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11/07/2015

Des bataillons islamistes contre Donetsk et Lougansk.

Des bataillons islamistes

contre Donetsk et Lougansk.

 

Plusieurs bataillons islamistes sont engagés, côté ukrainien,

contre les Républiques populaires de Donetsk et Lougansk. 

 

Selon le New York Times, il s’agirait des bataillons Cheikh Mansour et Djokhar Doudaïev, composés principalement de Tchétchènes venant de Géorgie et d’Ouzbékistan et du bataillon Crimée, composé de Tatars [1]. Ces groupes sont liés aux nazis de Pravy Sektor et ne touchent aucun salaire du gouvernement ukrainien, précise le journal.

Le quotidien n’a pas trouvé de trace d’une implication états-unienne. 

 

Pourtant, comme Thierry Meyssan l’a révélé il y a plus d’un an [2], la CIA coordonne les nazis et les islamistes depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Concernant l’Ukraine, la CIA avait organisé un « Congrès anti-impérialiste » (comprendre anti-Russe), le 8 mai 2007, à Ternopol (ouest de l’Ukraine), auquel participaient déjà les nazis ukrainiens et les islamistes du Caucase. La coordination qui fut créée ce jour-là porta Dmytro Yarosh (le chef du Pravy Sektor) à sa présidence et reçut la bénédiction de Dokou Oumarov (le cinquième président de l’Émirat islamique d’Itchkérie, puis l’émir du Caucase).

 

En décembre 2013, des islamistes tatars étaient soudainement revenus du Proche-Orient, où ils combattaient contre la République arabe syrienne, afin d’encadrer la révolution colorée de la place Maïdan [3].

 

Par ailleurs, actuellement les officiers de l’Émirat islamique en Irak et au pays de Cham ont largement été remplacés par des Tchétchènes, au point que le russe est devenu la langue de l’état-major de Daesh en remplacement de l’arabe.

 

Réseau Voltaire, 08 juillet 2015

http://www.voltairenet.org/article188093.html   

 

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[1] “Islamic Units Help Ukraine Battle Rebels. Stocked With Chechens Eager to Defy Russia”, Andrew E. Kramer, The New York Times, July 8, 2015.

 

[2] « La CIA coordonne nazis et jihadistes », par Thierry Meyssan, 

Al-Watan (Syrie), Réseau Voltaire, 19 mai 2014.

 

[3] « Des jihadistes assurent le service d’ordre des manifestations à Kiev », 

Réseau Voltaire, 4 décembre 2013.

 

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01/07/2015

Le monde libre face au terrorisme américain.

Le monde libre face au terrorisme américain.

 

Les États-Unis sont en train de devenir pour le monde un problème (Emmanuel Todd).

 

 

L'Amérique s'impose de plus en plus

comme une puissance tératologique et apocalyptique (...) 

En guerre elle donne Hiroshima, l'Irak ou le Vietnam, en culture les Tortues Ninja, Madonna ou Lady Gaga, en économie inégalités et dettes, des zones zombies ou la hideuse guirlande des Urban Sprawls (prolifération cancéreuse et géométrique des banlieues) qui défigurent le monde, et que le grand essayiste et écologue Dean Kunstler a brillamment dénoncé.

 

Dean Kunstler parle d'une économie hallucinée ; on peut dire que le militarisme américain est aussi halluciné, qui propose aux Européens une extermination sous anesthésie pour cet été — car où est passée l'opinion publique susceptible de réagir ici ou là, où est passé le gouvernement européen susceptible de demander aux Américains d'arrêter leur délire? Je me souviens des manifestations menées par nos partis communistes en Occident, et qui rassemblaient 300.000 personnes, ou même des manifestations européennes contre la guerre en Irak… Aujourd'hui personne ne réagit.

Mais en Asie aussi, la Thaïlande, les Philippines, d'autres Etats vassaux et corrompus, quadrillés par les bases US, promeuvent cette idée d'une guerre d'influence contre la Chine.

 

Faisons quelques rappels pour situer notre lecteur.

 

Tocqueville a recensé les désastres humains et culturels qui allaient venir d'Amérique (l'argent, le messianisme, le féminisme, le racisme, les médias aux ordres, la vulgarité…). Et alors que l'Amérique est encore loin de tout, il consacre plusieurs chapitres à la question militaire en « démocratie » américaine (tome 2, 3ème partie) : « De toutes les armées, celles qui désirent le plus ardemment la guerre sont les armées démocratiques (…). On peut donc dire d'une manière générale que, si les peuples démocratiques sont naturellement portés vers la paix par leurs intérêts et leurs instincts, ils sont sans cesse attirés vers la guerre et les révolutions par leurs armées ».

 

Puis Tocqueville se fait encore plus inquiétant : « Il y a deux choses qu'un peuple démocratique aura toujours beaucoup de peine à faire : commencer la guerre et la finir… (…) Il n'y a pas de longue guerre qui, dans un pays démocratique, ne mette en grand hasard la liberté ».

 

Deux éléments importants sont soulignés par le grand analyste français :

 

D'abord les Américains n'aiment pas faire la paix — ou la bâclent du mieux qu'ils peuvent. Du Traité de Versailles en 1919 en passant par le Vietnam ou la Guerre Froide après 1945 et l'actuelle ébullition russophobe et antichinoise, ils se livrent à la « guerre perpétuelle ».

 

Deuxièmement, Tocqueville voit que la guerre mettra fin aux libertés, comme l'a fait la guerre contre le terrorisme (cet EGM, être généré médiatiquement) à partir des années 90 ou du 11 septembre ; la fascisation américaine peut être datée de Clinton, mais Chesterton la voyait poindre au cœur des années vingt : lynchage des noirs, chasse au faciès (pas d'italiens ou de balkaniques en Amérique!), chasse aux bolcheviques-anarchistes, chasse enfin aux buveurs de bière ou de vin rouge…

 

Voilà où nous en sommes deux siècles après Tocqueville, quand les vassaux et les politiciens choisis (un politicien européen n'est plus élu, il est choisi, a déclaré un historien américain) vont accepter leur ruine avec un bel esprit de renoncement et dans l'indifférence d'une opinion publique momifiée. Les prétextes incriminés relèvent de la plus criante hypocrisie, hypocrisie qui existait déjà à l'époque de Rudyard Kipling ou Jules Verne quand on envahissait et pillait un pays pour les mêmes éhontés prétextes humanitaires. On évoque souvent l'hypocrisie de cette civilisation « démocratique » anglo-saxonne ; l'analyste anti-impérialiste Hobson parlait en 1900 d'inconsistance de l'esprit humanitaire et impérial britannique. Peu cher payé pour les camps de concentration des Boers…

 

On pourra enfin rappeler une chose: ces démocraties se pensent meilleures, mais elles ne sont meilleures que parce qu'elles ont gagné leurs récentes guerres. Robert McNamara, dans Le Brouillard de la Guerre, le rappelle: « si nous avions perdu en 1945, nous aurions mérité d'être pendus ».

 

Il fut un temps où les démocraties prenaient plus de gants. On avait peur du péril jaune, du péril rouge, mais aujourd'hui on n'a même plus besoin de prétextes. L'Europe devient une colonie d'esclaves au service de l'étranger ou du bankster américain.

A ce titre, elle et sa population sont « expendable », liquidables sur un champ de bataille ou dans une salle de marché. On fait confiance à la télé et aux ordinateurs pour anesthésier tout le petit monde.

 

Je pense au grand écrivain américain Gore Vidal ; dans son beau pamphlet sur la guerre perpétuelle US, il écrivait : « La junte du Pentagone en charge de nos affaires a programme son président pour nous dire que Ben Laden était un maléfique qui enviait notre bonté, notre richesse et notre liberté ». 

 

Gore Vidal recense après 200 opérations militaires US de 1960 à 2000 puis il fait le lien entre la cruelle oligarchie boursière des années Clinton-Bush et la militarisation de la politique US devenue ultra : « L'administration US, à peu près inepte dans tous les domaines sauf dans l'exemption des impôts pour les plus riches, a déchiré tous les traités auxquels les nations civilisées souscrivent, les accords de Kyoto, puis les accords nucléaires avec la Russie ».

 

Enfin, Vidal rappelle ce que c'est qu'un terroriste.

Et ce n'est pas pour lui un fou d'Allah : « Selon le dictionnaire d'américain d'Oxford, le mot terroriste désigne un supporteur des Jacobins, qui défend et pratique la Terreur, soit la répression et le bain de sang dans la propagation des principes de démocratie et d'égalité ».

 

Avant de conclure : « la plupart des terroristes actuels se trouvent dans nos gouvernements occidentaux ».

 

 

Nicolas Bonnal pour Sputnik, le 23 juin 2015.

 

http://fr.sputniknews.com/opinion/20150622/1016660793.html

 

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14/01/2015

Où est Charlie ?

[eng subs] 12/01/15 UAF shell strikes at Donetsk...

(Source

Les terroristes de l'armée ukrainienne bombardent des civils à Donetsk, au moment même où Porc'ochenko défile à Paris... contre le terrorisme !

Où est Charlie ? 

11/01/2015

Retour au tragique

Charlie Hebdo, retour au tragique

Par Eric Delcroix, juriste, écrivain, essayiste.

« C’est bien le Système qui est frappé à travers un groupe emblématique de la décadence à laquelle il préside ».

Hector Berlioz écrivait dans ses Mémoires : « Je n’ai pas besoin de dire que je fus élevé dans la foi catholique, apostolique et romaine. Cette religion charmante depuis qu’elle ne brûle plus personne a fait mon bonheur pendant sept années (…) et, bien que nous soyons brouillés ensemble depuis longtemps, j’en ai toujours conservé un souvenir fort tendre ». De fait les religions chrétiennes ne tuent plus depuis beau temps, les procès en sorcellerie sont loin et la dernière exécution perpétrée par l’Inquisition (en Espagne) remonte à 1826.

Malheureusement on ne peut pas encore en dire autant de l’islam, qui continue de façon récurrente, et de plus en plus, à tuer. Pourtant, contre ces débordements, des musulmans conscients et modernes avaient trouvé la solution, solution inspirée de l’exemple occidental. Contre la communauté des croyants (Oummah), comprise comme s’imposant sans distinction entre le spirituel et le temporel, il s’agissait d’opposer le nationalisme arabe, l’Etat profane. Sans entrer dans les détails, il en fut ainsi avec Nasser en Egypte, en Irak, en Syrie (seul Etat arabe formellement laïc, me semble-t-il) ou même en Libye avec Kadhafi. Malheureusement, avec les interventions désastreuses des Américains et de leurs vassaux, l’islam moderne a été ravagé et les métastases archaïques cantonnées çà et là sont réapparues…

La tragédie de Charlie Hebdo ou les martyrs que l’on mérite

Ne nous leurrons pas : les rédacteurs, dessinateurs et responsables de Charlie Hebdo, journal ordurier, n’étaient que les représentants les plus vulgaires du Système qui nous enjoint aujourd’hui de célébrer leur culte.

Ils n’étaient pas les parangons de la liberté d’expression que l’on encense maintenant et n’avaient cure des atteintes à celle-ci lorsque ses victimes leur déplaisaient. Chez eux, rien de voltairien ! Les persécutions contre le professeur Faurisson, et son lynchage (1989), les emprisonnements d’Alain Guionnet (1992, 1993) puis de Vincent Reynouard (2010, 2011) pour délit d’opinion (loi Pleven et Fabius-Gayssot) ou l’interdiction de Dieudonné les ont laissés de glace, voire complices. Pour eux, la liberté d’expression ne dépassait pas les besoins de la leur propre.

Les victimes du massacre de la rue Nicolas-Appert étaient des bobos exemplaires les plus sectaires de la génération soixante-huitarde et, avec eux, c’est un certain irénisme anarchiste qui disparaît. Comme l’a dit Eric Zemmour, c’en est fini du monde bisounours. « Sous les pavés la plage » ? Non : derrière Charlie Hebdo, le retour du tragique.

Du crime au conditionnement républicain

Les victimes du massacre du 7 janvier font maintenant l’objet d’un culte républicain qui, dans l’immédiateté et l’émotion, touche à la démesure. C’est bien le Système qui est frappé à travers un groupe emblématique de la décadence à laquelle il préside. Voici qui nous rappelle la mobilisation anti-Jean-Marie Le Pen en 2002. Il est essentiel de résister à ce genre de conditionnement ou alors de cesser de critiquer Kim III (Kim Jong-Un, roi communiste de Corée du Nord) et les procédés déshonorants de mise en condition des populations assujetties.

En observant, sans critique ni murmure, la minute de silence nationale du 8 janvier, les Français, au moins pour cette minute, devenus simples assujettis, se sont ravalés à un niveau indigne de ce peuple que l’on disait le plus spirituel de la terre. Et notre classe politique peut faire l’impasse dans la grandiloquence et l’emphase sur ses responsabilités. (Si Saddam Hussein et Kadhafi étaient encore de ce monde, Cabu et Cie continueraient probablement à étaler leur libre mauvais goût).

Mais c’est trop tard : l’islamisme est là. C’est trop tard : la guerre est là. Pour l’heure l’Occident joue perdant, puisque ses inhibitions morales lui interdisent même de nommer l’ennemi…

Eric Delcroix, pour Polémia.

09/01/2015.

http://www.polemia.com/charlie-hebdo-retour-au-tragique/

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09/01/2015

Tuerie Charlie Hebdo, d'autres analyses...

D'autres analyses... 

Dont une écrite à notre intention par Oscar Stepánov, de NUJNA, que nous remercions pour sa contribution. 

D'autres analyses... auxquelles nous ne souscrivons pas forcément "dans leur ensemble", mais qu'il nous semble à la fois fort intéressant et même nécessaire de reproduire ici ; tant elles seront (forcément ) "oubliées" par la grande, très grande, majorité des médias, qu'ils soient "mainstream"... ou non. 

F.E 

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CHOC ET STUPEUR

You owe me awe

Par Oscar Stepánov, 09 janvier 2015. 

Concernant le massacre en masse d'une douzaine de personnes dans les locaux de Charlie Hebdo,on ne peut que se perdre en conjectures. Il m'a semblé bon, à ce sujet, de se rappeler d'une stratégie militaire mise en place par les Américains lorsqu'ils s'en prennent à une proie inapte à leur résister, comme ce fut le cas de l'armée de Saddam Hussein en Irak en 2003. Citation de Wikipédia :

La doctrine choc et effroi (de l’anglais Shock and Awe, ce qui peut aussi être traduit par « Choc et stupeur »), ou de « domination rapide », est une doctrine militaire basée sur l'écrasement de l'adversaire à travers l'emploi d'une très grande puissance de feu, la domination du champ de bataille et des manoeuvres, et des démonstrations de force spectaculaires pour paralyser la perception du champ de bataille par l'adversaire et annihiler sa volonté de combattre.

Nous choquer et nous stupéfier, c'est bien de cela qu'il s'agit. De mille et une manières, le système nous choque et nous stupéfie, nous paralyse, nous déconcerte. Veut-il nous voir nous ruer soudain sur les musulmans ? Veut-il, au contraire, lancer une vague de répression inégalée contre les « islamophophes » ? Nous ne le saurons pas. Nous en sommes réduits à constater l'étrange niveau de professionalisme des tueurs qui ont réussi cette mission et ont pu s'en sortir, l'étrange « perte » aussi de documents d'identité dans leur véhicule. Et nous pourrons faire le lien avec ce qui se passe en Syrie et en Irak, où une légion (« l’État Islamique ») de valets de l'axe israélo-américain se bat, dûment appuyée par ses mandataires, qui sont officiellement supposés les combattre, en accord avec leurs partenaires obscurantistes : la Turquie d'Erdogan et l'Arabie Séoudite des « wahhabites ».

Pour comble de confusion, il a encore fallu que John Kerry, partenaire d'Obama, se présente à la télévision et vienne pourfendre – décidément l'hôpital se fout de la charité – l'obscurantisme et la barbarie de cet acte évidemment terroriste.

Il est temps de le dire : au terrorisme intellectuel, ennemi de la liberté d'expression, s'ajoutent le terrorisme social et le terrorisme économique qui nous poussent nous, Européens, dans la « crise » la plus profonde tandis que triomphent les infects valets de l'Amérique. Par exemple les oligarques ukrainiens, grands spécialistes – dans une logique toute Orwellienne – des actes « anti-terroristes » en Novorussie (ou « Est de l'Ukraine »). Comme cet Arséni Yatséniouk déclarant récemment, en Allemagne, qu'il ne faut pas oublier l'agression de l'URSS contre l'Allemagne et l'Ukraine et que « personne n'a le droit de réécrire l'histoire de la seconde guerre mondiale ».

Choc et stupeur. C'est de cela qu'il s'agit aujourd'hui. Comme le disait le psychopathe jouant le rôle clé dans le film Manhunter : « C'est dans ta nature de faire quelque chose correctement : trembler. Mais ce que tu me dois, ce n'est pas de la peur. Non … toi et les autres, vous me devez de la stupeur ! » (« It is in your nature to do one thing correctly: Tremble. But fear is not what you owe me. No, Lounds... you and the others — you owe me awe! »).

L'Empire du Chaos, s'enfonçant définitivement dans ses sables mouvants, est en train de tirer ses dernières cartouches. A tort ou à raison, il nous estime mortellement blessés mais n'aura de cesse de s'acharner. Sachons rester à l'écart de ses provocations, tandis que d'autres (Russie, Chine, Iran etc), qui n'ont pas le malheur d'être gouvernés par les Valets de ce système, s'occupent de lui tailler de belles croupières.

Cette tuerie ne sera pas « notre 11 Septembre ». Car chaque jour sous la botte israélo- américaine est notre 11 Septembre. Mais aussi, parce qu'en réalité, nous n'aurons aucune larme de crocodile à verser sur l'équipe de Charlie Hebdo, racaille « satyrique » sans intérêt.

Oscar Stepánov, de NUJNA.com, pour Fiertés Européennes. 

( NUJNA.com est actuellement hébergé par La Meute Arverne )

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Qui profite d’avoir tué Charlie ? 

Par Pepe Escobar, le 8 janvier 2015

Un commando djihadiste au style professionnel livre une attaque en plein cœur de Paris. Cui bono?

Une préparation et une organisation minutieuses, des Kalachnikovs, un lance-roquettes, des cagoules, une veste à munitions couleur sable bourrée de chargeurs supplémentaires, des bottes de l’armée, une évasion facile à bord d’une Citroën noire…

Et le glaçage sur ce gâteau particulièrement mortel: un soutien logistique basé à Paris impeccable, pour tout mener à bien. Un ancien officier militaire de haut rang, Frédéric Gallois, a mis l’accent sur le fait de l’application parfaite des « techniques de guérilla urbaine » (où sont ces fameux « experts » en contre-terrorisme occidentaux quand vous en avez besoin ?).

Certains ont affirmé qu’ils parlaient un Français parfait, tandis que d’autres ont soutenu que leur maîtrise de la langue était mauvaise et hésitante. Quoiqu’il en soit, ce qui importe est qu’ils aient prononcé le mot magique : « Nous sommes al-Qaeda ». Encore mieux, ils ont dit à un homme dans la rue : « Dites aux médias qu’il s’agit d’al-Qaeda au Yémen », ce qui signifie, dans la terminologie US de la terreur, al-Qaeda dans la péninsule arabique (AQAP), qui avait mis l’éditeur/dessinateur de Charlie Hebdo (Charb) sur liste noire dûment promue par le magazine de luxe d’AQAP, « Inspire ». L’accusation : « Insulte envers le Prophète Mohammed ».

Et, histoire d’être sûrs que tous avaient bien enregistré les coupables, les tueurs ont également ajouté: « Allahu Akbar », « Nous avons tué Charlie Hebdo », et « Nous avons vengé le Prophète ».

Affaire classée ? Hé bien, il n’a fallu que quelques heures à la police française pour identifier les suspects (classiques ?): les frères algériens Said et Cherif Kouachi. Le troisième homme, le chauffeur de la Citroën noire, apparemment le jeune Hamyd Mourad, 18 ans, s’est plus tard livré à la police avec un alibi en béton armé. Le troisième homme demeure donc un mystère.

Ils portaient tous des cagoules. Les frères Kouachi n’ont pas été capturés, mais la police semble très bien savoir qui ils sont. Parce qu’ils ont trouvé une carte d’identité abandonnée dans la Citroën noire (oh, les soucis d’être sur une commande pressée…). Comment se fait-il qu’ils n’aient rien su avant le carnage ?

À point nommé, la bio’ de Cherif Kouachi a été diffusée dans tous les coins. Il était sur une liste de surveillance globale. Avec six autres, il avait été condamné en mai 2008 à 3 ans de prison pour « terrorisme »; en fait d’avoir livré une douzaine de jeunes Français via des madrassas en Égypte et en Syrie à nul autre qu’Abou Moussab al-Zarqaoui, l’ex-chef d’al-Qaeda en Irak tué-par-un-missile-US et père spirituel de Daesh/ISIS/ISIL.

Aussi à point nommé, un récit complet était prêt à la consommation de masse. Selon les « experts » de la police française, cela pouvait être une attaque « ordonnée depuis l’étranger et exécutée par des Djihadistes revenant de Syrie qui nous ont échappés », ou cela pourrait être « des idiots banlieusards qui se sont radicalisés et ont concocté cette attaque militaire au nom d’al-Qaeda ».

Jetez l’option 2, s’il vous plaît; c’était du travail de pro. Ne restant que l’option 1, ceci pointe tout droit vers – quoi d’autre – un retour de bâton. Oui, ils pourraient être des mercenaires de Daesh/ISIS/ISIL entraînés par l’OTAN (essentiel, la France aussi) en Turquie et/ou en Jordanie. Mais cela pourrait être un faux drapeau encore plus nauséabond. Ils pourraient aussi être des anciens ou des agents en activité des forces spéciales françaises.

Il fallait s’y attendre, les camelots de l’islamo-fascisme s’en prennent déjà à cœur-joie. Pour les simplets/trolls/hordes qui exhibent un QI de niveau sub-zoologique, en cas de doute, diabolisez l’Islam. C’est tellement commode d’oublier que des millions sans nombre depuis les zones tribales du Pakistan aux marchés urbains à travers l’Irak, continuent de ressentir la douleur dévaster leurs cœurs et leurs vies puisqu’ils sont les victimes sacrifiables de l’état d’esprit djihadiste – ou « culture de la Kalachnikov », telle qu’elle est connue au Pakistan – qui a bénéficié à L’Occident directement ou indirectement, pendant des décennies. Songez aux attaques de drones rituelles de civils pakistanais, yéménites, syriens, irakiens ou libyens. Songez à Sadr City subissant un carnage dix fois plus grave que Paris.

Ce qu’a décrit le Président français François Hollande comme « un acte de barbarie exceptionnelle » – et il l’est – ne s’applique pas quand l’Occident, la France en première ligne, du Roi Sarko au Général Hollande lui-même, arme, entraîne et contrôle à distance un assortiment de coupeurs de têtes et de mercenaires de la Libye à la Syrie. Oh ouais, tuer des civils à Tripoli ou à Alep là il n’y a pas de problèmes, mais ne le faites pas à Paris.

Donc ceci, au cœur de l’Europe, est ce à quoi ressemble un retour de bâton. C’est ce que ressentent les gens au Waziristan quand une fête de mariage est incinérée par un missile Hellfire. Parallèlement, il est absolument impossible d’apporter du crédit à la notion que le réseau sophistiqué de contre-espionnage occidental n’ait pas vu venir ce retour de bâton – et été incapable de l’empêcher.

Bien entendu le réseau ultra-élaboré de contre-terrorisme occidental – si efficace pour nous dénuder dans tous les aéroports – l’avait vu venir; mais sur le terrain des guerres de l’ombre, « al-Qaeda » et ses légions de déclinaisons, y compris les « renégats »  de Daesh/ISIS/ISIL, sont utilisés autant comme armée de mercenaires que comme menace domestique commode « contre nos libertés ».

La pataugeoire intellectuelle US (Think Tankland), de façon également prévisible, s’occupe à raconter le scénario d’une scission « intra-musulmane » qui fournit aux Djihadistes beaucoup d’espace géopolitique à exploiter – tout ceci aspirant le monde occidental dans une guerre civile musulmane. C’est totalement ridicule. L’Empire du Chaos, déjà dans les années 70, était occupé à cultiver la culture djihadiste/Kalachnikov pour combattre n’importe quoi, depuis l’URSS à des mouvements nationalistes à travers tout le Sud global. Diviser Pour Mieux Régner a toujours servi à ventiler les flammes « intra-musulmanes », depuis l’administration Clinton faisant copain-copain avec les Talibans jusqu’au régime Cheney – avec l’aide de vassaux du Golfe Persique – approfondissant le schisme Sunnite/Chiite.

Cui bono, donc, d’avoir tué Charlie ? Seulement à ceux dont l’agenda est de diaboliser l’Islam. Même une bande de fanatiques ayant subi un lavage de cerveau ne se livrerait pas au carnage de Charlie pour montrer aux gens qui les accusent d’être des barbares qu’ils sont, en réalité, des barbares. Le renseignement français a au moins conclu qu’il ne s’agissait pas là d’une affaire de bombe fourrée dans un slip. C’était un boulot de professionnel qui s’est déroulé tout juste quelques jours après que la France ait reconnu le droit à un état palestinien. Et juste quelques jours après que le Général Hollande ait demandé la levée des sanctions contre la « menace » russe.

Les Maîtres de l’Univers, qui jouent sur les vrais leviers de l’Empire du Chaos, flippent du chaos systémique dans le racket qu’ils avaient jusque là l’illusion de contrôler. Ne vous y trompez pas, l’Empire du Chaos fera ce qu’il peut pour exploiter l’environnement post-Charlie – que ce soit un retour de bâton ou un false flag.

L’administration Obama mobilise déjà le Conseil de Sécurité de l’ONU. Le FBI « aide » avec l’enquête française. Et comme un analyste italien le dit mémorablement, les Djihadistes ne s’attaquent pas à un fonds spéculatif vampirique; ils s’attaquent à un torchon satyrique. Ce n’est pas de la religion, mais de la géopolitique pure et dure. Qui me rappelle David Bowie: « Ceci n’est pas du rock’n’roll. C’est du suicide ».

L’administration Obama s’est déjà mobilisée pour offrir une « protection » – de type Mafia – à une Europe de l’Ouest qui commence juste, tout juste à manquer d’assurance face à la « menace » russe pré-fabriquée. Et comme il se trouve, juste quand l’Empire du Chaos en a le plus besoin, la maléfique « terreur » pointe encore le bout de son nez.

Et oui, je suis Charlie. Pas seulement parce qu’ils nous ont fait rire ; mais parce qu’ils ont été des agneaux sacrificiels dans des jeux de l’ombre beaucoup, beaucoup plus méchants, horribles et perpétuels.

Pepe Escobar, pour Russia Today

Traduction Global Relay Network

Un article découvert via Les moutons enragés 

Pepe Escobar est le correspondant itinérant du journal Asia Times/Hong Kong, un analyste pour RT et TomDispatch, ainsi qu'un contributeur fréquent de sites web et d’émissions de radio, des USA à l’Asie Orientale.

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Les gens observent une minute de silence à Istanbul le 8 janvier 2015 pour les victimes d’une attaque par des hommes armés sur les bureaux du journal satyrique français Charlie Hebdo à Paris le 7 janvier, qui a fait au moins 12 morts et plusieurs blessés – Photo AFP/Bulent Kilic

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UN 11-SEPTEMBRE FRANÇAIS ?

Qui a commandité l’attentat contre Charlie Hebdo ?

Par Thierry Meyssan, le 7 jenvier 2015.

Alors que de nombreux Français réagissent à l’attentat commis contre Charlie Hebdo en dénonçant l’islamisme et en manifestant dans les rues, Thierry Meyssan souligne que l’interprétation jihadiste est impossible. Alors qu’il aurait tout intérêt à dénoncer lui aussi une opération d’Al-Qaïda ou de Daesh, il envisage une autre hypothèse, beaucoup plus dangereuse.

RÉSEAU VOLTAIRE INTERNATIONAL | DAMAS (SYRIE) | 7 JANVIER 2015 

Dans ce reportage, France 24 a coupé la vidéo pour que l’on ne voit pas les assaillants exécuter un policier au sol.

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Le 7 janvier 2015, un commando a fait irruption, à Paris, dans les locaux de Charlie Hebdo et a assassiné 12 personnes. 4 autres victimes sont toujours dans un état grave.

Sur les vidéos, on entend les assaillants crier « Allah Akbar ! », puis qu’ils ont « vengé Mahomet ». Un témoin, la dessinatrice Coco, a affirmé qu’ils se réclamaient d’al-Qaïda. Il n’en a fallu pas plus pour que de nombreux Français dénoncent un attentat islamiste.

Or, cette hypothèse est illogique.

La mission de ce commando n’a pas de lien avec l’idéologie jihadiste

En effet, des membres ou des sympathisants des Frères musulmans, d’al-Qaïda ou de Daesh ne se seraient pas contentés de tuer des dessinateurs athées, ils auraient d’abord détruit les archives du journal sous leurs yeux, sur le modèle de ce qu’ils ont fait dans la totalité de leurs actions au Maghreb et au Levant. Pour des jihadistes, le premier devoir c’est de détruire les objets qui, selon eux, offensent Dieu, puis de punir les « ennemis de Dieu ».

De même, ils ne se seraient pas immédiatement repliés, fuyant la police, sans avoir achevé leur mission. Ils auraient au contraire terminé leur mission, dussent-ils mourir sur place.

Par ailleurs, les vidéos et certains témoignages montrent que les assaillants sont des professionnels. Ils avaient l’habitude de manier leurs armes et n’ont tiré qu’à bon escient. Ils n’étaient pas vêtus à la mode des jihadistes, mais comme des commandos militaires.

La manière dont ils ont exécuté au sol un policier blessé, qui ne représentait aucun danger pour eux, atteste que leur mission n’était pas de « venger Mahomet » de l’humour gras de Charlie Hebdo.

La vidéo censurée par les TV françaises

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Cette opération vise à créer le début d’une guerre civile

Le fait que les assaillants parlent bien le français, et qu’ils soient probablement Français, ne permet pas de conclure que cet attentat est un épisode franco-français. Au contraire, le fait qu’ils soient professionnels contraint à les distinguer de possibles commanditaires. Et rien ne prouve que ces derniers soient des Français.

C’est un réflexe normal, mais intellectuellement erroné, de considérer lorsque l’on vient d’être attaqué que l’on connaît ses agresseurs. C’est le plus logique lorsqu’il s’agit de criminalité normale, mais c’est faux lorsqu’il s’agit de politique internationale.

Les commanditaires de cet attentat savaient qu’il provoquerait une fracture entre les Français musulmans et les Français non-musulmans. Charlie Hebdo s’était spécialisé dans des provocations anti-musulmanes et la plupart des musulmans de France en ont été directement ou indirectement victimes. Si les musulmans de France condamneront sans aucun doute cet attentat, il leur sera difficile d’éprouver autant de peine pour les victimes que les lecteurs du journal. Cette situation sera perçue par certains comme une complicité avec les meurtriers.

C’est pourquoi, plutôt que de considérer cet attentat extrêmement meurtrier comme une vengeance islamiste contre le journal qui publia les caricatures de Mahomet et multiplia les "unes" anti-musulmanes, il serait plus logique d’envisager qu’il soit le premier épisode d’un processus visant à créer une situation de guerre civile.

La stratégie du « choc des civilisation » a été conçue à Tel-Aviv et à Washington

L’idéologie et la stratégie des Frères musulmans, d’Al-Qaïda et de Daesh ne préconise pas de créer de guerre civile en « Occident », mais au contraire de la créer en « Orient » et de séparer hermétiquement les deux mondes. Jamais Saïd Qotb, ni aucun de ses successeurs, n’ont appelé à provoquer d’affrontement entre les musulmans et les non-musulmans chez ces derniers.

Au contraire, la stratégie du « choc des civilisations » a été formulée par Bernard Lewis pour le Conseil de sécurité nationale états-unien, puis vulgarisée par Samuel Huntington non plus comme une stratégie de conquête, mais comme une situation prévisible [1]. Elle visait à persuader les populations membres de l’Otan d’un affrontement inévitable qui prit préventivement la forme de la « guerre au terrorisme ».

Ce n’est pas au Caire, à Riyad ou à Kaboul que l’on prône le « choc des civilisations », mais à Washington et à Tel-Aviv.

Les commanditaires de l’attentat contre Charlie Hebdon’ont pas cherché à satisfaire des jihadistes ou des talibans, mais des néo-conservateurs ou des faucons libéraux.

N’oublions pas les précédents historiques

Nous devons nous souvenir qu’au cours des dernières années, nous avons vu les services spéciaux états-uniens ou de l’Otan 

- tester en France les effets dévastateurs de certaines drogues sur des populations civiles [2] ; 
- soutenir l’OAS pour tenter d’assassiner le président Charles De Gaulle [3] ; 
- procéder à des attentats sous faux drapeau, contre des civils, dans plusieurs États membres de l’Otan [4].

Nous devons nous souvenir que, depuis le démembrement de la Yougoslavie, l’état-major états-unien a expérimenté et mis en pratique dans de très nombreux pays sa stratégie des « combats de chiens ». Elle consiste à tuer des membres de la communauté majoritaire, puis des membres des minorités en renvoyant les responsabilités dos-à-dos jusqu’à ce que chacun soit convaincu d’être en danger de mort. C’est de cette manière que Washington a provoqué la guerre civile aussi bien en Yougoslavie que dernièrement en Ukraine [5].

Les Français seraient bien avisés de se souvenir également que ce ne sont pas eux qui ont pris l’initiative de la lutte contre les jihadistes revenant de Syrie et d’Irak. À ce jour d’ailleurs, aucun d’entre eux n’a commis le moindre attentat en France, le cas de Mehdi Nemmouche n’étant pas celui d’un terroriste solitaire, mais d’un agent chargé d’exécuter à Bruxelles deux agents du Mossad [6] [7]. C’est Washington qui a convoqué, le 6 février 2014, les ministres de l’Intérieur de l’Allemagne, des États-Unis, de la France (M. Valls s’est fait représenter), de l’Italie, de la Pologne et du Royaume-Uni pour faire du retour des jihadistes européens une question de Sécurité nationale [8]. Ce n’est qu’après cette réunion que la presse française a abordé ce sujet, puis que les autorités ont commencé à réagir.

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John Kerry s’est exprimé pour la première fois en français pour adresser un message aux Français. Il dénonce une attaque contre la liberté d’expression (alors que son pays n’a cessé depuis 1995 de bombarder et de détruire les télévisions qui lui faisaient ombrage en Yougoslavie, en Afghanistan, en Irak et en Libye) et célèbre la lutte contre l’obscurantisme.

Nous ignorons qui a commandité cette opération professionnelle contre Charlie Hebdo, mais nous ne devrions pas nous emballer. Nous devrions considérer toutes les hypothèses et admettre, qu’à ce stade, son but le plus probable est de nous diviser ; et ses commanditaires les plus probables sont à Washington.

Thierry Meyssan, pour Réseau Voltaire

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Sur le même sujet, lire : « Selon McClatchy, Mohammed Mehra et les frères Kouachi seraient liés aux services secrets français », Réseau Voltaire, 9 janvier 2015.

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[1] « La "Guerre des civilisations" », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 4 juin 2004.

[2] « Quand la CIA menait des expériences sur des cobayes français », par Hank P. Albarelli Jr., Réseau Voltaire, 16 mars 2010.

[3] « Quand le stay-behind voulait remplacer De Gaulle », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 10 septembre 2001.

[4] « Les Armées Secrètes de l’OTAN », par Daniele Ganser, éd. Demi-Lune. Disponible par chapitre sur le site du Réseau Voltaire.

[5] « Le représentant adjoint de l’ONU en Afghanistan est relevé de ses fonctions », « Kann Washington zu gleicher Zeit drei Regierungen stürzen ? », von Thierry Meyssan, Übersetzung Horst Frohlich, Al-Watan (Syrien), Voltaire Netzwerk, 23. Februar 2014.

[6] « L’affaire Nemmouche et les services secrets atlantistes », par Thierry Meyssan, Al-Watan (Syrie), Réseau Voltaire, 9 juin 2014.

[7] On objectera les affaires Khaled Kelkal (1995) et Mohammed Mehra (2012). Deux cas de « loups solitaires » liés à des jihadistes ; mais ni à la Syrie, ni à l’Irak. Malheureusement, tous deux furent exécutés en opération par les Forces de l’ordre de sorte qu’il est impossible de vérifier les théories officielles.

[8] « La Syrie devient "question de sécurité intérieure" aux USA et dans l’UE », Réseau Voltaire, 8 février 2014.

08/01/2015

Syrie & cas Charlie Hebdo : l’hypocrisie de l’élite politique occidentale

Syrie & cas Charlie Hebdo :

L’hypocrisie de l’élite politique occidentale...

Encore et toujours ! 

Par La Voix de la Russie  

L’attaque terroriste contre le bureau parisien de l’hebdomadaire « satirique » Charlie Hebdo a démontré plusieurs choses. Tout d’abord que le terrorisme cela concerne absolument tout le monde, sans exceptions. Et qu’il peut frapper à tout moment et n’importe où.

Le terrorisme ce n’est pas seulement en Syrie ou en Irak. L’Occident politique qui a (trop longtemps), non seulement sympathisé avec les terroristes wahhabites, qui tuent, violent et massacrent au sein de ces grands centres civilisationnels que sont la Syrie et l'Irak... mais les a également activement soutenu  (et les soutient toujours), en paie aujourd'hui les frais, malheureusement pour lui.

En effet, à l’heure où au Moyen-Orient, la digne nation syrienne, via son leader, son peuple et son armée, mène une lutte acharnée contre des extrémistes criminels sans éducation quelconque, les chefs d’Etats occidentaux, y compris européens, soutiennent ouvertement les mêmes barbares qui sont prêts à frapper à tout moment n’importe quelle nation, y compris ces mêmes pays occidentaux, dont bien souvent ces barbares sont citoyens, y compris ceux de souche.

Pourquoi n’avoir pas soutenu dès le début de la crise syrienne le gouvernement légitime de Damas et ne l’avoir pas aidé à en finir avec la vermine terroriste ? Pourquoi ne pas avoir à l’instar de la Russie, de la Chine et de l’Iran, cherché à résoudre la crise par des moyens diplomatiques et non pas par des menaces d’attaque armée à l’encontre du gouvernement légitime syrien, soutenu par l’écrasante majorité des citoyens de la Syrie ? Pourquoi avoir laissé des délinquants et criminels en tout genre (dont bien nombreux sont leurs propres citoyens) se déplacer librement en Syrie pour commettre de véritables crimes contre l’humanité, aussi bien contre les militaires de l’Armée arabe syrienne, qu’à l’encontre de la population civile de la Syrie baathiste, multi-ethnique et multi-confessionnelle, sans oublier les massacres des journalistes, locaux comme étrangers ?

Fait incroyable et pourtant vrai, les pseudo-spécialistes du monde occidental, et ce après tous les massacres barbares commis, poursuivent leur propagande de la folie. Lors de diverses discussions télévisées, y compris sur Euronews, en discutant de la politique à adopter à l’encontre des « jeunes gens » partis faire le « Djihad » en Syrie et en Irak, ils affirment sans vergogne qu’au lieu de parler des mesures punitives à l’encontre de ces jeunes terroristes, qu’il faut au contraire trouver la « bonne approche » afin de les faire « réintégrer » dans les sociétés européennes dont ils sont issus… Sans commentaires.

Si ce n’est qu’il reste à espérer que l’Armée arabe syrienne avec ses alliés réussira à éradiquer massivement les parasites en question, afin que non seulement ces derniers ne puissent pas refaire leurs exactions sur les territoires de grandes civilisations arabes, mais également dans les pays de leur citoyenneté. Il serait peut-être aussi bon d’en finir avec la langue de bois et l’hypocrisie ambiante de l’Occident pour parler de « démocratie et des droits de l’homme en faveur » de la Syrie. Petit rappel à certains, la démocratie c’est la voix du peuple. La voix de la majorité. Et puisque le digne peuple syrien soutient en très grande majorité le président Bachar al-Assad, il serait peut-être temps d’apprendre à respecter le choix du peuple syrien, sa souveraineté et son indépendance. Bien que cela soit pratiquement inimaginable de la part des Obama, Cameron, Merkel, Hollande & Co. (Et de leurs « amis » d’Arabie Saoudite et du Qatar, de grands exemples de « démocratie », eux aussi).

Pour revenir à Charlie Hebdo, le terrorisme reste le terrorisme. Et absolument rien ne peut le justifier. Bien que le média en lui-même ne représentait et ne représente pas grand-chose. Un « média » de pure provocation, certains diront même extrémiste, qui de par sa tradition a bien souvent insulté les croyances religieuses des gens, qu’ils soient chrétiens ou musulmans. Et à chaque mauvaise et encore plus mauvaise occasion, surtout lorsqu'il approchait la faillite pure et simple, il ne trouvait rien de mieux que de se faire de la publicité à travers des moyens ouvertement sales. Oui, c’est le mot juste. Et je dois vous avouer qu’entre des manifestations à l’occidental de soutien audit hebdomadaire ou des manifestations hyper-agressives dans certains pays musulmans contre ledit journal, je ne soutiens ni les uns, ni les autres. De loin, je préfère l’exemple de nos alliés brésiliens du BRICS qui ont organisé il y a quelques temps de cela une manifestation d’opposition aux « caricatures » extrémistes de Charlie Hebdo, ayant massivement réuni côte à côte catholiques et musulmans du Brésil, tout en exprimant leur ferme opposition à l’extrémisme et au terrorisme sous quelque forme que ce soit.

Pour finir, nos sincères condoléances à toutes les victimes du terrorisme, en Syrie, en Irak, en Libye, au Mali, au Nigeria, au Cameroun, en France et partout dans le monde. Et nos vœux sincères pour les élites occidentales, en cette nouvelle année qui vient de débuter, d’ouvrir les yeux sur les conséquences de leur politique chaotique aussi bien au Moyen-Orient que dans leurs propres pays. C’est sûr que le sang des soldats et civils syriens représente bien peu, sinon rien, pour ces « élites » hypocrites, néanmoins lorsque le même mal frappe leurs propres citoyens, il serait peut-être temps de cesser de jouer aux pompiers pyromanes, qu’ils sont incontestablement.

Mikhail Gamandiy-Egorov

Article source

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© AFP/Kenzo Tribouillard


Lire la suite: http://french.ruvr.ru/2015_01_08/Syrie-cas-Charlie-Hebdo-l-hypocrisie-de-l-elite-politique-occidentale-encore-et-toujours-5814/

Logique !

Logique ! 

Le billet de Patrick Parment

charlie hebdo,islamistes,terrorisme,france,usa,cabu,wolinski,monde en perditionL’attentat contre ce héraut du conformisme qu’est Charlie Hebdo n’est que l’aboutissement du laxisme des autorités politiques de ce pays depuis des décennies face à l’islam et l’immigration incontrôlée tout autant que d’une politique étrangère contraire aux intérêts de la France et l’Europe.

On peut même s’étonner qu’avec près de 10 millions d’extra-européens sur notre sol des événements nettement plus graves ne se soient pas perpétrés. La perte de nos référents culturels, l’absence de défense de notre identité conduisent de jeunes hommes à s’identifier au combat djihadiste et à partir jouer les mercenaires en Syrie. Il n’est donc pas étonnant que quelques-uns d’entre eux estiment que le combat doit également être porté dans ce pays à la botte des Etats-Unis.

Car cet attentat est aussi le résultat d’une politique étrangère totalement indexée sur celle des Etats-Unis.

Sarkozy et Hollande sont sur la même longueur d’onde. En déstabilisant la Libye hier comme le fit Sarkozy, assisté de l’irresponsable Alain Juppé, lui-même aux ordres de cet illuminé de Bernard-Henri Lévy, on a détruit tout l’équilibre fragile qui régnait dans cette Afrique subsaharienne. On en paie aujourd’hui l’addition  avec les opérations menées sans grands résultats au Mali et ailleurs. Et, comme si cela ne suffisait pas, on a continué à jouer les va-t-en-guerre contre la Syrie. Autant d’erreurs qui nous ont conduit à la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui.

Mais, cela ne suffit pas aux irresponsables qui nous gouvernent puisque l’on procède de la même manière avec la Russie de Vladimir Poutine que toute la presse bien-pensante – c’est-à-dire l’écrasante majorité de nos médias – a transformé en bouc émissaire. Là encore, la patte de Washington …

Sarkozy hier, Hollande aujourd’hui, ne sont que les valets des intérêts du capitalisme anglo-saxon. Quant à la soi-disant liberté de la presse ou de la liberté tout court d’ailleurs, on se marre, on se gausse. Les lobbies juif et américain veillent au grain. La dernière fois que l’Europe était libre, c’était à l’époque des empires… austro-hongrois, français et allemands. Il y a bien longtemps.

En attendant, le talentueux Cabu et quelques autres ont payé la note en croyant défendre la liberté de penser. Paix à leur âme.

Patrick Parment, pour Synthèse Nationale

(Source article

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CABU

17/09/2014

Marine le Pen : rompre les relations avec le Qatar

 

Marine Le Pen, la présidente du Front National, s’est exprimée aujourd’hui sur Europe 1, sur la décision de François Hollande de soutenir la coalition anti-Etat islamique, alors qu’il a tout fait, avec Barack Obama, pour contribuer au développement de cette gangrène. 

Elle a demandé de rompre les relations diplomatiques et économiques avec le Qatar, qui a une part de responsabilité énorme dans le développement de l’Etat islamique en Irak et en Syrie.

(Source : NationsPresse.info

17/06/2014

La France, cet intrus dans un conflit made in USA...

Un article de Françoise Compoint pour : La Voix de la Russie.

L’Ukraine est coincée.

Plus que d’avoir été trompée de l’extérieur (intégration économique à l’UE), elle s’est piégée elle-même, de un, en défiant au-delà du raisonnable la Russie, de deux, en massacrant les civils des Républiques autoproclamées du sud-est.

La première erreur – et je dis erreur dans un sens essentiellement cynique – lui a valu les foudres bien méritées de Gazprom qui, désespérant d’être dédommagé de ses quatre milliards de dollars, est passé, lundi 16 juin, au système de prépaiement. La deuxième erreur – toujours au sens hyper-cynique du terme – a permis à l’ensemble de la presse indépendante dont l’auditoire ne cesse de croître de mettre un trait d’union définitif et tragique entre le bandérisme et le gouvernement actuel de Kiev. Il s’agit en l’occurrence d’une bombe à retardement, Pétain et Laval à leurs heures de gloire ne pouvant imaginer le dénouement piteux qui les attendait.

L’Ukraine de Porochenko, peut-elle arrêter le processus suicidaire lancé au moment où les manifs du Maïdan ont dégénéré ? Il semble que non l’Histoire ayant pris un tournant irréversible. Le Donbass ne se réconciliera jamais avec Kiev, or il s’agit du centre névralgique de l’industrie ukrainienne. La stabilité d’Odessa, ville portuaire de première importance stratégique, ne tient plus qu’à la politique de terreur et de désinformation déployée suite aux événements du 2 mai. La Crimée, Côte d’Azur ukrainienne offrant une ouverture privilégiée au réseau d’oléo-gazoducs reliant la Russie et l’Asie centrale à l’Europe ainsi qu’une ouverture aux mers chaudes, est retournée là où a commencé son destin historique. Il est ridicule de croire qu’elle redeviendrait ukrainienne, à moins que les illusions de M. Loukachenko ne soient contagieuses. Un grand nombre de villes et de villages dont Slaviansk, Kramatorsk, Semionovka, Sherepovka et j’en passe ont été marquées à tout jamais des crimes de guerre de l’armée ukrainienne, de la garde nationale et des mercenaires embauchés aux frais du FMI. Les jours, les mois, les années passeront et il faudra bien répondre de l’usage criminel qui a été fait des bombes à sous-munitions et du phosphore blanc contre une population le plus souvent désarmée, il faudra bien répondre des exécutions sommaires des civils de sexe masculin et des agressions perpétrées contre les bus transportant des réfugiés, pour la plupart d’entre-eux des femmes et des enfants. C’est à ce moment-là qu’il faudra payer son dû et la note risquerait d’être terriblement salée.

D’ailleurs, Kiev a déjà commencé à payer. L’UE ne veut pas de lui. Des soulèvements, certes assez modestes à l’heure qu’il est, commencent à secouer la capitale. Faute de pouvoir rembourser Moscou, Kiev ira peut-être chercher son gaz en Allemagne. Or, le malheur veut que le gaz allemand vienne lui aussi de Russie mais à un prix qui correspond au prix de marché. Entre temps, le niveau de vie des Ukrainiens chute à une vitesse vertigineuse si bien que les ouvriers polonais pourraient s’attendre à un licenciement en masse en vue du prochain débarquement d’une main d’œuvre très bon marché.

Ce tableau très noir brossé, il faut bien préciser qu’il n’a d’autre valeur que contextuelle. Des jeux d’influence de différents niveaux ont en grande partie provoqué et entretiennent sans lâcher prise le brasier en question. Un brasier aux portes de l’UE, ce qui est doublement symptomatique et ce que les dirigeants français semblent vouloir oublier au nom d’une cause qu’ils n’ont fait que s’imaginer car elle n’est en rien la leur. Ainsi, que voyons-nous ?

Primo, le plan étasunien qui est le plus gros plan de toute cette affaire ukrainienne. Les buts poursuivis par Washington sont limpides :

- Détourner l’UE de la Russie en prévenant l’axe qui aurait pu, cohérent comme il l’est sur un plan géopolitique et civilisationnel, se tracer entre une Europe revendiquant de plus en plus son passé d’Etats-nations et la Russie dont l’attractivité n’est plus à démontrer. Résultat : les dirigeants européens reprochent à la Russie d’avoir déstabilisé l’Ukraine à ses fins en allant même jusqu’à lui attribuer le massacre des civiles de Slaviansk.

- Faire avancer l’OTAN jusqu'aux frontières russes. Mais pourquoi Donetsk et Lougansk ? Valentin Vasilescu, expert militaire, éclaire bien nos lanternes là-dessus : il s’agit pour les USA de contrer la puissance nucléaire russe. Pour ce faire, ils doivent « placer leurs propres batteries antibalistiques le plus près possible des frontières russes dans un emplacement optimal situé à Lougansk (…). C’est seulement à partir de là que les silos des missiles intercontinentaux russes disposés au sud-est de Moscou entrent dans leur rayon d’action.

- Reste le facteur gazier. Il y a en effet d’importants gisements de gaz de schiste dans les Carpates, les bassins d’Azov-Kouban et ceux de Dniepr-Donetsk. S’il faut une preuve, en voici une, a contrario : les opérations dites « anti-terroristes » lancées contre le Donbass coïncident curieusement avec la visite d’Hunter Biden nommé membre du Conseil d’administration de la compagnie gazière ukrainienne Burisma Holdings, à Kiev. Ce dernier facteur pourrait à première vue expliquer l’enthousiasme d’une certaine partie de l’élite politique française. C’est un faux calcul. Croirait-elle sérieusement que les USA, soucieux de renforcer la dépendance énergétique de l’UE de leur schiste à eux, déficitaire et coûteux, laisserait l’Europe profiter à sa guise du gaz ukrainien ? On peut toujours rêver.

Les intérêts américains énumérés, un deuxième plan, bien moins évident, est à relever. Celui de la Pologne dont l’implication très active dans le dossier ukrainien n’est plus un secret pour personne. Le Réseau Voltaire nous apprend entre autres que Jerzy Dziewulski, le conseiller-sécurité de l’ancien président polonais Aleksander Kwasniewski, a récemment fait son apparition en compagnie de Tourtchinov, l’ancien président intérimaire ukrainien. M. Dziewulski est expert de la lutte anti-terroriste et entretient des liens privilégiés avec M. Sikorski, le ministre des Affaires étrangères polonais. Ce dernier a plus d’une fois démenti la présence de mercenaires polonais dans les régions de Donetsk et de Lougansk. La pratique a démontré le contraire lorsque des cadavres de mercenaires polonais ont été retrouvés dans la région de Donetsk.

Mais pourquoi la Pologne, se demande-t-on ? Il ne faut bien se dire que les vieilles rancunes et les vieux complexes ressurgissent toujours aux heures d’instabilité ambiante. C’est bien le cas du vieux complexe impérial d’une Pologne nostalgique de la République des Deux Nations aussi connue sous le nom représentatif de Pologne-Lituanie. Ayant existé un peu plus de deux siècles (1569-1795), celle-ci englobait une très grande partie de l’Ukraine.

Ainsi, si les motivations expansionnistes et néocoloniales des USA sont aisément captables, de même que le sont les ambitions polonaises, si profondément irrationnelles soient-elles, l’arrière-plan du soutien français reste indéchiffrable. Que vient donc faire la France dans ce conflit d’intérêt particulièrement sordide sur le plan des méthodes employées ? La France qui a toujours pesé dans l’Histoire, serait-elle désormais le laquais de ceux qui la font ? En son temps, le général de Gaulle avait refusé de commémorer le débarquement du 6 juin arguant que la France avait été « traitée comme un paillasson » le débarquement ayant été annoncé « sans qu’aucune unité française n’ait été prévue pour y participer ». 70 ans plus tard, notre diplomatie suit les directives de ceux qui il y a à peine quelques mois ont dit : « Fuck the UE ». Aucune excuse ne s’est fait entendre par la suite. A quoi bon, si personne ne s’est senti humilié ?  

Françoise Compoint pour : La Voix de la Russie.

Source > http://french.ruvr.ru/radio_broadcast/217362642/273605241/

La France, cet intrus bouleversant dans un conflit made in USA

© Photo: RIA Novosti/Andrey Stenin