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22/09/2014

La préhistorique Danièle Bleitrach...

Droit de réponse


La préhistorique Danièle Bleitrach, ancienne membre du comité central du PCF, souhaite aux combattants des Brigades Continentales de :

"Crever au Donbass, ça fera toujours quelques fascistes de moins". 


Les volontaires, en ayant pris connaissance, remercient Tatie Danièle de pointer un fait important :
Le siècle des idéo
logies est fini. 

D'une part, nous pouvons voir des dinosaures tels Bleitrach, se retrouver objectivement dans le camp de Bernard Henri Lévy, de George Soros, de Pravyi Sector ou encore du NPA qui s'est positionné récemment contre le Donbass. 

D'autre part, se trouve le Donbass prolétaire et minier qui lutte pour sa survie au travers d'une véritable révolution sociale et patriotique. 


Tous ceux qui portent les armes à nos côtés, qu'ils soient nationalistes, communistes, volontaires étrangers ou autochtones, sont nos frères dans cette lutte contre un ennemi à la puissance inégalée, contre ces requins de la finance internationale. 


Face à un ennemi global et multiforme, la résistance sera elle aussi globale et multiforme. 


Contre le Nouvel Ordre Mondial, Unité Continentale !!!

 

Brigades Continentales photo.jpg 

https://www.facebook.com/brigadescontinentales

https://www.facebook.com/unite.continentale

 

Brigades Continentales.jpg

Que signifie l’intervention de Strelkov ?

Que signifie l’intervention de Strelkov ?

Cela signifie que Poutine a fait son choix !

 

Alexandre Douguine, Le 17.09.2014

 

Concernant le sujet, commencer par voir/lire :

> Igor Strelkov : briefing du 11.09.2014

> Maintenant il nage avec les grands requins blancs

 

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Beaucoup de gens intelligents savent que Poutine n’est pas un roi et ni un dictateur. Dans le sens qu’il ne traite pas toutes les questions sur le principe de "je veux" et un coup de poing sur la table. 


Derrière lui, il y a des élites. 


Deux camps (comme on le pense). D’un côté, les faucons de type Rogozine, de l’autre – les libéraux "patriotiques". Les uns – le parti de la guerre, les Impériaux prônant la confrontation avec l’Occident et se moquant des sanctions, les autres – pro-occidentaux, prônant le compromis au détriment des intérêts nationaux (bien que ce soit justement en cela qu’ils voient l’intérêt national) – ceux qu’on appelle "les purgeurs". Pour eux, l’amitié avec l’Occident est très importante, ne serait-ce que parce que tout leur fric est là-bas. Certains les appellent – pragmatiques. Douguine les appelle "la sixième colonne". En fait, les sanctions américaines ciblent précisément cette cohorte, et elles ont pour but de provoquer le mécontentement des boyards et de les amener à influencer la politique de Poutine.


Et Poutine lui-même était toujours en équilibre entre les deux camps. Sans privilégier personne. Soit parce qu’il vient de la sécurité d’État, soit parce qu’il est du signe de la "Balance"... Quoi qu’il en soit, la situation paradoxale en Novorussie est liée à la lutte de ces groupes du Kremlin. Les uns veulent purger la Novorussie, négocier avec l’Occident, céder, tout en maintenant pour la Russie un simulacre de visage (les verbiages sur une Ukraine unie prorusse), les autres veulent laver les bottes dans le Dniepr (et même, dans le Dniestr). Les premiers ont tenté d’enterrer Strelkov moyennant des "kourguinian's" apprivoisés, ils ont engagé toutes sortes de négociations secrètes et, finalement, ont ficelé cette "paix" boueuse de Minsk avec tous ses "statuts spéciaux". Les deuxièmes exigent de rompre, au diable ce scénario, et tout de même, d’aller laver leurs bottes.


C’est un moment historique quand Poutine doit faire un choix. 


Tous ces racontars du genre d’Iossif Vissarionovitch : « Allo, camarade Beria ? Camarade Abakoumov a dit que vous êtes un ennemi du peuple et qu’il faut vous fusiller... bonne nuit. Allo, camarade Abakoumov ? Camarade Beria a dit que vous êtes un ennemi du peuple et qu’il faut vous fusiller... bonne nuit. Eh bien, j’ai souhaité bonne nuit à tout le monde, maintenant, je peux me coucher », ne passeront pas. De ce choix dépend l’avenir de la Russie, de Poutine lui-même, et peut-être du continent. 


Le choix est : soit renoncer sous la pression des sanctions = reconnaître sa défaite = démolir son autorité personnelle, enterrer le concept du Monde Russe, déshonorer la Russie et semer de grands troubles dans la société, ou bien montrer les dents et montrer à l’Occident la Russie qu’ils voient dans leurs rêves humides de submissivité durant toutes ces décennies.


Nous connaissons Poutine. Nous savons que c’est un combattant. Tout le monde le sait. Nous savons que, bien qu’il soit un homme pragmatique, il est assez émotionnel. Nous n’avions aucun doute de quelle serait la position que prendrait cet homme quand on commencera à lui imposer l’obéissance par la contrainte. Et aux hommes politiques occidentaux qui ne le comprennent pas, il est grand temps de remettre le prix de Darwin.


Parce que Poutine a fait un choix. 


Je pense que Poutine a choisi la guerre. Bon, ok, disons-le de manière plus soft : une position ferme sans compromis dictée par les intérêts du peuple russe. La vidéo avec la bougie à la mémoire des défenseurs de la Novorussie, morts au combat, n’est pas le fruit du hasard. C’est un message. Sur cette vidéo, le président de la Fédération de Russie a prononcé le mot « Novorossia ». Et en le disant, il regardait droit dans la caméra. Ceci est important. Quand Poutine donne des interviews, il regarde le journaliste, et non pas la caméra. Ici, il nous a tous regardés dans les yeux. Et il avait de l’émotion dans la voix. On l’entend. Elle a humainement tremblé. Comme chez tout le monde dans les moments de profonde tristesse et de douleur. Je doute qu’il l’ait répété.


Et puis, il y a le discours de Strelkov. 


Très audacieux. Dans lequel il s’exprime très clairement. Qui est l’ennemi, quels sont les objectifs des Russes, et avec qui il faut se battre. L’essentiel est – qu’il faut nettoyer l’entourage de Poutine des traîtres et des ennemis de Poutine. Et, en fait, c’est pour cela qu’il est ici, et non pas en Novorussie. C’est-à-dire, que cela est encore plus important que la guerre dans le Donbass. Eh bien, il n’a pas dit exactement cela, mais le fil rouge y est. Et Igor Ivanovitch a promis de formuler bientôt un plan.


Je pense que la déclaration de Strelkov – n’est pas seulement la déclaration de Strelkov.


Vladimir Poutine a choisi son camp et, par conséquent, les membres de l’autre camp doivent être "ratissés". Ainsi faisait le susmentionné Iossif Vissarionovitch. Eh bien, non pas littéralement, bien sûr... Par d’autres méthodes. De façon culturelle et civilisée. Et certainement pas avec les mains de Strelkov. Mais ils vont résister. Et ils ont de l’argent, des ressources. C’est la première chose. La deuxième – les sanctions deviennent vraiment sévères (si avant on piquait l’ours avec un bâton, maintenant on le pique avec une lance) et les sanctions de riposte seront également sévères. Et lourdes pour les Russes. Aux "jambon cru et camembert" s’ajoutent maintenant les automobiles et les vêtements. C’est-à-dire, qu’elles vont toucher des milieux plus larges de citoyens russes. Et les sanctions contre les secteurs énergétiques et bancaires peuvent ébranler l’économie, avec toutes les conséquences toujours pour les mêmes citoyens de Russie. Dans la société, le scepticisme peut commencer à croître, se transformant progressivement en protestation. Naturellement, soigneusement attisée par ceux qui seront ratissés. C’est ici qu’on a besoin de Strelkov.


Strelkov – c’est une icône. Strelkov – c’est une bannière. Strelkov – c’est le centre autour duquel se rassembleront les patriotes. 


Et le principal patriote de la Russie – c'est le Souverain. C’est ce que Strelkov a dit. Au-dessus de lui était accrochée une photo de Poutine. 


Strelkov – c’est le soutien de Poutine. Strelkov – c’est un phare dans l’obscurité, qui débutera bientôt en Russie. Igor Ivanovitch va créer la force (sous forme d’une association, d’un parti, je ne sais pas...) qui résistera aux troubles. Les "patriotes" libéraux (la sixième colonne selon Douguine) ont essayé de discréditer son nom, se rendant compte de l’envergure du personnage. Ils voulaient traîner dans la boue l’image de "Strelkov-de-fer" aux yeux des Russes patriotiques, afin de semer la déception et la frustration dans leurs cœurs. Le ressentiment. Et après avoir coulé la Novorussie (ce qu’ils ont préparé de leurs propres mains), canaliser la colère des patriotes (et même elle se dirigerait toute seule) contre le traître principal des Russes et du Monde Russe – Poutine. Et puis, dans la frénésie révolutionnaire fusionneront les rubans blancs et nationalistes, les libéraux, gauche et droite. 


Le plan visant à démanteler la Novorussie – est un plan de renversement de Poutine.


Le sérénissime n’est pas un imbécile, il comprend tout cela, c’est juste qu’il était décontenancé par le prix à payer, en choisissant définitivement le "parti du bien". Je pense ainsi. Et le prix – c’est peut-être la guerre globale. Il pesait longuement (du signe de la Balance...), et il a pris la décision finale. Je pense ainsi.


Je pense qu’il a commencé à soupeser depuis longtemps. Pourquoi des exercices militaires d’envergure dans toute la Russie ? Pourquoi des centaines de milliards de dollars pour le complexe militaro-industriel ? Pourquoi le réarmement intensif de toute l’armée, la construction des sous-marins, des hélicoptères, de divers autres équipements militaires, l’uniforme de Youdachkine et les troupes de débarquement dans l’Arctique ? Non, les gars, mieux vaut préparer les traîneaux en été.

Strelkov a clairement fait comprendre (il l'a déclaré en clair) que faire de lui une image du combattant contre le régime, le mettre dans le camp protestataire du marais libéral – c'était peine perdue. Vous aurez les trous de l’Emmental, et pas Strelkov.

 

Le Monde Russe – ce n’est pas une abstraction. Le Monde Russe commence à se matérialiser. La Russie entre dans une nouvelle ère. Et ce processus est très dangereux. Le Pays prend le large, et ce que nous observons maintenant – c’est le largage des amarres. Dans ce périlleux voyage, le vent soufflera en tempête, la mer passera par-dessus bord, et toutes sortes de monstres océaniques (transocéaniques) vont briser les mâts de leurs tentacules et le tirer au fond. Et peut-être même des pirates tenteront de le prendre à l’abordage ou bien tireront un coup foudroyant de canon. Tout est possible. 


Le plus important, c’est de choisir une bonne équipe. Puisqu’on commence à larguer les amarres.


Alexandre Douguine


Agence centrale d’information de Nouvelle-Russie :
Novorus.info
Article original : LIEN

Via : Paralipomènes d'une journée ordinaire et Gaidéclin, Bertrand du Donbass

Traduction : GalCha

 

Putin_Candle_Novorossia.jpg

18/09/2014

Maintenant il nage avec de grands requins blancs...

Strelkov nageait avec des piranhas, 

maintenant il nage avec de grands requins blancs.

 

Un article et une analyse signés du Saker, en date du 12 sept 2014. 

http://www.vineyardsaker.fr/2014/09/13/strelkov-nageait-piranhas...

 

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La conférence de presse de Strelkov, hier [Ndt : 11 septembre 2014], est, je crois, un moment historique car elle marque le passage de Strelkov de la lutte armée novorossienne à une lutte de bien plus grande ampleur, et beaucoup plus dangereuse : la lutte pour l’avenir politique de la Russie. En soi, cela n’est pas nécessairement inattendu, mais la façon dont il l’a fait a créé une surprise, en tout cas pour moi. Avant de revenir sur la situation d’ensemble, il me semble utile d’essayer de résumer ici les points clés de sa présentation. Voici comment je résumerais ce qui m’a semblé être les éléments clés de sa présentation :

 

Les facteurs externes (la mise en scène), la symbolique du message :

· Il est clairement vivant et en bonne santé ;

· les raisons de son départ : des luttes intestines au sein de la direction novorossienne et le fait qu’il lui avait été dit que l’approvisionnement ne viendrait que s’il partait ;

· il y a au mur, dans son dos, la photo de Poutine ;

· devant lui, sur la table, est posé un drapeau russe monarchiste, et il a derrière lui un drapeau russe et un drapeau novorossien (aucun symbole soviétique ou communiste).

 

Strelkov-conf_b.jpg

La mise en scène de la conférence de presse.

 

Son point de vue sur l’accord de cessez-le-feu :

· Ce cessez-le-feu a créé une situation militaire pire que ce qu’elle était au printemps.

· Ce n’est pas tant le cessez-le-feu en lui-même qui est une honte, mais plutôt « les conditions actuellement en cours de discussion à Minsk ».

·  Il existe un plan visant à faire retomber sur Poutine l’accusation d’avoir trahi la Novorossia.

· De puissants intérêts veulent une guerre sans fin, afin de faire de l’Ukraine un ulcère hémorragique pour la Russie.

 

Comment il décrit la 5ème colonne :

· Les racines de cette 5ème colonne remontent aux années Eltsine.

· La libération de la Crimée a pris la 5ème colonne par surprise.

· La 5ème colonne se trouve dans l’entourage du président.

· Il y a une 5ème colonne locale au Donbass, qui a déjà négocié et continue à négocier avec les oligarques ukies.

· La 5ème colonne est composée de « libéraux ».

· Pour eux, Poutine représente une menace morale, parce qu’il bénéficie d’un soutien populaire massif.

· Ils veulent renverser Poutine.

· Ils veulent démembrer la Russie.

· Ce sera une guerre longue contre la Russie.

· Nous sommes à nouveau confrontés à une situation similaire à celles de 1905 et de 1917.

·  En sauvant la Novorossia, la Russie peut se sauver elle-même.

· Les sanctions occidentales vont nuire à la Russie, et elles seront utilisées pour discréditer Poutine.

 

Les plans de Strelkov :

·  Strelkov entend se battre en Russie pour appuyer Poutine (c’est la seule option).

· Son objectif principal est la dénonciation des véritables traîtres en Russie.

 

C’est là mon interprétation personnelle des éléments clés de la présentation de Strelkov ; il se peut bien sûr que j’aie raté ou mal compris l’une ou l’autre chose, c’est pourquoi je vous encourage tous à visionner à nouveau la vidéo.

 

RETOUR SUR LE CONTEXTE ELARGI :

 

Avant d’aller plus loin dans mon analyse des déclarations de Strelkov, je pense qu’il est essentiel de garder à l’esprit le contexte plus général dans lequel elles se situent. Ses paroles ne sont pas seulement les mots d’un homme qui parle au nom des Forces armées novorossiennes (FAN) ou ceux d’un héros de la Novorossia ; cette fois, Strelkov plonge directement dans le grand et dangereux monde de la politique de « l’État profond» de la Russie (bien que le terme d’« état profond » ne s’applique pas vraiment à la Russie). Je vais donc revenir à un sujet que j’évoque depuis de nombreuses années maintenant.

Mes lecteurs de longue date se rappelleront probablement que j’ai souvent parlé d’une lutte en coulisse entre ce que j’ai appelé les«souverainistes eurasiens » (SE) et les« intégrationnistes atlantistes » (IA). Je ne vais bien sûr pas tout répéter ici, mais je vous encourage à lire les articles suivants :

· Russia and Islam, part three: internal Russian politics, 20-02-2013

· Russia and Islam, part six: the Kremlin, 09-03-2013

· The power struggle inside the Kremlin is gradually emerging into the open, 17-04-2013

· 1993-2013: is the twenty years long « pas de deux » of Russia and the USA coming to an end?, 13-10-2013

·  A new Cold War has begun – let us embrace it with relief!, 02-04-2014

 

Les deux premiers articles font partie d’une série bien plus longue en sept parties sur l’islam, mais ils introduisent le contexte historique du développement des factions SE et IA. Quant aux deux suivants, j’aurais tendance à estimer qu’il est impératif pour vous de les lire si vous n’êtes pas familier avec le sujet. Pour ce qui est du dernier, c’est simplement une discussion plus récente du rôle de ces deux factions dans l’actuelle guerre froide n°2. Cela dit, ma thèse clé est la suivante…

La « 5ème colonne » à laquelle Strelkov fait référence, ce sont les mêmes personnes que j’appelle intégrationnistes atlantistes.

Strelkov ne donne aucun nom, mais il les décrit de manière très précise (voir ci-dessus) et il ajoute qu’ils n’accordent de valeur qu’à « l’argent et aux autres ressources matérielles ». Ils sont l’équivalent russe des 1% anglo-sionistes. Leur principal objectif politique est d’intégrer pleinement la Russie dans le système international anglo-sioniste aux plans financier, politique, économique et culturel. Ils voient la Russie comme « européenne » et ils croient que « l’Occident » (c’est à dire l’Empire anglo-sioniste) et la Russie doivent s’unir contre l’Islam, la Chine et toute autre idéologie, religion, nation ou alliance non-impériale. Ils croient dans le capitalisme et ils sont opposés à un « état social » (pour reprendre la façon dont Poutine décrit la Russie moderne) ; ils n’ont également que mépris systématique à l’égard des « masses », quoiqu’ils s’efforcent de ne pas laisser voir cet aspect de leur vision du monde. Ce sont les gens qui ont pris progressivement le pouvoir dans les années 1980 et qui ont eu, dans les années 1990, un véritable instinct de prédateur les conduisant à profiter du bon moment pour acquérir rapidement et impitoyablement une part absolument incroyable de la richesse nationale, ainsi volée au peuple russe.

Maintenant, il est vrai que suite à une opération tout à fait brillante des services de sécurité russes au cours des années 1990, et grâce au chaos dans lequel la Russie était plongé, ces IA (membres de la 5ème colonne) ont fait une erreur fatale. Leur plan était de mettre en avant un bureaucrate plutôt terne et peu apte à susciter l’intérêt de ses concitoyens, lequel aurait accédé au pouvoir en étant entouré d’hommes issus de leurs propres cercles. Ce qu’ils n’avaient pas prévu, c’est que ce bureaucrate plutôt insipide et terne se transformerait en l’un des hommes d’Etat les plus redoutables de l’histoire russe – Poutine – et qu’il entreprendrait immédiatement de décapiter les couches supérieures des IA – ceux que l’on dénomme « oligarques », et les voyous qui faisaient appliquer leur domination – et leur branche armée, l’insurrection tchétchène wahhabite. Poutine a agi si vite qu’il est parvenu rapidement à pleinement contrôler ce que l’on peut appeler les « ministères du pouvoir » (la sécurité de l’Etat, la sécurité présidentielle, le ministère de l’intérieur, celui des forces armées, les services d’urgence) et, ce qui est crucial, à gagner un immense soutien populaire. En un sens, cette combinaison de pouvoir d’Etat et de soutien populaire fait de Poutine un intouchable, mais cela a également limité son pouvoir.

Alors que les IA les plus haut placés et les plus fameux ont soit quitté la Russie (Berezovski), soit été mis en prison (Khodorkovsky), ou bien sont morts, le système qu’ils avaient créé est, lui, encore en place. La banque, l’industrie des ressources naturelles, le commerce des armes, les services financiers et, bien sûr, les médias, sont encore dans une large mesure entre leurs mains. Ainsi, lorsque le plus arrogant d’entre eux, Khodorkovski, fut emprisonné, les deux factions (SE et IA) parvinrent à ce qui ressemble à un compromis, ou à un cessez-le-feu temporaire, si vous préférez. L’accord était le suivant : en premier lieu, tant qu’ils ne chercheraient pas à prendre le contrôle du Kremlin et, de manière générale, tant qu’ils se tiendraient à l’écart de la politique, les IA seraient autorisé à conserver leurs richesses et à continuer à faire des profits énormes ; deuxièmement, les premières marches du pouvoir seraient partagées entre les SE (Poutine, Rogozine, Patrouchev, etc.) et les IA (Medvedev, Koudrine, Sourkov, etc.).

Le premier grand coup que Poutine porta contre les IA fut le limogeage de Serdiukov et, « pire » encore, son remplacement par Choïgou [NdT : Sergueï Choïgou est général d'armée. Il a dirigé le ministère des Situations d'urgence de 1994 à 2012. Vladimir Poutine en a fait le ministre de la Défense de la Fédération de Russie le 6 novembre 2012.]. Le deuxième coup de massue fut, selon Strelkov (et je suis d’accord avec lui), l’opération de libération de la Crimée. A entendre Strelkov, cette opération a été un coup extrêmement dur pour les intérêts de ces membres de la 5ème colonne, parce qu’ils ont immédiatement réalisé que cela plaçait la Russie et les anglo-sionistes sur une trajectoire de collision. Ils ont donc rassemblé toutes leurs forces pour a) prévenir une intervention militaire russe dans le Donbass, et b) passer un accord avec les oligarques aujourd’hui au pouvoir à Kiev. Je partage entièrement cette analyse.

Intérêts stratégiques russes contre intérêts stratégiques novorossiens

Voici la partie la plus délicate. On lit ici et là sur de nombreux blogs un certain nombre d’hypothèses qui sont le résultat d’une erreur de logique fondamentale :

· Les intérêts russes et novorossiens se confondent ;

· tout ce qui a le soutien des IA est mauvais pour la Russie ;

· Poutine a le contrôle total et peut faire ce qu’il veut ;

· les dirigeants novorossiens sont forcément dans le vrai du fait de leur lutte héroïque ;

· être en désaccord avec les dirigeants novorossiens est une marque de stupidité, de trahison ou de malhonnêteté (y compris pour Poutine lui-même).

 

La réalité est loin d’être aussi simple que cela. D’une part, les intérêts russes et novorossiens ne sont pas une seule et même chose ; ils sont même en opposition directe sur une question cruciale, puisque la Novorossia veut l’indépendance totale vis-à-vis de Kiev (quels que soient ceux qui y sont au pouvoir) tandis que la Russie veut un changement de régime à Kiev et le maintien d’une Ukraine unitaire. Deuxièmement, malgré le fait que ce soient des oligarques russes et des oligarques ukrainiens qui tentent de mettre au point un accord afin de mettre un terme à la guerre et de maintenir une Ukraine unitaire, cela pourrait être mauvais pour la Russie comme cela pourrait tout aussi bien ne pas l’être. Si vous le permettez, avant d’être accusé de Dieu sait quoi, je m’explique…

Pendant les années 1980 et les années 1990, une étrange espèce de « fusion partielle » s’est opérée entre la mafia russe et le KGB. Je sais que cela semble fou, mais ce n’en est pas moins vrai et votre serviteur l’a personnellement vu de ses yeux, comme il a rencontré personnellement d’anciens officiers du KGB travaillant au sein de la mafia russe. Comme le disent certains, un « ex-officier du KGB », cela n’existe pas. Eh bien, en réalité, si, cela existe ; et dans la plupart des cas, des contacts ne serait-ce qu’informels sont maintenus. Voici donc comment je pourrais résumer très grossièrement cette bizarre association :

Dans les années 1980 : des agents du KGB corrompus réalisent qu’il est possible de se faire beaucoup d’argent dans le monde souterrain, et plusieurs fonctionnaires de la Direction de la sécurité intérieure du KGB (2ème Directorat principal) ont trouvé le moyen de tirer profit de certains de leurs contacts étroits avec la mafia.

Au début des années 1990 : un grand nombre d’agents du KGB jeunes et intelligents, ayant compris que leurs compétences étaient devenues inutiles au KGB, démissionnent et trouvent immédiatement de très bonnes situations dans le « Nouveau monde russe » (à l’époque composé à 100% de mafieux), où précisément ils utilisent leurs compétences (en langues, en éducation, en capacité de travail, en courage) et gagnent beaucoup d’argent.

Ce furent des années terribles pour le KGB/FSB, mais elles eurent également un impact positif: les dirigeants les plus corrompus et les moins patriotes s’en furent, laissant derrière eux de nombreux idéalistes, des idéalistes qui, avec le temps, grimperaient les échelons.

Maintenant, voici la partie vraiment intéressante :

Du milieu des années 1990 à 2000 : les successeurs du KGB, le FSB et le SVR [1] se rendirent compte de ce qu’ils disposaient d’un fantastique réseau de collaborateurs potentiels dans le monde nouvellement créé des entreprises russes, dans la finance, le commerce, le tourisme, etc. Ils se mirent à s’en servir et commencèrent à utiliser ce réseau mondial composé surtout d’« ex-mafieux revenus à la légalité » à des fins de sécurité de l’Etat et d’espionnage industriel et commercial. Même le service de renseignement militaire, le GRU, a commencé à faire la même chose avec d’ex-agents qui travaillent aujourd’hui dans l’aérospatiale, l’électronique, les communications, etc.

[Hors sujet mais aparté intéressant : il est un autre réseau des plus précieux que les SVR/FSB/GRU ont également commencé à utiliser au cours de cette période, qui n’est autre que le grand nombre de Juifs originaires de Russie et ayant émigré aux Etats-Unis ou en Israël. Gardez cela à l'esprit lorsque vous pensez aux relations russo-israéliennes]

 

De 2000 à aujourd’hui : Poutine et ses soutiens commencent, en coulisse, une guerre impitoyable contre les intégrationnistes atlantistes, lesquels fondamentalement s’opposent aux souverainistes eurasiens qui sont maintenant fermement derrière Poutine. Surtout, les services de sécurité, à présent contrôlés par des alliés de Poutine, développent un réseau de sympathisants potentiels à l’intérieur même de la base du pouvoir des intégrationnistes atlantistes. Voyez à quel point les choses deviennent complexes.

Ainsi, alors que certains analystes superficiels sont dans le vrai lorsqu’ils disent que les oligarques russes appartiennent généralement à la 5ème colonne et sont de dangereux ennemis de Poutine, ce qui leur manque, c’est que a) tous les oligarques ne sont pas à placer dans cette catégorie, et que b) Poutine a les moyens d’influencer ou même de contraindre certains oligarques anti-Poutine grâce au contrôle qu’il exerce sur les services de sécurité et sur leur réseau, interne à la base de pouvoir des oligarques.

Voici donc le point crucial : la relation entre le Kremlin et l’oligarchie russe est très complexe. Oui, dans l’ensemble, il est juste de dire qu’il y a d’un côté Poutine, les services de sécurité, l’armée et les russes ordinaires, et de l’autre les oligarques, l’intelligentsia libérale, les grandes entreprises, les banques, la finance et les agents de la CIA. Mais en réalité, il s’agit là d’un modèle trop basique, car la réalité est infiniment plus complexe. Je sais que je vais me faire encore davantage détester de dire cela, mais certains oligarques sont (quelle qu’en soit la raison) des alliés de Poutine ou des personnes qu’il contrôle. J’en ai rencontré personnellement à la fin des années 1990, et je suis sûr qu’ils sont toujours là. Pourquoi ?

Parce qu’il y a beaucoup d’argent à se faire en Russie en étant du côté de Poutine. D’une part, si vous êtes en bons termes avec le Kremlin, vous devenez intouchable pour le reste du monde plus ou moins légal « des affaires ». Vous obtenez également de juteux contrats. Et il se pourrait que les autorités fiscales ne se montrent pas aussi méticuleuses lorsque vous remplissez vos déclarations d’impôts. Encore une fois, cette vision en noir et blanc d’une lutte opposant Poutine aux oligarques, si elle est vraie de manière générale, n’est qu’une représentation schématique de la réalité.

RETOUR A LA CONFERENCE DE PRESSE DE STRELKOV

Rappelons-nous d’où Strelkov est venu. Si l’on sait sur lui assez peu de choses de façon certaine, il semble qu’il soit un ex-colonel du FSB (anti-terrorisme) qui a combattu en tant que volontaire en Yougoslavie, en Transnistrie et en Tchétchénie. C’est également un historien, quelqu’un qui écrit des articles, et il aime prendre part à des reconstitutions militaires. C’est un monarchiste, un chrétien orthodoxe et un admirateur de la lutte des Blancs pendant la guerre civile. En Novorossia, cependant, il est tout à coup passé, d’un bond gigantesque et particulièrement réussi, à un niveau totalement différent : le colonel de l’anti-terrorisme est devenu ce que l’on pourrait plus ou moins décrire comme un commandant de division ou même de corps d’armée, qui a changé une milice de volontaires en une armée plus ou moins régulière. C’est là un exploit énorme : alors qu’il n’était quasiment personne, il est devenu le héros et le commandant n°1 de l’ensemble de la résistance novorossienne. Et cependant, la Novorossia est minuscule par rapport à la Russie, et la politique novorossienne de haut niveau est chose tout à fait minime en comparaison de la politique russe de haut niveau. Et voilà pourtant qu’avec sa conférence de presse d’hier, Strelkov a fait encore un autre bond de géant : il a sauté des questions militaires novorossiennes directement dans le combat le plus complexe et dangereux qui soit : la lutte secrète pour le pouvoir qui se déroule derrière les coulisses du Kremlin. Il est beaucoup trop tôt pour dire si cette initiative sera couronnée d’autant de succès que la précédente : Strelkov cette fois ne nage plus avec des piranhas mais avec des grands requins blancs. Je suis malgré tout prudemment optimiste. Voici pourquoi :

 

Le potentiel de Strelkov dans la lutte pour le pouvoir russe

Poutine est parfaitement conscient du fait que la base de son pouvoir officiel (l’appareil d’Etat) est rempli à craquer de membres de la 5ème colonne. La meilleure preuve en est qu’il a fait deux choses très intéressantes :

a) Il a créé un front du peuple de toute la Russie (le Front Populaire Panrusse, FPP) qui, contrairement au parti officiel au pouvoir, Russie unie, n’est pas né avec une forte composante Medvedev ou intégrationniste atlantique, mais a été créé par Poutine seul. Officiellement, le FPP n’est pas un parti mais un « mouvement politico-social » censé rassembler une grande partie des organisations et des individus favorables au Kremlin en général, et fournir aux gens ordinaires un moyen de faire passer leurs préoccupations à Vladimir Poutine. En réalité, cependant, c’est également un « parti politique en attente », très grand, très bien connecté et que Poutine peut « mettre en route » à tout moment, notamment en cas de contestation à l’intérieur de Russie unie.

 

b) les services de sécurité de Poutine ont contribué à la création d’une pléthore d’« entités proches du Kremlin » (околокремлевские круги, cercles connectés au Kremlin) qui n’ont officiellement aucun lien de subordination envers le Kremlin, mais qui permettent d’obtenir beaucoup de choses sans que le gouvernement ait à intervenir ni même à être informé. Ces entités proches du Kremlin comprennent certains organes de presse, certaines structures commerciales, un certain nombre de clubs, des organisations de jeunesse, des agences de presse, etc. Il n’y a pas de liste officielle, aucune procédure d’admission, pas de leader. Mais d’une façon ou d’une autre, il y a toujours, à proximité ou à l’intérieur de ces cercles, des gens en contact avec les agences de sécurité.

C’est là ce dans quoi s’inscrit Strelkov.

Strelkov entend représenter d’abord et avant les intérêts de la population de Novorossia, mais puisqu’il a correctement identifié la 5ème colonne russe comme constituant la principale menace pesant sur la Novorossia, il devient également un allié objectif de Poutine dans une lutte commune contre les intégrationnistes atlantistes. Maintenant, soyons clairs : Strelkov et Poutine ne seront pas d’accord sur un certain nombre de questions. Strelkov l’a clairement indiqué quand il a dit :

« Peu importe à quel point je peux être critique à l’endroit de certaines décisions de politique intérieure ou extérieure du président, dans l’état de guerre où nous sommes, puisque la guerre a commencé contre nous, je considère qu’il est nécessaire de le soutenir comme le seul commandant suprême légitime, le principal garant de la liberté et de l’indépendance de l’Etat ».

Le fait qu’il ait conclu qu’il fallait soutenir Poutine n’empêche pas qu’il a clairement indiqué être très réservé quant à certaines décisions de celui-ci. Ma conjecture est que les sujets évidents de désaccord auxquels il pense sont les suivants :

a) le cessez-le-feu et les négociations ultérieures ;
b) le fait que Poutine s’accommode de certains oligarques russes ;
c) que Poutine veuille une Ukraine unie.

Ces désaccords sont normaux et ne doivent pas être interprétées comme le signe d’une certaine forme d’opposition. Encore une fois, la Novorossia et la Russie ont simplement des intérêts différents.

En revanche, là où Strelkov et Poutine sont en plein accord, c’est sur la nécessité d’écraser la 5ème colonne. Poutine a été le premier à parler d’une « 5e colonne russe » (quand il s’est adressé à l’Assemblée fédérale) et Strelkov a repris l’expression qu’il avait utilisée. Cette 5ème colonne de souverainistes atlantistes constitue un danger mortel aussi bien pour Poutine que pour Strelkov et, comme ce dernier le souligne à juste titre, Poutine constitue un danger mortel pour eux. Lorsque Strelkov parle d’une « révolution Poutine » et d’un « printemps russe », il se réfère à la même lutte que j’ai dans le passé décrite comme une lutte entre les intégrationnistes atlantistes et les souverainistes eurasiens. Les dénominations qu’il choisit sont différentes, mais le processus qu’il décrit est le même.

Dans ce contexte, Strelkov pourrait devenir un allié très puissant pour Poutine. En prenant la parole pour la Novorossia, Strelkov promeut lui aussi très clairement la même idéologie, la même vision du monde que Poutine. De fait, je vous recommande à tous à prendre le temps d’écouter (ou de lire) :

·  l’allocution de Poutine à l’Assemblée fédérale (18 mars),

· la conférence de presse d’Alexander V. Zakharchenko (26 août),

· la conférence de presse de Strelkov hier (11 septembre).

 

Poutine, Zakharchenko et Strelkov réalisent tous les trois pleinement que ce qui se passe n’est rien de moins qu’une guerre contre la Russie, mais menée, en tout cas pour le moment, avec des moyens non-militaires. Tous les trois savent que la plus grande menace qui pèse sur la Russie est une menace interne. Tous les trois sont en position de proclamer qu’aucun des deux autres ne parle pour lui. Après tout, l’un est le président de la Russie, le second est le plus haut représentant de Donetsk et de la Novorossia, tandis que le troisième n’est, techniquement parlant, qu’un officier en retraite et un simple particulier. Et pourtant, à eux trois, ils encerclent politiquement la 5ème colonne russe à l’intérieur d’un « chaudron politique », chaudron dans lequel chacun se trouve en situation d’avoir à soutenir Poutine ou de passer pour un traître. Une technique potentiellement très efficace.

Le second rôle que joue Strelkov, c’est de dénoncer et de discréditer les détracteurs de Poutine, ceux qui passent leur temps à rabâcher que « Poutine poignarde la Novorossia dans le dos, ou qu’il la trahit ». Je prédis que dans un proche avenir, les mêmes cercles qui jusqu’à présent avaient fait le choix de proclamer que si Poutine est le méchant, Strelkov, lui, est le héros, se mettront à déclarer que Strelkov est lui aussi un méchant et un traître. Certains de ces gars-là sont manipulés par des spécialistes PSYOP de l’occident, d’autres sont tout simplement payés par les occidentaux, mais leur but en tout cas est de convaincre le monde de ce que Poutine est l’affreux jojo, et de ce qu’il faut absolument qu’un « vrai » patriote le remplace. En d’autres termes, de ce que la Russie ne peut être sauvée que si elle permet au rêve anglo-sioniste d’un changement de régime dans le pays de devenir réalité. Ce sont là les mêmes personnes qui disaient vouloir sauver la Novorossia en réalisant l’autre rêve anglo-sioniste, celui d’amener les Russes à intervenir militairement de façon ouverte dans le Donbass. Mon conseil est simple en ce qui concerne ces « patriotes du chagrin », ainsi qu’on les appelle en Russie : méfiez-vous de ceux qui prétendent sauver la Russie en permettant aux rêves anglo-sionistes de se réaliser. En gardant cela à l’esprit, vous ne devriez pas avoir trop de mal à repérer les ennemis de la Russie.  

 

CONCLUSION

 

J’ai été stupéfié et fantastiquement encouragé par la manière extrêmement sophistiquée dont Strelkov a présenté hier sa position. Bien qu’il soit sans doute trop tôt pour tirer une quelconque conclusion, et même si je pourrais à ce sujet faire preuve d’un optimisme inhabituel, je crois que Strelkov a réellement le potentiel pour devenir ce leader de la Novorossia que j’espérais voir émerger un jour. Si cela advient, alors c’est avec joie que je plaiderai coupable de l’avoir sous-estimé. Je dois pourtant vous avouer aussi que je suis très inquiet pour lui. Le fait qu’apparemment, les médias de Russie n’aient accordé à sa petite conférence de presse que peu voire pas d’attention du tout, combiné avec le bruit qui a couru au sujet de son suicide, c’est là un message fort que lui envoie la 5ème colonne pour bien lui montrer à quel point elle reste puissante. Et j’interprète en particulier cette rumeur de suicide comme une menace de mort particulièrement grave. Pire encore, mais peut-être sont-ce mes inclinations paranoïaques qui s’expriment ici, il y a beaucoup de gens des deux côtés pour qui la mort de Strelkov serait la bienvenue. Les intégrationnistes atlantistes et leur 5ème colonne aimeraient le voir mort parce qu’il ose les dénoncer aussi ouvertement, mais ne vous méprenez pas, il se pourrait également qu’il y ait des souverainistes eurasiens pour vouloir sa mort, afin qu’il leur serve de martyr et de symbole de l’héroïsme russe. Est-ce cynique et moche ? Oui. Il en est ainsi de la lutte pour le pouvoir en Russie. A quel point cette lutte peut être impitoyable, la plupart des gens de l’Ouest n’en ont aucune idée. Contrairement à Poutine, Strelkov n’est pas protégé par un dispositif de sécurité de l’Etat extrêmement puissant. Alors si l’on considère qu’un coup pourrait lui venir de n’importe lequel des deux camps, il vaudrait mieux pour lui qu’il se montre très *très* prudent.

Ne serait-ce que pour avoir accepté de jouer le rôle qu’il joue maintenant (et lui, étant un ex-colonel du FSB, connaît parfaitement les risques), je le considère comme un héros ; il a mon admiration sincère. « Ils » vont essayer de l’utiliser, de le menacer, de le manipuler, de le discréditer et d’utiliser tous les coups tordus possibles pour le contrôler ou pour l’écraser. En vérité, son sort est déjà un sort tragique, et son courage est remarquable. La lutte contre les nazis ukies, les wahhabites tchétchènes ou les oustachis croates, c’était comme des vacances relaxantes par rapport au genre de « guerre » qui a cours dans la lutte pour le contrôle de la Russie. Et comme la Russie est le leader de facto à la fois des BRICS et de l’OCS, la lutte pour la Russie est véritablement une lutte pour l’avenir de la planète. Je crois que Strelkov le comprend.

Le Saker
Traduit par Goklayeh pour vineyardsaker.fr

Source : Strelkov: from swimming with Piranhas to swimming with Great White sharks, anglais, 12-09-2014

 

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[1] Ndt : Le SVR, Service des renseignements extérieurs de la Fédération de Russie, est depuis 1991 le successeur officiel de la Première direction générale du KGB de l’URSS ; le FSB, Service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie, principal successeur du KGB soviétique dissous en novembre 1991 après le putsch de Moscou, est un service secret de la Russie chargé des affaires de sécurité intérieure. Il est responsable de la sécurité intérieure de la Russie, du contre-espionnage, et de la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et le trafic de drogue. Le FSB est engagé principalement dans les affaires intérieures ; les fonctions de renseignement à l’étranger sont assurées par le SVR (ancien Premier directorat). Cependant, le FSB inclut également le Service fédéral des communications et informations gouvernementales (FAPSI), impliqué dans la surveillance électronique à l’étranger. En outre, le FSB est compétent pour agir dans les territoires des anciennes républiques soviétiques, et il peut conduire des opérations militaires anti-terroristes n’importe où dans le monde sur ordre du président, à la suite de l’adoption des nouvelles lois antiterrorisme. Tous les services d’ordre et de renseignement en Russie travaillent si nécessaire sous le contrôle du FSB : à titre d’exemple, le service de renseignement militaire (GRU), les forces spéciales militaires (Spetsnaz) et les détachements de troupes du Ministère de l’Intérieur russe (sorte de gendarmerie) ont travaillé sous la direction du FSB en Tchétchénie

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15/09/2014

Novorossia : SITREP des combats du 8 au 14.09.2014

Ukraine/Novorossia :

SITREP des combats du 8 au 14.09.2014

 

Le 14 septembre, intenses combats sur l'aéroport de Donetsk

Une bataille féroce se déroule le long de la route entre Donetsk et Gorlovka. 

Les Forces ukrainiennes situées à l'aéroport ont tiré des salves de Grad contre les quartiers de Donetsk Oktyabrsky, Kievsky et Azotny. Les habitants auraient fui dans la panique. Beaucoup de résidences privées sont en feu. Le nombre de victimes est inconnu. Les FAN auraient répondu avec un contre-feu de Grads contre les forces ukrainiennes retranchées à l'aéroport.

"Depuis ce matin, Donetsk a subi une quarantaine de tirs. Pour le moment, on compte près de 20 morts parmi les civils, tandis que six personnes ont été grièvement blessées", a indiqué Mr. Zakhartchenko dans une interview accordée à la chaîne de télévision russe LifeNews. 
(Info : André Chanclu) 

 

ukraine,novorossia,donbass,porc'ochenko,ihor kolomoïsky,igor kolomoïsky,obama,fabius,les ignobles,france sous commandement américain,monde en perdition  (18+) Bombardements à Donetsk (S/T Ang.) : Attention, images très dures !

 

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Banlieue de Donetsk, 14 septembre 2014.

 

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Que s'est-il passé la semaine dernière ?

 

Marioupol - Les Ukrainiens ont créé au moins deux anneaux défensifs autour de la ville. 

Ils ont également fait sauter au moins un pont menant à la ville et minés plusieurs autres avec des explosifs. Des échanges de territoires se déroulent dans la banlieue de Marioupol, les FAN semblent abandonner la banlieue nord-est de Talakivka, mais occupent toujours la banlieue est de Sakanka.

Il y a eu un rapport, il y a près d'une semaine, concernant une colonne de blindés ukrainiens prise en embuscade à l'extérieur de Marioupol, dans laquelle jusqu'à 18 T-64, 2 APC et 10 camions auraient été détruits. Quelques jours plus tard, un nouveau rapport faisait éat d'une autre colonne prise dans une ambuscade, avec, cette fois, 2 APC et quatre autres véhicules détruits ainsi que 6 chars capturés. 

 

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Telmanovo, un important carrefour routier à 45 kms au nord-est de Marioupol.

Les forces ukrainiennes ont tenté de s'emparer de la ville il y a une semaine. La tentative a été déjouée, et les troupes gouvernementales auraient abandonné une grande quantité de matériel - incluant un certain nombre de 4X4 blindés KRAZ Cougar (9 selon un rapport, 3 selon une autre). Selon le décompte officiel le plus récent, les forces ukrainiennes en possédaient seulement 10.

 

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KRAZ "Cougar" passés aux mains des FAN

 

Dans la région de Donetsk, la banlieue sud-ouest de Marinka a apparemment changé de mains à plusieurs reprises. Rapports de bombardements ukrainiens sur les villes de Yelenovka et Pétrovskoïé. Les forces ukrainiennes ont fortemet poussé vers Yasinavata, dans la banlieue nord de Donetsk. Il y a toujours des duels sporadiques d'artillerie et de roquettes à l'aéroport de Donetsk, où quelque 200 soldats / mercenaires ukrainiens sont restés terrés.  Il y a eu plusieurs tentatives des FAN pour les déloger - sans succès.

 

BwuVBVSCIAAoQtu.jpg large.jpgTank d'Igor "Demon" Bezler qui commande la brigade de Gorlovka ...

... et affiche ses gouts musicaux !

 

Dans le secteur de Gorlovka, on observe encore des bombardements sporadiques de la ville. Le commandant Mozgovoï des FAN de la RPL a annoncé il y a quelques jours que ses forces étaient entrées dans Svetlodarsk et qu'ainsi entre 1500 et 2000 soldats ukrainiens et une grande quantité de matériel sont maintenant encerclés dans la zone de Debaltsevo. Cependant, il me semble peu probable que cet encerclement soit suffisamment solide pour résister à un assaut ukrainien ferme et déterminé.

 

Dans la région de Lougansk, il y a encore des éléments ukrainiens encerclés au sud et au sud-ouest de la ville. On a rapporté une tentative de la part des forces ukrainiennes d'établir une position proche de Shchastay, au N de Lougansk, mais ils ont été repoussés par les troupes de la RPL.

 

Du coté des partisans, les maquisards de Zaporojie ont affirmé avoir attaqué un convoi militaire en route vers Marioupol il y a une semaine, mais le décompte des pertes ukrainiennes n'a pas été révélé. Les partisans de Kharkov ont affirmé avoir intercepté un convoi de nouvelles recrues en route vers le front. Sur les 84 recrues, 9 auraient rejoint les partisans, 20 ont déclaré vouloir demander l'asile en Russie et le reste a décidé de rentrer à la maison. Ils affirment également avoir fait sauter un train acheminant du carburant aux forces ukrainiennes.

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Drapeau de Kharkov

 

Alors que les forces ukrainiennes continuent à envoyer des renforts et des équipements en première ligne, les FAN et les milices de la RPD n'ont pas manqué de construire des défenses à Makeïevka, Marinka, Peski, Karlovka, Kharzysk et Stepano-Krynka, y compris des fortifications et des tranchées antichars.

Les Forces Armées de Novorossia (FAN) ont également mis en place un certain nombre de centres de formation, avec entraînement au déminage des ponts et des bâtiments, entraînement au sauvetage d’otages et manœuvres de contre-attaques rapides. 

Quelque 200 véhicules militaires sont en cours de réparation - environ 50 devraient être livrés au service actif dans la semaine.

 

Du coté ukrainien on rapporte que le bataillon de "volontaires" Shakhtyarsk aurait été dissous, tandis que le bataillon de 400 hommes Tcherkassy a lui, purement et simplement déserté. Par ailleurs 200 soldats de la 55eme brigade aéromobile ont refusé de servir dans l'OAT.

 

 

 

Motorola au travail 

 

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Une SITREP signée « Bertrand du Donbass », avec l’aide de « Goblin »

 

Source : http://gaideclin.blogspot.fr/2014/09/ukrainenovorossia-sitrep-des-combats-de.html#comment-form

 

http://gaideclin.blogspot.fr/

 

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Lire / Voir également :

Sur http://www.nationspresse.info/

 

Ukraine / Donbass :

Des troupes de l’OTAN dans l’Ouest,

Donetsk sous les tirs...

 

Ceux qui parlent encore de trêve dans le Donbass sont soit des imbéciles, soit des menteurs. Les événements de ces dernières 24 heures montrent, s’il en était besoin, que la trêve en question n’est qu’une illusion médiatique, alors que l’OTAN est sur le point de débuter des manœuvres sur le territoire ukrainien. Nous assistons ces dernières heures aux prémisses de la contre-offensive que tous les observateurs avisés annonçaient depuis plusieurs jours. Elle sera en tous les cas meurtrière, destructrice et n’aura pas forcément les effets escomptés par Kiev, parce que du côté des forces armées de Nouvelle Russie, les troupes de la junte sont attendues de pied ferme.

L’échange de prisonniers dans le cadre des accords de Minsk est au point mort en raison du fait qu’un grand nombre de personnes figurant sur les listes présentées par les autorités de Nouvelle Russie n’ont pas été retrouvées. Ces prisonniers manquants étaient censés être détenus par le SBU ou par les « bataillons » spéciaux du ministère de l’Intérieur d’Arsen Avakov ; ce qui signifie qu’elles sont vraisemblablement décédées à l’heure qu’il est, exécutées froidement ou mortes sous la torture. Il pourrait s’agir d’au moins 200 combattants et civils kidnappés par les unités chargées des basses œuvres du régime kievien.

 

(…)

 

Les manœuvres atlantistes sous le dénominatif de Rapid Trident 2014 commencent ce lundi dans l’Ouest de l’Ukraine près de la frontière polonaise. De plus, du 24 septembre au 3 octobre se déroulera en Pologne Anakonda, un exercice d’entraînement de commandement opérationnel interarmes destiné à validé la possibilité d’intervention rapide d’une Task Force en Europe centrale. Le but de l’exercice sera d’harmoniser les forces destinées à mener des opérations « défensives » (sic) et de créer les conditions pour la réception de contingents alliés en renfort.

Déjà, des manœuvres navales de l’Alliance atlantique avec la flotte ukrainienne se déroulent en mer Noire. Elles ont déjà démontré que ce qui reste des forces navales de Kiev semble totalement inapte à mener la moindre opération militaire, même limitée.

Rapid Trident 2014 rassemblera quelque 1.300 soldats de l’Ukraine (non adhérente de l’OTAN !), d’Azerbaïdjan (non adhérente de l’OTAN !), de Bulgarie, du Canada, de Géorgie (non adhérent de l’OTAN !), d’Allemagne, de Grande-Bretagne , de Lettonie, de Lituanie, de Moldavie (non adhérente de l’OTAN !), de Norvège, de Pologne, de Roumanie, d’Espagne et bien entendu des États-Unis avec, entre autres, au moins une compagnie de la 173rd Airborne Brigade basée en Italie.
Il s’agit en fait d’une série d’essais de procédures de déploiement de l’OTAN sur une petite échelle. Il s’agit aussi d’une opération d’intimidation destinée à faire croître la tension en Ukraine alors que les combats recommencent très sérieusement dans le Donbass entre forces fidèles à la junte et troupes indépendantistes.

Il y a sans doute pas mal de travail à réaliser sur ces questions d’intervention planifiée du côté de l’OTAN puisqu’on apprend que deux hélicoptères Black Hawk de la « force de réaction rapide » de l’Alliance se sont perdus en Pologne à environ 220 kilomètres au nord de Varsovie… et ont dû demander leur chemin aux paysans polonais (source) !

Et comme par grand hasard, juste au moment où l’OTAN engage un exercice majeur près de Lviv, Kiev lance sa contre-offensive sur Donetsk…

 

Lire la suite de l'article :

http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-des-troupes-de-lotan-dans-louest-donetsk-sous-les-tirs

 

 

 

Reportage sur le secteur Sud de Donetsk, vers Elenivka – Andrivka – Starobesheve, tenu par la brigade « Oplot » des FAN, après les affrontements de fin août. Les matériels et véhicules détruits ou saisis appartenaient vraisemblablement à la 51e brigade mécanisée de l’armée ukrainienne (région de Volyn), à la 11e brigade d’artillerie de Ternopil et au « bataillon Dnepr-1 ». On notera l’automoteur d’artillerie de 152 mm 2S19 MTSA-S saisi intact. 

 

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13/09/2014

Entretien avec Victor Lenta...

« Les pro-russes sont chez eux. Ils sont motivés. »

 

Entretien avec Victor Lenta,

volontaire français dans le Donbass.

 

Un entretien originellement paru sur :

http://www.causeur.fr/

 

Publié le 10 septembre 2014 à 9:00

http://www.causeur.fr/les-pro-russes-sont-chez-eux-29146.html#

 

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Il s’appelle Victor Alfonso Lenta. Il a 26 ans et le 20 juin dernier, il est parti se battre dans le Donbass contre l’armée ukrainienne. Français d’origine colombienne, issu de la classe moyenne, il a toujours été attiré par l’action. À 18 ans, un diplôme d’agent de sécurité en poche, il s’engage dans le 3ème Régiment de Parachutiste d’Infanterie de Marine, unité d’élite. À la fin de son contrat militaire – il invoque des « problèmes politiques »  sans plus de précision-  Victor Lenta suit un programme de reconversion dans la vie civile qui n’a pas abouti. Début 2014, il fonde l’association « Unité Continentale » qui aide les volontaires souhaitant se battre aux côté de pro-russes, dans l’Est de l’Ukraine, à rejoindre le front.

 

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Nastia Houdiakova : Comment êtes-vous arrivé au sud-est de l’Ukraine ?

Victor Lenta : Partir dans le Donbass ne coûte pas grand-chose. Pour ceux, comme moi, qui passent par la Russie, il suffit d’acheter un billet aller et de payer les frais de visa. Une fois en Russie, se déplacer vers l’ouest coûte encore moins cher. Pour financer et organiser les départs, j’ai fondé, en janvier 2014, l’organisation « Unité continentale ». Les dons des membres et sympathisants via les réseaux sociaux nous permettent de financer la mobilisation et l’envoi de volontaires sur le front. Nous ne bénéficions pas d’autres ressources, ni de quelconques financements occultes. Une fois sur place, nous avons établi un premier contact avec l’organisation « Dobrovolets », ce qui signifie « volontaire » en russe (réseau se présentant comme une organisation humanitaire). Maintenant nous dépendons du bataillon « Vostok », ce qui signifie « Est » en russe.

 

Est-ce l’association Dobrovolets qui vous a aidé à traverser la frontière ukrainienne et vous a affecté à votre unité ?

Non. Dobrovolets ne nous a pas aidés à passer par les lignes ukrainiennes, donc ennemies.

 

Dobrovolets est-il lié aux autorités russes ?

Confirmez-vous que le bataillon Vostok soit dirigé par un russe ?

Dobrovolets ne dépend d’aucune structure étatique russe. En revanche, elle est liée à la population russe, car elle vit de leurs dons en argent et en nature. Quant à Vostok, il est dirigé par un russophone, c’est vrai, mais je ne sais pas d’où vient le financement du bataillon. Tout ce que je peux vous dire, c’est que les milices ont si peu de moyen qu’il est totalement exclu qu’elles bénéficient d’aides d’Etat russes ou d’aides privées  de la part de richissime personnalités. Pour vous donner un exemple, dans mon bataillon, chaque combattant ne dispose que de deux chargeurs pour son arme personnelle, un AK47.  Pour le moment, nous formons un noyau dur de quatre français mais d’autres vont arriver dans la semaine.

 

Quelle est votre mission?

Nous avons d’abord une mission de ré-information envers le peuple français car les médias montrent un faux visage de la guerre.  Vous pouvez suivre nos vidéos sur notre page facebook.

 

Alors, vous ne combattez pas vraiment sur le front?

Si !  À Donetsk, nous sommes sur le front et effectuons des patrouilles en secteur ennemi, des missions d’observation et également des missions d’infiltration à 150 mètres des lignes adverses.

 

Comment expliquez-vous le récent retournement de la situation militaire en faveur des pro-russes ?

Nos victoires récentes sont dues essentiellement à l’état de déliquescence totale de l’infanterie ukrainienne, qui, son artillerie mise à part, n’a pas les moyens de son intervention. En plus, les soldats ukrainiens sont démoralisés. J’ai eu l’occasion de passer par les lignes ennemies pour aller à Donetsk et j’ai pu converser avec eux.  Ils disent eux-mêmes ne pas vouloir faire la guerre. On leur parle d’opération anti-terroriste, mais ils savent – et le disent – que c’est une vrai guerre. En revanche, les pro-russes sont chez eux, ils sont motivés, ils connaissent le terrain par cœur et mènent une guérilla. Et puis les volontaires affluent de notre côté. Même des anciens soldats ukrainiens !

 

N’y a-t-il pas d’unités de l’armée régulière russe qui se battent à vos côtés ?

Non je n’en ai pas vu, personnellement.

 

Quel est le but de votre combat,

la sécession du Donbass ou la fédéralisation de l’Ukraine ?

Je vais reprendre à ce sujet les paroles de Pavel Goubarev, gouverneur populaire de la Novorossia, l’État confédéral sécessionniste de l’Ukraine : « Nous voulons un référendum d’auto-détermination pour toutes les républiques populaires de l’Ukraine. Celles qui veulent rejoindre la Nouvelle-Russie, qui est une entité politique réelle, pourront le faire et celles qui veulent rester dans l’Ukraine pourront le faire aussi. »

 

Quelle est la signification politique de la « Novorossia »,  

hormis sa volonté indépendantiste ?

L’essence politique  de Novorossia est exprimé dans son drapeau : le rouge du socialisme, de la justice sociale, allié avec la tradition orthodoxe, protectrice des valeurs traditionnelles. C’est la synthèse du socialisme et du nationalisme.

 

National-socialisme, ça peut évoquer certains souvenirs…

d’autant plus que la presse aime à rappeler vos antécédents « néo-nazis ».

Je n’ai jamais eu d’antécédents néo-nazis. Les mouvements auxquels j’appartenais, Génération identitaire (NDLR de Causeur :La direction de « Génération identitaire » dément l’appartenance passée de Victor Lenta à ce mouvement, créé en août 2012), Œuvre française et le Lys noir, s’inscrivent soit dans une ligne de nationalisme traditionnel soit dans un courant identitaire dont la justice française a formellement rejeté la qualification de « néo- nazi ».

 

Malgré tout, vous vous situez idéologiquement à la droite de la droite.

À droite, je n’ai que des ennemis. Je me bats pour le peuple, pour les prolétaires. La nouvelle lutte des classes, c’est la lutte des peuples contre l’oligarchie mondiale. Marx avait prédit tout cela. La droite a détruit la souveraineté de la France. Alors dire que je suis de droite c’est m’insulter. Je suis un nationaliste révolutionnaire.

 

En tant que nationaliste, n’êtes-vous pas gêné de combattre pour une cause qui n’est pas française ? Certains comparent votre engagement au djihad des jeunes musulmans français en Syrie.

Je ne suis pas un « djihadiste à Poutine ». Les « français de papiers » qui partent faire le djihad (notion fausse car le djihad dans le Coran est avant tout un combat intérieur) en Syrie contre l’état légitime de Bachar Al-Assad veulent imposer une vision hérétique de l’Islam. De plus, ils assassinent des gens, coupent des têtes tandis que moi, j’ai pris les armes pour défendre la population, pas pour l’agresser. Les vrais extrémistes en France siègent au gouvernement français. Ce gouvernement qui a financé et armé les djihadistes afin de déstabiliser la Syrie. Si vous cherchez l’extrême droite, vous la trouverez au pouvoir en ce moment en France et ce, depuis l’ère de Nicolas Sarkozy. C’est lui qui est responsable de la perte du peu de souveraineté qui nous restait, au profit des USA et de l’UE, ce machin qui devrait porter le nom de Saint Empire Américain Germanique plutôt que d’Union européenne.

 

Vous avez défini votre combat comme une lutte dans un conflit local au milieu d’un conflit global ? Quel est ce « conflit global » ?

Le combat global que nous menons est une guerre mondiale qui ne dit pas son nom. C’est le combat contre l’impérialisme américain, contre l’atlantisme qui essaie d’imposer un mode vie, une façon de penser à la terre entière.

 

Et votre camp, comment se définit-il ?

Notre camp se définit comme traditionnel, socialiste-révolutionnaire.

 

Bizarrement, dans votre propre camp, Gaston Besson, célèbre figure du mercenaire aventurier d’extrême droite, lutte de l’autre côté du front en Ukraine.

Comment l’expliquez-vous ?

Gaston Besson et nous, ce sont deux générations bien différentes. Anti-communiste primaire, il s’imagine encore que la Russie, c’est l’Union Soviétique. Il a toujours mené des combats qui vont dans le sens de l’Occident atlantiste. Il a fait partie des HOS (commandos d’extrême droite) qui, avec l’armée croate, ont servi d’idiots utiles pour faire éclater la Yougoslavie. A contrario, mon organisation, née à Belgrade, entretient des liens très forts avec le peuple serbe.

 

Dernière question :

Avez-vous, comme l’affirment certains, des antécédents judiciaires en France ?

En tout et pour tout, je n’ai été impliqué que dans une sombre affaire de rixe avec un étudiant chilien. C’est tout, le reste n’est que mensonge des antifas pout me griller socialement ! Je n’ai jamais été renvoyé de l’armée. Je n’ai pas brûlé de mosquée, ce n’est pas mon genre, j’ai le plus grand respect pour la foi religieuse quelle qu’elle soit.

 

Nastia Houdiakova est journaliste à Causeur.

 

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https://www.facebook.com/unite.continentale 

12/09/2014

Igor Strelkov : briefing du 11.09.2014

Un article originellement paru sur l’EXCELLENT blog Gaidéclin, Bertrand du Donbass.

 

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Conférence de presse d'Igor Strelkov

 

Chaine "Constantinople TV", 11 septembre 2014

 

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1ère partie (S/T Fra.)

(N. de K : la plus importante ! En fin de briefing/conférence le colonel Strelkov ne fait que répondre aux questions des journalistes, et elles ne sont pas toujours très… enfin, vous voyez).

 

 

Seconde partie

 

 

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Intrégrale (S/T Ang.)

 

 

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Vidéo en français : Thalie pour Novorossia News 

(Un grand merci à eux pour ce formidable travail !)

Vidéo en Anglais : Kazzura

 

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M.a.j du 17 septembre 2014 :  

Texte de la conférence, via Le Courrier de Russie.

http://www.lecourrierderussie.com/2014/09/igor-strelkov-officier/

 

Il s’est passé un mois exactement depuis que j’ai dû quitter mon poste de ministre de la défense de la RPD [République populaire de Donetsk, ndlr] et de commandant des milices populaires. Je ne peux pas dire que cette décision ait été facile à prendre. Et les circonstances dans lesquelles elle a été prise n’étaient pas simples non plus. Donetsk et tout le groupe des forces armées de la RDP étaient encerclés et repoussaient à grand-peine les attaques incessantes des membres de l’expédition punitive, venant de tous côtés. Et seuls quelques rares individus au sein de la direction de la république savaient que de sérieux changements devaient survenir littéralement quelques jours plus tard, et que l’ennemi se verrait infliger un coup décisif. J’étais au nombre de ceux-là, mais je ne pouvais pas même laisser entendre à mes subordonnés que, rapidement, nous commencerions d’attaquer et de reconquérir les positions prises par l’ennemi.

 

Il fut plus difficile encore d’admettre que ce ne serait déjà plus moi qui dirigerais la libération des villes et villages du Donbass cédés à l’ennemi (notamment sur mes propres ordres). Il était moralement difficile d’abandonner mes camarades à l’heure, disons, « d’avant l’aube », à un moment où la perte de notre cause semblait à beaucoup inévitable. Je ne m’arrêterai pas sur les circonstances qui m’ont contraint au départ. Je dirai seulement que cette décision s’est trouvée justifiée, en ce qu’elle a permis, à la veille de l’attaque, de réunir la direction des forces armées de la RPD en des mains uniques et d’éviter de nombreux conflits, véritables lèpres rongeant la république, ainsi que de garantir à nos sections un ravitaillement fiable et l’accès à tout le nécessaire.

 

Au cours des quelques semaines passées, la situation sur les fronts de Novorossia a changé de façon cardinale. Les punisseurs ont été repoussés sur la plupart des directions, ils ont subi des pertes énormes et sont passés à la défense. Les conditions ont été établies pour une libération totale du territoire du Donbass de l’emprise des troupes punitives et des détachements du pouvoir de Kiev. Sous les coups de la RPD, l’ennemi, montrant les dents, a reculé vers l’ouest, la panique s’est emparée de ses troupes et de sa direction.

 

Mais que s’est-il donc passé ensuite ? Sous nos yeux, ces forces qui, plus tôt déjà, avaient failli faire succomber le « printemps russe » et n’ont pas manqué une tentative, depuis lors, d’anéantir le mouvement de libération populaire du peuple russe du Donbass, se sont de nouveau mêlées de l’affaire. Il n’est pas une bassesse à laquelle ne soient prêtes à s’adonner ces forces qui ont plus d’une fois fait parler d’elles dans l’histoire contemporaine de la Patrie, et sous le jour le plus funeste. Ce sont eux précisément qui, dirigés de l’étranger, ont joué un rôle décisif dans la destruction de l’URSS en 1991 puis, tout au long des années 90, ont bafoué les peuples de Russie en organisant des bacchanales de pillage de l’immense héritage économique et culturel soviétique. Ils ont conduit sur les restes de notre Pays natal des expérimentations libérales monstrueuses en termes de conséquences, sans se soucier le moins du monde des répercussions sur le pays qu’ils ne nommaient (et ils continuent aujourd’hui) qu’en utilisant la méprisante épithète « ce ».

 

Ces bacchanales de débâcle se sont accompagnées de guerres sanguinaires par eux provoquées, d’un déchaînement sauvage de criminalité, d’immoralité, de décadence, d’une propagande de tous les vices les plus abjects que l’on puisse imaginer et de l’anéantissement de l’indépendance économique et de la souveraineté de politique extérieure. Même après avoir échoué dans leurs tentatives d’achever définitivement la Russie dans les années 2000, ces forces n’ont pas disparu – elles ont poursuivi, à couvert, leur œuvre destructrice, dans l’espoir que leur heure viendrait de nouveau et que, leur temps arrivé, elles termineraient le travail commencé.

 

Cependant, quand l’aube du « printemps russe » a brillé à l’horizon, à peine notre pays a-t-il commencé – non en mots, mais réellement – de relever la tête, de tenter de modifier la lecture des bilans de la capitulation gorbatchévienne et de reprendre les droits et territoires qui lui appartenaient depuis des temps immémoriaux, d’atteindre l’indépendance réelle, que la « Cinquième colonne », sans tarder, a mobilisé toutes les forces dont elle dispose.

 

Le retour de la Crimée dans le giron de la Russie non seulement a provoqué chez elle un choc – et le soulèvement de la Novorossia, une véritable panique – mais il l’a aussi contrainte à montrer de nouveau son vrai visage. Les nombreux réseaux d’agents qui s’étaient, de nombreuses années durant et avec succès, affublés de vêtements de « patriotes » et de « gens d’État » et avaient pénétré, sous cette couverture, les échelons supérieurs du pouvoir et même l’entourage du président de Russie, ont été « soulevés par l’alerte » et lancés au combat. Agissant contre les intérêts du pays et du peuple, ces traîtres continuent pourtant d’assurer qu’ils sont les « amis » du président et de faire passer leurs agissements ouvertement subversifs et de sabotage pour les seules mesures à même de renforcer la structure de l’État russe. Mais d’où leur viennent, demanderez-vous, tant d’arrogance et de certitude de leur invulnérabilité ? L’explication est des plus simples : tout ce qui a de la valeur pour les représentants de la « Cinquième colonne » (c’est-à-dire leur argent et autres ressources matérielles ainsi que leurs familles et rejetons) a été depuis très longtemps sorti du pays, et leur protection dépend exclusivement des bonnes grâces de maîtres étrangers.

 

En cinq mois de combat, les Russes de Novorossia ont pleinement ressenti dans leur chair les « fruits » de ce genre d’agissements subversifs. Au moment où une aide militaire russe était vitalement indispensable aux insurgés pratiquement désarmés et quand elle aurait pu conduire pratiquement sans effusion de sang à la libération de toutes les régions russophones, les agents d’influence ont, dans un seul élan, hurlé à l’impossibilité et l’inadmissibilité d’un soutien militaire direct au soulèvement. Les punisseurs ont brûlé vifs les gens à Odessa, mitraillé Slaviansk à l’artillerie lourde et formé en urgence une armée apte au combat, alors que leurs complices, entrés dans la direction de la politique extérieure en Russie, non seulement sabotaient toute aide politique et militaire aux insurgés mais, en accord total avec Porochenko, Tourtchinov, Akhmetov, Tarouta et les autres représentants de l’oligarchie ukrainienne, semaient la scission dans les rangs de la direction des milices populaires, empêchaient la création d’un commandement unifié et, conjuguant leurs forces, tentaient de pousser le président russe dans des pièges par eux tendus.

 

La fermeté et l’abnégation des milices populaires ont empêché les punisseurs d’écraser le soulèvement jusqu’à ce que l’aide réelle en provenance de Russie atteigne finalement ses destinataires. Les milices populaires sont alors passées à l’offensive. Mais là aussi, les félons se sont manifestés pleinement. À l’armée punitive qui se trouvait au bord de la débâcle, ils on tendu la « main de l’aide », organisant une trêve et s’efforçant, au cours des négociations, de « donner » littéralement toutes les conquêtes des insurgés en les remettant au bon vouloir de la junte de Kiev. On ne peut même imaginer d’accords plus honteux que ceux qui sont en ce moment même débattus à Minsk. Et pendant ce temps, Kiev, à la hâte, finit d’équiper et entraîne son armée, se préparant à poursuivre le génocide des Russes de Novorossia. En résultat, nous avons exactement la même situation qu’au tout début du mouvement, seulement avec des positions initiales bien plus difficiles.

 

Si en avril-mai, Kiev n’avait ni d’armée apte au combat ni le soutien de la population, aujourd’hui, en revanche, les punisseurs sont mobilisés et armés « jusqu’aux dents », et la population de l’Ukraine, sous l’influence massive d’une propagande utilisant largement les méthodes de la programmation neurolinguistique, est à un degré significatif « zombifiée » et a cessé de distinguer la vérité du mensonge. Au cours de ces mêmes quelques mois, des paquets de sanctions économiques ont été introduits contre la Russie, on a entendu résonner dans la bouche des officiers supérieurs et hauts diplomates des pays de l’Occident des prétentions – oubliées – relatives à l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud, et des menaces non dissimulées parviennent également de la part des combattants islamistes sous contrôle de l’Amérique. On se prépare à combattre la Russie longtemps et sérieusement ; l’Occident et la « Cinquième colonne » ne dissimulent pratiquement pas leurs plans de renversement du président Poutine et du total démontage de la Russie qui suivra, et leurs « agents d’influence » persuadent de toutes leurs forces la direction du pays qu’une trêve est non seulement possible, mais la seule chose nécessaire. Le fait qu’en réalité, rien d’autre qu’une capitulation totale ne conviendra aux ennemis de la Russie est soigneusement caché à la société russe et même, je veux bien l’admettre, au président.

 

Ainsi, toutes les possibilités exclusivement favorables dont la Russie disposait au printemps sont restées non réalisées et, à l’inverse, nous nous trouvons aujourd’hui face à une menace militaire qui ne cesse de croître. Et le mérite de la « Cinquième colonne » dans ce résultat est indiscutable.

Comment est-il possible que nos libéraux aient agi de façon si implacable – et peut-être même de façon suicidaire – contre le président et son orientation ? Comment se sont-ils enhardis au point de lancer ce défi à sa personne et à sa politique ? À mon sens, nous avons ici deux facteurs principaux, et le premier est que la « Cinquième colonne » n’a pas d’autre voie possible que la rébellion (encore dissimulée pour l’heure, mais c’est pour l’heure). La « révolution d’en-haut » entamée par Vladimir Vladimirovitch Poutine ne leur laisse pas de chances de survie politique, et les maîtres extérieurs ne les laisseraient pas simplement quitter le pays pour leurs domaines étrangers  « gagnés à la sueur de leur front ».

 

Mais le deuxième facteur est encore plus évident : jouissant de sérieuses positions au sein du pouvoir et de significatives ressources financières, les traîtres ont l’intention de prendre eux-mêmes le pouvoir et de poursuivre avec ivresse, à une nouvelle étape, le processus de découpe des restes de ce qui fut un temps un grand pays et de « recyclage » des peuples qui l’habitent. Mais pour la réalisation de ce dessein, il leur reste encore beaucoup à accomplir. Et, en premier lieu, priver le président Poutine du très large soutien populaire que lui ont valu ses choix de politique extérieure et intérieure des dernières années.

 

Et que peut-il y avoir de plus avantageux, dans ce plan, que de « larguer » les Russes de Novorossia en en faisant, par la suite, porter l’entière responsabilité sur le président personnellement ? Parce que les représentants de la « Cinquième colonne », eux, tels des hyènes, se tiennent soigneusement dans son ombre, évitant toute publicité.

 

La voie qu’envisagent déjà nos ennemis est pour nous absolument et précisément claire. Faire traîner au maximum la guerre, accompagnée de victimes et de privations maximales pour la population russe des deux côtés de la frontière – voici leur mission. Priver les milices populaires de la possibilité même de vaincre, créer aux frontières de la Russie une plaie de plus en plus sanguinolente où le pays, goutte à goutte, va verser ses ressources et où, par la politique du « un pas en avant – deux pas en arrière », aucun succès décisif ne sera jamais obtenu.

 

Dans le même temps, la Fédération de Russie sera soumise à un fardeau de plus en plus lourd, constitué par les centaines de milliers d’abord, puis de millions de réfugiés, alors que les sanctions de l’Occident mineront peu à peu la santé financière et économique du pays – d’autant que les oligarques grossiers et parvenus s’efforceront d’en rejeter le coût précisément sur de larges couches de la population. En résultat, les félons espèrent mener la situation jusqu’à la conclusion de la paix la plus honteuse et la plus humiliante, accompagnée de la trahison de la population russe d’Ukraine, pour provoquer une vague d’indignation en Russie même. Et ensuite – en totale conformité avec des technologies élaborées déjà au début du XXème siècle –, un « Maïdan » moscovite, où se rejoindront dans une prétendue « juste colère » droite et gauche, patriotes et libéraux. Le scénario approuvé des années 1905 et 1917, selon le schéma « défaite honteuse-crise économique-discréditation du pouvoir-coup d’État de palais », est de nouveau en marche.

 

En lien avec cela, la défense de la Novorossia et le soutien à sa population sont d’une importance critique pour la conservation de la Grande Russie elle-même, pour contrer les plans de la « Cinquième colonne ». Si nous parvenons à emporter la victoire là-bas – nous conserverons la Russie. Perdons – et nous perdrons en conséquence les restes de la Patrie. Dans ce combat, il ne peut plus y avoir de compromis, et celui qui affirme le contraire, consciemment ou non, verse de l’eau au moulin de l’ennemi. « Soit-soit » – soit la Russie rétablit sa souveraineté réelle dans sa pleine mesure, soit elle sera détruite par la coalition des clans oligarchiques extérieurs et intérieurs.

 

En évaluant ma propre place dans le combat contre les plans des forces subversives, je veux dire que j’ai fait mon choix. Le principal front de lutte pour la Russie, aujourd’hui, se tient ici-même. J’espère que précisément en Russie, je pourrai apporter la plus grande utilité. En outre, je souligne encore une fois que ceux qui espéraient ou espèrent se servir de moi ou de mon nom à des fins destructrices devront être fortement déçus. Quelque critique que je puisse être à l’égard de beaucoup de décisions de politique intérieures actuelles et passées du président russe, je considère totalement nécessaire, dans les conditions de la guerre qui a été déclenchée contre nous, de le soutenir inconditionnellement dans mes actes, en sa qualité d’unique commandant en chef légitime, de premier garant de la liberté et de l’indépendance du pays. À mon sens, défendre réellement la Novorossia soumise à un génocide nazi passe en premier lieu par le dévoilement et l’écartement des affaires de ceux qui prétendent lui « vouloir du bien », ceux-là qui nous ont conduits au bord de la défaite militaire.

 

Quant à ceux qui se sont soigneusement appliqués à modeler dans les médias une image du « colonel Strelkov – leader de la protestation populaire », je déclare : qu’ils ne songent même pas à tenter de m’acheter au moyen de fausses louanges et promesses. L’essence du devoir d’un officier est de servir son pays et son peuple. Échanger un service souvent ingrat, mais loyal, contre une gloire et une popularité mensongères pour complaire à l’ennemi de la Patrie constitue, pour moi, le déshonneur suprême. Qu’ils comprennent, à la fin des fins, qu’il y a encore en Russie des gens (et je ne parle pas que de moi) qui placent le Devoir et la probité au-dessus du profit personnel et de la vanité. Et de ces gens, comme l’ont montré les événements de Novorossia, il y en a encore beaucoup ! Et nous ne laisserons pas de nouveau déchirer et saccager la Russie de la même façon que l’on a anéanti, en 1917, l’Empire de Russie et, en 1991 – l’URSS.

 

Igor Strelkov

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11/09/2014

Donetsk, les rebelles sceptiques face au cessez-le-feu...

Ukraine :

Donetsk, les rebelles sceptiques face au cessez-le-feu...

AFP / 11 Septembre 2014, à 08:55

 

N. de K : Un (petit) article "critique envers Kiev", publié dans Libération !?!??!!

Bon d'accord, seule Ukraine figure dans l'intitulé (pour le "/ Novorossia" faudra encore attendre un petit peu), les guillemets sont de rigueur lorsqu'il s'agit de définir Donetsk comme étant la capitale de la RPD, etc... Mais quand même ! Voir la merdiaterie mainstream parler de bombardements au phosphore, déclarer que Porochenko ne tient jamais parole ou que l'armée ukrainienne ne respecte pas le cessez-le-feu, méritait le détour ! 

A titre de curiosité...

    

Le cessez-le-feu, quel cessez-le-feu ?

Dmitri, combattant prorusse en poste à proximité de l’aéroport de Donetsk, l’un des sites les plus sensibles de l’Est de l’Ukraine, ne cache pas son scepticisme face aux réalités de la trêve.

« Le voilà, le cessez-le-feu ! », ironise-t-il, brandissant une ailette d’obus de mortier, posée sur un mur sur le bord de la route devant le point de contrôle de Poutilovski Most. Deux autres sont posées à côté. « Ces petits cadeaux sont arrivés après le cessez-le-feu (signé vendredi à Minsk, ndlr), au cours des dernières heures », affirme-t-il.

« Ils tirent au phosphore. Que puis-je dire : les Ukrainiens ne respectent rien, ils tuent des civils les jours de fêtes religieuses ». « Merci pour les cadeaux ! » accuse-t-il.

Il faut dire que Poutilovski Most, à la limite nord de Donetsk, n’est pas n’importe quel point de contrôle. Il est le dernier barrage entre la « capitale » de la « République Populaire de Donetsk » et l’aéroport, tenu par les forces ukrainiennes, et pour le contrôle duquel les deux camps s’affrontent de façon continue depuis fin mai. Les derniers bruits de tirs d’artillerie entendus par l’AFP en provenance de cette zone ne remontent qu’à mardi soir.

Moins de cinq kilomètres le séparent de l’aéroport et d’intenses combats se sont déroulés ces derniers mois au point de contrôle lui-même, situé sur un pont enjambant la voie ferrée, un lieu inhospitalier qui offre peu de possibilités de se mettre à l’abri.

Pratiquement au même moment, à Kiev, le président Porochenko estimait que la situation dans l’est de l’Ukraine avait « changé radicalement » depuis l’entrée en vigueur de la trêve. « Ceci nous fait espérer en l’avenir de l’initiative de paix », a-t-il ajouté.

 

Grenade dédicacée pour Porochenko

Un autre rebelle présent sur le point de contrôle de Donetsk, le visage dissimulé par une cagoule noire, assemble une grenade et la montre dans sa main : « Nous en avons assez pour chaque (soldat) ukrainien ! », lance-t-il.

« Et celle-là je vais la dédicacer à monsieur (le président Petro) Porochenko. Nous pouvons l’envoyer par colis », s’amuse le rebelle, qui a adopté comme surnom « Poutilovski Most ».

Les combattants de Donetsk ne sont pas les seuls à avoir des doutes sur la pérennité de la trêve annoncée. Petro Chevtchouk, 56 ans, insurgé spécialisé dans le déminage le dit aussi.

« Franchement, je ne crois pas au cessez-le-feu. Le président Porochenko ne tient jamais parole. Et l’armée ukrainienne ne tient jamais parole. Ils profitent simplement de cette période pour regrouper (leur troupes) », a-t-il déclaré, alors que son équipe désamorce des obus non explosés près d’Ilovaïsk, petite ville située près de Donetsk qui a été ces dernières semaines le théâtre de très rudes combats.

 

AFP / 11 Septembre 2014, à 08:55

Via : http://www.liberation.fr/monde/2014/09/11/ukraine-a-donetsk-les-rebelles-sceptiques-face-au-cessez-le-feu_1098011

 

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(Photo Philippe Desmazes. AFP)

09/09/2014

Novorossia : SITREP des combats du 08.09.2014

Ukraine/Novorossia :

SITREP des combats du 08.09.2014

 

Synthèse des articles parus sur « NationsPresse.info », « Tradition ! » et « Gaidéclin / Bertrand du Donbass », vous pouvez lire les articles dans leur intégralité, en cliquant sur les liens ci-dessous.  

 

NationsPresse.info

http://www.nationspresse.info/

http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-poro-fait-son-show-a-mariupol

 

Gaidéclin / Bertrand du Donbass 

http://gaideclin.blogspot.fr/

http://gaideclin.blogspot.fr/2014/09/ukrainenovorossia-sitrep-des-combats-du_8.html

 

Tradition !

http://alawata-tradition.blogspot.fr/

http://alawata-tradition.blogspot.fr/2014/09/en-construction.html

 

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Le cessez-le-feu n’est pas respecté, mais une accalmie relative règne sur l’ensemble de la poche du Donbass, hormis à Mariupol et surtout au Nord et à l’Ouest de Donetsk, alors que les troupes ukrainiennes se renforcent au Nord de Lugansk, au Sud-Ouest de Donetsk et à Mariupol. Mais ces renforts ne suffiront pas, les pertes énormes en hommes et en matériels ces dernières semaines ont totalement saigné les troupes dont dispose la junte.

Aussi, le 7 septembre, Yuri Lutsenko, haut conseiller à la président ukrainien Petro Porochenko, a affirmé que les Etats-Unis, la France, l’Italie, la Pologne et la Norvège avait accepté de fournir des armements modernes au pouvoir en place, lors du sommet de l’OTAN au Pays de Galles. Les pays de l’OTAN démentent… mollement. Avec quoi Kiev va donc payer tout cet arsenal, sinon avec l’argent des contribuables des pays cités ? 

 

réunion OTAN.jpg L'état-major des forces de la perdition...

 

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Le Poro Show & Co à Mariupol

On annonçait en cours de journée la venue de Porochenko à Mariupol. Ce soir, le maître de Kiev est arrivé en hélicoptère, profitant du cessez-le-feu, et a fait son show dans… un abri antiaérien aménagé pour l’occasion… Il s’agit d’une visite éclair… hyper rapide. Le dictateur ukrainien est tout sourire : les pertes effroyables de ses troupes, les sacrifices consentis, son peuple qui souffre, son pays déchiré par sa politique « proeuropéenne », la situation politique, militaire, économique et sociale alarmante, tout cela ne le touche pas.

Une visite uniquement destinée aux médias d’autant facilitée que les forces ukrainiennes ont profité de la trêve relative pour ouvrir un corridor de soutien tactique et logistique à l’Ouest de la ville. Respectant le cessez-le-feu, les FAN n’ont pas pu contre-attaquer pour empêcher ce désenclavement momentané du port du Donbass. Pour autant, Kiev refuse toujours que les civils évacuent l’agglomération pour fuir la guerre. Ils serviront de boucliers humains en cas de besoin. Le potentat kievien entend diriger lui-même la défense de la ville, ça promet !

 

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Les échanges de prisonniers ont commencés, mais les chiffres donnés sont contradictoires, Porochenko affirme que 1200 prisonniers ukrainiens auraient été rendus par les FAN, alors que Lysenko, le porte-parole du ministère de la défense prétend que :"20 citoyens ukrainiens ont été libérés et nous travaillons à la préparation de 100 libérations supplémentaires". Du coté des FAN, le vice premier ministre de la RPD Andreï Purgine a affirmé à ITAR-TASS qu'un accord d'échange de 30 prisonniers avait été conclu :"30 contre 30 pour l'instant et ensuite nous verrons."

 

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Le reste du Donbass en alerte

On sait que la trêve ne tiendra pas et qu’elle est quasi inexistante sur bien des secteurs. Chacun en Nouvelle Russie s’attend à une contre-offensive de Kiev, au plus tard vers le 12 septembre. Seules les forces de Nouvelle Russie la respecte, la visite de Porochenko à Mariupol en est la preuve.

Les forces ukrainiennes ont continué de pilonner la banlieue de Donetsk à l’aide de l’artillerie lourde et de mortiers. Ce soir, on signale un repositionnement d’une batterie de lanceurs de missiles balistiques Tochka-U sur Artemivsk.

Le « groupe de choc » d’Arsen Pavlov dit Motorola est devenu une « sous-division », une brigade d’assaut. Cette unité, commandée par un vétéran de la deuxième guerre de Tchétchénie particulièrement charismatique, a récemment donné l’assaut à Ilovaïsk et chassé les unités ukrainiennes jusqu’à Komsomolske, 25 km plus au Sud-Ouest.

L’unité tient maintenant Komsomolske, pour ne pas laisser les Ukrainiens prendre à nouveau Starobecheve, plus au Nord et qui verrouille la voie secondaire TO508 qui mène au Sud jusqu’à la mer d’Azov en parallèle avec la frontière russe et la voie rapide H20 plus à l’Ouest.

 

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Sur la "route de la mort", de Komsomolsk à Novokaterinovka,

interminable cimetière de matériel militaire ukrainien,

avec Motorola et son escouade de choc.

 

 

Dans ce reportage de VICE news, nous pouvons voir une colonne médicale ukrainienne se rendant sur les lieux d'une embuscade ou les troupes de Kiev (Bat. "Dniepr") ont subit de lourdes pertes. On voit que le convoi est contrôlé sommairement par les FAN qui vérifient si, conformément au drapeau blanc qu'elle arbore, cette unité n'est pas du genre de celle décrite plus haut.

 

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Deux sources différentes annoncent la mort de Dmitri Yaroch. Le "Fuhrer" de Secteur Droit serait décédé des suites d'une grave blessure au cou subie à Ilovaisk. Si cette nouvelle venait à être confirmée, on ne doute pas que quelques bouchons de champagne devraient sauter dans les bureaux de Porochenko à Kiev.

( N.de K : Ah ça c'est clair ! Mais bon, perso, je ne le regretterai pas non plus ! )

 

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bilde.jpgMort d’un pourri

Ce matin, on annonçait pour la troisième fois la mort de Dmytro Yaroch… Il est vrai qu’on ne l’entend plus beaucoup ces derniers temps. Mais il en est un qui, lui, est bien et bien passé de vie à trépas : le neveu de Mykola Lebed, un des successeurs de Bandera et agent de la CIA. Un nom qui ne dira rien à personne, et pourtant en Ukraine bandérisée, c’est une information importante et une grosse perte symbolique. Mark Paslavsky, 55 ans, officier des Etats-Unis diplômé de West Point, a terminé ses jours en Ukraine en combattant dans les rangs du « bataillon Donbass » à Ilovaisk. Il a été tué le 20 août, ce qui a suscité des pleurs et des regrets aussi bien outre-Atlantique (source) que dans le Banderistan.

Ce mercenaire atlantiste, dont le pseudonyme était « Franco », détestait farouchement les Russes et les Slaves orthodoxes en général. Sa haine avait des racines bien précises, et sans aucun lien avec le moindre sentiment patriotique.

Mark Paslavsky était le neveu du célèbre chef banderiste et criminel de guerre Mykola Lebed. Lors de la Guerre froide, ce dernier émargeait aux listes des supplétifs anticommunistes de la CIA, en tant que fondateur d’un « bureau » de renseignement sur l’Ukraine dans le cadre de l’opération Prologue qui supervisait, notamment, les oripeaux de l’Armée insurrectionnelle ukrainienne, l’UPA, dans les années 50 et 60. Farouche défenseur et proche collaborateur de Stepan Bandera, intégré dès juin 1941 à l’éphémère gouvernement collaborationniste pro-hitlérien, il fut le cerveau du « nettoyage » de la population polonaise en Ukraine, et responsable en particulier du tristement célèbre massacre de Volyn. En 1934, déjà, il avait activement participé aux préparatifs de l’assassinat du ministre polonais de l’Intérieur, Bronislaw Pieracki. Mykola Lebed, depuis 1949, vivait réfugié aux États-Unis, il était placé sous l’aile protectrice des services secrets américains. Il épousa Sophia Gunchak, sœur du professeur et historien Taras Gunchak, un des intellectuels proches de Bandera.

Avec la disparition de Paslavsky, c’est une page d’histoire qui se tourne et c’est une ère qui s’achève, celle du temps où l’ennemi était à l’Est et parlait le russe. Mais à Kiev, on n’a toujours pas compris cela. Dans le Banderistan, on a 70 ans de retard sur l’évolution du monde. C’est là tout le problème.

 

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 Saur Mogyla, Les gens du Donbass sont venus

rendre hommage aux victimes des combats.

08/09/2014

La réalité de la guerre, racontée par les habitants du Donbass...

Via : http://gaideclin.blogspot.fr/2014/09/ukrainenovorossia-la-realite-de-la.html

06/09/2014

Unité Continentale

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