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29/10/2014

L’origine de la tête de Maure...

Indipendenza.tv rencontre Denis Luciani, docteur en Histoire, qui nous parle de son ouvrage : L’origine de la tête de Maure.

Mini-retraite devant Lugansk

Ukraine/Novorossia : La mini-retraite devant Lugansk n’est pas de bon augure pour Kiev...

Un quatrième convoi humanitaire russe est en route pour le Donbass, 100 camions pour 1.000 tonnes de fret, alors que Kiev accroît la pression contre ses propres populations et prépare un assaut. Dans le Donbass, la défense continue de s’organiser : plusieurs convois motorisés et mécanisés des FAN ont été aperçus aujourd’hui entre Lugansk et Donetsk. Et le commandement militaire des FAN cherche à optimiser la logistique au sein des unités, notamment en matière de ravitaillement en nourriture. Loin du tumulte "démocratique" kievien, le Donbass s’apprête à se défendre âprement.

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Colonne de T-72BV des FAN aperçue près de Donetsk, sur la route en provenance de Lugansk.

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Retrait précipité au nord-ouest de Lugansk

L’importante reconnaissance offensive d’un groupe tactique ukrainien à l’ouest de Shchastye au-delà de la rivière, il y a quelques jours, a échoué. Le point de contrôle n°32 au sud-ouest de Smeloe sur la T1303 a dû être finalement abandonné, les troupes ukrainiennes prises au piège se sont repliées vers le point de contrôle n°31 près de Frunze, en abandonnant presque toutes leurs armes et leurs équipements. Ce n’étaient pas 50 mais environ 150 combattants que cette position contenait, des soldats des forces régulières ukrainiennes (paras du 80e régiment de Lviv) et des gardes nationaux du "bataillon" de Vinnitsa. Ce groupe de combat kievien présentait de très nombreux blessés. Pendant plusieurs semaines, ils ont manqué de munitions, de nourriture et d’eau. Beaucoup ont pris froid et nécessitent une aide médicale. Une situation qui a été confirmée en matinée par la télévision ukrainienne. Tout s’est décidé cette nuit, après qu’un véhicule blindé qui tentait de sortir de l’encerclement ait heurté une mine. Dans la soirée, il y avait déjà eu une autre tentative de sortie de ce chaudron : 6 BTR-4 et 1 BTR-80 (ou celui-là capturé selon les sources) avaient été détruits.

Désormais, avec ce retrait précipité, la zone de Smeloe est devenue une sorte de saillant à seulement quelques kilomètres à l’ouest de Shchastye.

(...)

La fraude massive électorale est "conforme aux normes démocratiques" (sic), a déclaré Kent Harstedt, le chef de la mission de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) concernant les législatives qui viennent de se dérouler en Ukraine. Voilà qui en dit long sur l’état d’esprit de cette organisation et qui ne nous étonne guère.

L’Union européenne, pour sa part, s’apprête à payer une partie des dettes abyssales de Kiev. Voilà où va nous mener le coup d’Etat du Maïdan de l’hiver dernier : payer toujours tant et plus pour une pays qui n’a plus aucune cohésion nationale, identitaire, territoriale, politique, sociale et économique. Autant dire que nous n’avons pas fini de raquer…

Jacques Frère, pour NationsPresse.info

Lire la suite/l’intégralité de l’article > http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-la-mini-retraite-devant-lugansk-nest-pas-de-bon-augure-pour-kiev

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Poker menteurv/s échecs ...

L’ambassadeur français aux USA Gérard Aro, prenant la parole lors d’un déjeuner de presse organisé par Bloomberg à Washington DC, concernant les événements d’Ukraine a déclaré que le Président Poutine a imposé à l’Occident de jouer à une partie de poker. Selon le diplomate, l’Occident a perdu parce qu’il avait peur de tout miser (source). Encore un qui n’a rien compris : quand l’Occident joue au poker menteur, Poutine, lui, joue aux échecs. C’est là toute la différence.

Lire la suite/l’intégralité de l’article > http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-lassaut-de-kiev-est-attendu-de-pied-ferme

http://www.nationspresse.info/

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25/10/2014

Ukraine / Novorossia : fin officielle de la trêve

Fin officielle de la trêve

 

La situation militaire s’est quelque peu calmée depuis le début de la semaine. Kiev semble surtout avoir cherché à tester le dispositif défensif et les capacités de réactions des forces républicaines du Donbass. Mais la menace de première importance sur Donetsk est maintenue. Une alerte en ce sens avait été donnée par le colonel Strelkov, de Russie, elle est renforcée par une source humaine à l’intérieur du ministère de la Défense de Kiev (semble-t-il) qui confirme que le régime entend bien prendre la capitale du Donbass d’ici le début de l’hiver et forcer, de fait, Moscou à intervenir. Les autorités de la République populaire de Donetsk ont annoncé, en même temps, qu’elles ne respectaient plus le cessez-le-feu, violé constamment, et qu’elles s’apprêtaient à contre-attaquer.

 

 

Dans la première partie de la vidéo, il s’agit d’une présentation des opérations en cours : vous pouvez observer attentivement la carte qui montre les lignes de ravitaillement des forces de Kiev et les efforts tactiques des groupes de combat ukrainiens en ce moment. La seconde partie montre des images de divers groupes de combats, dont ceux de la brigade de « Motorolla » sur l’aéroport de Donetsk.

 

Ci-dessous : le début de la vidéo, sous-titré en anglais par Kazzura...

 

 

 https://www.youtube.com/channel/UCG2L5r9T5iYCH0Mmgq85jNQ

 

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Lyachko mène campagne, Lyachko règle ses comptes : avec Igor Mosiychuk, l’imposant ex-n°2 des Patriotes ukrainiens tombé en disgrâce pour avoir stigmatisé les oligarques en juin dernier, le chef de file du parti radical accuse Ihor Kolomoisky, le fourier des paramilitaires néonazis, Arsen Avakov, le ministre de tutelle des escadrons de la mort, et Semen Semenchenko, le commandant du « bataillon Donbass », d’être responsables de la perte de milliers de soldats dans le chaudron d’Ilovaisk en août dernier. Il a étalé ces graves accusations sur sa page Facebook, « sur la base de témoignages oculaires, de captures d’écran, de rapports de renseignement. » Ces deux-là feraient bien de se méfier : c’est comme ça que Sasha le blanc, cadre de l’UNA-UNSO et n°2 de Praviy Sektor, a terminé les pieds devant.

 

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Voici un crime qui n’a jamais existé, selon l’ONG mondialiste Amnesty International : l’assassinat de prisonniers par un escadron de la mort des forces de Kiev. Cette vidéo a été trouvée dans la carte mémoire de la caméra GoPro installée dans un véhicule appartenant à des paramilitaires du « bataillon Donbass » de Semen Semenchenko et a été récemment capturée par les forces républicaines.

 

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La Pologne vient de refuser de livrer du charbon à l’Ukraine. Varsovie qui est clairement dans le camp atlantiste le plus russophobe sait que Kiev ne paiera jamais. Le gaz commence à manquer dans les villes ukrainiennes, alors que le gel arrive aujourd’hui à Kiev. Les caisses sont vides, la contestation gagne la rue, les paramilitaires (du moins les plus politisés) sont à deux doigts de se révolter contre le gouvernement et la présidence, les oligarques sentent la menace monter et le vent tourner. Sur le front, chacun sait que les troupes de la junte ne sont pas équipées pour passer l’hiver et le ravitaillement dans certains endroits commence à se faire rare. Kiev a donc besoin d’une intervention russe en Ukraine, ce qui lui permettrait de justifier ses échecs cuisants à tous les niveaux et son incompétence crasse pour relever le pays, et de passer pour un régime martyrisé par les méchants russes. Et ce qui lui permettrait de faire appel à l’OTAN pour une intervention militaire.

 

Jacques Frère

 

Lire la suite/l’intégralité de l’article (part.1) sur NationsPresse.info > cliquez ici 

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Donetsk se prépare aux combats de rues

 

Importants mouvements de blindés lourds aujourd’hui dans l’agglomération de Donetsk : les forces républicaines se préparent à combattre dans la grande ville du Donbass, quartier par quartier, rue par rue. L’alerte comme quoi Kiev aurait l’intention de donner l’assaut juste après les législatives de dimanche est prise très au sérieux. Sur la ligne de front, et notamment au nord, à l’ouest et au sud de Donetsk, la tension reste vive. Sur le secteur nord allant de Gorlivka à Debaltseve, les forces républicaines accentuent la pression sur celles de Kiev. Et au nord-ouest de Lugansk, les DRG, les cosaques et le bataillon « Saint-Georges » continuent leur harcèlement des forces ukrainiennes avec succès.

 

098c6e1774e1fe28eedf2b4c679f2604.jpg Un poste de commandement et de logistique ukrainien dans Debaltseve cet après-midi,

après que l’artillerie républicaine ait fait son œuvre…

 

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L’utilisation de sous-munitions contre des zones résidentielles à l’est de l’Ukraine, si elle est confirmée, pourrait être considérée comme un crime de guerre, a déclaré le secrétaire général adjoint des Nations Unies aux droits de l’Homme, le Croate Ivan Simonovic, lors d’une réunion du Conseil de sécurité. Il a appelé à « une enquête rapide et approfondie », ce que les alliés américains, français et britanniques du régime de Kiev s’empresseront de dénoncer, voire d’empêcher. Le même diplomate international avait précédemment fait part de la découverte d’un nouveau charnier dans les environs de Donetsk. Là encore, il y a peu de chances que la moindre enquête aboutisse…

 

Au nord-ouest de Lugansk, le mini saillant est devenu un mini chaudron. Vers 14h00, heure locale, une colonne de 22 véhicules, principalement des blindés, a été prise sous le feu sur la T1303 lors d’une embuscade républicaine : il y aurait quelque 200 pertes du côté ukrainien. Cette colonne tentait d’approcher le point de contrôle n°32 au sud-ouest immédiat de Smile qui est encerclé à la fois par des cosaques et une unité du bataillon « Saint-Georges ».

Dans le milieu de l’après-midi, les DRG opérant au-delà de la Siverskiy Donets ont pris pour cible plusieurs postes de contrôle à Geivka, un village à 5 km l’ouest de Shchastya.

 

Renforcements et frappes sur Debaltseve

 

La tension ne faiblit pas sur l’énorme saillant de Debalseve où les duels d’artillerie se succèdent de même que les opérations d’infiltration des DRG républicains dans le dispositif adverse. Sur la ville même de Debatlseve, les retranchements et les systèmes défensifs terrestres ont été renforcés ces 72 dernières heures. Kiev craint que les efforts des FAN parviennent finalement à transformer le saillant en chaudron en le coupant de ses arrières par la prise de cette agglomération. On note aussi différents niveaux de retranchements en profondeur destinés à gêner l’action des DGR républicains : Kiev tient à ce que ce saillant soit imprenable.

Depuis 7h00, heure locale, des affrontements ont lieu sur le secteur ouest du saillant, dans la localité de Vuhlehirsk (Uglegorsk).

Cette journée a été marquée, dans ce secteur, par plusieurs reconnaissances offensives et tirs d’artillerie des forces de Nouvelle Russie. Un poste de commandement, dans Debaltseve même, a été touché, de même qu’une compagnie de ravitaillement. Les photos ci-dessous ont été prises par des militaires ukrainiens en fin d’après-midi.

 

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Parmi les carcasses de véhicules encore fumantes, on distingue un BRDM-2,

quelques GAZ-66, un engin polyvalent du génie, des KrAz…

 

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Des témoins ont rapporté que le 23 octobre, dans l’après-midi, dans Slaviansk en direction de Donetsk une colonne de plus de 30 ZSU-23/4 « Shilka », tout un bataillon de défense antiaérienne mécanisée, a été aperçu. Cela confirme ce que nous savons déjà : Kiev projette bien une offensive à grande échelle et craint une réaction de Moscou, ce bataillon de défense sol-air à basse altitude est destiné à protéger les positions ukrainiennes de toute attaque aérienne russe.

 

(…)

 

Après les Russes, les Polonais…

 

Après avoir éradiqué les Russes par une politique de nettoyage ethnique dont une déjantée comme Iryna Farion doit avoir le secret, les néo-banderistes entendent s’en prendre aux Polonais. Le journaliste polonais Andrzej Stankiewicz, dans Rzeczpospolita, a expliqué dernièrement que les services spéciaux polonais s’intéressaient à l’activité des « nationalistes ukrainiens » (sic) qui se développait ces derniers temps dans la partie sud-est de la Pologne. Selon les informations de Rzeczpospolita, « il s’agit de partisans des partis nationalistes Svoboda et Secteur droit qui viennent de plus en plus en Pologne. Ils se réfèrent à l’idéologie de l’Armée insurrectionnelle ukrainienne qui, en Pologne, est considérée comme criminelle, en raison des massacres de Polonais en Volhynie (près de 100.000 morts, ndlr) dans les années 1943-1944. »

Les activistes de Svoboda et Praviy Sektor s’intéresseraient tout particulièrement aux Basses-Carpates et à la région de Lublin. Au cours de réunions publiques, restreintes mais néanmoins inquiétantes pour la sécurité polonaise, ces activistes proposaient de rattacher à l’Ukraine plusieurs comtés frontaliers polonais, même si ce genre de revendication territoriale est pour le moment passé sous silence par Svoboda, dont la direction et le noyau militant sont composés pour l’essentiel de… Polonais russifiés.

Reste à savoir ce qu’il adviendrait des populations polonaises de ces territoires annexés : la politique de Stepan Bandera contre les populations de Volhynie peut nous apporter une réponse. En 2008, Vladimir Poutine avait proposé aux autorités polonaises d’étudier la possibilité de rattacher la Galicie ukrainienne à la Pologne. Varsovie n’a pas donné suite, sans doute par crainte d’avoir à gérer ce genre de fous dangereux.

 

Jacques Frère

 

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Interview de l'Ataman Kozystin, des cosaques du Don

 Interview with Ataman Kozystin about situation on the frontlines

[eng subs] / PART 1 / 21-10-2014.

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Nikolai KozitsynAtaman (chief) of the Great Host of the Don Cossacks

22/10/2014

Important message by Igor Strelkov

21/10/2014

Donetsk sous les tirs des missiles de Kiev...

Ukraine / Donbass :

Intensification des combats au nord de Lugansk, à Donetsk et sur Volnovakha.

Donetsk sous les tirs des missiles de Kiev.

 

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La tentative de contre-attaque des forces ukrainiennes au nord-ouest de Lugansk est en passe d’échouer, l’initiative reste toujours entre les mains des forces armées de Nouvelle Russie. Même à Donetsk, qui subit ces dernières heures de nombreux tirs de missiles balistiques et d’artillerie occasionnant des destructions et des pertes humaines considérables parmi les civils, on note une nette augmentation de l’intensité des affrontements. Plus au sud, le secteur de Volnovakha bouge lui aussi, même si, là encore, l’initiative reste aux mains des républicains. Aussi les tirs de missiles Tochka-U sur Donetsk sont destinés, une nouvelle fois, à se venger sur les civils qui sont encore présents dans la capitale du Donbass.

 

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« La Russie doit devenir un cimetière » affirment les affiches électorales de Svoboda pour les élections législatives en Ukraine (ci-dessus). Outre le message qui révèle un sens politique du niveau d’un enfant de 4 ans, on notera qu’aucun des dirigeants de cette formation amie de McCain et de Fabius, n’a mis sa peau au bout de ses idées… Comme BHL, ils sont toujours généreux avec le sang et l’argent des autres.

 

Et c’est bien dommage, car les combats sur Donetsk, Volnovakha et au nord de Lugansk s’intensifient en ce début de semaine.

  

Encerclement au nord-ouest de Lugansk

 

Alors qu’au nord de Donetsk, au-delà de la Siverskiy Donets, les DRG républicains poursuivent leurs actions offensives sur Bahmutivka (situé sur l’axe routier stratégique nord-sud entre Shchastya et Novoaidar), l’axe secondaire T1303, qui relie Lysychansk au nord-ouest à Lugansk au sud-ouest parallèlement au sud de la vallée de la rivière, est l’objet de toutes les attentions depuis 48 heures.

Kiev a tenté de contre-attaquer avec pour objectif d’atteindre les lignes de départ de l’offensive cosaque de jeudi par une manœuvre de contournement ; mais les forces ukrainiennes, qui n’ont pas pu être engagées d’un seul coup, se sont retrouvées partiellement encerclées à l’est de Permovaisk. Le groupe de combat ukrainien semble avoir perdu dans l’affrontement de ces deux jours derniers pas moins de 8 à 10 blindés et un nombre important de véhicules divers, ses pertes en hommes ne sont pas encore connues.

En ce moment, les combats se concentrent sur le point de contrôle n°32 juste au sud-ouest de Smile (Smeloe) sur la T1303. Des éléments mécanisés de la 92e brigade, une compagnie de ce qui reste du « bataillon Aydar » et plusieurs éléments de la 95e brigade aéromobile de Zhytomyr, une ou deux compagnies du 9e «bataillon» de défense territoriale de Vinnytsia tentent de manœuvrer sur cette T1303 en dépit des attaques des cosaques et de l’artillerie de Nouvelle Russie qui concentre ses tirs sur ce tronçon routier.

Plusieurs tirs d’artillerie républicains sur Nyzhnie et Toshkivka (au sud-est de Lysychansk) ont été effectués dans l’après-midi, afin de bloquer toute retraite adverse et toute possibilité de ravitaillement et de communication terrestre du groupe de combat encerclé plus au sud-est vers Smile. Après avoir tenté une contre-attaque, ce groupe est en ce moment en position défensive dite du hérisson au sud-ouest de Smile (village tenu par les cosaques) sur la route et 2 km plus au sud sur le village de Khoroshe.

Cet axe de pénétration risque bien pour les forces de Kiev de devenir très rapidement un chaudron tant les flancs-gardes ne semblent pas avoir été sécurisés au nord comme au sud. Les heures qui viennent seront décisives.

Déjà, depuis hier, la 4e compagnie du 80e régiment aéromobile de Lviv est prise au piège, les soldats sont épuisés, à court de munitions, de nourriture et d’eau. Ils affirment, via la presse ukrainienne, que leur commandement ne répond pas à leurs appels au secours et ont dû faire appel aux médias ukrainiens pour faire connaitre leur situation. Ces forces qu’ils espéraient libérer de l’encerclement, les éléments du « bataillon » territorial de Vinnytsia, sont presque à court de tout et ont reçu un ultimatum des FAN : se rendre ou d’être détruits (source). Plus au nord-Ouest, le secteur de Shchastya a subi plusieurs reconnaissances offensives de DRG appuyées par l’artillerie républicaine, un poste de contrôle tenu par une section des restes de la 1re brigade de chars a même été pris, un T-64BM Bulat y a été détruit (photo).

 

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Donetsk sous le feu roulant

 

Après les déboires de ces jours derniers et l’impossibilité pour les forces ukrainiennes de reprendre l’initiative sur le terrain, Kiev a lancé une série d’attaques balistiques au moyen de missiles tactiques Tochka-U (SS-21 Scarab en code OTAN) contre l’agglomération de Donetsk. Un des missiles est tombé aujourd’hui dans le district de Vorochilov, occasionnant de très sérieux dégâts et des pertes humaines importantes parmi la population. La « Donbass Arena », le stade du célèbre Shaktyar Donetsk a également subi des dommages.

De plus, l’intensité des tirs des batteries d’artillerie de Kiev a augmenté de façon significative depuis le début de la nuit dernière. On a même noté des tirs d’artillerie avec des munitions au phosphore dans le secteur ouest de l’aéroport de Donetsk.

Ce matin à Donetsk, la journée a commencé comme d’habitude : pilonnages d’artillerie kievienne, riposte républicaine et reconnaissances par le feu sur l’aéroport.

Plusieurs batteries de la 26e brigade d’artillerie mécanisée de Berdychiv se sont approchées de l’ouest de Marinka, afin de tirer plusieurs salves au plus près du centre-ville de Donetsk, avant de s’en retirer par crainte de tirs de contre-batterie des FAN.

 

 

On note, dans le village de Pisky à l’ouest de Donetsk et aux abords immédiats de l’aéroport, l’arrivée des renforts : une compagnie renforcée d’au moins 205 paramilitaires du « bataillon Kiiv-2 », composé pour l’essentiel de jeunes recrues issus des rangs de l’extrême droite, voire des néonazis. Ce soir, un affrontement particulièrement violent est signalé aux abords de Pisky.

Plus au Sud, sur la voie N20 reliant Donetsk à Mariupol, la progression des forces républicaines a été stoppée au-delà de Volnovakha et la milice a même dû revenir sur ses bases de départ plus au nord-est. L’agglomération de Volnovakha a, une fois de plus, été reprise dans la nuit et les forces ukrainiennes qui ont concentré à l’ouest une importante artillerie. Ces batteries de la 26e brigade ont pilonné dans la journée les positions républicaines sur Dokuchajevsk d’où venait l’offensive de ces derniers jours.

 

Jacques Frère, 20 octobre 2014, pour NationsPresse.com

Article originel > http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-intensification-des-combats-au-nord-de-lugansk-a-donetsk-et-sur-volnovakha

 

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Et pour terminer cette vidéo où l’on y voit des prisonniers de l’ancien chaudron d’Ilovaisk, des paramilitaires du « bataillon Donbass », qui ramassent les gravas et font du déblaiement dans les zones sinistrées par la guerre. Ils n’ont pas subi le triste sort qu’ils réservaient à leurs prisonniers, une balle dans la nuque et balancé dans une fosse commune, et sont aujourd’hui obligés de travailler pour le bien commun. C’est aussi cela, la guerre qui se déroule en ce moment dans le Donbass.

16/10/2014

Frans Timmermans en dit juste un peu trop...

Quand le commissaire européen Frans Timmermans

en dit juste un peu trop sur le vol MH17

 

Octobre 10th, 2014 | by Mickael - Fondateur de News360x

http://news360x.fr/commissaire-europeen-frans-timmermans-en-dit-juste-peu-trop-vol-mh17/

Le commissaire européen Frans Timmermans est un considérable politicien hollandais, c’est-à-dire un démocrate intransigeant, un moraliste rigoureux, un esprit sûr de lui qui n’est pas démuni de la suffisance propre à notre contre-civilisation occidentale ni d’une belle âme pour assurer ses vertus. Les Hollandais déploient, à cet égard, leur propre version, assurée comme l’est leur certitude d’excellence et en général exempte de doute, de l’hybris occidentaliste qui va des articles du Financial Times aux directives européennes, en passant par l’assurance que les Russes, entre Dostoïevski, Tchaïkovski et Poutine, sont une survivance dépassée et obsolète de la barbarie d’antan, qui ne mérite que mépris et haines cuits et recuits. (Comme le montre Jean-François Mattei, la modernité étendue à la postmodernité a pris soin d’instituer sa propre barbarie, dite Barbarie intérieure selon le titre de l’ouvrage qui traite du cas, ce qui permet de méditer sur l’horreur des décapitation en DVD de Daesh par comparaison à l’assassinat chic, clean et « ciblé » par drone, à partir du bureau ovale de la Maison-Blanche pour exécution à 10 000 kilomètres de là.)

… Mais cette introduction est, elle aussi, émotionnelle, ce qui nous ramène à notre sujet dont nous commencions à nous détacher. Timmermans avait fait, à l’ONU, quatre jours après la destruction du MH17 en Ukraine le 17 juillet, un discours de haute tenue morale et de grande émotion pour saluer la mémoire des 298 passagers de MH17, dont un grand nombre étaient de nationalité hollandaise, suggérant comme allant de soi que l’avion avait été abattu par un missile de fabrication absolument russe, tiré sans doute-certainement par les séparatistes (dito, les « terroristes ») et peut-être certainement-sans doute par les barbares eux-mêmes (les Russes).

 

Mais, mercredi, Mr. Le commissaire européen, irrité par des questions insistantes d’un journaliste animateur d’un talk-show où il était invité, a fait une gaffe. Pressé de questions sur certains aspects « émotionnels » de son discours de juillet et notamment ce point où il avait décrit hypothétiquement les futures victimes terrorisées et désespérées se disant adieu alors que l’avion allait vers sa tragique destinée, Mr. le Commissaire européen fut irrité et répondit, guidé par cette humeur un peu leste, en dévoilant un détail qui ne figure évidemment pas dans le rapport impartial et antirusse rédigé par les Hollandais à propos du MH17.

 

Le présentateur lui demandait comment il avait pu évoquer cette scène émouvante des victimes dans leurs derniers instants et sachant le sort qui les attendait, alors que le MH17 a été détruit comme on le sait puisqu’on le dit officiellement, quasi-instantanément à l’impact ; vraiment irrité, et on le comprend, Mr. le Commissaire répondit en clouant le bec à l’autre, en lui demandant comment il expliquait qu’on avait retrouvé des preuves que l’un ou l’autre passager portait un de ces masques à oxygène que l’équipage demande aux passagers de porter en cas d’urgence, ce qui impliquait effectivement du temps entre la connaissance du drame imminent et l’accomplissement du drame. L’argument est péremptoire, mais il révèle ce qu’on nomme un pot-aux-roses, – ou aux-tulipes en l’occurrence. Si l’avion a été détruit par un missile (selon le rapport : « high-energy objects from outside the aircraft struck the airplane as it flew at an altitude of 33.000 feet, suggesting it had been struck by a missile »), personne ne pouvait savoir que l’avion allait être détruit avant qu’il le soit quasi-instantanément, ce qui exclut que les passagers aient pu échanger leurs terribles dernières impressions après avoir, pour certains, effectué le geste mesuré et complexe de se saisir d’un masque à oxygène … Alors, on en serait plutôt conduit à examiner la version, par ailleurs substantivées par divers constats dont le rapport officiel ne s’est guère embarrassé, que le MH17 aurait pu fort bien avoir été attaqué et abattu par un ou deux avions de combat, qui ne pouvaient être qu’ukrainiens, – et là, effectivement, l’équipage et les passagers avaient le temps de réaliser ce qui les attendait…

 

L’édifice-Système du bloc BAO unanime se fissure officiellement et diablement, et d’une façon fort embarrassante, et Mr. le Commissaire a demandé qu’on le pardonne pour cette précision intempestive, qu’on oublie vite fait ce qu’il avait dit. Ce qui ne fut pas fait. ZeroHedge.comexpose longuement le cas le 9 octobre 2014, en citant notamment le Los Angeles Times du même 9 octobre 2014. (Liens en anglais).

 

On jugerait fort probable que cette « révélation » n’encombrera pas trop les unes sensationnelles des canards de référence de notre presse-Système, parce que le silence a été jusqu’ici la tactique favorite du Système face aux évidences de ses vilenies, escroqueries et impostures qu’on lui oppose avec insistance. Il n’empêche, le pas de clerc, ou lapsus linguae extrêmement élaboré du Commissaire Timmermans, a débordé sur cette presse-Système elle-même (le Los Angeles Times). Les excuses du Commissaire Timmermans sont étranges si elles sont prises pour ce qu’elles disent (« Excusez-moi d’avoir dit la vérité ») et correspondent bien à cet univers étonnant d’originalité de la fantasy-narrative développée par le bloc BAO dans l’affaire ukrainienne. Le sort du vol MH17 est bien ce qu’il était, l’évidence écrasante du cas étant désormais substantivée par les aléas des faiblesses humaines (celles de ses porte-flingue).

 

En effet, c’est bien de « faiblesse humaine » qu’il faut parler dans le chef de ce que fut le discours de juillet du Hollandais Timmermans. Les fabricants de la fantasy-narrative ont toujours de la difficulté à ne pas en rajouter dans le domaine de l’émotion, ou affectivité, qui est leur principal outil intellectuel (?) pour justifier ce qui leur sert de « politique ». Nous ne sommes même pas assurés de leur duplicité. Peut-être Timmermans, dans son parcours-vérité autour du vol MH17, croyait-il véritablement à ce qu’il disait, sans s’embarrasser des évidences de cause à effet que leurs psychologies épuisées (la sienne et celles de ses compères) prennent soin de cloisonner pour pouvoir poursuivre leur longue marche sans trop avoir à supporter le poids de la culpabilité du faussaire qui assène ses mensonges en connaissance de cause. Le cloisonnement de ces esprits permet d’ignorer sincèrement ce qu’un esprit libéré de telles contraintes se fait un honneur intellectuel de ne point ignorer.

 

Une deuxième remarque qui nous vient sous la plume poursuit en la nuançant nos considérations initiales … Car, après tout, c’est bien le présentateur du talk-show Jeroen Pauw qui a sorti le lapin du chapeau en coinçant Timmermans sur le point précis qu’on a développé. Cela fait de monsieur Jeroen Pauw un de ces journalistes et hommes de communication qui commencent à se révéler ici et là (voir les Allemands de ZDF et de ARD) comme subversifs, sinon antiSystème, en mettant en cause publiquement, dans quelques grands organes de la presse-Système, de plus en plus des éléments-bidons dont la fantasy-narrative qui nous est servie régulièrement comme une vieille soupe un peu fade, qui sent le rance, qui pue l’arnaque grossière, est encombrée comme autant de grumeaux de plus en plus visibles.

 

Bien, le Système n’en mourra pas, non plus que ses narrative et fantasy-narrative ne voleront en éclat dans une dénonciation sensationnelle par la mise au grand jour de leur imposture. Mais l’affaire participe d’une dynamique souterraine de déconstruction et de dissolution transformant subrepticement la surpuissance du Système en autodestruction. A force de coups ainsi portés au montage général de communication qui le caractérise, le Système ne peut pas ne pas sentir le poids grandissant des coups qui lui sont ainsi portés. Une fois ou l’autre, à telle ou telle occasion, ce fardeau finira pas constituer une accumulation dont le poids entraînera un basculement. L’affaire Timmermans-MH17 a sa place dans cette équipée, et même si « le Système n’en mourra pas », peut-être en mourra-t-il tout de même un peu plus. D’ailleurs, notre scepticisme sur ces effets, qui se fonde sur la prudence qu’implique l’expérience, pourrait-il être même démenti par des prolongements inattendus. N’y croyons pas trop, tout en sachant que ce n’est pas notre croyance, ou absence de croyance en l’occurrence, qui suggère le plus justement le sort du Système. Toute surprise n’est pas exclue, puisqu’il est acquis que nous aurons bien des surprises à suivre la course du Système dont la supposée invincibilité est démentie au fond de lui-même par son irrésistible tendance à l’autodestruction.

 

Mickael - Fondateur de News360x

 

Source : Sott

Via : http://news360x.fr/commissaire-europeen-frans-timmermans-en-dit-juste-peu-trop-vol-mh17/

 

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Jusqu’à ce que la guerre soit le seul choix possible...

La Russie et la Chine vont-elles retenir leur puissance de feu

Jusqu’à ce que la guerre soit le seul choix possible ? 

Par Paul Craig Roberts

 

Mardi 7 octobre 2014, par Comité Valmy

http://www.comite-valmy.org/spip.php?article5107

 

Un billet de Paul Craig Roberts…

Je rappelle que cet économiste et journaliste paléoconservateur américain a été sous-secrétaire au Trésor dans l’administration Reagan (1981-1982), et est un des pères fondateurs des Reaganomics. Il a également été rédacteur en chef adjoint au Wall Street Journal. Sa vision décape, en général… Je n’adhère pas à toute, bien évidemment, mais elle permet à chacun d’aiguiser son esprit critique…

C’est toujours intéressant de voir un conservateur libéral américain de premier plan, anticommuniste primaire, tenir des propos de bons sens que nos belles âmes (néo-conservatrices) de gôche sont bien incapables de comprendre…

CV pour comité-valmy.org

 

Le discours d’Obama, du 24 septembre, aux Nations Unies (Note de K. : cliquez sur "la chose"; juste après, pour voir la vidéo) est la chose la plus absurde que j’ai entendue de toute ma vie. Il est absolument stupéfiant que le Président des États-Unis puisse se présenter devant le monde entier pour tenir des propos que tout un chacun sait être de fieffés mensonges, tout en faisant simultanément la démonstration des doubles standards de Washington et de sa conviction que, de par le caractère exceptionnel et indispensable des États-Unis, Washington seul dispose du droit de violer toutes les lois.

 

Il est encore plus stupéfiant qu’aucune personne présente ne se soit levée pour quitter l’assemblée.

En fait, les diplomates du monde entier sont restés assis et ont écouté les mensonges éhontés du pire terroriste mondial. Ils ont même applaudi pour montrer leur approbation.

 

Le reste du discours n’était que pure foutaise : « Nous sommes à la croisée des chemins », « jalons du progrès », « risques réduits de guerre entre puissances majeures », « des centaines de millions tirés hors de la pauvreté », et tandis qu’ebola ravage l’Afrique, « nous avons appris à soigner la maladie et dompter l’énergie du vent et du soleil ». Désormais nous sommes Dieu. Ce “nous” est constitué de ce “peuple exceptionnel” – les Américains. Personne d’autre ne compte. Il n’y a que “nous”.

 

Il est impossible de choisir la déclaration la plus absurde du discours d’Obama, ou le mensonge le plus révoltant. Serait-ce celui-ci ? « L’agression russe en Europe nous rappelle les jours où les grandes nations piétinaient les petites pour satisfaire leurs ambitions territoriales ».

 

Ou bien celui-là ? « Après le lancement de manifestations populaires et d’appels à réformes par le peuple d’Ukraine, leur président corrompu a pris la fuite. La Crimée a été annexée contre la volonté du gouvernement de Kiev. La Russie a déversé des armes dans l’est de l’Ukraine, alimentant un mouvement séparatiste violent et un conflit qui a fait des milliers de morts. Lorsqu’un avion de transport civil a été abattu à partir de territoires que ces milices contrôlaient, elles ont refusé l’accès au site du crash pendant des jours. Lorsque l’Ukraine a commencé à reprendre le contrôle de son territoire, la Russie a cessé de faire semblant de se contenter de soutenir les séparatistes et a fait franchir la frontière à ses troupes. »

 

Le monde entier sait que Washington a renversé le gouvernement ukrainien élu, que Washington refuse de divulguer ses photos satellite de la destruction de l’avion de ligne malaisien, que l’Ukraine refuse de divulguer les instructions de son contrôle aérien à l’avion, que Washington a empêché une véritable enquête sur sa destruction, que les experts européens présents sur place ont témoigné que les deux côtés du cockpit de l’appareil montraient des traces de mitraillage, signes que l’avion a été abattu par les jets ukrainiens qui le suivaient. De fait, il n’y a eu aucune explication des raisons pour lesquelles deux jets ukrainiens talonnaient un avion de ligne guidé par un centre de contrôle aérien ukrainien.

 

Le monde entier sait que si la Russie avait eu des ambitions territoriales, alors lorsque l’armée russe, lors de l’attaque de l’Ossétie du Sud, avait vaincu l’armée géorgienne, entraînée et équipée par les Américains, elle aurait gardé la Géorgie et l’aurait réintégrée à la Russie, où elle fut durant des siècles.

 

Notez que les bombardements et invasions de sept pays en treize ans par Washington sans déclaration de guerre ne constituent pas une agression. Il y a agression lorsque la Russie accepte le résultat du référendum des habitants de la Crimée qui ont voté à 97 % en faveur d’une réunification avec la Russie, dont la Crimée a fait partie pendant des siècles, avant que Krouchtchev ne la greffe à la République Socialiste Soviétique d’Ukraine en 1954, alors même qu’Ukraine et Russie ne formaient qu’un seul pays.

 

Et le monde entier sait que, comme l’a déclaré le leader séparatiste de la République de Donetsk, « Si des unités militaires russes combattaient avec nous, ce n’est pas la chute de Marioupol qui ferait la Une mais celle de Kiev et de Lviv. »

(Note de K. voir ici > http://road-to-kamarg.tumblr.com/post/96181351255/if-russia

 

Quel est « le cancer de l’extrémisme violent » : l’EIIL, qui a décapité quatre journalistes, ou bien Washington, qui a bombardé sept pays au cours du XXIe siècle, assassinant des centaines de milliers de civils et causant des millions de réfugiés ?

 

Qui est le pire terroriste : l’EIIL, un groupe qui redessine les frontières artificielles créées par les colonialistes britanniques et français, ou bien Washington et sa doctrine Wolfowitz, à la base de la politique étrangère des États-Unis, qui proclame que l’objectif principal de Washington est l’hégémonie américaine sur le monde ?

 

L’ElIL est la création de Washington. L’EIIL est formé des djihadistes dont Washington s’est servi pour renverser Kadhafi en Libye puis a envoyé en Syrie pour renverser Assad. Si l’ElIL est une « nébuleuse de la mort », un « étendard du mal » avec lequel toute négociation est impossible, comme Obama le déclare, c’est une nébuleuse de la mort créée par le régime d’Obama lui-même. Si l’ElIL est la menace qu’Obama proclame, comment le régime qui a créé cette menace peut-il être crédible en menant la guerre contre elle ?

 

Obama n’a jamais évoqué dans son discours le problème majeur qu’affronte le monde. Ce problème est l’incapacité de Washington à accepter l’existence de puissances indépendantes telles que la Russie et la Chine. La doctrine néoconservatrice Wolfowitz impose aux États-Unis de maintenir son statut d’unique superpuissance. Cette tâche nécessite que Washington « empêche toute puissance hostile de dominer une région dont les ressources pourraient êtres suffisantes pour générer une puissance mondiale si elles étaient placées sous un contrôle unifié ». Une “puissance hostile” est n’importe quel pays qui a suffisamment de pouvoir ou d’influence pour être en mesure de limiter l’exercice de la puissance de Washington.

 

La doctrine Wolfowitz cible explicitement la Russie : « Notre objectif primordial est d’empêcher la ré-émergence d’un nouveau rival, aussi bien sur le territoire de l’ancienne Union soviétique qu’ailleurs. » Est défini comme « rival » tout pays capable de défendre ses intérêts ou ceux de ses alliés contre l’hégémonie de Washington.

 

Dans son discours, Obama a dit à la Russie et à la Chine qu’elles pouvaient faire partie de l’ordre mondial défini par Washington, à condition d’accepter l’hégémonie de Washington et de n’interférer en aucune manière avec son contrôle. Quand Obama déclare à la Russie que les États-Unis coopéreront avec elle « si la Russie change de cap », Obama entend par là que Moscou doit accepter la primauté des intérêts de Washington sur les siens propres.

Cette position est très clairement inflexible et irréaliste. Si Washington s’y tient, alors la guerre avec la Russie et la Chine en découlera.

 

Obama a dit à la Chine que Washington entendait continuer à être une puissance dans le Pacifique au sein de la sphère d’influence chinoise, « en soutenant la paix, la stabilité et la liberté des échanges commerciaux entre les nations » grâce à la construction de nouvelles bases militaires américaines, aériennes et navales, des Philippines au Vietnam, de sorte que Washington puisse contrôler les échanges de ressources dans le Sud de la Mer de Chine et isoler la Chine à loisir.

Pour autant que je puisse en juger, ni le gouvernement russe ni le gouvernement chinois n’ont pris la mesure de la menace que représente Washington. La volonté américaine d’hégémonie mondiale semble trop farfelue pour que les Russes et les Chinois la prennent au sérieux. Mais elle est bien réelle.

 

En refusant de prendre la menace au sérieux, la Russie et la Chine n’ont pas eu les réactions qui auraient été susceptibles de mettre fin à la menace sans recours à la guerre.

 

Par exemple, le gouvernement russe pourrait très probablement détruire l’OTAN en signifiant aux gouvernements européens qu’en réponse aux sanctions imposées par Washington et l’UE, la Russie ne vendrait pas de gaz naturel aux membres de l’OTAN. Au lieu d’utiliser ce pouvoir, la Russie a sottement laissé l’UE accumuler des stocks historiques de gaz naturel qui sont suffisants pour permettre aux habitations et à l’industrie de passer l’hiver prochain.

La Russie a-t-elle sacrifié ses intérêts nationaux pour l’argent ?

 

L’axe du pouvoir de Washington et de son hégémonie financière repose sur le rôle du dollar comme monnaie de réserve mondiale. La Russie et la Chine ont été lentes, voire négligentes du point de vue de la défense de leur souveraineté, à profiter des occasions d’affaiblir ce pilier du pouvoir de Washington. Par exemple, les palabres des BRICS sur l’abandon du système de paiement en dollars a davantage consisté en paroles qu’en actes. La Russie ne demande même pas aux états européens vassaux de Washington de payer leur gaz naturel en roubles.

 

On pourrait penser qu’un pays comme la Russie, qui subit cette hostilité extrême et cette diabolisation par l’Occident utiliserait au moins ses ventes de gaz pour soutenir sa propre monnaie plutôt que le dollar de Washington. Si le gouvernement russe continue à soutenir les économies de pays qui lui sont hostiles et à permettre aux populations d’Europe de ne pas geler cet hiver, est-ce que la Russie, en échange de cette extraordinaire aide financière à ses ennemis, ne devrait pas au moins soutenir sa propre monnaie en demandant des paiements en roubles ? Malheureusement pour la Russie, elle est infestée d’économistes néolibéraux formés par l’Occident, qui représentent les intérêts de l’Occident et non ceux de la Russie.

 

Quand l’Occident constate une aussi extraordinaire faiblesse de la part du gouvernement Russe, Obama peut aller à l’ONU et dire les mensonges les plus flagrants au sujet de la Russie sans aucune conséquence pour les États-Unis ou l’Europe. L’inaction russe alimente la diabolisation de la Russie. La Chine n’a pas mieux réussi que la Russie à exploiter cette occasion de déstabiliser Washington. Par exemple il est avéré, comme Dave Kranzler et moi l’avons plusieurs fois démontré, que la Réserve Fédérale utilise ses agents bancaires du COMEX (“bullionbanks”) pour faire chuter le cours de l’or et ainsi protéger la valeur du dollar du résultat des politiques de la Réserve Fédérale. La méthode consiste à faire vendre à découvert d’énormes quantités par ces banques durant les périodes où le volume de transaction est faible ou inexistant afin de faire baisser le cours de l’once [NdT : et provoquer une ruée bancaire sur le dollar].

 

La Chine ou la Russie, voire les deux, pourraient tirer avantage de cette tactique en achetant toutes les positions de ventes à découvert ["naked shorts"], plus toutes les positions de ventes couvertes ["covered shorts"], s’il y en a, et exiger leur livraison plutôt que conclure les contrats en cash. Ni le New York Comex, ni le marché londonien ne pourraient en faire livraison, et le système imploserait. La conséquence de cette incapacité pourrait être catastrophique pour le système financier Occidental, mais au moins, elle démontrerait la corruption des institutions financières occidentales.

 

Ou bien la Chine pourrait envisager un coup plus fatal. Choisissant un moment d’effervescence ou d’instabilité des marchés financiers américains, elle pourrait déverser sur le marché les bons du Trésor qu’elle détient pour plus de mille milliards de dollars, ou encore vendre toutes ses parts d’instruments financiers américains. La Réserve Fédérale et le Trésor pourraient essayer de stabiliser les cours des dits instruments en créant l’argent nécessaire à leur rachat. Cette création monétaire augmenterait les inquiétudes sur la valeur réelle du dollar, et la Chine pourrait alors remettre sur le marché les plus de mille milliards de dollars produits par la vente de ses bons du Trésor. La Réserve Fédérale ne pouvant pas imprimer de monnaies étrangères pour acheter ses dollars, la valeur d’échange du dollar s’effondrerait et, avec elle, son usage comme monnaie de réserve mondiale. Les États-Unis deviendraient juste un pays ruiné de plus et incapable de payer ses importations.

 

On peut penser que Washington pourrait obtenir du Japon et de la Banque Centrale Européenne l’impression des yens et euros nécessaires pour racheter massivement les dollars déversés. Mais cela coulerait probablement le yen et l’euro avec le dollar.

 

Il y aurait alors une fuite vers les monnaies chinoises et russes, et l’hégémonie financière quitterait l’Occident.

 

Par leur retenue, la Russie et la Chine encouragent l’agressivité de Washington à leur encontre. La semaine dernière, Washington a envoyé des milliers de ses agents travaillant dans des ONG dans les rues de Moscou pour protester contre « la guerre de Poutine en Ukraine ». Sottement, la Russie a permis à des capitaux étrangers d’acquérir ses journaux, qui maintenant mettent continuellement en accusation Poutine et le gouvernement russe auprès des lecteurs russes.

 

La Russie a-t-elle vendu son âme et sa communication pour des dollars ? Est-ce que quelques oligarques ont bradé la Russie pour des dépôts bancaires en Suisse ou à Londres ?

 

Tant la Chine que la Russie ont des populations musulmanes où la CIA œuvre en encourageant le séparatisme, la rébellion et la violence. Washington a l’intention de fragmenter la Fédération Russe en pays plus petits et plus faibles qui ne pourraient pas barrer la route à son hégémonie. La crainte, chez les Chinois et les Russes, de mouvements de dissension au sein de leurs populations musulmanes, a poussé les deux gouvernements à faire la très sérieuse erreur stratégique de s’aligner sur Washington contre l’EIIL et donc sur sa politique visant à protéger le statu quo de Washington dans le monde musulman. [...]

 

La Chine fait l’objet de toutes sortes d’attaques. La Fondation Rockefeller recrute des agents dans les universités chinoises, comme m’en informent des universitaires chinois. Les entreprises américaines localisées en Chine forment des comités d’administration chinois où elles installent des parents de membres officiels locaux ou régionaux du parti. La loyauté au gouvernement central est ainsi reportée sur l’argent américain. En outre, il y a en Chine de nombreux économistes formés aux États-Unis qui sont imprégnés par l’économie néolibérale représentant les intérêts de Washington.

(Note de K., voire/lire également cet article)

 

Il y a tant, en Russie qu’en Chine, de pourcentages significatifs de leur population qui souhaiteraient être occidentales. L’échec du communisme dans les deux pays et le succès de la propagande américaine de la guerre froide ont engendré des loyautés vis-à-vis de l’Amérique, plutôt que vis-à-vis de leurs propres gouvernements. En Russie, ils sont connus sous le terme d’« intégrationnistes atlantistes ». Il s’agit de Russes qui souhaitent être intégrés à l’Occident. Je connais moins bien leurs équivalents chinois, mais parmi les jeunes, le matérialisme occidental et l’absence de contraintes en matière sexuelle sont attrayants.

 

L’incapacité des gouvernements russes et chinois à résoudre la menace que pose pour leur existence d’États souverains l’insistance néo-conservatrice à réaliser une hégémonie mondiale américaine augmente le risque de conflit nucléaire. Si la Russie et la Chine entrent trop tard dans la partie, la seule alternative sera la guerre ou la soumission à l’hégémonie de Washington. Comme il est impossible que l’OTAN puisse envahir et occuper la Russie et la Chine, la guerre ne peut être que nucléaire.

 

Pour éviter cette guerre, qui, comme la plupart des experts l’ont démontré, mettrait un terme à la vie sur terre, les gouvernements russes et chinois doivent rapidement adopter une position beaucoup plus réaliste dans leur estimation du mal qui réside dans ce que Washington a transformé en pire État terroriste du monde : les États-Unis.

 

Il est possible que la Russie, la Chine et le reste du monde soient sauvés par l’effondrement de l’économie américaine. L’économie des États-Unis est un château de cartes. Le vrai revenu médian [terme technique statistique] des ménages est en déclin à long terme. Les universités produisent des étudiants qui ont un diplôme et de lourdes dettes, mais pas d’emploi. Le marché des bons du Trésor est truqué par la Réserve Fédérale, qui a besoin de truquer les marchés des lingots pour protéger le dollar. Le marché boursier est truqué par le déversement d’argent de la Réserve Fédérale, par la Plunge Protection Team et par les sociétés qui rachètent leurs propres titres. Le dollar est soutenu par la tradition, l’habitude et les swaps de devises.

 

Le Château de Cartes américain reste debout uniquement du fait de la tolérance du monde pour une corruption et une désinformation immenses et de l’avidité satisfaite par l’argent provenant d’un système truqué.

 

La Russie et/ou la Chine pourraient balayer ce Château de Cartes dès lors que l’une d’entre elles ou les deux aurait un leadership qui en serait capable.

Paul Craig Roberts

 

Source :
Paul Craig Roberts, 
PaulCraigRoberts.org, 25/09/2014.

 

Via : http://www.comite-valmy.org/spip.php?article5107

 

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15/10/2014

Une grave violation du processus démocratique...

Marine Le Pen : la procédure accélérée pour l’accord d’association UE - Ukraine est une grave violation du processus démocratique (Parlement européen, le 7 octobre 2014).

Via Edouard Limonov et Front National.

La russophobie : stratégie US

La russophobie :

Stratégie US contre la France et l’Europe

 

Essai de Guillaume Faye

 

Dans un précédent article, j’ai défendu l’idée que l’administration américaine ("les Trois Sœurs") poussait à une confrontation de l’OTAN avec les Russes, à l’occasion de la crise ukrainienne qu’elle a elle-même provoquée, avec deux buts en tête : empêcher la Russie de redevenir une grande puissance et briser tous les liens UE–Russie. Logique géopolitique évidente.  Approfondissons l’analyse pour mieux saisir ce qui se passe.

 

Sanctions anti-russes : affaiblir l’économie européenne

Ce qu’il faut comprendre maintenant, c’est que cette hostilité fabriquée envers la Russie est beaucoup plus dangereuse et dommageable pour la France et l’Union européenne que pour la Russie elle-même. En effet, la Fédération de Russie est un trop gros morceau pour Washington. Le maillon faible, c’est l’Europe occidentale et centrale. Dans toute cette machination qu’est la crise ukrainienne, ce n’est pas seulement la Russie que vise l’administration américaine mais surtout l’Union européenne. En effet, en cassant les relations économiques entre l’UE et la Russie, par des sanctions qui ne nuisent absolument pas aux USA mais au contraire les favorisent, Washington n’espère pas d’abord déstabiliser l’économie russe mais briser tous les liens de coopération techno-économique entre la Russie et la France, l’Allemagne, l’Italie, le Bénelux, les pays nordiques et danubiens. Même cette pauvre Grande Bretagne qui y perd des plumes (ses relations financières avec Moscou) suit aveuglement son maître américain.

Le but est l’affaiblissement du commerce extérieur européen, selon la stratégie mercantiliste américaine, reprise de celles de la Grande Bretagne et des Provinces Unies néerlandaises des XVIe au XVIIIe siècles : la guerre au service du commerce. Rompre les liens d’échange euro-russes a pour corollaire le traité de libre échange EU-USA en préparation. Comme sur le plan stratégique, la naissance d’un espace économique euro-russe privilégié est inacceptable pour les USA, qui n’utilisent le libre-échange qu’à leur profit.

Ce qui est dramatique, c’est la soumission des Européens. Violant sa parole et sa signature, le gouvernement socialiste français, aux ordres de Washington, renonce à honorer le contrat de livraison des BPC Mistral à la marine russe aux dates prévues. Ignominieux et déshonorant. Catastrophique pour les exportations de l’industrie de défense française et pour l’image d’indépendance de la France. Ajoutons que Washington a toujours essayé de torpiller les exportations militaires françaises depuis… les années 60!

 

La construction d’une « nouvelle guerre froide »

Washington et ses alliés dans l’UE (notamment la Pologne de Donald Tusk, agent américain, et les pays baltes) accentuent maintenant la provocation envers la Russie en essayant d’inciter l’Ukraine à adhérer à l’OTAN. C’est volontairement franchir la ligne rouge pour pousser la Russie de Poutine à la faute. L’objectif américain est de créer une nouvelle guerre froidecontre la Russie pour briser définitivement la perspective d’un dynamisme économique euro-russe.

La construction idéologique de la russophobie, pensée par les milieux atlantistes, vise à découpler l’Europe de la Russie, en présentant cette dernière comme infréquentable et antidémocratique. Le calcul des stratèges de Washington est plus encore l’affaiblissement de l’Europe que celui de la Fédération de Russie. C’est le point central qu’il faut comprendre.

Du temps du communisme, il y avait un condominium américano-soviétique sur l’Europe, coupée par le rideau de fer. Après la chute du communisme,  de 1991 à l’an 2000, les USA ont cru à leur superpuissance unilatérale et qu’ils allaient dominer à la fois l’UE et la Russie. Lorsque Poutine est arrivé au pouvoir, avec l’idée de renaissance russe traditionnelle (hors communisme) et d’alliance avec l’Europe, selon la vision de la «Maison commune» dont avait d’ailleurs parlé M. Gorbatchev, Washington a fait une crise de nerfs.

Le but global de Washington est donc aujourd’hui parfaitement logique : créer un conflit gravissime entre l’UE et la Russie (à partir du prétexte ukrainien) afin de rendre impossible cette idée de "Maison commune" à la fois stratégique et économique. Il était impératif de briser la volonté du président Poutine de construire une alliance stratégique, politique et économique, avec l’Europe, notamment avec l’Allemagne et la France. Déligitimer Poutine, le présenter comme un dictateur et un fauteur de guerre a été la base de la désinformation. Quand on pense au fauteur de guerre irresponsable GW.Bush, on rêve…

 

Véritable agresseur et crimes de guerre

En effet, ce qui est incroyable, c’est que l’idéologie russophobe présente aujourd’hui la Russie de Poutine, qui n’a absolument rien d’un pays totalitaire, comme pire que l’Union soviétique! La désinformation fonctionne à plein régime. Du temps de Staline, Krouchtchev, Andropov, Brejnev, l’idéologie dominante des "droits de l’homme" était beaucoup plus sympathique et accommodante avec le régime communiste ! Cherchez l’erreur.

De plus, le gouvernement de Porochenko, issu d’un coup d’État, présenté comme humaniste et démocratique, choyé par les Occidentaux, a commis des actes de guerre unilatéraux contre les provinces sécessionnistes. L’armée ukrainienne, en effet, aux ordres de ce gouvernement, s’est livrée dans la région de Donetsk à des bombardements d’artillerie meurtriers contre les populations civiles russophones et de nationalité ukrainienne, provoquant des centaines de morts et de milliers de réfugiés (près de 500.000). En droit international, on appelle cela un crime de guerre, car il n’y avait aucun objectif tactique et il ne s’agissait pas de "dégâts collatéraux", comme dans la bande de Gaza, mais de frappes destinées à terroriser les populations.

Est-ce que le gouvernement britannique de Westminster commet des actions militaires contre les populations civiles écossaises dont une partie veut l’indépendance ? Et l’armée espagnole contre les indépendantistes catalans ?  

L’armée ukrainienne, soutenue par l’Occident, se comporte  exactement comme les armées de pays dictatoriaux en Asie et en Afrique qui massacrent les dissidences.

Même s’il s’avère que des mercenaires russes, des convois humanitaires et militaires en provenance de Russie ont tenté de venir en aide aux populations russophones indépendantistes, jamais l’armée russe n’a commis la moindre exaction, le moindre meurtre de civils, le moindre acte de guerre offensif en Ukraine. La violence est uniquement le fait des forces du régime  de Porochenko, soutenues par Washington, l’OTAN et, malheureusement,  par des gouvernements européens peu sérieux. On présente M. Poutine comme un cynique machiavélien, un agresseur masqué. De qui se moque-t-on ? Les troupes ukrainiennes, aidées par des conseillers de la CIA, qui bombardent les populations civiles ne seraient donc pas des agresseurs ? Qui sont donc les criminels ?  Et qui les poursuivra ? (1)

 

L’impératif de l’alliance russe.

Il ne s’agit pas de diaboliser les USA et de faire de l’anti-américanisme primaire. Comme je l’ai toujours dit, Washington joue son deal au poker mondial, à la fois géopolitique, économique, idéologique et polémologique. Mais ce jeu, brutal et maladroit, a toujours eu des résultats catastrophiques depuis la guerre du Vietnam. Provoquer la Russie en dressant l’Ukraine contre elle après avoir fomenté un coup d’État afin d’asservir l’ensemble de l’Europe, telle est la carte abattue sur le tapis par les brillants stratèges de Washington Au nom de la liberté et de la démocratie. Ce calcul échouera, comme tous les autres auparavant.

Le gouvernement actuel de Kiev est entièrement soumis aux ordres de Washington et de l’OTAN et des dirigeants de l’UE inconscients des enjeux. L’intérêt des populations de l’Ukraine ne peut résider que dans une relation pacifique avec la Russie et non pas dans une confrontation fabriquée de toutes pièces depuis les rives du Potomac.

Si la France se pensait encore comme une puissance indépendante, elle n’aurait jamais dû réintégrer le commandement intégré de l’OTAN, qui n’est pas une alliance égalitaire mais de soumission. Elle ressemble à la Ligue de Délos dominée par Athènes dans l’Antiquité qui visait à soumettre les autres Cités grecques. Les Russes ont été bien sympathiques  après la chute du communisme soviétique et la dissolution du Pacte de Varsovie. On leur avait promis, après la réunification allemande, que jamais l’OTAN ne s’étendrait jusqu’à leurs frontières. On leur a menti. Je serais russe, je penserais qu’on assiste objectivement à une agression soft contre la Russie. Je serais à la place de M. Poutine, je serais beaucoup plus coléreux que lui.

Notre alliance avec la Russie est dictée par la géographie, l’histoire et la culture. La menace russe, l’impérialisme russe sur l’Europe sont des légendes, des fabrications de propagande idéologique. Du temps de l’URSS, la menace de l’Armée rouge et du Pacte de Varsovie n’était déjà pas crédible, aux yeux même de la CIA et du Pentagone. Encore moins aujourd’hui, avec la Russie de Poutine. D’ailleurs, les autorités de Washington  trompent le peuple américain lui même en réactivant la russophobie. Car la véritable menace vient d’ailleurs…

L’objectif central serait évidemment non seulement une nouvelle sortie de la France du commandement intégré de l’OTAN, mais à terme la disparition de l’OTAN et une union, à la fois économique et militaire entre l’Europe et la Russie. Pour l’instant, c’est une perspective très éloignée. Mais l’histoire peut s’accélérer. L’essentiel, aujourd’hui, est de substituer à une russophobie dictée de l’extérieur contre nos intérêts, une russophilie conforme à nos intérêts.

 

Guillaume Faye
Le 09/09/2014

 

(1) À  ce propos, il serait parfaitement licite et recevable d’engager des plaintes contre les membres et dirigeants du gouvernement actuel ukrainien et de son armée auprès du Tribunal pénal international pour bombardements de populations civiles et crimes de guerre.

 

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