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14/07/2015

Les pertes de l’Otan et de ses mercenaires dans le Donbass, en 2014-2015.

Les pertes de l’Otan et de ses mercenaires

dans le Donbass, en 2014-2015.

 

Cette information n'est pas de première fraîcheur, elle n'en est pas moins intéressante concernant un aspect ignoré/camouflé du déroulement des événements militaires dans le Donbass au cours des campagnes 2014-2015.

Des morts de l'ombre... sans gloire, ni reconnaissance, ni décorations.

 
 
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Le Saker Francophone 

Le 10 juillet 2015 – Source newsli.ru

 

Les pertes des légions étrangères et des mercenaires de l’Otan dans le Donbass sont enfin connues. 

Igor Panarine, professeur de nationalité russe, docteur en sciences politiques et membre de l’Académie des sciences militaires, a fait état des pertes militaires étrangères lors des prétendues Opérations anti-terroristes dans le Donbass. Ce document, a été publié sous le titre: « Pertes des troupes mercenaires étrangères et des troupes de l’OTAN dans le Donbass pour la période du 2 mai 2014 au 15 février 2015 ».

 

Suite à ses calculs, il apparaît que les mercenaires étrangers perdu environ 1 200 tués ou blessés. Les pertes les plus importantes parmi les mercenaires étrangers opérant dans les unités punitives de la junte ukrainienne ont été subies par :

 

– Pologne : mercenaires « ASB Othago » : 394 éléments tués ou blessés

– USA : mercenaires « Greystone »: 180 éléments

– USA : mercenaires « Academy » (« Blackwater » jusqu’en 2009) : 269 éléments

– Corps des Snipers féminins de la Baltique : 26 éléments

– CIA : 25 éléments

 

De surcroît, selon l’avis de plusieurs experts en statistiques, environ 25% du personnel des troupes de l’Otan et des mercenaires étrangers (approximativement 2 200 éléments), faisaient partie des combattants encerclés dans Debaltsevo.

Cela explique l’activité diplomatique frénétique des leaders français et allemands à Moscou.

 

Nous pouvons affirmer que les pertes de l’Otan et de ses alliés, morts et blessés, dans la poche de Debaltsevo se décomptent comme suit :

 

– Parachutistes britanniques (UK Airborne Service) : environ 20 éléments,

– Militaires des Forces Spéciales des États-Unis : (Spécial Opération Forces of the United States) : environ 15 éléments

– Militaires de la Légion étrangère française : 10 éléments

– Militaires polonais : 10 éléments

– Militaires israéliens (IDF) : 10 éléments

– Militaires croates : 10 éléments

 

Traduit par Gabriel, relu par jj pour le Saker Francophone

 

http://lesakerfrancophone.net/les-pertes-de-lotan...

 

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11/07/2015

Des bataillons islamistes contre Donetsk et Lougansk.

Des bataillons islamistes

contre Donetsk et Lougansk.

 

Plusieurs bataillons islamistes sont engagés, côté ukrainien,

contre les Républiques populaires de Donetsk et Lougansk. 

 

Selon le New York Times, il s’agirait des bataillons Cheikh Mansour et Djokhar Doudaïev, composés principalement de Tchétchènes venant de Géorgie et d’Ouzbékistan et du bataillon Crimée, composé de Tatars [1]. Ces groupes sont liés aux nazis de Pravy Sektor et ne touchent aucun salaire du gouvernement ukrainien, précise le journal.

Le quotidien n’a pas trouvé de trace d’une implication états-unienne. 

 

Pourtant, comme Thierry Meyssan l’a révélé il y a plus d’un an [2], la CIA coordonne les nazis et les islamistes depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Concernant l’Ukraine, la CIA avait organisé un « Congrès anti-impérialiste » (comprendre anti-Russe), le 8 mai 2007, à Ternopol (ouest de l’Ukraine), auquel participaient déjà les nazis ukrainiens et les islamistes du Caucase. La coordination qui fut créée ce jour-là porta Dmytro Yarosh (le chef du Pravy Sektor) à sa présidence et reçut la bénédiction de Dokou Oumarov (le cinquième président de l’Émirat islamique d’Itchkérie, puis l’émir du Caucase).

 

En décembre 2013, des islamistes tatars étaient soudainement revenus du Proche-Orient, où ils combattaient contre la République arabe syrienne, afin d’encadrer la révolution colorée de la place Maïdan [3].

 

Par ailleurs, actuellement les officiers de l’Émirat islamique en Irak et au pays de Cham ont largement été remplacés par des Tchétchènes, au point que le russe est devenu la langue de l’état-major de Daesh en remplacement de l’arabe.

 

Réseau Voltaire, 08 juillet 2015

http://www.voltairenet.org/article188093.html   

 

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[1] “Islamic Units Help Ukraine Battle Rebels. Stocked With Chechens Eager to Defy Russia”, Andrew E. Kramer, The New York Times, July 8, 2015.

 

[2] « La CIA coordonne nazis et jihadistes », par Thierry Meyssan, 

Al-Watan (Syrie), Réseau Voltaire, 19 mai 2014.

 

[3] « Des jihadistes assurent le service d’ordre des manifestations à Kiev », 

Réseau Voltaire, 4 décembre 2013.

 

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07/04/2015

Yarosh, petit commissaire politique de Washington...

Ukraine/Donbass :

 

Yarosh, petit commissaire politique de Washington,

à l’état-major de l’armée de Kiev

 

Un an après le déclenchement du mouvement indépendantiste dans le Donbass qui allait créer les républiques populaires de Lugansk et de Donetsk et entraîner une guerre atroce à l’initiative des putschistes « pro-européens » de Kiev, l’Ukraine est économiquement exsangue, le pays a été placé sous tutelle du FMI, il est déchiré de toutes parts, envahi à tous les niveaux par des « conseillers » américains (ou leurs alliés), les libertés individuelles et collectives ne sont plus qu’un vague souvenir et un extrémiste admirateur des jihadistes du Caucase et des collaborateurs ukrainiens du IIIe Reich vient d’être intégré au sein du commandement de l’armée de ce qui reste de l’Ukraine. Mais il y a fort à parier que ce qu’on désigne encore sous le dénominatif d’Ukraine n’ait toujours pas touché le fond.

 

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Le Pentagone a désormais son petit commissaire politique au sein de la direction de l’armée ukrainienne. Dmytro Yarosh, le « Führer » de Praviy Sektor, vient d’accepter le poste que lui avait proposé le potentat de Kiev au ministère de la Défense. La presse occidentale aux ordres le présente comme un « ultranationaliste », ce qui ne veut rien dire. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’un néonazi atlanto-compatible, un pion servile de la stratégie US en Europe centrale, un laquais du mondialisme. Une fois hors d’usage, il sera éliminé. D’autres comme lui, en Croatie dans les années 1990 notamment, ont eu le même destin pathétique : abattus au coin d’une ruelle ou à un barrage routier (souvenez-vous de Blaz Kraljevic, le « général » néo-oustachi du HOS), accidentés, suicidés, internés en psychiatrie ou encore expédiés à La Haye.

 

Son chantage au coup de force a donc bien fonctionné vis-à-vis de l’administration Porochenko. Désormais, il va pouvoir fliquer un peu plus les militaires ukrainiens, jouer les mouchards auprès du SBU, la police politique assujettie à l’antenne kiévienne de la CIA, et faire profiter ses milices paramilitaires des moyens de l’armée, sans pour autant avoir l’obligation de s’éloigner de son soutien naturel Ihor Kolomoïsky.

 

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Dmytro Yarosh : la belle vie à l’hosto… pendant que certains de ses potes

se faisaient écrabouiller dans le chaudron de Debaltsevo. Gloire à l’Ukraine !

 

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Officiellement, il coordonnera les formations de « volontaires ». Mais, à peine intégré au ministère de la Défense, voilà que Yarosh a proposé de dissoudre et de réformer l’état-major général de l’armée…
Les bandes armées de Secteur droit, sous la désignation de Corps des volontaires de l’Ukraine (DUK), font désormais partie intégrante des forces militaires de l’Ukraine. Il est possible que l’embryon de « brigade de choc » qu’elles entendent devenir commence à voir le jour d’ici quelques semaines.

 

Pour ce qui est des autres formations néo-bandéristes et néonazies non encore intégrées dans la garde nationale ou dans l’armée de terre, leur insertion devrait se faire d’ici peu : le « bataillon OUN » (120 paramilitaires) devrait faire partie de la 93e brigade mécanisée, sous la forme d’une unité semi autonome. Une autre partie des effectifs de paramilitaires de Praviy Sektor devraient être transférés à la 79e brigade aéromobile, bien mal en point depuis ses premiers engagements dans le Donbass il y a un an (il ne lui reste qu’un seul bataillon d’infanterie aéromobile sur les 4 qu’elle comptait avant guerre, avec en plus des compagnies de commandement, de logistique et d’appui). D’ailleurs, à l’origine, une grosse partie des effectifs de cette unité basée dans l’ouest de l’Ukraine était connue pour ses sentiments néo-bandéristes.

 

Au final, cela ne changera pas grand-chose au cours des opérations militaires à venir : ces irréguliers sont de piètres soldats, plus portés sur la beuverie, le pillage, les viols et les règlements de comptes qu’autre chose. Ces derniers mois, ils ont même donné du fil à retordre aux commandants locaux, comme à Konstantinovka. Ce qui change, en revanche, c’est la puissance et la capacité de nuisance de la mouvance dirigée par Yarosh envers le pouvoir présidentiel. Cette nomination irresponsable précipitera d’ici peu les forces répressives dans un abyme de violence, d’exactions et de crimes en tous genres, non seulement contre les civils et les troupes de Nouvelle Russie, mais aussi contre les Ukrainiens jusqu’alors loyaux au régime putschiste. C’est la guerre civile dans la guerre civile qui s’annonce.

 

Le quotidien de la ligne de front…

 

Les accrochages sur la zone nord-ouest de Gorlovka se poursuivent à un rythme régulier. Les forces de Kiev tentent de tâter le terrain vers Maïorsk, tenu par les FAN, des pertes sont signalées de leur côté. Même situation à l’ouest et au nord-ouest de Donetsk, où le correspondant de guerre russe Andrei Filatov a été blessé non loin de l’aéroport près du village de Spartak. Suite à une salve d’artillerie ukrainienne, le journaliste a été touché au bras et à l’abdomen ; il a été transporté à l’hôpital de Donetsk dans la nuit du 3 au 4 avril.

Les frappes d’artillerie ukrainiennes contre des positions républicaines à l’ouest de Donetsk sont signalées chaque jour, et réalisées y compris au moyen de batteries de 152, de jour comme de nuit. Dans la zone d’Avdeevka – Krasnoarmeysk (nord-ouest de Donetsk) occupée par l’armée ukrainienne, un bataillon d’artillerie composé de 18 pièces n’a toujours pas été retiré comme les accords de Minsk l’imposent.

 

Les accrochages quotidiens se poursuivent sur Shirokino, à l’est de Mariupol, toujours tenu par les FAN. Hier matin, près du village, une mine antichar a détruit un SUV, 2 paramilitaires ukrainiens ont été tués et un autre a été blessé. Ce matin, , vers 5h00, un tir de mitrailleuse lourde en provenance des lignes kiéviennes a endommagé un véhicule utilitaire léger GAZ « Gazelle , 2 miliciens ont été blessés.

 

« Azov » lance un appel officiel afin de recruter des « instructeurs étrangers ».

Comprendre : des mercenaires occidentaux, des « contractors ». Ils seront dans un premier temps intégrés dans une base opérationnelle à Kiev appartenant au ministère des Affaires intérieures. Ils doivent avoir moins de 35 ans, disposer d’une solide expérience militaire et parler « une des trois langues officielles » dans l’unité néonazie : l’anglais, l’ukrainien et… le russe ! Rappelons au passage que les néonazis d’ « Azov » prônent notamment l’éradication de la langue russe sur le territoire de l’Ukraine « pro-européenne »… Et on apprend ainsi que « pour la première fois, le régiment a ouvert ses portes aux citoyens américains ».

Pour ceux qui n’auraient pas encore compris qui commande vraiment « Azov »…

 

Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 06 avril 2015.

 

Pour lire l'article originel, regarder les vidéos, etc., cliquez sur : 

http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-yarosh-petit-commissaire-politique-de-washington-a-letat-major-de-larmee-de-kiev

 

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Last 16 UAF POWs handed over to Ukraine by DPR as a gesture of good will

[eng subs by Kazzura]

14/03/2015

Washington se prépare à faire la guerre à la Russie...

Ukraine/Donbass :

Washington se prépare à faire la guerre à la Russie

( Note de K : J'aurais titré "Washington prépare l'Europe à faire la guerre à la Russie", perso'... vu qu'il est clair que les USA n'en n'ont ni les moyens militaires... ni les couilles... et qu'ils préfèrent de loin envoyer leurs gentils toutous au casse-pipe à leur place ! )  

 

Le FMI est venu à la rescousse de l’Ukraine « pro-européenne » à deux doigts de la faillite financière, après une déroute militaire rarement égalée. Cela permettra au régime de durer encore un peu, jusqu’à l’été, le temps de se préparer à une revanche militaire dans le Donbass. Washington s’y apprête dès à présent, et commence même à mettre en condition son opinion publique quant à une guerre éventuelle directement contre la Russie. Sur le terrain, l’accalmie est toute relative, et pour la 10e fois, Kiev a annoncé avoir tué Arsen Pavlov dit Motorola… Et pour la 10e fois, Arsen Pavlov est ressuscité. Cela devient une habitude chez lui…

 

ob_87252d_1015124546.jpgAfin d’inverser la situation militaire en Ukraine, il serait nécessaire de tuer le plus grand nombre de Russes possible, a osé affirmer un général américain sur Fox News, chaîne proche de l’extrême droite néo-conservatrice. Les Etats-Unis doivent aider Kiev à tuer le plus de soldats russes possible, estime le général Bob Scales, analyste de la chaîne de télévision : « Le seul moyen permettant aux Etats-Unis d’exercer leur influence et de renverser la situation dans la région est de commencer à tuer des Russes. Tuer autant de Russes qu’il faut pour empêcher les médias de Poutine de dissimuler le fait que ceux-là regagnent leur patrie dans des sacs mortuaires. […] Cependant, vu le niveau du soutien que nous apportons à l’Ukraine et la possibilité des Ukrainiens de contre-attaquer les 12.000 soldats russes retranchés sur leur territoire (sic), il est malheureusement peu probable que cela puisse arriver », a conclu Bob Scales.

(Note de K : augmenter le "soutien" n'y changerait rien ; même l'intégralité de ton "armée" de gras du bide engraissés aux cheeseburgers ne suffirait pas à déloger 12.000 soldats Russes d'où que ce soit, sac à merde... 12.000... vache, voilà un bon moment qu'ils seraient arrivés à Kiev, s'ils étaient 12.000 !!!) 

Une déclaration qui n’est pas anodine et qui explique en partie la forte présente de « contractors » et autres « conseillers » occidentaux (et plus particulièrement américains) sur le sol ukrainien. Une déclaration qui est à prendre avec la plus grande considération puisqu’elle s’insère dans une campagne de mise en condition de l’opinion publique américaine en prévision d’une possible guerre ouverte contre la Russie de la part des États-Unis. Rappelons-nous qu’à partir de fin 2001 – début 2002, de semblables propos, mêlant outrance, affabulations et désinformation, avaient été tenus sur Fox News par d’anciens militaires américains ou d’ex conseillers à la Maison Blanche et au Pentagone sur l’Irak de Saddam Hussein.

 

75 millions de dollars pour continuer la guerre

 

On peut légitimement craindre que Kiev utilise son financement spécial accordé par le FMI pour ses opérations militaires dans le Donbass. Le conseil d’administration du FMI a approuvé un programme d’assistance financière à l’Ukraine de 17,5 milliards de dollars sur quatre ans, avec une première tranche d’aide de 5 milliards de dollars. Comme l’a déclaré Christine Lagarde, au cours de l’année en cours, l’Ukraine recevra 10 milliards de dollars.

Le vice-président américain Joe Biden (Note de K : qui tient absolument à récupérer au plus vite ce Donbass qui lui a été promis... rappelons-le) en vient de confirmer à Porochenko que les États-Unis vont augmenter leur aide militaire à Kiev de 75 millions de dollars. Il est question de fournir en plus à la dictature « proeuropéenne » 30 Humvees blindés M114 et 200 autres en version classique, ainsi que des systèmes de communication, des radars de contre-batterie et d’autres équipements comme des drones. Ces matériels pourraient arriver en Ukraine dans les prochaines semaines.

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Une information qui intervient au moment où la présence de « contractors » occidentaux opérant dans les rangs des forces de Kiev est une fois de plus confirmée. Pour la période allant du 2 mai 2014 au 15 février 2015, environ 1.200 mercenaires étrangers insérés dans les rangs des troupes ukrainiennes ont été soit tués, soit blessés, dont :

- 394 Polonais de la société de guerre privée ASBS Othago ont été tués ou blessés...

- 180 mercenaires américains de Greystone ont été tués ou blessés...

De même que 269 employés d’Academi (ex Blackwater) et 25 agents de la CIA et/ou de la Sécurité Nationale des Etats-Unis.

 

En outre, environ 25% des effectifs présents avant l’offensive sur le chaudron de Debaltsevo (soit quelque 2.200 individus) étaient affiliés de près ou de loin à l’OTAN ou étaient des mercenaires étrangers. Soit : une vingtaine de militaires appartenant ou ayant appartenu aux forces spéciales (SAS, SBS…) du Royaume-Uni, une quinzaine de membres des Forces spéciales des États-Unis (Rangers, Green Berets…), une dizaine ayant appartenu à la Légion étrangère, une dizaine de Polonais, une dizaine d’Israéliens (sans doute des personnels de sociétés d’armement), une dizaine de Croates.

Ceci explique l’intense activité diplomatique des dirigeants de l’Ouest pour faire cesser, en vain, l’offensive.

 

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Tension au nord de Lugansk et à l’est de Mariupol

 

(...) Sur la ligne de front, en dépit du refus des forces de Kiev de respecter les accords de Minsk en retirant leur arsenal, on note une très relative accalmie dans les accrochages et les tirs d’artillerie. A signaler, tout de même, un renforcement des effectifs des forces de Kiev au nord du front. Près de Stanitsa Luganskaya et de Shachtye, au cours de la dernière semaine les troupes ukrainiennes ont très sérieusement augmenté d’environ 2 500 combattants et 150 à 170 équipements divers leurs capacités offensives dont 6 lanceurs Grad.

Selon les observations des forces de Nouvelle Russie, les Ukrainiens se prépareraient essentiellement à renforcer leur défense, avec la mise en place de postes de contrôle supplémentaires, de nouveaux réseaux de tranchées, de bunkers, de champs de mines.

  

Autre point chaud : la ligne de contact à l’est et au nord-est de Mariupol, passant par Pavlopol, Kominternovo et Shirokino. En milieu d’après-midi, le 10 mars, des éléments d’ « Azov » ont tenté une reconnaissance offensive sur Shirokino. L’unité néonazie a maintenant engagé trois compagnies de combat, en fait les deux compagnies d’infanterie dont dispose le bataillon et une section de reconnaissance renforcée.

Encore une preuve que les combats ne sont pas de tout repos pour les agresseurs kiéviens : le « régiment (sic) Azov » reconnaît avoir des « dizaines de pièces d’équipement endommagées » qui auraient « besoin de réparation » suite aux affrontements de ces derniers jours. L’équipe technique de l’unité aurait déjà réparé une petite partie du matériel roulant endommagé, mais manquerait de compétences et de techniciens.

 

L’artillerie lourde ukrainienne n’est toujours pas retirée de la zone d’affrontement : ainsi, les forces de Kiev au contact sur la ligne Pavlopol – Kominternovo – Shirokino bénéficient de l’appui d’au moins trois batteries de BM-21 : à Gnutovo (3 km au nord-ouest de Kominternovo) il y a 4 lance-roquettes multiples de 122 mm BM-21 ; au nord du village de Stary Krym (nord-ouest de la banlieue de Mariupol) une nouvelle batterie d’artillerie BM-21 vient d’être positionnée et à 6 km au nord-est du village Starognatovka (à 7 km au nord-ouest de Granitnoe), là encore une section de BM-21 a été mise en batterie.

 

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Dans le paradis « proeuropéen » de l’Ukraine béhachélisée…

 

Le gouverneur de la région de Dniepropetrovsk, l’oligarque israélo-ukraino-chypriote Ihor Kolomoiskyfourrier de Praviy Sekor et des « bataillons » d’extrême droite (« Azov », « Aydar », « Dnepr-1 »…), vient de lancer une opération (à grande échelle) de captation de propriétés ayant appartenu à d’anciens responsables ou proches du parti des Régions de Yanoukovitch, au risque d’entrer en conflit avec le président Petro Porochenko en personne.

La Verkhovna Rada, grâce au lobbying de députés élus grâce à l’entremise de Kolomoisky (dont nombre d’extrémistes comme Yaroch), vient de créer une commission spéciale sur les grandes privatisations destinée à remettre en cause ces dernières et, de fait, à permettre au groupe financier de Kolomoisky de s’accaparer nombre d’entreprises à bon prix. Ce dernier peut aussi compter sur ses « bataillons » pour faire pression sur le pouvoir kiévien en cas de résistance éventuelle de ce dernier.

 

Le tribunal de district d’Odessa a refusé de rendre publique les résultats de l’enquête médico-légale sur les corps de 48 victimes mortes dans des conditions tragiques lors de l’incendie du siège des syndicats le 2 mai 2014 qui avait été attaqué par des extrémistes de Svoboda, de Praviy Sektor, des Patriotes ukrainiens et de l’UNA-UNSO. L’objectif pour le pouvoir est d’enterrer cette affaire en catimini parce qu’elle met en cause nombre de personnalités politiques au pouvoir à Kiev, dont de très nombreux élus de la Rada.

 

Le régime autoritaire de Kiev entend mettre en place un vaste plan de renforcement du contrôle des médias et même des consciences d’ici quelques semaines. Avec l’intention de « contrer la propagande Russe », le pouvoir kiévien va mettre en place une politique de bourrage de crâne digne des pires dictatures du XXe siècle. C’est tout d’abord en direction des médias (du moins ceux qui sont encore tolérés dans le pays) que des « recommandations » très particulières vont être assénées, en privilégiant le modèle occidental de désinformation qui a cours.

La « matière » journalistique ne sera fournie que par le « centre de surveillance » mis en place par la junte, ce qui ne devrait pas affecter l’immense majorité des correspondants occidentaux qui ne prennent généralement pas la peine de sortir de leur hôtel de luxe pour rédiger leurs articles…

(...) 
Kiev prévoit de diffuser de plus en plus d’émissions de propagande sur ses chaînes de télévision, auxquelles s’ajouteront au moins 50% de programmes en langue ukrainienne et 50% d’autres issus de programmes de l’UE et des pays membres de l’OTAN (dont les Etats-Unis). Ces programmes devant vanter les succès de « l’intégration européenne », même si les supermarchés présentent des étales désespérément vides et que l’économie s’est effondrée en à peine un an…

(...) En matière d’information stricto sensu concernant la guerre civile à l’est du pays, seuls les « succès » (ou prétendus tels) de l’armée ukrainienne et des « bataillons » répressifs seront mis en avant et couvriront quelque 60 à 70% du temps d’antenne des journaux télévisés et des émissions politiques. Bien évidemment, les pertes subies par les troupes de Kiev et la situation militaire réelle devront être soigneusement falsifiées dans la présentation qui en sera faite.

(...) 

 

Et encore un « suicide » inopiné d’un opposant à la junte ayant été proche du pouvoir précédent ! Aleksandr Peklushenko, 59 ans, l’ex-gouverneur de la région Zaporozhye, a été retrouvé mort à son domicile dans le village de Sunny. Selon les informations préliminaires, la cause du décès serait due à une blessure par balle à la nuque. Il s’agit de la 7e mort suspecte d’un ancien dirigeant ou proche du pouvoir déchu lors du coup d’Etat du Maïdan depuis le début de cette année. Et ce n’est certainement pas le dernier.
 
Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 12 mars 2015.
 
Pour lire l'article dans son intégralité, cliquez sur :
http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-washington-se-prepare-a-faire-la-guerre-a-la-russie#more-239616
 
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02/03/2015

La guerre ne s’exportera pas à Moscou...

Ukraine/Donbass :

 

La guerre ne s’exportera pas à Moscou.

 

Les forces ukrainiennes refusent toujours de se conformer aux accords à Minsk en maintenant leurs armements lourds à proximité de la ligne de contact. Plusieurs accrochages ont encore eu lieu au nord de Lugansk, vers Donetsk et à l’est de Mariupol. Mais, ce dimanche, la guerre en Ukraine a tenté de s’exporter dans les rues de Moscou, au milieu des quelque dizaines de milliers de séides pro-occidentaux hostiles à la politique de redressement national et patriotique de Vladimir Poutine, quand plusieurs groupes de provocateurs venus d’Ukraine ont tenté de faire dégénérer la manifestation en hommage à Boris Nemtsov. Il y a eu plusieurs arrestations. La guerre ne se portera pas à Moscou.

 

La manifestation moscovite de « l’opposition » (sic) stipendiée par les ONG occidentales pour déstabiliser la Russie n’aura finalement pas mobilisé plus de 20.000 personnes, en comptant large. A l’échelle de la Fédération de Russie, autant dire que cela ne représente rien.

Nemtsov représentait lui-même à peine quelques pourcents, alors que Poutine reste à 85% d’opinion favorable. L’individu était pour le nettoyage ethnique des russophones du Donbass par le régime totalitaire kiévien, alors que l’immense majorité des Russes y sont opposés.

Il recevait même des instructions de l’ambassade des Etats-Unis (source). Une représentation diplomatique dont on sait que l’ambassadeur est un spécialiste des « révolutions de couleurs » : il a été successivement représentant des États-Unis en Lituanie (2000-2003), en Géorgie (2005-2009), puis en Ukraine (2009-2013), avant d’être nommé à Moscou.

Mais l’essentiel pour les médias occidentaux est de faire accroire aux moutons que les Russes veulent majoritairement retourner au chaos de l’ère Eltsine, qu’ils cherchent à retrouver la misère des années 1990, le mal-vivre et la prédation ultralibérale d’oligarques sans scrupules…

 

Arrestation d’un provocateur du Maidan

 

Le risque pour les autorités russes, ce dimanche, était surtout de savoir quel type de provocation pouvait être entrepris par les groupes subversifs qui encadraient la manifestation, pour certains, et qui la noyautaient pour d’autres. Plusieurs petits groupes très mobiles, coordonnés par smartphones, ont bien évidemment été repérés par les forces de l’ordre. D’aucuns auraient bien aimé porter la guerre civile ukrainienne en plein cœur de Moscou, sous la forme d’un Maidan russe. Ce ne sera pas pour ce coup-ci.

Un de ces provocateurs, Oleksiy Goncharenko, a été arrêté en tenue paramilitaire. Il s’était déjà fait remarquer à Odessa, en Ukraine, le 2 mai dernier lors du massacre de la maison des Syndicats où une soixantaine d’opposants au régime de Kiev avaient été assassinés dans un incendie criminel. Comme beaucoup d’activistes d’extrême droite, y compris des néonazis, Goncharenko a trouvé le moyen de se faire élire à la Rada avec une étiquette politique modérée.

 

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Goncharenko prenant (le 3 mai 2014) des photos des corps calcinés des victimes d’Odessa.

Il les mettra ensuite sur les réseaux sociaux et son site Internet.

 

Il est interrogé par les enquêteurs russes (il y avait eu des plaintes déposées auprès du parquet de Moscou en mai dernier) sur l’affaire d’Odessa. Il ne fait aucun doute qu’il s’est félicité du massacre, voire qu’il l’a carrément encouragé. Sur la chaîne de télévision Ukraina, sur son site Internet, sur les réseaux sociaux, il a témoigné de son enthousiasme pour la tuerie, exposant même des photos de cadavres qu’il avait prises lui même.

Il y a peu de chances qu’un Maïdan à Moscou voit le jour d’ici peu, mais une nouvelle provocation sous faux drapeau est toujours possible.

(…)

 

Accalmie très relative sur la ligne de front

 

Avec le retrait très partiel des pièces lourdes des forces de Kiev, on note une accalmie toute relative sur la ligne de front, mis à part sur le nord-ouest de Lugansk et sur l’est de Mariupol.

Outre une activité toujours intense au nord de la ligne Lugansk – Pervomaïsk, on note ces dernière 24 heures la permanence de pilonnages à l’artillerie lourde sur Gorlovka et des accrochages à l’arme automatique au nord-ouest de cette agglomération, vers Maïorsk. Mêmes constatations à l’ouest et au nord-ouest de Donetsk où les attaques au mortier se sont succédées.

Les forces de la République populaire de Donetsk ont annoncé la découverte sur la zone de l’aéroport de 373 corps de soldats et de paramilitaires ukrainiens, tombés au feu lors des affrontements de janvier. Un chiffre énorme qui, s’il était confirmé, remettrait totalement en cause et de façon publique la version officielle de Kiev qui a toujours minimisé ses pertes.

Hier soir, plusieurs salves de mortiers de 120 ont touché l’agglomération de Shirokino à l’est de Mariupol qui est toujours disputée par les belligérants.

Les tirs venaient de positions tenues par le « bataillon Azov ».

(...)

 

Jacques Frère, le 01er mars 2015.

 

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http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-la-guerre-ne-sexportera-pas-a-moscou#more-239431

 

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Assassinat à Moscou

 

Par Jacques Sapir, économiste, géopolitologue. 

 

Il est aujourd’hui prématuré de vouloir désigner un coupable dans l’assassinat de Boris Nemtsov, mais au vu de l’émotion que cet acte odieux a provoqué, on peut néanmoins poser un certain nombre de questions. Ayant connu personnellement Nemtsov au début des années 1990, quand il fut élu maire de Nijni-Novgorod, puis l’ayant rencontré à plusieurs reprises jusqu’à son entrée au gouvernement, j’ai été ému, comme bien d’autres.

 

Je n’oublie pas non plus que le ralliement de Nemtsov aux idées libérales qui avaient cours en Russie à cette époque en fit un des responsables (même s’il ne fut pas, et de loin, le principal responsable) de la détestable politique économique qui conduisit le pays à la ruine et sa population à la misère, jusqu’à la crise financière de 1998. A partir de 2004, et de la « révolution orange » en Ukraine, il s’était rapproché de l’équipe de Victor Ioutchenko et des « pro-occidentaux » en Ukraine, au point de devenir un éphémère conseiller du gouvernement ukrainien. Son opposition à Poutine l’avait conduit à fréquenter les milieux oligarchiques et des gens étranges à Kiev. Plus récemment, il avait pris fait et cause pour le mouvement dit « de Maïdan » et il critiquait la position du gouvernement russe à propos de la crise ukrainienne.

 

Son opposition systématique à Vladimir Poutine l’avait marginalisé et il était bien moins connu que d’autres figures de l’opposition comme Zyuganov (le dirigeant du parti communiste de Russie ou KPRF), Alexeï Koudrine, l’ancien ministre des finances, ou même Navalny. Aux dernières élections son micro-parti avait eu moins de 1% des suffrages et, de fait, n’avait aucun poids. Il n’était donc nullement « la » principale figure de l’opposition à Vladimir Poutine comme on cherche à le présenter en France et aux Etats-Unis, mais, en dépit de son jeune âge (il avait 55 ans) il était en fait un « homme du passé ». Il faut avoir ces éléments en tête quand on réfléchit à « qui aurait eu intérêt à tuer Nemtsov ».

 

Un meurtre mis en scène ?

 

Les premières questions qui viennent à l’esprit concernent le scénario de son assassinat. On sait qu’il avait diné avec un mannequin ukrainien au restaurant qui se trouve dans l’enceinte du GOUM, dont une des sorties donne sur la Place Rouge.

(...) 

 

Lire la suite sur le site de Jacques Sapir

 

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Sur le sujet, lire également :

 

Un meurtre pour provoquer

une révolution de couleur en Russie.

 

http://novorossia.vision/fr/un-meurtre-pour-provoquer-une-revolution-de-couleur-en-russie/

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Le sénateur US John McCain se délectant au spectacle du "Maïdan"

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L’assassinat de Nemtsov aurait-il raté son but?

 

LE MAIDAN RUSSE ESPÉRÉ PAR LES PRO-US 

SE TRANSFORME EN RASSEMBLEMENT DES PATRIOTES

 

Déclaration de Sergey Zheleznyak,

vice-président du parlement de la Fédération de Russie, la Douma : 

 

« Merci à tous ceux qui ont participé à la cérémonie commémorative organisée en souvenir de Boris Nemtsov, merci à tous ceux qui sont venus exprimer leur chagrin mais n’ont pas permis que cette tragédie soit utilisée pour radicaliser la manifestation, comme l’auraient voulu les commanditaires de cet assassinat. L’enquête déterminera qui sont les assassins de Boris Nemtsov et leurs commanditaires, comme pour tous les autres crimes, et ils devront répondre de leurs actes devant la justice. Toutes les possibilités seront envisagées et toutes les preuves seront examinées afin d’établir la vérité. Aucun crime ne doit rester impuni.

Notre objectif commun est de ne pas laisser les responsables de la mort de Boris Nemtsov mettre en œuvre leurs projets destructeurs contre la Russie. »

 

Commentaire de Kristina Rus (Traductrice du russe à l’anglais) :

Poutine a-t-il déjoué l’Ouest une fois de plus ? Peu importe qui a eu cette idée, mais elle était géniale : ceux qui voulaient rendre hommage à Nemtsov, mais ne voulaient pas être comptés dans le nombre des manifestants anti-Poutine par l’opposition anti-gouvernementale, sont venus avec un drapeau russe et ont collectivement transformé ce qui était programmé pour être le Maïdan russe en un Rassemblement patriotique.

 

Traduit de l’anglais par Dominique, relu par jj pour le Saker Francophone

http://lesakerfrancophone.net/lassassinat-de-nemtsovaurait-il-rate-son-but/

 

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Photo RT

01/03/2015

Boris Nemtsov / Sacrifier un mouton pour crier "au loup !"

Quand le berger sacrifie un mouton pour crier "au loup !"

... et faire bêler son troupeau d'esclaves

 

Un article paru sur "Soutien à la rébellion du Donbass", 

le blog d'Erwan Castel

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Dans la nuit du 27 février, alors que doit se dérouler 2 jours plus tard une manifestation anti-gouvernementale, Boris Nemtsov, un des leaders pro-occidental de l'échiquier politique russe est abattu en pleine rue de Moscou sous les coupoles du Kremlin.


Aussitôt, alors que le Président russe, Vladimir Poutine condamnait aussitôt et fermement cet attentat, annonçant qu'il superviserait personnellemnt l'enquête, le maître de la Maison blanche entouré du claubaudage servile de ses laquais et satrapes de l'Union Européenne lancait une accusation à peine voilée contre le Président Poutine au dessus de corps encore chaud de Nemtsov.


Cette précipitation occidentale russophobe en dehors d'être une ingérence agressive dans les affaires d'un pays étranger; dévoile de facto quels sont les objectifs et à qui profite ce crime et même certainement qui en sont les commanditaires. Car l'Occident, en guerre contre la Russie et enlisé dans la crise ukrainienne qu'il a lui-même provoqué, cherche aujourd'hui à étendre l'incendie jusqu'au Kremlin dont la légitimité et la puissance se sont renforcés suite à l'agression génocidaire menée par Washington lançant son chien kiévien contre le Donbass.

 

Pour vaincre Moscou (les USA ont le droit de rêver !), deux solutions : soit une guerre militaire contre cet empire aux 100 nationalités, que personne dans l'Histoire n'a réussi à soumettre, soit une révolution pro-occidentale renversant le gouvernement de la Fédération de Russie à l'image des révolutions colorées des années 1990. 


Mais comment y arriver quand la politique de restauration du pays tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, menée par Vladimir Poutine est soutenue par plus de 80 % de la population ?

LE TEMPS DE SACRIFICES...


Après la défaite historique à Debaltcevo où l'armée ukrainienne a été sacrifiée par son gouvernement pour faire échouer les accords de Minsk, c'est au tour des occidentaux de sacrifier un de leurs pions, positionné sur l'échiquier politique russe, pour tenter de radicaliser une manifestation anti-Poutine devant se dérouler 2 jours plus tard et surtout exacerber la russophobie entretenue depuis des mois par une propagande de guerre étasunienne.


Depuis l'histoire d'Abraham présentant son fils sous la lame d'un couteau, le sacrifice des siens est devenu une marque de foi élevée chez les peuples judéo-christianisés, c'est un geste de soumission totale et de fidélité à une cause, le geste sacré...

Cet "ultima ratio" est souvent dans l'Histoire des Hommes, qu'il soit provoqué sciemment ou simplement exploité cyniquement, est souvent le détonateur tant attendu pour déclencher par un effet domino une escalade libérant les tensions...

Dans l'Histoire les assasinats politiques sont nombreux a être considérés comme des "casus belli" de la mort de Pompée à Rome à celle de François Ferdinand à Sarajevo, ou plus près de nous l'assassinat de Juvénal Habyarimana au Rwanda...


A QUI PROFITE LE CRIME ?

 

Comme l'a très bien analysé le journaliste Laurent Brayard ( le lien : ICI ) les quatres balles qui ont traversé le corps de Nemtsov sur fond de crise ukrainienne, visaient en réalité le Kremlin, que l'Occident cherche par n'importe quel prix à discréditer et affaiblir.

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Nemtsov était sans conteste un opposant politique virulent, et un "insader" occidental reconnu et soutenu par la CIA via ses organisations et fondations "bon gouvernementales" comme la NED par exemple. Mais de là à imaginer que le pouvoir qui bénéficie d'un soutien historique de la part de sa popultaion, éxécute de cette manière, à cet endroit , et à ce moment précis un personnage médiatisé par les occidentaux, relève d'une bouffée délirante ridicule !


Non, ce crime, qui est condamnable, malgré les agissements subversifs et immoraux du personnage, ne profite qu'aux ennemis de la Russie, qui vont "surfer" sur une émotion détournée et exacerbée pour exciter la russophobie de leurs populations et obtenir du congrès américains l'autorisation de livrer des armes à Kiev. Laurent Brayard, fait un parallèle pertinent avec l'assassinat de Jaurès "dernier rempart vers la haine viscérale « du boche » "

 

Les jours prochains vont nous faire savoir si ce nouveau "false flag" est un pétard mouillé comme l'attentat contre le Boeing MH 17 en Ukraine le 17 juillet dernier, où au contraire un pas de plus dans l'escalade engagée par Washington contre Moscou. 
Si il n'obtient pas des troubles dans les rues de Moscou l'émotion scénarisée cherchera au moins l'accord du Congrés pour une aide militaire en Ukraine, l'augmentation des sanctions anti-russes et le déploiement de nouvelles unités de l'OTAN aux frontières de la Fédération.


Ce qui est certain, c'est que la russophobie psychotique des occidentaux lobotomisés par leur merdiacratie risque d'être paroxysée jusqu'à l'aveuglement définitif de l'esprit critique des foules serviles. Le Président Poutine doit réagir vite et en douceur pour reprendre la main, car il est fort à parier que d'autres provocations vont éclater peut-être dès dimanche 1 mars dasn les rues de Moscou...

Je lui fais confiance pour protéger ses tours avec hardiesse et imagination et balayer d'un revers ces pions arrogants et minables venus défier la Sainte Russie éternelle. 

Erwan Castel

 

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QUI ETAIT NEMTSOV ?


Voici un extrait d'un article partagé sur ce blog en décembre 2014 ("La 5ème colonne étasunienne en Russie") décrivant les principaux "insiders" chargés par la Maison blanche de déstabiliser et renverser le régime du président Poutine. Ces derniers, ne réussissant pas à mobiliser l'opposition russe très diminuée depuis l'agression de l'OTAN en Ukraine, (la manifestation organisée par Navalny en décembre n'a mobilisé que quelques centaines de badauds). Washington a donc décidé de sacrifier un pion pour mieux hurler au loup et tenter de d'exalter une russophobie nécessaire pour préparer l'opinion a accepter la 3ème guerre mondiale.


(Extrait)


Avec Navalny, Nemtsov était un des acteurs clé du mouvement de contestation anti-Poutine centrés autour de Solidarnost qu'il a créé en 2008 avec Vladimir Ryzhkov et d’autres. Nemtsov n’est pas quelqu’un qui conteste la corruption. D’après le Business Week Russia du 23 Septembre 2007, Nemtsov introduisit le banquier russe Boris Brevnov à Gretchen Wilson, citoyenne étasunienne et employée de l’International Finance Corporation, une succursale de la Banque Mondiale. Wilson et Brevnov se sont mariés. Avec l’aide de Nemtsov, Wilson est parvenue à privatiser Balakhna Pulp and Paper Mill (NdT: grosse entreprise de papier) au prix dérisoire de 7 millions de dollars. L’entreprise fut lessivée et ensuite vendue à la banque Swiss Investment de Wall Street, CS First Boston Bank. Les rapports financiers disent que les revenus de l’usine étaient de 250 millions de dollars. [1]


La CS First Boston Bank paya également tous les frais de déplacement de Nemtsov au très exclusif forum économique mondial de Davos en Suisse. Quand Nemtsov devint un membre du cabinet directeur, son protégé Brevnov fut nommé président d’Unified Energy System of Russia JSC. Deux ans plus tard, en 2009, Boris Nemtsov, aujourd’hui le “monsieur anti-corruption”, utilisa son influence pour dégager Brevnov des accusations de détournement de fonds par milliards des biens d’Unified Energy System of Russia. [2]


Nemtsov accepta aussi de l’argent de l’oligarque emprisonné Mikhail Khodorkovsky en 1999 quand celui-ci utilisait ses milliards pour essayer d’acheter le parlement ou la Douma. En 2004, Nemtsov rencontra l’oligarque milliardaire en exil Boris Berezovsky dans une réunion secrète avec d’autres exilés russes influents. Lorsque Nemtsov fut accusé de financer son nouveau parti politique “Pour une Russie dans la légalité et sans corruption” avec des fonds étrangers,  les sénateurs américains John McCain, Joe Liberman et Mike Hammer du conseil national de sécurité du président Obama volèrent à son secours. [3]


Le sbire très proche de Nemtsov, Vladimir Ryzhkov de Solidarnost est aussi très lié avec les cercles suisses de Davos, il a même financé un Davos sibérien. D’après les compte-rendus de presse russes d’Avril 2005, Ryzkhov forma un comité 2008 en 2003 pour “attirer” les fonds de Khodorkovsky emprisonné ainsi que pour soliciter des fonds des oligarques en fuite comme Boris Berezovsky et des fondations occidentales comme la Fondation Soros. Le but déclaré de la manœuvre étant de rassembler les forces “démocratiques” contre Poutine. Le 23 Mai 2011, Ryzhkov, Nemtsov et plusieurs autres enregistrèrent un nouveau parti politique le Parti de la Liberté Populaire de manière à pouvoir aligner un candidat président contre Poutine en 2012. [4]


NOTES : 

 

[1] Business Week Russia, Boris Nemtsov: Co-chairman of Solidarnost political movement, Business Week Russia, September 23, 2007, accessed in http://www.rumafia.com/person.php?id=1648.

 

[2] Ibid.

 

[3] Ibid.

 

[4] Russian Mafia.ru, Vladimir Ryzhkov: Co-chairman of the Party of People’s Freedom, accessed in http://www.rumafia.com/person.php?id=1713.

 

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Article originel : http://alawata-rebellion.blogspot.fr/2015/02/le-detonateur-nemtsov.html

 

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Nemtsov, l'ami de l'Occident décadent, dépravé et immoral. 

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Nemtsov, l'ami de l'incendiaire US Mac Cain (à gauche). 

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Nemtsov, l'ami du Maïdan, avec Timochenko et Porochenko. 

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Nemtsov, l'ami d'Obama... et sa brebis galeuse sacrifiée !  

 

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D'autres articles sur le sujet :

 

- Site Novorossiya Vision : L.Brayard - "Boris Nemtsov assassiné, à qui profite le crime ?"

- Site Spoutnik : Les articles sur Boris Nemtsov

- Site Saker Italia (article en italien) : False flag à Moscou

- Site Russia Insider (article en anglais) : Media Portrays Nemtsov as "The Driving Force of Russia’s Opposition Movement", but His Approval Rating Was Near 1%

- Traduction française de l'article de Russia Insider : Tragique assassinat à Moscou: Cui bono?

- Le Saker francophone : Vladimir Poutine : nos ennemis cherchent à fabriquer des martyrs.

- Le Saker francophone : Même l’opposition libérale Pro-US refuse d’incriminer le Kremlin.

Et une vérité tout simple : 1 ou 2% de popularité !

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 Boris Nemtsov

Ukraine/Donbass : les articles de Jacques Frère / 26-28 février 2015.

Ukraine/Donbass :

 

Washington prépare sa revanche

 

US-Poutine-Nemtsov-300x162.jpgLes efforts de la banque centrale du pays ne font aucun effet sur le cours de la hryvnia, victime de l’accumulation des facteurs négatifs dans l’économie nationale depuis l’année dernière.

L’économie ukrainienne file directement vers la banqueroute (voir l’analyse ici). Dans ce contexte, on comprend mieux pourquoi l'un des principaux opposants à Vladimir Poutine vient d’être assassiné, juste sous les fenêtres du Kremlin, une mise en scène hollywoodienne qui désigne de facto les véritables commanditaires de ce crime provocateur. L’Ukraine « pro-européenne » semble bien incapable de vaincre militairement l’insurrection dans le Donbass, aussi ses maîtres occidentaux intensifient la pression contre son soutien russe sur les fronts politiques, économiques et diplomatiques. Washington a vécu comme un affront la débâcle de Debaltsevo. Les Américains préparent déjà leur revanche.

 

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Quelle belle prise de vue : le corps de la victime sous les lampadaires avec le Kremlin juste derrière. Une superbe mise en scène à la Tom Clancy… La campagne de désinformation occidentale pour accuser Vladimir Poutine et déstabiliser la Russie ne fait que commencer.

 

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2513682.pngDes représentants d’une société militaire privée de l’Oklahoma, Green Group, se sont récemment rendus à Kiev avec une délégation de l’armée américaine, afin de préparer le terrain pour la livraison d’armements modernes aux forces ukrainiennes et aux paramilitaires. Les États-Unis maintiennent leur idée de fournir des moyens offensifs à Kiev, mais souhaitent obtenir l’appui des leurs alliés européens. Washington entend bien confier à des sociétés militaires privées occidentales des contrats liés directement à la lutte armée contre les indépendantistes du Donbass. Pour ce que nous en savons, ce type de contrat existe déjà en Ukraine, mais ces démarches démontrent qu’ils pourraient se développer de manière exponentielle dans les mois à venir. Si l’Ukraine est aujourd’hui le nouveau terrain de jeu de l’US Army et de ses « contractors », il se pourrait bien que demain ce pays soit le principal théâtre opérationnel du Pentagone en matière de moyens engagés. Nous sommes tout à fait dans une configuration d’engagement de type Vietnam, juste avant la désignation à la Maison Blanche de Lyndon Johnson qui avait franchit un point de non retour dans l’engagement US. Mais avant cela, il avait fallu éliminer Kennedy… Les Américains ont finalement perdu la guerre du Vietnam.

 

Sur le front, rien de nouveau…

 

Les résidents de Debaltsevo et d’Uglegorsk sont très nombreux à rejoindre l’armée de Nouvelle Russie : jusqu’à présent plus 600 personnes se sont présentées aux centres de recrutement. Le fait d’avoir été sous le joug kiévien pendant des mois est le meilleur argumentaire que l’ont puisse trouver pour enrôler des volontaires chez les FAN.

Il n’y a toujours pas de cessez-le-feu à Donetsk : au cours de la nuit, les forces de Kiev ont effectué un pilonnage massif avec leurs batteries Grad contre la zone de l’aéroport. Autour de 01h40 (heure locale), les FAN ont riposté contre des positions d’artillerie ukrainiennes à l’ouest de Donetsk.

(…)

 

Les chiens de garde du capital

 

La guerre des oligarques continue : les paramilitaires du « bataillon Dnepr » ont fait irruption dans une usine de tracteur de Rovno, dans l’ouest de l’Ukraine, pour «protéger les intérêts de certaines sociétés autrichiennes», qui revendiquent des parts dans l’entreprise (source).

L’utilisation d’unités spéciales de police, dépendantes du ministère des Affaires intérieures d’Avakov, à des fins crapuleuses ou pour briser des grèves et faire pression sur des ouvriers est devenu courant dans l’Ukraine « pro-européenne ». Avant son élimination physique, le fameux activiste néonazi Sashko Biliy s’adonnait à ce genre de pratique, mais pour son propre compte. Dans le même ordre d’idée, il y a un peu moins d’un an, des paramilitaires néonazis de ce qui allait devenir le « bataillon Aydar » avaient fait irruption dans plusieurs entreprises du pays, armés et menaçants, afin d’en prendre le contrôle et de faire signer sous la contrainte des documents aux dirigeants afin qu’ils lèguent leurs biens au groupe de Kolomoïsky (photo ci-dessous). Les paramilitaires d’ « Azov » ont fait de même, ils ont même été utilisés comme briseurs de grèves.

(…)

 

Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 28 février 2015.

 

Pour lire l’article original, regarder les vidéos, etc…, cliquez sur :

http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-washington-prepare-sa-revanche#more-239408

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Ukraine/Donbass :

 

Washington se prépare à une guerre longue

 

En Ukraine, dans le Donbass, 5 millions de personnes ont besoin d’aide, selon les chiffres de l’ONU. Avec la poursuite de la guerre par Kiev, ils seront bien plus nombreux dans les mois qui viennent. Les manœuvres américaines pour faire échouer tout plan de paix ne laissent aucun doute quant au devenir de ce pays déchiré. D’ailleurs, sur le terrain, les affrontements continuent puisque la junte continue de traîner des pieds pour retirer son armement lourd et mène même des attaques localisées au nord-ouest de Lugansk et à l’est de Mariupol.

 

 

Debaltsevo après la bataille : le quotidien des civils soumis à l’arbitraire kiévien pendant des mois, les tortures, les sévices, le pillage, les assassinats, puis la débâcle ukrainienne, les résidus d’une armée de supplétifs atlantistes en déroute… Ce reportage à lui seul explique pourquoi nous devons être avec les républiques de Donetsk et de Lugansk et non du côté de la racaille « proeuropéenne » ou faussement « nationaliste ».

 

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Coverts Actions & Black Ops

 

CIA-Clandestine-Operations_v135-2_400x.gifL’assassinat par balles sous les murs du Kremlin à Moscou de l’opposant Boris Nemtsov est une évidente provocation qui s’ajoute à toutes celles déjà entreprises contre la puissance russe depuis ce renouveau de guerre froide qui ne dit pas son nom.

Nemtsov était une des principales figures de la fameuse 5e colonne américano-occidentale, certes. Mais Poutine n’avait aucun intérêt à vouloir sa mort, avec 85% d’opinion favorable, le président russe en bon joueur d’échec savait que Nemtsov, ou un autre, était en mis échec en un seul coup.  Finalement, tout cela fleure bon la bonne vieille provoc’ qui s’inscrit dans la politique d’agression que mène l’hyperpuissance US depuis plus d’un an à l’encontre de la Fédération de Russie et de ses alliés (voir une analyse plus poussée ici).

 

L’événement est un réel coup dur pour Poutine et la Russie. Il va permettre dans les semaines à venir une dangereuse montée de la russophobie en France. Déjà, il y a quelques semaines, nous ressentions déjà son augmentation dans les médias français, mais la population était clairement en train de pencher en faveur du Président Poutine et de la Russie. La bataille médiatique était en train d’être perdue, à cause du caractère ignoble des bataillons de tueurs nazis en Ukraine, les nombreux faux pas des médias. Comme en novembre dans le magazine Elle qui présentait une néo-nazie de 19 ans comme une blanche colombe, ou encore hier dans les ondes de France Info où les soudards racistes et antisémites du bataillon Azov étaient présentés comme des héros. Cette sauce ne prenait pas ou mal. Avec ce meurtre, qui sera indubitablement mis sur le dos du président russe, toute la donne des cartes internationales vole en éclat. Elle donnera raison au régime de Porochenko, aux va-t’en guerre nationalistes nazis de Svoboda et du Pravy Sektor et à toute la horde des Je Suis Charlie de France et d’ailleurs qui sera lancée et poussée par une propagande savamment menée dans une hystérie de russophobie. Lorsque Jean Jaurès tombait frappé à mort sur une terrasse de café parisien, c’était le dernier rempart vers la haine viscérale « du boche » qui chancelait. Vous pouvez imaginer ce que cela donnera pour la mort de Boris Nemtsov.

 

Et pour ceux qui douteraient de notre approche, nous leur rappelons que les services spéciaux des USA sont les seuls dans les pays dits démocratiques à avoir éliminé un de leurs présidents en exercice, sans que ni les responsables de cet assassinat planifié, ni leurs commanditaires, n’aient à rendre des comptes. C’était à Dallas en novembre 1963.

 

Les Etats-Unis d’Amérique ne veulent pas la paix et entreprennent tout ce qu’ils peuvent pour mettre à feu et à sang une partie du continent européen, comme ils ont mis le chaos au Proche et au Moyen Orient depuis le début des années 1990. Cet assassinat est désormais un moyen, aussi, de faire pression sur le Congrès. En effet, le Congrès américain va examiner un projet de loi qui autoriserait une « assistance militaire » à l’Ukraine, y compris la fourniture d’armes. Il est proposé d’allouer 1 milliard de dollars destinés « à fournir une assistance, y compris la formation, l’équipement, les armes dans but défensif, le soutien logistique, l’approvisionnement, la maintenance, le support technique des forces armées et de sécurité de l’Ukraine. »

Si le projet de loi passe, le Pentagone pourra lancer l’opération jusqu’au 30 septembre 2017. Il ne sera alors plus possible de parler de paix en Ukraine.

Il s’agit en fait d’une opération qui est déjà bien en cours : après l’US Army, l’armée canadienne et la British Army, voilà que les forces polonaises prévoient à leur tour l’envoi d’un contingent d’ « instructeurs » à destination des forces de Kiev et surtout de leurs paramilitaires.

 

Il est vrai que l’ensemble des troupes ukrainiennes présentent, dans leur majorité, un manque complet de compétence en matière de stratégie et de tactique. L’affaire du chaudron de Debaltsevo, comme les précédents cas d’encerclement dans le Donbass cet été, ont montré l’incapacité des troupes ukrainiennes, à tous les niveaux de l’échelle de commandement, à faire face à une situation critique. Quand cette dernière se présente, les troupes de Kiev, au lieu d’entamer une manœuvre de retrait en bon ordre, restent sur place jusqu’au dernier moment, puis décampent à la hâte, sans préparation, allant même jusqu’à détruire leurs propres équipements militaires ou les abandonner intacts.

 

De plus, le commandement ukrainien, y compris au niveau des compagnies de combat, a de manière récurrente sous-estimé son adversaire, refusant de mener des opérations en conformité avec la situation tactique réelle et les besoins du terrain. Il faut noter aussi, à décharge de ce commandement, que l’absence de contrôle parlementaire sur les décisions du secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense, de même que sur la cellule opérationnelle qui dirige l’opération dite « antiterroriste », a eu des conséquences graves sur le cours des opérations depuis le printemps dernier. A aucun moment, les responsables n’ont eu de comptes à rendre, ni auprès des élus du peuple, ni dans les médias. L’ensemble des décisions opérationnelles s’est déroulé dans une opacité totale, ajouté à un affligeant déni de réalité, encore observé ces dernières semaines du côté de la junte.

(…)

 

Du renfort pour « Azov »

 

C’est une opération de grand recrutement que le « régiment Azov » a entrepris, il y a quelques semaines, en direction des pays membres de l’Union européenne. Une opération destinée aussi à renforcer le mouvement néonazi Assemblée nationale sociale – Patriotes ukrainiens, au moment où Yaroch et la mouvance Praviy Sektor sont politiquement affaiblis. Via les réseaux sociaux, les activistes des Patriotes ukrainiens et de l’UNA-UNSO lancent des appels vers les mouvances radicales et néonazies hors d’Ukraine, de même qu’en direction de jeunes issus de la diaspora ukraino-galicienne, afin de recruter des volontaires qui iront combattre dans le Donbass. Le journaliste allemand Volker Siefert dans Die Zeit cite l’exemple d’un étudiant de Munich âgé de 18 ans, qui a abandonné ses études pour participer à la guerre civile contre les russophones. Après quatre semaines passées dans un camp d’entraînement à Vinnytsia, pour y faire une préparation militaire très sommaire et y subir un endoctrinement idéologique, il est allé rejoindre les rangs d’ « Azov ».

 

Pour le moment, il y a relativement peu de crétins des pays d’Europe occidentale à avoir tenté l’aventure dans les rangs des paramilitaires néonazis, mais il n’y a aucune certitude que ce ne sera pas le cas d’ici quelques mois. Lors des guerres balkaniques dans les années 1990, les services de renseignement de pays membres de l’OTAN avaient incité, sinon carrément aidés, à ce que plusieurs centaines de volontaires aillent rejoindre les rangs des paramilitaires néo-oustachis du HOS (branche armée du parti du Droit) pour aller faire du nettoyage ethnique contre les populations serbes orthodoxes et aider les islamistes de Bosnie, du Sandjak et du Kosovo à imposer une entité musulmane américano-compatible au cœur de l’Europe du Sud-Est.

Les milieux radicaux et néonazis en Europe de l’Ouest ont toujours été particulièrement manipulables par les « services » de l’Alliance atlantique, comme l’a, entre autres, démontré l’affaire Gladio en Italie.

D’ailleurs, dans ce pays, derrière Adinolfi (et Casapound), l’extrême droite otano-consanguine s’est mobilisée depuis un an déjà pour soutenir les projets US en Ukraine.

 

( Note de Kurgan : ne soyons pas jaloux, le susdit Adinolfi "propagandise" souvent en nos vertes contrées... et les sites/blogs aux mains d'anciens attachés parlementaires UMP "reconvertis" dans l'extrême-droite pro-atlantiste ne ménagent pas leurs efforts pour tenter de "zentropiser" ou "non-conformiser" un maximum de jeune crétins ; quitte - en désespoir de cause - à aller racoler du coté des royalistes ou des métalleux décérébrés ! A force de demander à des "Azov boys" d'exhiber des drapeaux à fleur de lys dans leurs camps d'entraînement, de créer des "Pathétiques Divisions" à tous les coins de net, de rendre hystériques les groupies de Peste Noire et de programmer des Nokturnal Mortum (& Cie) à l'affiche des festivals pour imbibés à la bière de l'été... ils ne devraient pas manquer de dénicher quelques débiles sacrifiables par-ci par-là ! Pas de soucis ! )        

 

En revanche, pour celles et ceux qui veulent aller soutenir les indépendantistes, il se pourrait bien que les mêmes « services » liés à l’Alliance atlantique cherchent à les en empêcher : 8 volontaires espagnols viennent d’être interpellés dans leur pays pour s’être rendus dans le Donbass.

 

L’Ukraine à l’heure de BHL…

 

Règlements de comptes entre paramilitaires : les médias ukrainiens ont rapporté que le chef du « bataillon » de la garde nationale « Kryvbas », Nikolai Kolesnikov, avait été attaqué par des inconnus chez lui qui lui ont jeté deux grenades, qui n’ont pas explosé. Il lui est reproché d’avoir « trahi » la cause néobandériste en ne se faisant pas tuer sur place dans le chaudron de Debaltsevo.

 

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Le bonheur « proeuropéen » dans les rayons vides des supermarchés en Ukraine…

 

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Pendant ce temps, les journalistes de la Communauté des Etats indépendants (CEI) s’inquiètent des «faits de persécution de journalistes en Ukraine, principalement russes, dans l’exercice de leurs activités professionnelles. » Depuis un an maintenant, il n’est quasiment plus possible pour les journalistes russes et russophones d’exercer leur métier en zone contrôlé par le régime de Kiev. En plus des mesures coercitives à l’encontre de tout média un minimum critique contre la junte putschiste, on ne compte plus les retraits d’accréditation, les faits d’intimidation, les arrestations et détentions arbitraires, les menaces de mort, les expulsions du pays sous de faux prétextes, ainsi que la violence physique de la part de nervis ou de simples policiers contre ces représentants de la presse. Des atteintes aux droites de l’homme et à la liberté de la presse qui ne semblent pas chagriner plus que ça Reporters sans frontières. Il est vrai qu’en 1999, le secrétaire général de cette ONG bien-pensante avait approuvé le bombardement de la Radio télévision serbe à Belgrade par l’OTAN…

L’heure est à la contestation et à la violence de rue à Kiev : les forces de l’ordre ont dû charger les manifestants qui voulaient s’en prendre à la Banque nationale, occasionnant plusieurs blessés. La chute de la monnaie nationale, dernièrement, l’écroulement du niveau de vie, le marasme économique, les restrictions alimentaires et les réformes annoncées qui ne viennent toujours pas, génèrent des inquiétudes grandissantes au sein de la population. En réponse, le régime renforce ses effectifs de police et arme de plus en plus les paramilitaires.

 

Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 28 février 2015.

 

Pour lire l’article original, regarder les vidéos, etc…, cliquez sur :

http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-washington-se-prepare-a-une-guerre-longue#more-239397

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Ukraine/Donbass :

 

Kiev rechigne à retirer ses armements lourds

 

L’US National Intelligence vient de déclarer que les combats en Ukraine se poursuivront pendant toute l’année 2015, ce qui montre clairement que les Etats-Unis et leurs alliés cherchent un affrontement direct avec la Russie au risque de faire basculer le monde dans un conflit généralisé. Le commandement ukrainien n’a toujours pas reçu l’ordre de retirer ses armements lourds de la ligne de front, conformément aux accords de Minsk, alors que les FAN viennent de l’achever en fin de journée. Ce soir, il paraîtrait que l’ordre ait enfin été donné… A voir !

 

James_R._Clapper_official_portrait.jpgLa communauté du renseignement aux États-Unis estime que les livraisons d’armes à l’Ukraine ont la capacité de provoquer une réaction négative de la Russie et d’accélérer la livraison de plus d’armes modernes aux séparatistes [les livraisons d'armes russes aux FAN sont actuellement une vue de l'esprit, ndlr], selon James Clapper (photo ci-contre), le directeur du Renseignement national à Washington. Toutefois, cela ne signifie pas, a-t-il ajouté que le renseignement américain s’oppose à fournir une aide militaire létale à l’Ukraine. Le directeur de l’Intelligence Département du Pentagone, le général américain Vincent Stewart, considère pour sa part que les livraisons d’armes ne donneront pas un avantage significatif à Kiev pour affronter les milices. Voilà qui a le mérite d’être clair : on livrera les armes, mais cela ne servira à rien, sinon à faire durer le conflit, voire à le faire déraper vers une guerre régionale, voire mondiale.

 

Les responsables du commandement militaire ukrainien affirmaient ce matin qu’ils n’avaient pas reçu l’ordre de retirer l’artillerie lourde de la ligne de contact, conformément aux accords de cessez-le-feu signés à Minsk. «Nous allons tenir nos positions, nous attendons une décision sur le retrait des armes lourdes », a déclaré Anatoliy Stelmakh lors d’une conférence de presse. De leur côté, les représentants de l’Union européenne, des Etats-Unis et les représentants ukrainiens de l’OSCE préfèrent fermer les yeux sur le non-retrait des armements lourds dans Donbass de la part des forces de Kiev.

 

ukr700.jpgMais ces dernières ne se sont pas seulement contentées de maintenir leurs armements lourds, elles continuent de se renforcer et de concentrer leurs forces sur des points précis comme Volnovakha, Mariupol, Avdeevka, Artemovsk et Dzerzhynsk. 

De même, l’artillerie ukrainienne maintient la pression sur les FAN en les harcelant sur la ligne de front, et notamment au nord-ouest de Lugansk, au nord et au nord-ouest de Gorlovka, sur Donetsk et sur l’est de Mariupol.

Les forces de la République populaire de Lugansk ont, quant à elles, retiré près de 80% de leurs armements lourds, alors que celles dépendantes de la République populaire de Donetsk sont à 90% du retrait.

 

Les forces de Kiev, refusant d’appliquer le cessez-le-feu, maintiennent une pression importante sur le nord-ouest de Lugansk. Les positions 29 et 31 tenues par la milice connaissent toujours des affrontements d’intensité variable, alors que la ligne de contact est constamment soumise aux frappes de l’artillerie kiévienne. Une attaque d’infanterie appuyée par des blindés ukrainiens a été repoussée dans la journée du 25 février par els forces de Nouvelle Russie. Les troupes de Kiev profitent du retrait des batteries d’artillerie républicaines pour tenter de reprendre l’avantage au sud de la Seversky Donets.

 

Déblaiement macabre sous les tirs

 

Un groupe de trois saboteurs à la solde de Kiev a été neutralisé dans la journée sur l’agglomération de Donetsk. La chasse à d’autres petits groupes similaires se poursuit.

Sur l’aéroport de Donetsk, les équipes de déblaiement continuent de récupérer les corps des soldats ukrainiens tombés il y a plusieurs semaines. La tâche est particulièrement difficile en raison de l’état des bâtiments. De plus, les batteries kiéviennes continuent de frapper de manière régulière la zone, ce qui oblige les équipes à porter casque et gilets pare-balles en permanence. Ce 26 février, on a encore trouvé les restes d’au moins 30 soldats et paramilitaires ukrainiens.
(vidéo ci-dessous).

 

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(…)

Les paramilitaires néonazis du « bataillon Azov » sont toujours retranchés sur les hauteurs à l’ouest du village, le long de la route qui mène à Mariupol et tirent sur l’agglomération avec des mortiers de 120, positionnés quelques kilomètres plus à l’ouest. De plus, il semblerait que plusieurs snipers opèrent sur zone. L’unité dispose de l’appui de blindés de l’armée ukrainienne et de batteries lourdes situées sur Mariupol.

« Azov » recrute : l’unité a perdu beaucoup de monde ces derniers temps. Il faut donc compléter les effectifs. Sur les réseaux sociaux, l’unité néonazie précise que la « priorité est donnée aux candidats ayant une formation médicale », sans cacher qu’il s’agit aussi de mettre en place une section d’évacuation sanitaire au sein du bataillon renforcé. Et un groupe de fossoyeurs professionnels, ils y ont pensé… ? Ils devraient, cela leur sera très utile.

 

Prises de guerre

 

On peut faire une première estimation globale des prises de guerre réalisées par les forces de Nouvelle Russie dans le chaudron de Debaltsevo. Il ne s’agit que d’une évaluation, puisque certains matériels, une fois réparés et remis en état de combattre, seront opérationnels d’ici quelques semaines ou quelques mois. Ces chiffres ne tiennent pas compte des armements détruits (Source / Ici nous avons quelques éléments qui aident à l’identification des types d’armements et de matériels) :

 

- 187 chars (T-64BV et T-64 BM Bulat pour l’essentiel)... 

- 124 blindés d’infanterie et blindés légers BRDM-2, BRDM 9P148 (avec missiles antichar Fagot), BMP          1 et 2, BRM-1K, BMP-KSh, BMD, BTR 70 et 80, MT-LB ;

- 68 automoteurs d’artillerie (2S19 MSTA-S, 2S1, 2S3…) ;

- 52 tracteurs et transporteurs mécanisés MT-LB, dépanneuses de chars, etc. 

- 24 lance-roquettes multiples Grad...

- 278 mortiers de différents calibres (82, 120…) ;

- 139 camions Zil, KrAZ, Ural, Kamaz… ;

- 43 véhicules divers (essentiellement des UAZ, des SUV, et même des Hummers) ;

- 46 systèmes de détection et communication, dont un radar américain de contre-batterie.
Pas de précisions pour le moment concernant les postes de missiles antichar, les canons sans recul SPG-9, les ZU-23/2 tractés ou sur camions, l’artillerie tractée (122 D-30, 152 D-20, 152 MSTA-B, 100 mm T/MT-12 Rapira…), les matériels spécifiques comme les engins du génie (IMR, KrAZ 225B pelleteuse…) et les dépanneuses, les PC tactiques blindés (MT-LBu 1V14, P-149 BMR Kushetka-B K1Sh1 [PC tactique sur châssis de BTR-70], BTR-60 Р-145VМ…).

(…)

 

Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 26 février 2015.

 

Pour lire l’article original, regarder les vidéos, etc…, cliquez sur : http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-kiev-rechigne-a-retirer-ses-armements-lourds#more-239376

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16/10/2014

Jusqu’à ce que la guerre soit le seul choix possible...

La Russie et la Chine vont-elles retenir leur puissance de feu

Jusqu’à ce que la guerre soit le seul choix possible ? 

Par Paul Craig Roberts

 

Mardi 7 octobre 2014, par Comité Valmy

http://www.comite-valmy.org/spip.php?article5107

 

Un billet de Paul Craig Roberts…

Je rappelle que cet économiste et journaliste paléoconservateur américain a été sous-secrétaire au Trésor dans l’administration Reagan (1981-1982), et est un des pères fondateurs des Reaganomics. Il a également été rédacteur en chef adjoint au Wall Street Journal. Sa vision décape, en général… Je n’adhère pas à toute, bien évidemment, mais elle permet à chacun d’aiguiser son esprit critique…

C’est toujours intéressant de voir un conservateur libéral américain de premier plan, anticommuniste primaire, tenir des propos de bons sens que nos belles âmes (néo-conservatrices) de gôche sont bien incapables de comprendre…

CV pour comité-valmy.org

 

Le discours d’Obama, du 24 septembre, aux Nations Unies (Note de K. : cliquez sur "la chose"; juste après, pour voir la vidéo) est la chose la plus absurde que j’ai entendue de toute ma vie. Il est absolument stupéfiant que le Président des États-Unis puisse se présenter devant le monde entier pour tenir des propos que tout un chacun sait être de fieffés mensonges, tout en faisant simultanément la démonstration des doubles standards de Washington et de sa conviction que, de par le caractère exceptionnel et indispensable des États-Unis, Washington seul dispose du droit de violer toutes les lois.

 

Il est encore plus stupéfiant qu’aucune personne présente ne se soit levée pour quitter l’assemblée.

En fait, les diplomates du monde entier sont restés assis et ont écouté les mensonges éhontés du pire terroriste mondial. Ils ont même applaudi pour montrer leur approbation.

 

Le reste du discours n’était que pure foutaise : « Nous sommes à la croisée des chemins », « jalons du progrès », « risques réduits de guerre entre puissances majeures », « des centaines de millions tirés hors de la pauvreté », et tandis qu’ebola ravage l’Afrique, « nous avons appris à soigner la maladie et dompter l’énergie du vent et du soleil ». Désormais nous sommes Dieu. Ce “nous” est constitué de ce “peuple exceptionnel” – les Américains. Personne d’autre ne compte. Il n’y a que “nous”.

 

Il est impossible de choisir la déclaration la plus absurde du discours d’Obama, ou le mensonge le plus révoltant. Serait-ce celui-ci ? « L’agression russe en Europe nous rappelle les jours où les grandes nations piétinaient les petites pour satisfaire leurs ambitions territoriales ».

 

Ou bien celui-là ? « Après le lancement de manifestations populaires et d’appels à réformes par le peuple d’Ukraine, leur président corrompu a pris la fuite. La Crimée a été annexée contre la volonté du gouvernement de Kiev. La Russie a déversé des armes dans l’est de l’Ukraine, alimentant un mouvement séparatiste violent et un conflit qui a fait des milliers de morts. Lorsqu’un avion de transport civil a été abattu à partir de territoires que ces milices contrôlaient, elles ont refusé l’accès au site du crash pendant des jours. Lorsque l’Ukraine a commencé à reprendre le contrôle de son territoire, la Russie a cessé de faire semblant de se contenter de soutenir les séparatistes et a fait franchir la frontière à ses troupes. »

 

Le monde entier sait que Washington a renversé le gouvernement ukrainien élu, que Washington refuse de divulguer ses photos satellite de la destruction de l’avion de ligne malaisien, que l’Ukraine refuse de divulguer les instructions de son contrôle aérien à l’avion, que Washington a empêché une véritable enquête sur sa destruction, que les experts européens présents sur place ont témoigné que les deux côtés du cockpit de l’appareil montraient des traces de mitraillage, signes que l’avion a été abattu par les jets ukrainiens qui le suivaient. De fait, il n’y a eu aucune explication des raisons pour lesquelles deux jets ukrainiens talonnaient un avion de ligne guidé par un centre de contrôle aérien ukrainien.

 

Le monde entier sait que si la Russie avait eu des ambitions territoriales, alors lorsque l’armée russe, lors de l’attaque de l’Ossétie du Sud, avait vaincu l’armée géorgienne, entraînée et équipée par les Américains, elle aurait gardé la Géorgie et l’aurait réintégrée à la Russie, où elle fut durant des siècles.

 

Notez que les bombardements et invasions de sept pays en treize ans par Washington sans déclaration de guerre ne constituent pas une agression. Il y a agression lorsque la Russie accepte le résultat du référendum des habitants de la Crimée qui ont voté à 97 % en faveur d’une réunification avec la Russie, dont la Crimée a fait partie pendant des siècles, avant que Krouchtchev ne la greffe à la République Socialiste Soviétique d’Ukraine en 1954, alors même qu’Ukraine et Russie ne formaient qu’un seul pays.

 

Et le monde entier sait que, comme l’a déclaré le leader séparatiste de la République de Donetsk, « Si des unités militaires russes combattaient avec nous, ce n’est pas la chute de Marioupol qui ferait la Une mais celle de Kiev et de Lviv. »

(Note de K. voir ici > http://road-to-kamarg.tumblr.com/post/96181351255/if-russia

 

Quel est « le cancer de l’extrémisme violent » : l’EIIL, qui a décapité quatre journalistes, ou bien Washington, qui a bombardé sept pays au cours du XXIe siècle, assassinant des centaines de milliers de civils et causant des millions de réfugiés ?

 

Qui est le pire terroriste : l’EIIL, un groupe qui redessine les frontières artificielles créées par les colonialistes britanniques et français, ou bien Washington et sa doctrine Wolfowitz, à la base de la politique étrangère des États-Unis, qui proclame que l’objectif principal de Washington est l’hégémonie américaine sur le monde ?

 

L’ElIL est la création de Washington. L’EIIL est formé des djihadistes dont Washington s’est servi pour renverser Kadhafi en Libye puis a envoyé en Syrie pour renverser Assad. Si l’ElIL est une « nébuleuse de la mort », un « étendard du mal » avec lequel toute négociation est impossible, comme Obama le déclare, c’est une nébuleuse de la mort créée par le régime d’Obama lui-même. Si l’ElIL est la menace qu’Obama proclame, comment le régime qui a créé cette menace peut-il être crédible en menant la guerre contre elle ?

 

Obama n’a jamais évoqué dans son discours le problème majeur qu’affronte le monde. Ce problème est l’incapacité de Washington à accepter l’existence de puissances indépendantes telles que la Russie et la Chine. La doctrine néoconservatrice Wolfowitz impose aux États-Unis de maintenir son statut d’unique superpuissance. Cette tâche nécessite que Washington « empêche toute puissance hostile de dominer une région dont les ressources pourraient êtres suffisantes pour générer une puissance mondiale si elles étaient placées sous un contrôle unifié ». Une “puissance hostile” est n’importe quel pays qui a suffisamment de pouvoir ou d’influence pour être en mesure de limiter l’exercice de la puissance de Washington.

 

La doctrine Wolfowitz cible explicitement la Russie : « Notre objectif primordial est d’empêcher la ré-émergence d’un nouveau rival, aussi bien sur le territoire de l’ancienne Union soviétique qu’ailleurs. » Est défini comme « rival » tout pays capable de défendre ses intérêts ou ceux de ses alliés contre l’hégémonie de Washington.

 

Dans son discours, Obama a dit à la Russie et à la Chine qu’elles pouvaient faire partie de l’ordre mondial défini par Washington, à condition d’accepter l’hégémonie de Washington et de n’interférer en aucune manière avec son contrôle. Quand Obama déclare à la Russie que les États-Unis coopéreront avec elle « si la Russie change de cap », Obama entend par là que Moscou doit accepter la primauté des intérêts de Washington sur les siens propres.

Cette position est très clairement inflexible et irréaliste. Si Washington s’y tient, alors la guerre avec la Russie et la Chine en découlera.

 

Obama a dit à la Chine que Washington entendait continuer à être une puissance dans le Pacifique au sein de la sphère d’influence chinoise, « en soutenant la paix, la stabilité et la liberté des échanges commerciaux entre les nations » grâce à la construction de nouvelles bases militaires américaines, aériennes et navales, des Philippines au Vietnam, de sorte que Washington puisse contrôler les échanges de ressources dans le Sud de la Mer de Chine et isoler la Chine à loisir.

Pour autant que je puisse en juger, ni le gouvernement russe ni le gouvernement chinois n’ont pris la mesure de la menace que représente Washington. La volonté américaine d’hégémonie mondiale semble trop farfelue pour que les Russes et les Chinois la prennent au sérieux. Mais elle est bien réelle.

 

En refusant de prendre la menace au sérieux, la Russie et la Chine n’ont pas eu les réactions qui auraient été susceptibles de mettre fin à la menace sans recours à la guerre.

 

Par exemple, le gouvernement russe pourrait très probablement détruire l’OTAN en signifiant aux gouvernements européens qu’en réponse aux sanctions imposées par Washington et l’UE, la Russie ne vendrait pas de gaz naturel aux membres de l’OTAN. Au lieu d’utiliser ce pouvoir, la Russie a sottement laissé l’UE accumuler des stocks historiques de gaz naturel qui sont suffisants pour permettre aux habitations et à l’industrie de passer l’hiver prochain.

La Russie a-t-elle sacrifié ses intérêts nationaux pour l’argent ?

 

L’axe du pouvoir de Washington et de son hégémonie financière repose sur le rôle du dollar comme monnaie de réserve mondiale. La Russie et la Chine ont été lentes, voire négligentes du point de vue de la défense de leur souveraineté, à profiter des occasions d’affaiblir ce pilier du pouvoir de Washington. Par exemple, les palabres des BRICS sur l’abandon du système de paiement en dollars a davantage consisté en paroles qu’en actes. La Russie ne demande même pas aux états européens vassaux de Washington de payer leur gaz naturel en roubles.

 

On pourrait penser qu’un pays comme la Russie, qui subit cette hostilité extrême et cette diabolisation par l’Occident utiliserait au moins ses ventes de gaz pour soutenir sa propre monnaie plutôt que le dollar de Washington. Si le gouvernement russe continue à soutenir les économies de pays qui lui sont hostiles et à permettre aux populations d’Europe de ne pas geler cet hiver, est-ce que la Russie, en échange de cette extraordinaire aide financière à ses ennemis, ne devrait pas au moins soutenir sa propre monnaie en demandant des paiements en roubles ? Malheureusement pour la Russie, elle est infestée d’économistes néolibéraux formés par l’Occident, qui représentent les intérêts de l’Occident et non ceux de la Russie.

 

Quand l’Occident constate une aussi extraordinaire faiblesse de la part du gouvernement Russe, Obama peut aller à l’ONU et dire les mensonges les plus flagrants au sujet de la Russie sans aucune conséquence pour les États-Unis ou l’Europe. L’inaction russe alimente la diabolisation de la Russie. La Chine n’a pas mieux réussi que la Russie à exploiter cette occasion de déstabiliser Washington. Par exemple il est avéré, comme Dave Kranzler et moi l’avons plusieurs fois démontré, que la Réserve Fédérale utilise ses agents bancaires du COMEX (“bullionbanks”) pour faire chuter le cours de l’or et ainsi protéger la valeur du dollar du résultat des politiques de la Réserve Fédérale. La méthode consiste à faire vendre à découvert d’énormes quantités par ces banques durant les périodes où le volume de transaction est faible ou inexistant afin de faire baisser le cours de l’once [NdT : et provoquer une ruée bancaire sur le dollar].

 

La Chine ou la Russie, voire les deux, pourraient tirer avantage de cette tactique en achetant toutes les positions de ventes à découvert ["naked shorts"], plus toutes les positions de ventes couvertes ["covered shorts"], s’il y en a, et exiger leur livraison plutôt que conclure les contrats en cash. Ni le New York Comex, ni le marché londonien ne pourraient en faire livraison, et le système imploserait. La conséquence de cette incapacité pourrait être catastrophique pour le système financier Occidental, mais au moins, elle démontrerait la corruption des institutions financières occidentales.

 

Ou bien la Chine pourrait envisager un coup plus fatal. Choisissant un moment d’effervescence ou d’instabilité des marchés financiers américains, elle pourrait déverser sur le marché les bons du Trésor qu’elle détient pour plus de mille milliards de dollars, ou encore vendre toutes ses parts d’instruments financiers américains. La Réserve Fédérale et le Trésor pourraient essayer de stabiliser les cours des dits instruments en créant l’argent nécessaire à leur rachat. Cette création monétaire augmenterait les inquiétudes sur la valeur réelle du dollar, et la Chine pourrait alors remettre sur le marché les plus de mille milliards de dollars produits par la vente de ses bons du Trésor. La Réserve Fédérale ne pouvant pas imprimer de monnaies étrangères pour acheter ses dollars, la valeur d’échange du dollar s’effondrerait et, avec elle, son usage comme monnaie de réserve mondiale. Les États-Unis deviendraient juste un pays ruiné de plus et incapable de payer ses importations.

 

On peut penser que Washington pourrait obtenir du Japon et de la Banque Centrale Européenne l’impression des yens et euros nécessaires pour racheter massivement les dollars déversés. Mais cela coulerait probablement le yen et l’euro avec le dollar.

 

Il y aurait alors une fuite vers les monnaies chinoises et russes, et l’hégémonie financière quitterait l’Occident.

 

Par leur retenue, la Russie et la Chine encouragent l’agressivité de Washington à leur encontre. La semaine dernière, Washington a envoyé des milliers de ses agents travaillant dans des ONG dans les rues de Moscou pour protester contre « la guerre de Poutine en Ukraine ». Sottement, la Russie a permis à des capitaux étrangers d’acquérir ses journaux, qui maintenant mettent continuellement en accusation Poutine et le gouvernement russe auprès des lecteurs russes.

 

La Russie a-t-elle vendu son âme et sa communication pour des dollars ? Est-ce que quelques oligarques ont bradé la Russie pour des dépôts bancaires en Suisse ou à Londres ?

 

Tant la Chine que la Russie ont des populations musulmanes où la CIA œuvre en encourageant le séparatisme, la rébellion et la violence. Washington a l’intention de fragmenter la Fédération Russe en pays plus petits et plus faibles qui ne pourraient pas barrer la route à son hégémonie. La crainte, chez les Chinois et les Russes, de mouvements de dissension au sein de leurs populations musulmanes, a poussé les deux gouvernements à faire la très sérieuse erreur stratégique de s’aligner sur Washington contre l’EIIL et donc sur sa politique visant à protéger le statu quo de Washington dans le monde musulman. [...]

 

La Chine fait l’objet de toutes sortes d’attaques. La Fondation Rockefeller recrute des agents dans les universités chinoises, comme m’en informent des universitaires chinois. Les entreprises américaines localisées en Chine forment des comités d’administration chinois où elles installent des parents de membres officiels locaux ou régionaux du parti. La loyauté au gouvernement central est ainsi reportée sur l’argent américain. En outre, il y a en Chine de nombreux économistes formés aux États-Unis qui sont imprégnés par l’économie néolibérale représentant les intérêts de Washington.

(Note de K., voire/lire également cet article)

 

Il y a tant, en Russie qu’en Chine, de pourcentages significatifs de leur population qui souhaiteraient être occidentales. L’échec du communisme dans les deux pays et le succès de la propagande américaine de la guerre froide ont engendré des loyautés vis-à-vis de l’Amérique, plutôt que vis-à-vis de leurs propres gouvernements. En Russie, ils sont connus sous le terme d’« intégrationnistes atlantistes ». Il s’agit de Russes qui souhaitent être intégrés à l’Occident. Je connais moins bien leurs équivalents chinois, mais parmi les jeunes, le matérialisme occidental et l’absence de contraintes en matière sexuelle sont attrayants.

 

L’incapacité des gouvernements russes et chinois à résoudre la menace que pose pour leur existence d’États souverains l’insistance néo-conservatrice à réaliser une hégémonie mondiale américaine augmente le risque de conflit nucléaire. Si la Russie et la Chine entrent trop tard dans la partie, la seule alternative sera la guerre ou la soumission à l’hégémonie de Washington. Comme il est impossible que l’OTAN puisse envahir et occuper la Russie et la Chine, la guerre ne peut être que nucléaire.

 

Pour éviter cette guerre, qui, comme la plupart des experts l’ont démontré, mettrait un terme à la vie sur terre, les gouvernements russes et chinois doivent rapidement adopter une position beaucoup plus réaliste dans leur estimation du mal qui réside dans ce que Washington a transformé en pire État terroriste du monde : les États-Unis.

 

Il est possible que la Russie, la Chine et le reste du monde soient sauvés par l’effondrement de l’économie américaine. L’économie des États-Unis est un château de cartes. Le vrai revenu médian [terme technique statistique] des ménages est en déclin à long terme. Les universités produisent des étudiants qui ont un diplôme et de lourdes dettes, mais pas d’emploi. Le marché des bons du Trésor est truqué par la Réserve Fédérale, qui a besoin de truquer les marchés des lingots pour protéger le dollar. Le marché boursier est truqué par le déversement d’argent de la Réserve Fédérale, par la Plunge Protection Team et par les sociétés qui rachètent leurs propres titres. Le dollar est soutenu par la tradition, l’habitude et les swaps de devises.

 

Le Château de Cartes américain reste debout uniquement du fait de la tolérance du monde pour une corruption et une désinformation immenses et de l’avidité satisfaite par l’argent provenant d’un système truqué.

 

La Russie et/ou la Chine pourraient balayer ce Château de Cartes dès lors que l’une d’entre elles ou les deux aurait un leadership qui en serait capable.

Paul Craig Roberts

 

Source :
Paul Craig Roberts, 
PaulCraigRoberts.org, 25/09/2014.

 

Via : http://www.comite-valmy.org/spip.php?article5107

 

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06/10/2014

Novorossia : Donetsk, l’aéroport international aux mains des troupes indépendantistes.

Ukraine / Donbass :

Kiev dans l’attente de contre-attaquer,

d’autres massacres découverts.

 

Un article originellement paru sur NationsPresse.info, le 05 octobre 2014.

> http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-kiev-dans-lattente-de-contre-attaquer-dautres-massacres-decouverts

 

BTR-4K.jpg Un BTR-4K de la garde nationale, capturé par la Brigade « Vostok » et réemployé !

 

 

L’abcès purulent qu’était devenu au fil des mois l’aéroport international occupé par les forces ukrainiennes, ce qui leur permettait d’ajuster leurs tirs d’artillerie contre l’agglomération de Donetsk, est enfin aux mains des troupes indépendantistes. Mais le prix à payer a été élevé : des dizaines de tués du côté des FAN, des centaines de blessés, et des combats sporadiques se poursuivent encore aux abords Nord et Sud-Ouest du site. Après cette nouvelle défaite, Kiev a donné l’ordre de renforcer encore tant et plus deux points de résistance importants sur le front du Donbass : le saillant de Delbatseve au Nord et Mariupol au Sud. L’automne risque bien d’être aussi chaud que l’été.

La première chose que l’on remarque depuis la reprise de la zone de l’aéroport de Donetsk, c’est l’absence totale d’action offensive de la part de Kiev, alors que des renforts sont présents en nombre au Nord et à l’Ouest de ce secteur. Une compagnie du 3e régiment des forces spéciales est même arrivée d’urgence de Kirovograd au centre du pays.

 

Kiev sur la défensive

Les Ukrainiens ont échelonné leur dispositif en profondeur, afin de pouvoir riposter à une éventuelle poussée des forces républicaines après la bataille de l’aéroport. Un premier groupe de combat interarmes se trouve à l’Ouest de Donetsk et au Sud-Ouest de l’aéroport vers Marinka – Pisky, un autre plus au Nord se situe dans la partie la plus à l’Ouest d’Avdiivka. En tout, ce seraient près de 10.000 combattants, avec des blindés divers, des chars lourds et de l’artillerie en nombre qui attendraient une éventuelle attaque massive des FAN.

Face à eux, outre la brigade « Motorola » qui continue de nettoyer l’aéroport, on trouve la brigade « Kalmius » et la brigade « Vostok », appuyées par une unité d’artillerie mécanisée indépendante. Hier, les combats ont détruit ou endommagé jusqu’à 20 chars et blindés divers ukrainiens, et même 5 lanceurs Uragan, et ont tué et blessé des dizaines de soldats et gardes nationaux. Hier soir et encore aujourd’hui, les forces ukrainiennes ont riposté en pilonnant certains quartiers résidentiels de Donetsk avec des obus au phosphore (vidéo ci-dessous).

 

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Le régime « proeuropéen » a classé « secret défense » la comptabilité de ses pertes, tant en hommes qu’en matériels, de même que celle des victimes civiles, depuis le début de l’opération dite « antiterroriste » menée contre les populations du Donbass à partir du printemps dernier. C’est ce qu’à annoncé un porte-parole du régime le 1er octobre, alors que plusieurs sources, de chefs paramilitaires d’extrême droite comme Semenchenko ou Lyachko notamment, de journalistes ukrainiens et de témoins, font état de milliers de tués dans les rangs des forces de Kiev, notamment durant la contre-offensive indépendantiste de l’été dernier (par exemple dans la poche d’Ilovaisk, il y aurait eu de 800 à 1.000 tués).

Une information qui confirme ce que nous savons déjà : la situation géostratégique n’est pas bonne pour la junte.

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La situation hier au soir

Une unité cosaque ukrainienne de la garde nationale, le 11ème « bataillon » de reconnaissance territoriale « Kyivan Rus », est arrivée dans le réduit fortifié de Debaltseve, à l’Est sur le bourg de Chormukhyne, afin d’y mener des opérations de renseignement. Le commandement opérationnel ukrainien continue de renforcer son dispositif dans ce saillant afin de pouvoir l’employer le moment venu, lors d’une attaque planifiée.

Même chose plus au Sud à Mariupol où la ville ressemble à un camp retranché et où la loi martiale s’y applique. On enregistre depuis 72 heures une augmentation substantielle des moyens d’artillerie et de génie défensif.

 

Marioupol_Sacsdesable.jpgAutour de Mariupol, les forces ukrainiennes renforcent leurs positions :

le port est un véritable camp retranché maintenant et la population est mise à contribution

pour édifier des fortifications : ceux qui refuseraient, disparaitraient…

 

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Kiev aveugle et sourd

 

Valentyn-bandera.jpgValentyn Nalyvaichenko devant un fanion à l’effigie de Stepan Bandera, extrémiste galicien russophobe, qui collabora avec l’Allemagne hitlérienne et émargea même sur les listes des auxiliaires du SD-Ausland de Walter Schellenberg (service de renseignement à l’étranger des SS), avant que son organisation des nationalistes ukrainiens (OUN-B) passe sous la coupe de l’Abwehr de l’amiral Canaris.

 

Le commandement opérationnel de Kiev a un sérieux problème en matière de renseignement, ce qui l’handicape gravement depuis le début des opérations de répression et cela en dépit de l’assistance technique de la CIA dont il bénéficie : en effet, 30% des forces spéciales du SBU « Alpha » ont fait défection et se battent maintenant du côté des forces républicaines (dont l’ex chef du groupe « Alpha » de Donetsk qui commande actuellement la brigade « Vostok ») ; et plus de 90% des employés du SBU ont été remplacés par des novices, depuis le coup d’Etat du Maidan et la prise de fonctions de Valentyn Nalyvaichenko, un proche de l’Administration US (source).


Et cet incapable justifie ses choix ubuesques par une volonté d’adéquation entre ses fonctionnaires et les lois répressives contre l’opposition et les populations du Donbass décidées dès février dernier par la junte, sans pour autant se donner les moyens de faire face à une contestation armée pourtant bien prévisible. Force est de constater que, depuis fin février, le SBU a été en dessous de tout : il n’a pas été en mesure d’anticiper le retour de la Crimée dans le giron russe, ni le niveau de contestation de la politique russophobe de Kiev au sein de l’opinion des populations des régions de Lugansk et de Donetsk, ni les capacités d’organisation et de résistance des milices, encore moins leurs aptitudes opérationnelles et logistiques, jusqu’à la catastrophe de la contre-offensive d’août dernier où, la encore, le SBU n’a rien vu venir.

Protégé par ses amis américains, Nalivaychenko n’aura pas droit, à son tour, à la « lustration ». Le régime préfèrera maintenir à la tête de sa police politique un incompétent arrogant, plutôt que d’affronter le courroux de Washington. Car Nalivaychenko ne sait faire qu’une chose, hormis les assassinats d’opposants : de la désinformation, manipuler et fabriquer des faux, comme lors de l’affaire du crash du Boeing de la Malaysia Airlines (fausses interceptions de conversations de chefs indépendantistes, images photoshopées, etc.). C’est sans doute ce pourquoi la CIA le juge encore utile… Les fautes stratégiques hallucinantes commises, à défaut de renseignement fiable, par le commandement de l’opération « antiterroriste » sont donc destinées à se renouveler très rapidement.

 

« Guerre ethnique » pour angliciser l’Ukraine

Le potentat ukrainien, Petro Porochenko, a proposé vendredi de faire de l’anglais la deuxième langue « obligatoire » dans les écoles ukrainiennes à la place du russe, à l’occasion d’un discours à l’Université de Lviv, bastion galicien des extrémistes néobandéristes et autres néonazis. Il a cité à titre d’exemple Singapour, où le gouvernement a imposé dans les années 1950 l’anglais comme deuxième langue officielle. Autant dire qu’il fut applaudi chaudement : Svoboda et Praviy Sektor agissant comme des chevaux de Troie de l’impérialisme de la sous-culture anglo-saxonne dans cette région d’Europe centrale. En mars, juste après le coup d’Etat « proeuropéen », le régime putschiste avait prohibé l’usage de la langue et de la culture russes sur l’ensemble du territoire ukrainien, ce qui avait déclenché des velléités séparatistes en Crimée et dans le Donbass. Dernièrement, Porochenko a fait adopter une législation assouplissant légèrement cette interdiction.

 

Il s’agit in fine de mesures destinées à corrompre l’identité ukrainienne, avec l’assentiment de ceux qui entendent massacrer leurs compatriotes russophones au nom d’une « guerre ethnique » (dixit Iryna Farion de Svoboda) soi-disant pour préserver de cette identité mythifiée.

On remarquera aussi que tous ceux qui défendent les sacro-saints principes du respect des minorités linguistiques et identitaires, et notamment la Charte des langues régionales, approuvent un régime qui a retiré tout statut officiel à la langue russe, au bénéfice de l’ukrainien qui en est très proche mais qui demeure une autre langue, et cela alors même que le russe est parlé par presque toute la population et qu’il est l’expression linguistique unique d’un bon tiers des individus de ce pays. Mais cela ne les gêne nullement dès lors que la victime est la minorité russophone de l’Ukraine… Une minorité russophone considérée officiellement par le régime en place comme des « sous-hommes », selon l’expression du Premier ministre Arseny Yatseniuk.

 

 

 

Vers Bilorichenskyi, un village qui se situe à plus de 10 km au Sud-Ouest de Lugansk, les restes d’une femme et d’un adolescent (la mère et son fils ?) ont été retrouvés par les habitants, gisant dans un fossé. Les chiens errants ont sérieusement endommagé les cadavres. Ils semblent avoir eu les mains liées derrière le dos et leurs crânes sont percés d’un trou caractéristique d’une blessure par balle derrière l’oreille. Ce secteur, durant de longues semaines, avait été occupé par le « bataillon Aydar » de la garde nationale, lié à Svoboda, et par des éléments de la 1re brigade blindée. Attention, images très dures !

 

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La politique génocidaire du régime de Kiev n’a pas fini de livrer ses horreurs après le départ forcé de nombre d’unités répressives dans la poche du Donbass : à Nyzhnya Krynka encore, bourg à l’Est de Donetsk, on a retrouvé un autre charnier. Les premières exhumations de corps des victimes font apparaître les dépouilles de cinq hommes, abattus sur les postes de contrôle des forces ukrainiennes, et simplement jetés dans une fosse préalablement creusée. Le secteur était tenu par une compagnie de parachutistes de la 25e brigade, il ya environ 2 semaines, et par des paramilitaires du 41e « bataillon » de la garde nationale.

On en apprendra sans doute plus d’ici peu sur le massacre du 30 mai, à Dobropillya à une dizaine de kilomètres au Nord de Krasnoarmiisk, quand la 2e compagnie du « bataillon Dnepr-1 » a « nettoyé » 37 civils dont 19 d’entre eux étaient des juifs… 

(N.de K : Une sacrée "bavure" pour un bataillon financés par un milliardaire sioniste !!! Du genre de celles qui font très nettement chuter la cote de popularité de "Benya" Kolomoisky à Tel-Aviv ! M'est avis qu'ils ne vont pas/plus tarder à le lâcher !?! ).   

Un échange de courriels le 7 septembre dernier, interceptés entre 10h21 et 11h20, entre Boris Filatov, le bras droit de Kolomoisky à Dniepropetrovsk (le financier du « bataillon Dnepr ») et Oleg Pankevich, un des responsable de Svoboda pour les « relations extérieures » du parti, député et (apparemment) superviseur officieux du financement de certaines unités de paramilitaires, en dit long sur ce crime.

 

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Trafics d’organes confirmés

 

Après les bombardements massifs et aveugles contre les populations et les villes, puis les massacres de masse, les exécutions sommaires de prisonniers et d’otages, voilà que le summum de l’horreur se confirme… comme au Kosovo. Les rumeurs concernant de possibles prélèvements d’organes humains de la part d’entités dépendantes du régime de Kiev sont désormais une réalité : des corps dépourvus organes ont été découverts dans les charniers du Donbass. L’information a été confirmée par des observateurs de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) en Ukraine. Une commission spéciale avec la participation d’experts internationaux doit être créée pour enquêter sur les causes et les circonstances de ces crimes. Madina Djarboussynova, déléguée de l’OSCE pour la lutte contre le trafic d’êtres humains, a authentifié cette information à la télévision ukrainienne. Elle a déclaré que la situation demandait une enquête soigneuse avec la participation d’experts internationaux. Selon Alexandre Karassev, expert de l’Institut du slavisme de l’Académie des sciences de Russie, les représentants de l’organisation n’excluent des « transplantations clandestines » en Ukraine. Ce n’est pas le premier scandale lié au trafic d’organes humains. En été, alors que l’opération répressive battait son plein, des corps sans organes avaient été découverts pendant l’enterrement de soldats ukrainiens tués dans l’Est (source).

 

Ces crimes supposés (Note de K. : m'est avis qu'ils sont tout sauf "supposés", au vu et à l'écoute de certaines conversations !!!) semblent désormais sérieusement gêner Washington : l'organisation Human Rights Watch (HRW), réputée proche des réseaux liés à l'administration US, a appelé à une « enquête immédiate » sur les corps des civils retrouvés dans les fosses communes dans la région de Donetsk, a indiqué le 1er octobre sa directrice adjointe en Europe Rachel Denber.

On retrouve la même attitude du côté d’Amnesty international qui dénonçait en septembre des crimes commis par les unités d’extrême droite de la garde nationale liées à Svoboda et Secteur droit (« Aydar », « Azov »…) comparables à ceux commis par Daech en Irak et en Syrie (« ISIS style war crimes »). Mais il est vrai qu’entre Svoboda et les jihadistes salafistes de Daech, il y a un lien qui passe par Washington et McCain…

 

Pour que ce type d’ONG en vienne à mentionner ces atrocités commises contre le peuple du Donbass de la part d’unités idéologiques soutenues ouvertement par le régime de Kiev , c’est que cela doit être très grave. Un revirement qui n’augure rien de bon pour la dictature imposée de force à l’hiver dernier qui, jusqu’alors, bénéficiait de tous les soutiens possibles et imaginables en Occident, y compris celui des ONG humanitaires stipendiées.
 
Jacques Frère
 
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Fosses communes.JPG
Des fosses communes emplies de cadavres vidés de leurs organes !

18/09/2014

Maintenant il nage avec de grands requins blancs...

Strelkov nageait avec des piranhas, 

maintenant il nage avec de grands requins blancs.

 

Un article et une analyse signés du Saker, en date du 12 sept 2014. 

http://www.vineyardsaker.fr/2014/09/13/strelkov-nageait-piranhas...

 

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La conférence de presse de Strelkov, hier [Ndt : 11 septembre 2014], est, je crois, un moment historique car elle marque le passage de Strelkov de la lutte armée novorossienne à une lutte de bien plus grande ampleur, et beaucoup plus dangereuse : la lutte pour l’avenir politique de la Russie. En soi, cela n’est pas nécessairement inattendu, mais la façon dont il l’a fait a créé une surprise, en tout cas pour moi. Avant de revenir sur la situation d’ensemble, il me semble utile d’essayer de résumer ici les points clés de sa présentation. Voici comment je résumerais ce qui m’a semblé être les éléments clés de sa présentation :

 

Les facteurs externes (la mise en scène), la symbolique du message :

· Il est clairement vivant et en bonne santé ;

· les raisons de son départ : des luttes intestines au sein de la direction novorossienne et le fait qu’il lui avait été dit que l’approvisionnement ne viendrait que s’il partait ;

· il y a au mur, dans son dos, la photo de Poutine ;

· devant lui, sur la table, est posé un drapeau russe monarchiste, et il a derrière lui un drapeau russe et un drapeau novorossien (aucun symbole soviétique ou communiste).

 

Strelkov-conf_b.jpg

La mise en scène de la conférence de presse.

 

Son point de vue sur l’accord de cessez-le-feu :

· Ce cessez-le-feu a créé une situation militaire pire que ce qu’elle était au printemps.

· Ce n’est pas tant le cessez-le-feu en lui-même qui est une honte, mais plutôt « les conditions actuellement en cours de discussion à Minsk ».

·  Il existe un plan visant à faire retomber sur Poutine l’accusation d’avoir trahi la Novorossia.

· De puissants intérêts veulent une guerre sans fin, afin de faire de l’Ukraine un ulcère hémorragique pour la Russie.

 

Comment il décrit la 5ème colonne :

· Les racines de cette 5ème colonne remontent aux années Eltsine.

· La libération de la Crimée a pris la 5ème colonne par surprise.

· La 5ème colonne se trouve dans l’entourage du président.

· Il y a une 5ème colonne locale au Donbass, qui a déjà négocié et continue à négocier avec les oligarques ukies.

· La 5ème colonne est composée de « libéraux ».

· Pour eux, Poutine représente une menace morale, parce qu’il bénéficie d’un soutien populaire massif.

· Ils veulent renverser Poutine.

· Ils veulent démembrer la Russie.

· Ce sera une guerre longue contre la Russie.

· Nous sommes à nouveau confrontés à une situation similaire à celles de 1905 et de 1917.

·  En sauvant la Novorossia, la Russie peut se sauver elle-même.

· Les sanctions occidentales vont nuire à la Russie, et elles seront utilisées pour discréditer Poutine.

 

Les plans de Strelkov :

·  Strelkov entend se battre en Russie pour appuyer Poutine (c’est la seule option).

· Son objectif principal est la dénonciation des véritables traîtres en Russie.

 

C’est là mon interprétation personnelle des éléments clés de la présentation de Strelkov ; il se peut bien sûr que j’aie raté ou mal compris l’une ou l’autre chose, c’est pourquoi je vous encourage tous à visionner à nouveau la vidéo.

 

RETOUR SUR LE CONTEXTE ELARGI :

 

Avant d’aller plus loin dans mon analyse des déclarations de Strelkov, je pense qu’il est essentiel de garder à l’esprit le contexte plus général dans lequel elles se situent. Ses paroles ne sont pas seulement les mots d’un homme qui parle au nom des Forces armées novorossiennes (FAN) ou ceux d’un héros de la Novorossia ; cette fois, Strelkov plonge directement dans le grand et dangereux monde de la politique de « l’État profond» de la Russie (bien que le terme d’« état profond » ne s’applique pas vraiment à la Russie). Je vais donc revenir à un sujet que j’évoque depuis de nombreuses années maintenant.

Mes lecteurs de longue date se rappelleront probablement que j’ai souvent parlé d’une lutte en coulisse entre ce que j’ai appelé les«souverainistes eurasiens » (SE) et les« intégrationnistes atlantistes » (IA). Je ne vais bien sûr pas tout répéter ici, mais je vous encourage à lire les articles suivants :

· Russia and Islam, part three: internal Russian politics, 20-02-2013

· Russia and Islam, part six: the Kremlin, 09-03-2013

· The power struggle inside the Kremlin is gradually emerging into the open, 17-04-2013

· 1993-2013: is the twenty years long « pas de deux » of Russia and the USA coming to an end?, 13-10-2013

·  A new Cold War has begun – let us embrace it with relief!, 02-04-2014

 

Les deux premiers articles font partie d’une série bien plus longue en sept parties sur l’islam, mais ils introduisent le contexte historique du développement des factions SE et IA. Quant aux deux suivants, j’aurais tendance à estimer qu’il est impératif pour vous de les lire si vous n’êtes pas familier avec le sujet. Pour ce qui est du dernier, c’est simplement une discussion plus récente du rôle de ces deux factions dans l’actuelle guerre froide n°2. Cela dit, ma thèse clé est la suivante…

La « 5ème colonne » à laquelle Strelkov fait référence, ce sont les mêmes personnes que j’appelle intégrationnistes atlantistes.

Strelkov ne donne aucun nom, mais il les décrit de manière très précise (voir ci-dessus) et il ajoute qu’ils n’accordent de valeur qu’à « l’argent et aux autres ressources matérielles ». Ils sont l’équivalent russe des 1% anglo-sionistes. Leur principal objectif politique est d’intégrer pleinement la Russie dans le système international anglo-sioniste aux plans financier, politique, économique et culturel. Ils voient la Russie comme « européenne » et ils croient que « l’Occident » (c’est à dire l’Empire anglo-sioniste) et la Russie doivent s’unir contre l’Islam, la Chine et toute autre idéologie, religion, nation ou alliance non-impériale. Ils croient dans le capitalisme et ils sont opposés à un « état social » (pour reprendre la façon dont Poutine décrit la Russie moderne) ; ils n’ont également que mépris systématique à l’égard des « masses », quoiqu’ils s’efforcent de ne pas laisser voir cet aspect de leur vision du monde. Ce sont les gens qui ont pris progressivement le pouvoir dans les années 1980 et qui ont eu, dans les années 1990, un véritable instinct de prédateur les conduisant à profiter du bon moment pour acquérir rapidement et impitoyablement une part absolument incroyable de la richesse nationale, ainsi volée au peuple russe.

Maintenant, il est vrai que suite à une opération tout à fait brillante des services de sécurité russes au cours des années 1990, et grâce au chaos dans lequel la Russie était plongé, ces IA (membres de la 5ème colonne) ont fait une erreur fatale. Leur plan était de mettre en avant un bureaucrate plutôt terne et peu apte à susciter l’intérêt de ses concitoyens, lequel aurait accédé au pouvoir en étant entouré d’hommes issus de leurs propres cercles. Ce qu’ils n’avaient pas prévu, c’est que ce bureaucrate plutôt insipide et terne se transformerait en l’un des hommes d’Etat les plus redoutables de l’histoire russe – Poutine – et qu’il entreprendrait immédiatement de décapiter les couches supérieures des IA – ceux que l’on dénomme « oligarques », et les voyous qui faisaient appliquer leur domination – et leur branche armée, l’insurrection tchétchène wahhabite. Poutine a agi si vite qu’il est parvenu rapidement à pleinement contrôler ce que l’on peut appeler les « ministères du pouvoir » (la sécurité de l’Etat, la sécurité présidentielle, le ministère de l’intérieur, celui des forces armées, les services d’urgence) et, ce qui est crucial, à gagner un immense soutien populaire. En un sens, cette combinaison de pouvoir d’Etat et de soutien populaire fait de Poutine un intouchable, mais cela a également limité son pouvoir.

Alors que les IA les plus haut placés et les plus fameux ont soit quitté la Russie (Berezovski), soit été mis en prison (Khodorkovsky), ou bien sont morts, le système qu’ils avaient créé est, lui, encore en place. La banque, l’industrie des ressources naturelles, le commerce des armes, les services financiers et, bien sûr, les médias, sont encore dans une large mesure entre leurs mains. Ainsi, lorsque le plus arrogant d’entre eux, Khodorkovski, fut emprisonné, les deux factions (SE et IA) parvinrent à ce qui ressemble à un compromis, ou à un cessez-le-feu temporaire, si vous préférez. L’accord était le suivant : en premier lieu, tant qu’ils ne chercheraient pas à prendre le contrôle du Kremlin et, de manière générale, tant qu’ils se tiendraient à l’écart de la politique, les IA seraient autorisé à conserver leurs richesses et à continuer à faire des profits énormes ; deuxièmement, les premières marches du pouvoir seraient partagées entre les SE (Poutine, Rogozine, Patrouchev, etc.) et les IA (Medvedev, Koudrine, Sourkov, etc.).

Le premier grand coup que Poutine porta contre les IA fut le limogeage de Serdiukov et, « pire » encore, son remplacement par Choïgou [NdT : Sergueï Choïgou est général d'armée. Il a dirigé le ministère des Situations d'urgence de 1994 à 2012. Vladimir Poutine en a fait le ministre de la Défense de la Fédération de Russie le 6 novembre 2012.]. Le deuxième coup de massue fut, selon Strelkov (et je suis d’accord avec lui), l’opération de libération de la Crimée. A entendre Strelkov, cette opération a été un coup extrêmement dur pour les intérêts de ces membres de la 5ème colonne, parce qu’ils ont immédiatement réalisé que cela plaçait la Russie et les anglo-sionistes sur une trajectoire de collision. Ils ont donc rassemblé toutes leurs forces pour a) prévenir une intervention militaire russe dans le Donbass, et b) passer un accord avec les oligarques aujourd’hui au pouvoir à Kiev. Je partage entièrement cette analyse.

Intérêts stratégiques russes contre intérêts stratégiques novorossiens

Voici la partie la plus délicate. On lit ici et là sur de nombreux blogs un certain nombre d’hypothèses qui sont le résultat d’une erreur de logique fondamentale :

· Les intérêts russes et novorossiens se confondent ;

· tout ce qui a le soutien des IA est mauvais pour la Russie ;

· Poutine a le contrôle total et peut faire ce qu’il veut ;

· les dirigeants novorossiens sont forcément dans le vrai du fait de leur lutte héroïque ;

· être en désaccord avec les dirigeants novorossiens est une marque de stupidité, de trahison ou de malhonnêteté (y compris pour Poutine lui-même).

 

La réalité est loin d’être aussi simple que cela. D’une part, les intérêts russes et novorossiens ne sont pas une seule et même chose ; ils sont même en opposition directe sur une question cruciale, puisque la Novorossia veut l’indépendance totale vis-à-vis de Kiev (quels que soient ceux qui y sont au pouvoir) tandis que la Russie veut un changement de régime à Kiev et le maintien d’une Ukraine unitaire. Deuxièmement, malgré le fait que ce soient des oligarques russes et des oligarques ukrainiens qui tentent de mettre au point un accord afin de mettre un terme à la guerre et de maintenir une Ukraine unitaire, cela pourrait être mauvais pour la Russie comme cela pourrait tout aussi bien ne pas l’être. Si vous le permettez, avant d’être accusé de Dieu sait quoi, je m’explique…

Pendant les années 1980 et les années 1990, une étrange espèce de « fusion partielle » s’est opérée entre la mafia russe et le KGB. Je sais que cela semble fou, mais ce n’en est pas moins vrai et votre serviteur l’a personnellement vu de ses yeux, comme il a rencontré personnellement d’anciens officiers du KGB travaillant au sein de la mafia russe. Comme le disent certains, un « ex-officier du KGB », cela n’existe pas. Eh bien, en réalité, si, cela existe ; et dans la plupart des cas, des contacts ne serait-ce qu’informels sont maintenus. Voici donc comment je pourrais résumer très grossièrement cette bizarre association :

Dans les années 1980 : des agents du KGB corrompus réalisent qu’il est possible de se faire beaucoup d’argent dans le monde souterrain, et plusieurs fonctionnaires de la Direction de la sécurité intérieure du KGB (2ème Directorat principal) ont trouvé le moyen de tirer profit de certains de leurs contacts étroits avec la mafia.

Au début des années 1990 : un grand nombre d’agents du KGB jeunes et intelligents, ayant compris que leurs compétences étaient devenues inutiles au KGB, démissionnent et trouvent immédiatement de très bonnes situations dans le « Nouveau monde russe » (à l’époque composé à 100% de mafieux), où précisément ils utilisent leurs compétences (en langues, en éducation, en capacité de travail, en courage) et gagnent beaucoup d’argent.

Ce furent des années terribles pour le KGB/FSB, mais elles eurent également un impact positif: les dirigeants les plus corrompus et les moins patriotes s’en furent, laissant derrière eux de nombreux idéalistes, des idéalistes qui, avec le temps, grimperaient les échelons.

Maintenant, voici la partie vraiment intéressante :

Du milieu des années 1990 à 2000 : les successeurs du KGB, le FSB et le SVR [1] se rendirent compte de ce qu’ils disposaient d’un fantastique réseau de collaborateurs potentiels dans le monde nouvellement créé des entreprises russes, dans la finance, le commerce, le tourisme, etc. Ils se mirent à s’en servir et commencèrent à utiliser ce réseau mondial composé surtout d’« ex-mafieux revenus à la légalité » à des fins de sécurité de l’Etat et d’espionnage industriel et commercial. Même le service de renseignement militaire, le GRU, a commencé à faire la même chose avec d’ex-agents qui travaillent aujourd’hui dans l’aérospatiale, l’électronique, les communications, etc.

[Hors sujet mais aparté intéressant : il est un autre réseau des plus précieux que les SVR/FSB/GRU ont également commencé à utiliser au cours de cette période, qui n’est autre que le grand nombre de Juifs originaires de Russie et ayant émigré aux Etats-Unis ou en Israël. Gardez cela à l'esprit lorsque vous pensez aux relations russo-israéliennes]

 

De 2000 à aujourd’hui : Poutine et ses soutiens commencent, en coulisse, une guerre impitoyable contre les intégrationnistes atlantistes, lesquels fondamentalement s’opposent aux souverainistes eurasiens qui sont maintenant fermement derrière Poutine. Surtout, les services de sécurité, à présent contrôlés par des alliés de Poutine, développent un réseau de sympathisants potentiels à l’intérieur même de la base du pouvoir des intégrationnistes atlantistes. Voyez à quel point les choses deviennent complexes.

Ainsi, alors que certains analystes superficiels sont dans le vrai lorsqu’ils disent que les oligarques russes appartiennent généralement à la 5ème colonne et sont de dangereux ennemis de Poutine, ce qui leur manque, c’est que a) tous les oligarques ne sont pas à placer dans cette catégorie, et que b) Poutine a les moyens d’influencer ou même de contraindre certains oligarques anti-Poutine grâce au contrôle qu’il exerce sur les services de sécurité et sur leur réseau, interne à la base de pouvoir des oligarques.

Voici donc le point crucial : la relation entre le Kremlin et l’oligarchie russe est très complexe. Oui, dans l’ensemble, il est juste de dire qu’il y a d’un côté Poutine, les services de sécurité, l’armée et les russes ordinaires, et de l’autre les oligarques, l’intelligentsia libérale, les grandes entreprises, les banques, la finance et les agents de la CIA. Mais en réalité, il s’agit là d’un modèle trop basique, car la réalité est infiniment plus complexe. Je sais que je vais me faire encore davantage détester de dire cela, mais certains oligarques sont (quelle qu’en soit la raison) des alliés de Poutine ou des personnes qu’il contrôle. J’en ai rencontré personnellement à la fin des années 1990, et je suis sûr qu’ils sont toujours là. Pourquoi ?

Parce qu’il y a beaucoup d’argent à se faire en Russie en étant du côté de Poutine. D’une part, si vous êtes en bons termes avec le Kremlin, vous devenez intouchable pour le reste du monde plus ou moins légal « des affaires ». Vous obtenez également de juteux contrats. Et il se pourrait que les autorités fiscales ne se montrent pas aussi méticuleuses lorsque vous remplissez vos déclarations d’impôts. Encore une fois, cette vision en noir et blanc d’une lutte opposant Poutine aux oligarques, si elle est vraie de manière générale, n’est qu’une représentation schématique de la réalité.

RETOUR A LA CONFERENCE DE PRESSE DE STRELKOV

Rappelons-nous d’où Strelkov est venu. Si l’on sait sur lui assez peu de choses de façon certaine, il semble qu’il soit un ex-colonel du FSB (anti-terrorisme) qui a combattu en tant que volontaire en Yougoslavie, en Transnistrie et en Tchétchénie. C’est également un historien, quelqu’un qui écrit des articles, et il aime prendre part à des reconstitutions militaires. C’est un monarchiste, un chrétien orthodoxe et un admirateur de la lutte des Blancs pendant la guerre civile. En Novorossia, cependant, il est tout à coup passé, d’un bond gigantesque et particulièrement réussi, à un niveau totalement différent : le colonel de l’anti-terrorisme est devenu ce que l’on pourrait plus ou moins décrire comme un commandant de division ou même de corps d’armée, qui a changé une milice de volontaires en une armée plus ou moins régulière. C’est là un exploit énorme : alors qu’il n’était quasiment personne, il est devenu le héros et le commandant n°1 de l’ensemble de la résistance novorossienne. Et cependant, la Novorossia est minuscule par rapport à la Russie, et la politique novorossienne de haut niveau est chose tout à fait minime en comparaison de la politique russe de haut niveau. Et voilà pourtant qu’avec sa conférence de presse d’hier, Strelkov a fait encore un autre bond de géant : il a sauté des questions militaires novorossiennes directement dans le combat le plus complexe et dangereux qui soit : la lutte secrète pour le pouvoir qui se déroule derrière les coulisses du Kremlin. Il est beaucoup trop tôt pour dire si cette initiative sera couronnée d’autant de succès que la précédente : Strelkov cette fois ne nage plus avec des piranhas mais avec des grands requins blancs. Je suis malgré tout prudemment optimiste. Voici pourquoi :

 

Le potentiel de Strelkov dans la lutte pour le pouvoir russe

Poutine est parfaitement conscient du fait que la base de son pouvoir officiel (l’appareil d’Etat) est rempli à craquer de membres de la 5ème colonne. La meilleure preuve en est qu’il a fait deux choses très intéressantes :

a) Il a créé un front du peuple de toute la Russie (le Front Populaire Panrusse, FPP) qui, contrairement au parti officiel au pouvoir, Russie unie, n’est pas né avec une forte composante Medvedev ou intégrationniste atlantique, mais a été créé par Poutine seul. Officiellement, le FPP n’est pas un parti mais un « mouvement politico-social » censé rassembler une grande partie des organisations et des individus favorables au Kremlin en général, et fournir aux gens ordinaires un moyen de faire passer leurs préoccupations à Vladimir Poutine. En réalité, cependant, c’est également un « parti politique en attente », très grand, très bien connecté et que Poutine peut « mettre en route » à tout moment, notamment en cas de contestation à l’intérieur de Russie unie.

 

b) les services de sécurité de Poutine ont contribué à la création d’une pléthore d’« entités proches du Kremlin » (околокремлевские круги, cercles connectés au Kremlin) qui n’ont officiellement aucun lien de subordination envers le Kremlin, mais qui permettent d’obtenir beaucoup de choses sans que le gouvernement ait à intervenir ni même à être informé. Ces entités proches du Kremlin comprennent certains organes de presse, certaines structures commerciales, un certain nombre de clubs, des organisations de jeunesse, des agences de presse, etc. Il n’y a pas de liste officielle, aucune procédure d’admission, pas de leader. Mais d’une façon ou d’une autre, il y a toujours, à proximité ou à l’intérieur de ces cercles, des gens en contact avec les agences de sécurité.

C’est là ce dans quoi s’inscrit Strelkov.

Strelkov entend représenter d’abord et avant les intérêts de la population de Novorossia, mais puisqu’il a correctement identifié la 5ème colonne russe comme constituant la principale menace pesant sur la Novorossia, il devient également un allié objectif de Poutine dans une lutte commune contre les intégrationnistes atlantistes. Maintenant, soyons clairs : Strelkov et Poutine ne seront pas d’accord sur un certain nombre de questions. Strelkov l’a clairement indiqué quand il a dit :

« Peu importe à quel point je peux être critique à l’endroit de certaines décisions de politique intérieure ou extérieure du président, dans l’état de guerre où nous sommes, puisque la guerre a commencé contre nous, je considère qu’il est nécessaire de le soutenir comme le seul commandant suprême légitime, le principal garant de la liberté et de l’indépendance de l’Etat ».

Le fait qu’il ait conclu qu’il fallait soutenir Poutine n’empêche pas qu’il a clairement indiqué être très réservé quant à certaines décisions de celui-ci. Ma conjecture est que les sujets évidents de désaccord auxquels il pense sont les suivants :

a) le cessez-le-feu et les négociations ultérieures ;
b) le fait que Poutine s’accommode de certains oligarques russes ;
c) que Poutine veuille une Ukraine unie.

Ces désaccords sont normaux et ne doivent pas être interprétées comme le signe d’une certaine forme d’opposition. Encore une fois, la Novorossia et la Russie ont simplement des intérêts différents.

En revanche, là où Strelkov et Poutine sont en plein accord, c’est sur la nécessité d’écraser la 5ème colonne. Poutine a été le premier à parler d’une « 5e colonne russe » (quand il s’est adressé à l’Assemblée fédérale) et Strelkov a repris l’expression qu’il avait utilisée. Cette 5ème colonne de souverainistes atlantistes constitue un danger mortel aussi bien pour Poutine que pour Strelkov et, comme ce dernier le souligne à juste titre, Poutine constitue un danger mortel pour eux. Lorsque Strelkov parle d’une « révolution Poutine » et d’un « printemps russe », il se réfère à la même lutte que j’ai dans le passé décrite comme une lutte entre les intégrationnistes atlantistes et les souverainistes eurasiens. Les dénominations qu’il choisit sont différentes, mais le processus qu’il décrit est le même.

Dans ce contexte, Strelkov pourrait devenir un allié très puissant pour Poutine. En prenant la parole pour la Novorossia, Strelkov promeut lui aussi très clairement la même idéologie, la même vision du monde que Poutine. De fait, je vous recommande à tous à prendre le temps d’écouter (ou de lire) :

·  l’allocution de Poutine à l’Assemblée fédérale (18 mars),

· la conférence de presse d’Alexander V. Zakharchenko (26 août),

· la conférence de presse de Strelkov hier (11 septembre).

 

Poutine, Zakharchenko et Strelkov réalisent tous les trois pleinement que ce qui se passe n’est rien de moins qu’une guerre contre la Russie, mais menée, en tout cas pour le moment, avec des moyens non-militaires. Tous les trois savent que la plus grande menace qui pèse sur la Russie est une menace interne. Tous les trois sont en position de proclamer qu’aucun des deux autres ne parle pour lui. Après tout, l’un est le président de la Russie, le second est le plus haut représentant de Donetsk et de la Novorossia, tandis que le troisième n’est, techniquement parlant, qu’un officier en retraite et un simple particulier. Et pourtant, à eux trois, ils encerclent politiquement la 5ème colonne russe à l’intérieur d’un « chaudron politique », chaudron dans lequel chacun se trouve en situation d’avoir à soutenir Poutine ou de passer pour un traître. Une technique potentiellement très efficace.

Le second rôle que joue Strelkov, c’est de dénoncer et de discréditer les détracteurs de Poutine, ceux qui passent leur temps à rabâcher que « Poutine poignarde la Novorossia dans le dos, ou qu’il la trahit ». Je prédis que dans un proche avenir, les mêmes cercles qui jusqu’à présent avaient fait le choix de proclamer que si Poutine est le méchant, Strelkov, lui, est le héros, se mettront à déclarer que Strelkov est lui aussi un méchant et un traître. Certains de ces gars-là sont manipulés par des spécialistes PSYOP de l’occident, d’autres sont tout simplement payés par les occidentaux, mais leur but en tout cas est de convaincre le monde de ce que Poutine est l’affreux jojo, et de ce qu’il faut absolument qu’un « vrai » patriote le remplace. En d’autres termes, de ce que la Russie ne peut être sauvée que si elle permet au rêve anglo-sioniste d’un changement de régime dans le pays de devenir réalité. Ce sont là les mêmes personnes qui disaient vouloir sauver la Novorossia en réalisant l’autre rêve anglo-sioniste, celui d’amener les Russes à intervenir militairement de façon ouverte dans le Donbass. Mon conseil est simple en ce qui concerne ces « patriotes du chagrin », ainsi qu’on les appelle en Russie : méfiez-vous de ceux qui prétendent sauver la Russie en permettant aux rêves anglo-sionistes de se réaliser. En gardant cela à l’esprit, vous ne devriez pas avoir trop de mal à repérer les ennemis de la Russie.  

 

CONCLUSION

 

J’ai été stupéfié et fantastiquement encouragé par la manière extrêmement sophistiquée dont Strelkov a présenté hier sa position. Bien qu’il soit sans doute trop tôt pour tirer une quelconque conclusion, et même si je pourrais à ce sujet faire preuve d’un optimisme inhabituel, je crois que Strelkov a réellement le potentiel pour devenir ce leader de la Novorossia que j’espérais voir émerger un jour. Si cela advient, alors c’est avec joie que je plaiderai coupable de l’avoir sous-estimé. Je dois pourtant vous avouer aussi que je suis très inquiet pour lui. Le fait qu’apparemment, les médias de Russie n’aient accordé à sa petite conférence de presse que peu voire pas d’attention du tout, combiné avec le bruit qui a couru au sujet de son suicide, c’est là un message fort que lui envoie la 5ème colonne pour bien lui montrer à quel point elle reste puissante. Et j’interprète en particulier cette rumeur de suicide comme une menace de mort particulièrement grave. Pire encore, mais peut-être sont-ce mes inclinations paranoïaques qui s’expriment ici, il y a beaucoup de gens des deux côtés pour qui la mort de Strelkov serait la bienvenue. Les intégrationnistes atlantistes et leur 5ème colonne aimeraient le voir mort parce qu’il ose les dénoncer aussi ouvertement, mais ne vous méprenez pas, il se pourrait également qu’il y ait des souverainistes eurasiens pour vouloir sa mort, afin qu’il leur serve de martyr et de symbole de l’héroïsme russe. Est-ce cynique et moche ? Oui. Il en est ainsi de la lutte pour le pouvoir en Russie. A quel point cette lutte peut être impitoyable, la plupart des gens de l’Ouest n’en ont aucune idée. Contrairement à Poutine, Strelkov n’est pas protégé par un dispositif de sécurité de l’Etat extrêmement puissant. Alors si l’on considère qu’un coup pourrait lui venir de n’importe lequel des deux camps, il vaudrait mieux pour lui qu’il se montre très *très* prudent.

Ne serait-ce que pour avoir accepté de jouer le rôle qu’il joue maintenant (et lui, étant un ex-colonel du FSB, connaît parfaitement les risques), je le considère comme un héros ; il a mon admiration sincère. « Ils » vont essayer de l’utiliser, de le menacer, de le manipuler, de le discréditer et d’utiliser tous les coups tordus possibles pour le contrôler ou pour l’écraser. En vérité, son sort est déjà un sort tragique, et son courage est remarquable. La lutte contre les nazis ukies, les wahhabites tchétchènes ou les oustachis croates, c’était comme des vacances relaxantes par rapport au genre de « guerre » qui a cours dans la lutte pour le contrôle de la Russie. Et comme la Russie est le leader de facto à la fois des BRICS et de l’OCS, la lutte pour la Russie est véritablement une lutte pour l’avenir de la planète. Je crois que Strelkov le comprend.

Le Saker
Traduit par Goklayeh pour vineyardsaker.fr

Source : Strelkov: from swimming with Piranhas to swimming with Great White sharks, anglais, 12-09-2014

 

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[1] Ndt : Le SVR, Service des renseignements extérieurs de la Fédération de Russie, est depuis 1991 le successeur officiel de la Première direction générale du KGB de l’URSS ; le FSB, Service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie, principal successeur du KGB soviétique dissous en novembre 1991 après le putsch de Moscou, est un service secret de la Russie chargé des affaires de sécurité intérieure. Il est responsable de la sécurité intérieure de la Russie, du contre-espionnage, et de la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et le trafic de drogue. Le FSB est engagé principalement dans les affaires intérieures ; les fonctions de renseignement à l’étranger sont assurées par le SVR (ancien Premier directorat). Cependant, le FSB inclut également le Service fédéral des communications et informations gouvernementales (FAPSI), impliqué dans la surveillance électronique à l’étranger. En outre, le FSB est compétent pour agir dans les territoires des anciennes républiques soviétiques, et il peut conduire des opérations militaires anti-terroristes n’importe où dans le monde sur ordre du président, à la suite de l’adoption des nouvelles lois antiterrorisme. Tous les services d’ordre et de renseignement en Russie travaillent si nécessaire sous le contrôle du FSB : à titre d’exemple, le service de renseignement militaire (GRU), les forces spéciales militaires (Spetsnaz) et les détachements de troupes du Ministère de l’Intérieur russe (sorte de gendarmerie) ont travaillé sous la direction du FSB en Tchétchénie

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