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24/03/2014

OTAN GO HOME !

OTAN GO HOME !

COMMUNIQUÉ DU RÉSEAU IDENTITÉS.

 

En 1991 l‘Union Soviétique s’effondrait et avec elle la menace militaire qu’elle représentait. En effet, immédiatement, la Russie nouvelle sabordait le Traité de Varsovie: dès lors l’OTAN n’avait plus de raisons d’être. Mais au lieu de jouer le jeu de la réciprocité, les U.S.A. poussaient leurs pions un peu plus profond en Europe. Ce furent les épisodes du démembrement de la Yougoslavie et de la Serbie, puis des “révolutions oranges” téléguidées depuis Washington.  Aujourd’hui, Russie et « Occident » sont à nouveau face à face à l’occasion de la crise Ukrainienne.

Souvenons-nous de ces mains tendues… Gorbatchev et sa « Maison commune », Poutine et sa « Grande Europe »… Autant de plaidoyers pour un partenariat euro-russe enterré par nos dirigeants corrompus inféodés à Washington tels les Hollande, Fabius cornaqués par  l’ineffable Bernard Henri Lévy. Concrètement, l’OTAN divise notre continent alors que nous devrions l’unir. Nous ne pouvons demeurer les complices silencieux de l’OTAN quand elle bombarde une capitale européenne comme Belgrade, quand elle installe des républiques musulmanes comme le Kosovo ou la Bosnie en plein coeur de l’Europe, ou quand elle tente de déstabiliser la Russie comme on l’a vu en Géorgie ou en Ukraine…

C’est pourquoi le Réseau-Identités entreprend aujourd’hui une campagne visant à libérer l’Europe de la tutelle des USA en abrogeant le Traité de l’Atlantique Nord qui ne sert ni le continent européen, ni les nations qui le composent. A la place, nous devons oeuvrer pour une armée européenne au service des intérêts européens et de leur diplomatie. On est en droit de se demander aujourd’hui quelle sera l’attitude de l’OTAN quand les peuples de France ou d’autres pays d’Europe auront décidé de se réapproprier les outils de leur souveraineté et de s’atteler au grand défi de la re-migration. Décidemment, non! Nous ne voulons plus d’une ingérence étrangère dans les affaires de notre continent car nous voulons l’Europe aux Européens…

Alors, comme De gaulle en son temps, disons non à l’OTAN…

 

OTAN hors de France !!! OTAN hors d’Europe !!! OTAN GO Home !!!

 

Réseau Idendités : http://www.reseau-identites.org/

 

flyer_otan

autocollants à commander sur contact@reseau-identites.org

20/03/2014

Parti du peuple...

Les médias continuent de classer le Front national à droite ou à l’extrême droite de l’échiquier politique. Est-ce toujours pertinent ? D’ailleurs, cela l’a-t-il jamais été ?

Alain de Benoist :  Le Front national est à l’origine un mouvement d’extrême droite qui s’est mué progressivement en mouvement national-populiste. Le populisme est un phénomène complexe, que les notions de droite et de gauche ne permettent pas d’analyser sérieusement. Non seulement le FN est aujourd’hui une force montante, qui touche les hommes aussi bien que les femmes et marque des points dans toutes les catégories d’âge ou professionnelles, mais il arrive maintenant en tête des intentions de vote aux élections européennes, loin devant le PS ou l’UMP, ce qui revient à dire qu’il est en passe de s’imposer comme le premier parti de France. Par ailleurs, Marine Le Pen est aux yeux de 46 % des Français la personnalité politique qui incarne le mieux l’opposition (sondage CSA/BFMTV). Comme l’a reconnu Jérôme Fourquet, directeur du département opinion de l’IFOP, « il n’y a plus désormais de sympathisants types du Front national ». Dès lors, son assignation à l’extrême droite relève d’une simple paresse intellectuelle ou d’une propagande qui ne vise qu’à le délégitimer (les deux n’étant pas incompatibles). Mais cette catégorisation n’est plus crédible aujourd’hui. Elle repose sur des arguments qui ont fait long feu.

Un boulevard s’ouvre aujourd’hui devant le Front national, car il n’est pas de jour que les événements ne creusent encore un peu plus le fossé béant qui sépare désormais la Nouvelle classe et le peuple. Dans une telle situation, il n’est plus de « cordon sanitaire » ou de « front républicain » qui tienne. Pas plus qu'on ne fera croire aux Français qu'ils sont devenus « racistes » parce qu'un hebdomadaire a fait une comparaison déplorable qui diffamait stupidement nos amis les singes et les guenons.

On dit que Marine Le Pen a « dédiabolisé » le Front. Il faudrait plutôt dire qu’elle s’est affirmée comme une véritable femme politique – j’entends par là quelqu’un qui a compris ce qu’est la politique : un moyen d’accéder au pouvoir, pas une façon de « témoigner » ou de rassembler une « famille ». C’est ce qui la distingue de son père, et plus encore du brave Bruno Gollnisch. Personnellement, je porte à son crédit d’être restée sourde aux piaillements des excités de tout poil, des anciens combattants des guerres perdues, des revenants de ceci ou de cela, des nostalgiques des régimes d’avant-hier et des époques révolues. C’est dans cette voie qu’elle doit persévérer si elle veut doter son mouvement de cadres dignes de ce nom.

 

Marine Le Pen semble avoir opéré un virage « à gauche ». Certes, dans les années 80, son père se présentait comme le « Reagan français ». mais dès 1972, année de sa création, le Front National publiait un programme économique éminemment « social », voire « socialiste ». Gérard Longuet en fut l'un des principaux signataires. Alors, « virage » ou « retour aux sources » ?

Alain de Benoist:  Quelle importance ? L’important est que ce tournant « à gauche » ait été pris. C’est dire que je ne suis pas de ceux qui, devant le programme économique et social du Front, parlent de « démagogie gauchiste ». Que le FN semble avoir compris que la priorité est de lutter contre l’emprise du système capitaliste libéral, contre la logique du marché, contre la globalisation libre-échangiste, contre la colonisation des imaginaires par les seules valeurs commerciales et marchandes, est d’une importance que je n’hésiterai pas à qualifier d’historique, après 40 ans « d'orléanisation » des milieux « nationaux ». C'est ce qui lui permet de toucher les classes populaires, les ouvriers, les artisans, les anciens communistes que scandalise le ralliement au système dominant des anciens révolutionnaires « repentis ».  

Pour s’imposer définitivement, le FN doit en priorité liquider l’UMP. C’est la condition première pour que Marine Le Pen soit présente au deuxième tour en 2017. Notons que, de son côté, François Hollande a lui aussi tout intérêt à affronter Marine Le Pen à la prochaine présidentielle plutôt qu’un Sarkozy, un Fillon ou même un Copé. C’est donc là que les choses se joueront.

 

Certains, souvent dans les milieux identitaires, reprochent à Marine Le Pen sa fibre jacobine. Est-ce aussi simple ? Est-ce aujourd’hui une priorité que d’aller chercher un clivage entre régionalistes et colbertistes ?

Alain de Benoist  Européen et régionaliste, antijacobin dans l’âme, je suis moi-même en désaccord avec Marine Le Pen sur ce point. Mais je suis également conscient que l’Europe politiquement unifiée, l’Europe puissance autonome et creuset de civilisation que je souhaite n’est pas pour demain. L’Union européenne n’est aujourd’hui qu’une caricature d’Europe. À bien des égards, c’est même le contraire de l’Europe. Cela dit, je crois que le souverainisme jacobin demeure une impasse. Voyez la révolte des « Bonnets rouges » en Bretagne : on ne peut rien comprendre à ce mouvement si l’on ne prend pas aussi en compte sa dimension identitaire et régionaliste.

 

En 1995, Samuel Maréchal, patron du Front national de la jeunesse, publiait un ouvrage intitulé Ni droite ni gauche, Français ! La présidente du Front national semble avoir fait évoluer ce concept en ce que l’on pourrait résumer par un autre slogan : « À la fois de droite et de gauche, mais Français ! »… Progrès ou régression ?

Alain de Benoist:  Outre qu’il a déjà une histoire, le slogan « ni droite ni gauche » ne veut pas dire grand-chose. « Et droite et gauche » est bien meilleur. À un moment où de telles notions ne sont plus opérationnelles pour analyser les nouveaux clivages qui se mettent en place, il s’agit de rassembler des idées justes d’où qu’elles viennent.

Au lendemain de l’élection présidentielle de 2007, j’avais écrit ceci : « L’avenir du FN dépendra de sa capacité à comprendre que son “électorat naturel” n’est pas le peuple de droite, mais le peuple d’en bas. L’alternative à laquelle il se trouve confronté de manière aiguë est simple : vouloir incarner la “droite de la droite” ou se radicaliser dans la défense des couches populaires pour représenter le peuple de France. » J’ajoutai « qu’il reste au FN à apprendre comment devenir une force de transformation sociale dans laquelle puissent se reconnaître des couches populaires au statut social et professionnel précaire et au capital culturel inexistant, pour ne rien dire de ceux qui ne votent plus ». Cette alternative est toujours présente. Le FN n’a de chances de l’emporter que s’il devient le parti du peuple. C’est même le nom que j’aimerais lui voir porter.

Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 3 déc. 2013) 

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15/03/2014

Bigeard, par Erwan Bergot.

Boutique Fiertés Européennes :

 

Erwan BERGOT : « Bigeard »

 

Il y a un style Bigeard, un vocabulaire Bigeard, une légende Bigeard. Mais l’homme est-il à l’image de ce guerrier qui n’a jamais accepté de renoncer et qui a définitivement pris pour devise un seul mot : « durer » ? Nul n’était plus qualifié qu’Erwan Bergot pour écrire la première biographie de ce personnage d’exception. C’est en 1952 que la presse découvre le jeune commandant Bigeard. Dès lors, elle ne le lâchera plus. Chef de bataillon, colonel, général, secrétaire d’Etat, député, où qu’il soit, la renommée l’accompagne. Erwan Bergot a servi naguère sous les ordres de celui qui, pour les paras, était « Bruno ». Il nous entraîne sur les traces de ce baroudeur qui n’a jamais rien renié, ni les combats qu’il a menés, ici ou là, pour sa patrie, ni les convictions qui ont fait de lui, sous l’écharpe de député, un élu pas comme les autres, qui avait choisi son camp mais conserva, en dépit de tout, sa liberté de penser et son franc-parler.

En suivant pas à pas cette existence fertile, de la Lorraine aux palais nationaux, Erwan Bergot nous fait découvrir un Bigeard secret : l’homme timide, pudique, fraternel qui, arrivé au faîte de la célébrité et de la popularité, aura toujours la faculté juvénile de s’émerveiller de ce que la vie lui a apporté.

 

 

Reliure éditeur cartonnée recouverte d’un tissu marron clair + jaquette couleurs / 48 pages (!!!) de reproductions photographiques.

France Loisirs – 1989 – 586 pages – 23 x 14,5 cms – 820 grammes.

Etat = Quelques petites marques-traces de manipulation(s) et lecture… mais vraiment trois fois rien ! Un bon gros pavé en excellent état, que l’on peut sans problème estampiller comme « entre bon et bon+ » ! >>> 7,50 €uros. / disponible.

 

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14/03/2014

Cliquez sur la bannière...

Cliquez sur la "bannière", ci-dessous… 

 

( Je mets des "..." à bannière, vu qu'elle fait un peu plaque funéraire non !?! )

( Mais bon, la pierre, c'est élégant ! )

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Et partez en voyage !

11:23 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : kamarg

12/03/2014

Compagnons et bâtisseurs

Boutique Fiertés Européennes :

 

François ICHER :

« Compagnons et bâtisseurs - Récits, contes et légendes »

                                  

Ce livre nous fait découvrir le monde particulier des bâtisseurs de cathédrales et autres compagnons, œuvriers d’hier et d’aujourd’hui.

Outre quelques petits récits qui se sont transmis de chantier en chantier, de corporation en corporation, François Icher a réuni ici quelques contes et récits mythologiques. Plusieurs grands auteurs comme Frédéric Mistral, Gérard de Nerval, Raoul Vergez… mais aussi Albert Bernet, André Gastaud Jaffus et bien d’autres encore nous racontent des témoignages empruntés au patrimoine de ces confréries.

A travers cette écriture fluide et poétique, vous découvrirez un univers fraternel, chargé de spiritualité et fondé sur une culture de métier.

 

Grancher éditeur « La mémoire des bâtisseurs » – 1996.

215 pages – 22 x 14,5 cms – 360 grammes.

Livre neuf toujours sous cellophane !  

>>> 6 €uros. / disponible. 

 

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25/02/2014

Catalogue Livres, suite...

Le nouveau Catalogue Livres est en cours de publication… sur notre Bouquinorium !

Chapitres "Science-Fiction" et "Fantastique & Mystères" déjà en ligne… 

Chapitre "Polars" en ligne demain dans la journée (fans de Simenon, soyez attentifs !)… 

Et la suite (à savoir "Histoire" et "Terroir, érotisme et truculences", tous les deux bourrés ras la gueule de nouveautés !) jeudi et vendredi ; histoire de boucler la mise en ligne avant le week-end.

A la suite de quoi… hmmm… 

Vous verrez bien !

 

Hahahahahahaaaaa ( < Rire méphistophélique à la Bela Lugosi ! )

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19/02/2014

Nouveau Catalogue Livres...

Un nouveau catalogue livres sera mis en ligne sur notre Bouquinorium, à partir de samedi (22 février 2014), et ce, comme d’habitude, au rythme d’un « chapitre » par jour… en commençant par la Science-Fiction ! 

 

Profitez des quelques jours qui restent pour jeter un dernier coup d’œil au précédent catalogue (d’août dernier), car certains livres, présents dans celui-ci, ne se retrouveront pas forcément dans le prochain… même si toujours en stock !

 

À samedi, pour ce nouveau catalogue livres…

Et le début de deux longs mois de pure folie !

Oooooooh oui !!!  

 

catalogue livres

14/02/2014

Des Lupercales à la Saint-Valentin...

Faunus : du dieu Pan au Diable du christianisme.

 

Ce dieu italique est lune des plus anciennes divinités de la religion romaine. On lidentifia au dieu Pan après lhellénisation systématique des dieux romains. Cest ainsi que Faunus finit par apparaître sous un aspect semblable à celui de Pan : cornes au front et pied de chèvre, forme sous laquelle le Diable est lui-même le plus souvent représenté dans l’imagerie populaire chrétienne. De fait, le christianisme vit en Faunus une divinité sombre et mystérieuse autour de laquelle était déployé jadis un rituel terrifiant. Il est dit aussi que Faunus effraie parfois les humains et quil prend alors le nom dIncubis, soit le nom du Cauchemar qui fut par la suite assimilé aux démons incubes, pendant masculins des démons succubes. Faunus ne tentât-il pas de ravir la compagne lydienne dHercule ? Hélas pour le dieu cornu, le héros et sa compagne avaient, ce soir-là, échangé leurs vêtements Cest également à Faunus que les Romains attribuaient, dit-on, les angoisses soudaines, les terreurs paniques et toutes les formes de fantômes qui sèment lépouvante parmi les hommes.

 

2. Les origines de Faunus.

 

Faunus est le fils de Picus et le petit-fils de Saturne. Son épouse porte le nom de Fauna, considérée par les Romains comme la mère du dieu Latinus (Faunus étant désigné par Virgile comme roi du Latium et père de Latinus), un des rois légendaires du Latium. Faunus est un dieu familier des bois, mais également des plaines cultivées et des eaux vives. Il protège les cultures et veille sur les troupeaux. Personnification de la puissance génératrice, Faunus apparaît comme un père de lagriculture. A lexemple du Zeus de Dodone, il rend également des oracles en faisant bruisser les arbres et apparaît dans ce rôle sous le nom de Fatuus. Loracle de Tibur (aujourdhui, Tivoli), près de la source Albunée, était particulièrement renommé. Faunus passe aussi pour être linitiateur au culte des dieux et comme l’inventeur des vers saturniens. Avant quil prenne lapparence de Pan, Faunus était généralement représenté sous les traits d’un être barbu, vêtu dune peau de chèvre, tenant à la main, soit une massue, attribut typique des gardiens de bétail, soit la corne dabondance, du fait de sa fonction de fertilisateur.

 

3. Des Lupercales au commerce des cœurs en passant par la Saint-Valentin.

 

3.1. Les Lupercales.

 

Le 15 février était célébrée la fête de Faunus, également nommée fête des Lupercales. Ce nom vient dune ancienne divinité italique nommée Lupercus qui fut assimilée par les Romains à Faunus, puis à Pan. Lupercus était également un ami des bergers et un protecteur des troupeaux contre les loups. La fête des Lupercales marque le renouveau de la Nature et le retour prochain du Printemps. Au cours de cette fête, après le sacrifice de chèvres, de boucs et dun chien, se déroulait la « Course des Luperques » au cours de laquelle des jeunes gens à demi-nus, seulement vêtus de la peau des ovins sacrifiés, se répandaient dans la ville en riant et en buvant. Ils frappaient les spectatrices avec des lanières de cuir, les coups étant supposés apporter la fertilité, faciliter la montée du lait, de même que l’accouchement. Avant le banquet, toutes les jeunes filles de la ville déposaient un morceau de parchemin sur lequel était écrit leur nom dans une grande urne. Ensuite, les jeunes Romains tiraient au sort le nom de celle qui devrait rester avec lui durant toute la durée du banquet.

 

3.2. La Saint-Valentin.

 

Le pape Gelase Ier fit abolir les Lupercales vers 498 et les fit remplacer par la fête de saint Valentin, instituée à la date du 14 février, soit un jour avant les Lupercales qui figurent ainsi parmi les derniers rites païens à avoir été célébrés dans lOccident latin. Il semble que l’on retrouva toutefois longtemps la trace des Lupercales dans la Saint-Valentin chrétienne qui, à l’origine, n’était pas associée à l’amour romantique mais bien à l’amour physique. De fait, la Saint-Valentin semble avoir gardé longtemps sa signification préchrétienne, à savoir l’union des jeunes célibataires. Quoique l’on puisse en dire, il ne semble exister, à l’origine, aucun lien entre l’amour (courtois ou physique…) et les trois saints Valentin connus, à savoir : (1) un prêtre qui aurait souffert le martyre à Rome dans la seconde moitié du 3ème siècle et qui aurait été enterré sur la Via Flaminia ; (2) un évêque de Terni qui aurait subi exactement le même sort, à la même époque ; (3) un autre martyr d’Afrique du nord dont on ne sait pratiquement rien. La fête de saint Valentin n’a été instituée que pour effacer la mémoire de Faunus et des Lupercales, tout comme ont été institués la Toussaint (1er novembre, en remplacement de la Samain celtique), la Sainte-Brigitte de Kildare (1er février, en remplacement de l’Imbolc celtique), Noël (25 décembre, en remplacement de la fête de Mithra), etc. L’établissement de la première relation de la Saint-Valentin avec l’amour courtois semble remonter à l’Angleterre du 14ème siècle : la veille de son martyre, saint Valentin aurait fait parvenir un message d’amour à la fille de son geôlier ; alors que, sous l’empereur Claude II, les mariages étaient interdits, pour les soldats romains, durant une période déterminée, Valentin organisait des mariages clandestins. Légendes que tout cela, bien évidemment, l’association de la Saint-Valentin avec la date du 14 février ayant été décidée arbitrairement pour les raisons déjà citées. Au cours du Moyen Âge, la coutume de la Saint-Valentin courtoise se répandit dans l’ensemble de l’Occident chrétien.

 

3.3. Le commerce des cœurs.

 

Aujourd’hui, comme la Samain-Toussaint devenue l’Halloween des friandises et des masques made in China, comme les fêtes de Mithra et de la Nativité devenues la Noël de la dinde, des achats festifs et du Père Noël revêtu des couleurs rouge et blanche de la Coca-Cola company, la Saint-Valentin est devenue l’occasion de promouvoir le commerce en utilisant le principe de la culpabilisation : « si tu m’aimes vraiment, achète-moi ceci ou invite-moi là ! » Certains tentent bien d’établir une relation bien hypothétique entre l’expédition des cartes de Saint-Valentin et les morceaux de parchemin déposés dans une urne par les jeunes filles romaines, lors des Lupercales, mais bien rares sont ceux qui, parmi les païens ou les chrétiens, pourraient aujourd’hui se reconnaître dans cette Saint-Valentin instituée par les nouveaux marchands du Temple.

 

Eric TIMMERMANS

Bruxelles, le 11 février 2010.

 

Sources : Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine, Joël Schmidt, Larousse, 1965 / Dictionnaire du Diable, Roland Villeneuve, Omnibus, 1998 / Dictionnaire du diable, des démons et sorciers, Pierre Ripert, Maxi-Poche Références, 2003 / Encyclopédie de la mythologie, Editions Sequoia, 1962 / Grand dictionnaire des symboles et des mythes, Nadia Julien, marabout, 1998 / Le Charivari, Henri Rey-Flaud, Payot, 1985 (p.23).

 

Via : La Grange du Cherchant 

 

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La Fête des Lupercales est donnée en l’honneur de Faunus Lupercus (dieu tueur de loups, protecteur des troupeaux, assimilé à Pan dans le Panthéon romain). Célébrée le 15 février, elle correspond bien aux notions de fertilité et de relance du cycle de l’activité vitale dans la nature que marque Imbolc, fêté il y a quelques jours.

La vocation de la fête est la purification, et son patron le dieu Faunus, le Bouc divin. Les Luperques qui officient figurent eux-mêmes des boucs, puisqu’un pagne, taillé dans la peau de cet animal, leur ceint les reins, et qu’ils manient, pour la purification qu’ils opèrent, des lanières de peau de bouc. Leur visage est peut-être masqué de boue, leur peau huilée, car ils incarnent des personnages inhabituels, comme les forces du désordre qui feraient irruption dans une ville par essence civilisée, et l’envers un peu fou des choses.

C’est bien ainsi que les peint Cicéron : « Voilà une bande sauvage tout à fait fruste et primitive, une troupe d’hommes des bois, formée bien avant qu’ aient existé la civilisation et les lois ».

On les voit descendre du Palatin, où, dans la grotte appelée Lupercal (un des hauts-lieux les plus vénérables de Rome, là où la Louve avait allaité les jumeaux) ils avaient sacrifié des boucs et découpé leur peau, tourner autour de la colline, puis déferler sur la voie Sacré, en cinglant de leur fouet tout ce qui se présente sur leur passage : les hommes et les femmes, mais aussi le sol, les rues, les remparts. Ce brutal et vigoureux décapage permettait à toute la Ville, délivrée ainsi du fardeau que constituaient toutes les souillures que l’année avait accumulées sur elle et qui pouvaient entraver le cours régulier de son existence, d’entamer son nouveau départ annuel.

Avant de se lancer dans leur course, les prêtres-flagellants avaient procédé à un mystérieux rituel : deux des leurs un Fabius et un Quintilius, puisque ces deux familles gardaient l’exclusivité du recrutement de la confrérie avaient tendu leur front pour qu’on y appuyât les couteaux dégoulinant du sang des boucs, et ce sang avait été aussitôt essuyé grâce à des flocons de laine trempés dans du lait Dès après, les deux jeunes gens devaient éclater de rire.

Il parait aussi qu’on immolait un chien dans la grotte de Lupercal. Mais de cela, un seul témoin nous a parlé, Plutarque. Sang, désordre et fin d’année, lait de la naissance, rire et purification : peut-être s’agit-il là d’un lointain symbolisme de mort et de résurrection que les Luperques, une fois investis, transformés eux-mêmes en dieux-boucs, allaient transférer sur la foule ? Tous et tout, devant eux, tendaient les paumes, le dos, le corps ou la substance qui les composait, attendant la cinglante brulure des coups comme un vivifiant nettoyage.

 

Danielle Porte, Fêtes romaines antiques.

 

( Via : Le Chemin sous les Buis )

 

louve.jpg Voir également ici et ici !

 

08/02/2014

The Saltire

The Saltire

 

Le drapeau de l'Écosse arbore un sautoir blanc, une crux decussata sur fond bleu. Il est souvent connu sous le nom de Croix de saint André ou de The Saltire (sautoir en anglais).

C'est l'un des plus vieux drapeaux au monde, traditionnellement daté du IXe siècle, et le plus vieux drapeau national encore en usage. Selon la légende, le roi Oengus II des Pictes (ou King Angus) mena les Pictes et les Gaëls durant une bataille contre les Angles sous le roi Athelstan d'Est-Anglie. King Angus et ses hommes furent encerclés et il se mit à prier pour leur délivrance. Durant la nuit Saint André, qui avait été martyrisé sur une croix diagonale, apparut à Angus et l'assura de la victoire. Le lendemain un sautoir blanc sur un fond de ciel bleu apparu des deux côtés et encouragea les Pictes et les Gaëls mais fit perdre confiance aux Angles qui furent battus. La croix de Saint André devint ainsi le drapeau écossais.

Une preuve de l'utilisation de ce drapeau remonte à quelques années plus tard. En 1385 le Parlement d'Écosse décrète que les soldats écossais doivent arborer la croix de Saint André comme signe distinctif. Le plus vieux drapeau encore existant et représentant uniquement une croix de Saint André date de 1503 : une croix blanche sur un fond rouge. Avant 1540 la légende du Roi Angus avait été modifiée pour y inclure la vision de la crux decussata sur un ciel bleu, l'azur rappelant la Auld Alliance avec la France, qui l'avait elle-même adopté au cours de la guerre de Cent Ans par opposition au gueules (rouge) porté par le parti anglais. Par la suite la croix de Saint André sous sa forme actuelle devint le drapeau national d'Écosse.

D'autres sources, d'origine française, prétendent que le drapeau fut modelé sur les armoiries de l'illustre famille de Bousies, descendants de Godefroid de Bouillon et dont la progéniture s'est installée en Flandres, dans le petit village de Hansbeke. Selon plusieurs sources, en 1066, les Bousies participent à la conquête de l’Angleterre et y reçoivent de Guillaume le Conquérant des terres en Écosse. Là, Paine des Bousies, y crée, à la demande du Roi d’Écosse le drapeau écossais s’inspirant du blason de Bousies, d’azur à croix d’argent.

À certaines époques des couleurs aussi claires que le bleu ciel ou aussi foncées que le bleu marine ont été utilisées (un choix apparemment motivé par des variations de prix des teintures selon les époques), mais les versions récentes ont largement convergé vers le modèle officiel du pantone 300. En 2003 une commission du parlement Écossais proposa que le gouvernement écossais adopte cette couleur comme standard. Ce bleu est d'une teinte légèrement plus claire que le Pantone 280 de l'Union Jack. ( X

 

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Source photographique

 

06/02/2014

Lo-Cicero chante Brasillach

Lo-Cicero chante Brasillach

( Disques SERP )

 

Les premiers poèmes de Robert Brasillach qu’il me fut donné de lire étaient manuscrits, quelque fois par l’auteur lui-même, de sa petite écriture régulière et rapide, à l’encre violette sur papier écolier.

Ils circulaient dans Fresnes, recopiés et souvent par des mains maladroites, comme pour les « chaînes du bonheur ». La prison est le lieu où les hommes les moins préparés au ciel et à la poésie aiment le plus les poètes et le Bon Dieu. C’est ainsi que nous avons connu « Le Jugement des Juges », « Les Bijoux », « Le testament », « Les Psaumes », étrange réussite où l’art poétique le plus assimilé et l’écriture la plus naturelle n’ont dû leur mariage qu’au malheur.

Vingt quatre ans, bientôt, ont passé, et les vers de Robert Brasillach continuent de courir avec la même aisance et le même naturel. La preuve, c’est qu’ils ont chanté dans le cœur de Lo-Cicero et que c’est le duo du poète assassiné et du chanteur debout que vous allez entendre.

Depuis que de grosses dames avaient pris le travers de réunir leurs amis pour interpréter les « Romances sans paroles » en musique, les poèmes mis en mélodie ont mauvaise réputation. Lo-Cicero a relevé le défi. Il a tenté la gageure. Il a voulu mettre de la musique sur la musique. Il a réussi. Ecoutez.

 

François Brigneau

( Arrière de la pochette )  

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