les F-16 commandés, les bombes à guidage laser et autres armes antichars de dernière génération. Officiellement, Washington prétend ne pas vouloir s’engager dans une escalade militaire en Ukraine ; dans les faits, ces armements coûtent très chers, ils nécessitent souvent de former ceux qui les utiliseront et Kiev est incapable d’avancer le moindre dollar pour payer tout cela.

Un journaliste ukrainien « proeuropéen » propose d’exterminer 1,5 millions de personnes dans le Donbass. Et RSF ne dit rien…Après on nous affirmera benoîtement que le régime en place depuis l’hiver dernier n’est pas idéologiquement génocidaire.                                  

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Après la reddition de la 72e brigade, les forces de Nouvelle Russie sont en négociation avec les éléments des 24e, 51e et 79e brigades qui restent dans le chaudron afin, qu’à leur tour, ils se rendent. Cela risque de prendre encore deux ou trois jours, d’autant que des « contractors » polonais se trouveraient dans les rangs des militaires encerclés, de même que des gardes nationaux très politiquement marqués. D’autres militaires encerclés refusent de déposer les armes car ils craignent pour leurs familles qui sont menacées par le régime de Kiev. Certains soldats ukrainiens qui, fin juillet, avaient rejoint le territoire de la Fédération de Russie, se retrouvent poursuivis en Ukraine pour désertion. Leurs proches risquent aussi la prison pour « complicité ».
Déjà, les forces de la milice qui encerclaient jusqu’alors les restes de la 72e brigade ont été redéployées sur Shakhtarsk et Snizhne.
Concernant l’équipement capturé, il s’agit pour l’essentiel d’une soixantaine de véhicules divers, dont des blindés, mais aussi quelques pièces d’artillerie et des ZU-23/2. Il y aurait une douzaine d’engins à réparer, mais cela nécessite de trouver des pièces de rechange et de les immobiliser dans des ateliers de réparation.

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Au sud de Lugansk, sur la zone aéroportuaire encerclée, des soldats ukrainiens des forces spéciales (3e régiment spetsnaz) ont été faits prisonniers par la milice ces derniers jours. Interrogés, ils témoignent des circonstances de la guerre, de la situation politique et militaire de leur pays et vont même jusqu’à lancer un cri du cœur, celui de ceux qui sont utilisés comme chair à canon. Ces soldats professionnels ont le moral à zéro après avoir passé plus de deux mois encerclés, sans presqu’aucun ravitaillement. Ils affirment aujourd’hui qu’ils savent que cette guerre ne résoudra pas les problèmes du pays, bien au contraire. « Nous sommes de chair à canon pour ceux, pour lesquels nous nous battons », affirme l’un d’eux. Et de poursuivre : «Le pouvoir a changé, mais ce n’est pas pour les gens, un gang part et le pouvoir revient à un autre gang. » Et ces hommes de promettre un nouveau Maidan à Kiev, cette fois sous la direction de l’armée…

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Durant tout le mois de juillet, le SBU a fait prisonnier (en coordination avec les forces engagées sur place) quelque 300 miliciens indépendantistes ou prétendus tels. Seulement 11 d’entre eux étaient des Russes. Voilà qui met un bémol à la légende des forces de Nouvelle Russie essentiellement composées de « mercenaires russes ».

L’offensive qui se prépare

A bout de souffle, Kiev s’entête à vouloir absolument prendre Donetsk. Aussi, le commandement ukrainien, en dépit de la crise politique qui secoue la junte, a décidé de lancer ses maigres réserves dans l’assaut de la capitale du Donbass pour très bientôt. L’attaque devrait se dérouler conjointement au nord (entre Gorlivka et Devalsteve) et à l’ouest de Donetsk.

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Les Grad de Nouvelle Russie

Le conflit est entré dans une phase décisive, les forces en présence se livrant à des combats acharnés autour de plusieurs points stratégiques qui sont les verrous de quatre secteurs bien distincts :

. A l’ouest de Donetsk, les forces ukrainiennes comptaient encore il y a quelques jours sur les « bataillons » Dnepr, Azov et Shakhtarsk, appuyés par des unités de l’armée pour prendre le contrôle des faubourgs ouest et sud-ouest de l’agglomération de plus d’1 million d’habitants, afin d’être en mesure de créer une tête de pont pour pénétrer en direction du centre-ville. Sur le secteur aéroportuaire, la situation est toujours confuse, des spetsnaz ukrainiens accompagnés de « contractors » occidentaux tiennent une partie de la zone, le reste étant sous le contrôle de la milice.

Hier, Oleg Lyachko, le député du parti radical qui aime tant interroger les opposants en les torturant, a fait son petit fanfaron sur Facebook et Twitter : selon lui le « bataillon Azov » était en train de « nettoyer » Donetsk… Rien que çà ! Ils ont été pris dans une embuscade près de Marinka à l’ouest de Donetsk (ils ne sont donc plus dans le secteur sud de Donetsk…) ; ce qui a mis hors de lui Boris Filatov, l’assistant de Kolomoisky. Bilan de l’affrontement : 1 mort, 14 blessés, dont 3 grièvement et un avec le pied arraché ! Ils sont actuellement hospitalisés à Dniepropetrovsk, à Mariupol et à Volnovakha.

Autre perte (momentanée) : le « Führer » de Praviy Sektor, recherché par Interpol, Dmytro Yaroch, a été blessé le 30 juillet lors d’un affrontement entre le « bataillon Dnepr » auquel il est rattaché et un détachement de sabotage et de reconnaissance du Bataillon Vostok, à plus de 20 km l’ouest de Donetsk dans le village de Zaporizhzhya. Au cours de ce combat, le « bataillon Dnepr » a subi d’importantes pertes, à tel point qu’il n’est plus opérationnel. Ce soir, toute la zone de Marinka (plus de 15 km à l’ouest de Donetsk) reste sous le contrôle de la milice, malgré de très sévères accrochages (...).

Destructions à Shahktarsk suite aux pilonnages d’artillerie de Kiev : les cratères sont énormes !

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Reddition... 

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NationsPresse.info, le 4 août 2014…

 

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Ukraine : épuisement et usure dans le Donbass...

Crise ouverte à Kiev !

 

Alors que les troupes engagées dans le Donbass s’épuisent progressivement, au moment où plus de 400 soldats ukrainiennes épuisés et démoralisés se rendent aux forces russes, le pouvoir à Kiev est en pleine crise. Dans l’après-midi, on a appris l’éviction (sous la forme d’une démission) du secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense, Andriy Parubiy, un néonazi notoire qui avait pourtant la confiance des « conseillers » américains présents sur place et de l’antenne de la CIA à Kiev.

Un homme qui en sait long sur l’affaire des faux snipers Berkut du Maidan à l’hiver dernier et dernièrement sur les circonstances du crash du Boeing de la Malaysia Airlines qui a coûté la vie à presque 300 personnes. C’est lui qui avait fait confisquer les enregistrements des vols du contrôle aérien ukrainien, et c’est aussi lui qui avait fait diffuser sur Internet, quelques heures après le crash, les enregistrements bidons de responsables indépendantistes revendiquant le tir de missile meurtrier. Parubiy évincé, la guerre ne s’arrête pas pour autant, même si la situation n’est pas au beau fixe pour le régime en place.

 

Kiev n’est pas en mesure de mener avec succès l’opération de répression lancée il y a bientôt cinq mois dans l’est du pays contre sa propre population, car le commandement opérationnel n’est pas en mesure de contrôler totalement toutes les formations engagées. A l’intérieur de l’armée ukrainienne, les principes de commandement et de coordination ont été violés à maintes reprises, quant aux paramilitaires de la garde nationale, ils obéissent soit à leurs protecteurs (Kolomoisky, Lyachko…), soit directement au ministère de l’Intérieur d’Arsen Avakov, soit encore à Andriy Parubiy. Et selon leurs engagements politiques, des rivalités entre ces irréguliers ne sont pas à exclure. Sur le terrain, la plupart des commandants d’unités perçoivent les ordres reçus comme des « recommandations » et ne tiennent pas compte de la coordination opérationnelle, pas plus qu’ils ne respectent la chaine de commandement, ni les consignes d’engagement. « L’armée refuse de mener des frappes d’artillerie sur les villes » et « ne démontre pas une activité suffisante dans le nettoyage et les purges » des localités « reconquises », lit-on dans un rapport interne du Conseil national de sécurité et de défense.

 

Le régime est dans une impasse : au lieu de rassembler ses forces et de les préparer à une offensive décisive, bien coordonnée et disposant suffisamment de réserves, Kiev est continuellement obligé de jeter dans la bataille des unités nouvellement créées, de chercher à boucher les trous et de perdre du temps et des moyens dans des offensives insensées. Cette fuite en avant ne peut être arrêtée dans les conditions actuelles, puisque les forces de Nouvelle Russie en profiteraient immédiatement pour mener à bien une contre offensive et mettre à mal les restes des unités ukrainiennes engagées, ce qui aurait des conséquences désastreuses pour la survie du régime. Mais en envoyant en première ligne un nombre croissant de troupes de plus en plus inférieures en nombre et en qualité, Kiev ne fait que prolonger une lente agonie de ce que fut autrefois l’Ukraine, car la junte n’a plus la capacité de mener la moindre offensive décisive.

 

La milice du Donbass, par manque cruel de moyens et d’effectifs, est confrontée à une situation militaire où elle ne peut pas contrôler entièrement un territoire encore relativement vaste et est obligée à la fois d’organiser des systèmes locaux défensifs focalisés sur des positions clés (villes, villages, hauteurs…), tout en étant constamment obligée de faire manœuvrer, avec de très faibles réserves, des unités tactiques d’intervention très mobiles pour repousser les attaques là où elles se présentent. C’est ainsi que l’on a pu voir, dans de petites vidéos, des allers et retours de groupes motorisés composés de quelques blindés d’infanterie, de quelques chars et de quelques pièces d’artillerie se déplacer çà et là dans la poche du Donbass ces dernières semaines, au fur et à mesure des tentatives de percée des forces de Kiev. Cette tactique, certes épuisante pour ces groupes de combat mobiles, est assez efficace : elle permet à la fois de frapper en jouant sur l’effet de surprise (ce qui explique en partie les revers de situation en faveur de la milice) et d’éviter les puissants tirs d’artillerie de l’adversaire et ses raids aériens.

 

 

 

Patrouille de paras de la 95e aéromobile près de Stakhanov,

dans la verte campagne du Donbass. Tout se passe bien, tout roule, quand tout à coup…

 

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Reddition dans le chaudron

 

438 soldats ukrainiens, dont 164 gardes frontières, ont demandé asile à la Fédération de Russie qui leur a ouvert un corridor humanitaire. Kiev a confirmé que ce sont les derniers débris de la 72e brigade d’infanterie motorisée qui se sont rendus. Compte tenu des pertes importantes de l’aviation militaire de transport de l’Ukraine, la livraison par parachutages de conteneurs de ravitaillement divers a été pratiquement réduite à zéro, et les rares avions qui ont pu réussir à percer les défenses antiaériennes de la milice ont été contraints de larguer leurs cargaisons d’une hauteur telle qu’une grande partie est tombée sur le territoire contrôlé par les forces de Nouvelle Russie. Cependant, même si 100% du ravitaillement avait pu être livré, il n’aurait toujours pas été suffisant pour les 4 ou 5 brigades qui étaient encerclées dans le chaudron, soumises à des tirs d’artillerie constants des forces du Donbass et à des assauts réguliers. Seule une offensive d’envergure sur la partie sud-est du chaudron, vers Saur-Mogila, mobilisant les moyens employés fin juillet sur Torez – Shahtarsk au sud de la poche du Donbass et sur Devaltseve au nord, auraient peut-être été en mesure de libérer ainsi les troupes prises au piège. Cette opération n’a pas eu lieu parce que les « conseillers » américains des forces de Kiev n’en voulaient pas, préférant se concentrer sur un savant plan d’encerclement de Donetsk par l’est qui finalement a été un échec cuisant.
La lenteur de la reddition tient au fait que des mercenaires polonais seraient présents parmi ces soldats encerclés, et Kiev, Washington, et encore plus Varsovie, craignent que cela entraîne un possible scandale international.

 

Exit Parubiy !

 

Alors que la junte « proeuropéenne » a été incapable de soutenir ses troupes encerclées et de leur fournir les moyens nécessaires pour sortir du piège dans lequel elle les avait envoyées, les services de répression du régime (SBU, Conseil national de défense et de sécurité…) font pression sur ces soldats en menaçant leurs familles. Une campagne de presse a même été lancée par le néonazi pro-américain (N.de K. :"néonazi pro-américain" !?!?!???! Ne devions-nous pas plutôt parler de de de "pseudo-faux-nationalistes aux ordres de la CIA" ? Voire, carrément "d'agents infiltrés" !?!) Andriy Parubiy (avant sa « démission »), afin de dénigrer ces soldats qui se rendent et pour dénoncer les manifestations d’opposition à la conscription forcée qui exclut de fait d’envoyer dans le Donbass les responsables de la junte et leurs proches. Mais la situation est à ce point alarmante à Kiev que même Parubiy, qui avait largement la confiance des « conseillers » américains et autres fonctionnaires d’une certaine « agence » de Langley, a été démissionné. Dans l’après midi, on apprenait en effet qu’il avait présenté sa démission « en raison de son désaccord avec la politique du Président Peter Porochenko », Un autre serviteur docile de la même « agence », Valentyn Nalyvaychenko, le patron de la police politique l’a aussitôt remplacé par son adjoint Yuriy Stets.

 

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Les régions de l’Ukraine touchées par les manifestations contre la conscription forcée

 

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Ce qui n’empêche pas l’Etat répressif de Kiev d’agir contre sa propre population, même celle qui lui est idéologiquement acquise : les peines de prison pleuvent contre ceux qui refusent d’être enrôlés de force pour aller se faire tuer pour le compte des oligarques et des européistes. A Ivano-Frankivsk, un homme vient prendre 5 mois de prison pour avoir refusé de participer aux massacres dans l’est du pays. D’autres condamnations vont suivre. Les prisons ont été vidées dernièrement des racailles qui garnissent désormais les rangs des unités paramilitaires (« Azov », « Donbass », « Kiiv », « Aydar », « Shaktarsk », « Dnepr »…), il y a donc de la place pour tous ceux qui refusent la politique « pro-européenne ». Et si cela ne suffit pas, on finira par envoyer les nervis de Praviy Sektor et d’ « Azov » tirer dans le tas, y compris en Galicie et dans le centre du pays (…)…

 

Une unité de Praviy Sektor éliminée à l’ouest de Donetsk

 

La bataille fait rage à l’ouest de Donetsk, bien au-delà de l’aéroport où une unité de mercenaires albanais est bloquée dans une dépendance. Krasnohorivka, à l’ouest de Donetsk est passé sous le contrôle des troupes ukrainiennes, mais la nuit dernière, une contre attaque de la milice a fait fuir les forces de Kiev.
Près du village de Zaporizhzhya, juste au nord d’Andriivka à environ 15 km à l’ouest de Donetsk, une compagnie de la garde nationale (« bataillon Dnepr ») aurait subi des pertes importantes. Elle a été attaquée de nuit par un commando de sabotage des forces du Donbass. Cette unité qui relève directement de Dmytro Yaroch, le « Führer » de Praviy Sektor et qui est financée par l’oligarque véreux Ihor Kolomoisky, n’est donc plus opérationnelle, d’autant que, selon nos sources, tous ceux qui ont été identifiés comme étant des « officiers » ont été promptement éliminés sans autre forme de procès. Si la milice respecte globalement les conventions internationales en matière de prisonniers de guerre, quand il s’agit de soldats des forces armées régulières, en revanche il en est tout autrement pour les paramilitaires (…)…

 

Le régime kievien est dans une situation si inconfortable qu’il en vient à commanditer des assassinats d’opposants politiques. Alexandre Prosselkov vient d’être assassiné de quatre balles tirées à bout portant près du bourg de Krasnodon, alors qu’il accompagnait un convoi civil d’aide humanitaire. La voiture avec le tireur a pris fuite. Le tueur a agi de manière précise et professionnelle, avec une couverture et une diversion. Prosselkov était un des resposnables du mouvement eurasiste opposé à la clique au pouvoir en Ukraine et à l’atlanto-mondialisation du continent européen.
 
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06/08/2014

Bataille pour le Donbass, bataille pour l’Europe

Bataille pour le Donbass, bataille pour l’Europe

  

05-août_bataille pour l'Europe.jpg© Collage : La Voix de la Russie/Burov Vladimir

 

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Les USA ont joliment buté sur le dossier ukrainien. Habitués à multiplier les copier/coller, au Moyen-Orient, par le biais des mal nommés « Printemps arabes », dans les républiques de l’ex-URSS, par le biais des « Révolutions de couleur », ils n’ont cette fois pas eu gain de cause.

La Russie n’a pas introduit ses troupes dans les zones d’épuration ethniques, les Insurgés dont on pensait pouvoir venir à bout en l’espace d’à peine quelques semaines ont déployé une tactique leur permettant de tenir pour le moins jusqu’à l’automne, période butoir au-delà de laquelle les largesses du FMI ne sont plus acquises et voici que maintenant, comble de malheur, quelques 438 militaires ukrainiens ont demandé asile en Russie rejoignant par conséquent les dizaines de milliers de réfugiés installés sur le territoire russe. C’est sans compter la très mauvaise histoire du vol MH370 dont on voulait instrumentaliser le crash pour compromettre les rebelles dits pro-russes. Or, l’attitude de Kiev qui au lieu de collaborer avec les experts envoyés sur place a fait tout ce qui était en son pouvoir pour faire obstacle à l’enquête suscite bien des questions. Si bien que l’ONU a déjà mis en doute l’implication réelle de la Russie dans les évènements de ces derniers mois. Si bien que la désinformation prégnante dont étaient objectivement forts les médias occidentaux se décrédibilise de jour en jour, que ce soit au niveau des termes dont elle use ou des interprétations arbitraires, voire aléatoires qu’elle arbore. Il n’y a guère d’Insurgés « pro-russes » mais des Insurgés tout court qui ne partagent pas les idées du gouvernement putschiste de Kiev. Il n’y a pas de soutien systématisé de la Russie de ces mêmes Insurgés, sans quoi la junte, peu nombreuse pour une armée et piètrement préparée, aurait été décimée depuis très belle lurette.

 

Ce qui se joue aujourd’hui à Donetsk et Lougansk est d’une extrême gravité puisque le Sud-Est ukrainien est cette ligne ultime qui sépare le continent eurasiatique des zones entièrement acquises à l’OTAN. Or, l’OTAN étant aux commandes des USA et l’Eurasie étant le dernier bastion de la résistance européenne, la bataille qu’on dira « pour le Donbass » est une bataille qui oppose l’Europe souveraine à un nouvel ordre mondial imposé par l’Outre-Atlantique.

 

Mr. John Laughland a plus d’une corde à son arc. Politologue, spécialiste des relations entre Occident et Europe de l’Est, directeur d’études à l’Institut de la Démocratie et de la Coopération à Paris, il nous a livré son analyse de la situation.

 

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LVdlR : Ma première question va porter traditionnellement sur les sanctions, parce qu’on ne parle que de ça, ça devient presque obsessionnel. On constate que les sanctions contre la Russie se multiplient à une vitesse pour le moins prodigieuse. Selon vous les Etats-Unis croient vraiment que celles-ci feront fléchir les positions de la Russie vis-à-vis du sud-est ukrainien ? Ou alors, n’est-ce pas au fond par sentiment d’impuissance que l’Amérique sanctionne bêtement en entrainant en plus la vieille Europe à sa suite ?

 

John Laughland : Il est très difficile de savoir ce que veulent les Etats-Unis. Car effectivement, d’un côté, les sanctions sont appliquées, les attaques sur le plan de la rhétorique deviennent de plus en plus véhémentes contre la Russie, mais, d’autre part, on constate qu’en réalité les sanctions ne représentent pas grand-chose. C'est-à-dire que les deux premières sanctions, les premières étapes de sanctions ne concernaient que des individus, ensuite on est passé à des sanctions contre les sociétés russes. Mais les dernières sanctions annoncées par l’UE ne vont durer que pendant trois mois. On a du mal à savoir exactement ce que veulent les Etats-Unis et les Européens, parce que tout le monde sait quelle est la solution à la crise ukrainienne et où celle-ci se trouve, c’est-à-dire, bien évidemment, à Kiev. Elle se trouve notamment dans une acceptation qui serait souhaitable pour Kiev d’une fédéralisation au moins, ou d’une confédération de l’Ukraine. Je pense pour ma part que les Américains veulent une chose, et que les sanctions sont une étape vers l’objectif final qui est celui de sceller une union transatlantique entre l’Europe Occidentale et les Etats-Unis. Nous verrons bien quels autres instruments les Américains vont déployer pour sceller cette union, mais l’idée c’est de creuser un fossé entre l’UE, l’Europe occidentale et la Russie. Et je crois que c’est la seule façon de rendre lisible cette politique euro-américaine qui effectivement est très difficile à décortiquer.

 

 

LVdlR : Vous avez évoqué une éventuelle solution au conflit tout à fait fratricide que l’on voit dans les sud-est de l’Ukraine, dans la région de Lougansk et de Donetsk. Vous dites que Kiev pourrait effectivement accepter la fédéralisation de ses régions alors que depuis un certain nombre de temps ces régions ne parlent même plus de fédéralisation, elles parlent d’indépendance totale. J’ai interrogé il y a peu un journaliste d’Odessa qui m’a dit que le terme de fédéralisation était toujours à la mode en Russie mais déjà dépassé dans les régions concernées. Est-ce que donc vous croyez qu’après tout ce qui s’est passé, j’entends ces meurtres en masse, ces incessants bombardements, les régions du sud-est vont vouloir quand même en rester à la solution de la fédéralisation ? Ne voudront-elles pas devenir indépendantes ? Si c’est le cas, est-ce que Kiev les laissera faire lui qui semble déjà avoir franchi la ligne de non-retour ?

 

John Laughland : Je veux bien croire que les esprits se soient durcis et que la ligne de non-retour a été franchie. Cependant, au moins pour la forme, Kiev pourrait tenter de récupérer ses régions en leur proposant une fédéralisation ou une confédéralisation. Je ne suis pas sûr d’ailleurs que les Rebelles dans ces régions soient contents d’une simple indépendance. Je pense que la solution qu’ils visent c’est sûrement un rattachement à la Russie. Parce qu’ « indépendance » ça ne veut rien dire pour des villes comme Donetsk et Lougansk, elles sont grandes mais ce qu’elles veulent, c’est un rattachement à la Russie. Alors cela semble très compliqué sur le plan diplomatique, international et autre, je ne pense pas que la Russie elle-même soit très chaude à cette idée-là, même si bien sûr elle le prend sans doute dans son planning, du moins je l’espère. Mais si Kiev essayait au moins d’apaiser la situation en proposant une solution qui bien évidement ne serait pas optimale pour les régions, mais qui serait au moins un pas vers la pacification du conflit, peut-être que cela pourrait apaiser les esprits. Ce qui est sûr c’est que la solution militaire qui est cherchée pas Kiev depuis plusieurs semaines ne va jamais réussir à faire rentrer les populations russophones de l’est de l’Ukraine et du sud-est de l’Ukraine dans le giron de Kiev.

 

 

LVdlR : On s’aperçoit que la tragédie du Boeing 777 malaisien a déjà engendré des tas d’hypothèses, pour certaines tout à fait cohérentes et pour d’autres tout à fait fantastiques. L’Occident pointe du doigt Poutine ou en tout cas les « pro-russes » comme on les appelle, Obama est même allé jusqu’à désigner le coupable quelques heures seulement après la catastrophe, alors que les corps n’avaient pas encore refroidi et que les boites noires n’avaient pas encore été récupérées. Est-ce que vous avez l’impression que les Français et les Britanniques que vous côtoyez régulièrement croient à ce que disent les médias sur l’implication inconditionnelle des Insurgés, voire de la Russie dans cette affaire ? Ou alors il y a une rupture entre l’opinion publique et l’information qui est véhiculée par les médias ?

 

John Laughland :  Je pense qu’il y a une rupture entre l’information qui est véhiculée par les médias et ce que croient les lecteurs. On le voit de manière absolument flagrante, par exemple sur le site du journal britannique « The Guardian », et même d’ailleurs sur les sites des journaux français. On voit des reportages qui vont complètement dans le sens de la politique occidentale, qui culpabilisent par exemple dans cette affaire les Rebelles qui auraient abattu l’avion. Mais quand vous descendez et lisez les commentaires, vous voyez que personne ou presque personne ne prend cela au sérieux. D’ailleurs, même les gouvernements eux-mêmes n’ont pas du tout une ligne claire sur cette question. Il est vrai qu’on a montré du doigt directement les Rebelles et derrière eux la Russie, et derrière eux, à la tête de la Russie, le président Poutine lui-même. Mais la CIA voici une semaine a dit très clairement qu’elle ne disposait pas de preuves qui pouvaient prouver de manière incontestable que les Rebelles auraient tiré le missile qui a abattu l’avion. Il y a donc une politisation évidente de cette affaire et cette politisation, notamment quand le manque de preuves est tellement flagrant, ne va que renforcer la rupture entre ce que racontent les médias et derrière eux les gouvernements, et ce que croient les lecteurs ».

 

Source : http://french.ruvr.ru/radio_broadcast/217362642/275487168/ 

 

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John Laughland

 

Lire / voir également :

> http://www.agoravox.tv/actualites/international/article/j...

> http://www.voltairenet.org/auteur6254.html?lang=fr

01/08/2014

Obama veut-il la guerre contre la Russie ?

OBAMA VEUT-IL LA GUERRE CONTRE LA RUSSIE ?

 

Un article signé Alain CAGNAT, originellement paru sur le site TERRE & PEUPLE.

 

En cette période de commémoration du déclenchement de la Première Guerre mondiale, on ne peut qu’être étonné de l’insistance avec laquelle le locataire de la Maison Blanche ne cesse d’invectiver Vladimir Poutine au sujet de l’Ukraine. Les Etats-Unis ont déjà réussi une grande partie de leur plan, couper durablement l’Europe de l’Ouest de la Russie. Ils ont été bien servis en cela par la servilité des dirigeants de l’UE et des Etats européens tout acquis à l’hégémonisme américain.

 

Résumons les faits. Comme l’a déclaré Victoria Nuland, plénipotentiaire judéo-américaine, les Etats-Unis ont déjà dépensé plus de 5 milliards de $ pour arracher l’Ukraine à la sphère d’influence russe. La révolution Orange de 2004 ayant tourné au fiasco à cause de l’incompétence et de la corruption du tandem Iouchtchenko-Timochenko, tout est à refaire avec l’élection du prorusse Ianoukovitch à la présidence de l’Ukraine en 2010. Diverses associations et ONG activement soutenues par les instances américaines (Département d’Etat, CIA, partis républicain et démocrate…) entretiennent un climat de contestation permanente à Kiev. En 2013, Ianoukovitch est instamment prié de signer un accord de coopération avec l’Union européenne, accord qui livre l’Ukraine pieds et poings liés au FMI et à la Commission européenne. Mais le président ukrainien préfère s’entendre avec la Russie qui lui propose un prêt de 15 milliards d’euros sans contrepartie.

 

Pour les Occidentaux, c’est une claque. Comme par hasard, et de manière tout à fait « spontanée », la place Maïdan de Kiev s’embrase violemment. Tout le gotha de la défense de la démocratie et des droits de l’homme (BHL) vole au secours des insurgés : Ianoukovitch, dont on prend soin de cacher qu’il a été démocratiquement élu et qu’il a toujours respecté la constitution, est dénoncé comme un tyran sanguinaire qui veut mettre son pays à feu et à sang. Finalement, il est obligé de se réfugier en Russie au moment où il allait être arrêté de façon tout à fait arbitraire. Entre temps, la révolution a tourné au bain de sang, sous l’action concertée de mouvements nationalistes ukrainiens manipulés par les Israéliens, d’officines américaines comme Academi (ex-Blackwater) et même du Mossad. L’Occident demeure étonnamment muet devant les massacres commis par les insurgés (40 militants prorusses brûlés vifs à Slaviansk, entre autres).

 

La Crimée décide alors, en toute légitimité, par un référendum qui ne souffre aucune contestation, de se rattacher à la Russie. Un gros point gagnant pour Poutine. Mais l’Est de l’Ukraine se révolte également contre ce qu’il faut appeler un coup d’Etat armé. L’Occident, qui n’est pas à une énormité près, présente les Ukrainiens de l’Ouest comme des démocrates et ceux de l’Ouest comme des nervis à la solde de Moscou. La désinformation joue à plein. Les villes du Donbass qui se sont rebellées contre Kiev sont attaquées les unes après les autres par des forces ukrainiennes encadrées par des agents américains et israéliens. Poutine est, lui-même, violemment pris à partie par les Occidentaux, comme s’il s’agissait d’un tyranneau de village, et la Russie se voit accablée de sanctions économiques, comme une république bananière.

 

Mais l’affaire tourne mal. Le Donbass ne baisse pas les bras, grâce à un soutien actif de la Russie. Les pro-Occidentaux perdent de nombreux hélicoptères et avions de combat Sukhoï 25. Puis, un avion de ligne est abattu sans doute par des prorusses qui l’ont confondu avec un avion de transport militaire ukrainien (Note de K. : je pencherai plutôt pour le fait qu'il ait été abattu par un avion de chasse ukrainien perso... histoire de... enfin vous savez ! Mais bon, je pense qu'on ne connaîtra jamais la vérité !). En bref, la guerre n’est pas belle et l’on compte déjà plus d’un millier de morts. Rien ne dit que les putschistes pro-occidentaux finiront par l’emporter. Selon l’ONU, 130 000 habitants du Donbass ont fui en Russie de peur des exactions des « démocrates » de Kiev.

 

Les élites kiéviennes ont succombé aux sirènes occidentales. Rien ne sert jamais de leçon aux hommes politiques. L’histoire récente est pourtant édifiante. A chaque fois que les Occidentaux se sont mêlés des affaires des autres, cela s’est fini par le démantèlement du pays : Irak, Somalie, Soudan, Yougoslavie, Afghanistan, Géorgie, Libye, Syrie… L’Occident, puisque c’est ainsi qu’il faut appeler la mafia américano-judéo-européenne, pratique la politique de la terre brûlée vis-à-vis de tous les peuples qui lui résistent.

 

Quitte à déclencher une troisième guerre mondiale avec la Russie ? Comme les démocraties occidentales l’ont fait en 1914 contre l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie. Rappelons-nous qu’en juin 1914, la paix paraissait si solide…

 

Maintenant nommément accusé par Obama d’avoir détruit le vol de la Malaysian Airlines, ce qui est une aberration évidente, Poutine fait preuve d’une grande patience. Mais toute patience a ses limites. Gare à sa riposte !

 

Note : on peut s’étonner d’une telle implication d’Israël dans les affaires de l’Ukraine. Mais on avait déjà fait la même observation à propos de la Géorgie de Saakachvili : n’est-ce pas son entourage israélien qui l’avait poussé à se lancer dans une folle aventure militaire face à la Russie en 2008, aventure qui s’était terminée par le démantèlement de la Géorgie ? En ce qui concerne l’Ukraine, on remarquera que tous les dirigeants de l’Ukraine pro-occidentale sont liés, de près ou de loin, à Israël : l’ex-leader de l’opposition, le boxeur Vitali Klitschko, le Premier ministre démissionnaire, Arseni Iatseniouk, et le Premier ministre intérimaire, Volodmyr Groysman. Quant au Président Petro Poroshenko, le gentil « roi du chocolat », poulain des Occidentaux (mais qui n’est en fait qu’un oligarque pourri dont la fortune, fondée sur rien, s’est construite à force de corruption, de menaces et même de crimes), il est né Waltzman et s’est fait adouber en grande pompe, le 22 avril à Tel Aviv, par Netanyahou et son ministre des Affaires étrangères, Liebeman, soit quelques jours avant son élection. Ce qui est évident, c’est qu’alors que l’Ukraine est en train de sombrer dans la guerre civile, la capitale est le lieu d’affrontement de clans judaïques qui se haïssent.

 

Alain CAGNAT, le 27 juillet 2014. (Source)

 

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Porochenko (à droite) protégé par des contractors (mercenaires) de la société Aegis...

( Puisqu’il n’a pas confiance en sa propre armée ! ) 

( Source photographique NationsPresse.info )

 

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Lire également : http://bendeko.blogspot.fr/2014/07/ukraine-non-porochenko-nest-pas-un-ange.html