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01/08/2014

Obama veut-il la guerre contre la Russie ?

OBAMA VEUT-IL LA GUERRE CONTRE LA RUSSIE ?

 

Un article signé Alain CAGNAT, originellement paru sur le site TERRE & PEUPLE.

 

En cette période de commémoration du déclenchement de la Première Guerre mondiale, on ne peut qu’être étonné de l’insistance avec laquelle le locataire de la Maison Blanche ne cesse d’invectiver Vladimir Poutine au sujet de l’Ukraine. Les Etats-Unis ont déjà réussi une grande partie de leur plan, couper durablement l’Europe de l’Ouest de la Russie. Ils ont été bien servis en cela par la servilité des dirigeants de l’UE et des Etats européens tout acquis à l’hégémonisme américain.

 

Résumons les faits. Comme l’a déclaré Victoria Nuland, plénipotentiaire judéo-américaine, les Etats-Unis ont déjà dépensé plus de 5 milliards de $ pour arracher l’Ukraine à la sphère d’influence russe. La révolution Orange de 2004 ayant tourné au fiasco à cause de l’incompétence et de la corruption du tandem Iouchtchenko-Timochenko, tout est à refaire avec l’élection du prorusse Ianoukovitch à la présidence de l’Ukraine en 2010. Diverses associations et ONG activement soutenues par les instances américaines (Département d’Etat, CIA, partis républicain et démocrate…) entretiennent un climat de contestation permanente à Kiev. En 2013, Ianoukovitch est instamment prié de signer un accord de coopération avec l’Union européenne, accord qui livre l’Ukraine pieds et poings liés au FMI et à la Commission européenne. Mais le président ukrainien préfère s’entendre avec la Russie qui lui propose un prêt de 15 milliards d’euros sans contrepartie.

 

Pour les Occidentaux, c’est une claque. Comme par hasard, et de manière tout à fait « spontanée », la place Maïdan de Kiev s’embrase violemment. Tout le gotha de la défense de la démocratie et des droits de l’homme (BHL) vole au secours des insurgés : Ianoukovitch, dont on prend soin de cacher qu’il a été démocratiquement élu et qu’il a toujours respecté la constitution, est dénoncé comme un tyran sanguinaire qui veut mettre son pays à feu et à sang. Finalement, il est obligé de se réfugier en Russie au moment où il allait être arrêté de façon tout à fait arbitraire. Entre temps, la révolution a tourné au bain de sang, sous l’action concertée de mouvements nationalistes ukrainiens manipulés par les Israéliens, d’officines américaines comme Academi (ex-Blackwater) et même du Mossad. L’Occident demeure étonnamment muet devant les massacres commis par les insurgés (40 militants prorusses brûlés vifs à Slaviansk, entre autres).

 

La Crimée décide alors, en toute légitimité, par un référendum qui ne souffre aucune contestation, de se rattacher à la Russie. Un gros point gagnant pour Poutine. Mais l’Est de l’Ukraine se révolte également contre ce qu’il faut appeler un coup d’Etat armé. L’Occident, qui n’est pas à une énormité près, présente les Ukrainiens de l’Ouest comme des démocrates et ceux de l’Ouest comme des nervis à la solde de Moscou. La désinformation joue à plein. Les villes du Donbass qui se sont rebellées contre Kiev sont attaquées les unes après les autres par des forces ukrainiennes encadrées par des agents américains et israéliens. Poutine est, lui-même, violemment pris à partie par les Occidentaux, comme s’il s’agissait d’un tyranneau de village, et la Russie se voit accablée de sanctions économiques, comme une république bananière.

 

Mais l’affaire tourne mal. Le Donbass ne baisse pas les bras, grâce à un soutien actif de la Russie. Les pro-Occidentaux perdent de nombreux hélicoptères et avions de combat Sukhoï 25. Puis, un avion de ligne est abattu sans doute par des prorusses qui l’ont confondu avec un avion de transport militaire ukrainien (Note de K. : je pencherai plutôt pour le fait qu'il ait été abattu par un avion de chasse ukrainien perso... histoire de... enfin vous savez ! Mais bon, je pense qu'on ne connaîtra jamais la vérité !). En bref, la guerre n’est pas belle et l’on compte déjà plus d’un millier de morts. Rien ne dit que les putschistes pro-occidentaux finiront par l’emporter. Selon l’ONU, 130 000 habitants du Donbass ont fui en Russie de peur des exactions des « démocrates » de Kiev.

 

Les élites kiéviennes ont succombé aux sirènes occidentales. Rien ne sert jamais de leçon aux hommes politiques. L’histoire récente est pourtant édifiante. A chaque fois que les Occidentaux se sont mêlés des affaires des autres, cela s’est fini par le démantèlement du pays : Irak, Somalie, Soudan, Yougoslavie, Afghanistan, Géorgie, Libye, Syrie… L’Occident, puisque c’est ainsi qu’il faut appeler la mafia américano-judéo-européenne, pratique la politique de la terre brûlée vis-à-vis de tous les peuples qui lui résistent.

 

Quitte à déclencher une troisième guerre mondiale avec la Russie ? Comme les démocraties occidentales l’ont fait en 1914 contre l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie. Rappelons-nous qu’en juin 1914, la paix paraissait si solide…

 

Maintenant nommément accusé par Obama d’avoir détruit le vol de la Malaysian Airlines, ce qui est une aberration évidente, Poutine fait preuve d’une grande patience. Mais toute patience a ses limites. Gare à sa riposte !

 

Note : on peut s’étonner d’une telle implication d’Israël dans les affaires de l’Ukraine. Mais on avait déjà fait la même observation à propos de la Géorgie de Saakachvili : n’est-ce pas son entourage israélien qui l’avait poussé à se lancer dans une folle aventure militaire face à la Russie en 2008, aventure qui s’était terminée par le démantèlement de la Géorgie ? En ce qui concerne l’Ukraine, on remarquera que tous les dirigeants de l’Ukraine pro-occidentale sont liés, de près ou de loin, à Israël : l’ex-leader de l’opposition, le boxeur Vitali Klitschko, le Premier ministre démissionnaire, Arseni Iatseniouk, et le Premier ministre intérimaire, Volodmyr Groysman. Quant au Président Petro Poroshenko, le gentil « roi du chocolat », poulain des Occidentaux (mais qui n’est en fait qu’un oligarque pourri dont la fortune, fondée sur rien, s’est construite à force de corruption, de menaces et même de crimes), il est né Waltzman et s’est fait adouber en grande pompe, le 22 avril à Tel Aviv, par Netanyahou et son ministre des Affaires étrangères, Liebeman, soit quelques jours avant son élection. Ce qui est évident, c’est qu’alors que l’Ukraine est en train de sombrer dans la guerre civile, la capitale est le lieu d’affrontement de clans judaïques qui se haïssent.

 

Alain CAGNAT, le 27 juillet 2014. (Source)

 

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Porochenko (à droite) protégé par des contractors (mercenaires) de la société Aegis...

( Puisqu’il n’a pas confiance en sa propre armée ! ) 

( Source photographique NationsPresse.info )

 

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Lire également : http://bendeko.blogspot.fr/2014/07/ukraine-non-porochenko-nest-pas-un-ange.html

Le Donbass, un roc au milieu de la tempête !

Situation fin juillet



Un article emprunté au blog Tradition !

 

Après une guerre de mouvement ou Kiev au prix de lourdes pertes a réussi a avancer venant du Nord dans la périphérie extérieure des bastions séparatistes, les opérations sont entrées plutôt aujourd'hui dans une phase de guerre de position et de pression tentant de briser un front serré en tension mais pour le moment stabilisé.


DU CÔTÉ DE LA MILICE...


Après avoir replié ses forces de la poche de Lysytchansk, l'armée de la Novorossiya a réalisé un véritable hérisson défensif autour de ses bastions de Donetsk et Lugansk, sur lequel viennent s'empaler les assauts des forces ukrainiennes saignées par les combats, l'épuisement et les désertions...

Le bouclier est articulé sur un axe Donetsk - Gorlovka - Stakhanov - Lugansk, que les combats retardateurs héroïques de Lysytchansk au Nord et Dzerjynsk au Nord Ouest ont permis d'organiser autour des 2 axes de jonction entre les deux bastions séparatistes (par Debaltsevo ou par Torez) véritable colonne vertébrale du dispositif.

 

La milice populaire dans cette aventure fait preuve d'une discipline à toute épreuve et d'un professionnalisme impressionnant, emmenée par des officiers exemplaires, commandeurs de terrain habiles autant que tacticiens brillants soucieux de la vie de leurs hommes. 

Les moyens lourds de la milice bien qu'encore insuffisants commencent à pouvoir rivaliser avec le rouleau compresseur ukrainien : chars de combats, canons et même Lance Roquettes Multiples de 122 mm pris à l'ennemi font désormais partie de l'arsenal qui plus est, sont brillamment servis lors des combats...

 

Mais l'arme la plus efficace dont dispose la Novorossiya est sans conteste la bravoure de ses miliciens et le soutien moral de la population dont une grande partie est restée, malgré les bombes et les pénuries autour de ses défenseurs... 

 

Tradition_Le-point-au-28-Juillet_01_milice 30.jpg

Chars T64 et miliciens séparatistes en mouvement vers le front

 

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DU CÔTÉ DE LA JUNTE...

 

Les forces de Kiev pourtant très supérieures en nombre et en équipement piétinent au Nord sur les défenses serrées de Donetsk et Lugansk et s'enlisent au Sud dans un chaudron où plus de 3 brigades exténuées ont perdu tout espoir de sortir du piège dans lequel elles se sont elles mêmes précipitées.

 

Si des unités maintiennent la pression sur Donetsk et Lugansk, principalement au niveau des aéroports et sur le verrou Sud de Saur Moghila, espérant par là rompre les encerclements de leurs unités de plus en plus affaiblies, leurs offensives principales cherchent avant tout à rompre l'unité de la Novorossiya en séparant Donetsk de Lugansk :

 

- Au Nord, en cherchant à s'emparer de Debaltsevo, grand noeud ferroviaire situé sur la route principale reliant les 2 bastions séparatistes.

- Au Sud, en attaquant Chakhtarsk, située sur la route Sud entre les deux bastions (route de Torez)

 

Ces 2 objectifs aux importances stratégiques évidentes permettraient à Kiev de couper la liaison entre Donetsk et Lugansk... mais en attendant ont pour conséquence de stopper l'enquête sur le crash du MH17 qui se trouve justement au point de rencontre des deux axes offensifs ukrainiens. Voilà pourquoi sur ces zones de contacts particulièrement sensibles se déroulent des combats extrêmement violents où chaque adversaire engage le maximum de ses moyens disponibles...

 

Tradition_Le-point-au-28-Juillet_02_Char ukrainien tirant.JPG L'armée évitant le contact direct cherche à vaincre par les bombardements

 

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DU CÔTÉ DU TEMPS...
 

La junte de Kiev fait face à plusieurs crises graves :

 

 - Crise politique intérieure, avec un gouvernement démissionnaire et le danger d'une nouvelle révolution...

 - Crise économique, où l'Ukraine déjà fragilisée connait la pire effondrement de son histoire, surendettement, production au point mort, salaires diminués voir impayés etc...

- Crise sociétale, où les familles ukrainiennes y compris dans l'Ouest plus favorable au régime, manifestent leur colère face à la guerre civile.

- Crise internationale, où malgré la désinformation orchestrée, les bombardements et le crash du Boeing commencent à éclabousser l'armée.

- Crise militaire, enfin où la conquête territoriale de l'armée n'est que cartographique, car sur le terrain elle est saignée à mort et démotivée.

 

Pour toutes ses raisons, une victoire rapide pourrait (peut-être) sauver le régime de "Piètre" Porochenko... C'est une question vitale qui dépasse largement les enjeux tactiques d'une "opération spéciale" localisée !

Voilà pourquoi, paradoxalement à ce que montre la carte ou raconte la propagande occidentale, c'est Kiev qui est aux abois et tente de jeter désespérément toutes ses forces dans une aventure militaire engagée avec un amateurisme arrogant et est en train de devenir le tombeau du Maïdan.

 
Tradition_Le-point-au-28-Juillet_03_bagarre parlement uke.jpg
Sur la guerre au Donbass, débat démocratique, version Maïdan
 
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EN CONCLUSION...

 

Contrôlant les frontières russes et l’approvisionnement organisé par les réseaux volontaires, résistant victorieusement à chaque assaut, la milice sait qu'il lui faut maintenant "faire le dos rond", et tenir le chronomètre, car chaque coup encaissé affaiblit beaucoup plus l'agresseur ukrainien que la résistante Novorossiya... et le monstre du Maïdan va crever tout seul comme il est né de sa propre haine... bientôt !

 

Voilà aussi pourquoi la Russie n'est pas encore directement intervenue, sans rajouter de l'huile sur le feu des relations internationales elle compte et certainement entretient cette capacité de résilience qui est la plus grande force de la Novorossiya, dont le meilleur allié est le temps cet invincible dieu dévoreur qui joue aujourd'hui contre Kiev !

 

Donc...

 

HAUT LES CŒURS !


La victoire est au bout des souffrances, pour une Novorossiya et une Ukraine libérées des oligarques criminels et de leurs parrains ploutocrates occidentaux !


Erwan Castel, à Cayenne, le 28 juillet 2014.

Blog Tradition !

 

Tradition_Le-point-au-28-Juillet_04_milice.jpg

 
Pour suivre la chronologie du conflit... 

Cliquez sur > Chronologie en cours à partir du 21 juillet 2014

 

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Pour rejoindre le groupe FB le lien ici :

Soutien à la rébellion du Donbass

 

Tradition_Le-point-au-28-Juillet_05_Ukraine Bandeau FB soutien (1).JPG

31/07/2014

Ukrainian government prepares to chemical war

 Mise à jour du 01er août, vidéo avec sous-titres en français

 

Source 

 

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To see the english subs turn on the captions.

 

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Ukrainian government prepares to strike chlorine reservoirs of Donetsk and Luhansk water treatment plants with ballistic missiles, also they are planning to accuse locals of it. Igor Strelkov asked journalists to help to prevent such actions by revealing these plans.

 

Source

 

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Ukrainian governement prepares to strike chlorine reservoirs

with ballistic missiles…

 

« (…) According to our data, and this data is confirmed – we have means to verify the info we receive, including technical means among others – during 3 nights, military transport planes have delivered 3 « devices » to the Kramatorsk airport… 3 missiles… for the balistic missile system « Tochka-U ».

These rockets are now being prepared for the launch. Their preliminary targets are water treatment facilities of towns : Donetsk and Luhansk. For your information, one of them contains 120 tons of chlorine… the other 160 tons of chlorine. Duplicate target is « Stirol » factory… it has huge reserve of ammonia… it’s located in Gorlovka.

It’s planned that before these rockets will be launched, propaganda campaign, that will state that militias are preparing to execute acts of terrorism on the checmical facilities of Donetsk and Luhansk, will be done.

I repeat one more time… Haven’t I seen with my own eyes the actions of ukrainian troops eradicating our civilian population… their own population as they state… haven’t I seen how, easy, to say the least they sacrifices lives and interests of citizens, I would probably consider this info just some bad joke… but after all these events… these people have no limit of moral degradation, they just don’t have it, they have nothing sacred for then.

Consequences might be just horrifying… depending on the wind rose, area affected by the chlorine vapors in case of destruction of water treatment facilities might cover area from Donetsk to Volnovakha, for example… all living creatures would be killed in this zone… people, animals will die… everything will die. There is sufficient amount of chlorine to kill all living creatures on the enormous territory. There might be dozens of thousand of victims… maybe even more… depending on how will chlorine cloud move.

I do hope that your today’s briefing will exclude such barbaric way of executing the punitive operation which they call anti-terrorist. This is the exact purpose of my speech, attempt to exclude the very possibility of use such weapons against water treatment plants of Donetsk and Luhansk.

I also emphasize that militia of Donetsk People’s Republic, of Luhansk People’s Republic do not execute any acts of terrorism… not against the population of Ukraine… not against the own population of own republics – a fortiori… not  even against the enemy armed forces, if this might affect civilian population.

Now ukrainian armed forces are wondefully hiding covering themselves with civilian populations of what they accuse us… to avoid our shelling they enter peaceful villages and rest there carelessly. We don’t shell them there… but still we’re being accused of everything possible : taking hostages, assassinations, extrajudicial executions… accusing us of everything they do themselves… as if it are we who shell own towns, destroy ourselves, as if we shell our own positions, according to their opinion…

There’s no limit for moral degradation of these people.

That’s why I count on that you’ve all heard our statement… and you will make the barbaric eradiction of dozens of thousands people impossible. »

 

Igor Ivanovitch Strelkov

Igor Strelkov, Vladimir Antyufeev briefing : 31/07/14. 

Strelkov-Donetsk.jpg

BHL veut faire la guerre à la Russie...

BHL veut faire la guerre à la Russie : s’engagera-t-il ?

Nicolas Bonnal

Pour Boulevard Voltaire, cliquez ici

 

Bernard-Henri Lévy vient d’accuser les Européens de lâcheté dans le New York Times. Il demande la guerre contre la Russie – qui servira à anéantir le Vieux Continent. Mais que ne fera-t-on pas pour éviter le Munich numéro 1000 des « néocons » à la française ?

Le bougre occupe depuis quarante ans le devant de la scène intellectuelle française, comme on dit. Il est l’intellectuel institutionnel que l’on doit écouter et le commandeur des croyants auquel on se doit maintenant d’obéir, le doigt sur la couture du pantalon, surtout quand on est président de la République et que l’on rêve de n’importe quel exploit martial pour éviter de trop ramer dans les sondages. Et cela, alors que le ludion en question était déconsidéré depuis longtemps par tous ses pairs, Aron, Sartre et Bourdieu y compris.

L’escogriffe plumitif traîne depuis bien longtemps au Quartier latin sa carcasse de précieux dégoûté. Aussi, je ne me moquerai pas de son riad avec laquais, de ses chemises à 700 euros, de son dandysme de Prisunic, de sa discourtoise insuffisance. Je ne soulignerai pas non plus que ses succès en librairie ont vingt ou trente ans, qu’il vend maintenant à 3.000 exemplaires, que ses postures ont fini par lasser le grand public qui le découvrait il y a maintenant 40 ans ou presque, au temps du toujours extasié Pivot. Car BHL est à Marcel Proust ce que Doc Gynéco est à Jean-Philippe Rameau.

Par ses poses, il me fait penser aux libéraux américains ou même russes. On sait donc que tout libéral qui se respecte déteste son pays, son histoire et ses racines, et l’idée même d’identité. On sait que, comme tout libéral qui se respecte, il n’a de cesse de souligner que ce pays est viscéralement raciste et antisémite. Et l’on sait que, comme tout aigri qui se respecte, il n’a de cesse de dénoncer comme nationaliste ou populiste tout esprit qui s’opposera à ses schématisations artisanales et à ses imprécations teigneuses : cf. sa diatribe sur le populisme américain et le maccarthysme local toujours renaissant qui refusait de faire de ce cancre las l’émule de Tocqueville !

Puissance malfaisante, ce représentant attitré de la gauche caviar et du néo-conservatisme azimuté synthétise toutes les tares de la charia moderne : le monde ne sera vivable que lorsqu’il sera en tout point identique et mort. C’est le rallye mondain du Paris-Qatar. Les moins riches se loueront une chambre à Gaza en remerciant les journaux de lutter contre le racisme.

Il serait temps pourtant que je reconnaisse ses intenses mérites, que je lui tresse des lauriers. Car c’est ici qu’avec son argent, son bagout, ses réseaux, son sens du chantage il m’impressionne et maintenant me fait peur. Ce nouveau grand inquisiteur triomphe avec toute la force de sa mauvaise volupté.

Je fais un pari : après la Libye, il imposera sa guerre mondiale à la foule fatiguée des zombies européens.
 

Nicolas Bonnal

Pour Boulevard Voltaire, cliquez ici 

 

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bhl_jerusalem_2008.jpg 

 

N.de K. : Il est déjà en guerre avec la Russie...

Mais comme ses poulains sont des tocards,

il cherche à s'offrir de meilleurs bourrins que ces deux là !

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Les poulains sont des tocards.jpg 

Du côté de chez Kiev !

Du côté de chez Kiev !

 

La Grande-Bretagne s’apprête à construire un cosmodrome pour envoyer les touristes dans l’espace. La Perfide Albion veut vraiment s’élancer vers l’infini en faisant profiter tout un chacun de la conquête du vide s’ouvrant à quelques 30 kilomètres d’altitude au-dessus de nos têtes.

 

Ceci est parfait et je jubilerais si j’en avais les forces, car au su des événements ukrainiens c’est justement les forces qui commencent à me faire défaut. Je ne veux absolument pas tomber dans les affres de l’hystérie et partir en jérémiades m’apitoyant sur le sort des pauvres enfants du Sud-Est ukrainien qui passent au corbillard à l’âge de 5 ans. Je le dis en bonne connaissance de cause puisqu’il y en a un qui vient de se faire immoler par un sniper embusqué dans la bourgade de Kramatorsk. Je ne vais même pas vous citer le scandale des organes qui seraient commandités par les cliniques occidentales par l’entremise du médecin personnel de la très chérie par l’Occident Yulia Timochenko ( N.de K. voir ici ) . Les hackers ont découvert le pot aux roses et ont publié la conversation téléphonique dans laquelle le client passait la commande et se réjouissait que le conflit allait encore durer suffisamment longtemps pour qu’il puisse se ravitailler en organes. La boucherie tourne, quoi ! On l’a déjà vu en Serbie et en Syrie lorsque les soldats faits prisonniers se faisaient dépecer vivants et sans se faire anesthésier. Je suis pleinement consciente que l’Occident a besoin de la tripaille slave et arabe pour pouvoir admirer les étoiles. Si vous avez un cœur malade, vous vous fichez pas mal d’où vient le cœur de rechange pourvu qu’il vous éloigne du trou. Vous me trouvez un brin cynique, mais il faut appeler un chat un chat. Quand vous mangez, vous salivez et puis vous digérez votre sandwich.

 

Alors les militaires ukrainiens qui descendent les gosses pour que l’on puisse se faire réparer grâce à leurs organes, ça fait partie de la chaîne d’alimentation au sens imagé du terme, non ? Certes, cette logique est un peu hitlérienne (N.de. K : pas vraiment non, Hitler n'a jamais bombardé ses propres villes et encore moins donné l'ordre à ses troupes de massacrer les civils habitant celles-ci !!! Ni décidé d'exterminer les habitants de la Prusse parce certains portaient des noms polonais et parlaient l'allemand avec un drôle d'accent !!!) mais pragmatiquement et sagement appliquée par l’administration qui nous régente.

 

Ca me rappelle un supermarché. Vous avez besoin d’un gosse ? Vous payez et on vous en livre un d’apparence slave. Vous avez besoin de pétrole, d’une épouse, d’un poumon, de gaz, des scientifiques ? Il suffit de payer ! Seulement là, ça pose problème ! C’est que la planche à billets qui marche à un rythme frénétique ne saurait justifier tout l’argent imprimé. Ca a été et ça reste de la paperasserie puisqu’on nous dit que les Ricains aussi bien que les Tricolores sont endettés jusqu’aux yeux. C’est un peu tristounet, mais v’là ! Les hasards de la vie. Alors je me demande sans états d’âme : comment va-t-on faire le jour où les autres, les indigènes, qui nous livrent en tomates et organes, etc. découvrent le pot aux roses ? Je veux dire, ils apprennent que l’on est fauché. En toute logique, il n’y aura plus de livraisons. Ca va vraiment barder le jour où les choses tourneront mal. Il paraît que les Chinois y réfléchissent déjà ensemble avec les Russes. Les derniers sont particulièrement gênants : quoi que l’on fasse, on les gêne. Pourquoi protestent-ils tant à propos du Sud-Est ukrainien ? Ils veulent pas que l’on tue du civil à ce qu’il paraît ! N’importe quoi ! Les civils se sont toujours fait tuer pendant les guerres ! Ils veulent maintenir le statut linguistique, religieux et national de cette contrée ukrainienne ! De quoi se mêlent-ils ? Si demain on obligeait toute la France à parler anglais, je suis sure qu’il n’y aura pas de morts dans la rue. On grognerait un peu et puis on se mettrait à baragouiner l’anglo-saxon. Dans la vie il faut savoir être flexible (un peu comme le yoga de mon Fitness).

 

Alors, mes chers concitoyens et concitoyennes, tout se passe bien.

Tiens ! J’ai inventé une maxime : que les autres souffrent pour vu que l’on dure !

 

Tatiana Filiatcheva

 
Source : http://french.ruvr.ru/radio_broadcast/5646129/275261686/

 

Du côté de chez Kiev.jpg

© Photo: RIA Novosti/Mikhail Voskresenskiy


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Note de K., en forme de Post-Scriptum :

Conclusion d’un article (en date du 29 juillet) signé de la même Tatiana…

Qu’il me semble bon d’ajouter ici.

 

(...) L’ennui, c'est que les citoyens occidentaux se laissent faire. Ils paissent paisiblement sur les ondes de leurs radios et les chaînes de leur télévision en faisant fi de tout exercice mental. Sinon comment expliquer le fait qu’il n’y a que quelques centaines de personnes qui protestent à Paris contre les crimes commis par les nazillons dans le Sud-Est ukrainien ? Quand il s’agissait du port de voile ou de la théorie du genre il y avait des millions de contribuables dans les rues ! Pour soutenir Donetsk ils peuvent être comptés sur les doigts d’une main ! Quelle honte ! le monde n’est pas fou. Il est pire ! Le monde est viscéralement cynique et à un tel point qu’il semble être digne d’un feu purificateur pour que les gens arrêtent de bouffer leur sandwich et se mettent à réfléchir.

Vous savez quoi ? Je suis presque certaine que l’avenir appartiendra plutôt à des gens comme ceux de Donetsk qu’aux Parisiens et autres ramollis (N.de K. : je l'espère de tout coeur !!!). Parce que ceux de Donetsk défendent leur terre en brûlant des chars d’assaut et résistant à des bombes à phosphore et en avançant pas ; les soldats de l’armée régulière fuient et leurs mères piquent des crises d’hystérie pour que leurs enfants chéris ne se fassent pas envoyer au front du Sud-Est.

Derrière il y a l’Occident qui observe, candide.

Alors le jour où le ciel vous tombera sur la tête et que vous aurez à défendre votre moitié avec votre Famas (si vous savez au moins vous en servir >>> Note de K. : ils ne savent plus - il n'y a plus de service militaire... et puis de toutes manières, ici, le seul fait d'acheter une carabine 22 Long-Rifle fait de vous un dangereux terroriste ! Bref, 95% d'entre-eux ne défendront rien !), vous allez peut-être vous réveiller et comprendrez mieux les gens qui défendent leur droit à la liberté et à la citoyenneté d’un Etat souverain qui ne rampe pas à genoux devant Washington. En attendant contentez-vous d’écouter les infamies du corbeau de la Maison Blanche.

 

Source : http://french.ruvr.ru/radio_broadcast/5646129/275260362/

 

Novorossia-Flag-01.jpg

30/07/2014

Elle allait avoir 24 ans...

Ukraine / Donbass :

Kiev met la pression sur ses troupes

pour en finir avant l’automne. 

 

28 juillet 2014

Jacques Frère, pour NationsPresse.info.

 

Les articles de NationsPresse.info sont libres de copie et de diffusion,

sous réserve de mention de la source d'origine. 

> http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-kiev-met-la-pression-sur-ses-troupes-pour-en-finir-avant-lautomne

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La situation dramatique des populations ukrainiennes du Donbass soumises à une politique d’éradication qui s’apparente à du nettoyage ethnique aurait-elle enfion atteint les consciences supérieures de ceux qui font la pluie et le beau temps au sein des gros médias occidentaux ?

Outre le changement de ton de façon radicale en ce qui concerne le Boeing de la Malaysia Airlines (on parle désormais d’avion « probablement abattu accidentellement » et que « les États-Unis ne savent pas exactement » qui a lancé le missile), voilà que Le Monde s’y met aussi en évoquant en détail l’enfer des civils à Donetsk soumis aux pilonnages incessants des forces de Kiev. Après la chute du gouvernement Yatseniuk et la naissance d’une vague de contestation au sein de l’opinion publique ukrainienne, on assiste peut-être au début d’une évolution dans ce conflit en défaveur de ceux que l’on a placé à Kiev en février dernier. Mais il ne faut pas se leurrer : la guerre se poursuit, elle sera longue, difficile et meurtrière.

 

Kristina-bébé-+-27-7-2014-Gorlivka.jpg

 

Elle allait avoir 24 ans, son bébé 10 mois.

Tous ceux qui soutiennent le régime kievien ont ces morts sur la conscience…

s’ils ont une conscience !?

 

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Le Monde, dans son numéro daté du 28 juillet, affirme que les forces de Kiev commettraient des crimes de guerre… Cet indeffectible suppot de la propagande occidentale la plus russophobe, cette référence incontournable de la caste des nantis, se serait-il mis à faire du vrai journalisme ? Ou s’agit-il d’une forme de rééquilibrage cynique du discours dominant ? La question mérite d’être posée.
Une envoyée spéciale à Donetsk raconte par le menu l’enfer vécu par les habitants sous le feu de l’armée ukrainienne : « Pour les autorités ukrainiennes, reprendre la capitale du Donbass est une priorité. Elles ont promis de ne pas bombarder la ville (…) mais dans un rapport publié le 25 juillet l’organisation Human Rights Watch (HRW) prend Kiev en défaut : « Selon des indices concordants, l’armée ukrainienne est à l’origine de tirs de roquettes qui ont causé la mort d’au moins 16 civils depuis le 12 juillet. Ces tirs de roquette sont si imprécis que leur usage systématique est proche du crime de guerre selon HRW ; une Ukrainienne, Nadia, qui avait voté lors du référendum pour l’indépendance du Donbass, constate qu’elle n’a plus que le choix suivant : fuir (vers la Russie comme 515.000 réfugiés selon l’ONU) ou mourir sous les tirs ukrainiens et elle ajoute : « Comment voulez-vous qu’on vive avec des gens qui nous tuent ? »

Répondre à des référendums autonomistes par une guerre civile sans merci n’est effectivement pas le meilleur moyen pour l’Ukraine de sauver son unité ! Mais ne nous y trompons pas : les rapports d’HRW sont généralement dépourvus de toute sincérité, l’ONG américaine ayant toujours privilégié tactiques et calculs sur l’engagement humaniste.

 

 

Désinformation kievienne

MAP-28-juillet.PNG

cliquez pour agrandir

Voici une carte de la situation militaire relativement cohérente

quant aux derniers événements sur le terrain.

 

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Une offensive sur les réseaux sociaux de la part du camp atlanto-mondialo-bandériste s’est développée ces derniers jours par des annonces reprises à la chaîne, aussi tonitruantes que surprenantes, concernant l’évolution du front du Donbass. Via Facebook, VKontact, Twitter, entre autres, on nous explique doctement qu’un effondrement général de la résistance de Nouvelle Russie est en train de se dérouler, suite à la prise les unes après les autres de localités stratégiques entre Lugansk et Donetsk (et même la prise de contrôle du site du crash du Boeing !). Et, bien entendu, la grosse presse occidentale gobe !

Jusqu’à présent, même avec un certain nombre de différences notables, les comptes rendus des opérations, de la part du camp ukrainien comme des forces indépendantistes, se recoupaient globalement les unes aux autres, parfois avec un jour ou deux de décalage. Or, dans ce cas précis, toutes les informations diffusées par les partisans de la junte kievienne et de l’atlantisation de l’Ukraine, ne sont non seulement pas recoupées avec celles de la partie adverse, mais aucune vidéo, ni la moindre image, ne viennent confirmer ces allégations. Elles sont même toutes contredites par des éléments probants (photos, vidéos) en provenance des indépendantistes.

Et comme par grand hasard, ces affirmations proviennent quasiment toutes du Conseil national de défense et de sécurité de l’Ukraine, dont le responsable est le néonazi pro-américain Andriy Parubiy et la directrice de la communication, une ancienne journaliste de Voice of America (tout un programme !). En fait, il y a fort à parier que Kiev et ses alliés occidentaux viennent de lancer, ces dernières 72 heures, une vaste offensive de désinformation médiatique via les réseaux sociaux, dans le but à la fois de démoraliser l’adversaire, mais aussi pour pouvoir s’assurer de la continuité du soutien de Washington à un moment où le pays est entré dans une crise politique majeure.

 

 

 

Nikolaiv : manifestation pacifique contre les conditions dans lesquelles ont été envoyés au front

et abandonnés par Kiev les soldats de la 79e brigade aéromobile, totalement détruite dans le chaudron.

Pour toute réponse, Porochenko envoie ses flics molester ces mères, ces sœurs, ces épouses.

 

 

Des heures décisives pour la bataille du Donbass

 

Si aucune attaque notable n’est à signaler ce week-end sur Lugansk, en revanche les tirs d’artillerie concentrés sur les zones d’habitations n’ont pas cessé depuis 96 heures. On compte pour samedi et dimanche plusieurs dizaines de tués et des centaines de blessés. La situation sanitaire devient difficile et les coupures d’électricité se répètent la nuit comme le jour.

 

Ce week-end, les forces ukrainiennes ont une fois de plus tenté de contourner Lugansk par le sud-ouest, mais ont été freinées par diverses contre-attaques de la milice. Elles ont fait demi-tour en soirée sur leurs bases de départ, au nord de la voie expresse E40-M04, à l’ouest de Lugansk. Un bataillon d’infanterie de la 30e brigade mécanisée de la garde de Novohrad-Volynskyi (près de Zhytomyr) monté sur BMP-2, renforcé par une compagnie de T-64BM Bulat, étaient accompagnés du « bataillon Aydar » reconstitué qui a perdu pas moins de 23 hommes (sans compter les blessés) et 4 BTR sur Lutuhyne (pour un effectif d’à peine 200 hommes, c’est lourd). Les éléments de pointe de ce groupe de combat ont réussi à atteindre Pershozvanivka, avant de rebrousser chemin suite à la perte de 8 chars lourds et d’une partie de leur infanterie d’accompagnement. Déjà, dans la nuit du 21 au 22 juillet, dans le même secteur ouest de la banlieue de Lugansk, « Aydar » avait eu une demi-douzaine de tués et 18 blessés.

 

 

 

Voilà ce qu’il s’était passé il y a quelques jours dans la même zone des combats

 

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Comme à son habitude quand elle se trouve face à une masse mécanisée nettement supérieure en capacité de combat, l’infanterie de la milice la laisse progresser dans les terres, puis attaque ses flancs à divers endroits, selon les techniques de guérilla éprouvées, afin de l’épuiser. Si l’assaillant n’a pas la présence d’esprit de revenir en arrière assez tôt, il risque immanquablement d’être anéanti.
Deux ou trois sections de ce qui reste de la 6e compagnie du 80e régiment aéromobile de Lviv qui résistaient encore sur une partie de la zone aéroportuaire de Lugansk, ont décidé de faire une échappée dans la journée d’hier, profitant de la tentative de pénétration des éléments de la 30e brigade et du « bataillon Aydar ». Devant l’échec de ces derniers, les parachutistes de Lviv sont retournés à leurs positions de départ. Une autre tentative de s’échapper de cette poche, tout aussi infructueuse, a encore eu lieu cette nuit.

On signale l’arrivée dans la zone des combats d’un nouveau « bataillon » de la garde nationale : il se nomme « Lviv » et est composé de Galiciens particulièrement politisés et radicalisés. Mais ils ne sont que… 150 ! Juste de quoi garnir une petite compagnie. S’il est du niveau « d’Aydar », ça promet !

 

Muzhenko_big.jpg(< Le général ukrainien Viktor Muzhenko, chef d’état-major des forces armées de l’Ukraine, ne sait même pas où sont ses troupes sur le terrain… ou alors il ment délibérément au président !)

 

Au nord comme au sud, depuis 48 heures, le front est devenu mouvant. Kiev tente une percée en tenailles par le centre, mais ne semble toujours pas avoir les moyens de ses choix tactiques.

Pour les forces de Nouvelle Russie, l’attaque au nord et au sud a nécessité de mobiliser des troupes qui se trouvaient jusqu’alors du côté du chaudron, à quelques kilomètres de la frontière avec la Russie. Les forces ukrainiennes, profitant de cet allègement du dispositif indépendantiste, en ont profité pour contre-attaquer sur le versant sud-est de la poche. Appuyée par des chars lourds et de l’artillerie en nombre, elles ont progressé de quelques kilomètres sans réussir pour le moment à procéder à une ouverture par le sud du chaudron. Leur objetif semble être la reprise de Dmytrivka et Marynivka. Un Su-25M1 a été abattu au-dessus de Snizhne, il s’est écrasé vers Torez. Et contrairement aux allégations de la présidence ukrainienne, qui tient ses infos du chef d’état-major Viktor Muzhenko, Saur-Mogila tient toujours…

 

Pour le moment, les contre-attaques de la milice ont été très localisées, permettant de retenir l’offensive. Si les rebelles parviennent à nettoyer les poches, ils seront en mesure de mener des opérations offensives locales dans le nord et vers le sud avec les unités actuellement engagées dans la zone est. Les Ukrainiens vont avoir besoin de redéployer leurs unités pour faire face à cette menace et éviter d’autres « Kessel » comme celui qui a cours dans le sud-est avec des conséquences désastreuses.

 

Mryzrak.jpgAu nord-ouest, le bataillon « Mryzrak » d’Aleksei Mozgovoi a été repositionné sur le secteur de Lomuvatka-Komisarivka, entre Debaltseve et Alchevsk, au nord-ouest de la voie rapide M04-E40. Il empêche ainsi tout contournement de Gorlivka par l’est. Il peut prendre aussi à revers une partie de la logistique des forces ukrainiennes. Le 25 juillet et le 26, deux colonnes ukrainiennes (dont une de la 95e brigade) ont été ainsi détruites, comprenant plusieurs camions Ural, des GAZ-66 (photo), des BMP-2 et des chars lourds.

 

Dans le secteur de Shakhtersk, plus au sud du dispositif défensif, entre Lugansk et Donetsk, les combats se poursuivaient cette nuit vers 00h55 (GMT). Une colonne de blindés ukrainiens, essentiellement des éléments de la 95e brigade aéromobile de Zhytomyr, a réussi à percer un corridor large d’un ou deux kilomètres sur une profondeur nord-sud dépassant les 10 km. C’est un risque énorme pour les forces de Kiev car elles doivent en même temps assurer la sécurité de leur logistique et de leurs communications sur leurs arrières et sur leurs flancs, ce qui n’est pas leur fort. En cas de réussite, ce sera payant. Pour les forces de Nouvelle Russie, la situation est critique mais pas désespérée.

 

Une contre attaque de chars lourds de la milice semble avoir, en fin de journée d’hier, stoppé net l’avancée de la colonne ukrainienne. Le bataillon spécial « Kalmius » est arrivé en renforts de Donetsk, avec une batterie Grad et des blindés d’infanterie. La plupart des combats se trouvent en périphérie de la ville, tout comme à Torez. Des hélicoptères d’assaut sont intervenus dans la matinée et ont été repoussés au moyen de tirs de mitrailleuses lourdes et de missiles portables sol-air.

 

 

 

Une compagnie de la garde nationale au sud de Shakhtersk

 

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L’objectif de Kiev est de couper Donetsk de Lugansk, pour isoler la grande ville à l’ouest et la réduire ainsi, en employant les mêmes méthodes que celles utilisées à Slaviansk. D’ailleurs, un bataillon de lance-roquettes multiples de 220 mm BM-27 Uragan vise déjà les quartiers nord de la banlieue de Donetsk.

 

Pourtant, les forces ukrainiennes peinent à progresser dans les zones urbaines, préférant les tirs d’artillerie pour forcer la milice à évacuer les agglomérations, avant d’y pénétrer, que le combat urbain. C’est pourquoi ni Torez, ni Shakhtersk ne sont pour l’instant entre leurs mains. Les assaillants privilégient la masse plutôt que la stratégie : les affrontements se font à 1 contre 5 dans le meilleur des cas, à l’avantage des Ukrainiens, et le plus souvent à 1 contre 10. Pour ce qui est des pertes, c’est assez différent : l’avantage va la plupart du temps aux forces du Donbass, pour 1 milicien tué, ce sont 10 soldats de la junte qui sont neutralisés (tués ou blessés).
Sur Torez, on signalait hier la présence de mercenaires polonais dans les rangs de la garde nationale. Partout sur cette zone, l’utilisation de civils comme boucliers humains lors des affrontements armés est devenue chose courante pour les assaillants ukrainiens qui n’hésitent plus en matière d’exactions.

 

« Les combats sont extrêmement féroce, soulignait le commandant en chef des forces du Donbass, le colonel Igor Strelkov, lors d’une conférence de presse aujourd’hui. L’adversaire jette dans la lutte tout ce qui lui est possible ; même moi je suis surpris par le nombre inhabituel de véhicules blindés… 200, 250 unités ! »

Kiev a mis la pression sur son armée : la poche du Donbass doit tomber avant septembre, bien avant la fin de l’été. La situation politique dans la capitale ukrainienne l’exige, à l’heure où les règlements de comptes sanglants au sein des diverses fractions de la junte commencent à apparaître de manière inquiétante.

 

 

Comment « Tonton Ihor » mène ses bonnes petites affaires…

 

Valentyn Nalyvaichenko, le très pro-américain patron de la police politique (SBU) et le secrétaire d’Etat à l’Intérieur Arsen Avakov, ne vont certainement pas remuer ciel et terre pour trouver les ou les auteurs de la mort du maire de Krementchug. Pas plus qu’ils ne feront quoi que ce soit pour prémunir leurs concitoyens de la série d’attentats majeurs qui sont annoncés çà et là pour les prochains jours et les prochaines semaines en Ukraine euro-atlantisée. Nous sommes dans la manipulation la plus insane qui soit.

 

L’assassinat par balles, au matin du 26 juillet, du maire de Krementchug, près de Poltava, n’est pas à prendre à la légère. Oleg Babayev, pendant de nombreuses années, a dirigé à Krementchug une usine de transformation de viande, profitant des petits et des gros avantages de la période post-Perestroika où magouilles et coups fourrés étient la règle et l’honnêteté et la droiture l’exception. Ce notable local a été député de la Verkhovna Rada, membre du « Bloc de Yulia Tymochenko ». Après son élection au poste de maire, il a quitté la formation de Tymochenko par souci d’équité et de neutralité politique. Il est néanmoins resté très proche des milieux politiques qui forment aujourd’hui la junte avec les oligarques. A 48 ans, ce père de deux filles se voyait bien devenir le futur gouverneur de la région de Poltava, un oblast voisin de celui de Dniepropetrovsk du très puissant oligarque-gouverneur Ihor Kolomoisky ( Note de Kurgan : voir ici et ici ). Ce dernier n’a jamais caché voir en Babayev un rival potentiel, d’autant que feu le maire de Krementchug était parfaitement au fait des affaires pour le moins douteuses de l’actuel fourrier de l’extrême droite néonazie et de ses paramilitaires des escadrons de la mort. La montée en puissance financière et politique du groupe Privat de Kolomoisky ne s’est pas faite sans quelques petits arrangements qui, s’ils étaient dévoilés dans le détail, sonneraient le glas de la belle ascension politique de « Tonton Ihor » qui, nous l’avons déjà écrit, lorgne maintenant sur la présidence, ou tout au moins sur la place de Premier ministre, avec l’appui de Svoboda, de Lyachko et de Tymochenko.


Et si l’on ajoute de Kolomoisky espère faire des bénéfices faramineux avec le projet d’extraction du gaz de schiste dans l’est de l’Ukraine grâce à la société dont le fils de Joe Biden, le vice-président US, est un des directeurs, on aura bouclé la boucle des bonnes petites affaires de « Tonton Ihor ».

N'est-elle pas merveilleuse l'Ukraine « proeuropéenne » des Obama, Fabius, Fourest et autres BHL ?  

  

Jacques Frère, pour NationsPresse.info.

 

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« Tonton Ihor »

 

29/07/2014

Crise politique à Kiev

Ukraine / Donbass :

Crise politique à Kiev

 

26 juillet 2014

Jacques Frère, pour NationsPresse.info.

 

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Antiwar-protest-in-western-Ukraine-July-2014.jpg

Ces femmes ukrainiennes protestent pour que leurs maris, leurs fils, leurs frères, leurs pères ne soient pas envoyés à l’abattoir dans le Donbass pour défendre les intérêts mondialistes et oligarchiques de la junte au pouvoir.

 

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Le drame du vol d’Air Algérie, qui s’est écrasé au Mali jeudi 24 juillet, fait passer au second plan celui de la guerre civile en Ukraine. Une info chasse l’autre, c’est la règle de la surinformation médiatique de ce début de millénaire.

 

Pour autant, l’instrumentalisation du crash du Boeing et la Malaysia Airlines et ses quelque 300 disparus, dans le seul but de stigmatiser de façon odieuse les indépendantistes russophones du Donbass et la Russie à des fins de tactique géopoliticienne, se poursuit. Dans cette dramatique affaire, comme dans d’autres précédemment, on est désigné coupable parce qu’on est le fautif idéal pour orienter les masses. Et le « quart d’heure de la haine », servit par des médias aux ordres, fait office de curée où la vérité n’a pas droit de cité.

 

Pour autant, la désinformation n’a jamais pu empêcher les événements d’évoluer dans un sens ou dans un autre. La crise politique à Kiev qui vient d’apparaître au grand jour, alors qu’elle couvait depuis des semaines, sinon des mois, au sein de cette improbable alliance de la carpe et du lapin qu’était la coalition « proeuropéenne », ouvre une nouvelle ère d’instabilité dans le pays qui profitera immanquablement aux indépendantistes du Donbass, alors que les forces ukrainiennes enregistrent une série de déboires qui devraient alarmer un commandement opérationnel qui n’est pas à la hauteur de la tâche qui lui a été assignée.

 

Crise à Kiev. Les premiers soubresauts de la politique « pro-européenne » viennent d’apparaître au grand jour. Le Premier ministre ukrainien Arseny Yatseniuk a annoncé jeudi 24 juillet sa démission après la désintégration de la coalition parlementaire « Choix européen » créée en février dernier à l’occasion du coup d’Etat qui a renversé un président, certes mauvais, mais démocratiquement élu et reconnu internationalement. Plus tôt dans la journée les fractions parlementaires Udar et Svoboda (extrême droite) et une série de députés non-inscrits et de parlementaires de la fraction Batkivchtchina (Patrie) ont annoncé leur sortie de la coalition parlementaire, ce qui mènera immanquablement à la dissolution de la Rada suprême. En vertu de la loi, si aucune nouvelle coalition n’est créée dans un délai d’un mois, le président est habilité à mettre fin aux compétences de la Rada. Des législatives anticipées pourraient être fixées au 26 octobre. La situation rappelle les interminables conflits politiques au sein de l’équipe pro-occidentale après la Révolution orange de 2004…

 

 

 

Ivano-Frankivsk (ouest de l’Ukraine) : le mouvement civique de protestation contre la manière

dont est menée la guerre dans le Donbass par la junte s’étend

 

Il s’agit d’une crise majeure dans un contexte de guerre civile de la part d’une majorité qui a non seulement engagé ce conflit meurtrier contre son propre peuple, mais qui soutient un gouvernement totalement illégitime depuis le putsch de l’hiver dernier. Pour l’heure, le pouvoir en place n’a plus de majorité parlementaire et les actions de répression dans l’Est et le Sud-Est du pays se poursuivent sans la moindre légitimité, ni le moindre lien politique, hormis la présidence.

 

Il faut se rappeler que cet ex-Premier ministre « par intérim », avait accumulé les bévues pendant des mois : après s’être auto-qualifié de « pire Premier ministre de toute l’histoire de l’Ukraine » dès sa nomination après le putsch, Arseny Yatsenuk avait qualifié ses concitoyens du Donbass de « sous-hommes », après avoir vidé les caisses du Trésor afin de payer ceux grâce à qui il était devenu chef du gouvernement. Dernièrement encore, il a déclaré que tout ceux qui protestaient contre un abaissement des prestations sociales étaient des « agents russes qui ont été envoyés il y à des dizaines d’années auparavant Ukraine »… En presque 6 mois, ce gouvernement « par intérim », remanié partiellement en juin après la nomination à la présidence de Petro Porochenko, aura réussi à faire chuter le PIB de 3% et augmenter l’inflation de 11,6%, supprimer les libertés publiques fondamentales (y compris linguistique et religieuse) et déclencher une guerre civile aux conséquences incalculables. Comme il ne pouvait sans doute pas faire descendre son pays plus bas, Yatseniuk a préféré démissionner.

 

Cette dissolution gouvernementale et cette désagrégation parlementaire préfigurent un chaos politique qui intervient de facto dans un contexte très particulier : les forces répressives n’arrivent toujours pas à avoir le dessus sur les indépendantistes, malgré de timides avancées sur le flanc nord. Pire : Kiev a décidé de sacrifier pas moins de quatre unités (trois de l’armée, une de la garde nationale) dans le chaudron frontalier, et le mouvement de contestation contre la conscription forcée s’étend dans l’ensemble du pays.

 

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Désertions.jpg

Valentyn Nalivaichenko, le très américanolâtre chef de la police politique, le SBU, a rapporté à Porochenko que du 12 au 19 juillet, le taux de désertion dans l’armée et dans la garde nationale avait augmenté de 43%, pour 25% la semaine précédente. Le taux de soldats portés disparus a augmenté de 47%, alors que la semaine précédente il était de 10%. Remarque ubuesque écrite à la main de Porochenko : « Continuez jusqu’à la victoire » !

 

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Nouveau coup d’arrêt devant Donetsk

 

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 Les cosaques du Don à Donetsk ( N.de K. : A ma grande fierté ! ) 

 

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Depuis l’entrée de Strelkov dans la ville le 5 juillet, en provenance de Slaviansk, Donetsk est finalement devenu une zone militaire. Depuis hier, les journalistes ne sont plus autorisés à approcher les combats afin d’éviter de transmettre tout renseignement par ce biais et pour leur propre protection. Le journaliste de Russia Today, le Britannique Graham Philipps, a été finalement relâché par le SBU qui le retenait contre son gré. Il est interdit de séjour en Ukraine pour trois ans. Le motif : il travaille pour une chaîne russe. Pas un mot de réprobation du côté de Reporters sans frontières !

 

Toutes les entrées de la grande agglomération de Donetsk ont été soigneusement renforcées, blocs de béton, tétraèdres, mines, nids de mitrailleuses, etc. Les points de contrôle ont été démultipliés, y compris à l’intérieur de la ville. Donetsk garde encore la moitié de ses habitants. Les transports urbains fonctionnent toujours normalement, malgré de nombreuses coupures d’électricité dues aux tirs d’artillerie ukrainiens, la plupart des commerces sont ouverts, et presque tous les magasins d’alimentation.

 

A la mi-journée, on signalait une importante concentration de blindés, dont de très nombreux T-64BV au sud de l’agglomération. Comme l’ouest est verrouillé, l’armée ukrainienne tente d’entrer par le sud. On signalait aussi une importante attaque sur Debaltseve, carrefour routier très important à plus de 30 km au nord-est de Donetsk. Toute la nuit a été ponctuée, essentiellement au nord de la ville, par d’importants pilonnages d’artillerie de la part de l’armée ukrainienne, y compris avec des munitions au phosphore. Résultat : des centaines de voitures chargées de bagages et des familles entières quittent en ce moment la ville pour rejoindre la Russie.
Jeudi 24 juillet, une nouvelle tentative de percer les défenses de Donetsk par l’ouest a échoué : une compagnie du « bataillon Shakhtarsk» a même tenté de pénétrer dans la zone aéroportuaire en passant par le village de Peski à l’ouest. Ces troupes étaient appuyées par une batterie d’automoteurs d’artillerie de 122 mm 2S1 et par une autre batterie de BM-21. Dans l’après-midi, Oleg Lyachko, le député du parti radical bien connu pour ses outrances et ses méthodes très particulières d’interrogatoire des prisonniers, a mis en ligne un message alarmiste faisant croire que cette unité était encerclée et en voie d’anéantissement. Message retiré bien vite… Pour autant, ce fut un nouvel échec. D’ici un jour ou deux le « bataillon Dniepr » devrait revenir sur zone, complété par de nouvelles recrues et reconditionné pour aller au feu.

 

 

 

Une compagnie du « bataillon Shakhtarsk » (partiellement reconstitué depuis sa sortie in extremis du chaudron),

juste avant l’attaque de jeudi et sa destruction : ces soldats progressent « au paquet »,

bien compacts, des cibles parfaites pour quelques salves d’artillerie bien placées…

 

 

 

Sous le feu des T-64BV du Bataillon Vostok

 

Plus au nord, vers Gorlivka, les actions défensives se poursuivent. L’adversaire semble faire une pause après son avancée de quelques kilomètres cette semaine. Un nouveau pont a été détruit par la milice afin d’accroitre la difficulté de progression des forces ukrainiennes.

Encore plus au nord, Lysychansk et Severodonetsk sont désormais entre les mains des forces de Kiev. Les combats retardateurs de la milice en fin de semaine étaient destinés à permettre à une partie du matériel lourd du bataillon dirigé par Mozgovoi de se retirer sur une ligne défensive plus au sud. Pour autant, la contre-attaque de mercredi a semé la confusion dans les rangs ukrainiens. L’unité de la garde nationale dit « bataillon Chernigov » a été particulièrement affectée par cette contre-attaque, son commandant, Oleksandr Radievsky a même été tué lors des combats de rues.

 

 

 

Batteries ukrainiennes de 152 MTSA-B, de SAU-152 Akatsiya et de BM-27 Uragan tirant sur la population de Lysychansk, avant sa reprise vendredi dans la journée. Heureusement pour ces artilleurs ukrainiens que les forces du Donbass ne disposent pas de moyens d’artillerie semblables. Ces trois batteries sont trop proches les unes des autres. En cas de tir de contre-batterie, quelques salves seulement suffiraient à éliminer d’un seul coup des trois batteries.

 

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Progression au sud de Severodonetsk d’éléments des forces ukrainiennes : une compagnie mécanisée renforcée (BMP-2), une compagnie réduite de la garde nationale (BTR-70) et une batterie de BM-21.

 

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De plus en plus d’embuscades de partisans menées par des groupes autonomes de la milice sont signalés sur les arrières des forces de Kiev et essentiellement contre les colonnes de ravitaillement. Ainsi, à plus de 40 km au nord de Lugansk, vers Bakhmutivka vendredi, une colonne de logistique de l’armée ukrainienne a été totalement anéantie dans une embuscade.

 

La fin de la 79e brigade

 

 

 

La fin de la 79e brigade aéromobile

 

La 79e brigade aéromobile de Mykolaiv, une des meilleures unités de l’armée ukrainienne, composée pour l’essentiel de soldats très motivés puisque venant de l’ouest russophobe, n’est plus qu’un souvenir. L’unité a été totalement anéantie dans le chaudron. S’il en reste quelque chose, cela doit se compter sur les doigts…

Jeudi, sur Blagodatnoye (3 km d’Amvrosiivka), la 4e compagnie du 3e bataillon d’infanterie de Semenovska, a détruit les derniers éléments de cette unité et même capturé un BRDM-2. A noter, la mort de Yuri Dutchak, le chef de Praviy Sektor à Ivano-Frankivsk en Galicie.

La bataille fait rage dans le chaudron pour réduire les dernières poches de résistance des forces de Kiev encerclées et abandonnées à elles mêmes. Cette nuit, Marynivka semble être enfin tombée. L’agglomération était jusqu’alors un véritable camp retranché des dernières unités éparses bloquées dans le chaudron.

Bien que bloquées, fortement démoralisées et sans aucun ravitaillement, les forces de Kiev réussissent à se défendre et à porter des coups aux indépendantistes. Ainsi, dans ces dernières 24 heures, un groupe de la milice a été pris dans une embuscade. Résultat : 10 hommes tués et 20 blessés, dont deux commandants. C’était l’une des meilleurs équipes offensives du secteur.

 

 

 

Ce qui était la 72e brigade mécanisée

 

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 Combats dans le chaudron

 

 

Vers un tournant décisif dans le conflit ?

 

Avec cette démission du gouvernement et la crise politique qui apparaît au grand jour, voilà que l’on apprend qu’un des piliers des extrémistes du Maidan est officiellement recherché par Interpol. Sommes-nous en train d’assister à un tournant dans ce conflit ? Il est trop tôt pour en être assuré.

 

Interpol recherche en effet le chef de file de l’organisation néo-banderiste Pravyi Sektor, Dmytro Yarosh, 42 ans. Il est recherché pour activités terroristes et appels au meurtre dans les médias. Il fait partie du l’état-major d’Andriy Parubiy, le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense, dont l’idéologie est semblable à la sienne. On comprend maintenant un peu mieux pourquoi Yaroch, ces dernières semaines a été aperçu dans le secteur ouest du front du Donbass, devant Donetsk (mais assez loin des premières lignes finalement, l’individu est un homme prudent…). Il est plus difficile de l’interpeller sur le front que dans son confortable bureau de Kiev, si Interpol exige une arrestation…

 

A cela s’ajoutent les très nombreux témoignages, anonymes ou pas, concernant le comportement de la soldatesque kievienne dans les zones du Donbass hors de contrôle des forces indépendantistes. Les journalistes du site de propagande ukrainienne petrimazepa.com ont reconnu que les forces répressives de Kiev se sont comportées comme des oppresseurs envers habitants de Slaviansk et de Kramatorsk. « Quand ils l’ont examiné, ils ont juste mis un sac sur la tête de l’homme, répandu de l’essence, et mis le feu à de la paille près de lui. Un homme perd conscience quand il a peur. » Tous les résidents ont été interrogés pris de la manière décrite quand ils étaient soupçonné d’avoir aidé les forces de la milice populaire.

 

Heureusement, pour terminer, qu’il y a encore le puissant grand frère américain pour trouver des solutions quand celles-ci commencent à se réduire comme une peau de chagrin. Le 17 juillet, le jour même où l’avion de la Malaysia Airlines était abattu, le congrès américain a adopté l’« Acte de prévention de l’agression russe » (sic) qui fait de l’Ukraine, de la Géorgie, de la Moldavie des « alliés majeurs non membres de l’OTAN des États-Unis », autorisant l’hyperpuissance à fournir le maximum d’aide militaire et financières aux potentats euro-atlantistes de ces pays afin de faire la guerre à la Fédération de Russie et au peuple russe.

 

Jacques Frère, pour NationsPresse.info.

 

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Kiev : L'échec patent du régime !  

 

( Extraits d'un article paru sur La Voix de la Russie le 28 juillet 2014 ).

 

Tandis que l’Ukraine s’enfonce dans la misère, ses dirigeants n’ayant de quoi couvrir ni les salaires, ni les fournitures de gaz, ni bientôt même l’opération militaire au Sud-est, une crise politique grave s’annonce dans le pays.

La semaine dernière a été marquée par toute une série de décisions qui avaient été prises par les hommes politiques ukrainiens. Ils ont d’abord interdit le Parti Communiste et le Parti des Régions. Puis les fractions de Verkhovnaya Rada UDAR et Svoboda ont déclaré qu’elles sortaient de la coalition parlementaire, ce qui a permis d'entamer la procédure de dissolution du parlement ukrainien. Après ces déclarations, le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a annoncé sa démission (…).

Dans ce désordre politique, lors de la préparation de nouvelles élections parlementaires, une lutte acharnée pour le pouvoir s’annonce en Ukraine. La première preuve en est, l’assassinat de l’oligarque et maire de la ville de Krementchoug Oleg Babaev, partisan politique de Ioulia Timochenko dont le parti Patrie est l’un des principaux concurrents du parti présidentiel Solidarité. Nous avons discuté d’actualités de la vie politique ukrainienne ainsi que de méthodes utilisées par les autorités ukrainiennes avec l’écrivain et journaliste au mensuel B.I., Frédéric Saillot.

 

B.I = Balkans Infos

> http://www.b-i-infos.com/presentation.php

> http://www.b-i-infos.com/index.php

 

Frédéric Saillot.

Concernant le régime actuel au pouvoir à Kiev qui a été installé suite à un coup d’Etat quasiment militaire le 22 février dernier, certains traits de ce régime ont en effet un caractère totalitaire. (…) Les choses vont donc très vite. Mais l’interdiction de l’opposition ne porte pas que sur le Parti communiste, mais également sur le Parti des Régions. J’ai vu une vidéo sur le net l’autre jour montrant Nicolas Levchenko, qui est un député de Donetsk du Parti des Régions, qui a été interdit de parole et même a été l’objet d’une agression physique en plein parlement.

Ce n’est pas la première fois que cela ce produit, parce que Nicolas Levchenko, qui encore une fois est député de Donetsk, donc qui est aux premières loges de l’opération de répression épouvantable menée par les forces spéciales envoyées par Kiev dans le Donbass. Nicolas Levchenko demandait la fin de cette opération spéciale, et qu’enfin s’ouvrent des négociations entre les gens en place à Kiev et les représentants du peuple du Donbass, qui s’est insurgé suite au coup d’Etat du 22 février…

 

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 ( N.de K. : Et ils appellent ça un gouvernement !?!?? )

 

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…comme Andreï Paroubi qui a trempé notamment dans les fusillades du Maïdan au moment de la réalisation du coup d’Etat. Il était présent à Odessa où a eu lieu un massacre de manifestants pacifiques, qui se trouvaient à proximité de la Maison des Syndicats et que les nervis du Secteur droit ont enfermés dans la Maison des Syndicats à laquelle ils ont mis feu, rentrant dans cette maison pour massacrer un certain nombre de gens. On voit sur une vidéo un militant du Secteur droit tirer sur ceux qui tentaient de sauter par les fenêtres pour essayer d’échapper aux flammes. Donc autres traits qui montrent l’installation d’un régime totalitaire en Ukraine, c’est cette opération dans le Donbass qui est en réalité une opération d’épuration ethnique. Et les forces spéciales envoyées par Kiev, la Garde Nationale puis ces bataillons formés d’anciens militants du Maïdan et du Secteur droit financés par un oligarque de Dniepropetrovsk nommé Kolomoïsky. Ces forces spéciales bombardent les populations civiles, bombardent les infrastructures civiles de façon à effrayer la population, de façon à la faire partir.

 

Tous ces traits et notamment l’interdiction de toutes oppositions et cette entreprise d’épuration ethnique montrent que s’instaure en Ukraine depuis le coup d’Etat du 22 février un régime quasi totalitaire ou totalitaire, appuyé par les démocraties occidentales. Et ça c’est un comble. La responsabilité qui incombe à l’Union européenne et aux Etats-Unis dans les événements tragiques d’Ukraine est très lourde. Dans la mesure où l’Union européenne a refusé de discuter avec la Russie, de négocier avec la Russie une possibilité d’aménagement des relations économiques aussi bien avec le Partenariat Oriental promu par l’Union européenne qu’avec l’Union douanière promu par la Russie. Donc ce refus, cette intransigeance, cette ingérence de l’Union européenne est des Etats-Unis ont créé cette situation dramatique dans laquelle se trouve l’Ukraine actuellement, avec cet échec patent de ce régime mis en place le 22 février.

 

Lire l'intégralité de l'article :

http://french.ruvr.ru/radio_broadcast/no_program/275216812/

 

28/07/2014

Les dangereux terroristes...

Les dangereux terroristes du Donbass...

27/07/2014

La milice de Nouvelle Russie contre-attaque...

Ukraine / Donbass :

La milice de Nouvelle Russie contre-attaque au nord.

 

23 juillet 2014

Jacques Frère, pour NationsPresse.info.

 

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> http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukra...

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237452279.jpgAlors que les responsabilités de Kiev dans le crash du Boeing de la Malaysia Airlines sont engagées, l’offensive contre Lugansk et Donetsk ne donne pas les résultats espérés.

Pire : une contre-attaque cette nuit et dans la journée sur la partie la plus au nord de la poche du Donbass a placé les forces ukrainiennes sur la défensive, alors qu’elles sont stoppées devant Donetsk et qu’elles sont (pour celles qui restent) progressivement annihilées dans le chaudron, à la frontière russe. Chaque jour qui passe nous apporte retournements de situation et autres imprévus, et nous renforce dans notre sentiment : cette guerre est loin d’être finie, elle sera longue, douloureuse, meurtrière et marquera l’histoire pour longtemps.

 

Dernière minute : 

On apprend qu’un chef de section d’une unité antiaérienne, Vladimir Chernous, a été tué sur le site de l’aéroport de Lugansk. Qu’est-ce que la défense antiaérienne y faisait, alors que la zone est sous contrôle indépendantiste depuis au moins deux jours et qu’il s’agit d’un aéroport civil ? Voilà qui devrait intéresser les enquêteurs internationaux qui rassemblent en ce moment des éléments sur le crash de la Malaysia Airlines…

 

Le journaliste britannique Graham Philipps (Note de K. > http://grahamwphillips.com/), connu pour ses courts reportages sur la situation dans le Donbass qui sont en totale contradiction avec la propagande occidentale, est porté disparu dans le secteur de l’aéroport de Donetsk depuis 24 heures. Il y a plusieurs semaines, ce journaliste avait été retenu contre son gré par le SBU, la police politique de Kiev, puis relâché. Il cherchait à filmer les combats au plus prêt. Il est possible qu’il soit tombé sur une unité ukrainienne… Trois autres journalistes sont aussi retenus. Moscou a exigé leur libération immédiate, alors que Reporter sans frontière semble ignorer ces atteintes à la liberté de la presse.

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 Situation de la poche du Donbass au 23 juin.

En rouge, les forces de Nouvelle Russie, en bleu celles de l’Ukraine.

Les croix cerclées sont les pilonnages d’artillerie ; les flèches, les axes de pénétration et les attaques/contre-attaques ; les traits, les interdictions/coup d’arrêt.

 

( Cliquez pour agrandir )

 

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Contre-attaque sur Lysychansk-Severodonetsk, Gorlivka résiste

 

Après l’annonce tonitruante de la part de Kiev de la prise de Lysychansk et de Severodonetsk, puis l’annonce officielle des forces du Donbass du retrait du bataillon contrôlant ce secteur, on a signalé depuis cette nuit de nouveaux affrontements dans ces deux localités.

Hier les forces du Donbass commandées par Mozgovoi avaient dû se retirer en raison d’un manque de véhicules blindés pour se maintenir sur leurs positions.

Pendant la nuit, la milice a attaqué au mortier lourdes positions ukrainiennes sur Lysychansk, puis vers 3 heures (heure locale) deux compagnies d’assaut ont pénétré dans la zone de l’usine de produits en caoutchouc. Les accrochages ont eu lieu jusqu’à 6h00. Ce matin, la ville semblait être repassée sous contrôle des forces indépendantistes.

Les unités ukrainiennes se sont retirées précipitamment pour improviser une ligne de défense en dehors de la ville, mais à quelques centaines de mètres seulement des premières habitations.

Plusieurs contre-attaques infructueuses de la part des forces de Kiev ont eu lieu, appuyées par des Mi-24. Deux hélicoptères d’assaut auraient été touchés par des tirs.

Vers 13h15 heure locale, Lysychansk était encore sous le contrôle de la milice, en dépit des frappes aériennes sur ses positions à l’entrée nord-ouest de la ville.

Scénario semblable sur l’autre rive de la Siversky Donets : à Severodonetsk, les troupes de Kiev ont dû là aussi reculer. Les principaux combats se sont concentrés sur les deux ponts stratégiques qui franchissent la rivière.

 

Contrairement à ce qu’affirmait la propagande de Kiev, le colonel Igor Bezler, le commandant en chef de la défense de la zone de Gorlivka, est bien vivant. Il dirige la défense autour de ce point stratégique du front nord de la poche du Donbass.

Une attaque sur Vuhlehirsk, à l’ouest de Gorlivka, a dû être repoussée dans la journée, un char lourd ukrainien a été détruit. A Debaltseve, à 5 km à l’est de Vuhlehirsk, il y a en ce moment de violents accrochages. Kiev cherche à isoler l’appendice formé par le point de résistance sur la Siversky Donets à Lysychansk, plus haut nord, du reste de la poche du Donbass, tout en contrôlant Debaltseve, important carrefour stratégique entre Lugansk et Donetsk.

 

Donetsk : le verrou

 

 

Les troupes ukrainiennes approchant l’ouest de Donetsk avant les combats d’hier et d’avant-hier.

La compagnie de T-64BV appartient à l’armée,

l’infanterie sur BTR-80 revalorisés, est une compagnie de la garde nationale.

 

Vers 13h30, heure locale, de nombreux chars et de l’infanterie étaient signalés en approche des faubourgs ouest de la ville. L’aéroport international connaît encore des affrontements sporadiques. Plusieurs explosions sourdes ont été entendues.

Les forces ukrainiennes, qui avaient occupé quelques heures hier, l’ensemble de la zone aéroportuaire, en ont totalement été expulsées aujourd’hui. Il ne reste qu’une centaine de soldats retranchés dans la partie ouest, au sein des anciens abris antiaériens datant de la guerre froide.

 

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 3 T-64BV ukrainiens détruits : le fait que les briques de protection Kontakt-1 aient sauté

montre que ces blindés ont subi plusieurs tirs de RPG ou de missile antichar avant d’être neutralisés

  

 

Nous sommes le 21 juillet : des éléments de la garde nationale ("Donbass" ou "Kiev-1") tentent de prendre à revers une compagnie de la milice aux abords de l’aéroport international, au village de Pisky, juste à l’ouest de Donetsk. C’est alors qu’un BTR-80 du Bataillon Vostok intervient, puis un BMP-2. Le BTR tire une rafale de mitrailleuse 14,5 KPV et touche de plein fouet un camion Kamaz ukrainien bourré de munitions qui explose (début de la vidéo). Le BMP-2 allume ensuite les positions adverses au canon de 30 mm. Puis le mitraillage des positions ukrainiennes se poursuit…

 

Ополченцы обстреливают войска хунты в аэропорту Донецка 21.07.2014 from ECC TV on Vimeo.

 

 

  

Un des atouts du Bataillon Vostok est sa capacité, pour ses groupes de combat,

de se déplacer rapidement dans Donetsk, d’un quartier à l’autre

 

Le chaudron en ébullition

 

 

Combats devant Marynivka

 

La prise de Kojevnia et de Tchervona Zaria par la milice du Donbass a été appuyée par un groupe de blindés, avec le 5e bataillon de reconnaissance de Kramatorsko-Konstantinovsky, 2 compagnies d’assaut, quelques éléments du 3e bataillon d’infanterie de Semenovka et du 4e bataillon d’assaut de Slaviansk, de même que l’unité d’artillerie de la brigade de Slaviansk.

En ce moment, les combats se poursuivent du côté de Dibrivka. A Marynivka, les Ukrainiens font le dos rond dans leurs positions retranchées, mais se trouvent cependant bloqués des trois côtés.
En dépit d’une compagnie qui a réussi, hier, à sortir partiellement du chaudron, avec seulement 50 à 70 hommes (dont de très nombreux blessés), la 79e brigade aéromobile a été complètement anéantie. La page web de la brigade est suspendue « pour des raisons techniques »…

Dans le secteur de Krasnopartizansky, les restes d’un bataillon de la 72e brigade mécanisée ont reçu depuis trois jours et trois nuits des salves nourries de roquettes Grad et d’obus de mortiers.
En riposte, Kiev envoie de temps en temps un ou deux avions harceler les positions indépendantistes. Aujourd’hui, deux chars lourds de la milice et un BMP-2, ont été détruits et plus de 30 miliciens ont été blessés soit par des raids aériens, soit par des tentatives d’assaut sur les positions des forces de Kiev qui se sont retranchées à Dibrivka dans d’anciennes fortifications allemandes datant de 1943 et qui semblent restées relativement intactes malgré le temps. Dans la journée, 2 Su-25M1 ont été abattus au-dessus de Saur-Mogila (vidéo ci-dessous).

 

 

Mobilisation, pénurie, récession et répression « proeuropéennes »

 

Si l’on demandait à Porochenko son programme sur l’ensemble des sujets qui préoccupent le pays, il répondrait immanquablement : « Je fais la guerre ! » Mais Porochenko n’est pas Clemenceau et il ne sera jamais un « Père la Victoire », parce qu’on ne peut vaincre son propre peuple, même si on est bien décidé, comme c’est le cas du potentat kievien, à lui faire la guerre totale.

L’Ukraine est entrée dans une logique de guerre civile à long terme. Mais la méthode employée pour traquer les « terroristes » ne fonctionne pas : la contestation armée s’étend bien au-delà du Donbass. Aujourd’hui, à Kharkov, vers 13h50 heure locale, un bureau de recrutement local de la garde nationale a été endommagé par l’explosion d’une grenade RGD-5.

L’adoption par le Parlement ukrainien du décret présidentiel de mobilisation des réservistes pour combattre les opposants au régime dans l’est et le sud-est du pays, ne laisse aucun doute sur les intentions belliqueuses de la junte au pouvoir. Et le passage à tabac, en pleine séance de la Rada, d’un député de l’opposition par des élus de Svoboda donne un aperçu de l’état d’esprit délétère qui règne à Kiev. Et pour financer cette guerre faite à une partie du peuple ukrainien, on prévoit d’augmenter les impôts de manière significative.

Depuis plusieurs semaines, le gouvernement de Kiev a envoyé des ordres de mobilisation partielle aux centres de recrutement du pays, y compris dans le Donbass. 20.000 réservistes de moins de 60 ans doivent être appelés aux armes dans la seule région d’Odessa. Une mobilisation qui est encadrée par le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense, le néonazi Andriy Parubiy, l’homme chargé de coordonner la politique de terreur envers l’opinion publique afin de mieux contrôler la population. Il aurait déjà été exigé des chefs d’entreprise et des organismes locaux de fournir les listes de leurs employés concernés par cette mobilisation.

Ce n’est pas encore la loi martiale, mais cela y ressemble. Les effectifs manquent sérieusement pour maîtriser le Donbass en rébellion contre l’ordre euro-atlantiste. Cet appel est la poursuite de la mobilisation depuis mars. Malgré la promesse de ne pas le faire, les unités de réservistes seront désormais envoyées en première ligne, afin de servir de chair à canon pour la junte.

Le recrutement se poursuit en dépit des appels des dirigeants occidentaux visant à persuader Porochenko de la nécessité à trouver une solution pacifique au conflit. Car le satrape ukrainien sait qu’il a l’appui de Washington pour réprimer son peuple et, de surcroît, il doit faire preuve de fermeté face à la menace d’un nouveau Maidan brandit par Svoboda, Timochenko, Lyachko et certains oligarques avides de pouvoir comme Kolomoisky. Ceux-là contrôlent les paramilitaires d’extrême droite que l’on a armé. C’est une sérieuse menace pour un président ukrainien plus connu pour ses retournements de veste que pour son courage.


Mais le pouvoir doit aussi faire face à une vague naissante de contestation, y compris dans l’ouest ukrainien, pourtant acquis à la cause extrémiste : des femmes, des mères, des épouses, des sœurs, refusent que leurs hommes partent faire la guerre à leurs concitoyens du Donbass. La plupart des troupes ne sont pas en état de combattre, peu ou pas entraînées, tout manque, y compris des soldes qui ne sont pas versées. De plus, l’épisode tragique du chaudron à la frontière russe, qui dure encore, laisse entrevoir un avenir peu amène pour nombre de soldats envoyés à l’abattoir par des politiciens sans scrupules et un commandement opérationnel en dessous de tout.

Des manifestations pacifiques ont eu lieu contre cette mobilisation, pour toute réponse Kiev a envoyé la troupe tabasser des femmes et des enfants.

Mais il y a aussi les moyens alloués qui risquent de manquer sérieusement. Pour le moment, l’opération dite « antiterroriste » coûte à l’Etat ukrainien la modique somme de 150 à 160 millions de dollars. Or les caisses sont vides et le pays vit à crédit. Prudent, le FMI a reporté à septembre le virement d’une nouvelle tranche d’aide de 1,4 milliard de dollars. Il faut donc trouver des fonds partout où cela est possible et pas question de toucher au train de vie somptueux de la junte, ni de la présidence…

Aussi, le gouvernement entend bien s’en prendre aux retraites, déjà bien maigres sous Yanukovitch, mais aussi à la sécurité sociale et au fonds social de chômage. Il est à noter que le nombre de personnes inaptes à travailler temporairement ou définitivement ne fera qu’augmenter en raison des blessés de la guerre civile et d’un chômage qui ne fera que s’accroître en raison des destructions délibérées des infrastructures par les forces répressives et, surtout, du fait que Kiev entend bien couper du jour au lendemain les ponts commerciaux avec la Russie. Sans oublier les circonstances directes et indirectes des « mises aux normes » imposées par l’Union européenne en ce qui concerne l’économie, le social et l’ensemble des structures de la vie civile du pays. Au final tout le monde sera perdant : les actifs, les retraités, les familles, les victimes de la guerre et les chômeurs.

 

Mais, pour le moment, il s’agit de contrôler au maximum l’opinion dans une société ukrainienne de plus en plus inquiète pour son avenir face à un régime qui ne tolère aucune opposition, ni la moindre critique. D’ailleurs, les médias sont muselés, aux ordres, à la botte ! La presse russe et russophone est interdite, tout comme la langue russe. Le ministère ukrainien de l’Intérieur vient même de dresser une liste de journalistes russes qui, selon les critères de la junte, doivent être interdits de séjour… aux Etats-Unis, en Union européenne et dans d’autres pays. Délirant !

 

23 juillet 2014

Jacques Frère, pour NationsPresse.info.

 

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