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14/01/2015

Entretien entre Igor Strelkov et Gennadiy Kazantsev...

[eng subs] Igor Strelkov interview to FSB general Gennadiy Kazantsev.

Source & Subs : Kazzura

Nettoyage de l’aéroport de Donetsk

Nettoyage de l’aéroport de Donetsk

Jacques Frère, pour NationsPresse.info, le 13 janvier 2015. 

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L’OTAN note une «amélioration» dans «l’Est de l’Ukraine». Depuis quelques jours, et notamment hier, les combats se sont intensifiés sur l’aéroport de Donetsk, les forces ukrainiennes cherchant visiblement à reprendre l’avantage sur les forces républicaines. Des combats extrêmement durs, mêlant infanterie, blindés et artillerie lourde, à tel point qu’à la mi-journée on apprenait que la fameuse tour de contrôle de l’aéroport « Sergeï Prokofiev », en ruines, venait de s’effondrer. Ce soir, la contre-attaque républicaine semble avoir éjecté hors de cette zone l’ensemble des troupes ukrainiennes qui s’y accrochaient. Mais, à cette heure (20h15 heure de Paris), l’agglomération de Donetsk est en flammes, l’artillerie du régime « proeuropéen » se déchaine.

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Depuis le dimanche, les forces indépendantistes de Nouvelle Russie ont multiplié les attaques et les pilonnages sur le site aéroportuaire dans le but d’éradiquer l’abcès kievien qui s’était enkysté depuis plusieurs mois sur une partie de la zone aéroportuaire. Les séparatistes semblent décidés à en finir, appuyés par des mortiers, des blindés et des batteries d’artillerie. Les combattants de la République populaire de Donetsk ont adressé un ultimatum aux « Kyborg » (surnom donné aux combattants de Kiev sur l’aéroport, popularisé depuis dans les médias ukrainiens) : « Ils ont jusqu’à 17 h [heure locale, soit 16 h en France] pour évacuer le terminal, sinon ils seront détruits ». Ce soir, ils ont été détruits !

Dans le quartier « Octobre » de Donetsk, même les pompiers sont pris sous les tirs de lance-roquettes multiples BM-21 Grad des forces de Kiev

( Note / M.a.j de Kurgan : ajout de la version sous-titrée par Kazzura

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Assaut sur les « Cyborgs » à l’aéroport de Donetsk

Alors que les accrochages persistent vers Avdeevka et plus au sud-ouest de Donetsk sur Marinka, les combats se sont sérieusement intensifiés depuis 24 heures sur l’aéroport et la nuit dernière a été ponctuée par des bruits d’explosions et d’armes lourdes entendus dans presque tous les quartiers de la ville. Il y a eu au moins 2 civils tués et 3 blessés.

Dans la matinée, l’état-major général de l’Ukraine confirmait des « pertes » dans ses rangs sur la zone aéroportuaire, notamment vers Peski où le « bataillon Dnepr-1 » aurait eu un blessé qui aurait été touché par des éclats d’obus. Kiev reconnaît aussi une dizaine d’autres blessés. Un bilan assez peu crédible au regard de l’intensité des combats.

Dans les environs de l’aéroport de Donetsk, les affrontements ont augmenté durant toute la matinée, les forces de Nouvelle Russie employant des batteries de 152 pour pilonner les positons ukrainiennes et riposter aux frappes de l’artillerie kievienne. En première ligne, les FAN ont engagé l’ensemble de la brigade de « Motorola », dont le bataillon de choc « Sparta », mais aussi des unités de cosaques et des éléments des brigades « Oplot » et « Vostok » (on évoque le bataillon « Smert » composé de volontaires de Tchétchénie).

A la mi-journée, on apprenait qu’à la suite des combats, la tour de contrôle s’était effondrée. La partie ukrainienne a affirmé que ce bâtiment qui surplombait le site de l’aéroport s’était écroulé à la suite de tirs d’artillerie vers 11h00. Au moment de l’écroulement de l’édifice en ruines, il semblerait qu’il y avait des combattants ukrainiens à l’intérieur.

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Les médias ukrainiens, faisant référence aux combats en cours à l’aéroport, ont précisé que les FAN avaient lancé un ultimatum aux derniers combattants de Kiev retranchés dans les ruines du terminal central : quitter la zone avant 17h00 ou y mourir. Sur les réseaux sociaux, plusieurs combattants des forces de Kiev ont fait état de la situation dramatique dans laquelle leurs forces engagées sur zone se trouvaient : « Nous avons été battus sur les deux côtés avec des chars et de l’artillerie. […] Nous n’avons eu aucun soutien de notre artillerie [cette dernière se concentrant sur les civils de Donetsk, ndlr]. Si nous ne nous retirons pas du nouveau terminal, nous serons tout simplement détruits. […] Le terminal est balayé totalement […] »

Dans la journée, les forces ukrainiennes disent avoir détruit deux blindés républicains dans les combats.

A la tombée de la nuit, le commandement du bataillon du 80e régiment aéromobile engagé sur zone a confirmé la perte pour les Ukrainiens de la majeure partie du terrain tenu sur la zone aéroportuaire.

Batterie de mortiers de 120 des FAN en action

Le sud de Donetsk sous pression

Plus au sud-ouest, la zone de Marinka continue de connaître d’âpres affrontements : une unité de « forces spéciales » appelée « Patriot » a été engagé pour reprendre le contrôle de l’agglomération de Marinka, appuyée par des mortiers lourds et au moins une batterie de 122 D-30. pour l’heure, Marinka reste aux mains des forces de Kiev.
Plus au sud encore, après les affrontements du 12 janvier vers Dokuchaevsk, les forces de Kiev ont maintenu la pression sur ce secteur nord-nord-est de Volnovakha par des pilonnages de positions des FAN, sur Elenovka, sur Dokuchaevsk et sur Berezovoe. A noter la présence d’éléments du « bataillon Kiev-2 » sur ce secteur ce qui tend à laisser penser que des opérations offensives pourraient être lancées prochainement par le commandement ukrainien sur ce secteur du front.

Un bus transportant des civils a été touché par des tirs de l’artillerie kievienne à un poste de contrôle près de Volnovakha (vers Bugas) tuant 10 personnes, et en blessant 13 autres, selon RIA Novosti.

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Ce soir, vers 20h00 (heure locale), d’inquiétants mouvements d’unités blindées kieviennes étaient signalés à environ 7 km au sud-est de Novotroitskoe.

Plus au sud-est, un important poste de contrôle fortifié au nord-ouest de l’agglomération de Granitnoe semble avoir été détruit par les FAN. Une importante exposition a été aperçue, sans doute un dépôt de munitions des forces de Kiev.

Nord de Lugansk : échec aux mercenaires polonais

Les affrontements au nord de Lugansk au niveau de la rivière Donets se poursuivent. Il s’agit pour l’essentiel d’empêcher toute pénétration de groupes opérationnels kieviens. Dernièrement, une unité de cosaques a accroché une équipe polonaise de mercenaires et capturé une partie de leur équipement, alors qu’ils tentaient de traverser la ligne de front près du village de Stanitsa-Luganskaya : deux SUV et des véhicules divers. Il s’agit d’une preuve supplémentaire de l’implication de Varsovie dans ce conflit (vidéo).

137f60387af2050f0610df8d6c4d4ade.jpgMais l’essentiel des combats se situe dorénavant plus à l’ouest, sur la voie secondaire T1303 dont une partie est encore tenue par les troupes ukrainiennes retranchées dans les points de contrôle 29 et 37. Appuyées par des chars et de l’artillerie, les forces de Nouvelle Russie ont attaqué à nouveau Novotoshkovskoe, qui n’a toujours pas été prise. Mais lors d’une embuscade plusieurs blindés, dont 2 T-64BV (photo ci-dessous) ont été capturés par les troupes républicaines. Il s’agit pour les FAN d’élargir la tête de pont sur la rive opposée de la Donets en sécurisant le flanc ouest de la progression. A noter les pertes matérielles des forces de Kiev pour ces dernières 48 heures : 2 Hummer, 7 BTR, 3 BMP, 4 mortiers et plusieurs obusiers et lance-roquettes multiples Grad (photo ci-contre).

Dans le saillant de Debaltsevo, le secteur de Nikishino subit une nouvelle fois la pression des forces de Kiev. Dans la matinée, des duels d’artillerie se sont déroulés sur cette zone, les Ukrainiens employant des mortiers automoteurs de 120 Nona et des mortiers de 82 Vasilek, les troupes républicaines ripostant aux mortiers de 120.
Plusieurs accrochages à la mitrailleuse lourde et à l’AGS-17 ont même eu lieu. Les combats se sont ensuite poursuivis vers Kamenka (3 km à l’ouest de Nikishino) où les forces de Nouvelle Russie tentent de supprimer des emplacements de l’artillerie ukrainienne.

Malgré plusieurs cessez-le-feu, les combats n’ont jamais totalement cessé. Ces derniers jours, ils ont repris avec une intensité inégalée depuis la dernière trêve en date, conclue le 9 décembre à Minsk. Du côté diplomatique, les négociations piétinent. Le sommet qui devait réunir jeudi les dirigeants russe, ukrainien, français et allemand à Astana, la capitale kazakhe, a finalement été annulé lundi. L’Occident ne cherche pas la paix, mais à maintenir la tension aux portes de la Russie.

Jacques Frère, le 13 janvier 2015

Article source

http://www.nationspresse.info/

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Où est Charlie ?

[eng subs] 12/01/15 UAF shell strikes at Donetsk...

(Source

Les terroristes de l'armée ukrainienne bombardent des civils à Donetsk, au moment même où Porc'ochenko défile à Paris... contre le terrorisme !

Où est Charlie ? 

11/01/2015

Guillaume Faye : Pour une grande politique russe de la France

Pour une grande politique russe de la France

La stratégie de provocation anti-russe

Refusons d’abord la propagande qui vend l’idée d’un régime russe dictatorial dirigé par le monarque Poutine qui serait, en outre, un fauteur de guerre. Les fauteurs de guerre sont du côté du gouvernement de Kiev, de ses milices financées par des oligarques (bataillons Dnipro et Aïdar), du Department of State et des dirigeants européens qui les soutiennent. Les crimes de guerre contre les populations civiles (voir autres articles de ce blog), notamment par bombardements contre des zones résidentielles s’ajoutent aux tortures infligées par les troupes et milices du gouvernement de Kiev (je ne dis pas ”ukrainiennes”) envers leurs prisonniers. Ils sont superbement ignorés par les médias et les gouvernements occidentaux pour lesquels tous les torts sont du côté russe. Vladimir Poutine a raison de dire que l’Europe (et la France) ne sont pas indépendantes et suivent la politique étrangère des USA, contraires à leurs propres intérêts.

Le but logique et compréhensible de Washington est d’affaiblir à la fois la Russie et l’Europe péninsulaire. Encercler la première (d’où l’élargissement de l’Otan aux anciens pays du bloc communiste), neutraliser la seconde, interdire toute ”Maison commune” euro-russe.  C’est une stratégie naturelle de la thalassocratie américaine – et de son supplétif britannique– ainsi que d’empêcher la naissance d’un concurrent géostratégique et géoéconomique  euro-russe. Réchauffer l’ancienne guerre froide (1949-1991), c’est le but. La contradiction des gouvernements américains, depuis la fin de la terrible guerre de Sécession, c’est, sous le prétexte d’un ordre pacifique international, d’avoir sans cesse besoin du bellicisme – à ne pas confondre avec lemilitarisme. Pour des raisons à la fois morales et économiques. Ce bellicisme est légitimé par le concept de ”leadership”, nécessairement moral et positif (le sheriff mondial), qu’on pourrait traduire par le néologisme dirigeance (aptitude légitime à diriger) dont le ”soft power”  est le centre.

Robert Steuckers, dans plusieurs textes géopolitiques et historiques, a été le meilleur analyste de ce ”soft power” US, qui se transforme d’ailleurs aisément et maladroitement en ”hard power”, avec l’US Air Force et les interventions armées. Steuckers a démontré la puissance de ce ”soft power” qui, par des moyens culturels et économiques, financiers, diplomatiques, n’a de cesse – surtout depuis la fin de l’URSS – que de poursuivre trois buts : 1) empêcher la remontée en puissance de la ”nouvelle Russie” post-soviétique  et la forcer à redevenir une puissance régionale limitée, ”non-patriote” ; 2) interdire à l’Europe toute velléité d’indépendance économique et géostratégique et notamment de se doter d’un système de défense commun hors OTAN ou d’un espace économique continental protégé ; 3) contrer à tout prix une union euro-russe, en particulier dans les domaines commerciaux, techno-militaires, énergétiques, diplomatiques. 

Les provocations anti-russes continuent donc : non seulement il est question d’alourdir les sanctions économiques, alors que Poutine ne se livre à aucun acte hostile contre Kiev et qu’il propose au contraire toutes les fournitures de gaz pour l’hiver et qu’en décembre il a reconnu l’intégrité territoriale de l’Ukraine, mais le gouvernement ukrainien et les cercles atlantistes  accélèrent les négociations pour le processus d’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. Ce qui est évidemment inacceptable pour Moscou ; et ce qui revient à une déclaration de guerre soft. Complètement irresponsable, le gouvernement de Kiev – en particulier le Premier ministre extrémiste Iatseniouk – provoque Moscou. Il espère, il veut un affrontement avec la Russie et aimerait y entraîner les Occidentaux.

La grande erreur de l’Allemagne de Mme Merkel

L’Allemagne est beaucoup trop soumise aux Etats-Unis parce que Mme Merkel est russophobe du fait de ses souvenirs de la RDA ; elle confond l’URSS et la Russie.  De Gaulle avait compris, à l’inverse, que l’URSS n’était ni plus ni moins que la Russie impériale. Willy Brandt et Schröder avaient  saisi que l’Ostpolik est indispensable à l’Allemagne et à l’Europe. Angela Merkel qui, au début de la provocation ukrainienne, était réticente aux sanctions contre la Russie, a cédé aux injonctions de Washington. Elle a confirmé le fait que, comme la Grande-Bretagne, l’Allemagne s’aligne sur la diplomatie décidée sur les rives du Potomac. Cette position de Mme Merkel nous indique que, si elle a une bonne vision des solutions économiques pour l’Europe sur le désendettement et l’orthodoxie, elle se méprend sur la politique étrangère. 

La Chancelière a rompu avec la politique de Schröder d’ouverture vers la Russie. Elle a sacrifié les intérêts économiques allemands, au nom de bonnes relations avec une Pologne dominée par un gouvernement russophobe et atlantiste et par crainte d’affronter le suzerain américain. Mme Merkel défend une vision de l’Allemagne beaucoup trop atlantiste et, de plus, complètement inconsciente vis-à-vis du péril démographique et migratoire. Elle n’a pas compris que son cher pays est en train de mourir, tous doucement.  

La crise ukrainienne a déjà une conséquence catastrophique : affaiblir les relations et les projets, notamment économiques, diplomatiques et stratégiques entre l’UE (surtout l’Allemagne et la France) et la Russie. Le projet de ”l’axe Paris-Berlin-Moscou” s’estompe. La Russie, échaudée par les sanctions économiques  de l’Occident, se lance dans une ”Ostpolitik” en direction de la Chine, de l’Asie centrale, de l’Iran, de l’Inde. Or l’intérêt de la France et de l’Allemagne est non seulement de développer un flux  d’investissements en Russie mais de privilégier les fournitures d’hydrocarbures russes par rapport à celles des Arabes du Moyen Orient.  L’idée de ”Maison commune”, d’espace euro-russe, qui est pourtant notre géopolitique naturelle, s’efface. Fedor Loukianov, politologue, écrit : « la Russie ne rompt pas avec l’Europe. Toutefois, le tournant qu’elle opère vers l’Est et l’Asie est inévitable, d’autant plus que l’Occident la pousse dans cette direction » (1) Les sanctions économiques contre la Russie, ordonnées par Washington,  sont globalement pénalisantes pour la France, l’Allemagne et la zone euro mais favorisent l’économie US. C’est une erreur économique majeure.

La France aux abonnés absents

Vis-à-vis de la Russie, depuis le début de la crise (”provocation”) ukrainienne, la politique étrangère française a été inexistante. Elle s’est alignée sur les injonctions US et a cédé aux pressions de Bruxelles et à celles de l’Allemagne et de la Pologne.  François Hollande a essayé de calmer le jeu, notamment en rencontrant Poutine le 6 décembre pour négocier et redonner vie au cessez-le-feu (protocole de Minsk de septembre dernier)  mais, en même temps, il ne parvient pas à décider de la livraison des BPC de la classe Mistral. Cette lamentable affaire des Mistral démontre de manière claire la dramatique perte d’indépendance de la France. Qui, en décidant de surseoir à la livraison des navires, rompant un contrat signé et payé, a cédé aux pressions américaines, dont l’objectif depuis les années 60 est de casser l’outil militaro-industriel français concurrent. Notamment en faisant obstacle, avec acharnement, aux exportations militaires françaises, y compris au sein de l’UE.

L’historien russe Alexandre Verchinine résume la situation : « Que voyons-nous en 2014 ? Un effondrement de grande ampleur de tout l’édifice des relations entre la Russie et l’Occident. Avec ou sans les Mistral, Paris n’est déjà plus un médiateur ». (2) En obéissant à Washington sur l’affaire des Mistral et des sanctions anti-russes, Paris a perdu son crédit de puissance indépendante que De Gaulle avait forgé.

L’affaire de la vente des Mistral était un scandale pour Washington et tous les gouvernements atlantistes de l’UE (dont les Polonais et les Baltes) car « à travers cet accord, Moscou a pénétré au cœur du saint des saints du bloc occidental : la coopération militaro-technique, considérée comme la forme la plus élevée de collaboration entre les États », poursuit Alexandre Verchinine.  Une coopération militaro-industrielle entre la France et la Russie est inacceptable pour les Anglo-Saxons comme pour la Pologne et les pays baltes. Avoir cédé sur ce plan enlève à la France une partie de son statut international.

La réintégration de la France dans le commandement intégré de l’OTAN, initié par Chirac –prototype du pseudo-gaulliste–  a été une erreur majeure, une bourde dévastatrice de politique étrangère. Et ce, au moment même où l’URSS disparaissait ainsi que le Pacte de Varsovie ! Les conséquences de cette gaffe monumentale furent triples : 1) compromettre un rapprochement historique avec la Russie et la construction d’un axe continental  Paris-Berlin-Moscou qui aurait pu naître progressivement, ainsi que la possibilité d’un système de défense européen indépendant  ; 2) sonner le glas d’une politique étrangère française autonome ; 3) détruire l’image de la France comme puissance non-alignée sur l’américanosphère et donc  nuire à sa position économique et stratégique.

Les trois dangers pour la France, qui peuvent signer sa disparition au XXIe siècle sont 1) Une islamisation et une invasion migratoire de colonisation ; 2) une soumission à la politique étrangère de Washington ; 3) un système socio-économique de type collectiviste (État Providence exsangue, surendetté, surfiscaliste ) dans un écosystème européen et mondial concurrentiel, ce qui paralyse l’économie et paupérise la société.

La Russie réelle

Présenter la Russie comme un danger est donc un absurde mensonge. Un faux problème. Tout d’abord, l’idée que la Russie post-communiste n’est pas démocratique, dirigée par un néo-Tzar nommé Poutine qui serait un clone soft de Staline, est une position étrange, défendue par d’anciens gauchistes (trotskistes ou maoïstes) reconvertis dans les ”Droits de l’Homme”.

La Russie est en réalité un pays démocratique (contrairement à la Chine et aux pétro-monarchies du Golfe) qui a réussi à se libérer du communisme soviétique sans crise majeure, un exploit historique, mais dont l’État de Droit fonctionne de manière autoritaire – bien moins que sous la monarchie et le communisme d’ailleurs – ce qui correspond à la tradition russe et ce qui est inévitable dans un pays de dimension continentale. La Russie a surmonté la période communiste et son système économique obsolète mais son problème majeur est la construction d’une économie diversifiée qui ne repose plus uniquement sur le pétrole et le gaz, aux ressources fluctuantes.

Dans l’histoire récente, à aucun moment la Russie n’a attaqué les autres. Au contraire elle a été agressée à deux reprises, d’abord par la France napoléonienne puis, en 1854 en Crimée par les forces franco-britanniques,  et enfin par l’Allemagne hitlérienne ; elle a vaincu à chaque fois. Ni Napoléon, ni Hitler n’avaient pris conscience que la Russie est invincible. Du fait de l’immensité de son territoire et de la ténacité de son peuple ; mais aussi de la particularité de sa langue et de sa culture. Washington a décidé de mener une guerre ”soft” contre la Russie., en réanimant la guerre froide. Il ne s’agit plus de lutter contre le ”communisme”, disparu, mais d’empêcher la reconstitution d’une grande puissance. 

Ni l’Ukraine, ni la Pologne, ni les pays baltes n’ont quoi que soit à craindre de la Russie. Ils sont victimes d’une propagande qui leur fait très habilement croire le contraire. La Russie ne possède aucun intérêt à agresser ses voisins, ni à annexer les oblasts de Donetsk et de Louhansk, régions pauvres qui grèverait le budget. Bien sûr, la Russie connaît d’immenses faiblesses ; mais qui n’en a pas ? Mais sa force – que la France devrait posséder – c’est qu’elle est patriote. 

Les 7 axes d’une politique russe de la France

Dans ces conditions, quelle devrait être la politique étrangère de la France vis-à-vis de la Russie ? Cela supposerait d’abord une vision claire et constante d’une politique étrangère, ce qui, depuis De Gaulle et Pompidou, n’est plus le cas. Et ensuite de manifester un peu de courage et moins de pleutrerie.  Voici les sept axes que je propose

1) Refuser de valider et de s’associer à toute sanction économique (financière et commerciale) imposée par l’UE et les USA contre la Fédération de Russie même au prix d’un désaccord majeur avec la Chancellerie de Berlin. Après tout, une ”crise” avec Berlin, les fonctionnaires de Bruxelles, Washington et Varsovie serait moins graves qu’une brouille durable avec la Russie. L’intérêt de la France et celui de l’Europe passe avant le fait de plaire ou de déplaire à tels ou tels gouvernements ou oligarchies. 

2) S’opposer définitivement et clairement à toute extension de l’OTAN à de nouveaux membres, en particulier l’Ukraine ou la Géorgie. La France n’a pas été claire sur ce point.

3) Opérer un retrait français du commandement intégré de l’OTAN (retour à la doctrine gaullienne) et  œuvrer pour un système de défense européen commun qui aura vocation à moyen terme à associer la Russie. Il s’agit de construire progressivement un système continental euro-russe de sécurité et de défense communes.    

4) Initier une vaste coopération techno-militaire entre la France et la Russie. Et essayer d’y associer l’Allemagne et d’autres partenaires européens. Il faut non seulement livrer les Mistral mais poursuivre la coopération et les projets communs dans les autres domaines, militaires et civils de pointe, aéronautiques, spatiaux, numériques, etc.

5) Plutôt que le pacte de libre-échange avec les USA, en préparation, et qui ressemblera aux ”traités inégaux” jadis passés au XIXe siècle avec la Chine, il faut négocier un traité de libre échange avec la Russie et les pays membres de la CEI. L’objectif final, à long terme, est la constitution d’un espace semi autarcique euro-russe de co-développement diversifié.

6) La France doit reconnaître le rattachement de la péninsule de Crimée à la Fédération de Russie comme on a reconnu en 1918 le retour de l’Alsace-Lorraine à la France. Et elle doit aussi organiser une conférence internationale pour régler une fois pour toutes le problème de l’Ukraine qui, comme jadis celui de l’Irlande du Nord – mais en plus grave–  est un  furoncle infecté.

7) Réinstaurer une Commission permanente franco-russe, sur le modèle créé par De Gaulle de la ” grande Commission franco-soviétique”.

Conclusion : Pax europeana et ”hérisson géant ”.

Serait-ce une provocation contre les États-Unis ? Non, car cela ne menacerait nullement leur sécurité mais seulement leur hégémonie, cette dernière n’ayant aucune légitimité. Les Etats-Unis ne doivent pas être considérés comme un ennemi mais seulement comme un adversaire et un compétiteur. Ils ne sont forts et dominants que de la faiblesse soumise des Européens, entièrement responsables de leur sort. D’autre part, face à une alliance déterminée euro-russe, Washington ne commettrait pas la folie de s’y opposer frontalement. Il négocierait et, au final, coopérerait. Car l’ ”impérialisme américain” n’est efficace qu’envers les faibles. Seule la force génère la paix.

Une telle politique de coopération stratégique et économique euro-russe, initiée par la France (et ses partenaires de l’UE) ne pourrait être que très progressive. Elle devrait rassurer la Pologne, les trois pays baltes et d’autres d’Europe centrale qui se méfient de la Russie, ainsi que l’Ukraine : une alliance euro-russe globale, à la fois stratégique, diplomatique, économique, militaire, technologique serait la meilleure garantie d’une pax europeana au sein de la Maison commune. Il faut rappeler l’expression parlante inventée par Robert Steuckers de « hérisson géant » pour désigner l’alliance euro-russe à venir : une puissance globale, inattaquable, dissuasive, pacifique, protégée et respectée pour sa force tranquille. Qui s’y frotte s’y pique.

Il s’agirait, pour une véritable grande politique étrangère française, de persuader nos partenaires européens de trois choses absolument essentielles : 1) notre sécurité ne dépend que de nous-mêmes, peuples apparentés, de l’Ibérie à la Sibérie, et de notre entente ; et elle sera mieux assurée si nous pactisons entre nous. 2) Les gouvernants US ne pourront et ne voudront jamais être notre protecteur naturel. 3) La véritable menace ne provient pas de la Russie mais de cette réalité archéofuturiste que vous avez sous les yeux, cette marée qui monte à vos portes – surtout en Europe de l’Ouest–  et qui va constituer le principal problème : les flux migratoires incontrôlés ; qui vont dissoudre notre identité en moins d’un siècle.

Menace russe ou chance russe ? La Russie est l’exemple d’un peuple et d’un État à la force profonde qui, en dépit du communisme a su conserver l’identité et le patriotisme. Les Américains ? À terme, l’intérêt  des USA est de s’aligner sur une position euro-russe.  Et de coopérer avec nous.  L’Amérique, en tant que telle, a vocation, contre son propre gouvernement, à s’entendre avec l’alliance euro-russe. Nos racines ethno-cuturelles profondes ne sont-elles pas exactement les mêmes, en dépit de différences mineures ?   

Guillaume Faye, le 05 janvier 2015.

http://www.gfaye.com/ 

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(1) Fedor Loukianov, Président  du Conseil pour la politique étrangère et la politique de défense.« Un demi-siècle après, une nouvelle ”Ostpolitik”, mais conçue à Moscou » In Rossiykaya Gazeta, 17/12/2014, distribué parLe Figaro. 

(2) Alexandre Verchinine : « Mistral : précédent à méditer » Ibidem.France, Russie, axe Paris-Berlin-Moscou, OTAN, USA, Russie réelle, Pax europeana, hérisson géant, Guillaume faye

05/01/2015

Des soleils d'espoir...

Des soleils d'espoir pour les Serbes persécutés...

Serbia.jpgC'est le 10e convoi de Noël que l'Association "Solidarité Kosovo" a pu faire parvenir à des familles chrétiennes serbes qui survivent dans des enclaves de plus en plus réduites, dans un Etat fantoche, au milieu d'une population immigrée albanaise mahométane qui a pris possession de leurs terres ancestrales avec la bénédiction et le soutien actif de l'Union Européenne obéissant aux injonctions de l'Oncle Sam et de son "nouvel ordre mondial".

Images vivantes de ce qui attend les souchiens d'Europe - s'il n'est pas mis un terme très vite à l'immigration de peuplement à dominante islamique dont le déferlement est tacitement encouragé par les collabos de la Commission Européenne et leurs complices politiciens à la tête des Etats membres - nos frères de peuples serbes sont désormais minoritaires dans leur propre pays, des sous-citoyens, de véritables sous-hommes, victimes permanentes de la ségrégation, de l'intolérance, du fanatisme des maîtres mahométans qui les confinent dans la misère, les enrobent d'incertitudes et travaillent à les empêcher d'entretenir leurs traditions, de vivre leur Foi, d'éduquer leurs enfants dans la fierté de leur Identité, le respect de leur Histoire et la grandeur de leur Mémoire.

Ils ont pourtant l'esprit de Résistance chevillé au corps, ces serbes du Kosovo-Metochie, l'âme rude et la Foi ardente qui les font "tenir" malgré tout face à leurs persécuteurs. Comme l'enfant grec de Victor Hugo, c'est sans doute de la poudre et des balles qu'ils attendent surtout. Un jour peut-être viendra où des européens debout les aideront à chasser leurs envahisseurs. En attendant, ce sont de simples poêles à bois, venus de France grâce aux bénévoles de "Solidarité Kosovo" qu'ont pu recevoir 50 familles de l'enclave de Rabovce, comme autant de soleils d'espoir pour franchir le cap de l'hiver. Un peu de vivres aussi. Et quelques cadeaux pour les enfants. Et beaucoup de chaleur humaine.

Après-demain 7 janvier, les serbes du Kosovo fêteront encore le Noël orthodoxe dans des conditions précaires. Le 10e depuis les premiers pogroms anti-serbes. Une parfaite illustration des éclatantes joies de ce "vivre ensemble" mondialiste qu'on veut nous imposer. Pour nous éviter çà, pour les délivrer de çà : Rassemblement Résistance Reconquête !

Yves Darchicourt, pour Synthèse Nationale

(Article source)

Solidarité Kosovo cliquez ici

04/01/2015

New Year Wishes

Novorossiya : New Year's appeal from Givi / Source 

Crimea : Natalia Poklonskaya's New Year's Message / Source

Givi answers questions of Georgian journalist

Source : Kazzura

Séparatistes

Un documentaire exceptionnel sur la vie et le combat pour survivre du peuple du Donbass par Maxim Fadeïev, tourné à Donetsk en novembre et décembre 2014.

English subtitles : Kazzura

Via : http://gaideclin.blogspot.fr/

29/12/2014

Le projet secret d’un « deuxième Israël » en Ukraine

Le projet secret d’un « deuxième Israël » en Ukraine

par Wayne Madsen, pour Réseau Voltaire International

Le rôle joué par les personnalités juives et l’État d’Israël dans la crise ukrainienne n’est pas passé inaperçu, sachant que cette communauté représente moins d’un pour cent de l’ensemble de la population. Cependant, l’administration Netanyahou a en sa possession un rapport confidentiel confirmant que les juifs ashkénazes ne sont pas originaires du Levant, mais sont les descendants des Khazars, ce peuple mal connu fondateur d’un empire juif au dixième siècle sur les rives de la mer Noire. Ceci explique pourquoi certains sionistes voient en l’Ukraine un possible second Israël.

Réseau Voltaire International / Washington D.C / 28 décembre 2014.

( Un article découvert via : http://lameutearverne.blogspot.ca/search/label/Ukraine )

ENGLISH / POLSKI 

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Wayne Madsen Ancien contractant de la National Security Agency (NSA), devenu journaliste spécialisé sur le renseignement électronique, puis sur le renseignement en général. Il a notamment été chef de rubrique de la revue française Intelligence Online jusqu’à son rachat par Le Monde. Il publie le Wayne Madsen Report et intervient régulièrement sur la chaîne satellitaire Russia Today.

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Le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk (Thetan opérant de niveau 6 au sein de l’Église de scientologie) en pleine discussion avec le mafieux Ihor Kolomoïsky, qu’il a nommé gouverneur de l’oblast de Dnipropetrovsk. Ce dernier est impliqué dans le massacre d’Odessa du 2 mai 2014 à la tête de sa propre armée, le bataillon Dnipro-1. Il s’est attaché les services de R. Hunter Biden (fils du vice-président états-unien Joe Biden) et de Devon Archer (président du Comité de soutien à la campagne présidentielle de l’actuel secrétaire d’État, John Kerry) en tant que membres du conseil d’administration de sa holding d’infrastructures gazières.

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Le Times of Israel, journal israélien indépendant dont le comité de rédaction compte des anciens journalistes du quotidien Ha’aretz, a publié un papier passionnant qui n’a pourtant pas fait grand bruit. L’article en provenance de Jerusalem et Zhitomir, daté du 16 mars 2014 et écris par Hirsh Ostropoler et I. Z. Grosser-Spass, correspondants russes et ukrainiens du journal, fait mention d’un rapport confidentiel remis au gouvernement israélien [1]. Ce rapport, établi par un comité d’experts en histoire juive et reposant sur des sources universitaires, parvient à la conclusion que les juifs européens descendent en réalité des Khazars, peuple guerrier d’origine mongole et tatare ayant dominé l’Ukraine et la Russie méridionale et s’étant converti en masse au judaïsme au VIIIè siècle.

Les sionistes prétendent depuis longtemps que la terre revendiquée d’Israël revient de droit au peuple juif, que les conquêtes successives de différents empires ont évincé et dispersé, ce que l’on a appelé la diaspora. Apporter la preuve que les ashkénazes, qui forment l’essentiel de la population israélienne, ne sont pas historiquement liés à la Palestine remettrait en question le principe même d’Israël comme étant la patrie millénaire du peuple juif.

Les journalistes israéliens ont souligné que toute discussion entre Khazars et l’État d’Israël avait toujours été méprisée par les responsables israéliens. Ils citent ainsi le Premier ministre Golda Meir, qui aurait déclaré : « Khazar, Schmazar. Il n’y a pas de peuple khazar. Je ne connais pas de Khazars à Kiev. Ni à Milwaukee. Montrez-les moi, ces Khazars dont vous parlez. » Les preuves génétiques d’une population khazare migrante venue d’Europe et qui revendique aujourd’hui des origines ancestrales en Palestine disqualifient sérieusement les prétentions sionistes sur cette terre.

L’établissement du fait que les juifs d’Europe centrale et d’Europe de l’est n’ont pas de légitimité historique en ce qui concerne leurs revendications sur la Palestine a créé bien des remous en Israël et ailleurs. La Knesset se prépare à voter une loi présentée par le gouvernement faisant d’Israël une « nation » juive. Le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, après avoir lu le rapport confidentiel au sujet des Khazars, a déclaré qu’Israël était « l’État nation du peuple juif. » Les prétentions ashkénazes en Israël étant diminuées, pour ne pas dire plus, Netanyahou, ses amis du Likoud, ses alliés du parti orthodoxe juif comme les colons de Cisjordanie n’ont pas d’autre choix que de jouer la carte de la revendication nationaliste, non seulement pour Israël, mais aussi pour la Cisjordanie (ou « Judée-Samarie », comme l’appelle les nationalistes juifs).

Toutefois, certains juifs, en Israël comme ailleurs, ne souhaitent pas prendre de risques. Une des raisons principales pour qu’Ihor Kolomoïsky — le richissime magnat juif ukrainien et gouverneur de la province de Dnipropetrovsk, qui est aussi citoyen israélien et chypriote — dépense des dizaines de millions de dollars pour recruter des nationalistes ukrainiens de droite et des néo-nazis venus d’ailleurs en Europe pour combattre la majorité russophone de la région du Donbass en Ukraine orientale, c’est la peur de voir capoter le projet de transformation de l’Ukraine en « Israël-bis ». Les mesures de protection prises par la Russie vis-à-vis de la région du Donbass, tout comme son intégration à la Crimée par voie référendaire (cette région étant convoitée par les nationalistes khazars juifs renaissants) menacent la transformation de l’Ukraine en deuxième patrie pour les juifs ashkénazes qui, déjà, s’inquiètent au sujet de leur emprise sur la terre d’Israël.

Le papier retentissant du Times of Israel à propos des origines khazares des juifs ashkénazes a aussi mis en lumière qu’Israël, ayant conscience qu’un État palestinien est inévitable compte tenu des pressions européennes en ce sens, se prépare à déplacer ses colons ashkénazes de Cisjordanie en Ukraine. La recherche de pointe dans le domaine de la génétique en Israël a permis d’établir un lien direct entre les ashkénazes d’Israël et les Khazars qui se sont jadis dispersés en Europe de l’est et en Europe centrale après la conquête de l’empire khazar par la Russie au XIè siècle.

2-114-b9588.jpgLes Israéliens et leurs alliés sionistes du monde entier ont toujours accusés les tenants du lien génétique entre ashkénazes et Khazars d’antisémitisme primaire. Cependant, les éléments de recherche génétique contenus dans le rapport confidentiel israélien ne font que confirmer ce qu’avait révélé l’historien juif Shlomo Sand dans son livre Comment le peuple juif fut inventé. Le concept de descendance khazare, lui, avait été pour la première fois évoquée en 1976 par l’historien hongrois Arthur Koestler dans son livre La Treizième tribu.

Les journalistes du Times of Israel relayent les révélations d’un assistant anonyme de Netanyahou au sujet des projets d’émigration israélienne vers l’Ukraine. « Nous avons d’abord pensé que reconnaître être des Khazars serait une façon pour nous de contrer l’inflexibilité d’Abbas (le président de l’autorité palestinienne) sur l’impossibilité d’une présence juive dans un État palestinien. Nous tentions sans doute ce faisant de nous raccrocher à ce que nous pouvions. Mais son incapacité à accepter la chose nous a poussés à chercher des solutions plus ingénieuses. L’invitation au retour des juifs en Ukraine fut une véritable aubaine. Mais le déplacement rapide de tous les colons d’Israël n’irait pas sans poser problème au niveau logistique et économique, et Il va de soi que nous ne souhaitons pas revivre une expulsions des colons semblable au plan de désengagement de Gaza. »

Ostropoler et Grosser-Spass rapportent aussi les propos d’une source israélienne anonyme selon laquelle « Il ne s’agit pas de renvoyer tous les ashkénazes en Ukraine. Cela n’est, de toute évidence, pas faisable. Comme souvent, les médias exagèrent et font dans le sensationnel… C’est bien pourquoi il faudrait une censure militaire. »

Le Projet conjoint d’Israël et de l’Ukraine consiste à déplacer les colons de Cisjordanie en République Autonome de Crimée (Russe), et ce après une éventuelle rétrocession de la péninsule à l’Ukraine, comme ils l’espèrent. Pour les sionistes ukrainiens comme Kolomoïsky, ou leurs alliés états-uniens tels que Victoria Nuland (secrétaire d’État adjointe, déléguée aux Affaires européennes et eurasiennes) et Geoffrey Pyatt (ambassadeur US en Ukraine), l’objectif ultime consiste à établir une région juive autonome en Crimée et à redonner à la péninsule son nom khazar d’origine, Chazerai. Comme les Tatars qui vivent aujourd’hui en Crimée, et ailleurs, sont en majorité musulmans, le projet de création d’une nation khazare en Ukraine reposerait aussi probablement sur un fort prosélytisme de la part des Israéliens et des Ukrainiens déterminés à réinstaurer la Khazarie comme alternative à l’État d’Israël. Le prosélytisme juif (qui se concentre actuellement sur les « crypto-juifs » métis catholiques au Mexique, les chrétiens, hindous et bouddhistes en Inde, les orthodoxes russes et les bouddhistes de Birobidjan en Sibérie, les musulmans du Pakistan et d’Afghanistan, les chrétiens, musulmans et animistes d’Ouganda, du Ghana, du Mali du Nigeria du Zimbabwe, du Mozambique et du Malawi et sur quelque groupes de descendants juifs supposés en Chine, à Sao Tomé-et-Principe, à Tahiti, au Suriname, au Vietnam, au Brésil et au Pérou) traduisent la volonté d’Israël de renforcer la présence juive dans un but de colonisation en dehors des territoires illégalement occupés que sont le Cisjordanie et le plateau du Golan. Outre l’Ukraine, le nord de l’Irak, l’est de la Libye, la ville d’Alexandrie en Égypte, certaines parties de la Turquie, la Patagonie en Argentine ainsi que l’Ouganda sont tous des territoires qui ont été envisagés comme colonies juives en remplacement ou en complément de la Cisjordanie. Les Bnei Menashe des États de Manipour et de Mizoram au nord-est de l’Inde, ces soi-disant « tribus perdues d’Israël », sont considérées par la majorité des Indiens, non comme des juifs, mais comme des migrants économiques à la recherche d’une vie meilleure en Israël. Les expansionnistes israéliens veulent tellement gonfler leurs rangs et développer leurs prétentions territoriales qu’ils ont fait réaliser des études génétiques douteuses en vue de classer comme « tribus perdue » d’Israël les Sorbes d’Allemagne de l’est, l’ethnie Bantou Lemba (au Zimbabwe, Malawi et Mozambique) et aussi certains Italiens du sud, certains Arméniens, et certains Grecs.

En Ukraine, ce prétendu « deuxième Israël », Kolomoïsky et le pouvoir de Kiev ont enrôlé des ex-membres des Forces de défense israéliennes dans leurs bataillons de volontaires, notamment le bataillon Azov. Une des unités israéliennes, commandée par un certain « Delta » est connue sous le nom des « Casques bleus de Maidan » [2]. Si Israël n’avait pas un intérêt direct à développer son influence en Ukraine, le pays pourrait facilement empêcher ces unités de se rendre sur place.

On trouve aussi en Cisjordanie des colons juifs sépharades qui sont les descendants des juifs Marranos d’Espagne sous domination musulmane, qui furent chassés de la péninsule ibérique au cours de l’inquisition espagnole et portugaise du XVè siècle et qui n’ont aucun lien avec les ashkénazes ou les khazars. Récemment, dans une démarche similaire à l’invitation des ashkénazes de Cisjordanie à venir s’installer en Ukraine, l’Espagne et le Portugal ont promulgué des lois permettant aux juifs sépharades du monde entier en mesure d’attester de leurs origines Marranos d’acquérir la nationalité dans les deux pays.

Certains russophones du Donbass en ont assez des intentions des pro-Israéliens au sein du gouvernement de Kiev. Curieusement, Kolomoïsky a fait appel à un certain nombre de néo-nazis d’Ukraine occidentale et d’Europe pour rejoindre les rangs de ses bataillons et il faut savoir que les organisations droitistes auxquelles ils appartiennent ont toujours défendu l’idée d’une « mêlée générale » opposant la Russie aux descendants des Khazars d’Israël, d’Ukraine, de Pologne et de Géorgie pour venger la victoire de l’Empire Russe sur l’empire khazar au XIè siècle.

Israël a mis à disposition du gouvernement géorgien de Mikheil Saakachvili (dont un certain nombre de représentants ont la double nationalité israélo-géorgienne et sont d’origine khazare) une aide au niveau militaire comme au niveau du renseignement dans la guerre de 2008 contre l’Ossétie du sud et L’Abkhazie. Les Israéliens ont également tissé des liens étroits avec l’Azerbaïdjan, pays qui, à l’instar de la Géorgie et de l’Ukraine, est historiquement lié à la Khazarie par le biais des Subbotniks, un groupe indigène de juifs azéris.

Les journalistes du Times of Israel racontent aussi pourquoi, selon l’assistant anonyme de Netanyahou, le gouvernement israélien s’efforce de mettre en place une implantation israélienne massive en Ukraine : « Comme l’a dit le Premier ministre, personne ne saurait dire aux juifs où ils doivent vivre en tant que peuple souverain. Il est prêt à faire d’importants sacrifices au nom de la paix, même si cela implique de renoncer à notre terre biblique de Judée-Samarie. Par contre, il faut s’attendre à ce que nous fassions valoir nos droits historiques ailleurs. Nous avons décidé que cela se ferait sur les rives de la mer Noire, là où nous fûmes un peuple autochtone pendant plus de 2 000 ans. L’historien non-sioniste Simon Dubnow lui-même a déclaré que nous étions en droit de coloniser la Crimée. Tous les livres d’histoire en parlent. Vous pouvez vérifier par vous-même. »

Cet anonyme a aussi révélé aux deux journalistes que Netanyahou avait beaucoup d’estime pour la vigueur des anciens Khazars et rapporte ces propos, qu’il aurait tenu : « Nous sommes un peuple ancien et fier dont l’histoire remonte à 4 000 ans. » Mais l’assistant ajoute : « On peut dire la même chose des Khazars… en Europe, mais pas sur une période aussi étendue. Mais jetez un œil à la carte : les Khazars n’ont pas eu à vivre dans les « frontières d’Auschwitz »....

Pour les personnes mal renseignées, dont font apparemment partie le président Barack Obama et son secrétaire d’État John Kerry, l’actuelle volonté de créer une nouvelle identité nationale israélienne est directement liée aux activités des dirigeants ukrainiens (Petro Porochenko, Arseni Iatseniouk, Ihor Kolomoïsky) et à celles de leurs soutiens états-uniens (Victoria Nuland et Geoffrey Pyatt), occupés à préparer une terre d’accueil, temporaire ou pas, pour les ashkénazes de Cisjordanie.

Grâce aux révélations du Times of Israel au sujet du rapport confidentiel sur les Khazars et l’Israël contemporain, les manœuvres des États-uniens et de l’Union Européenne visant à déstabiliser l’Ukraine sont à présent on ne peut plus évidentes.

Wayne Madsen

Traduction Erwann

Source Strategic Culture Foundation

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[1]Leaked report : Israel acknowledges Jews in fact Khazars ; Secret plan for reverse migration to Ukraine”, Jim Wald, The Times of Israel, March 16, 2014.

[2] « Des soldats israéliens étaient camouflés place Maidan », Réseau Voltaire, 3 mars 2014. 

Et « Le nouveau Gladio en Ukraine », par Manlio Dinucci (trad. Marie-Ange Patrizio), Il Manifesto (Italie), Réseau Voltaire, 18 mars 2014.  

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13/12/2014

Igor Strelkov, Interview to PolitNavigator.

Igor Strelkov, interview to PolitNavigator / 01-12-2014.

http://www.politnavigator.net/

 

English translation by Kazzura.

https://www.youtube.com/user/wintersodomy

http://wintersodom.tumblr.com/

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Alexandr Chalenko: As far as I know, steppe and thermal-vision devices have made light weapons fights impossible in Novorossia. Because of that the parties can’t get close to each other, so this war is the war of artillery. What’s your opinion about it.

Igor Strelkov: The terrain beyond the urban agglomerations, which are so numerous in Donetsk Republic, is very indented: lots of ravines, heights, tree belts, lows grown with bushes. Lots of mines and waste heaps, which make the area closed.

Now it’s a positional warfare, where there is almost no skirmishes with gunfire, it’s an artillery war.


Alexandr Chalenko: I’ve been told that it’s war in the urban agglomeration, because in the heart of Donbass, leaving one town you etner into another one right away. And there’s civilian population living there…

Igor Strelkov: …understand it, war is war. Population suffered and suffers while the war rages, so the sooner the victory is achieved and the war stops, the sooner civilian population suffering stops.

As for the rest: small group tactics.


Alexandr Chalenko: What does it mean? Explain, please.

Igor Strelkov: See, in war history, in war theory, there’s such concept as basic tactical unit, that has to fulfill certain tactical tasks. The more military craft develops, the more combat vehicles are improved, the bigger grows the units’ firepower, the lesser get the tactical units.

Relatively speaking, if one task could be solved by the battalion with its firepower druing the WWI, the same task could be solved by companies during the WWII. Now similar tasks can be solved by mere platoons

In this case, the number of armament and its quality, for example, firing rate, became such, that fire density provided by modern platoon, surpasses or at least is equal to one, that battalion of the WWI could provide

Hence, the large masses of people turn into large targets, basically, that’s what has been shown by the UAF around Slavyansk and Donetsk, when having great numerical superiority and way better equipment Ukrainian troops were helpless before us and suffered heavy losses. Due to their crowdness, because they used to move in large masses, large masses of vehicles, and we have been using it. We used the small group tactics — units up to a platoon or less in numbers. They searched for an enemy, pinned it down and called our artillery, mortar strikes upon it. Because of that enemy suffered very heavy losses comparing to our relatively small casualties.

At the same time, the lesser unit is, the harder it’s to hit it, especially in conditions of suburban and urban areas. Enemy had enormous advantage in vehicles, but he couldn’t implement it, since it was like shooting sparrows with a cannon. It’s useless to use the division of “Grads” against the dispersed infantry team. Maybe someone will get hit, but anyway the efficiency would be really low

 

Alexandr Chalenko: For example now they can’t take the airport in Donetsk. What’s the problem? Why the fights take so long? What would Igor Strelkov do to take the airport under his control completely?

Igor Strelkov: I wouldn’t storm it at all

 

Alexandr Chalenko: Why?

Igor Strelkov: What for?

 

Alexandr Chalenko: Because it was believed before the militias started taking it under their control, that Donetsk had been shelled from the airport territory as well as from Peski and Avdeyevka.

Igor Strelkov: Do you imagine the map for yourself? When you manipulate with such names like Avdeyevka, Peski, airport, you don’t imagine yourselve the connection. Adveyevka is a rather large town with 50 thousand population. Peski’s also a rather big settlement. It’s urban type settlement which is abutting to the city. Airport is located between them on a rather large distance. It’s not a single agglomeration.

Artillery can’t be at the airport, Peski and Avdeyevka at the same time. It’s either in one place or in the onether.

 

Alexandr Chalenko: So were there any artillery in the airport?

Igor Strelkov: There were artillery spotters there. Indeed, artillery was deployed in Peski and in Avdeyevka. The thing is that, to take the airport, you should simply eliminate this artillery. Object for the assault has been chosen formally by people, who don’t understand a thing in the military art, it was a strike against the consequence, not the reason. To take the airport they had to eliminate the reason, destroy the artillery positions in Peski and Avdeyevka beforehand. Then airport could be taken without any problems.

And now, we have a situation when all infantry attacks at the airport are being repelled by the barrage of artillery that is out of reach.

 

Alexandr Chalenko: Okay, why it wasn’t clear to those, who had been planning these operations?

Igor Strelkov: Let’s say that these people don’t differ from you in the level of military knowledge and operation planning much.

 

Alexandr Chalenko: And Motorola?

Igor Strelkov: Motorola is good soldier, brilliant commander on the platoon level. He fulfills the tasks give to him. In this case we’re dealing with strategic decision, with those, who have thrown Motorola and Givi to fight in the airport to take which, was determined as the priority objective. I don’t know who made such decision. I was absent at that time. It was clear for me that it’s not a proper object from the beginning. Attack at the airport is not only unnecessary, it’s harmful, since the best units for the former Slavyansk brigade got scratched and suffered losses there. Without any sense.

See, once they launch an attack, enemy calls the artillery strike.


Alexandr Chalenko: Do I get it right, that this task is possible to be solved?

Igor Strelkov: Yes it is, but not with the forces of infantry units. They have to act with the support of armored vehicles, but since all the vehicles of Slavyansk brigade have been taken to “Oplot” by Zakharchenko, he decides what to do with them.

 

Alexandr Chalenko: Many of your critics say that Strelkov — is just a mere FSB lt. colonel, so he has no experience of army operations planning. What can you say about it?

Igor Strelkov: Indeed, I’m an FSB colonel, so I’m fine about it, but generally, I wouldn’t advise to call a military with the rank 1 step lower that he is. For the military, ranks have greater value than for civilians. Basically that’s what military hierarchy is built on.

Of course it was difficult for me to command units and subunits, when army grew there were several thousand men in it, and front has been stretched for dozens of kilometers. Naturally we couldn’t create a solid frontline with such small forces.

 

Alexandr Chalenko: Do you have an army experience of leading such units?

Igor Strelkov: I don’t have such experience, I had experience as a commander of small units, but happened to plan the special operations for 80-100 men. I used to be an operative in field of anti-terrorist operations in Chechnya. I happened to take part in many operations, but to command directly — no. Maximum that I happened to command before were joint operative group of 150 men, for a couple of months in 2005.

And again, units didn’t subordinate to me directly, it was only an operative subordination. I only gave them tasks, which they planned and executed on their own. Now, often, I didn’t understand completely how to organize a certain operation, but instead I had a clear and strict understanding of what I wanted to achieve in this operation.

So, I set the tasks and goals, that had been achievable and they were achieved. Thanks to that, we practically succeeded all enemy plans that were aimed to encircle and eliminate us.

I really lacked the chief of the staff, who could explain what I wanted to soldiers in detail. Basically, all army commanders of high ranks are divided into two categories: chiefs and chiefs of staff. Commander makes a decision, chief of the staff develops it, divides into subtasks. Both job is completely necessary. Far not always good chief of the staff is able to command troops well. And vice versa. For example, it was told about Zhukov in one of his characteristics, that he was a brilliant commander but hates the staff work. Naturally, I don’t compare myself with Zhukov, but, frankly speaking, dislike the staff work too, even more I simply don’t know how to do it. Instead I have a deep understanding of the essence of the guerrilla warfare. I knew qualities of all my units, what they could and what they could not.

At that moment our army was a partisan army. In many aspects it’s still such. It’s not a regular army.


Alexandr Chalenko: What are the differences between them?

Igor Strelkov: On the one hand they’re way more initiative than usual army. On the other hand their discipline is weaker. They solve tasks that regular army overcomes with great efforts. For example to move fast, maneuver, act in field without supplies. These are advantages of the partisan army.

On the other hand they don’t kine sitting in trenches, don’t like sitting in defense, I mean in bad conditions. They’re difficult to lead for those they don’t trust to.

In my opinion, a serious mistake is being made now, when the b regular armies of the Donetsk and Luhansk republics are being built. When they disband already formed units, take from one unit to another. They’re expecting to achieve discipline and subordination to people, who are assigned from above formally. But the army, in its essence, is still a volunteer army. There are no mobilized there. And to arrange without taking this specifics, the formed traditions, into account brings serious harm, since people are losing their motivations. They don’t trust their new commanders, those, who they don’t know.

 

Alexandr Chalenko: When I’ve been to Donetsk recently, I talked to soldiers from you Slavyansk brigade. I asked them, who were Igor Strelkov for them. They answered “He is like own father to us”. They’re looking forward for your return. And from other soldiers, I found out that about 200 men of your brigade joined “Vostok” brigade after your arrival to Donetsk. They allegedly were from Kramatorsk. Why did they leave you?

Igor Strelkov: You know, it’s a classical example when journalists uses info from OBS “Odna Babka Skazala” [“One Granny Told”] agency.

 

Alexandr Chalenko: So it has never happened?

Igor Strelkov: 200 men didn’t leave me. One mortar battery joined “Vostok” in the moment of the crisis around Shakhtyorsk. Later returned us the mortars, but soldiers stayed in “Vostok”, they were sent to Shakhtyorsk to support Tsar’s battalion [ed. Tsar — Vladimir Kononov’s callsign]

They’ve got persuaded by someone that we were abandoning Donetsk and they’ve heard that Khodakovsky promised to defend Donetsk until his last drop of blood. They decided to join him because thought that he wouldn’t retreat for sure.

 

Alexandr Chalenko: They were locals.

Igor Strelkov: Well, yes, our brigade consisted of locals on 90%. It’s a particular example of what the rumors might be.

Units left Kramatorsk by the order of their direct commanders, thinking that they were executing my order, and part of the commandant company left to Izvarino and has been holding corridor there. In my turn, I though that they were all deserters. Later I found out that turns out they were deceived by their commanders, who later appeared on the Russian territory. That…

 

Alexandr Chalenko: Babay?

Igor Strelkov: Babay. That’s a one rather anecdotic character. But that’s the specifics of the partisan warfare : constant revolts and rebellions.

 

Alexandr Chalenko: And why haven’t you got in a good terms with other militia commanders — Zakharchenko, Khodakovsky? I even remember that your comrades wrote about them, that they were going to surrender Donetsk …

Igor Strelkov: You can’t make everyone silent [ed. Igor Ivanovich uses idiom here, literally it’s “You can’t cover every mouth with shawl”]. My comrades are free to say whatever they want to. I’ve never said anything like that myself. Though, indeed it looked like the town might be surrendered.

Get me right, when Slavyansk brigade, all torn, dirty, right from the trencehs entered Donetsk city… people had been fighting for several months, constant shellings every day and night. And so they enter Donetsk. There’s a Kiev government assigned mayor sitting there, no one touches him. Ukrainian police patrols the roads with the state cap badges. And “Vostok” with “Oplot” just stand on the checkpoints. And there are no barricades. You can enter the town. Vehicles would enter and no one would stop it. Donetsk hadn’t fight then and no one was preparing to.

I got an impression, that before our withdrawal from Slavyansk, Ukrainian side didn’t even plan to storm Donetsk, they thought that it would return back to them without a fight.

 

Alexandr Chalenko: Are these only you impressions, or you had a more precise info that Donetsk had been prepared to be surrendered to Ukraine without a fight?

Igor Strelkov: I’ve never had any precise info about it. Especially when they say that I’ve exchanged Slavyansk for Donetsk, that’s a completely false opinion. I exited Slavyansk not because I wanted to seize Donetsk. Furthermore, I didn’t want to go to Donetsk, commanders who stayed there had been fighting each other. I didn’t want to get into this cloaca, but I had to do it.

There was Russian Orthodox Army split in two acting there. Each part had about 100-150 men. There was “Oplot”, there was “Vostok”, there were Cossack units. There were Bezler’s men. There was a miners’ division, there was “Kalmius” battalion. No one subordinated to no one and didn’t cooperate with each other. Some of them took part in combats, some not. There was a small unit that subordinated to me.

 

Alexandr Chalenko: You said that you didn’t want to enter Donetsk, where did you want to go after leaving Slavyansk in this case?

Igor Strelkov: I meant that I didn’t want to enter Donetsk to seize power there. That’s what I was talking about. We left Slavyansk because we had to, to avoid the defeat. We had already really been in the complete tactical encirclement. There was the last tiny gap left, the last dirt road, which was uncomfortable and shot through. It could be bloked any moment.

We practically had no artillery rounds. Had no shells for mortars. We had problems with anti-tank weapons. We still had some ammo for the small arms. But the problem was that, that enemy has practically stopped using infantry against us after the fights near Yampol where they suffered heavy losses.

 

Alexandr Chalenko: And the artillery war started…

Igor Strelkov: Artillery and tanks had been effective to use against us when we had nothing to answer them with. While we had mortar shells and artillery rounds we could hold them somehow. But at the moment we left Slavyansk I had 57 mortar shells. By that moment I had two tanks, but I had less than 1 allowance of ammunition per tank, there were about 35 rounds overall. That’s now a war. Enemy had about 100 armored vehicles, about 30 tanks among them, at the Nikolayevka direction only. There was a completely equipped battalion-tactical group with means of enforcement and massive artillery support. And they strictly used tactics under Nikolayevka. Our grenade launchers failed, more than 20 GLs, all failed. They simply forced our militias into the town and started shelling them with artillery. 5-floor buildings were destroyed to the ground. Armor and artillery. The same situation could repeat in Slavyansk. Taking enemy advantage into consideration we were able to cause them losses only maneuvering all the time. As I said, the small group tactics. When we had no place for a maneuver we could go into defense. In stationary position, when we got surrounded with mine fields and razorwires we couldn’t cause them any serious losses.

 

Alexandr Chalenko: Let’s dispel another myth of the “OBS” news agency. I’ve heard such a pretension to you in Donetsk, that, when leaving Slavyansk, you didn’t destroy the arms depots.

Igor Strelkov: I simply can’t comment such nonsense. When we were leaving we hadn’t got anything left. We had 6 rounds for our joint artillery division of 9 guns. Which depots? Everything we got via “voentorg”, everything we managed to find in other sources, everything had been sent into fight right away.

Khodakovsky and Zakharchenko had depots. From time to time we had to ask them something for our artillery and tanks.


Alexandr Chalenko: And did they give it to you?

Igor Strelkov: Gave. but not to me, to commanders who got supplies via personal contacts. Zakharchenko used to be subordinate to me at first, until he wasn’t assigned a prime-minister. Khodakovsky didn’t cooperate. Categorically. Simply hadn’t engage in any contact. And since I had other tasks than taming rebellious officers. They sat somewhere — and fine with that. Defended their section — and fine with that. God grant that they would defend it on.

 

Alexandr Chalenko: Which advantages and disadvantages does the Ukrainian army have?

Igor Strelkov: stable in defense. The very same Russian soldiers. Though they think of themselves as some ancient Ukrs, Ukrainians, or who knows what else. In fact, they are Russian people. They are unpretentious, ready to endure hardships. Basically, all the qualities of the Russian soldier. Fail to see any other strong points in Ukrainian army.

Everything else — result of 23 years of ruination, the same as we had, multiplied on their mentality. Their chiefs… out of any critics. Middle officers — more or less.

 

Alexandr Chalenko: It’s believed that there were private military companies fighting against you in Slavyansk. Was it so?

Igor Strelkov: can’t say that they were fighting…


Alexandr Chalenko: But they had been there? 

Igor Strelkov: they had.

 

Alexandr Chalenko: Which ones? Polish? American? 

Igor Strelkov: I’ve been told about Poles. But also that there weren’t only the Poles there. Again, when you don’t have the corpses with documents you can talk about it very approximately. Why I say that there were PMC troops on Karachun is because I we had messages from Andreyevka, closest village, residents  that they went down there to the local shops. Residents told that they were Poles. But they served only as observers and sentry. Maintained thermal vision devices and guarded ATO HQ and HQs of the units that fought against us in Slavyansk. But whether they were on the front lines or not… to prove that we had to achieve a serious military victory capturing enemy territory. 


Alexandr Chalenko: Why such little number of locals has been enlisted to your brigade? 

Igor Strelkov: Volunteers hadn’t been provided with rifles, nor with boots, nor with uniforms. I had nothing to arm people with. And basically volunteers are always few. Consider the example of the previous Civil War. There were extremely small number of volunteers from both sides. The one who succeeded to conduct mobilization more effectively won. Why did the Reds [ed. Red Army, Bolsheviks] win? Because in critical moment they had more resources that allowed them to conduct the mass mobilization. Yes, they were extremely unstable troops that had been surrendering all the time, but they always had new ones to put instead. Soviet government got all the main arm depots of the Russian Empire. The main military factories happened to be on the territory they controlled. And the most imporant — the apparatus of the former Tsar army got into their hands. Military specialists and all institutions.

In Donbass it’s the same picture as always. And if, God forbid, the war starts in Russia, exactly the same is going to happen. Most of people don’t want war and don’t want to fight And that’s how it should be. Imagine if everyone wanted to fight, what would happen. Some nightmare. Nothing like that is ever going to happen and thank God for that.

But if on a one fine day you get a summon letter you’ll have to go to the recruitment office regardless whether you want it or not. You’ll have a choice: ten years of jail, or, you’re welcome: pack your things and ahead to war. Basically, that’s the way Ukrainian army is mobilized now. Nobody wants to fight there too, but they’re mobilized and sent to fight. 

If I had enough weapons and specialists in Donetsk, I would launch the mobilization. First thing that minister of defense had to do was the mobilization. But I had no resources at all. So we had to take only the volunteers, but we hand’t got enough equipment even for the all volunteers. By moment I left Donetsk I still had 150 unarmed men, however I had already had several thousand men army. As far as I know 27 or 28 thousands enlisted in May. They were ready to fight in militia. But there was nothing to arm them with.

I had to assign them a commander, but commanders didn’t come. Most of the reservist officers, the soviet among them, evaded. 

Like in Russian in 1991, when they surrendered their own state. Practically no one stood up for then.

Alexandr Chalenko: Excuse me, but you hadn’t stand up then either.

Igor Strelkov: Excuse me, I hadn’t been an officer then too. I was a student. By that time I hadn’t even taken the oath, but they had. 

There was a  very little number of officers in Slavyansk.


Alexandr Chalenko: Have you talked to them? 

Igor Strelkov: Yes. At first the Afghanistan Veterans Union came. 24 men came. 6 officers among them. They told that “Yes, we are ready to serve. At the barricades close to house, that it”. I answered “No, thanks. The ones who enlist will be serving as in the army, because I don’t need those who would stand on the barricades. I need people who would be ready to follow orders”. 3 men came back on the next day, only one officer among them. Everyone else decided that it wasn’t comfortable for them.


Alexandr Chalenko: When In Ukraine they say that NATO will be arming Ukrainian army with their weapons, how serious is such info? Because Soviet and NATO standards are different. They’ll have to re-educated, re-train. And NATO armament supplies cost a lot.

Igor Strelkov: I think they won’t be rearming. They don’t need it. They have plenty of any vehicles. Enough for 3 more wars like this one. Besides, now the arms depots in Poland and Hungary are opened for them. 

 

Alexandr Chalenko: Soviet vehicles.

Igor Strelkov: Poles, Czechs, Hungarians will be rearming, switching to the NATO standards. 


Alexandr Chalenko: What’s, in ideal, is required to defeat the Ukrainian army, after all?

Igor Strelkov:  It’s impossible to achieve victory fighting half-heartedly [ed. literally, “half-fighting, or 1/4-fighting”]. To defeat Ukrainian army you have to fight. Ukraine, even in its pitiable condition has way more resources than DPR and LPR. Donetsk and Luhansk Republic won’t be able to defeat Ukraine on their own.

 

Source : http://wintersodom.tumblr.com/post/104167107707/alexandr-chalenko-as-far-as-i-know-steppe-and

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